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| INTRIGUE : Nouvel An 1667 | |
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Auteur | Message |
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Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !Discours royal:
ADMIN TRAVESTIE Monsieur fait très Madame
► Âge : 27 ans
► Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 12.04.13 0:45 | |
| « Ah les vils ! Ah les fourbes ! Par ma barbe, vous ne m’aurez pas si facilement ! Vous allez voir de quel bois se chauffe un bouffon ! Prenez toujours ça ! »
Et Ferdinand contre-attaqua avec une boule neige bien visée sur Philippe et une autre sur Olympe dont la perruque tangua légèrement. Mais il n'était pas question de se laisser faire, c'était une affaire d'honneur ! Foi d'Orléans, cela ne se passera pas comme cela ! Avec son ami(e), le prince de France faisait front commun contre Ferdinand pour lui lancer à nouveau des boules de neige. Mais le bougre avait du répondant et la tenue d'Olympe n'aidait pas à être d'une rapidité extraordinaire, à tel point qu'elle tomba dans la neige, les quatre fers en l'air ! En bon ami, Monsieur vint à la secours de la comtesse, l'aidant tant bien que mal à se relever, fichu multiples jupons qui rendaient la tenue aussi lourde qu'une personne ! Ce petit moment permit une accalmie dans cette longue bataille de boule de neige qui transformaient tout le monde en personnes des neige !
Tout un coup, d'Anglerays sortit de nul part dans un cri de guerre avec de multiples munitions pour bombarder les deux amis qui avaient bien du mal à répliquer puisque pris au dépourvu ! Mais c'était bien mal connaître le duo infernal qui, après quelques boules de neige bien ciblées par le baron, s'allièrent pour répliquer, Philippe courant dans la neige, manquant de glisser à plusieurs reprise avec ses talons à semelles rouge, il créait la diversion pour que Ferdinand ne puisse qu'en viser un à la fois pendant que l'autre le bombardait ! C'était hautement amusant et les rires qui émanaient de l'orangerie étaient de moins en moins discret, tout le monde pouvait passer la tête par dessus le balcon des jardins du haut pour admirer le fou du roi, la comtesse des Barres (qui était l'abbé de Choisy travesti) et le prince de France jouer comme des enfants et rire sans aucune forme de protocole ou de bienséance, le plus important était de s'amuser. Mais tout le monde ne pouvait pas vraiment comprendre ça.
Comme par exemple cette voix horripilante qui fit suspendre le geste de Monsieur qui tentait de se relever lorsqu'il entendit son nom. Là, Marie-Adélaïde observait cette scène avec des grands yeux de merlan frit, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait sous ses yeux. A dire vrai, il ne comprenait pas grand chose celui là. Et l'idée qui germa dans l'esprit du prince mais Ferdinand le doubla en parole :
« Palsandious, un intrus ! Monsieur, comtesse, A L’ABORDAAAAAAGE ! Faisons voir à cet importun comment on prépare un mignon des neiges ! A mort, Joséphine ! » cria le prince en se mettant à courir après s'être levé.
Ferdinand, de par ses longues jambes et l'absence de hauts talons, courut plus vite et rattrapa le mignon qui avait tenté d'échapper ses poursuivants. Mais cela était peine perdue car le Fou se jeta sur lui pour le faire tomber au sol. Le pauvre garçon implorait la pitié de ses nouveaux bourreaux mais ce n'était pas Philippe qui allait lui faire de cadeau ! Au contraire, ce dernier prit un gros tas de neige dans ses bras et le fit tomber sur le jeune homme qui eut juste le temps de croiser les bras sur son visage pour se protéger un tant soit peu ! Un cri de victoire de la part du prince se fit entendre alors que les trois acolytes entreprirent de recouvrir Marie-Adélaïde de neige alors que ce dernier tenta de s'en sortir à plusieurs fois avant de capituler car ses assaillants étaient en surnombre et surtout bien motivés à faire de lui un mignon de neige. Alors il se résigna et laissa la neige le recouvrir alors qu'il s'était mis en position fœtal, laissant ses bourreaux du soir le martyriser un peu plus. A la fin, Marie-Adélaïde n'était plus qu'un monticule de neige où les trois tournaient autour en riant toujours. Ils étaient fiers de leur travail et cela se voyait.
« Le mignon est mort ! Vive nous ! » s'écria le prince, hilare.
Quelle soirée ! Un nouvel an mémorable, assurément ! Les trois amis n'auraient pas pu imaginer meilleure fin de soirée ni autant s'amuser s'ils étaient restés dans la Galerie des Glaces où les amusements étaient limités sous le regard du roi. Non, vraiment, ils avaient bien fait de sortir même si Monsieur avait totalement abandonné l'étiquette, mais il fallait parfois dépasser les règles pour s'amuser. Puis ce n'était pas comme si cette soirée allait avoir des conséquences. A la rigueur Marie-Adélaïde resterait couché car ayant attrapé froid sous cette neige mais c'était tout, et tout le monde s'en moquerait sans aucun doute. Essuyant ses larmes de rire où le maquillage avait légèrement coulé, à cause de la neige aussi, Philippe se remettait de ses émotions.
« Il y a bien longtemps que je n'avais pas autant ri, je vous remercie mes braves amis ! »
Mais comme toutes les bonnes choses avaient une fin, il fallut bien rentrer. Hors de question de se présenter à nouveau à la fête. De toute manière, ces trois là n'en faisaient qu'à leur tête, personne ne trouverait ça inconvenant qu'ils aient disparu de la sorte ! Après s'être salué, chacun prit sa route, et celle de Philippe fut d'aller à ses appartements pour se changer et arborer sa robe d'intérieur. Et Marie-Adélaïde ? Oh, il avait émergé de sa neige peu après que les trois autres l'abandonnèrent, il grelottait de froid et il était à son tour entré au château mais avait attendu de longues minutes avant d'entrer dans les appartements princiers pour se rendre dans les logements adressés aux mignons pour se changer lui aussi et se coucher au pied de la cheminée. Mais il était trop tard, il serait malade comme un chien !
Fin pour Mister. |
| | | Thimoléon de Choisy
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Libre comme les cieux : il brûle comme l'enfer !Côté Lit: Tous les anges et les démons de cette terre s'y étendent pour mon plus grand plaisir...Discours royal:
ANDROGYNE l'Allure stupéfiante.
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 03.05.13 19:24 | |
| Alors que Thimoléon était empêtré dans ses innombrables jupons et étouffant ses amis sous le poids de sa féminité (sa robe, JUSTE sa robe…), Ils entendirent tout trois une voix balbutier au dessus de leur tête :
« Monsieur ? »
Tout le monde se redressa tant bien que mal. Ferdinand cracha de la neige (avec une grande classe d’ailleurs, je tiens à le souligner…) tandis que les deux autres distinguait dans la pénombre du soir…
« Un miiiignooooon !!!! s’exclama Choisy en tapant dans ses mains comme un enfant à qui on offre un jouet.
-Palsandious, un intrus ! cria Ferdinand. Monsieur, comtesse, A L’ABORDAAAAAAGE ! Faisons voir à cet importun comment on prépare un mignon des neiges ! » s’exclama-t-il encore en se relevant d’un bond.
