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 INTRIGUE : Nouvel An 1667

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime28.01.13 20:15

    Éris regardait l'ambassadeur avec des grands yeux éblouis. Tout autour d'elle semblait flou. Elle ne voyait qu'une seule chose et c'était le visage de Francesco, qu'elle pouvait contempler dans les moindre détails. La jeune comédienne ignorait qu'elle avait la bouche entrouverte, comme si elle attendait un baiser, en regardant son cavalier. Il... voulait la ramener chez elle? Le petit coeur emporté d'Éris manqua un battement. Se pouvait-il qu'il soit amoureux d'elle? L'esprit enflammé de la jeune femme parvenait à croire qu'un homme voulant avoir son corps, voudrait également de son âme et de son coeur. Un observateur attentif aurait pu croire que ce qui attirait les hommes vers Éris était justement sa naïveté, sa candeur. Malheureusement pour elle, cette qualité pouvait également briser son coeur. Posant sa main sur le bras de Francesco, elle faillit défaillir seulement à sentir la chaleur de sa peau sous le tissu. Ses poumons ne fournissaient pas assez d'air pour son pauvre corps qui réagissait au ralenti. L'idée de fêter le nouvel an en compagnie de l'Inconnu dont elle était amoureuse depuis de nombreux mois ne pouvait paraître meilleure.

    -Cela m'enchanterait, Fr...

    Oh! Éris avait passé tant d'heures à s'imaginer avec lui qu'elle était probablement sur le point de le marier dans ses rêveries. Son prénom avait donc glissé gracieusement sur sa langue, naturellement, comme quand elle le répétait devant son miroir pour trouver la sonnorité la plus agréable, son profil le plus souriant quand elle appuyait sur la dernière syllable. Avec un soupir, elle secoua la tête, rougissant jusqu'à la racine des cheveux.

    -Monsieur. Cela m'enchanterait, monsieur l'Ambassadeur,se reprit-elle en baissant la tête, obéissante.

    Mais alors qu'elle allait faire sa sortie dans les bras de son amoureux, une main la sépara de lui. Éris eut un hoquet de surprise en reconnaissant son tuteur. Il l'éloigna de Francesco, alors qu'elle tentait de réécrirer. Elle n'avait pas la moindre envie de retourner à l'hôtel de Bourgogne. Elle voulait aller où l'ambassadeur allait! Elle jeta à son bel Italien un regard désolé de détresse. Il allait l'attendre, elle allait trouver un moyen de s'enfuir et de le retrouver. En pensant à cela, elle se mordit la lèvre, calculant mentalement la hauteur de la fenêtre de sa chambre. Mais brusquement la poigne de Racine l'en empêcha. Éris tomba rapidement de son nuage. Elle l'avait encore déçue. Baissant la tête, se mordant l'intérieur de la joue, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se demander comment elle faisait pour être aussi catastrophique. Un instant, elle rêvait d'être dans les bras de l'homme qu'elle aimait, et l'instant suivant, elle se faisait gronder comme une enfant. Avec un soupir, elle acquiesça aux reproches de Racine.

    -Je ne recommencerai plus. Je ne suis pas digne de vous accompagner.

    Si, à la prochaine soirée, il invitait Charlotte, Éris serait libre de courir jusqu'à l'hôtel de Francesco!

    -Je vous attends dans le carrosse.

    Éris s'esquiva rapidement. Il fallait rapidement qu'elle trouve un moyen de retrouver Francesco. Elle ne pouvait survivre longtemps sans lui, avec cette impression de brûlure qui lui dévorait le ventre.
Fin de topic d'Éris
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime01.02.13 2:16

    Athénaïs regardait Christine d'un air hautain. Mais comme elle gardait un charmant sourire aux lèvres, ce regard était disimulé et il était presque impossible de comprendre qu'elle jugeait cette marquise comme s'il s'agissait d'une couturière. Cette femme pouvait-elle réellement être la maîtresse de Louis? Voyons, cela était insensé! Il en avait déjà deux des comme elles. Discrète, terne, sérieuse, et elle pouvait le jurer, ennuyeuse! La favorite et la femme du roi remplissaient déjà ses qualifications. Cela était certain, se dit Athénaïs en reprenant une nouvelle flûte de Champagne. Pourquoi s'embarrasserait-il d'une autre de cet exemplaire? Non, il fallait à Louis, du neuf, du vivant, quelque chose de chaud, de brûlant, de torride. Quelqu'un comme elle! Cependant, elle continuait d'être charmante et à sourire à Christine. Elle ne ferait pas long feu, si jamais elle avait réellement atteint la couche du roi. Ou du moindre, Athénaïs s'appliquerait bien à la mettre au bûcher.

    Athénaïs se mit à sautiller sur place avant de finir sa coupe rapidement pour la redonner à un serviteur qui passait.

    -Oui, oui, Louis, c'est une excellente idée, glapit-elle, accrochée à l'avant-bras de son frère. Je ne veux rien dire de mal, mais excepté le Champagne, cette fête est ennuyeuse à mourir. Ce n'est pas comme ça que des Mortemart doivent fêter le changement d'année, n'est-ce pas, mon frère?

    Avec un petit rire, mêlé aux hoquets, Athénaïs souleva son bras pour démontrer son enthousiasme à la proposition de Richmond.

    -Du patin? Quelle bonne idée! Louis, il va falloir me tenir, si vous ne voulez pas que je me retrouve jupes par-dessus tête, rigola de nouveau la marquise en attrapant un nouveau verre d'alcool inconnu.

    Alors que Richmond s'éclipsa pour aller chercher l'équipement, Athénaïs se déplaça de manière à glisser son frère entre elle et Christine afin qu'il puisse les escorter toutes les deux vers la sortie.

    Grand canal

    -C'est étonnant comment il ne fait pas si froid, ricana la jeune femme, tanguant dangereusement, malgré la poigne solide de son frère.

    C'était évidemment la grande quantité d'alcool qu'elle avait bu qui l'empêchait de ressentir le vent glacé qui s'engouffrait sous ses jupes. Lorsqu'elle vit Richmond, elle leva le bras et l'agita vivement.

    -Youhou!!! cria-t-elle pour attirer son attention! Youhou![color=#D8177c]

    Puis, avec un sourire sincère à Christine, Athénaïs haussa les épaules.

    -Je savais quand j'étais petite. Maintenant... c'est ce que nous allons voir.

    Elle enfila rapidement les patins.

    -J'espère que vous avez amené une bonne bouteille, n'est-ce pas, monsieur? demanda-t-elle à Richmond. J'ai encore soif!

    Puis, Athénaïs se lança, avançant maladroitement sur la glace, les bras tendus vers l'avant, une respiration bloquée dans sa gorge. Elle poussa son pied et se sentit glisser vers l'arrière, se mettant à crier désespéremment le temps de sa chute. Malgré ses fesses sur la glace, la dureté de la chute atténuée par sa robe, Athénaïs ne pouvait arrêter de rire.

    -Venez! Venez! hurla-t-elle aux autres en s'esclaffant.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime05.02.13 10:49

-Par ce temps et ce froid, il me vient une idée d'une activité que je pratiquais avec amusement : du patin. Si nous en faisions ? Je suis certain Vivonne que vous êtes bon patineur !

Louis se retint d’éclater de rire devant l’idée, mais il se contenta de pouffer poliment, le nez dans son verre.
-Ma foi, j’aime l’eau, alors même gelée, je doute que celle-ci me rejette!
Il leva son verre en direction de l’Anglais lorsqu’il s’éloigna pour trouver Froulay dans la foule.
-Venez, mesdames, allons donc nous amuser, fit-il aux deux jeunes femmes, alors qu’Athénaïs glissait son bras sous le sien! Vous avez raison, Athénaïs, des Mortemart ne peuvent passer sobrement d’une année à l’autre!

-Du patin? Quelle bonne idée! Louis, il va falloir me tenir, si vous ne voulez pas que je me retrouve jupes par-dessus tête!
- Est-ce bien au comte de Froulay qu’il est parti demander de nous accompagner ? demanda-t-elle sans retenir un éclat de rire amusé. Quelle drôle d’idée.
-Non pas, je suis certain que sur la glace, Froulay est aussi gracieux que Monsieur le Prince! Ma soeur, accrochez-vous, ce soir nous allons danser sous les étoiles!

Sans attendre leur réaction, il les embarqua à sa sute jusqu’au canal, où devait les rejoindre Brian, le fidèle serviteur de Richmond.
Peut-être était-ce l’alcool, peut-être était-ce cette aventure incongrue, mais aucun d’eux ne frissonnait malgré le froid de janvier. Emmitoufflé dans sa veste, Louis réajusta ses gants et observa la glace bleutée. Athénaïs ne devait certainement pas ressentir les bise glaciales, sa démarche était proprotionnelle aux verres qu’elle s’était enfilé depuis le début de la soirée.
-Savez-vous patiner, demanda Christine, alors que, déjà arrivés, Brian aidait Richmond à ôter ses chaussures?
-Ma foi, ça remonte à bien loin, n’est-ce pas Athénaïs?! Et puis qu’importe, buvons, buvons, nous n’en serons pas moins experts! Tout nous paraîtra soudainement plus facile!

Il retint Athénaïs qui visiblement, encaissait depuis quelques temps beaucoup trop de verres, et attrapant la bouteille de champagne que Brian avec embarquée, en servit quatre verres, glissés dans sa poche avant qu’ils ne s’éclipsent de la fête.
Distribuant cet anti-gel à ses comparses, et l’oeil brillant, il leva sa couple en direction du canal.
-A cette nouvelle année!

Malgré le peu de verres qu’il avait bu, Louis ne su vraiment si c’était l’effet de la glace ou du champagne qui lui donnait quelques tournis, mais s’élançant à son tour, il glissa vers Athénaïs qui, les fesses sur la glace, éclatait de rire sans plus aucune retenue.

-Sus! Sus, s’écria-t-il, son verre à la main, manquant de tomber sur sa cadette! Mademoiselle, rejoignez-nous, n’ayez pas peur!

Il esquissa une petite pirouette maladroite, manquant de rjeoindre Athénaïs par terre, par se rattrapa adroitement, sans sentir les petites secousses de la glace.
-Tient! Mais n’est-ce pas là Monsieur le Prince, qui s’élance avec grâce et légèreté!
Il désigna une silhouette qui patinait au bout du canal.
-Ma foi, qu’il prenne garde, la glace risque de se retourner contre lui, ahah!

Il se rapprocha difficilement du bord, et prit la jeune Listenois par la main.
-Venez donc!
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Morgan Stuart


Morgan Stuart

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.
Côté Lit: Vous voulez une liste ? Ce sera même un recueil !
Discours royal:



ϟ TURN OUT THE LIGHT ϟ
show me your dark side

Âge : 30 ans
Titre : Duc de Richmond, de Lennox, de Gloucester, Comte de March, cousin de Charles II d'Angleterre
Missives : 720
Date d'inscription : 15/02/2012


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime10.02.13 23:40

Non. répondit sobrement Froulay.

Peut être avait-il dit autre chose mais l'anglais avait déjà tourné les talons, tant pis pour son ami, il y en avait déjà trois autres qui avaient répondu à l'appel pendant que Bryan était parti cherché les patins. Ce n'est peut être pas courant en France d'avoir des patins chez soi, mais les anglais en raffolent depuis longtemps. D'après les dires de certains, cela remonterait au XIIe siècle où Henri Plantagenêt, dit Henri II d'Angleterre, en faisait déjà. Ce n'est qu'une légende apparemment mais il est certain qu'en 1650, le premier club de patinage sur glace apparaît en Écosse, puis les clubs se propagent, Morgan étant membre du club londonien avec son cousin Jacques d'York. Cela peut amuser la plupart d'entre vous que Morgan Stuart puisse faire du patin mais ce garçon est pleins de surprises, il ne fait pas seulement que lever le coude et soulever des jupons ! Mais ce n'est pas tout ça, il fallait se rendre au Canal, le patin l'attendait !

GRAND CANAL (oui, oui …)

Youhou ! Youhou !

Athénaïs de Montespan semblait en grande forme en faisant des grands gestes alors que Morgan attendait ces trois amis du soir, il était entrain de se déchausser pour enfiler ses patins, prêt à partir alors que Bryan donna les autres paires. Il en restait une de trop, en prévision de Froulay mais puisque celui-ci ne voulait pas s'amuser ce soir, tant pis !

J'espère que vous avez amené une bonne bouteille, n'est-ce pas, monsieur ? J'ai encore soif !
Mais tout est prévu, madame !

En effet, quelques coupes subtilisées (mais qui seront rendus ! ) et une bouteille était là pour fêter cette nouvelle année joyeusement ! Une coupe était suffisante, Morgan avait assez bu mais rester joyeux, il n'avait pas besoin de plus, il ne manquerait plus qu'il soit en mode triste pour la nouvelle année alors que le moment s'annonçait si agréable. La fratrie Mortemart sur la glace quand Morgan donna son bras à Christine pour l'emmener sur la glace pour faire quelques glisses ensemble avant de délicatement la lâcher pour patiner à sa guise. A voir Morgan sur la glace, fluide et précis, on pourrait penser qu'il s'agissait d'un autre homme. Contrairement à Vivonne, sa pirouette fut réussi et il retourna vers Athénaïs pour la relever d'une nouvelle chute, ce qui faisait rire la jeune femme, un rire communicatif qui saisit Morgan aussi. Il était inimaginable que ces quatre là soient sur la glace ce soir ! Enfin Morgan et Vivonne, c'était presque normal … mais les jeunes femmes avec eux ! Ils avaient sûrement tous oublié qu'à la base, il s'agissait d'une mini-intrigue contre la marquise de Listenois ! Maintenant ce n'était que du patin et des rires. Morgan glissait avec Athénaïs accroché à son bras pour l'empêcher de tomber.

Me faites vous confiance, marquise ? Je voudrais montrer à votre frère une figure mais … je dois vous porter ! L'alcool aidant sans doute, Athénaïs acquiesça et Morgan interpella son ami. Vivonne, admirez l'artiste !

Et alors qu'il saisit la marquise par la taille et glissa avec elle en direction des deux autres, un bruit de craquement se fit entendre. La glace, trop fine, craqua sous le poids et d'un coup, le couple artistique de quelques instants tombèrent d'un coup dans l'eau glacé ! Craquement qui s'étendit jusqu'à Louis et Christine … Vous voyez la suite de l'histoire. Et que fit Richmond ? Rire à gorge déployée dans une eau glacée avec une dame avec trop de couche de jupons qui pourrait se noyer. Bien sûr, tel un sauveteur des temps anciens, il ramena Athénaïs sur le bord mais il était incapable de s'arrêter de rire. Quelle soirée !
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Derek de Saxe


Derek de Saxe

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuper
Côté Lit: Surprise, ça bouge!
Discours royal:



En toute modestie
deutsche Qualität

Âge : 26 ans
Titre : Prince-héritier de Saxe, Duc de Saxe-Weissenfels
Missives : 883
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime15.02.13 1:41

Isabelle toujours aussi maitresse d’elle-même, pensa Derek. Si le germanique en était heureux, parce qu’après tout il était agréable de tancer quelqu’un ainsi sans jamais provoquer de scènes de « couples », il ne se rendait en revanche absolument pas compte que la patience de la dite maitresse s’amenuisait de minutes en minutes.
Sans qu’il en soit conscient, la bombe à retardement allait bientôt lui exploser à la figure, mais pour l’heure tous deux discutaient encore tranquillement. Quoique tranquillement n’était pas le mot approprié :la discussion restait animée et aucun des deux protagonistes ne cherchait à épargner l’autre.

