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| INTRIGUE : Nouvel An 1667 | |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 26.12.12 1:08 | |
| - A vrai dire, voilà un présent qui me convient tout à fait. Éléonore eut à peine le temps d'ébaucher un sourire entendu à ces mots que déjà le comte de Froulay se penchait sur elle et d'une main douce lui relevait le visage pour l'embrasser. Elle resta un instant surprise en sentant les lèvres tendres d'Aymeric sur les siennes, leurs souffles qui se mêlaient, la chaleur qui émanait de lui et qui lui donnait envie de se rapprocher de lui, de se serrer contre lui. Mais cela ne dura que quelques secondes. Déjà prise d'une pulsion, sans réfléchir, comme elle n'avait pas réfléchi en l'embrassant pour la première fois, elle laissa tomber l'arme le long de son corps et entoura le cou d'Aymeric de son bras libre, approfondissant le baiser. La jeune femme avait fermé les yeux et savourait l'instant, sans songer un instant aux implications, à ce qu'Aymeric pouvait penser d'elle ou même au froid qui pourtant transperçait sa robe et glaçait sa peau. Rien n'existait plus sinon la tendresse de ce moment partagé avec un homme qu'elle trouvait séduisant et toujours plus charmant depuis leur première rencontre – et surtout depuis qu'il s'était offert sans le vouloir sous une autre image que celle du parfait courtisan. Paradoxalement, c'était en découvrant sa faiblesse qu'Eléonore l'avait trouvé attirant. Et visiblement, cette attirance-là était partagée. Cela lui suffisait pour profiter pleinement de cet instant de pure félicité. C'était si rare, après tout.
Après ce qui lui sembla une éternité, Aymeric de Froulay se détacha d'elle et alors qu'elle ouvrait les yeux, lui offrit un de ces sourires dont il avait le secret, le genre de sourire qui appelait une réponse identique ce dont Éléonore ne le priva pas. Les yeux pétillants, elle se mordit nerveusement la lèvre inférieure comme pour garder encore un peu du goût de la bouche du comte mais – et cela lui ressemblait fort peu – resta silencieuse. Ce fut le jeune homme qui détourna le premier le regard pour le reposer sur le pistolet qu'elle tenait toujours. - Je connais quelques endroits où vous pourrez l'essayer, mais je crains que nous ayons assez bravé le froid pour ce soir... Malgré son impétuosité naturelle et son envie ardente de tester son nouveau jouet, Éléonore hocha la tête sans chercher à protester. Elle était sortie sans prendre de manteau et des frissons la secouaient. De toute façon, en pleine nuit, on ne pourrait pas voir grand chose et la seule chose qu'on risquait éventuellement de toucher c'était bien des fous cherchant à aller faire du patin sur le grand canal au clair de lune. Et il aurait été dommage de les empêcher d'accomplir leur bêtise. - Et ce genre de petites choses a besoin que vous soyez en forme pour ses premiers essais. - J'ose espérer que vous serez là pour les premiers essais en question, je ne peux l'utiliser que sous vos yeux à présent, répliqua Éléonore en acceptant le bras qu'on lui tendait et en profitant pour se serrer légèrement contre le jeune homme pour bénéficier de sa chaleur, j'ai hâte que vous me montriez ces fameux endroits, il me semble que je ne pourrais rêver meilleur compagnon de chasse que vous...
Ils se dirigeaient d'un pas lent vers le château illuminé et d'où on entendait monter de la musique et des clameurs. Éléonore serait volontiers restée dans les jardins avec Aymeric pour seule compagnie mais il était grand temps de retourner profiter de la soirée au maximum et de faire preuve de ses talents de danseuse. Quelque chose lui disait qu'elle aurait bien d'autres occasions de revoir le jeune homme seul à seule. Avisant le valet du comte, elle replaça le pistolet dans sa boîte en commandant au garçon de l'apporter dans ses appartements puis tourna un visage rayonnant vers son ami sans se soucier d'être vue et d'être reconnue – ce qui n'était guère difficile au vu de la couleur de sa chevelure, laquelle couleur reflétait bien le feu qui brûlait en elle ce soir-là. Glissant son bras le long de son corps, elle se saisit de la main d'Aymeric et la serra tendrement en l'attirant contre elle. Ce fut ainsi, les doigts entrelacés et dissimulés dans les plis de la robe d’Éléonore, qu'ils pénétrèrent dans une Galerie des Glaces qui ne s'était pas aperçu de leur absence. Mais la jeune femme n'avait que faire de tous ces couples qui tournoyaient sous ses yeux, de ces Danois de mauvais augure qui gravitaient autour d'elle comme pour lui rappeler ses missions à accomplir, de ces duègnes qui pouvaient la désigner du doigt, la seule personne qui importait, la seule qui la faisait se sentir importante et heureuse ce soir-là, c'était Aymeric de Froulay qui l'avait lâchée pour lui tendre une coupe de champagne. Il se saisit d'une autre pour trinquer avec elle : - Je vous souhaite une belle année... Éléonore ! Les deux verres s'entrechoquèrent dans un tintement que la jeune femme entendit malgré le brouhaha et qui lui semblait de bon augure. Elle eut un sourire et répliqua d'un ton joyeux avant de porter le verre à sa bouche : - Je vous remercie, grâce à vous, elle commence de la manière la plus parfaite qui soit, je n'aurais pu espérer mieux. Et excellente année à vous aussi ! Une fois les coupes terminées et alors qu'un nouveau menuet commençait, elle s'enhardit à poser la paume sur celle de son ami et à proposer une danse. Il suffit d'un sourire à celui-ci pour accepter et au moment où il lui donnait son bras pour rejoindre les danseurs, elle se mit sur la pointe des pieds pour lui chuchoter à l'oreille : - Et mon intuition me souffle que cette année 1667 sera belle pour nous deux... L'avenir proche se chargerait de lui démontrer qu'elle avait peut-être raison !
Fin pour Eléonore |
| | | Sofia Farnèse
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ...Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion.Discours royal:
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 26.12.12 22:34 | |
| Le plan était parfait. Comme Francesco était un parfait imbécile, il boirait la coupe en pensant que Sofia faisait contre mauvaise fortune bon cœur en la lui tendant, comme une scelle un pacte de non-agression. L'italienne savait sourire comme il le fallait, assez poli et moins de machiavélique, même si sa langue restait fourchue.
« Enfin ma chère ! Ne prenez donc point la mouche ! Je peux vous inviter sur la piste si vous y tenez… Non, j'ai pris l'habitude de danser qu'avec des gens de mon rang et au-dessus. Je ne fais pas la charité à ce point. » répondit elle, moqueuse.
Puis il s'en alla, son verre à la main. Tout se passait merveilleusement bien, Sofia garderait un œil sur Francesco mais elle pourrait se consacrer à la jolie Eris et surtout lui enlever le vénitien de la tête. Mais cela semblait peine perdue.
« Je vais remercier mon cavalier pour la danse, je reviens immédiatement. Ne traînez pas trop. » lança Sofia alors qu'Eris était déjà partie.