Sa précipitation fit rouler l’abbé travesti sur le côté qui tenta malgré tout de rester digne (c’était raté) et alors que le jeune homme/femme se remettait sur ses deux pieds son meilleur ami s’écriait à plein poumons en se mettant à courir :
-A mort, Joséphine !
Quel enthousiasme ! Mister montrait rarement autant de motivation… Mais quand c’est pour une robe, des bijoux, un mignon (surtout si c’était le jeune Surrey) rien n’allait plus ! Thimoléon rattrapa tant bien que mal ses deux complices, qui s’occupaient déjà du malheureux, en soulevant ses jupes pour se lancer dans l’escalier. Quelques pas encore et le voilà à leurs côtés en train de le faire crouler sous les boules de neige. Le mignon pleurnichait, la goutte au nez, avec un air tellement ahuri que Thimoléon ne put s’empêcher de rire comme une hyène en lançant ses boules de neige.
-Prenez donc ces boules de neige de qualité supérieure dans la face, Hildegarde !!!
Marie Adélaïde se débattait, luttait pour s’échapper mais rien à faire. Un gamin contre trois énergumènes… Il ne faisait pas le poids. Choisy n’hésita pas un moment à se jeter sur lui pour l’immobiliser alors qu’il tentait de fuir encore. Sous son poids il se recroquevilla en position fœtal. Il capitulait déjà ?! Presque déçu, Thimoléon se releva les mains sur les hanches tandis que les deux autres l’enterraient sous un tas de neige :
-C’est vrai ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? demanda le jeune homme. Vous avez plus pris de la pucelle.
-Laissez moiiiiii !!! beuglait le mignon, désespéré qui essayait de se protégé le visage, ses vêtements tout détrempés.
Mais malgré ses plaintes, les trois diables continuaient de le martyriser. Quel jeu formidable !
-Voyez-vous sa tête ? demanda Thimoléon entre deux boules de neige à ses amis. Une biche apeurée à plus de courage ! Allons ma mignonne !!! Un peu de courage !
Excédé par les remarques assassines de la Comtesse à la perruque renversée, Marie-Adélaïde parvint à extraire son visage de la neige en lui lançant, furibond et rouge pivoine :
-Cessez ces insinuations douteuses sur mon sexe, Madame !
Dieu ! Il sortait de ses gonds ! Quoi de mieux pour ravir les trois amis qui continuait de rire en lui balançant de la neige.
-Mais quelle surprise de vous entendre parler de ce sexe, qui n'est pas le vôtre, gloussa Thimoléon/Olympe. J'ignorais que vous en connaissiez l'existence ! Hihihi !"
Le mignon renonçait à riposter. Il n’en pouvait plus de se débattre alors que ça ne faisait qu’attiser la force de ses assaillants. A la fin Marie-Adélaïde n’était plus qu’un grand tas de neige, méconnaissable, tandis que les trois fous dansaient autour en riant.
« Le mignon est mort ! Vive nous !, s'écria le prince, hilare.
-Comme vous dites mon ami !!! Mort au mignon !!! Vive nous ! répéta Olympe en levant un poing vers le ciel étoilé.
Voilà ce qui pouvait être une incroyable soirée riche en émotions et autres rebondissements ! Ils avaient eu une bien belle idée d’échapper de l’étiquette de la cour, le temps de s’amuser et d’être d’avantage insouciant. Et puis qui se souciait d’un mignon ? On se le demande ! Qu’il arrête de pleurer ! Il prendra un bain chaud et hop ! Ca repart !
Certes, Olympe avait quelque peu perdue de sa superbe, le maquillage du prince avait coulé et tout les trois étaient trempés jusqu’aux os ! Mais qu’il était de bon de retomber en enfance. Tranquillement, fatigués mais pleinement satisfait, les trois amis regagnèrent discrètement le château.
« Il y a bien longtemps que je n'avais pas autant ri, je vous remercie mes braves amis ! fit Monsieur sur le chemin du retour.
-Vous aviez clairement besoin de vous détendre mon ami, fit la Comtesse en lui tapotant affectueusement la main. Et ce moment fût tout aussi délicieux pour nous autres, n’est-ce pas Ferdinand ?
Toutes les meilleures choses ont une fin… Thimoléon en faisait la triste expérience. Il sentait l’approche de la guerre entre la France et la Lorraine et il ne pouvait rien y faire. Philippe et Ferdinand, dans quelques mois à peine ne seront plus là. Cette idée lui serra le cœur, tant et si bien qu’il passa instinctivement ses bras à ceux de son prince et de son fou favori… Si ça ne tenait qu’à lui personne ne partirait.
Bonne année Versailles, Bonne année…, soupira Olympe avec un sourire songeur aux bras de ses deux amis.
fin pour Thimoléon. |
| | | Megan Campbell
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Après mon pays et un souverain, vient le visage d'un français un peu trop maniaque.Côté Lit: Après le passage d'un souverain, je suis devenue bien difficile. N'espérez rien de ce côté!Discours royal:
Caledonia you're calling me And now I'm going home
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► Titre : Baronne de Campbelltown et espionne très personnelle de Charles II
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 30.06.13 12:07 | |
| Megan avait à peu près tout d’une gaffeuse, et pourtant, elle portait un nombre de rôles sur ses épaules qu’elle ne comptait plus. Comment des rois pouvaient-ils faire confiance à cette écossaise aussi loyale qu’un mignon de Monsieur ?! Son minois innocent, certainement, qui ce soir n’avait aucun trait de fierté. Si la lune avait brillé un peu plus fort cette nuit, Colonna aurait certainement noté la rougeur qui avait momentanément empourpré les joues de la jeune femme, faisant ressortir ses tâches de rousseur.
Elle pinça le nez au question de Colonna, essayant d’éviter au maximum son regard et pour jouer le jeu, se pencha derrière le bosquet d’arbre pour observer l’homme. -Est-il seul pour le moment, souffla-t-elle en ignorant totalement ses questions ? Elle espérait pouvoir le faire changer de sujet, mais pendant quelques secondes, elle senti le regard de l’italien posé sur elle. -Euh…oui, je suis une femme, chuchota-t-elle empressée pour ne pas s’embourber dans la discussion…et euh…non, bien sûr que non Anglerays ne sait rien ! Et il ne doit pas savoir, s’il vous plaît, le pria-t-elle ! Qui sait ce que je risque, et surtout, ma couverture ne doit pas tomber. Elle soupira avant de jeter une brève œillade à leur suspect. Et heureusement que vous ne l’avez pas deviné, ajouta-t-elle dans un rire bref en se redressant !
Elle s’accroupi pour observer le suspect, tâchant de voir s’il allait être rejoint ou non par l’un de ses complices. Luigi et elle l’avait filé toute la journée sans succès, et l’idiot se pointait au réveillon royal ! Quelle idée stupide, songea-t-elle sans se rappeler sa propre idiotie.