-Je pourrais vous en dire autant, certaines de vos... « amies » n'ont pas de relations très saines. Qui sait, c'est peut être l'une d'entre elle qui vous a donné cette capacité à être désagréable... Ca serait au presque une excuse à votre comportement.

Il ne se donna pas la peine de répondre. Après tout, il ne servait à rien de nier l’évidence. Il couchait à gauche à droite et dire le contraire aurait été particulièrement puéril. Tout le monde était au courant, tout comme tout le monde savait qu’Isabelle de Saint Amand était loin d’être une sainte femme. Le péché de luxure, ils le commettaient tous deux. Quand au fait d’être désagréable, pouvait il seulement refuser de l’entendre ?

Elle n’était pas la première à le lui faire savoir et au vu du nombre d’amis qu’il avait, lesquels se comptait pour ainsi dire sur les doigts d’une seule main, il était bien obligé d’avouer qu’il n’était pas de ces personnes qui avait le don de charmer naturellement les autres.. si ce n’est les femmes faciles. Non. Il était clair qu’il n’était pas une personne au naturel ensoleillé et sympathique. Il pouvait l’être mais il s’en donnait rarement la peine, il préférait chercher la petite bête, remuer le couteau dans la plaie, c’était bien plus amusant. C’était ce qu’il savait faire de mieux après tout, et il le faisait encore maintenant alors qu’il lui rappelait sa triste réputation en la qualifiant de femme vénale qui n’avait d’amour que pour les richesses matérielles.

Une remarque mesquine comme tant d’autres qu’il avait pu lui lancer, et pourtant, ce soir là, telle n’avait pas été son intention. Au départ il avait surtout voulu exprimer son indignation sur le fait qu’elle puisse dénigrer une telle musique, mais au fond, le naturel revenant toujours au galop, il avait fini par glisser en complément cette petite remarque désobligeante.Il allait en faire les frais !

-Vous me voyez ravie de vous voir le remarquer, mais je ne savais pas que vous vous y connaissiez en âme, et surtout celles des autres. Quand on sait qu'il n'y a que votre petite personne qui vous intéresse, on se demande comment quelque chose peut élever la vôtre.

Se faire dire ses « quatre vérités » en face, n’est jamais un instant plaisant, qui que soit la personne qui vous décoche la flèche incendiaire et même si vous vous fichez habituellement pas mal de ce qu’on peut penser de vous. Cette scène était en tout point identique à sa rencontre avec la petite Sancerre dans les bois. Mêmes reproches.. mêmes réactions. Les gens commençaient vraiment à s'en faire une habitude.
Il fut si choqué, si touché au vif qu’aucune réponse ne lui vint. Aucune répartie flamboyante, aucune remarque venimeuse…ce qu’elle venait de lui dire faisait de lui un être semblable à Di Venezia : au fond il était aussi nombriliste que l’abject vénitien, son âme était aussi avilie que celle de l’épouvantable prince des eaux croupies.
Or tout le monde détestait Di Venezia. Il n’y avait bien que cette petite blonde insipide et son grand nigaud de frère pour l’apprécier- des erreurs de la nature-. Ce qui lui fit se poser cette question :le détestait on tout autant ?

Si le saxon prétendait souvent qu’il n’avait cure de l’avis des gens sur lui, il se leurrait. Peu de personnes arrivent réellement à faire abstraction des autres et à se contenter d’eux même. On a besoin des autres, à un moment ou à un autre, on a besoin de se voir apprécié. Il ne faisait pas exception à la règle. Si il se fichait comme d’une guigne de l’opinion de beaucoup de courtisans, il ne voulait pas terminer ses jours abandonnés de tous et se souciait donc dans une moindre mesure de l’image qu’il donnait à voir de lui meme. Et celle qu’Isabelle lui renvoyait était tout bonnement détestable.

-Vous m'excuserez, mais ma vanité est lasse, je m'en retourne à mes appartements. Faites ce que bon vous semble.

Comment ? Elle oserait lui faire ça ? A lui ? A l'entente de cela, il sortit de son apathie et affichant un grand sourire destiné à tromper les gens les entourant, il lui attrapa le bras avec force :

- Il n’en est pas question !Vous vous etes engagée à me tenir compagnie. J’entends que vous restiez ici avec moi . Nous sommes arrivés ensemble, nous repartirons ensemble. Un point c’est tout.C'est moi qui décide et moi seul!

Mais la française n’était pas une poupée de chiffon, décidée à faire comme bon lui semblait, elle dégagea son bras de l’emprise de Derek le tyran et prit le chemin de la sortie. Il était alors hors de question pour le fils de l’électeur de lui courir après. Ce n’était pas une chose qui se faisait, et les gens se seraient interrogés. Aussi dut il attendre qu’elle soit sortie pour se mettre à sa poursuite. Il ne se pressa pas. Il n’en avait pas besoin puisqu’il savait où elle irait et il avait pertinemment compris qu’il ne réussirait pas à la trainer de force jusqu’à la galerie. Point de chute : Trianon sous bois.Autant la suivre jusqu'à là bas, après tout, la soirée n'était pas finie, il pourrait toujours exploiter le potentiel du lit de Trianon sous bois.

Il sortit de la galerie et arrivé à un embranchement, il sentit tout à coup quelque chose lui mordiller la jambe. Une boule de poil était en train de bousiller ses bas avec ses petits crocs. C’était un de ces chiens pour femme, tout frisé, et laid comme un poux, mais qui présentait l’avantage de pouvoir tenir dans les bras, comme les enfants. Il avait en horreur ce genre de bestiole. Aucune noblesse, sans utilité pour chasser et toujours en train d’aboyer pour n’importe quoi. Un parasite plus qu’un chien !

Celui là s’accrochait à lui comme une sangsue et il n’arrivait pas à s’en débarrasser car l’animal semblait être réellement en rogne contre lui . Finalement, il se baissa, attrapa la bestiole et après lui avoir jeté un regard noir, le balança plus loin sans ménagement comme il aurait balancé une vulgaire pelure de pomme. L’animal ne comprit manifestement pas le message car en aboyant comme le petit roquet qu’il était, il chargea de nouveau le saxon qui lui donna un coup de pied qui mit un terme aux velléités de la bête.

-Sale petit cabot va ! Retourne geindre dans les jupes de ta maitresse ou bien je jure de te faire empailler!

Quelques temps plus tard, alors qu’il arrivait à la sortie, ayant encore Isabelle dans son champ de vision, il vit un domestique en livrée avec un os dans les mains, curieuse image. Il l’entendit ensuite murmurer :

-Thibautien !!Petit petit petit?! Allons montre toi ! Tu auras un nonos si tu es gentil et je ne dirais rien à madame la marquise. Ce sera notre petit secret à tous les deux.

Finalement le pauvre serviteur craqua. A l’évidence cela faisait un certain temps qu’il parcourait les couloirs à la recherche de ce Thibautien qui à coup sûr était cette espèce de boule de poil enragée qu’il avait rencontré sur son chemin.

Le voyant arrivé, le domestique qui arborait un air désespéré, à la limite de l'hystérie, lui demanda d’une voix plaintive si par hasard il n’avait pas vu un petit chien dans les parages :

- Un petit chien hargneux à la taille ridicule ?
- Oui, c’est lui ; c’est bien Thibautien! lui répondit le domestique tout excité et qui avait à présent l'air euphorique d'un chercheur d'or qui aurait trouvé une véritable pépite d'or.

Hésitant entre la compassion pour ce pauvre subalterne obligé de veiller sur le roquet- au nom aussi ridicule que l’était sa taille- et l’agacement contre celui-ci -qui avait laissé s’échapper le vilain chien et avait donc de ce fait été la cause indirecte de l’état actuel de ses bas-, il opta pour la seconde option et décida de faire durer le calvaire du malheureux un peu plus longtemps. Et puis qui sait ?! Peut être que le roquet ferait de nouvelles victimes. Il aurait alors la satisfaction de ne pas avoir été le seul réceptacle de l'idiotie de la bête

-Non. Dieu merci, je n’ai pas eu ce malheur !Le ciel m'en préserve! A mon avis vous devriez retourner sur vos pas.-- Merci encore Monsieur !mumura celui ci avec toute la gratitude du monde.

- Ne me remerciez pas mon brave, ce fut un réel plaisir pour moi que de vous aider!

Le domestique repartit alors tout guillerêt dans la mauvaise direction tandis que le germanique reprit sa poursuite en pressant le pas.

Quelques temps plus tard à Trianon sous Bois

Il avait finalement été obligé de courir pour arriver juste à temps pour rattraper la belle qui s’apprêtait à refermer la porte de ses appartements. Vif comme l’éclair, il empêcha la porte de se fermer de son pied et prenant un air contrit fit mine de s’indigner d’être traité de la sorte:

- Allons Isabelle ! Nous n’allons pas nous quitter fâchés ainsi. Ne me fermez pas la porte au nez, enfin,nous sommes deux êtres civilisés !

Puis avec un air goguenard il ajouta :

-Et puis il fait si froid chez vous.. je pourrais vous procurer un peu de chaleur ce soir.

Il aurait pu s'arrêter là, mais il poussa le vice plus loin:

- Vous voyez que je me soucie de votre bien être. Je ne suis pas aussi nombriliste que je le parais.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime18.02.13 21:15

C’est là ce qu’il y avait de gênant à la cour : inutile d’espérer un instant de tranquillité. Ce soir, cette vérité générale se vérifiait. Elle se vérifiait même, par un ironique caprice du sort, bien plus qu’à l’ordinaire pour Elodie qui passait pourtant bon nombre de ses journées à Versailles. Mais qui, à de rares exceptions, prêtait attention aux mousquetaires en casaque qui arpentaient les couloirs ? Comme ils le faisaient des domestiques, les courtisans oubliaient bien vite les soldats. En revanche, un nouveau visage ne leur échappait jamais et hélas, c’est bien ce qu’était la jeune femme, ce soir. Comme toute nouveauté, elle faisait attraction, l’espace d’un instant, d’une question ou d’un commentaire - d’une rumeur, en ce qui les concernait. Un sourire narquois étira les lèvres de la demoiselle alors que Lully et Philippe conversaient. Si la cour savait s’étonner de tout, ses réactions, elles, n’étonnaient plus personne.

« Il faut y voir du positif, disait le musicien lorsque la jeune femme s’intéressa à nouveau à ce qui se passait à ses côtés, grâce à cette liberté, je peux enfin voir à quoi ressemble une réception de l’autre côté de la scène. Et je pense qu’on se lasse vite de toute cette agitation, qu’en dites-vous ?
- Vous connaissez mon opinion sur tout ceci, monsieur, répondit Philippe, ce à quoi Elodie répliqua gaiement :
- Vous voilà bien taciturnes, messieurs ! Allons, que serait la cour sans agitation ? »
Elle leur sourit à tous deux, lança un regard un peu plus appuyé à Lully qu’elle ne voulait pas entendre aborder le moindre sujet fâcheux, puis la conversation se poursuivit le plus banalement du monde. Ils en étaient à argumenter sur les étranges ombres qui constituaient l’action de la soirée, et qui semblaient laisser à la fois Molière et Racine perplexe lorsque le musicien quitta les deux tourtereaux. Elodie l’observa un instant s’éloigner, et allait proposer une sortie dans les jardins lorsque Philippe se pencha sur elle.

« Suis-moi, souffla-t-il, tirant un sourire ravi à la demoiselle, qui obtempéra aussitôt. »
Ils s’éloignèrent des salons où se tenait la fête, au profit d’un couloir bien plus désert. De loin, des éclats de voix et de coupes qui tintaient les unes contre les autres leur parvenaient toujours, mais enfin, ils étaient seuls.
Le regard de la jeune Froulay brilla un instant lorsqu’elle vit le duc sortir de sa poche un petit écrin.
« Lorsque je l'ai vu, reprit-il, j'ai pensé que cela pourrait te plaire lors d'une future sortie dans le grand monde. »
Elle sourit, amusée et ouvrit délicatement la mystérieuse boîte. À l’intérieur se trouvait une broche en camée figurant une Diane chasseresse. Elodie était loin d’être coquette. Elle n’avait que peu de bijoux, et à peu près autant d’occasion d’en porter. Mais elle n’en fut pas moins absolument ravie.
- C’est superbe ! s'exclama-t-elle, sincère, avant d’accrocher le broche à sa robe.
Elle se retourna, les yeux brillants, pour s’admirer dans un miroir qui se trouvait là.

Une moue appréciative lui échappa, puis son regard remontant jusqu’au reflet du jeune homme qui se trouvait derrière elle. Elle observa un instant ses yeux bleus puis, profitant du fait que personne ne pouvait les voir, se retourna et, vive comme un chat, lui vola un baiser furtif, assorti d’une oeillade espiègle.
« Je trouvais qu'il t'irait bien. Du moins ce soir.
- Oh, je suis certaine qu’elle rendrait aussi très bien sur un uniforme, rétorqua-t-elle, mutine.
- Ton double journalier a aussi un cadeau mais je ne pouvais tout emmener. »
À ces mots, un éclat curieux traversa les yeux bruns de la jeune femme, qui se mit à envisager toutes sortes de possibilités avant de se souvenir qu’elle avait aussi un présent pour Philippe.
« Je suis terriblement curieuse de voir ça mais avant, à mon tour ! »
Elle glissa sa main dans la poche dissimulée dans les plis de sa robe, juste assez profonde pour qu’elle eût pu y cacher son cadeau. Elle le lui tendit, enveloppée dans une étoffe. Il s’agissait d’une petite dague, finement ouvragée, visiblement très ancienne. Elodie l’avait emportée avec elle en quittant le manoir familial. L’arme n’en était pas réellement une, mais était gravée de tant de signes inconnus qu’elle traînait avec elle un mystère que n’avait jamais élucidé Elodie.
« Je pense qu’elle fera bonne figure dans ta caverne aux merveilles, confia-t-elle. »
Enfin... son bureau s’entend. Elle lui adressa un sourire charmant et comme des voix s’approchaient, décida qu’il était temps de tirer leur révérence.
« Viens, on s’en va ! La cour nous a assez vu pour ce soir ! »
Et elle en avait assez de jouer l’amitié - qu’ils jouaient d’ailleurs très mal, il faut l’admettre. Ce soir, Versailles se passerait d’eux.