La regardant partir, elle eut malgré tout un pincement au cœur par rapport à la jeune fille. L'italienne aussi avait aimé Francesco et elle en avait eu le cœur brisé. Son devoir était qu'Eris ne suive pas son chemin. Elle n'en aura pas le temps, il fallait juste que le vénitien boit cette maudite coupe. Perdue dans ses pensées, Sofia ne vit pas arriver Helle, sa chère amie.
« Allez ma chère Sofia, je vous vois en compagnie du prince que vous détestez tant, et vous souriez, cela veut dire qu’il se passe quelque chose de louche qu’il va falloir que vous me confessiez tout de suite. Cela se voit-il tant que cela ? Dites-moi tout, que je puisse me réjouir autant que vous ou vous réprimander comme il se doit ! Voici une histoire forte amusante où une poudre mortelle embrasse quelques bulles de champagne dans un verre. Verre tenu par un vénitien qui lui a été donné par une princesse parmesane. Ma chère amie, nous assistons aux dernières minutes de la vie de Contarini » s'amusa Sofia en tapotant dans ses mains.
Elle le vit partir dans un couloir et s'amusa encore en montrant à son amie là où il s'en allait :
« Oh regardez Helle comme c'est tout touchant : tout comme les oiseaux, il se cache pour mourir. » admira t'elle avec un sourire ravi.
Mais le revoilà qui revenait, toujours frais comme un gardon, n'ayant pas ce teint oscillant entre le blanc et le verdâtre et se pâmant toujours. La surprise était de taille et lorsqu'il revint à elle, Sofia ne dit mot, tentant de garder bonne figure sans savoir quoi dire.
« Oh mio ! Quel distrait je fais ! J’ai oublié mon verre… » lança Contarini.
Comment a t'il pu deviner ? Elle jeta un œil sur Eris avant de revenir à Francesco qui s'excusait de ne pas l'avoir fait danser. Non vraiment, comment l'a t'il su ? Il ne l'avait pas vu, trop occupé à bouffer des yeux la jeune comédienne. Il s'approcha trop près d'elle pour lui murmurer :
« Vous feriez mieux de cesser de jouer avec le feu, mia principessa. Cela ne vous va pas au teint. Buenanotte. »
Il n'y avait plus de doute, Francesco avait compris et deviné pour le poison. Sofia resta interdite et ne pensa pas à rattraper Eris pour la ramener à Racine. Ce fut la voix de Helle qui la ramenai à la fête.
« Comment … Comment savait-il ? Je ne peux penser que son intelligence soit si développée et … elle souffla ces derniers mots il est vivant. »
Le visage de la belle italienne se referma. Son plan avait échoué et Francesco se méfierait d'elle à présent. Elle avait raté son coup, il n'était plus question d'empoisonnement, il fallait trouver autre chose. Et elle aurait besoin d'une alliée …
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 27.12.12 2:07 | |
| En voyant Helle s'éloigner précisément vers la jeune femme italienne dont elle espérait faire la connaissance, Gabrielle de Longueville leva un sourcil appréciateur et termina sa coupe de champagne d'un trait. Décidément, la dame de Sola avait des qualités appréciables outre son esprit piquant et sa conversation intelligente, celle d'aller au devant des désirs de son amie n'était pas l'une des moindres. Un instant donc, la duchesse de Longueville se retrouva seule en compagnie de l'époux de Helle mais le visage songeur, elle gardait son attention tournée vers la scène qui la préoccupait et qui concernait ce fichu gondolier qu'elle rêvait de retrouver noyé dans un canal de sa ville natale. Ils devaient offrir un curieux spectacle tous les deux : la Précieuse, langue de vipère, mondaine accomplie, toute petite à côté du grand Nordique impressionnant et qui était réputé pour garder un silence glaçant. On devait se demander quel était leur objet de conversation, sans soupçonner le moins du monde qu'autre chose que le hasard les liait. Et à vrai dire, il valait mieux, pour leur survie, que les curieux qui les entouraient ne sachent pas la teneur de leurs paroles. - Permettez-moi de vous dire, badina Gabrielle toujours sans regarder son interlocuteur, que j'apprécie toujours autant vos méthodes. Vous avez été efficace lors de la dernière réunion. Elle leva quelques secondes les yeux sur Ulrich de Sola et eut un petit sourire mesquin : - J'ai cru voir quelques nouvelles recrues trembler dans nos rangs... C'est pitié de voir que l'on fait rentrer n'importe qui à l'heure actuelle, on se demande parfois ce qu'ils font là. Dieu merci, je me charge uniquement de les dénicher, pas de tester leurs capacités, voilà bien une chose que je refuse de faire... Oh, et si rejoignions votre épouse ? Gabrielle n'avait pu s'empêcher de s'exclamer en posant cette dernière question car l'expression de profond dépit qui avait envahi le visage de cette Sofia di Parma au retour de Francesco di Venezia vers elle attisait sa curiosité. Quelque chose de louche venait de se dérouler sous leurs yeux et l'intuition de Gabrielle lui soufflait qu'elle aurait tout intérêt à aller se présenter à Sofia... Qui pouvait se révéler une alliée fort intéressante dans sa revanche à prendre sur cet homme insupportable. Entraînant Ulrich dans son sillage, elle arriva juste à temps auprès des deux femmes qui l'intriguaient tant pour entendre les dernières mots que prononçait Sofia di Parma même s'il n'avaient été que soufflés : - Il est vivant. - Une injustice si vous voulez mon avis, répliqua Gabrielle, attirant soudain l'attention sur elle, avec toutes les horreurs qu'il a commises dans son existence, il doit bénéficier d'une chance incroyable pour échapper aux conséquences de ses actes... Un instinct de survie surdéveloppé ? Il est tellement fier de lui-même que c'est une hypothèse probable. Une résistance supérieure à la normale pour avoir survécu pendant son enfance au cœur de la cité nauséabonde de Venise ? Cela ne reste que supposition, je ne me suis jamais rendue à Venise et au vu des êtres que cette ville est capable de porter en son sein, une telle visite m'effraie d'avance. Elle avait parlé avec précipitation, en gardant un air affable mais son ton ne dissimulait en rien la haine qu'elle éprouvait pour le gondolier qui s'éloignait tel un paon fier de son plumage. Elle lui jeta un regard méprisant et se retourna vers la jeune Italienne avec un petit sourire et un signe de tête respectueux : - Navrée de vous avoir interrompues, mesdames, je suis Gabrielle de Longueville, ravie de faire votre connaissance. Il faut croire que monsieur Contarini n'est pas totalement inutile et vain... Il permet des rapprochements amicaux que j'imagine déjà fructueux. Nous avons déjà un point commun, une haine commune pour un être sot, il en faut parfois moins pour créer un lien. Ignorant les possibles regards suspicieux des époux Sola – et notamment d'Ulrich qui n'était pas sans ignorer la place que Francesco occupait dans le complot, la duchesse saisit le bras de Sofia et l'écarta légèrement pour lui chuchoter avec enthousiasme : - Cela fait des semaines que je cherche une façon de me venger d'un acte vil et bas qu'il a accompli contre mon nom et ma famille. Peut-être pourrais-je compter sur vous ? Je le connais assez mal finalement, il me faudrait quelques informations sur ses goûts pour pouvoir le piéger au mieux. Elle s'interrompit quelques secondes, le temps que Sofia ne lui réponde, arborant toujours son sourire carnassier mais ses yeux brillaient d'une joie sincère. Elle venait de se trouver une alliée qui n'était pas négligeable ! - Puis-je compter sur vous pour mettre en œuvre un petit projet ? Glissa la duchesse de manière assurée, je ne pense pas manquer d'inspiration... Et ne vous en faites pas... Il finira par payer. Cette petite affaire ayant été réglée selon les vœux de la jeune femme, elle se sentit soudain plus légère. Au moins cette soirée n'aurait pas été inutile. Elle venait de sympathiser avec Sofia Farnèse et Francesco pouvait bien trembler... Quand deux esprits diaboliques s'alliaient, on pouvait s'attendre au pire ! Elle écouta distraitement la conversation entre les époux Sola et l'Italienne avant de se rendre compte que c'était à son tour de passer au moment des cadeaux. Du moins, c'était ce que laissaient penser les gestes sans queue ni tête que paraissait lui adresser Bouillon. - Pardonnez-moi, je dois vous abandonner ici, expliqua-t-elle dans un soupir, il me semble que c'est à mon tour de recevoir une assiette ou un vase à l'effigie de notre roi. L'originalité n'est pas son fort, hélas, je vais bientôt avoir un service entier de ses armes, je me demande encore quoi en faire, je ne peux décemment pas manger dedans. Espérons qu'il s'agisse d'un vase, les miens ont étrangement disparu pendant mon séjour en province... Je vous souhaite une bonne fin de soirée à tous les trois et une excellente année 1667, qu'elle soit favorable à tous nos projets. Mademoiselle di Parma, j'ai été enchantée de cette rencontre. Elle adressa un petit clin d’œil discret à la demoiselle en question et s'effaça après les avoir salués une dernière fois. Non, la soirée n'était pas terminée et Gabrielle comptait bien en profiter même si ce ne serait pas l'occasion des retrouvailles avec la favorite, cette dernière refusant apparemment d'apparaître. Tant pis pour elle. Gabrielle aurait encore plus l'occasion de briller.