-Si vous n’êtes pas le chevalier de Langlay, qui êtes-vous, relança Luigi, faisant se retourner Megan. -Euh…. Quelle importance, lança-t-elle dans un sourire gêné ? Qu'est ce qui est vrai, que tout le monde croit que c'était vrai ? Non, juste que c'est pourtant vrai que tout était faux ! Alors restons-en là, ça sera plus sûr, conclu-t-elle précipitamment avant de replonger sur l’homme.
Celui-ci venait d’être rejoint pas un autre en tenue de valet royal. Peste ! L’homme avait ses accointances et même au cœur de Versailles, les plus innocents étaient les plus coupables. Accroupie, elle sentait toujours sur elle le regard de Luigi et la culpabilité la gagna sournoisement. Il avait toujours été un fidèle acolyte, ne l’abandonnant jamais, la soutenant face à Ferdinand. Ca n’était pas là l’honnêteté dont elle s’était toujours vantée. Se retournant à nouveau, elle se releva enfin pour faire face à Colonna. -Je suis…Megan Campbell, baronne de Campbelltown, lâcha-t-elle rapidement, baissant les yeux. Je vous conjure de ne pas faire la même erreur que celle que je viens de faire, ajouta-t-elle ! Si ma couverture est connue de tous, mon retour en Angleterre se fera dans les pleurs et les grincements de dents.
Elle n’osa ajouter qu’elle mériterait au moins un bûcher dressé par son frère Archibald, mais préféra ne rien évoquer. -Regardez l’autre, fit-elle soudainement en reportant son attention sur les deux hommes. Toi, je ne vais pas te lâcher, lança-t-elle en chuchotant à la deuxième silhouette. Mauvaise idée que de te placer près de cette torche ! Tu brilles aussi fort qu’un miroir de bordel, même un aveugle te verrait à 10 lieux d’ici !
Les deux hommes bougeaient, se serrant une main franche, échangeant un papier discrètement avant de se séparer. C’était le moment ! -Luigi, souffla-t-elle à son collègue ! Je prends celui-ci, prenez l’autre ! Le premier qui a une information et qui la donne à Anglerays avant l’autre se fait offrir un chapeau neuf ! Allez, en garde, espèce de vieille pute dégarnie, lança-t-elle à l’attention de son suspect ! Sans attendre la réaction de Colonna, elle lui donna une petite bourrade à l’épaule, digne du chevalier de Langlay, et s’éclipsa sans ajouter un mot à cette étrange rencontre. Il garderait sa langue, Megan en était certaine, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une petite crainte. Une personne connaissait son secret, à présent. C’était une personne de trop.
*Fin pour Megan*
[Luigi, je suis navrée du retard >_<]
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| | | Invité
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 30.06.13 13:38 | |
| « Réputation » ? Quel était cet étrange mot ? Aucune des quatre personnes qui glissaient à présent sur la glace ne semblait se préoccuper. Le champagne avait été abandonné sur l’herbe aux pieds du canal, mais Louis en avait bu plus qu’assez pour ne pas regretter la coupe qu’il venait de lancer plus loin.
-Ah ! Richmond venez, venez ! Et vous aussi marquise ! Tenez, laissez-moi vous guider, vous avez-là la fine fleur du patin versaillais, ne craignez rien !
Quelle importance à présent de savoir pourquoi l’on avait embarqué la marquise de Listenois ! Au bras de Vivonne qui essayait de la guider sur la glace malgré l’alcoolémie avancée de chacun, elle semblait heureusement s’amuser et ce fut Richmond qui égaya la galerie en tentant une figure acrobatique avec Athénaïs.
-Voyons si cela est bon et je vous donnerai ma note ! Qui sait, peut-être ferons-nous un jour des tournois, lança-t-il alors que l’improbable duo venait de chuter sur la glace. Il ne comprit qu’un peu tardivement ce qu’il venait de se passer, et se senti soudainement happé par le bain glacé, entre les morceaux de glace qui venaient de rompre.
-Richmond, vous êtes trop lourd, lui cria-t-il en se débattant pour remonter ! Mais étrangement, le froid n’avait rien entaché de sa bonne humeur, et c’est hilare qu’il parvint à remonter sur le bord, non loin de sa sœur et de l’anglais. -Marquise, lança-t-il entre deux fous rires ? Quel est son prénom, Athénaïs ? Rotrude ? Gerberge ? Emengarde ? Ah ! Il l’aperçu enfin et se lançant prudemment sur la glace qui restait, tendit un bras secourable à la jeune femme qui venait de sombrer.
-Si j’avais su j’aurais pas v’nu, soupirait Athénaïs totalement alcoolisée, alors que Vivonne venait de repêcher une Christine trempée et glacée. -Je vous aurai forcé, croyez-moi, répliqua Louis en rigolant ! Allez, un peu de champagne à tous, cela ne pourra que nous réchauffer, vous avez une sorte de désespoir hystérique dans votre rire, tous !
Louis n’avait absolument aucune idée de la touche qu’ils avaient tous : trempés, glacés, avinés, mais inconscients du danger auquel ils venaient tous d’échapper. - Rappelez-moi de ne plus vous suivre quand vous vous trouvez en présence d’une bouteille de champagne, lança Christine . Je ne suis pas plus certaine de pouvoir rentrer que madame la marquise ! -Alors au point où vous en êtes, prenez ce verre, il vous réchauffera, conclu Louis d’un ton faussement sage, en lui tendant sa coupe. Trinquons ! A ta mort, à la tienne ! Il vida lui-même la sienne avant d’observer sa sœur qui hoquetait entre rire et alcool.
-Richmond, que vais-je faire de cela, fit-il dépité ? - Louis! Louis! , cria-t-elle soudain ! Vous me ramenez à la maison, dites? Je ne sais pas si mes jambes me supporteront. -Je vais surtout vous ramenez chez moi, Athénaïs, lui lança-t-il avant de terminer sa coupe ! Si vous me promettez de ne pas réveiller les enfants et Antoinette, ajouta-t-il plus bas, d’une voix moins certaine.
Il la releva péniblement après avoir ôté ses chaussures trempées qui n’étaient bons qu’à finir au feu, et la porta presque sur son bras. -Quel dommage de finir ainsi cette partie, mais nous risquons tous de ne pas pouvoir terminer ça demain ! Richmond, vous nous raccompagnez également ? Marquise, avez-vous besoin d’aide ?
Tout ce petit monde, champagne, verres et patins embarqués avec eux, repris un chemin bien plus discret afin de retrouver leurs carrosses. Ce fut sans compter sur une silhouette que Vivonne connaissait bien, et qui s’approchait d’eux presque en courant.
-AH ! Froulay ! s’écria-t-il en lâchant presque Athénaïs qui manqua de s’affaler sur l’herbe ! Vous avez raté une belle partie de patin, je vous ai dis que vous étiez bien trop peu amusant ! Quel temps je perds avec vous, soupira-t-il avant d’éclater de rire ! Voyez, la glace est mince, je déconseille à d’autres de l’utiliser ces prochains jours !
Sans attendre la réponse du comte, il l’abandonna là, rejoignant la cours avec l’étrange équipage composé d’un cousin royal, de la plus proche amie du frère du roi et d’une marquise dont peu de temps auparavant il ignorait le nom.