Fin pour Elodie.
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Megan Campbell


Megan Campbell

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après mon pays et un souverain, vient le visage d'un français un peu trop maniaque.
Côté Lit: Après le passage d'un souverain, je suis devenue bien difficile. N'espérez rien de ce côté!
Discours royal:



    Caledonia you're calling me
    And now I'm going home


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime18.02.13 22:25

Au fur et à mesure de la discussion, et au fil des réponses d’Enola, Megan sentit qu’un étau se refermait. Un étau bien dangereux, auquel elle n’avait pris garde. Que lui était-il passé par la tête pour lui parler de York ! Quelle stupide ! Quelle idiote ! Jamais elle n’aurait du….si Rebecca apprenait son indiscrétion, elle ne manquerait pas de lui arracher une nouvelle touffe de cheveux.
Il fallait qu’elle se rétracte, que dans les jours à venir elle trouve une solution pour écarter la Tudor de son chemin, sans toutefois la quitter des yeux. Il faudrait agir avec prudence et discrétion…mais après tout, n’était-ce pas ce qu’elle faisait depuis qu’elle était en France ? Du moins la prudence !

-Vous savez, continuait Enola railleuse, cette bigote a entrepris de me convertir au catholicisme, depuis qu’elle s’est prise d’amitié pour moi en voulant me réconcilier avec Mademoiselle de Listenois… mais je ne crois pas qu’elle aille sur le champ de bataille… Il faudra donc que je trouve un moyen.
-Je doute qu’elle s’y rende, même si la cour rejoint l’Est dans les mois à venir. Un bruit de pistolet l’effraierait, renchérit Megan sans toutefois grande conviction. Qu’elle reste là, à convertir des catholiques, qu’à venir nous ennuyer dans notre puritanisme, lâcha-t-elle un brin moqueuse. Nous trouverons, Enola. J’en suis certaine.

Le sourire qu’afficha Megan se voulait totalement franc et naturel, mais l’écossaise sentait pourtant ses muscles étirés douloureusement. Non…avoir Enola dans les pattes n’était pas une bonne idée. Fermant les yeux, elle secoua doucement la tête pour oublier son erreur, dès qu’Enola eu tourné momentanément le dos. Reposant son verre de jus de fruit vide, elle aperçu toutefois une silhouette bien connue…et qu’elle ne s’attendait surtout pas à revoir aussi vite !
-Luigi, murmura-t-elle pour elle-même !
-Pardon, demanda Enola en se retournant ?
-Je dois vous laisser, répondit précipitamment Megan en posant une main d’excuse sur l’épaule de Dorset. Pardonnez-moi !
Elle s’enfuit presque, heurtant sans grand dommage quelques courtisans qui lui lancèrent des regards noirs.

Luigi était déjà sorti, mais avec un peu de chance, elle le rattraperait avant qu’il n’aille trop loin. Par la fenêtre, elle l’observa s’enfoncer dans la neige. Plus loin, dans les jardins, n’était-ce pas ce type qu’ils suivaient juste avant de venir au bal ?! La coïncidence ne pouvait être prise à la légère ! Et laisser Luigi seul, c’était une idée encore plus idiote que celle d’embarquer Enola à sa suite.

Elle sortit précipitamment, attrapa sa cape tendue par un valet et sans même jeter un regard de remerciement, couru à la suite de l’italien en claquant la porte de verre derrière elle.
La neige crissa sous ses chaussures et suivant les traces laissées, suivit discrètement son acolyte, non sans lâcher l’homme du regard. Celui-ci s’était arrêté, comme pour attendre un complice. L’affaire était trop belle !

Levant ses jupes, elle rejoignit Luigi…et sans même réaliser l’énorme bourde qu’elle allait commettre, agit tel le chevalier de Langlay…mais vêtu d’une robe de bal !
-Pfffiou, lança-t-elle non sans penser à la réaction de l’italien, quelle neige ! Les yeux rivés au sol pour sortir ses chaussures enneigées, elle ne vit pas la tête de son complice. Heureusement que je vous ai vu passer, nous aurions raté une belle aubaine de s’amuser sans Anglerays, continua-t-elle sur un ton naturel. Alors, Colonna, que se passe-t-il ?

Elle pris enfin la peine de relever la tête, un large sourire aux lèvres.
-Ca va, Colonna ? Vous n’avez pas l’air bien…C’est ma coiffure qui…Elle s’arrêta soudainement, observa Colonna, baissa les yeux vers sa robe avant de les relever vers l’italien.

-Oups, lâcha-t-elle.




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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime19.02.13 20:52

Athénaïs n’avait pas arrêté d’agiter les mains en direction de Richmond, alors que son frère venait pratiquement de lui tomber dessus. Pour l’instant, il était clair que la dignité était bien loin des idées de la marquise. Son bon sens volé par l’alcool semblait ne jamais avoir été présent, surtout maintenant qu’elle ricanait au bras du duc. Son souffle était coupé par ses rires erratiques, mais elle s’en moquait. Athénaïs s’amusait comme une gamine et cela lui avait tellement manqué! Qui avait décidé qu’une fois qu’on savait se tenir à table et qu’on ne bavait pas partout, on n’avait plus le droit de s’amuser? La folie de son frère pouvait-elle réellement l’avoir touchée? Cela semblait vraiment lorsqu’on regardait la marquise rire à gorge déployée, envoyant tout promener pour faire du patin avec un homme moins que recommandable.

Me faites vous confiance, marquise ? Je voudrais montrer à votre frère une figure mais … je dois vous porter !

Hochant vivement la tête, Athénaïs acquiesça.

-Évidemment que je vous fais confiance. Quelqu’un ayant la présence d’esprit d’amener du Champagne à une partie de patin est digne de confiance!

Elle sentit la main de Richmond autour de sa taille. Peut-être qu’au fond d’elle, Athénaïs avait cherché à le séduire, mais pour l’instant, elle ne s’en rappelait plus. Ce n’est que lorsqu’elle entendit un craquement qu’Athénaïs eut le souffle coupé, comprenant enfin ce qui arrivait. Elle lâcha un cri alors que la glace céda sous eux. Si elle avait moins bu, la marquise aurait senti des milliers de poignards transpercer sa peau, effet de l’eau glaciale sur son corps. Mais elle avait trop bu pour s’en rendre compte. Elle se sentit entraînée vers le fond, par ses jupes, et elle commença à battre désespérément des mains pour retourner vers la surface, tout ça sans jamais arrêter de rire.

Ce fut quand Richmond la ramena sur la terre ferme qu’Athénaïs commença à trembler de froid sans même s’en rendre compte. La tête appuyée sur l’épaule de Richmond, elle tentait de reprendre son souffle, ce qui était fort difficile entre ses éclats de rire. Surtout quand elle voyait Christine dans le même état qu’elle.

-Dans tous les cas, si j'avais su j'aurais pas v'nue.

Un hoquet termina cette phrase, alors qu’elle continuait de rire, remarquant les fautes qu’elle venait de faire, complètement ivre, avant d’hurler le nom de son frère.

-Louis! Louis! Vous me ramenez à la maison, dites? Je ne sais pas si mes jambes me supporteront.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime22.02.13 0:59

GRAND CANAL.

Christine avait beau avoir un peu plus bu que de raison, elle était encore assez lucide pour noter à quel point la marquise de Montespan tanguait, que son frère avait l’oeil trop brillant pour être honnête et pour se souvenir de la réputation de Richmond, qui enfilait déjà une paire de patins. C’est donc bien dans un état - avouons-le - peu glorieux qu’ils allaient se risquer sur la glace du grand canal dont l’espionne aurait peut-être deviné, s’il n’avait pas fait si sombre, qu’elle était sans doute bien trop mince pour tous les supporter.

Devant ce constat peu encourageant, Christine songea qu’elle avait tout intérêt à accepter la coupe de champagne que Mortemart lui tendit.
« A cette nouvelle année ! lança-t-il avec enthousiasme. »
Les trois autres répondirent, on trinqua, et la jeune femme avala presque d’un trait le contenu de son verre. Certaines situations perdaient de leur grotesque avec l’alcool. Celle-ci devait sans doute en faire partie.

Les coupes furent vite abandonnes au profit des patin. La tête lui tournant légèrement, Christine se laissa tomber sur le bord du canal le temps d’enfiler ceux-ci, puis jeta sur la glace un regard circonspect. Déjà, l’anglais s’y était élancé, avec une grâce qui tira un vif éclat de rire à la marquise tant elle était inattendue. Restée sur la berge, elle n’en était pas moins hilare lorsque Athénaïs s’effondra sur ses patins, manquant de peu de faire chuter son frère. Tout ce beau monde tanguait aux yeux de Christine, mais toute à son hilarité, elle ne sut dire s’il s’agissait de la glace ou de sa tête, aussi ne dit-elle rien, trop occupée à essayer de distinguer la silhouette que désigna soudain Vivonne.
« Tiens! Mais n’est-ce pas là Monsieur le Prince, qui s’élance avec grâce et légèreté!
- Oh mais... je crois, oui ! répondit-elle après avoir longuement plissé les yeux.
- Ma foi, qu’il prenne garde, la glace risque de se retourner contre lui, ahah! »
Le duc ne croyait pas si bien dire... il se trompait juste sur les personnes à mettre en garde.

Empêtrée dans sa robe et dans les verres de trop qui commençaient à lui monter à la tête, Christine eut un peu de mal à se lever lorsqu’on lui proposa de se lancer à son tour. À vrai dire elle n’était pas plus rassurée que cela, mais elle était là maintenant, et liée à l’aventure, alors autant participer ! Elle fit d’abord quelques glissades maladroites au bras de Vivonne, manque une fois de rejoindre sa soeur sur la glace mais se rattrapa de justesse et avec force commentaires.
Leur attention à tous deux fut attirée par Richmond, qui se lança dans une nouvelle pirouette incluant une acrobatie ainsi que la marquise de Montespan. Si la vision s’avéra être réussie pendant quelques secondes, elle aboutit surtout à ce qui devait fatalement se produire.

Soudain un craquement sinistre se fit entendre. La glace s’effondra sous les deux acrobate et, trop fine, le reste de la couche n’y résista pas. Non sans avoir jeté un cri de frayeur, Christine se retrouva soudain la tête sous l’eau. Fait fort regrettable, et ce pour deux raison : l’eau en question était absolument gelée et... la jeune femme ne savait pas (ou trop peu) nager. Ainsi, elle eu beau se débattre, elle paniqua et coula inexorablement vers le fond du canal jusqu’à ce qu’après un temps infini, une main secourable ne daigne la sortir de là. Finalement, elle ne se noya pas (ce qui, en soi, était une bonne nouvelle), mais n’en sortit pas moins avec une belle frayeur.
Si elle peina quelques minutes à retrouver son souffle, la jeune femme, une fois sur la berge, fut secouée d’un rire nerveux à la vue de ses trois compagnons d’infortune. Ils étaient tous trempés, et l’aventure les faisait tous plus ou moins rire, à commencer par Athénaïs dont l’état témoignait assez bien des quelques verres de trop avalés plus tôt.
« Rappelez-moi de ne plus vous suivre quand vous vous trouvez en présence d’une bouteille de champagne ! lança Christine aux deux hommes, plaisantant à moitié. Je ne suis pas plus certaine de pouvoir rentrer que madame la marquise ! »


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Philippe d'Artagnan


Philippe d'Artagnan

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥
Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.
Discours royal:



    Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ
    Je te promets la clé des secrets de mon âme


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Titre : Duc de Gascogne
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime05.03.13 16:37

Depuis leur arrivée à Versailles, ils n'avaient pas eu de moment en tête-à-tête, mis à part durant leur danse, Philippe n'avait pas eu le temps encore de donner son cadeau pour Élodie. Et après toutes ces rencontres, plus ou moins agréables, il était peut être temps de s'échapper à la foule. Philippe devait se réhabituer à ce monde mais il lui faudrait un petit temps d'adaptation, surtout qu'à cause de la Longueville, des rumeurs de fiançailles avec sa belle, alors qu'ils étaient officiellement venus en amis, allaient bon train. Les deux amoureux n'en étaient pas encore là, il fallait donner le temps aux choses pour qu'elles mûrissent, ce n'était pas le bon moment avec la vie familiale tumultueuse des d'Artagnan et la guerre qui s'approchait … où ils partiraient tous les deux. Non, il fallait juste vivre de la même façon qu'ils vivaient leur amour : au jour le jour, c'était très bien ainsi.

Et alors qu'ils s'étaient échappé de la foule pour un petit moment à eux, Philippe donna enfin le camé qu'il avait acheté, qui allait tellement bien à Elodie selon lui. Apparemment, il avait bon goût :

« C’est superbe ! »

Il l'observa accrocher le bijou à sa robe, et ne la quittait pas des yeux lorsqu'elle s'admirait avec au travers d'un large miroir au mur. Ce n'était pas grand chose mais comme quoi, les choses les plus simples étaient les meilleures, cela donnait le sourire à Philippe, content de lui pour une fois. Mais ce n'était pas terminé dans la session cadeaux. Il lui en avait acheté un autre, qu'il n'avait pas emmené et elle aussi avait acheté quelque chose. Ils étaient gâtés !

« Je suis terriblement curieuse de voir ça mais avant, à mon tour !
C'est moi qui suis curieux cette fois ! »
dit-il, presque impatient.

Elle lui tendit le cadeau, enveloppé dans une étoffe. Déballant rapidement, Philippe put découvrir une jolie dague, l'air ancienne et surtout magnifiquement travaillée à la vue de tous les détails qu'il observait en approchant l'arme près de ses yeux. Ce même regard azur qui pétillait d’émerveillement, tellement content d'un tel présent !

« Je pense qu’elle fera bonne figure dans ta caverne aux merveilles.
Elle est tellement belle …
souffla t'il alors qu'il en quitta le regard et la rangea. Merci, elle aura une place de choix dans ma chambre. »

Elodie pourrait être sûre qu'il ne mentait pas, car l'arme méritait d'être exposée par sa beauté, mais aussi parce qu'elle avait désormais une valeur sentimentale. Il déposa un baiser sur les lèvres de sa belle pour la remercier. Puis des voix se firent entendre.

« Viens, on s’en va ! La cour nous a assez vu pour ce soir !
Dis plutôt que tu veux voir ton autre cadeau. »
lança Philippe, amusé.

Les deux faux amis quittèrent donc le palais, laissant les fêtes où ils avaient passé assez de temps à jouer un peu les pantins de courtisans. Il était de reprendre le cours naturel des choses et de cesser cette amitié mal jouée. Au revoir Versailles et bonsoir à la liberté !