Fin pour Gabrielle |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 27.12.12 19:23 | |
| Molière et Racine étaient toujours debout l'un à côté de l'autre, les yeux fixés sur la toile blanche derrière laquelle on agitait des marionnettes, une expression réticente sur le visage, comme s'ils ne pouvaient pas avaler le fait d'avoir été remplacés par de stupides ombres chinoises. Car contrairement à ce qu'un observateur extérieur pouvait penser, leur profond dégoût n'était pour une fois pas lié au fait de se trouver en la présence de l'autre – quoique, cela n'arrangeait pas l'humeur de Racine. Ils devaient avoir fière allure tous les deux avec leur fourchette à escargot et la petite boîte à l'effigie du souverain et d'ailleurs, ils furent abordés par une voix enthousiaste toute droit sortie d'un petit bonhomme joufflu qui s'était approché d'eux : - Alors, messieurs, que pensez-vous de cette nouvelle création ? - On ne peut en contester l'originalité, marmonna Racine, et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est surprenant. - Voilà qui me fait plaisir de la part de deux grands dramaturges comme vous, s'écria le petit homme en tapant dans les mains avec excitation, en rapportant cette invention de Chine, je n'aurais jamais pensé que je pourrais me produire à Versailles pour le Nouvel An ! C'était donc lui ! Les deux hommes dans un même ensemble, baissèrent les yeux sur leur interlocuteur et le fusillèrent du regard ce dont il ne parut pas se rendre compte. - Cela dépasse tout effort d'imagination en effet, approuva Molière, d'un ton amusé. - Je suis heureux de vous voir ici, monsieur Racine, je comptais justement rentrer en contact avec vous : tout est possible avec les ombres chinoises et je pensais adapter votre Alexandre le Grand, en supprimant peut-être quelques vers... Alors que Molière s'étouffait de rire, Jean eut un petit sourire ironique avant de prononcer comme s'il était désolé : - Mais quelle charmante idée, c'est si dommage qu'il me faille suivre le roi pendant la guerre, je ne pourrais pas modifier mon texte... Mais mon ami Molière me disait justement à l'instant qu'il en rêvait pour son Médecin malgré lui... Oh mais je suis navré, je viens de retrouver mes amis, continua-t-il en tapotant l'épaule de son concurrent comme pour lui dire qu'il était inutile de le remercier, je vous quitte là-dessus, je suis sûr que vous arriverez à de grandes choses tous les deux. Sans demander son reste et en ignorant le regard lourd de menaces de Molière, il les abandonna après les avoir salués une dernière fois et toujours affublé de sa boîte dont il ignorait le contenu, se dirigea vers l'endroit où il avait laissé Sofia et Éris en compagnie de ce malotru de Vénitien. Au passage, il heurta violemment une jeune demoiselle qu'il avait déjà rencontrée dans le salon de madame de La Sablière mais qui ne parut pas très heureuse de tomber de manière aussi peu figurée sur lui : - Mais enfin, monsieur Racine, faites attention à l'endroit où vous posez les pieds, s'exclama Gabrielle de Longueville. Mais Racine avait une excellente raison de ne pas avoir vu la duchesse dont il appréciait le bon goût – elle avait le mérite de détester Molière – et d'ailleurs, après avoir lancé quelques mots d'excuses, il se précipita sur le couple qu'il avait vu passer à côté de lui le plus naturellement du monde, non sans s'étrangler d'indignation au passage. Après avoir bousculé quelques personnes qui avaient plus de titres et d'argent que lui et tous ses ancêtres cumulés, il parvint à poser la main sur le bras d’Éris d'Orival et la saisit fermement pour l'empêcher d'avancer plus longtemps avec la sortie en compagnie de Francesco di Venezia. - Navré, monsieur, expliqua-t-il d'un ton glacial qui lui ressemblait peu mais qui allait parfaitement avec ses sourcils froncés et sa mine sombre, mais mademoiselle va rentrer avec son tuteur. Veuillez vous trouver une autre victime pour le restant de la soirée. Sans attendre de réponse, il tira Éris vers lui d'une poigne ferme qui n'admettait pas de résistance et l'entraîna derrière lui. Il se tourna vers elle avec un air sévère à quelques pas de retrouver Sofia qui se trouvait avec leur amie commune, Helle de Sola et... Le Danois que Helle fuyait précisément le jour où il l'avait vue pour la première fois. Mais au point où il en était, Racine aurait même pu ne pas s'étonner de trouver Rose en habits de princesse au sein de la foule. - Tu fais vraiment tout pour que j'en arrive à t'interdire de venir à la cour... Que je ne t'y reprenne plus sinon je peux moi aussi me montrer très stupide et borné. Il la lâcha en arrivant à la hauteur du petit groupe mais ne retrouva pas sa bonne humeur – à considérer qu'il l'avait eu à un moment donné depuis le début de la fête, même s'il salua le plus poliment du monde Helle et son compagnon. Alors que la discussion allait bon train, il s'enhardit à ouvrir sa boîte en soufflant : - Cette fête est décidément un échec total, je ne me suis jamais autant ennuyé et je me demande bien ce que je fais encore là. Enfin, au moins, j'ai eu mon présent... Des bonbons ! Le souverain lui avait offert la chance d'aller se faire tuer sur le champs de bataille et... Des bonbons ?! Racine poussa un soupir et en saisit un qu'il glissa dans sa bouche avant d'en proposer aux autres convives. Un goût amer envahit son palais quand il croqua dedans et il ne dut le salut qu'à un verre de champagne qui passait par là qu'il attrapa et but d'un seul coup pour faire passer le bonbon. - Je retire ce que j'ai dit. Même les cadeaux ne valaient pas la peine du déplacement. |
| | | Thimoléon de Choisy
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Libre comme les cieux : il brûle comme l'enfer !Côté Lit: Tous les anges et les démons de cette terre s'y étendent pour mon plus grand plaisir...Discours royal:
ANDROGYNE l'Allure stupéfiante.