***
[Hôtel de Rochechouart]
Ce fut le visage défait d’une Antoinette qui accueilli Louis et Athénaïs dans la cour de l’hôtel. Les cheveux défaits, enroulée dans une robe de chambre velours, son effarement l’empêchait de grelotter sous le froid glaciaire. Elle distingua les silhouettes de son mari, portant une forme confuse qui semblait humaine et dont le hoquet, suivi d’un rire aviné, prouva la nature. -Louis, l’appela-t-elle atterrée ! Pouvez-vous me dire ce qu’il se passe ! Mon Dieu, mais vous êtes trempé ! Et qui est cette fem….Athénaïs ! Mais….
La pauvre jeune femme allait de l’un à l’autre, oubliant de parler bas et bientôt, on vit descendre les enfants, en chemise de nuit, poursuivis par leur gouvernante qui juraient par tous les dieux qu’ils allaient attraper la mort. -Père, pourquoi notre tante rit-elle si fort ! -Gabrielle, retournez vous coucher ! Charlotte, vous allez attraper la mort ! -Tante Athénaïs a trop bu, lança Gabrielle, hilare, bientôt suivie par sa cadette ! Les deux derniers, du haut de leurs 4 ans, pouffaient en voyant la marquise trempée et hoquetant, passer les portes du hall. -Remontez vous coucher les enfants, leur ordonna Louis, non sans masquer l’immense sourire qui trahissait son hilarité. Votre tante ira mieux demain.
-Mais qu’avez-vous donc fait, Louis, soupira Antoinette en secouant la tête. -Du patin, rien de méchant…Richmond en avait. -Du….PATIN ?.....AVEC RICHMOND ? Louis s’empressa de rassurer la jeune comtesse martyre en lui passant affectueusement une main dans les cheveux, alors que celle-ci restait fixée sur Athénaïs échevelée qui s’endormait sur l’épaule de son frère.
La matinée allait être rude.
*Fin pour Vivonne – Alleluiah* |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 02.07.13 0:40 | |
| Athénaïs se souvenait vaguement du trajet qui l’avait mené jusqu’à chez son frère. Elle savait qu’elle avait mal au cœur et qu’elle sentait qu’elle allait mourir au moindre trou dans la route. Chaque choc lui était douloureux et elle aurait préféré dormir à Versailles finalement. Ou juste s’effondrer près du grand canal. Ça n’aurait pas été si mal. Il faisait froid, mais au moins, elle n’aurait pas eu si envie de vomir. Athénaïs eut toutes les misères du monde à descendre du carrosse, manquant à chaque pas de s’étaler sur le sol. Une chance que son frère avait moins bu qu’elle, la prenant dans ses bras pour l’empêcher de se casser le nez sur le pavé. Vaguement, elle voyait une forme se dessiner au loin. La voix l’identifia directement comme sa belle-sœur. Elle s’étonnait, s’indignait, alors que la situation était si drôle!
- Il a un malaise, le peignoir? demanda-t-elle à sa belle-sœur en descendant des bras de son frère, le moins élégamment du monde, tombant à demi sur le sol.
Cette incartade la fit rire aux éclats, au moment où ses neveux et nièces débarquèrent dans la cour se posant des questions sur l’état de leur tante. Celle-ci ne pouvait se retenir de rire de leurs airs hilares. C’était vrai qu’elle devait être assez lamentable à voir, mais ce n’était pas très grave. Demain, elle serait de nouveau la Reine de la Cour.
-Louis, Louis… S’il vous plaît, un bain chaud, avant que je ne devienne un glaçon. Où sont donc vos domestiques, pour l’amour du ciel?
Après un court bain chaud, Athénaïs ressortit de la pièce pour aller retrouver son frère. Elle se promenait dans l’hôtel de Rochechouart, jouant à l’impératrice, malgré une robe de chambre, ses cheveux de feu sous un bonnet blanc. Les domestiques la regardaient de travers, mais que savaient-ils du goût et de l’élégance? Peu importe ce qu’ils feraient, ils n’auraient pas la grâce d’une seule main de la marquise. Elle avait bien l’intention de savoir si Louis avait réussi à en savoir plus sur la mystérieuse marquise de Listenois et une méthode rapide pour l’anéantir. Athénaïs avait passé une nuit merveilleuse et elle commençait l’année en complots. Que demander de mieux?
Fin pour Athénaïs |
| | | Rose Beauregard
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Pas de coeur, cela ne cause des troubles de l'humeur et c'est trop fragile. Car quand on le brise, ça fait si mal, un coeur.Côté Lit: Je ne compte plus les hommes, seulement les pièces qu'il laisse une fois qu'ils ont fait leur affaire.Discours royal:
Ô la belle ÉPINE pleine de rose
► Âge : 24 ans
► Titre : Prostituée ; Princesse de Schwarzenberg (faux titre)
► Missives : 351
► Date d'inscription : 04/11/2011
| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 07.07.13 14:24 | |
| Au diable, la femme du monde, la princesse de Schwarzenberg en cet instant ! Ses bijoux lui étaient bien trop précieux pour qu'elle laisse un petit voleur de pacotille. Elle connaissait les petits voleurs de Paris, elle les avait vus faire à de nombreuses reprises, et c'est la gueuse qui a pu voir les mains agiles de ce garçon à l'air propret, si sage et pourtant, les poches remplies de trésors ! Était il un noble en mal d'aventure ? Ou un comme elle, qui se déguise pour mieux se fondre dans la masse et amasser des trésors au nez de l'aristocratie ? Qu'importe, Rose se moquait de ce qu'il faisait, elle voulait juste sa bague.
« Hum, I’m so confused ! Miss, I can explain... Je… Je peux vous expliquer, peut-être pourrions-nous discuter en un lieu plus…privé ? »/
Et sans plus d'explication, elle se laissa entraîner vers une antichambre, un peu éloignée de la fête. Elle croisa les bras et le fixait toujours de ses yeux perçants pour savoir ce qu'il avait à lui dire pour sa défense. Et surtout qu'il lui rende son bien !
« Mademoiselle, ce que vous détenez là est un secret que je n’aimerai point voir divulgué.puis il fouilla dans ses poches pour les ressortir pleines de ses méfaits, ce qui surprit davantage Rose. Ces objets, je les subtilise mais croyez bien que je ne le fais pas pour m’enrichir… Le simple fait de voler me suffit… C’est un travers auquel je ne parviens pas à me défaire… Une vraie malédiction. Personnellement, la condition paysanne, j'me la taille en biseau, voyez. lâcha t'elle sur un ton froid et méprisant. On a tous nos problèmes et nos secrets, c'est pas pour autant qu'on pique chez les autres. »
Non, elle ne comprenait pas cette « malédiction », c'est vrai. Il volait les riches, c'était bien, mais il l'avait volée elle et la jeune femme n'acceptait pas cela, malgré son apparence d'opulente princesse richissime. Mais le voici qu'il agitait tous ces bijoux sous le nez d'une demoiselle pauvre, qui vendait son corps pour gagner de l'argent et qui avait une envie : avoir assez de côté pour récupérer son fils. Autant dire que les bagues, broches, bracelets et colliers face à elle étaient pour elle un trésor qu'elle rêverait d'avoir pour elle. Mais l'anglais semblait un peu naïf et surtout candide, cela donnait des idées.