Fin pour Philippe
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Luigi Colonna


Luigi Colonna

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Tant qu'il bat encore, il battra fort pour son italien, le seul.
Côté Lit: Un certain florentin le partage la plupart du temps. D'autres aussi, moins souvent ...
Discours royal:



    CASSE-COU
    1000 vies,
    un corps


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime05.03.13 16:40

Le Nouvel An, Luigi n'avait donc fait qu'un passage éclair, avait salué quelques personnes et but une coupe, pas plus. C'était plus que le strict minimum ! Mais le romain était encore dans sa mission commencée quelques heures plus tôt avec le chevalier, alors quand leur homme était de la fête, sa conscience d'espion était revenue comme une claque et il se devait de le suivre. Il avait cherché du regard son acolyte le chevalier mais personne. Il avait bien vu Ferdinand mais ce dernier ne voulait pas que les deux intrépides fassent des missions sans lui, les deux casse-cous risqueraient de se tuer à vouloir trop en faire et prendre trop de risques. Comme par exemple attendre dans le froid avec un petit manteau (qui n'était même pas à lui) ? Ce n'était pas étonnant si Colonna tombait malade après cette filature, il détestait le froid et le voilà les deux pieds dans la neige, pas assez couvert, à tenter de ne pas grelotter à cause de cet hiver ambiant. Ah, qu'il regrettait sa chère Rome en cet instant ! Là-bas, il y avait peu de neige et quand il y en avait, personne ne mettait un pied dehors, c'était trop dangereux.

Mais le comble allait arriver ! Alors que l'homme s'était arrêté, l'air de chercher quelqu'un du regard, Luigi se cacha pour mieux observer la scène. Quand un crissement de neige arriva derrière lui, il se retourna vivement, la main à son arme pour se défendre et vit arriver … une jeune femme rousse ! Tout d'abord les yeux écarquillés, il fronça les sourcils en se demandant qui cela pouvait bien être ! L'inconnue semblait le connaître en tout cas vu son attitude.

« Pfffiou, quelle neige ! Heureusement que je vous ai vu passer, nous aurions raté une belle aubaine de s’amuser sans Anglerays. Alors, Colonna, que se passe-t-il ? »

Il voulut parler mais ouvrit simplement la bouche, avant de la refermer. Non, elle ne pouvait pas … Apparemment si, cette demoiselle le connaissait et savait aussi très bien ce qu'il faisait là. Le chevalier était une femme ?! Il était incapable de dire quoi que ce soit, ne comprenant rien à la mascarade qui se jouait devant lui alors qu'elle relevait la tête, toujours aussi familière avec lui.

« Ça va, Colonna ? Vous n’avez pas l’air bien…C’est ma coiffure qui…Oups.
Vous êtes … une femme ?
souffla t'il pour ne pas se faire entendre. Ferdinand est-il au courant ou … ? Dio mio, je n'aurais jamais pu le deviner. »

Il en était tout retourné. Elle avait drôlement bien joué son jeu car Luigi n'avait rien vu. En chevalier, la demoiselle avait une silhouette androgyne mais Luigi n'était pas bien musclé non plus, ils se ressemblaient physiquement donc le romain ne s'était jamais posé de questions ! L'espion s'était bien fait rouler. Il avait besoin d'en savoir plus, un peu trop perdu et fixant un peu trop la jeune femme. Il secoua la tête pour se reprendre.

« Si vous n'êtes pas le chevalier de Langlay … qui êtes vous ? »

C'était là la question. Mais alors qu'ils parlaient et que le faux chevalier/vraie fille répondait, il y avait un peu plus d'animation dans leur mission : quelqu'un s'approchait de leur homme. Ils avaient l'air d'être en grande discussion mais ils étaient trop loin et Luigi entreprit de s'avancer à pas de loup pour mieux les écouter, avec son acolyte féminin désormais …

Spoiler:
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Isabelle de Saint-Amand


Isabelle de Saint-Amand

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Côté Coeur: Fermé à double tour depuis qu'un ex-mousquetaire l'a brisé
Côté Lit: Amants de passages aussi rapidement oubliés
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On promet beaucoup pour se dispenser de donner peu

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime08.03.13 0:27

Isabelle n'était pas un jouet. C'était elle qui jouait avec les autres. Et si en Derek elle avait trouvé son égal en bien des points, l'orgueil n'y faisait pas exception. Et sa patience, parfois prête à beaucoup de choses, avait hélas ses limites, elle aussi. Derek était de mauvaise humeur, et avait décidé de rendre la soirée tout aussi insupportable pour la jeune femme qu'elle l'était pour lui ? Très bien. Cela ne faisait pourtant pas très longtemps qu'ils étaient arrivés. Mais il l'avait bien cherché. On jaserait demain ? Très bien, Isabelle en avait l'habitude. Lui peut être moins, c'était sans doute pour ça qu'il sembla si étonné à l'annonce de la jeune femme. Pas de raisons pourtant d'en supporter plus. On disait Isabelle froide, elle avait aussi une froide détermination. Hélas, il était difficile de faire changer les gens, et la jeune femme en particulier. Elle détestait avoir l'impression d'être utilisée, puisque c'était elle qui utilisait les gens. Et plus elle y pensait, plus elle se disait que jouer les faire valoir de Derek commençait à lui peser. Leur relation touchait à sa fin, c'était du moins son impression. Mais Derek ne semblait pas prêt à la laisser partir :

-Il n’en est pas question !Vous vous êtes engagée à me tenir compagnie. J’entends que vous restiez ici avec moi . Nous sommes arrivés ensemble, nous repartirons ensemble. Un point c’est tout.C'est moi qui décide et moi seul!

Isabelle laissa échapper un rire ironique. Il était sérieux ?

-Ah oui ? Eh bien regardez-moi.

Et sans plus attendre, elle le planta là. Elle salua de la tête ou d'un sourire les quelques personnes qui l'interpelèrent, mais il était hors de question qu'elle reste ici une seconde de plus. Traversant la galerie, elle la quitta discrètement, et récupéra sa cape, avant de rentrer à Trianon, sans même se retourner. Elle n'y croisa d'ailleurs personne, tout le monde était encore à Versailles. Il n'y avait rien à attendre de cela, et Isabelle se félicita d'éviter tout contact humain. Et aussi de passer la nuit seule. Elle ouvrit la porte de son appartement, et tout de suite, Antoinette lui sauta dessus :

-Madame, le Docteur Daquin vous a envoyé un billet...

-Le docteur qui ? Rétorqua Isabelle, n'ayant jamais entendu ce nom, ou du moins ne s'en rappelant pas.

Isabelle repoussa la porte derrière elle, mais celle-ci rebondit sur le pied de Derek qui la rouvrit en trombe. Elle l'avait presque oublié, mais Dieu qu'il était têtu !

-Allons Isabelle ! Nous n’allons pas nous quitter fâchés ainsi. Ne me fermez pas la porte au nez, enfin,nous sommes deux êtres civilisés !

Elle poussa un soupir agacé.

-Je ne suis pas sûre que vous correspondiez exactement à une personne civilisé, très cher, rétorqua-t-elle d'une voix lasse.

-Et puis il fait si froid chez vous.. je pourrais vous procurer un peu de chaleur ce soir.

Isabelle haussa un sourcil. Après son comportement au château, il n'y comptait quand même pas... ? Mais connaissant Derek, il fallait pourtant croire que si.

-Vous voyez que je me soucie de votre bien être. Je ne suis pas aussi nombriliste que je le parais.

Isabelle ne put répondre immédiatement tellement elle ne pouvait en croire ses oreilles. Non pas son vice, elle le connaissait, mais sa mauvaise foi était de pire en pire. Mais il la connaissait bien mal. Heureusement elle avait plus d'une carte dans sa manche – déformation professionnelle sans doute – et lentement, elle approcha de Derek, et posa lascivement ses mains sur son torse.

-Eh bien, je pourrais me laisser convaincre...

Elle continua à avancer, le forçant à reculer peu à peu. Il pouvait y croire. Il se trompait. Il recula jusqu'à la porte qui était restée ouverte, et d'un coup, le poussa à l'extérieur.

-Mais hélas, il vaudrait mieux qu'aucune fétide parole ne puisse jamais plus sortir de votre grand clapet auquel vous feriez mieux de trouver de meilleurs occupations. Car ce soir, monsieur, vous ne dormirez peut être pas seul, mais surement pas ici.

Et sur ces paroles, Isabelle claqua la porte qu'elle verrouilla d'un tour de clef, avant de se retourner vers une Antoinette surprise qui n'avait sans doute rien comprit.

-Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux !

Et, satisfaite, Isabelle se laissa tomber sur la causeuse, et se débarrassa de ses chaussures, avant de prendre ce billet dont Antoinette venait de lui parler.

Fin pour Isabelle
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Alfie Howard


Alfie Howard

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Côté Coeur: un Chevalier Lorrain l'a déserté, depuis je me suis marié...
Côté Lit: Vous n'y trouverez point d'amant(e)s ces temps-ci mais Madame ma Femme l'enflamme !
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Le Chevalier aux Fleurs
la douceur des épines


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime09.03.13 2:00

    Le sourire de Lorraine ne pouvait que l’enchanter davantage. Alfie le contemplait, avec un petit sourire, sans dire un mot tandis que celui-ci appréciait le flacon de parfum qu’il venait de lui offrir. Quelle ravissement lorsque celui-ci s’empressa de l’essayer ! Le jeune anglais était aux anges… Mais il fût bien vite ramené à la dure réalité lorsque le favori du frère du Roi s’excusa auprès de lui, prétextant la vue de quelques connaissances dans la Galerie. En quelques instants, le bel Adonis fend la foule et disparait suivi par son charisme lumineux. Aussitôt, le comte de Waverley ressentit comme un frisson lui parcourir le dos. Son envolée vers les cieux se soldait par un atterrissage brutal… Tant pis ! Le Grand Maître de la Garde-Robe n’y était que trop habitué. Il ne pouvait chérir que quelques rares instants en la compagnie du Chevalier de Lorraine.

    Alfie soupira profondément, le regard encore posé à l’endroit où son être aimé venait de disparaitre. Il était décidément trop seul dans ce château… Il prit une grande bouffée d’air pour se redonner du courage et reprit son parcours à travers la somptueuse Galerie des Glaces. Laissant peu à peu disparaitre quelques raideurs dans ses muscles, le comte eut l’impression de marché dans une brume dorée parmi toute cette foule et cet or. Peu à peu il se dégourdissait les bras, un petit sourire absent sur les lèvres et le ballet habituel reprenait ses droits dans l’esprit du comte tourmenté. Un à un, de nouvelles prises de diamants, de rubis et autres joyaux vinrent compléter le butin de sa soirée au fond de ses poches qui commençaient à devenir bien lourdes. C’est alors qu’au détour d’une antichambre déserte, le jeune anglais sentit une main le plaquer avec violence contre le mur, le faisant reprendre brutalement ses esprits.

    C’est alors qu’apparut devant ses yeux un regard d’un bleu vif porté par une brune sublime à la peau de lait.

    « Qui que tu sois, tu me rends ma bague. Maintenant. » Menaça-t-elle sans la moindre élégance ou manière.

    Quelle femme ! Se dit l’anglais avant de reprendre un peu de contenance. Il n’avait, décidément, pas de chance quand il s’agissait de ses travers de voleur… Il se faisait bien trop souvent repéré dernièrement. Et maintenant deux fois dans la même soirée ! Alfie, you're not lucky boy !

    Il eut à peine le temps d’ouvrir la bouche que voilà la belle sauvageonne en train de fouiller dans ses poches. Cherchant surement son bien, c’est avec succès qu’elle dénicha une bague… qui ne devait pas être la sienne. L’anglais ne put s’empêcher de trouver la surprise de la jeune femme particulièrement amusante. Mais il retrouva bien vite son sérieux lorsqu’elle lui lança un regard particulièrement intrigué. Encore prit la main dans le sac… (Ou dans la poche si je puis dire).

    « Hum, I’m so confused ! Miss, I can explain... Je… Je peux vous expliquer, commença l’anglais, hésitant. Peut-être pourrions-nous discuter en un lieu plus…privé ? “

    Alors qu’il posait la question, il attira la jeune inconnue davantage dans l’antichambre afin de s’isoler de quelques oreilles trop indiscrètes. Les deux jeunes gens ne se quittaient pas des yeux. Lorsqu’il sentit qu’ils étaient plus tranquille il reprit, plus calme :

    “Mademoiselle, ce que vous détenez là est un secret que je n’aimerai point voir divulgué, dit-il, puis il fouilla dans ses poches pour les ressortir pleines de ses méfaits et les montrer honteusement à la brune. Ces objets, je les subtilise mais croyez bien que je ne le fais pas pour m’enrichir… Le simple fait de voler me suffit… C’est un travers auquel je ne parviens pas à me défaire… Une vraie malédiction.”

    Un peu mal à l’aise par son exposé, il présenta les bijoux plus près de celle qui venait de le pincer en beauté. Il lui lança naÏvement un petit sourire désolé.

    “Si vous souhaitez récupérer votre bien : ne vous privez pas. En espérant que vous puissiez me pardonner…”

    Quelle situation grotesque ! Son séjour en France avait définitivement l’allure d’une farce… Et ce n’était surement pas du Molière… Quel Simplet il devait faire aux yeux de la jeune femme !

    “-Si j'aurais su j'aurais pas v'nu." Glissa le Comte en soupirant.

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Thimoléon de Choisy


Thimoléon de Choisy

« s i . v e r s a i l l e s »
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    ANDROGYNE
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime09.03.13 3:21

    Le trio des excentriques de la cour s’apprêtait pour quelques méfaits dans la poudreuse et la Comtesse n’en pouvait plus tant elle était mu par une excitation toute juvénile. Elle fût ravie de voir son amie le fou du Roi lui offrir son bras pour commencer à se diriger vers l’extérieur. Quand celui-ci se retourna pour interpeller le prince de France :

    « Monsieur, vous venez avec nous bien entendu ? Au diable le protocole, personne ne nous verra, et mordious les fêtes de votre frère sont bien plus ennuyeuses que des jeu d’enfants !

    -C'est vrai, vous m'invitez ? demanda Philippe, les yeux brillants

    -Oh ! s’indigna la Comtesse.Evidemment, mon ami ! Quelle question !

    -Bien sûr que je veux venir ! On ne refuse jamais une invitation aussi prestigieuse … question de protocole ! plaisanta son ami d’enfance, heureux comme tout.

    -Si vous aviez décliné une pareille invitation : croyez bien que votre arrière-train aurai eu quelques souvenirs de mes talons ! dit Olympe avec amusement.