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► Titre : Abbé de Saint-Seine - Comtesse des Barres - les yeux et les oreilles de la Cour...
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 28.12.12 1:31 | |
| Il est par-fait ! s’exclama le Prince de France en découvrant son cadeau pour la plus grande joie de la Comtesse qui se félicita intérieurement.
Un vrai bijou et cette peinture …, soupira d’aise Philippe d’Orléans en examinant de plus près le bel objet de porcelaine. Regardez baron, regardez bien ce garçon qui tombe – visiblement poussé – et ce sarcophage en bas. Cela résume parfaitement ce que je voudrais faire de Surrey !
A ces mots, Olympe gloussa. Elle ne savait que trop bien combien son meilleur ami détestait, haïssait même, ce misérable petit comte anglais.
Mais moi aussi, j'ai un cadeau pour vous. déclara Monsieur d'un air mutin.
Oh vraiment ? s’exclama Choisy en rougissant de plaisir, un grand sourire aux lèvres.
Le prince acquiesça avant de se tourner vers ses mignons.
Où est passé le poète raté sur pattes ?
Je suis là, Monsieur ! dit le plus laid d’entre eux avec un écrin à la main.
Le prince échangea le vase contre l'écrin qu'il tendit à son ami. A l'intérieur se trouvait une parure en or et rubis avec un collier, des pendants d'oreilles et une bague. L’ensemble était du plus bel effet ! Les yeux de la Comtesse des Barres étincelèrent de mille feux.
Mon ami ! Voilà que vous faites encore des folies pour me faire plaisir ! dit Olympe avec enthousiasme.
Il faut bien que les grandes dames de ce monde ait les plus beaux bijoux.
Flatteur va ! Je vous remercie infiniment s’amusa la Comtesse.
Qu'en pensez-vous baron ? demanda le prince en se tournant vers le fou.
Celui-ci prit alors un air grave des plus exagérés, à la manière d’un comédien de Racine.
« Ah, voilà bien ce que l’on peut appeler une amie véritable. » soupira-t-il. « Et le présent est autrement plus élégant que le service de vaisselle de notre bon Louis. D’ailleurs chère comtesse, je vous prends à témoin de ce que j’appellerais une injustice flagrante : figurez-vous que je n’y ai même pas eu droit moi, au service frappé de la tête de notre bon roi ! Moi son fou, son bouffon, celui qui s’échine à longueur de journée pour amener le début d’une ébauche d’un sourire sur la face triste et grise de sa Majesté qui ne pense qu’à la guerre à longueur de journée !
-Oh mon pauvre ami ! s’exclama la Comtesse, amusée. Voilà que vous faites une tirade !
Mais la « jeune femme » eut beau faire sa remarque acidulée, le fou n’en tenu point compte et poursuivit :
Quelle ingratitude, ces têtes couronnées, tout de même. Heureusement que Monsieur était là et m’a fait présent de cette superbe cape et de sa compagnie, autrement mon Nouvel An eut été aussi triste qu’une pierre. Ah, roi ingrat, souverain à la mémoire courte, est-ce ainsi que tu remercies le plus fidèle de tes serviteurs ! » se lamenta-t-il en levant un poing tragique en direction de Louis XIV à l'autre bout de la pièce, avec autant de conviction qu’un tragédien.
C'est à ce moment-là que le duc de Bouillon arriva entre les trois compères. Philippe s’adressa à lui mais Olympe n’y prit pas trop attention car leur amie Athénaïs passait près d’eux en charmante compagnie. La belle en profita alors pour interpeler son amie en posant une main douce sur son bras. L’interrompant quelques instants.
Ma chère, vous êtes splendide ! Quelle beauté ! Je ne vous dérange que quelques instants ne vous en faites point.
La Comtesse passa sa main dans une poche de sa robe et en sortit un écrin de velours bleu et le tendit à son amie d’enfance.
Voilà le présent que je vous offre pour fêter cette belle année 1667. J’espère qu’il va vous plaire ! C’est joli, raffiné…mortel : comme vous ma chère !
La jolie rousse dévoila alors une belle bague en argent dont l’anneau était surmonté d’une pierre de nacre cerclée d’argent. Olympe lança alors un sourire conspirateur à son amie avant de se saisir délicatement de la bague.
Voyez comme cela est pratique, dit la Comtesse en ouvrant la bague dévoilant un petit double-fond avant de la lui rendre. C’était une bague à poison. Je sais que vous en ferez bon usage, ma chère. Je ne vous retiens pas plus longtemps : Bonne soirée et surtout bonne année ! conclut la belle travestie en échangeant une bise familière avec son amie avant de laisser la Montespan disparaitre avec sa troupe.
Lorsqu’elle reporta son attention sur ses interlocuteurs masculins, elle vit repartir le duc de Bouillon tout penaud et Philippe leva les yeux au ciel :
Si mon propre frère ne trouve pas de personnel compétent, imaginez alors ce que j'endure avec ces choses derrière moi … et il montra ses mignons d'un air las.
Vous n’avez qu’à les choisir plus mignons mon cher ! plaisanta Olympe en dépliant son éventail avec souplesse, puis elle jeta un regard impérieux sur les victimes attitrés de son royal ami. C’est comme les chiens : ça se dresse.
Les Mignons n’osèrent pas répondre mais ils devinrent pour la plupart rouge écrevisse devant la remarque de la Comtesse. Elle laissa échapper un rire cristallin en constatant de leurs expressions stupéfaites quand tout à coup son regard se posa sur un jeune homme qui semblait farfouiller discrètement dans la poche de son ami Ferdinand. Elle fit des yeux ronds et lâcha avec un ton des plus scandalisés :
« Oh ! Mufle ! Laissez donc cette poche ou je vous fais couper une main ! »
L’imbécile sursauta de surprise et ne perdit pas un instant pour disparaitre dans la foule sans demander son reste. Le Baron jeta un regard sur lui alors qu’il disparaissait et s’apprêtait à le poursuivre lorsqu’Olympe le retint doucement d’une main.
« Non mon ami ! Ne vous gâchez point ce soir de fête pour ce poltron… Je suis bien fâché de cet incident. Que vous a-t-il dérobé ? Si ce n’est pas grand-chose, j’ai une offre à vous faire qui devrait vous faire oublier ce décérébré.
Elle ramena le fou auprès de Monsieur et leur jeta à tous deux un regard d’enfant qui va proposer le casse du siècle.