« Si vous souhaitez récupérer votre bien : ne vous privez pas. En espérant que vous puissiez me pardonner… Tout cela en une soirée … murmura t'elle, restant tout de même admirative d'un tel travail de professionnel. Tu brilles aussi fort qu’un miroir de bordel, même un aveugle te verrait à 10 lieux d’ici avec tous ces bijoux ! Elle regarda de plus près et récupéra sa bague qu'elle remit à son doigt et eut un petit sourire en coin. Je vous pardonne, pour cette fois, à une condition … »
En général, les conditions n'étaient jamais plaisantes pour celui n'avait pas d'autre chose que d'accepter. D'ailleurs, Alfie ne semblait pas tellement être rassuré. Il y avait de quoi.
« Je ne parle pas de votre … malédiction. Mais on dit que le silence est d'or, mon silence aura donc un prix. Pour bien faire comprendre, elle montra les bijoux du doigt. J'en veux la moitié, c'est pas négociable. Et je veux une partie de votre butin à chaque fois que vous avez un certain butin. C'est clair ? »
Vu le ton cassant et l'attitude de Rose, il serait difficile de dire non. Voici comment se concluait un drôle de pacte entre ces deux là et elle put se servir dans ce qu'Alfie avait entre les mains, prenant bracelets et bagues, plus quelques broches. Elle lui laissait les perles et les gros colliers, peu évident à refourguer dans Paris, il ne fallait pas que cela paraisse trop suspect. En général, Rose faisait passer cela pour des prestations, des clients qui n'avaient pas d'argent qui lui laissaient cela en guise de paiement. Mais on ne donne pas un collier de perles ou une rivière de diamants ! Alors qu'elle se servait et mettait dans sa poche, quelqu'un ouvrit la porte. Par réflexe et pour ne pas qu'on comprenne le drôle de commerce qui s'y prêtait, Rose eut le réflexe d'embrasser Alfie et se positionner de sorte qu'on ne voit pas ses mains pleines de bijoux. Chacun à son métier doit toujours s'attacher et Rose savait, en bonne fausse courtisane qu'il valait mieux être vu avec un galant que faisant de drôles de transaction. Une fois la porte refermée, elle prit finalement un beau collier de diamants avec un sourire mauvais.
« Pour le travail accompli, je ne fais rien gratuitement. »
Cela était dit, elle conseilla à Alfie de quitter la soirée le plus vite possible avec son butin dans les poches et de ne pas se faire prendre par quelqu'un qui avait l’œil averti aux voleurs de bas étage. Quant à elle, elle le quitta en le remerciant de leur association et quitta la pièce. Passant par les différents salons où il y avait foule, elle essayait de ne pas tomber. Imaginez si la princesse de Schwarzenberg laissait tomber des bijoux d'aristocrates autour d'elle ! Comment pouvait faire cet anglais pour déambuler, trésor en poche, et ne pas s'en inquiéter. Elle quitta donc la fête et fut rejoint par Johann d'Islande qui voulut la ramener chez lui.
« Pas ce soir, je vous expliquerais. »
Et elle rentra à Paris avec le véhicule laissé par son amant pour qu'elle puisse se déplacer décemment. Quelle drôle d'ironie de voir une fille si richement vêtue entrer par l'arrière-cour dans Paris et passer la porte d'une maison close. Elle redevenait officiellement Rose Beauregard, plus riche que jamais elle ne l'avait été !
Fin pour Rose. |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 13.07.13 15:52 | |
| Les quatre compères avaient décidément tous trop bu, bien trop en tout cas pour se risquer à jouer du patin sur la glace fragile du Grand canal, mais en plus de leur habileté et de leur capacité à se lancer dans ce genre d’expérience en toute sécurité, l’alcool avait visiblement annihilé leur lucidité, si bien que c’est avec prudence mais un grand sourire amusé aux lèvres que la marquise de Listenois (qui n’avait pas l’habitude de l’alcool) s’était laissée entraîner sur la glace par un Vivonne qui se voulait rassurant. Ce dernier tenta maladroitement de la guider tandis qu’elle-même peinait à tenir debout sur ses patins, mais leur concentration (peu élevée) leur échappa rapidement, ainsi que leur attention, pour se porter sur Richmond et Athénaïs de Montespan qui, en patineurs plus émérites que leurs comparses, avaient décidé de se lancer dans une figure dont les préparatifs tirèrent un éclat de rire enthousiaste à Christine qui battit vivement des mains (avant de rattraper bien vite le bras du duc, sans quoi elle ne donnait pas cher de son équilibre). La figure aurait pu passer pour réussie, surtout si l’on considérait qu’ils étaient tous bien ivres, mais les éléments en décidèrent autrement et ce fut la glace elle-même qui mit fin à cette petite partie en cédant sous le poids des quatre patineurs, les entraînant dans l’eau glacée vers le fond du canal, au plus grand désespoir de Christine (quoi que son désespoir fût bien long à émerger et de bien courte durée) qui n’avait jamais correctement appris à nager. Heureusement pour l’heureux dénouement de cette soirée, Vivonne parvint à repêcher la marquise et l’ont pu tranquillement s’effondrer de rire sur les berges. « Au point où vous en êtes, prenez ce verre, il vous réchauffera ! lança Mortemart alors que Christine promettait de ne jamais plus les suivre lorsque l’aventure impliquerait du champagne et du patin. - Au point où j’en suis, comme vous dites… ! »Elle attrapa la coupe et là-dessus tous quatre trinquèrent à une mort quelconque avant de vider leurs verres puis de se lever péniblement, et avec d’autant plus de difficulté pour les deux demoiselles que leur robe avaient été alourdies par l’eau glacée. Christine parvint toutefois à se redresser, et malgré un équilibre précaire, à se mettre en route en déclinant l’aide de Vivonne, arguant qu’elle pouvait bien tenir debout après avoir réussi à tenir sur ces engins dangereux qu’étaient les patins, vision qui lui tira un nouvel éclat de rire. Ils se dirigeaient vers la cour où étaient entassés les carrosses par un chemin si possible discret quand le regard de la jeune marquise se posa sur une silhouette non loin. L’homme, à quatre-pattes, semblait hurler à la lune, tel un loup, et si elle s’arrêta un instant, perplexe, pour observer la scène, Christine finit par secouer la tête et rattraper ses compagnons en décidant qu’elle avait définitivement bien trop bu. « Avez-vous vu le… commença-t-elle toutefois avant de se raviser, car elle n’était plus certaine de ce qu’elle venait de voir elle-même. » Ils abandonnèrent donc ce pauvre duc d’Enghien à ses délires lycanthropes et se dirigèrent en titubant plus ou moins vers la cour. Christine en avait oublié la façon proprement désagréable dont avait débuté cette soirée, ainsi que toutes ces affaires de mariage qui la contrariaient. Arrivée dans la cour, elle salua ses compagnons en leur recommandant de se montrer prudent, et se dirigea vers sa propre voiture. Elle sursauta presque lorsqu’une silhouette se dessina devant elle, et dut plisser des yeux pour reconnaître André le Nôtre, qui cherchaient visiblement lui aussi à rejoindre sa voiture. « Oh, Monsieur le Nôtre, vous ai-je déjà dit combien j’admirais vos créations ? lui lança-t-elle avec un enthousiasme suspect, oubliant sa mise peu glorieuse. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre avant de reprendre. M’est avis toutefois que vous devriez faire quelque chose de ce grand canal… une véritable patinoire, voilà qui serait agréable ! »Elle l’écouta à peine balbutier quelques mots d’incompréhension, et après avoir esquissé une révérence, gagna enfin son carrosse, car elle souhaitait rentrer à Paris plutôt que dans ses appartements à Trianon où elle sentait, confusément, que de nombreux regards pourraient la surprendre dans cet état. Elle grelotta de froid pendant tout le trajet, sentant l’ivresse la quitter peu à peu, ne lui laissant que quelques sourires amusés en songeant à toute cette aventure. « Marquise mais… que s’est-il passé ? lança une domestique affolée lorsqu’elle eut enfin gagné la cour de l’hôtel Bauffremont et mit un pied hors de la voiture. Votre frère est rentré, que va-t-il penser ? - Mon frère ? lança Christine avec surprise. » Elle n’écouta pas la réponse de la servante, et peu désireuse d’être surprise ainsi par son frère, elle pénétra rapidement dans l’hôtel. Parvenue dans l’entrée, elle ramassa ses jupes et s’élança dans les escaliers en dépit de leur poids conséquent, pour ne s’arrêter qu’une fois dans ses propres appartements. Sauvée ! Un éclat de rire lui échappa, tandis qu’elle se laisser glisser contre le sol. Pour sûr, voilà qui resterait une soirée mémorable. [/color] Fin pour Christine. |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 13.07.13 18:46 | |