    Ils quittèrent donc la Galerie des Glaces, laissant les mondanités et les protocoles pour le reste du beau monde. Ce soir, ils retombaient en enfance ! Tout le monde enfila des vêtements bien chauds et voilà que nos trois complices se retrouvèrent au…

    JARDIN DE L'ORANGERIE
    Spoiler:
    (musique de circonstance Razz)

    Pas âme qui vive dans l’orangerie. C’était le décor parfait pour que Monsieur, Olympe et Ferdinand laissent libre court à leur folie mutuelle. La belle comtesse trépignait d’impatience dans son manteau doublé de fourrure, les mains soigneusement protégées dans des gants en daim. La neige était parfaitement lisse et pure, le ciel avait préparé lui-même les festivités (quelques peu originales) de la bande !

    « N’est-ce pas merveilleux ? S’enthousiasmait Olympe en prenant à témoin ses deux amis en dansant quelques pas dans la neige en faisant virevolter son manteau et les jupons de sa robe.

    Au loin, elle pouvait encore entendre l’orchestre et ses cordes laisser échapper quelques notes entrainantes. Peu à peu, en quelques instants, il n’y avait plus vraiment d’abbé ou de comtesse, Thimoléon était juste lui-même. Il se sentait soudain presque sans fard, ni parure. Libre.

    Mais trêve de rêveries ! Il fallait faire place au jeu ! Comme si Philippe avait lu dans ses pensées le voilà qui se tourne vers le baron avec un petit sourire guilleret.

    « Comme magnifique cadeau baron, je vous propose qu'Olympe et moi nous vous recouvrions de neige !

    -Oh ouiiiii ! Un fou des Neige ! » s’exclama Thimoléon en tapant dans ses mains avec ravissement.

    Et sans attendre, voilà qu’une boule échappe des mains du prince pour arriver dans la figure du fou sous les éclats de rire du prince et de Choisy qui ramassa bien deux boules entre ses mains et les lança de toutes ses forces sur la première victime de cette guerre immaculée. La bataille de boules de neige commençait ! Il courrait en tous sens en échappant aux premières répliques du baron. Il trébucha laissant sa perruque devenir un peu bancale, mais il ne s’en souciait guère. Thimoléon ramassait aussi vite que possible de la poudreuse afin de constituer ses munitions, une fois préparé il jeta un regard rapide sur ses adversaires qui s’échangeaient des boules de neige avec plus ou moins de méthodes... enfin pas du tout à dire vrai !

    Un peu d’anarchie dans les jardins de Versailles… Voilà quelque chose qui avait le don d’être particulièrement cocasse ! Le jeune homme regardait ses amis se déchainer comme des diables tandis qu’il se saisissait de quelques boules à ses pieds avant de soulever ses jupons et s’élancer droit sur eux en criant :

    « I believe I can fly !!! »

    Il lança une première boule dans le dos d’Anglerays avant d’en lancer une dans la perruque de Philippe en s’écriant à nouveau :

    « I believe I can touch te sky ! »

    Puis il prit la fuite en ricanant tout en attrapant encore de la neige pour répliquer face à ses amis avant de trébucher dans ses jupons et de basculer dans la neige, les quatres fers en l'air en riant aux éclats. Cette bataille n’allait pas être inscrite dans les livres d’histoire mais elle resterai certainement dans les mémoires ! Et ce n'était que l'ouverture des jeux...

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime01.04.13 18:43

Spoiler:

Versailles, malgré son prestige et la sévérité de son étiquette, n’était pas exempte d’excentricités et d’un brin de folie quand ses habitants voulaient bien s’en donner la peine ; et Dieu merci, on trouvait toujours une ou deux personnes pour se dévouer et déclencher la petite étincelle qui suffirait pour que Versailles s’embrase comme un feu d’artifice et qu’un incident surprenant se produise. L’observateur attentif aurait pu remarquer qu’il s’agissait toujours des mêmes drôles d’énergumènes qui s’attelaient à la tâche et les mauvaises langues auraient même pu les accuser de ternir l’image immaculée de la cour versaillaise… Mais Ferdinand avait depuis longtemps renoncé à voir les choses sous cet angle, s’il l’avait jamais fait. Il faisait partie des agitateurs, des fauteurs de trouble, des inconvenants qui répandaient le rire ou la gêne partout où il allait, et cette position lui convenait à merveille. Surtout quand il avait le plaisir d’être escorté dans sa mission, et par des personnages qui ne comptaient pas parmi les moindres : un prince de France efféminé et un abbé qui se déguisait en femme et se faisait appeler la comtesse des Barres.

-Bien sûr que je veux venir ! On ne refuse jamais une invitation aussi prestigieuse … question de protocole ! répondit Monsieur à la question de Ferdinand qui lui avait proposé de se joindre à eux pour leur fameuse bataille de boules de neige qui, il le pressentait, resterait dans les annales.
-Si vous aviez décliné une pareille invitation : croyez bien que votre arrière-train aurai eu quelques souvenirs de mes talons !

Ferdinand rit de bon cœur et, d’une courbette bouffonne, invita les deux hommes –enfin, l’homme et le travesti… bref- à sortir de cette Galerie des Glaces pompeuse et ennuyeuse pour aller s’amuser. Enfin ! Il était temps !

ORANGERIE ;

Après avoir récupéré leurs manteaux respectifs, les trois comparses étaient sortis du château et marchaient désormais dans les jardins de l’Orangerie, où leurs pieds s’enfonçaient dans une épaisse couche de neige alors que le froid mordant rosissait leurs joues aussi sûrement qu’un ou deux verres d’alcool fort. Souriant de toutes ses dents, le Fou regardait la comtesse des Barres gambader joyeusement dans la neige alors que Monsieur semblait déjà inspecter le terrain pour déterminer où la neige était la meilleure.

« Comme magnifique cadeau baron, je vous propose qu'Olympe et moi nous vous recouvrions de neige !
-Oh ouiiiii ! Un fou des Neige !
« Quoi ? Oh non pas ques… »

Mais à peine Ferdinand avait-il commencé sa phrase qu’une boule de neige s’écrasa dans sa figure, lui coupant impoliment la parole au passage. Il perçut les éclats de rire de ses deux compères alors qu’il s’essuyait le visage –Diable, c’était vraiment très froid cette neige !- en grognant pour la forme, cette fois bien décidé à ne pas se faire avoir, et mieux, à riposter ! Il n’eut pas le temps d’éviter les deux projectiles de la comtesse, mais il n’allait certainement pas se laisser faire et se fabriqua rapidement ses propres minutions et s’écria, avant de les jeter de toutes ses forces sur ses infâmes bourreaux :

« Ah les vils ! Ah les fourbes ! Par ma barbe, vous ne m’aurez pas si facilement ! Vous allez voir de quel bois se chauffe un bouffon ! Prenez toujours ça ! »

Et une boule alla s’écraser sur Philippe d’Orléans, et l’autre alla déséquilibrer la perruque extravagante de la comtesse. Touché ! Bientôt les rires et les cris se firent de moins en moins discrets –il fallait dire que le spectacle de la comtesse des Barres étalée comme une baleine échouée dans a neige avait quelque chose de particulièrement comique, alors que Philippe et Ferdinand ressemblaient de plus en plus à des bonhommes de neige ambulants- et la bataille se transforma en véritable guerre. Planqué derrière un buisson, à plat ventre dans la neige, Ferdinand s’était préparé une véritable montagne de munitions à l’abri des regards, et attendit que les deux autres aient fini leurs chamailleries et le cherchent du regard pour les bombarder littéralement en bondissant de derrière sa cachette, criant « A L’ASSAUUUUT ! » d’une voix plus forte encore qu’un Turenne au milieu des canons. Peut-être même était-ce cette voix claironnante qui attira vers l’infernal trio un intrus qui allait fort regretter sa curiosité…

« Monsieur ? » balbutia une voix au-dessus d’eux alors que les trois idiots bataillaient dans la neige –Olympe des Barres les écrasant tous les deux sous le poids de son imposante robe et de ses froufrous. Se redressant tant bien que mal sur ses coudes et recrachant de la neige qu’il avait involontairement… bouffée, Ferdinand distingua la silhouette familière et ô combien irritante de Marie-Adélaïde. Et au même moment, un sourire diabolique éclaira son visage.

« Palsandious, un intrus ! Monsieur, comtesse, A L’ABORDAAAAAAGE ! Faisons voir à cet importun comment on prépare un mignon des neiges ! » s’exclama-t-il encore en se relevant d’un bond –faisant involontairement rouler Olympe sur le côté. Marie-Adélaïde eut un instant de panique et opta pour l’option presque raisonnable : la fuite. Presque, car Ferdinand était un homme d’action et il se lança aussitôt à sa poursuite, le rattrapa en un rien de temps et se jeta dans ses jambes pour le plaquer au sol. Si Marie-Adélaïde s’en sortait vivant, ce serait un miracle…
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Philippe d'Orléans


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Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime12.04.13 0:45

« Ah les vils ! Ah les fourbes ! Par ma barbe, vous ne m’aurez pas si facilement ! Vous allez voir de quel bois se chauffe un bouffon ! Prenez toujours ça ! »

Et Ferdinand contre-attaqua avec une boule neige bien visée sur Philippe et une autre sur Olympe dont la perruque tangua légèrement. Mais il n'était pas question de se laisser faire, c'était une affaire d'honneur ! Foi d'Orléans, cela ne se passera pas comme cela ! Avec son ami(e), le prince de France faisait front commun contre Ferdinand pour lui lancer à nouveau des boules de neige. Mais le bougre avait du répondant et la tenue d'Olympe n'aidait pas à être d'une rapidité extraordinaire, à tel point qu'elle tomba dans la neige, les quatre fers en l'air ! En bon ami, Monsieur vint à la secours de la comtesse, l'aidant tant bien que mal à se relever, fichu multiples jupons qui rendaient la tenue aussi lourde qu'une personne ! Ce petit moment permit une accalmie dans cette longue bataille de boule de neige qui transformaient tout le monde en personnes des neige !

Tout un coup, d'Anglerays sortit de nul part dans un cri de guerre avec de multiples munitions pour bombarder les deux amis qui avaient bien du mal à répliquer puisque pris au dépourvu ! Mais c'était bien mal connaître le duo infernal qui, après quelques boules de neige bien ciblées par le baron, s'allièrent pour répliquer, Philippe courant dans la neige, manquant de glisser à plusieurs reprise avec ses talons à semelles rouge, il créait la diversion pour que Ferdinand ne puisse qu'en viser un à la fois pendant que l'autre le bombardait ! C'était hautement amusant et les rires qui émanaient de l'orangerie étaient de moins en moins discret, tout le monde pouvait passer la tête par dessus le balcon des jardins du haut pour admirer le fou du roi, la comtesse des Barres (qui était l'abbé de Choisy travesti) et le prince de France jouer comme des enfants et rire sans aucune forme de protocole ou de bienséance, le plus important était de s'amuser. Mais tout le monde ne pouvait pas vraiment comprendre ça.

Comme par exemple cette voix horripilante qui fit suspendre le geste de Monsieur qui tentait de se relever lorsqu'il entendit son nom. Là, Marie-Adélaïde observait cette scène avec des grands yeux de merlan frit, ne comprenant pas vraiment ce qu'il se passait sous ses yeux. A dire vrai, il ne comprenait pas grand chose celui là. Et l'idée qui germa dans l'esprit du prince mais Ferdinand le doubla en parole :

« Palsandious, un intrus ! Monsieur, comtesse, A L’ABORDAAAAAAGE ! Faisons voir à cet importun comment on prépare un mignon des neiges !
A mort, Joséphine ! » cria le prince en se mettant à courir après s'être levé.

Ferdinand, de par ses longues jambes et l'absence de hauts talons, courut plus vite et rattrapa le mignon qui avait tenté d'échapper ses poursuivants. Mais cela était peine perdue car le Fou se jeta sur lui pour le faire tomber au sol. Le pauvre garçon implorait la pitié de ses nouveaux bourreaux mais ce n'était pas Philippe qui allait lui faire de cadeau ! Au contraire, ce dernier prit un gros tas de neige dans ses bras et le fit tomber sur le jeune homme qui eut juste le temps de croiser les bras sur son visage pour se protéger un tant soit peu ! Un cri de victoire de la part du prince se fit entendre alors que les trois acolytes entreprirent de recouvrir Marie-Adélaïde de neige alors que ce dernier tenta de s'en sortir à plusieurs fois avant de capituler car ses assaillants étaient en surnombre et surtout bien motivés à faire de lui un mignon de neige. Alors il se résigna et laissa la neige le recouvrir alors qu'il s'était mis en position fœtal, laissant ses bourreaux du soir le martyriser un peu plus. A la fin, Marie-Adélaïde n'était plus qu'un monticule de neige où les trois tournaient autour en riant toujours. Ils étaient fiers de leur travail et cela se voyait.

« Le mignon est mort ! Vive nous ! » s'écria le prince, hilare.

Quelle soirée ! Un nouvel an mémorable, assurément ! Les trois amis n'auraient pas pu imaginer meilleure fin de soirée ni autant s'amuser s'ils étaient restés dans la Galerie des Glaces où les amusements étaient limités sous le regard du roi. Non, vraiment, ils avaient bien fait de sortir même si Monsieur avait totalement abandonné l'étiquette, mais il fallait parfois dépasser les règles pour s'amuser. Puis ce n'était pas comme si cette soirée allait avoir des conséquences. A la rigueur Marie-Adélaïde resterait couché car ayant attrapé froid sous cette neige mais c'était tout, et tout le monde s'en moquerait sans aucun doute. Essuyant ses larmes de rire où le maquillage avait légèrement coulé, à cause de la neige aussi, Philippe se remettait de ses émotions.

« Il y a bien longtemps que je n'avais pas autant ri, je vous remercie mes braves amis ! »

Mais comme toutes les bonnes choses avaient une fin, il fallut bien rentrer. Hors de question de se présenter à nouveau à la fête. De toute manière, ces trois là n'en faisaient qu'à leur tête, personne ne trouverait ça inconvenant qu'ils aient disparu de la sorte ! Après s'être salué, chacun prit sa route, et celle de Philippe fut d'aller à ses appartements pour se changer et arborer sa robe d'intérieur. Et Marie-Adélaïde ? Oh, il avait émergé de sa neige peu après que les trois autres l'abandonnèrent, il grelottait de froid et il était à son tour entré au château mais avait attendu de longues minutes avant d'entrer dans les appartements princiers pour se rendre dans les logements adressés aux mignons pour se changer lui aussi et se coucher au pied de la cheminée. Mais il était trop tard, il serait malade comme un chien !

Fin pour Mister.
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Thimoléon de Choisy


Thimoléon de Choisy

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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime03.05.13 19:24

    Alors que Thimoléon était empêtré dans ses innombrables jupons et étouffant ses amis sous le poids de sa féminité (sa robe, JUSTE sa robe…), Ils entendirent tout trois une voix balbutier au dessus de leur tête :

    « Monsieur ? »

    Tout le monde se redressa tant bien que mal. Ferdinand cracha de la neige (avec une grande classe d’ailleurs, je tiens à le souligner…) tandis que les deux autres distinguait dans la pénombre du soir…

    « Un miiiignooooon !!!! s’exclama Choisy en tapant dans ses mains comme un enfant à qui on offre un jouet.