- Ferdinand, comme je ne vous ai point offert de cadeau. Je tiens tout particulièrement à me rattraper ! Et vous méritez un cadeau des plus spéciales…
Elle jeta un regard à droite puis à gauche avant de chuchoter suffisamment bas pour que seul leur trio soit concerné.
« Que diriez-vous mes amis si nous allions préparer de futures stratégies militaires avec quelques boules de neige ? Je crois que le moment est tout à fait approprié, n’est-ce pas ? »
Olympe n’était pas de celle qui avait peur de s’amuser comme une enfant, au contraire ! Elle savait qu’elle trouvera en ses deux amis des partenaires de jeux formidables. Cette soirée semblait être en voie de devenir de plus en plus amusante au fil des heures… |
| | | Alfie Howard
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: un Chevalier Lorrain l'a déserté, depuis je me suis marié...Côté Lit: Vous n'y trouverez point d'amant(e)s ces temps-ci mais Madame ma Femme l'enflamme !Discours royal:
Le Chevalier aux Fleurs la douceur des épines
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► Titre : Baron Stafford, Chevalier de l'Ordre de la Jarretière, Secrétaire de Madame, Espion du Roi d'Angleterre & Ex-Mignon de Monsieur
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 29.12.12 19:13 | |
| Lorsqu’Alfie se décida enfin à montrer son nez à la soirée du Nouvel An, il soupira profondément avant de faire son entrée dans la Galerie des Glaces. Il n’était qu’à moitié enthousiaste d’y faire un tour. Exténué depuis le matin pour d’autres frasques et caprices de Monsieur, loin de sa famille restée en Angleterre, Lorraine qui se faisait rare dernièrement… Non, décidément, pour Alfie ce n’était pas la fête ! Mais il se doutait bien que Philippe (de Lorraine, pas l’affreuse pâtisserie en talons…) irait faire une apparition aux côtés de sa toute nouvelle fiancée : Christine de Listenois. Ce simple espoir, aussi mince soit-il, avait permis d’extirper le jeune anglais de ses appartements.
Fendant la foule, il salua de loin quelques connaissances, lance des sourires charmeurs ou plus convenus aux uns ou aux autres avant de se servir une coupe de champagne. C’est alors qu’il vit son cousin, le Duc de Norfolk, un peu à l’écart, un verre à la main. Celui-ci semblait fatigué mais cela faisait du bien à Alfie de retrouver un visage familier. Le comte de Surrey écarta quelques personnes puis vint aux côtés de Thomas de Norfolk.
« Mon cousin ! Quelle joie de vous trouver ici ! s’exclama Alfie dans sa langue maternelle et dont l’œil s’éveillait soudain. C’est tout de même agréable de fêter cette nouvelle année en famille qu’en dites-vous ?
-Parlez pour vous, Surrey, rétorqua mollement son compatriote de cousin avant de boire une gorgée de champagne.
Cette remarque eut le don de faire l’effet d’une douche écossaise sur Alfie, qui commença à trouver beaucoup d’intérêt au fond de son verre. En effet, il y a de cela quelques mois, son cousin perdit coup sur coup son épouse adorée, Victoire, et son enfant dont l’existence avait été annoncée depuis peu. Cette tragique disparition avait rendu le Duc inconsolable. Alfie ne sût trop comment se rattraper. Son cousin et lui s’appréciaient beaucoup en temps normal mais le Duc avait eu le don de mettre le jeune comte très à l’aise. Surrey tritura nerveusement ses mains un instant avant d’oser relever les yeux vers Thomas qui ne le regardait même pas.
-Veuillez m’excuser si j’ai pu vous blesser. Je ne voulais pas être indélicat croyez-moi…
-Try again, lui balança son cousin sans ménagement avant de s’éloigner et de disparaitre dans la foule versaillaise.
Le jeune anglais resta muet, trop surpris par le comportement glacial de Norfolk. Un de plus qui le traitait comme un fox terrier mal éduqué. Il soupira de lassitude avant de laisser glisser son regard sur la cour qui était affairée à discuter de tout et de rien. Son père avait surement raison le jour où il lui dit qu’il n’était pas fait pour cette vie de cour. Mais il chassa bien vite cette sombre pensée en serrant dans sa poche le cadeau qu’il réservait à Lorraine. Il espérait au moins admirer son sourire et entendre son rire. Rien de plus.
Le regard perdu dans le vague les habituels scintillements des dorures et des bijoux vinrent picoter le fond de ses yeux comme pour l’hypnotiser. Son cœur commençait à battre un peu plus vite au fil des minutes puis il commença à roder parmi les invités en piochant machinalement avec une discrétion animale divers bracelets, colliers ou boucles d’oreilles. Il continuait de parcourir la Galerie de Glaces quand tout à coup son sang ne fit qu’un tour à la vue d’une étoile d’argent. Une montre. Ouvragée, scintillante, accrochée à l’aide d’une fine chaine d’argent, elle était glissée dans une poche du costume de Ferdinand d’Anglerays et en dépassait légèrement…. En tout cas suffisamment pour que les yeux de rapace de l’anglais la repère. Il fila bien vite dans le dos du fou du roi avec une innocence à faire pâlir les anges puis commença son manège habituel. Il fit semblant de passer près du Baron trop occupé à discuter et glissa subtilement sa main dans la poche de celui-ci. Son cœur redoublait d’excitation dans cet état second quand soudain…
« Oh ! Mufle ! lança la voix scandalisée d’une femme près du fou. Laissez donc cette poche ou je vous fais couper une main ! »
C’était la Comtesse des Barres, toutes plumes dehors, qui avait repéré la main du jeune homme. Sous le choc, Alfie reprit bien vite ses esprits en prenant conscience de ce qu’il venait de faire et sans même relâcher la montre, il prit ses jambes à son cou en disparaissant parmi les invités qui n’avaient pas réagi tant ils n’avaient point compris ce qui venait de se passer.
Il parcourut bien vite plusieurs mètres avant d’atteindre l’autre bout de la Galerie des Glaces noire de monde avant de s’apercevoir qu’on ne le suivait même pas. Reprenant un peu de contenance et laissant le feu de ses joues disparaitre, sa surprise n’eut pas le temps de disparaitre qu’apparaissait dans son champ de vision son bel ange. Lorraine ! Il était grand, il était beau, il était….il….Bref.
Un large sourire des plus radieux apparut sur le visage de l’anglais qui se fit une joie extrême de le saluer.
« Monsieur ! Quelle joie de vous voir enfin ! Je vous cherchais. Appréciez-vous les festivités ?
Rien que pour quelques secondes, Alfie aurai surement vendu père et mère ! Le lorrain le subjuguait rien que par sa présence. Sans attendre, il fouilla dans ses poches (parmi les bijoux et autres babioles de son butin) pour en sortir une petite boite emballée avec soin dans un papier de soie bleu qu’il tend à son « ami ».
« Tenez, dit-il avec un sourire tendre. Voilà mon présent pour cette nouvelle année. J’espère que cela va vous plaire ! Je l’ai choisi tout spécialement en pensant à vous.
Lorraine prit le cadeau de Alfie et l'ouvrit laissant apparaitre dans la petite boîte : un flacon de parfum.
- Spoiler:
Bonsoiiiiir ! Alfie complètement à la bourre !