| Malgré la guerre et les batailles qui s’annonçaient, et que le comte de Froulay oubliait bien volontiers en cette soirée, l’année 1667 semblait commencer sous les meilleurs auspices, en témoignait le discret sourire en coin qui étira ses lèvres lorsque la jeune femme à ses côtés se saisit doucement de sa main alors qu’ils pénétraient côté à côté dans la grande galerie illuminée. Il ne baissa pas les yeux sur leurs doigts entrelacés entre les plis de la robe d’Eléonore, mais son sourire parlait pour lui, et il ne lâcha sa main que pour lui tendre une coupe de champagne, afin de trinquer à cette nouvelle année dont les débuts étaient plus que prometteurs. « Je vous remercie, grâce à vous, elle commence de la manière la plus parfaite qui soit, je n’aurais pu espérer mieux. Et excellente année à vous aussi ! »Les verres s’entrechoquèrent dans un tintement à peine audible dans le bruit ambiant, et ils les portèrent tous deux à leurs lèvres en échangeant un regard complice. Aymeric se moquait bien de ce que l’on pourrait dire ou penser, il n’avait rien à cacher et ne se préoccupait de toute façon plus du reste des courtisans, toute sont attention s’étant portée sur la jeune femme aux yeux rieurs et à la chevelure de feu qui lui faisait face, et qu’il entraînant volontiers une nouvelle fois au milieu des autres danseurs alors qu’un second menuet commençait. « Et mon intuition me souffle que cette année 1667 sera belle pour nous deux… lui murmura Eléonore. - Elle le sera sans doute, car je n’oserai mettre en doute votre intuition, répondit-il. » Là-dessus, il lui prit la main et, en mesure avec les autres danseurs, s’inclina légèrement devant elle, marquant ainsi les premières notes de musique. S’il ignorait de quoi cette année serait faite, la soirée, elle, se poursuivit en effet de manière fort belle. Aymeric et Eléonore dansèrent un moment avant de tirer leur révérence pour retourner auprès du buffet. Ils se moquèrent gentiment de ce monsieur Séraphin qui ne faisait visiblement pas l’unanimité avec ses drôles d’ombres projetées, et que l’on voyait fort songeur adresser des regards mauvais autour de lui, regards qui n’épargnèrent pas Froulay et sa compagne. Laissant le triste sire marmonner dans son coin, ils s’éloignèrent à nouveau. Le comte entreprit de fixer avec la Polonaise un rendez-vous pour tester le pistolet qu’il lui avait offert, mais ils furent à nouveau interrompus, ce qu’il aurait aisément passé à un visage agréable, mais certainement pas à la mine renfrognée de Louvois. « Comte, je suis à la recherche du duc de Mortmemart, savez-vous où il se trouve ? Personne ne l’a vu depuis sa sortie en compagnie du duc de Richmond et… - Eh bien, cherchez mieux, ouvrez l’œil, vous devriez les trouver ! Ne dit-on pas que le loup voit ? rétorqua Aymeric en levant néanmoins les yeux pour jeter un regard autour d’eux, mais il avait beau, depuis sa haute stature, pouvoir observer une partie de la galerie, il ne trouva nulle trace de ses deux amis. » Louvois se rembrunit encore devant le jeu de mot qu’il n’appréciait visiblement guère et laissa le comte et sa compagne en s’excusant de les avoir dérangés. Froulay ne put toutefois s’empêcher de froncer les sourcils en songeant à la proposition que lui avait fait Richmond et dont, connaissant fort bien les deux gentilshommes, il redoutait quelques conséquences inattendues. Ses craintes furent bientôt confirmées. C’est son valet qui vint le trouver pour lui glisser à l’oreille quelques mots qui figèrent sur ses traits un air à la fois surpris, amusé et presque blasé. Morgan, Louis, ainsi que leurs deux compagnes la marquise de Montespan et la marquise de Listenois étaient allés faire du patin sur le grand canal en ignorant que la glace était bien trop fine pour une telle aventure, et avaient donc fini à l’eau. Aymeric leva les yeux au ciel, mais ce faisant, il rencontra le regard du roi qui semblait le fixer, perplexe. Discrètement et en secouant la tête, il fit signe au monarque qu’il n’y était pour rien, signe qu’il dut ensuite expliquer à Eléonore qui cherchait à savoir ce qui se passait. « Rien de très grave, une… idiotie commise par quelques unes de mes connaissances, tenta-t-il alors que la rumeur se répandait. » Il lui adressa un rictus amusé puis voyant que la galerie commençait à se vider de ses occupants en raison de l’heure avancée, il se proposa de la raccompagner à ses appartements, à la porte desquels il l’abandonna avec la certitude qu’ils se reverraient bientôt et un sourire complice. Estimant qu’elle avait largement eu le temps de faire ses premiers pas à Versailles, il alla ensuite s’enquérir de sa sœur Agnès auprès de piquantes demoiselle de la R oseraie qui lui assurèrent que tout s’était fort bien passé même s’il avait fallu tirer la jeune fille des griffes des terribles Ementrude, Rotrude, Hildegarde et autres duègnes de la reine auxquelles elle avait malencontreusement adressé la parole. Il ne resta ainsi plus au comte et à sa sœur qu’à rentrer à Paris, et ils se trouvaient déjà dans la cour lorsque Froulay distingua un étrange quatuor titubant. Envoyant sa sœur jusqu’à leur voiture, il se rapprocha à grands pas des quatre patineurs, pour voir un Vivonne éméché et trempé se tourner vers lui. « Ah ! Froulay ! Vous avez raté une belle partie de patin, je vous ai dit que vous étiez trop peu amusant ! Quel temps je perds avec vous… Voyez la glace est mince, je déconseille à d’autres de l’utiliser ces prochaines jours. »Aymeric ne put répondre, d’abord parce qu’une telle aventure le laissa muet, ensuite parce que le duc ne lui en laissa pas le temps et s’éloigna pour rejoindre ses compagnons. Froulay, quant à lui, resta un moment immobile, perplexe, puis après avoir poussé un long soupir et levé les yeux au ciel, s’en retourna vers sa propre voiture. Il n’avait pas la sensation d’avoir manqué quoi que ce soit ce soir-là, bien au contraire. Fin pour Aymeric. |
| | | Morgan Stuart
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.Côté Lit: Vous voulez une liste ? Ce sera même un recueil !Discours royal:
ϟ TURN OUT THE LIGHT ϟ show me your dark side
► Âge : 30 ans
► Titre : Duc de Richmond, de Lennox, de Gloucester, Comte de March, cousin de Charles II d'Angleterre
► Missives : 720
► Date d'inscription : 15/02/2012
| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 18.07.13 17:56 | |
| Quelle soirée ! Un nouvel an, des amis, des patins et du champagne, cela ne pouvait qu'être réussi ! Le Stuart, qui avait apporté de quoi glisser sur la glace, s'était follement amusé, bien qu'il était trempé jusqu'aux os et qu'il avait eu du mal à sortir de l'eau avec la marquise de Montespan, les robes des dames sont dix fois trop lourdes. Mais pas de quoi effrayer Morgan qui ramena Athénaïs, tous deux hilares et trempés jusqu'aux os.