    -Palsandious, un intrus ! cria Ferdinand. Monsieur, comtesse, A L’ABORDAAAAAAGE ! Faisons voir à cet importun comment on prépare un mignon des neiges ! » s’exclama-t-il encore en se relevant d’un bond.

    Sa précipitation fit rouler l’abbé travesti sur le côté qui tenta malgré tout de rester digne (c’était raté) et alors que le jeune homme/femme se remettait sur ses deux pieds son meilleur ami s’écriait à plein poumons en se mettant à courir :

    -A mort, Joséphine !

    Quel enthousiasme ! Mister montrait rarement autant de motivation… Mais quand c’est pour une robe, des bijoux, un mignon (surtout si c’était le jeune Surrey) rien n’allait plus ! Thimoléon rattrapa tant bien que mal ses deux complices, qui s’occupaient déjà du malheureux, en soulevant ses jupes pour se lancer dans l’escalier. Quelques pas encore et le voilà à leurs côtés en train de le faire crouler sous les boules de neige. Le mignon pleurnichait, la goutte au nez, avec un air tellement ahuri que Thimoléon ne put s’empêcher de rire comme une hyène en lançant ses boules de neige.

    -Prenez donc ces boules de neige de qualité supérieure dans la face, Hildegarde !!!

    Marie Adélaïde se débattait, luttait pour s’échapper mais rien à faire. Un gamin contre trois énergumènes… Il ne faisait pas le poids. Choisy n’hésita pas un moment à se jeter sur lui pour l’immobiliser alors qu’il tentait de fuir encore. Sous son poids il se recroquevilla en position fœtal. Il capitulait déjà ?! Presque déçu, Thimoléon se releva les mains sur les hanches tandis que les deux autres l’enterraient sous un tas de neige :

    -C’est vrai ce qu’on dit, vous êtes le fils d’un démon et d’une pucelle ? demanda le jeune homme. Vous avez plus pris de la pucelle.

    -Laissez moiiiiii !!! beuglait le mignon, désespéré qui essayait de se protégé le visage, ses vêtements tout détrempés.

    Mais malgré ses plaintes, les trois diables continuaient de le martyriser. Quel jeu formidable !

    -Voyez-vous sa tête ? demanda Thimoléon entre deux boules de neige à ses amis. Une biche apeurée à plus de courage ! Allons ma mignonne !!! Un peu de courage !

    Excédé par les remarques assassines de la Comtesse à la perruque renversée, Marie-Adélaïde parvint à extraire son visage de la neige en lui lançant, furibond et rouge pivoine :

    -Cessez ces insinuations douteuses sur mon sexe, Madame !

    Dieu ! Il sortait de ses gonds ! Quoi de mieux pour ravir les trois amis qui continuait de rire en lui balançant de la neige.

    -Mais quelle surprise de vous entendre parler de ce sexe, qui n'est pas le vôtre, gloussa Thimoléon/Olympe. J'ignorais que vous en connaissiez l'existence ! Hihihi !"

    Le mignon renonçait à riposter. Il n’en pouvait plus de se débattre alors que ça ne faisait qu’attiser la force de ses assaillants. A la fin Marie-Adélaïde n’était plus qu’un grand tas de neige, méconnaissable, tandis que les trois fous dansaient autour en riant.

    « Le mignon est mort ! Vive nous !, s'écria le prince, hilare.

    -Comme vous dites mon ami !!! Mort au mignon !!! Vive nous ! répéta Olympe en levant un poing vers le ciel étoilé.

    Voilà ce qui pouvait être une incroyable soirée riche en émotions et autres rebondissements ! Ils avaient eu une bien belle idée d’échapper de l’étiquette de la cour, le temps de s’amuser et d’être d’avantage insouciant. Et puis qui se souciait d’un mignon ? On se le demande ! Qu’il arrête de pleurer ! Il prendra un bain chaud et hop ! Ca repart !

    Certes, Olympe avait quelque peu perdue de sa superbe, le maquillage du prince avait coulé et tout les trois étaient trempés jusqu’aux os ! Mais qu’il était de bon de retomber en enfance. Tranquillement, fatigués mais pleinement satisfait, les trois amis regagnèrent discrètement le château.

    « Il y a bien longtemps que je n'avais pas autant ri, je vous remercie mes braves amis ! fit Monsieur sur le chemin du retour.

    -Vous aviez clairement besoin de vous détendre mon ami, fit la Comtesse en lui tapotant affectueusement la main. Et ce moment fût tout aussi délicieux pour nous autres, n’est-ce pas Ferdinand ?

    Toutes les meilleures choses ont une fin… Thimoléon en faisait la triste expérience. Il sentait l’approche de la guerre entre la France et la Lorraine et il ne pouvait rien y faire. Philippe et Ferdinand, dans quelques mois à peine ne seront plus là. Cette idée lui serra le cœur, tant et si bien qu’il passa instinctivement ses bras à ceux de son prince et de son fou favori… Si ça ne tenait qu’à lui personne ne partirait.

    Bonne année Versailles, Bonne année…, soupira Olympe avec un sourire songeur aux bras de ses deux amis.

    fin pour Thimoléon.

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Megan Campbell


Megan Campbell

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Côté Coeur: Après mon pays et un souverain, vient le visage d'un français un peu trop maniaque.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime30.06.13 12:07

Megan avait à peu près tout d’une gaffeuse, et pourtant, elle portait un nombre de rôles sur ses épaules qu’elle ne comptait plus. Comment des rois pouvaient-ils faire confiance à cette écossaise aussi loyale qu’un mignon de Monsieur ?! Son minois innocent, certainement, qui ce soir n’avait aucun trait de fierté. Si la lune avait brillé un peu plus fort cette nuit, Colonna aurait certainement noté la rougeur qui avait momentanément empourpré les joues de la jeune femme, faisant ressortir ses tâches de rousseur.

Elle pinça le nez au question de Colonna, essayant d’éviter au maximum son regard et pour jouer le jeu, se pencha derrière le bosquet d’arbre pour observer l’homme.
-Est-il seul pour le moment, souffla-t-elle en ignorant totalement ses questions ? Elle espérait pouvoir le faire changer de sujet, mais pendant quelques secondes, elle senti le regard de l’italien posé sur elle.
-Euh…oui, je suis une femme, chuchota-t-elle empressée pour ne pas s’embourber dans la discussion…et euh…non, bien sûr que non Anglerays ne sait rien ! Et il ne doit pas savoir, s’il vous plaît, le pria-t-elle ! Qui sait ce que je risque, et surtout, ma couverture ne doit pas tomber. Elle soupira avant de jeter une brève œillade à leur suspect. Et heureusement que vous ne l’avez pas deviné, ajouta-t-elle dans un rire bref en se redressant !

Elle s’accroupi pour observer le suspect, tâchant de voir s’il allait être rejoint ou non par l’un de ses complices. Luigi et elle l’avait filé toute la journée sans succès, et l’idiot se pointait au réveillon royal ! Quelle idée stupide, songea-t-elle sans se rappeler sa propre idiotie.

-Si vous n’êtes pas le chevalier de Langlay, qui êtes-vous, relança Luigi, faisant se retourner Megan.
-Euh…. Quelle importance, lança-t-elle dans un sourire gêné ? Qu'est ce qui est vrai, que tout le monde croit que c'était vrai ? Non, juste que c'est pourtant vrai que tout était faux ! Alors restons-en là, ça sera plus sûr, conclu-t-elle précipitamment avant de replonger sur l’homme.

Celui-ci venait d’être rejoint pas un autre en tenue de valet royal. Peste ! L’homme avait ses accointances et même au cœur de Versailles, les plus innocents étaient les plus coupables.
Accroupie, elle sentait toujours sur elle le regard de Luigi et la culpabilité la gagna sournoisement. Il avait toujours été un fidèle acolyte, ne l’abandonnant jamais, la soutenant face à Ferdinand. Ca n’était pas là l’honnêteté dont elle s’était toujours vantée. Se retournant à nouveau, elle se releva enfin pour faire face à Colonna.
-Je suis…Megan Campbell, baronne de Campbelltown, lâcha-t-elle rapidement, baissant les yeux. Je vous conjure de ne pas faire la même erreur que celle que je viens de faire, ajouta-t-elle ! Si ma couverture est connue de tous, mon retour en Angleterre se fera dans les pleurs et les grincements de dents.

Elle n’osa ajouter qu’elle mériterait au moins un bûcher dressé par son frère Archibald, mais préféra ne rien évoquer.
-Regardez l’autre, fit-elle soudainement en reportant son attention sur les deux hommes. Toi, je ne vais pas te lâcher, lança-t-elle en chuchotant à la deuxième silhouette. Mauvaise idée que de te placer près de cette torche ! Tu brilles aussi fort qu’un miroir de bordel, même un aveugle te verrait à 10 lieux d’ici !

Les deux hommes bougeaient, se serrant une main franche, échangeant un papier discrètement avant de se séparer. C’était le moment !
-Luigi, souffla-t-elle à son collègue ! Je prends celui-ci, prenez l’autre ! Le premier qui a une information et qui la donne à Anglerays avant l’autre se fait offrir un chapeau neuf ! Allez, en garde, espèce de vieille pute dégarnie, lança-t-elle à l’attention de son suspect !
Sans attendre la réaction de Colonna, elle lui donna une petite bourrade à l’épaule, digne du chevalier de Langlay, et s’éclipsa sans ajouter un mot à cette étrange rencontre. Il garderait sa langue, Megan en était certaine, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une petite crainte. Une personne connaissait son secret, à présent. C’était une personne de trop.


*Fin pour Megan*


[Luigi, je suis navrée du retard >_<]
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime30.06.13 13:38

« Réputation » ? Quel était cet étrange mot ? Aucune des quatre personnes qui glissaient à présent sur la glace ne semblait se préoccuper.
Le champagne avait été abandonné sur l’herbe aux pieds du canal, mais Louis en avait bu plus qu’assez pour ne pas regretter la coupe qu’il venait de lancer plus loin.

-Ah ! Richmond venez, venez ! Et vous aussi marquise ! Tenez, laissez-moi vous guider, vous avez-là la fine fleur du patin versaillais, ne craignez rien !

Quelle importance à présent de savoir pourquoi l’on avait embarqué la marquise de Listenois ! Au bras de Vivonne qui essayait de la guider sur la glace malgré l’alcoolémie avancée de chacun, elle semblait heureusement s’amuser et ce fut Richmond qui égaya la galerie en tentant une figure acrobatique avec Athénaïs.

-Voyons si cela est bon et je vous donnerai ma note ! Qui sait, peut-être ferons-nous un jour des tournois, lança-t-il alors que l’improbable duo venait de chuter sur la glace.
Il ne comprit qu’un peu tardivement ce qu’il venait de se passer, et se senti soudainement happé par le bain glacé, entre les morceaux de glace qui venaient de rompre.

-Richmond, vous êtes trop lourd, lui cria-t-il en se débattant pour remonter ! Mais étrangement, le froid n’avait rien entaché de sa bonne humeur, et c’est hilare qu’il parvint à remonter sur le bord, non loin de sa sœur et de l’anglais.
-Marquise, lança-t-il entre deux fous rires ? Quel est son prénom, Athénaïs ? Rotrude ? Gerberge ? Emengarde ? Ah ! Il l’aperçu enfin et se lançant prudemment sur la glace qui restait, tendit un bras secourable à la jeune femme qui venait de sombrer.

-Si j’avais su j’aurais pas v’nu, soupirait Athénaïs totalement alcoolisée, alors que Vivonne venait de repêcher une Christine trempée et glacée.
-Je vous aurai forcé, croyez-moi, répliqua Louis en rigolant ! Allez, un peu de champagne à tous, cela ne pourra que nous réchauffer, vous avez une sorte de désespoir hystérique dans votre rire, tous !

Louis n’avait absolument aucune idée de la touche qu’ils avaient tous : trempés, glacés, avinés, mais inconscients du danger auquel ils venaient tous d’échapper.
- Rappelez-moi de ne plus vous suivre quand vous vous trouvez en présence d’une bouteille de champagne, lança Christine . Je ne suis pas plus certaine de pouvoir rentrer que madame la marquise !
-Alors au point où vous en êtes, prenez ce verre, il vous réchauffera, conclu Louis d’un ton faussement sage, en lui tendant sa coupe. Trinquons ! A ta mort, à la tienne !
Il vida lui-même la sienne avant d’observer sa sœur qui hoquetait entre rire et alcool.

-Richmond, que vais-je faire de cela, fit-il dépité ?
- Louis! Louis! , cria-t-elle soudain ! Vous me ramenez à la maison, dites? Je ne sais pas si mes jambes me supporteront.
-Je vais surtout vous ramenez chez moi, Athénaïs, lui lança-t-il avant de terminer sa coupe ! Si vous me promettez de ne pas réveiller les enfants et Antoinette, ajouta-t-il plus bas, d’une voix moins certaine.

Il la releva péniblement après avoir ôté ses chaussures trempées qui n’étaient bons qu’à finir au feu, et la porta presque sur son bras.
-Quel dommage de finir ainsi cette partie, mais nous risquons tous de ne pas pouvoir terminer ça demain ! Richmond, vous nous raccompagnez également ? Marquise, avez-vous besoin d’aide ?

Tout ce petit monde, champagne, verres et patins embarqués avec eux, repris un chemin bien plus discret afin de retrouver leurs carrosses. Ce fut sans compter sur une silhouette que Vivonne connaissait bien, et qui s’approchait d’eux presque en courant.

-AH ! Froulay ! s’écria-t-il en lâchant presque Athénaïs qui manqua de s’affaler sur l’herbe ! Vous avez raté une belle partie de patin, je vous ai dis que vous étiez bien trop peu amusant ! Quel temps je perds avec vous, soupira-t-il avant d’éclater de rire ! Voyez, la glace est mince, je déconseille à d’autres de l’utiliser ces prochains jours !

Sans attendre la réponse du comte, il l’abandonna là, rejoignant la cours avec l’étrange équipage composé d’un cousin royal, de la plus proche amie du frère du roi et d’une marquise dont peu de temps auparavant il ignorait le nom.


***


[Hôtel de Rochechouart]

Ce fut le visage défait d’une Antoinette qui accueilli Louis et Athénaïs dans la cour de l’hôtel. Les cheveux défaits, enroulée dans une robe de chambre velours, son effarement l’empêchait de grelotter sous le froid glaciaire.
Elle distingua les silhouettes de son mari, portant une forme confuse qui semblait humaine et dont le hoquet, suivi d’un rire aviné, prouva la nature.
-Louis, l’appela-t-elle atterrée ! Pouvez-vous me dire ce qu’il se passe ! Mon Dieu, mais vous êtes trempé ! Et qui est cette fem….Athénaïs ! Mais….