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 30.12.12 14:52 | |
| Pendant qu’il se rapprochait du jeune couple que formaient d’Artagnan et la petite Froulay, Jean-Baptiste regardait autour de lui, cherchant d’ores et déjà sa prochaine victime. Il se tendit imperceptiblement en apercevant Luigi par-dessus l’épaule d’Elodie mais se ressaisit bien vite en accrochant un sourire, presque sincère, chaleureux à ses lèvres. - Oh, Monsieur Lully ! Quel plaisir de vous croiser ici ! - Le plaisir est délicieusement partagé Mademoiselle de Froulay ! C’est un ravissement de vous compter parmi les plus doux visages que compte cette soirée. Vous pouvez vous vanter de pouvoir rivaliser avec la beauté de cette galerie…L’accueil que venait de lui réserver Elodie lui avait été agréable, il lui avait donc répondu avec bonne humeur. Etiquette oblige, le florentin pencha son torse en avant pour effectuer le baisemain de rigueur avant de saluer le jeune duc de Gascogne qui se tenait aux côtés de la demoiselle, le regard brillant d’un sentiment authentique. - Je suppose que je n’ai pas besoin de faire les présentations, Monsieur, et vous devez déjà avoir croisé Monsieur d’Artagnan. - Nous nous sommes rencontrés quelques fois, en effet… notre plus récente interaction remonte à l’anniversaire de Sa Majesté : autant dire une éternité!- Eh bien, n’êtes-vous pas retenus par vos devoirs de musiciens en cette soirée ? Je vous aurais pensé fort occupé !, avait lancé la jeune femme alors que le compositeur ouvrait de nouveau la bouche pour s’enquérir de leurs états respectifs. Sa mine s’assombrit quelque peu tandis qu’il jetait un regard mauvais en direction de la nouvelle lubie de son roi qui tenait compte de divertissement. - Notre bien-aimé Roi a préféré innover et demander à Racine de se charger du côté artistique de cette soirée. Mais il faut croire que la notion d’innovation est assez abstraite chez ce dramaturge…, cracha le florentin, encore blessé dans son ego d’avoir été mis sur la touche pour un évènement aussi capital que la réception du Nouvel An pour que des ombres chinoises fassent le spectacle à sa place. Mais il se reprit bien vite tandis que son visage changeait du tout au tout et qu’il adressait un sourire jovial à ses interlocuteurs. - Il faut y voir du positif, grâce à cette liberté, je peux enfin voir à quoi ressemble une réception de l’autre côté de la scène. Et je pense qu’on se lasse vite de toute cette agitation, qu’en dites-vous ?, demanda Jean-Baptiste en s’emparant d’un verre, sûrement le dernier de la soirée. L’alcool et lui n’étaient pas vraiment amis et se donner en spectacle n’était pas dans ses habitudes. Ce qui n’était pas le cas de Sofia di Parma et Francesco qui, comme à leur habitude, semblaient se chamailler. Sûrement à cause du nouveau trophée de chasse que semblait arborer fièrement le vénitien, en déduit le florentin avec un sourire amusé tandis qu’il portait son verre à ses lèvres pendant que ses interlocuteurs lui faisait part de leurs avis. La conversation dura quelques minutes de manière légère et agréable avant que Lully finisse par prendre congé, ne voulant pas abuser du temps et de la patience du jeune couple. Il leur souhaita tous ses vœux de bonheur et s’éclipsa comme il était apparu. De loin, un visage lui sembla familier et lui rappela vaguement celui de Marianne mais ce n’était tout simplement pas possible qu'elle soit présente à cause de sa condition. S’abritant dans un coin de la Galerie, il en profita pour chercher des yeux Luigi qu’il avait aperçut quelques minutes auparavant. - Spoiler:
A quand le compte-à-rebours?
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| | | Rose Beauregard
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Pas de coeur, cela ne cause des troubles de l'humeur et c'est trop fragile. Car quand on le brise, ça fait si mal, un coeur.Côté Lit: Je ne compte plus les hommes, seulement les pièces qu'il laisse une fois qu'ils ont fait leur affaire.Discours royal:
Ô la belle ÉPINE pleine de rose
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 06.01.13 14:52 | |
| Vous le méritez Marie, je compte si peu d’amies sincères et je ne confierai cette charge qu’à vous qui m’avez si bien montré que vous l’étiez. répliqua la duchesse.
Rose, alias Marie, fit un petit sourire poli. Si la favorite savait que son amie n'était pas si sincère que cela. Enfin, elle était sincère pour le côté amitié et qu'elle appréciait la duchesse, c'était même certain ; mais elle mentait sur son origine, son identité, sur quelques anecdotes lancées dans la maison de la reine … Elle mentait sur sa personne car il était peu sûr qu'Amy apprécie qu'une gueuse, prostituée qui plus est, soit la surintendante de sa maison. Mais l'occasion était trop belle pour la refuser, qu'importe si elle ne comprenait pas toutes les subtilités de cette charge, ni toutes les difficultés que cela engendrait, à commencer lorsqu'elle devrait lire les plis ou écrire. Enfin, les surintendantes devaient bien avoir des secrétaires. Que de questions qu'elle devrait poser à Olympe de Soissons, la surintendante de la Maison de la Reine qui saurait lui donner de bons conseils, du moins elle l'espérait.
A l'abri des regards de la Cour, Amy et Marie/Rose pouvaient discuter sincèrement, même si la fausse princesse marchait sur des œufs avec cette nouvelle charge et avec un brin de culpabilité d'avoir une charge si importante qu'elle devait voler à la vicomtesse de Comborn ou à la marquise de Gallerande. Mais il était temps de repartir à la fête, la Cour les attendait impatiemment … sauf que la favorite ne s'y montrerait pas.
Non, j’ai un terrible mal de crâne, la musique et tout ce brouhaha ne feront que l’empirer. Mais je vous en prie, retrouvez ces messieurs à la table de jeu et montrez leur comment se défend ma Surintendante. Bonne nuit à vous et très bonne année. Reposez vous bien, madame. répondit Rose en saluant la favorite.
Quelle curieuse attitude ne put-elle s'empêcher de penser. Le Nouvel An n'était-il pas la fête où la favorite du roi devait faire son grand retour ? Montrer qu'elle était toujours une femme forte et surtout toujours dans les faveurs du roi ? Rose observa Amy partir quelques secondes avant de secouer la tête : décidément, Rose avait encore bien à apprendre des attitudes de la noblesse, surtout des personnes protégées par la famille royale. Quant à elle, elle fit son retour dans la fête avec un large sourire. Elle était à la recherche de la surintendante de la maison de la Reine, Olympe n'étant pas la femme la plus discrète en ce royaume.
Mais chemin faisant, elle rencontra des connaissances et dont une familière puisqu'il s'agissait justement d'Anne de Gallerande, dame de compagnie chez la favorite royale. Les deux femmes s'appréciaient, il était évident que Maris/Rose lui annonce la grande nouvelle.
Ma chère marquise, permettez moi de vous souhaiter une excellente année, en espérant qu'elle sera prospère et riche en émotions. lança t'elle avec un sourire. Je me devais de vous annoncer une grande nouvelle, madame la duchesse m'a nommée surintendante de sa Maison ! Et je viens vous demander de m'assister dans cette tâche, si vous le voulez.