« Richmond, que vais-je faire de cela ? demanda son ami. Moi j'ai une solution, mais celle-ci ne vous plaira pas … » répondit Morgan avec un petit sourire, puis éclata de nouveau de rire.
Ce quatuor improbable buvait une dernière coupe avant de remonter les jardins, tous souriants et trempés jusqu'aux os, ce qui n'était pas vraiment conseillé en ce début janvier 1667, par ce froid, il y avait de quoi attraper la mort, littéralement parlant. Les jardins étaient bien trop grands, la folie du Roi-Soleil pourrait avoir raison de ses courtisans. Non loin devant eux se trouvaient un autre groupe de personnes. Les dépassant, Morgan reconnut ce formidable patineur qu'était le Grand Condé , lui aussi trempé jusqu'aux os ainsi que quelques princesses autour de lui.
»Oh monsieur le prince, vous aussi la glace a rompu sous vos pieds ? Oui, ces dames voulaient faire une pyramide humaine, mais cela s'est effondré dès le premier étage. Quelle merveilleuse idée ! »
Ainsi, ils n'étaient pas les seuls à avoir fait n'importe quoi sur la glace, et quand un homme de la carrure et du statut et du prince de Condé s'autorisait une telle fantaisie, ils le pouvaient eux aussi. Après tout, la bande était la fine fleur de la noblesse, il n'y a pas de raison pour qu'on s'offusque de leurs agissements ! Ce n'était que du patin après tout, rien de bien méchant ou dangereux quand cela était pratique avec camaraderie. L'alcool était bien plus dangereux à choisir. Les carrosses étaient tous là, Vivonne fit monter sa sœur avec lui tout en parlant à Froulay qui observait la scène. Morgan aida Christine à monter dans son véhicule. Quant à lui, il était venu à cheval, n'habitant pas très loin d'ici, un carrosse était inutile. Mais un homme saoul sur un cheval n'était pas une bonne idée et il dut bien se cramponner avant de quitter le château à son tour, le seul des quatre à rester dans la vie. Il salua Froulay de son chapeau et parla tout fort dans son anglais natal :
« You want to know my name ? You want to see my face ? I'm the devil, AH AH ! »
Et sur cette phrase sans queue ni tête, puisque Froulay connaissait bien le nom et le visage de l'anglais, qui n'était pas plus le diable que lui, Morgan quitta la cour pavée pour rentrer chez lui. Le manoir Stuart était calme, on pouvait voir quelques éclairages au rez de chaussée, sans doute Bryan qui attendait son maître, mais il était certain qu'Henry et le petit Andrew étaient couchés depuis longtemps. Morgan était descendu péniblement de cheval, mais sans tomber, et avait avancé tant bien que mal à la porte sur laquelle il frappa un peu trop fort. Il entendit une voix derrière, un peu inquiète.
« Et ce vous, sir ? Non, je suis le Pape et j'attends ma sœur ! Imbécile … »
La porte s'ouvrit finalement et Richmond donna la bride à son valet, pour qu'il conduise le cheval à l'écurie et entra en espérant faire le moins de bruit possible. Il s'excusa d'avoir bousculé un homme, qui était en fait un portemanteau, et murmura à une dame de ne pas faire de bruit, c'était une horloge. Il arriva à sa chambre non sans mal et s'assit sur le lit pour enlever ses chaussures, il se laissa ensuite tomber en arrière pour s'endormir. Quelle soirée mémorable ! Le patin devrait se démocratiser à Versailles, cela aurait du succès, sans aucun doute !
Fin pour Morgan (ce n'est pas plus mal ) |
| | | Luigi Colonna
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Tant qu'il bat encore, il battra fort pour son italien, le seul.Côté Lit: Un certain florentin le partage la plupart du temps. D'autres aussi, moins souvent ...Discours royal:
CASSE-COU 1000 vies, un corps
► Âge : 27 ans
► Titre : Prince di Paliano (de la Palissade), membre de la famille Colonna
► Missives : 602
► Date d'inscription : 18/09/2011
| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 18.07.13 20:46 | |
| Luigi devait avoir l'air d'un imbécile à fixer le chevalier de Langlay, qui ne s'appelait pas ainsi vu que c'était une femme ! On peut dire que c'était une surprise et cela laissait le prince romain assez pantois, à la regarder en attendant des explications. Megan, bien qu'il ne sache pas encore son nom, ne semblait pas en mener large non plus. Dire qu'il n'y avait vu que du feu, cette demoiselle était une casse-cou de premier ordre, de la même trempe que Luigi et rien ne l'avait trahi dans son physique ou dans ses agissements. Et même Ferdinand, maître du déguisement n'avait rien vu, c'était tout de même prodigieux. A tel point que Colonna était plus préoccupé par la jeune femme qui ne voulait pas dire son nom que par la mission. Pourtant, il tourna quand même la tête quand un valet du roi apparut à son tour. Fichtre, on ne pouvait même plus faire confiance aux petites gens de nos jours. Mais la jeune femme semblait plus intéressante à ce moment là :
« Je suis…Megan Campbell, baronne de Campbelltown. But...but mais alors you are french ? Heu, écossaise je veux dire ! souffla Luigi, heberlué. Je vous conjure de ne pas faire la même erreur que celle que je viens de faire ! Si ma couverture est connue de tous, mon retour en Angleterre se fera dans les pleurs et les grincements de dents. »
Il hocha simplement de la tête, ne sachant réellement quoi penser de cette histoire. Et avec les deux hommes qui discutaient toujours, il avait bien du mal à se concentrer sur ces deux situations à la fois. Mais il prit tout de même le parti de l'espionnage et préféra se tourner vers les deux ordures qui n'avaient pas l'air catholiques du tout, et c'est un romain qui jugeait ! Il y avait quelque chose à creuser, Luigi le savait mais impossible d'entendre leurs paroles, juste quelques gestes et surtout cette poignée de main un poil trop longue et où un papier fut échangé. Ils allaient se séparer.