La pauvre jeune femme allait de l’un à l’autre, oubliant de parler bas et bientôt, on vit descendre les enfants, en chemise de nuit, poursuivis par leur gouvernante qui juraient par tous les dieux qu’ils allaient attraper la mort.
-Père, pourquoi notre tante rit-elle si fort !
-Gabrielle, retournez vous coucher ! Charlotte, vous allez attraper la mort !
-Tante Athénaïs a trop bu, lança Gabrielle, hilare, bientôt suivie par sa cadette ! Les deux derniers, du haut de leurs 4 ans, pouffaient en voyant la marquise trempée et hoquetant, passer les portes du hall.
-Remontez vous coucher les enfants, leur ordonna Louis, non sans masquer l’immense sourire qui trahissait son hilarité. Votre tante ira mieux demain.

-Mais qu’avez-vous donc fait, Louis, soupira Antoinette en secouant la tête.
-Du patin, rien de méchant…Richmond en avait.
-Du….PATIN ?.....AVEC RICHMOND ?
Louis s’empressa de rassurer la jeune comtesse martyre en lui passant affectueusement une main dans les cheveux, alors que celle-ci restait fixée sur Athénaïs échevelée qui s’endormait sur l’épaule de son frère.

La matinée allait être rude.


*Fin pour Vivonne – Alleluiah*
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime02.07.13 0:40


    Athénaïs se souvenait vaguement du trajet qui l’avait mené jusqu’à chez son frère. Elle savait qu’elle avait mal au cœur et qu’elle sentait qu’elle allait mourir au moindre trou dans la route. Chaque choc lui était douloureux et elle aurait préféré dormir à Versailles finalement. Ou juste s’effondrer près du grand canal. Ça n’aurait pas été si mal. Il faisait froid, mais au moins, elle n’aurait pas eu si envie de vomir. Athénaïs eut toutes les misères du monde à descendre du carrosse, manquant à chaque pas de s’étaler sur le sol. Une chance que son frère avait moins bu qu’elle, la prenant dans ses bras pour l’empêcher de se casser le nez sur le pavé. Vaguement, elle voyait une forme se dessiner au loin. La voix l’identifia directement comme sa belle-sœur. Elle s’étonnait, s’indignait, alors que la situation était si drôle!

    - Il a un malaise, le peignoir? demanda-t-elle à sa belle-sœur en descendant des bras de son frère, le moins élégamment du monde, tombant à demi sur le sol.

    Cette incartade la fit rire aux éclats, au moment où ses neveux et nièces débarquèrent dans la cour se posant des questions sur l’état de leur tante. Celle-ci ne pouvait se retenir de rire de leurs airs hilares. C’était vrai qu’elle devait être assez lamentable à voir, mais ce n’était pas très grave. Demain, elle serait de nouveau la Reine de la Cour.

    -Louis, Louis… S’il vous plaît, un bain chaud, avant que je ne devienne un glaçon. Où sont donc vos domestiques, pour l’amour du ciel?

    Après un court bain chaud, Athénaïs ressortit de la pièce pour aller retrouver son frère. Elle se promenait dans l’hôtel de Rochechouart, jouant à l’impératrice, malgré une robe de chambre, ses cheveux de feu sous un bonnet blanc. Les domestiques la regardaient de travers, mais que savaient-ils du goût et de l’élégance? Peu importe ce qu’ils feraient, ils n’auraient pas la grâce d’une seule main de la marquise. Elle avait bien l’intention de savoir si Louis avait réussi à en savoir plus sur la mystérieuse marquise de Listenois et une méthode rapide pour l’anéantir. Athénaïs avait passé une nuit merveilleuse et elle commençait l’année en complots. Que demander de mieux?


Fin pour Athénaïs
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Rose Beauregard


Rose Beauregard

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Pas de coeur, cela ne cause des troubles de l'humeur et c'est trop fragile. Car quand on le brise, ça fait si mal, un coeur.
Côté Lit: Je ne compte plus les hommes, seulement les pièces qu'il laisse une fois qu'ils ont fait leur affaire.
Discours royal:



    Ô la belle ÉPINE
    pleine de rose


Âge : 24 ans
Titre : Prostituée ; Princesse de Schwarzenberg (faux titre)
Missives : 351
Date d'inscription : 04/11/2011


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime07.07.13 14:24

Au diable, la femme du monde, la princesse de Schwarzenberg en cet instant ! Ses bijoux lui étaient bien trop précieux pour qu'elle laisse un petit voleur de pacotille. Elle connaissait les petits voleurs de Paris, elle les avait vus faire à de nombreuses reprises, et c'est la gueuse qui a pu voir les mains agiles de ce garçon à l'air propret, si sage et pourtant, les poches remplies de trésors ! Était il un noble en mal d'aventure ? Ou un comme elle, qui se déguise pour mieux se fondre dans la masse et amasser des trésors au nez de l'aristocratie ? Qu'importe, Rose se moquait de ce qu'il faisait, elle voulait juste sa bague.

« Hum, I’m so confused ! Miss, I can explain... Je… Je peux vous expliquer, peut-être pourrions-nous discuter en un lieu plus…privé ? »/

Et sans plus d'explication, elle se laissa entraîner vers une antichambre, un peu éloignée de la fête. Elle croisa les bras et le fixait toujours de ses yeux perçants pour savoir ce qu'il avait à lui dire pour sa défense. Et surtout qu'il lui rende son bien !

« Mademoiselle, ce que vous détenez là est un secret que je n’aimerai point voir divulgué.puis il fouilla dans ses poches pour les ressortir pleines de ses méfaits, ce qui surprit davantage Rose. Ces objets, je les subtilise mais croyez bien que je ne le fais pas pour m’enrichir… Le simple fait de voler me suffit… C’est un travers auquel je ne parviens pas à me défaire… Une vraie malédiction.
Personnellement, la condition paysanne, j'me la taille en biseau, voyez.
lâcha t'elle sur un ton froid et méprisant. On a tous nos problèmes et nos secrets, c'est pas pour autant qu'on pique chez les autres. »

Non, elle ne comprenait pas cette « malédiction », c'est vrai. Il volait les riches, c'était bien, mais il l'avait volée elle et la jeune femme n'acceptait pas cela, malgré son apparence d'opulente princesse richissime. Mais le voici qu'il agitait tous ces bijoux sous le nez d'une demoiselle pauvre, qui vendait son corps pour gagner de l'argent et qui avait une envie : avoir assez de côté pour récupérer son fils. Autant dire que les bagues, broches, bracelets et colliers face à elle étaient pour elle un trésor qu'elle rêverait d'avoir pour elle. Mais l'anglais semblait un peu naïf et surtout candide, cela donnait des idées.

« Si vous souhaitez récupérer votre bien : ne vous privez pas. En espérant que vous puissiez me pardonner…
Tout cela en une soirée …
murmura t'elle, restant tout de même admirative d'un tel travail de professionnel. Tu brilles aussi fort qu’un miroir de bordel, même un aveugle te verrait à 10 lieux d’ici avec tous ces bijoux ! Elle regarda de plus près et récupéra sa bague qu'elle remit à son doigt et eut un petit sourire en coin. Je vous pardonne, pour cette fois, à une condition … »

En général, les conditions n'étaient jamais plaisantes pour celui n'avait pas d'autre chose que d'accepter. D'ailleurs, Alfie ne semblait pas tellement être rassuré. Il y avait de quoi.

« Je ne parle pas de votre … malédiction. Mais on dit que le silence est d'or, mon silence aura donc un prix. Pour bien faire comprendre, elle montra les bijoux du doigt. J'en veux la moitié, c'est pas négociable. Et je veux une partie de votre butin à chaque fois que vous avez un certain butin. C'est clair ? »

Vu le ton cassant et l'attitude de Rose, il serait difficile de dire non. Voici comment se concluait un drôle de pacte entre ces deux là et elle put se servir dans ce qu'Alfie avait entre les mains, prenant bracelets et bagues, plus quelques broches. Elle lui laissait les perles et les gros colliers, peu évident à refourguer dans Paris, il ne fallait pas que cela paraisse trop suspect. En général, Rose faisait passer cela pour des prestations, des clients qui n'avaient pas d'argent qui lui laissaient cela en guise de paiement. Mais on ne donne pas un collier de perles ou une rivière de diamants ! Alors qu'elle se servait et mettait dans sa poche, quelqu'un ouvrit la porte. Par réflexe et pour ne pas qu'on comprenne le drôle de commerce qui s'y prêtait, Rose eut le réflexe d'embrasser Alfie et se positionner de sorte qu'on ne voit pas ses mains pleines de bijoux. Chacun à son métier doit toujours s'attacher et Rose savait, en bonne fausse courtisane qu'il valait mieux être vu avec un galant que faisant de drôles de transaction. Une fois la porte refermée, elle prit finalement un beau collier de diamants avec un sourire mauvais.

« Pour le travail accompli, je ne fais rien gratuitement. »

Cela était dit, elle conseilla à Alfie de quitter la soirée le plus vite possible avec son butin dans les poches et de ne pas se faire prendre par quelqu'un qui avait l’œil averti aux voleurs de bas étage. Quant à elle, elle le quitta en le remerciant de leur association et quitta la pièce. Passant par les différents salons où il y avait foule, elle essayait de ne pas tomber. Imaginez si la princesse de Schwarzenberg laissait tomber des bijoux d'aristocrates autour d'elle ! Comment pouvait faire cet anglais pour déambuler, trésor en poche, et ne pas s'en inquiéter. Elle quitta donc la fête et fut rejoint par Johann d'Islande qui voulut la ramener chez lui.

« Pas ce soir, je vous expliquerais. »

Et elle rentra à Paris avec le véhicule laissé par son amant pour qu'elle puisse se déplacer décemment. Quelle drôle d'ironie de voir une fille si richement vêtue entrer par l'arrière-cour dans Paris et passer la porte d'une maison close. Elle redevenait officiellement Rose Beauregard, plus riche que jamais elle ne l'avait été !

Fin pour Rose.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime13.07.13 15:52

Les quatre compères avaient décidément tous trop bu, bien trop en tout cas pour se risquer à jouer du patin sur la glace fragile du Grand canal, mais en plus de leur habileté et de leur capacité à se lancer dans ce genre d’expérience en toute sécurité, l’alcool avait visiblement annihilé leur lucidité, si bien que c’est avec prudence mais un grand sourire amusé aux lèvres que la marquise de Listenois (qui n’avait pas l’habitude de l’alcool) s’était laissée entraîner sur la glace par un Vivonne qui se voulait rassurant. Ce dernier tenta maladroitement de la guider tandis qu’elle-même peinait à tenir debout sur ses patins, mais leur concentration (peu élevée) leur échappa rapidement, ainsi que leur attention, pour se porter sur Richmond et Athénaïs de Montespan qui, en patineurs plus émérites que leurs comparses, avaient décidé de se lancer dans une figure dont les préparatifs tirèrent un éclat de rire enthousiaste à Christine qui battit vivement des mains (avant de rattraper bien vite le bras du duc, sans quoi elle ne donnait pas cher de son équilibre). La figure aurait pu passer pour réussie, surtout si l’on considérait qu’ils étaient tous bien ivres, mais les éléments en décidèrent autrement et ce fut la glace elle-même qui mit fin à cette petite partie en cédant sous le poids des quatre patineurs, les entraînant dans l’eau glacée vers le fond du canal, au plus grand désespoir de Christine (quoi que son désespoir fût bien long à émerger et de bien courte durée) qui n’avait jamais correctement appris à nager. Heureusement pour l’heureux dénouement de cette soirée, Vivonne parvint à repêcher la marquise et l’ont pu tranquillement s’effondrer de rire sur les berges.  
« Au point où vous en êtes, prenez ce verre, il vous réchauffera ! lança Mortemart alors que Christine promettait de ne jamais plus les suivre lorsque l’aventure impliquerait du champagne et du patin.
- Au point où j’en suis, comme vous dites… ! »
Elle attrapa la coupe et là-dessus tous quatre trinquèrent à une mort quelconque avant de vider leurs verres puis de se lever péniblement, et avec d’autant plus de difficulté pour les deux demoiselles que leur robe avaient été alourdies par l’eau glacée.

Christine parvint toutefois à se redresser, et malgré un équilibre précaire, à se mettre en route en déclinant l’aide de Vivonne, arguant qu’elle pouvait bien tenir debout après avoir réussi à tenir sur ces engins dangereux qu’étaient les patins, vision qui lui tira un nouvel éclat de rire. Ils se dirigeaient vers la cour où étaient entassés les carrosses par un chemin si possible discret quand le regard de la jeune marquise se posa sur une silhouette non loin. L’homme, à quatre-pattes, semblait hurler à la lune, tel un loup, et si elle s’arrêta un instant, perplexe, pour observer la scène, Christine finit par secouer la tête et rattraper ses compagnons en décidant qu’elle avait définitivement bien trop bu.
« Avez-vous vu le… commença-t-elle toutefois avant de se raviser, car elle n’était plus certaine de ce qu’elle venait de voir elle-même. »
Ils abandonnèrent donc ce pauvre duc d’Enghien à ses délires lycanthropes et se dirigèrent en titubant plus ou moins vers la cour. Christine en avait oublié la façon proprement désagréable dont avait débuté cette soirée, ainsi que toutes ces affaires de mariage qui la contrariaient. Arrivée dans la cour, elle salua ses compagnons en leur recommandant de se montrer prudent, et se dirigea vers sa propre voiture. Elle sursauta presque lorsqu’une silhouette se dessina devant elle, et dut plisser des yeux pour reconnaître André le Nôtre, qui cherchaient visiblement lui aussi à rejoindre sa voiture.
« Oh, Monsieur le Nôtre, vous ai-je déjà dit combien j’admirais vos créations ? lui lança-t-elle avec un enthousiasme suspect, oubliant sa mise peu glorieuse. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre avant de reprendre. M’est avis toutefois que vous devriez faire quelque chose de ce grand canal… une véritable patinoire, voilà qui serait agréable ! »
Elle l’écouta à peine balbutier quelques mots d’incompréhension, et après avoir esquissé une révérence, gagna enfin son carrosse, car elle souhaitait rentrer à Paris plutôt que dans ses appartements à Trianon où elle sentait, confusément, que de nombreux regards pourraient la surprendre dans cet état. Elle grelotta de froid pendant tout le trajet, sentant l’ivresse la quitter peu à peu, ne lui laissant que quelques sourires amusés en songeant à toute cette aventure.
« Marquise mais… que s’est-il passé ? lança une domestique affolée lorsqu’elle eut enfin gagné la cour de l’hôtel Bauffremont et mit un pied hors de la voiture. Votre frère est rentré, que va-t-il penser ?
- Mon frère ? lança Christine avec surprise. »
Elle n’écouta pas la réponse de la servante, et peu désireuse d’être surprise ainsi par son frère, elle pénétra rapidement dans l’hôtel. Parvenue dans l’entrée, elle ramassa ses jupes et s’élança dans les escaliers en dépit de leur poids conséquent, pour ne s’arrêter qu’une fois dans ses propres appartements. Sauvée ! Un éclat de rire lui échappa, tandis qu’elle se laisser glisser contre le sol. Pour sûr, voilà qui resterait une soirée mémorable.