Elle n'imaginait pas un instant qu'Anne allait être jalouse de cette promotion, ni même que cette annonce allait créer un vent de cabale dans la Maison de la favorite. Après quelques minutes de discussion, Rose s'excusa, ayant enfin aperçu Olympe de Soissons pour avoir ses précieux conseils. En excellente courtisane, Olympe félicita chaleureusement sa nouvelle collègue à qui elle commença à donner de précieux conseils sur comment tenir une Maison de cette importance. La discussion était bien technique, Rose ne comprit pas tout mais elle retint qu'un secrétaire était affecté à la surintendante, c'était un bon point ! Au fil de la discussion, Rose fut alertée par une main qui s'était glissée non loin de celui d'Olympe et fit disparaître en un instant le bracelet qu'elle avait à son poignet ! Elle ne dit rien mais vit la silhouette s'approcher d'elle et vit bel et bien sa bague être retirée de son doigt. Encore une fois, elle s'excusa auprès de sa compagne de conversation et suivit l'homme qu'elle avait repéré et qu'elle suivit jusqu'à ce que celui-ci s'exila dans un coin reculé. Sans demander son reste, son naturel revenant au galop, Rose le poussa contre un mur et le saisit au col en tendant l'autre main.
Qui que tu sois, tu rends ma bague. Maintenant. menaça t'elle.
Il n'y avait plus de princesse ni de bonnes manières, Rose revenait en force et avec sa non-amabilité légendaire. L'idiot face à elle ne semblait pas comprendre et elle plongea elle-même sa main dans les poches de l'homme pour chercher son bien. Mais la bague qu'elle sortit n'était pas la sienne. Elle lui lança un regard interloqué : mais qui était-il ? |
| | | Philippe d'Artagnan
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥ Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.Discours royal:
Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ Je te promets la clé des secrets de mon âme
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► Titre : Duc de Gascogne
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 07.01.13 14:48 | |
| Une fois la duchesse de Longueville partie distiller son venin vers d'autres horizons, les deux tourtereaux se retrouvaient tous les deux, mais Philippe n'était pourtant pas calmé pour autant. Il avait toujours eu du mal à comprendre la motivation de ces gens à être méchant par gratuité pure. Jamais il ne pourrait s'y habituer …
« Si tu savais comme ce genre de ragots m’indiffèrent. La seule chose que je crains, c’est qu’à la fin de la soirée, plus personne ne veuille nous croire amis. Et je crois que c'est bien parti pour. » murmura le gascon en voyant quelques regards pointés sur eux.
Et puis au diable ces charognes, ils étaient sensés être ici pour s'amuser, pas pour savoir ce que les autres pensaient d'eux. De toute façon, la rumeur qu'avait lancé Gabrielle de Longueville était bien partie pour faire le tour de la Galerie des Glaces. Qu'importe ce qu'elle avait pu dire, le petit couple s'entendait à merveille et même si le paravent de leur amitié explosait, il leur restait l'amour. Philippe était un excellent parti, il le savait mais n'était pas de ses hommes à faire jouer la concurrence pour un meilleur mariage. Sa première fiancée était de bonne famille sans être de trop haut rang ; Élodie faisait parti de la famille de Froulay, noble famille et fidèle au roi, cela suffisait d'un point de vue matrimonial stricto sensu. Le plus important était qu'il soit heureux, n'est il pas ?
« Et moi j’ai un cavalier parfait. Quel couple admirable nous formons ! » répliqua la jeune femme alors que tout deux riaient de bon cœur.
Ils trinquèrent à cette soirée et malgré tous les gestes qu'ils s'empêchaient pour garder leur couverture amicale, leurs regards trahissaient tout. Philippe la couvait de son regard azur, profitant d'un peu de répit, loin de tous ces impertinents qui venaient s'incruster dans les conversations. Enfin, cela ne durait jamais assez longtemps, surtout dans les salons de Versailles.
« Je crois que nous ne serons pas tranquilles ce soir. J'ose espérer que l'on nous ne cracherons pas des horreurs cette fois çi. Oh, monsieur Lully ! Quel plaisir de vous croiser ici ! »
Pour une fois, c'était un visage ami qui venait à eux. Le compositeur de la Cour fut une des premières personnes avec qui Philippe avait parlé à son retour de Gascogne, lorsqu'il dut se montrer à l'anniversaire du roi. Le duc ne put que sourire à Lully en le saluant.
« Je suppose que je n’ai pas besoin de faire les présentations, reprit-elle, tout le monde vous connaît, monsieur, et vous devez déjà avoir croisé monsieur d’Artagnan. Nous nous sommes rencontrés quelques fois, en effet… notre plus récente interaction remonte à l’anniversaire de Sa Majesté : autant dire une éternité ! Si loin ? Que le temps passe vite. En effet, mademoiselle, monsieur Lully fut le seul à m'être bien aimable le jour de l'anniversaire du roi. Depuis, je me doute qu'un grand homme comme vous n'a pas un instant à lui. »
Philippe avait bien senti dans le ton de la voix de sa belle que quelque chose clochait et se permettait de faire la conversation à sa place, connaissant un peu le florentin pour monopoliser la conversation sans que cela ne soit trop gênant.
« Eh bien, n’êtes-vous pas retenus par vos devoir de musiciens en cette soirée ? Je vous aurais pensé fort occupé ! Notre bien-aimé Roi a préféré innover et demander à Racine de se charger du côté artistique de cette soirée. Mais il faut croire que la notion d’innovation est assez abstraite chez ce dramaturge… Voyez y comme un peu de repos, tenta de radoucir Philippe. Il vous faudra beaucoup d'inspiration pendant la guerre pour mettre en musique les victoires de notre roi et chanter ses louanges ! Il faut y voir du positif, grâce à cette liberté, je peux enfin voir à quoi ressemble une réception de l’autre côté de la scène. Et je pense qu’on se lasse vite de toute cette agitation, qu’en dites-vous ? Vous connaissez mon opinion sur tout ceci, monsieur. » lâcha Philippe un peu plus sérieux.
Il se tourna vers Elodie avec un petit sourire et la conversation tourna autour de quelques personnes, des divertissements du soir et autres banalités avant que le compositeur ne prenne congés des deux jeunes gens. Encore un petit répit, sans savoir jusqu'à quand cela durerait.
« Suis moi. » murmura Philippe à sa belle.
Il était temps de profiter de cela pour avancer, peut être un peu plus vite que la mesure pour ne plus à faire au trop plein de monde, tous entassés dans les salons précédents. Lorsqu'il se retrouvèrent dans un long couloir, à l'abri des regards, d'Artagnan sortit de sa poche un petit écrin.
« Lorsque je l'ai vu, j'ai pensé que cela pourrait te plaire lors d'une future sortie dans le grand monde. Et il lui tendit la petite boîte. A l'intérieur se tenait une jolie broche en camée représentant la déesse Artemis. Je trouvais qu'il t'irait bien. Du moins ce soir. Ton double journalier a aussi un cadeau mais je ne pouvais tout emmener. » s'amusa t'il.