« Luigi ! Je prends celui-ci, prenez l’autre ! Le premier qui a une information et qui la donne à Anglerays avant l’autre se fait offrir un chapeau neuf ! Allez, en garde, espèce de vieille pute dégarnie ! »
Il n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit, qu'elle ramassa ses jupes et s'élança à la poursuite du valet alors que Luigi devait suivre leur première cible, celui qui s'était évanoui dans Paris. Passé une seconde où il s'amusait de voir le "chevalier" en grande robe à courir, il en fit autant de son côté. L'homme passait vers le nord des jardins et sauta un mur conduisant au potager royal. Ne faisant plus attention qu'il portait un habit de cour sous son manteau (qui n'était pas le sien), il sauta à son tour et suivit son suspect. C'est à ce moment là qu'une femme nue passa non loin de lui et ce qui devait lui servir de mari derrière elle qui lui hurlait "mais te promène donc pas toute nue !" Soirée de plus en plus rocambolesque. Il suivit l'homme jusqu'à la limite de la ville, mais un cheval l'attendait et il s'en allait sans demander son reste. Ce n'est que là que Luigi vit que ses chaussures étaient crottées et le bas de ses vêtements un peu déchirés. Il fit demi-tour pour rentrer chez lui, avec pour unique pensée cette histoire du chevalier de Langlay, en réalité une femme et écossaise. Le roi le savait-il ? Avant d'en parler, il accordait le bénéfice du doute et espérait bien tirer des conclusions claires. Il rentra chez lui et se posa dans un fauteuil, toujours perdu dans sa réflexion, et s'endormit finalement sans savoir ce qu'il ferait vraiment.
Fin pour Luigi |
| | | Louis XIV
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Belle et douce Amy, l'unique. Peu importe mon alliance ...Côté Lit: Avec ma femme au nom du devoir conjugal, avec la Reine de mon coeur au nom d de l'amourDiscours royal:
ADMIN ROYAL L'Etat, c'est Moi
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► Titre : Roi de France
► Missives : 1184
► Date d'inscription : 26/08/2006
| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 24.07.13 17:55 | |
| Et pendant ce temps-là, dans la Galerie des Glaces, la fête battait son plein et les courtisans privilégiés avaient le droit à des cadeaux de la part du couple royal, puis du roi seul, Marie-Thérèse s'étant retirée, son état de grossesse avancée (ce n'était pas peu dire, elle accoucherait le lendemain !) lui avait permis de quitter la soirée. Parmi les privilégiés, il y avait celui qui avait monté l'animation de la soirée, Monsieur Séraphin, le maître des ombres chinoises qui avait eu du succès, vu les curieux qui s'étaient attroupés devant son spectacle à plusieurs reprises. Il n'y avait qu'une toute petite ombre au tableau, c'était que monsieur de Bouillon n'arrivait pas à retrouver le jeune duc de Longueville, Charles-Paris. Louis se demanda l'espace d'un instant si son cousin n'avait pas fait l'insolence d'être parmi les abonnés absents. D'ailleurs revoici le grand Chambellan, toujours bredouille.
Alors ? Alors Votre Majesté, il n'est pas là, je … Vous devriez vous doter d'une paire de lunettes, Bouillon ! Regardez derrière vous.
Voici Paris de Longueville, arrivé de nulle part, comme s'il avait traversé la Galerie des Glaces en glissant, tout comme son oncle gracieux sur des patins, impeccable et attendant qu'on l'appelle. Le roi lui fit un signe pour s'approcher et le prince du sang salua son roi.
Vous avez donnez du fil à retordre à monsieur de Bouillon qui n'a pas réussi à vous trouver. A croire que vous vous étiez éclipsé à cause d'une indigestion de melon !
Cela laissait sous-entendre qu'on le pensait absent, mais les formes en plus. Paris tenta de s'excuser mais le roi l'arrêta :
Ne vous excusez pas, ce sont les pauvres qui s'excusent. Quand on est riche, on est désagréable !
Puis après quelques politesses et formules d'usage, Paris put repartir d'une magnifique boîte en bois d'ébène, mais où trônait Louis XIV sur couvercle dans un magnifique portrait. Il voulait profiter de ce moment pour informer le jeune homme à propos de la guerre mais il devait attendre le prince de Condé, il se portait garant de son neveu, mais l'entrevue serait sous peu.
La soirée aurait pu se passer sans grand incident, à part l'absence remarquée de la favorite, ce nouvel an devait marquer officiellement le retour d'Amy dans le grand monde. Un cadeau de sa part n'était pas suffisant, sa présence aurait valu bien plus. Mais il y avait pire, à en croire Bouillon en discussion avec un laquais, qui pâlit à l'écoute d'une drôle d'histoire, avant d'hésiter à la raconter au souverain. Louis lui donna l'ordre de parler.
Quelques personnalités ont fait du ... du patin sur le Canal, Votre Majesté, bredouilla Bouillon, l'air coupable comme s'il en avait fait partie. Ils sont tombés à l'eau, mais nous ne déplorons aucun blessé. De qui s'agissait-il ? Demanda le souverain, perplexe. Hé bien ... monsieur le duc de Richmond, monsieur de Vivonne, … il fut interrompu. Et monsieur de Froulay, je présume?
A ce moment là, il vit Froulay dans la foule qui lui fit signe de la tête qu'il n'y était pour rien. Cela changeait, quand deux d'entre eux étaient quelque part, le troisième n'était jamais loin. Au moins un qui sauvait l'honneur.
Qui d'autre, je vous prie. Des dames, votre majesté. La marquise de Montespan et de Listenois.
La soeur précieuse de Vivonne et son espionne ? Quelle drôle d'idée ! Que faisait une femme si éduquée que la Mortemart à faire du patin, suivait-elle la non-crédibilité de son aîné ? Et son espionne Christine ... Oh, mais fallait-il chercher une raison valable ? Il y avait le cousin du roi d'Angleterre et son ami Vivonne dans l'histoire, cela suffisait à faire tenir toutes les histoires les plus abracadabrantes. Le roi fit un signe à Bouillon de se taire, lui qui s'apprêtait à expliquer toute la mésaventure, et le chambellan s'éclipsa en s'inclinant. Finalement, peut être que cette fête n'était pas si limpide qu'il le croyait. Louis n'avait pas vu de ses yeux les complots, la tentative d'empoisonnement, n'avait pas entendu parler de bataille de boules de neige, ni de chantage ... L'affaire du patin était suffisante pour taire toutes les autres. Cela annonçait une année riche en évènements.
Bonne année 1667, Versailles. FIN DE L'INTRIGUE DU NOUVEL AN 1667 |
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