[/color]
Fin pour Christine.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime13.07.13 18:46

Malgré la guerre et les batailles qui s’annonçaient, et que le comte de Froulay oubliait bien volontiers en cette soirée, l’année 1667 semblait commencer sous les meilleurs auspices, en témoignait le discret sourire en coin qui étira ses lèvres lorsque la jeune femme à ses côtés se saisit doucement de sa main alors qu’ils pénétraient côté à côté dans la grande galerie illuminée. Il ne baissa pas les yeux sur leurs doigts entrelacés entre les plis de la robe d’Eléonore, mais son sourire parlait pour lui, et il ne lâcha sa main que pour lui tendre une coupe de champagne, afin de trinquer à cette nouvelle année dont les débuts étaient plus que prometteurs.
« Je vous remercie, grâce à vous, elle commence de la manière la plus parfaite qui soit, je n’aurais pu espérer mieux. Et excellente année à vous aussi ! »
Les verres s’entrechoquèrent dans un tintement à peine audible dans le bruit ambiant, et ils les portèrent tous deux à leurs lèvres en échangeant un regard complice. Aymeric se moquait bien de ce que l’on pourrait dire ou penser, il n’avait rien à cacher et ne se préoccupait de toute façon plus du reste des courtisans, toute sont attention s’étant portée sur la jeune femme aux yeux rieurs et à la chevelure de feu qui lui faisait face, et qu’il entraînant volontiers une nouvelle fois au milieu des autres danseurs alors qu’un second menuet commençait.
« Et mon intuition me souffle que cette année 1667 sera belle pour nous deux… lui murmura Eléonore.
- Elle le sera sans doute, car je n’oserai mettre en doute votre intuition, répondit-il. »
Là-dessus, il lui prit la main et, en mesure avec les autres danseurs, s’inclina légèrement devant elle, marquant ainsi les premières notes de musique. S’il ignorait de quoi cette année serait faite, la soirée, elle, se poursuivit en effet de manière fort belle.

Aymeric et Eléonore dansèrent un moment avant de tirer leur révérence pour retourner auprès du buffet. Ils se moquèrent gentiment de ce monsieur Séraphin qui ne faisait visiblement pas l’unanimité avec ses drôles d’ombres projetées, et que l’on voyait fort songeur adresser des regards mauvais autour de lui, regards qui n’épargnèrent pas Froulay et sa compagne. Laissant le triste sire marmonner dans son coin, ils s’éloignèrent à nouveau. Le comte entreprit de fixer avec la Polonaise un rendez-vous pour tester le pistolet qu’il lui avait offert, mais ils furent à nouveau interrompus, ce qu’il aurait aisément passé à un visage agréable, mais certainement pas à la mine renfrognée de Louvois.
« Comte, je suis à la recherche du duc de Mortmemart, savez-vous où il se trouve ? Personne ne l’a vu depuis sa sortie en compagnie du duc de Richmond et…
- Eh bien, cherchez mieux, ouvrez l’œil, vous devriez les trouver ! Ne dit-on pas que le loup voit ? rétorqua Aymeric en levant néanmoins les yeux pour jeter un regard autour d’eux, mais il avait beau, depuis sa haute stature, pouvoir observer une partie de la galerie, il ne trouva nulle trace de ses deux amis. »
Louvois se rembrunit encore devant le jeu de mot qu’il n’appréciait visiblement guère et laissa le comte et sa compagne en s’excusant de les avoir dérangés. Froulay ne put toutefois s’empêcher de froncer les sourcils en songeant à la proposition que lui avait fait Richmond et dont, connaissant fort bien les deux gentilshommes, il redoutait quelques conséquences inattendues. Ses craintes furent bientôt confirmées. C’est son valet qui vint le trouver pour lui glisser à l’oreille quelques mots qui figèrent sur ses traits un air à la fois surpris, amusé et presque blasé. Morgan, Louis, ainsi que leurs deux compagnes la marquise de Montespan et la marquise de Listenois étaient allés faire du patin sur le grand canal en ignorant que la glace était bien trop fine pour une telle aventure, et avaient donc fini à l’eau. Aymeric leva les yeux au ciel, mais ce faisant, il rencontra le regard du roi qui semblait le fixer, perplexe. Discrètement et en secouant la tête, il fit signe au monarque qu’il n’y était pour rien, signe qu’il dut ensuite expliquer à Eléonore qui cherchait à savoir ce qui se passait.
« Rien de très grave, une… idiotie commise par quelques unes de mes connaissances, tenta-t-il alors que la rumeur se répandait. »
Il lui adressa un rictus amusé puis voyant que la galerie commençait à se vider de ses occupants en raison de l’heure avancée, il se proposa de la raccompagner à ses appartements, à la porte desquels il l’abandonna avec la certitude qu’ils se reverraient bientôt et un sourire complice. Estimant qu’elle avait largement eu le temps de faire ses premiers pas à Versailles, il alla ensuite s’enquérir de sa sœur Agnès auprès de piquantes demoiselle de la R oseraie qui lui assurèrent que tout s’était fort bien passé même s’il avait fallu tirer la jeune fille des griffes des terribles Ementrude, Rotrude, Hildegarde et autres duègnes de la reine auxquelles elle avait malencontreusement adressé la parole. Il ne resta ainsi plus au comte et à sa sœur qu’à rentrer à Paris, et ils se trouvaient déjà dans la cour lorsque Froulay distingua un étrange quatuor titubant. Envoyant sa sœur jusqu’à leur voiture, il se rapprocha à grands pas des quatre patineurs, pour voir un Vivonne éméché et trempé se tourner vers lui.
« Ah ! Froulay ! Vous avez raté une belle partie de patin, je vous ai dit que vous étiez trop peu amusant ! Quel temps je perds avec vous… Voyez la glace est mince, je déconseille à d’autres de l’utiliser ces prochaines jours. »
Aymeric ne put répondre, d’abord parce qu’une telle aventure le laissa muet, ensuite parce que le duc ne lui en laissa pas le temps et s’éloigna pour rejoindre ses compagnons. Froulay, quant à lui, resta un moment immobile, perplexe, puis après avoir poussé un long soupir et levé les yeux au ciel, s’en retourna vers sa propre voiture. Il n’avait pas la sensation d’avoir manqué quoi que ce soit ce soir-là, bien au contraire.

Fin pour Aymeric.
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Morgan Stuart


Morgan Stuart

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.
Côté Lit: Vous voulez une liste ? Ce sera même un recueil !
Discours royal:



ϟ TURN OUT THE LIGHT ϟ
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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime18.07.13 17:56

Quelle soirée ! Un nouvel an, des amis, des patins et du champagne, cela ne pouvait qu'être réussi ! Le Stuart, qui avait apporté de quoi glisser sur la glace, s'était follement amusé, bien qu'il était trempé jusqu'aux os et qu'il avait eu du mal à sortir de l'eau avec la marquise de Montespan, les robes des dames sont dix fois trop lourdes. Mais pas de quoi effrayer Morgan qui ramena Athénaïs, tous deux hilares et trempés jusqu'aux os.

« Richmond, que vais-je faire de cela ? demanda son ami.
Moi j'ai une solution, mais celle-ci ne vous plaira pas … » répondit Morgan avec un petit sourire, puis éclata de nouveau de rire.

Ce quatuor improbable buvait une dernière coupe avant de remonter les jardins, tous souriants et trempés jusqu'aux os, ce qui n'était pas vraiment conseillé en ce début janvier 1667, par ce froid, il y avait de quoi attraper la mort, littéralement parlant. Les jardins étaient bien trop grands, la folie du Roi-Soleil pourrait avoir raison de ses courtisans. Non loin devant eux se trouvaient un autre groupe de personnes. Les dépassant, Morgan reconnut ce formidable patineur qu'était le Grand Condé , lui aussi trempé jusqu'aux os ainsi que quelques princesses autour de lui.

 »Oh monsieur le prince, vous aussi la glace a rompu sous vos pieds ?
Oui, ces dames voulaient faire une pyramide humaine, mais cela s'est effondré dès le premier étage.
Quelle merveilleuse idée ! »

Ainsi, ils n'étaient pas les seuls à avoir fait n'importe quoi sur la glace, et quand un homme de la carrure et du statut et du prince de Condé s'autorisait une telle fantaisie, ils le pouvaient eux aussi. Après tout, la bande était la fine fleur de la noblesse, il n'y a pas de raison pour qu'on s'offusque de leurs agissements ! Ce n'était que du patin après tout, rien de bien méchant ou dangereux quand cela était pratique avec camaraderie. L'alcool était bien plus dangereux à choisir. Les carrosses étaient tous là, Vivonne fit monter sa sœur avec lui tout en parlant à Froulay qui observait la scène. Morgan aida Christine à monter dans son véhicule. Quant à lui, il était venu à cheval, n'habitant pas très loin d'ici, un carrosse était inutile. Mais un homme saoul sur un cheval n'était pas une bonne idée et il dut bien se cramponner avant de quitter le château à son tour, le seul des quatre à rester dans la vie. Il salua Froulay de son chapeau et parla tout fort dans son anglais natal :

« You want to know my name ? You want to see my face ? I'm the devil, AH AH ! »

Et sur cette phrase sans queue ni tête, puisque Froulay connaissait bien le nom et le visage de l'anglais, qui n'était pas plus le diable que lui, Morgan quitta la cour pavée pour rentrer chez lui. Le manoir Stuart était calme, on pouvait voir quelques éclairages au rez de chaussée, sans doute Bryan qui attendait son maître, mais il était certain qu'Henry et le petit Andrew étaient couchés depuis longtemps. Morgan était descendu péniblement de cheval, mais sans tomber, et avait avancé tant bien que mal à la porte sur laquelle il frappa un peu trop fort. Il entendit une voix derrière, un peu inquiète.

« Et ce vous, sir ?
Non, je suis le Pape et j'attends ma sœur ! Imbécile … »

La porte s'ouvrit finalement et Richmond donna la bride à son valet, pour qu'il conduise le cheval à l'écurie et entra en espérant faire le moins de bruit possible. Il s'excusa d'avoir bousculé un homme, qui était en fait un portemanteau, et murmura à une dame de ne pas faire de bruit, c'était une horloge. Il arriva à sa chambre non sans mal et s'assit sur le lit pour enlever ses chaussures, il se laissa ensuite tomber en arrière pour s'endormir. Quelle soirée mémorable ! Le patin devrait se démocratiser à Versailles, cela aurait du succès, sans aucun doute !

Fin pour Morgan
(ce n'est pas plus mal PTDR )
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Luigi Colonna


Luigi Colonna

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Tant qu'il bat encore, il battra fort pour son italien, le seul.
Côté Lit: Un certain florentin le partage la plupart du temps. D'autres aussi, moins souvent ...
Discours royal:



    CASSE-COU
    1000 vies,
    un corps


Âge : 27 ans
Titre : Prince di Paliano (de la Palissade), membre de la famille Colonna
Missives : 602
Date d'inscription : 18/09/2011


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MessageSujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667   INTRIGUE : Nouvel An 1667 - Page 7 Icon_minitime18.07.13 20:46

Luigi devait avoir l'air d'un imbécile à fixer le chevalier de Langlay, qui ne s'appelait pas ainsi vu que c'était une femme ! On peut dire que c'était une surprise et cela laissait le prince romain assez pantois, à la regarder en attendant des explications. Megan, bien qu'il ne sache pas encore son nom, ne semblait pas en mener large non plus. Dire qu'il n'y avait vu que du feu, cette demoiselle était une casse-cou de premier ordre, de la même trempe que Luigi et rien ne l'avait trahi dans son physique ou dans ses agissements. Et même Ferdinand, maître du déguisement n'avait rien vu, c'était tout de même prodigieux. A tel point que Colonna était plus préoccupé par la jeune femme qui ne voulait pas dire son nom que par la mission. Pourtant, il tourna quand même la tête quand un valet du roi apparut à son tour. Fichtre, on ne pouvait même plus faire confiance aux petites gens de nos jours. Mais la jeune femme semblait plus intéressante à ce moment là :

« Je suis…Megan Campbell, baronne de Campbelltown.
But...but mais alors you are french ? Heu, écossaise je veux dire !
souffla Luigi, heberlué.
Je vous conjure de ne pas faire la même erreur que celle que je viens de faire ! Si ma couverture est connue de tous, mon retour en Angleterre se fera dans les pleurs et les grincements de dents. »

Il hocha simplement de la tête, ne sachant réellement quoi penser de cette histoire. Et avec les deux hommes qui discutaient toujours, il avait bien du mal à se concentrer sur ces deux situations à la fois. Mais il prit tout de même le parti de l'espionnage et préféra se tourner vers les deux ordures qui n'avaient pas l'air catholiques du tout, et c'est un romain qui jugeait ! Il y avait quelque chose à creuser, Luigi le savait mais impossible d'entendre leurs paroles, juste quelques gestes et surtout cette poignée de main un poil trop longue et où un papier fut échangé. Ils allaient se séparer.

« Luigi ! Je prends celui-ci, prenez l’autre ! Le premier qui a une information et qui la donne à Anglerays avant l’autre se fait offrir un chapeau neuf ! Allez, en garde, espèce de vieille pute dégarnie ! »

Il n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit, qu'elle ramassa ses jupes et s'élança à la poursuite du valet alors que Luigi devait suivre leur première cible, celui qui s'était évanoui dans Paris. Passé une seconde où il s'amusait de voir le "chevalier" en grande robe à courir, il en fit autant de son côté. L'homme passait vers le nord des jardins et sauta un mur conduisant au potager royal. Ne faisant plus attention qu'il portait un habit de cour sous son manteau (qui n'était pas le sien), il sauta à son tour et suivit son suspect. C'est à ce moment là qu'une femme nue passa non loin de lui et ce qui devait lui servir de mari derrière elle qui lui hurlait "mais te promène donc pas toute nue !" Soirée de plus en plus rocambolesque. Il suivit l'homme jusqu'à la limite de la ville, mais un cheval l'attendait et il s'en allait sans demander son reste. Ce n'est que là que Luigi vit que ses chaussures étaient crottées et le bas de ses vêtements un peu déchirés. Il fit demi-tour pour rentrer chez lui, avec pour unique pensée cette histoire du chevalier de Langlay, en réalité une femme et écossaise. Le roi le savait-il ? Avant d'en parler, il accordait le bénéfice du doute et espérait bien tirer des conclusions claires. Il rentra chez lui et se posa dans un fauteuil, toujours perdu dans sa réflexion, et s'endormit finalement sans savoir ce qu'il ferait vraiment.

Fin pour Luigi
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