Il n'était jamais facile de choisir des cadeaux pour une dame, surtout de la trempe et à la vie d’Élodie. Elle n'était pas n'importe quelle jeune fille du monde qui s'extasierait devant la moindre belle pierre. Alors Philippe ferait double cadeau, pour satisfaire à la fois Élodie et Éric.
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 13.01.13 1:46 | |
| Décidément, cette soirée prenait des tournures de plus en plus intéressantes. Helle connaissait Sofia par cœur : lorsqu’elle arborait ce sourire-là, c’était qu’elle mijotait quelque chose de sacrément diabolique. Et une fois de plus, son instinct ne l’avait pas trompée, puisque l’italienne lui chuchota aussitôt :
« Voici une histoire forte amusante où une poudre mortelle embrasse quelques bulles de champagne dans un verre. Verre tenu par un vénitien qui lui a été donné par une princesse parmesane. Ma chère amie, nous assistons aux dernières minutes de la vie de Contarini »
Ecarquillant les yeux, Helle tourna la tête vers l’ambassadeur vénitien et le regarda s’éloigner sans trop savoir comment réagir. Son réflexe premier en tant que guérisseuse eut été de voler à son secours, sachant quel péril il courait, mais ensuite elle se souvint de tout ce que Sofia lui avait raconté à son sujet dans ses lettres, et compris qu’elle lui en voudrait terriblement si elle le sauvait. Aussi, elle décida que son amitié avec Sofia était plus importante qu’un vénitien aussi vil et diabolique que Francesco et se ravisa. Les années avaient décidément donné des priorités quelque peu discutables à la danoise, mais heureusement il n’y avait pas grand monde pour le savoir…
« Oh regardez Helle comme c'est tout touchant : tout comme les oiseaux, il se cache pour mourir. » « Spectacle émouvant en effet. Sous peu nous entendrons le chant éploré d’une femme qui aura découvert son corps inanimé. » fit Helle en ouvrant son éventail pour dissimuler son sourire.
Mais la fin de Contarini ne devait pas être pour ce soir, puisqu’il revint aussi en forme qu’il était parti. Sofia tira une tête de dix pieds de long, alors qu’Helle était plus surprise que déçue. A vrai dire, elle était même impressionné qu’il ait réussi à déjouer le piège. Il murmura quelques mots à son amie, puis s’éloigna. Helle le suivit du regard, avant de chuchoter à Sofia :
« Allons ne désespérez pas, une autre occasion de le maltraiter se présentera certainement. » « Comment … Comment savait-il ? Je ne peux penser que son intelligence soit si développée et … il est vivant. »
Compatissante, Helle pressa une main amicale sur l’épaule de Sofia avant que Gabrielle de Longueville ne vienne les rejoindre, se présentant à la princesse en des termes pour le moins originaux. Comprenant qu’elle n’avait pas sa place dans cette conversation pouvant déboucher sur une issue pour le moins dangereuse –pour Contarini-, la danoise les laissa discuter en paix et rejoignit Ulrich qui se tenait toujours là, silencieux, et remarquant que sa coupe était presque vide elle la lui retira des mains et y plaça une nouvelle, pleine, non sans accompagner le geste d’un charmant sourire. Quitte à ce qu’il s’ennuie, autant le faire avec une bonne coupe de champagne, comme elle le lui fit remarquer. Quelques instants plus tard, c’était au tour de Racine de les rejoindre pour le plus grand plaisir de Helle, qui remarqua ensuite que sa compagne n’était autre que la précédente cavalière de Contarini. Elle en prit bonne note puis reporta un regard curieux sur le dramaturge qui leur confia :
- Cette fête est décidément un échec total, je ne me suis jamais autant ennuyé et je me demande bien ce que je fais encore là. Enfin, au moins, j'ai eu mon présent... « Allons Racine, maintenant que vous êtes avec nous vous n’allez pas nous faire l’affront de vous ennuyer ! Vous n’étiez pas encore tombé sur les bonnes personnes voilà tout. » sourit Helle devant le dépit de Racine. Elle refusa poliment la sucrerie et comprit à la tête de l’auteur qu’elle avait bien fait. Diligente, elle attrapa une coupe de champagne sur un plateau et le lui tendit.
- Je retire ce que j'ai dit. Même les cadeaux ne valaient pas la peine du déplacement. « Mon pauvre ami, je n’aime pas vous voir si malheureux. » dit-elle avec un sourire amusé en posant une main amicale sur son avant-bras. « Restez donc avec nous pour la soirée ! Je ne vous ai point revu depuis notre rencontre au salon de Mme de Lenclos, et je regrette votre compagnie. Je crois que vous connaissez déjà la princesse Farnèse, mais laissez-moi vous présenter mon époux… » Tiens, elle avait encore un peu de mal avec ce concept-là maintenant qu’il était en chair et en os. « Ulrich de Sola. »
Une fois les présentations –brèves- faites, Helle balaya le visage de ses compagnons du regard et constata qu’entre Racine et Sofia, l’ambiance n’était décidément pas à la fête, sans compter Ulrich. Alors qu’elle se sentait d’excellente humeur. Et bien qu’à cela ne tienne, elle allait y remédier !
« Décidément je crois que cette fête ne réussit à aucun d’entre nous. Et si nous trouvions un divertissement pour compenser ? Sofia, n’auriez-vous pas une idée d’activité, un endroit où nous emmener pour redonner son éclat à cette soirée ? Tout le monde en profite : je refuse de voir mes amis faire triste mine alors que je devrais les voir rire et danser ! » s’exclama-t-elle avec toute la bonne volonté du monde. Elle ne savait pas dans quoi elle venait de s’engager…
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 13.01.13 2:13 | |
| Ferdinand n’attendait pas grand-chose de cette soirée où il s’était montré plus par politesse qu’autre chose, à moins peut-être qu’il ait nourri un secret espoir qu’effectivement quelqu’évènement vienne perturber le cours de la soirée pour son plus grand bonheur. Quoique, mieux valait ne pas espérer trop fort : aux dernières grandes festivités versaillaises, on avait appris la disparition de la duchesse de Guyenne… Evènement certes divertissant mais peu réjouissant en soi. En attendant, il avait eu la chance de tomber sur Monsieur et l’abbé de Choisy –ou plutôt la comtesse des Barres- et à eux deux ils étaient plus divertissants que deux enlèvements à la fois.
Si mon propre frère ne trouve pas de personnel compétent, imaginez alors ce que j'endure avec ces choses derrière moi … Vous n’avez qu’à les choisir plus mignons mon cher ! C’est comme les chiens : ça se dresse.
Ferdinand ne put retenir un ricanement à cet échange de piques pour le moins venimeuses. Les pauvres mignons, ce qu’ils devaient endurer chaque jour au service de Monsieur… Il était ravi de ne pas faire partie du lot. Il se sentait bien mieux du côté des moqueurs, comme d’habitude, et les mignons de son Altesse Philippe d’Orléans constituaient de telles victimes, du premier choix ! Il eut été stupide de manquer un spectacle aussi réjouissant. Soudain, il sentit vaguement quelque chose bouger dans sa poche et la comtesse de s’exclamer :
« Oh ! Mufle ! Laissez donc cette poche ou je vous fais couper une main ! »
Ferdinand fit aussitôt volte-face et aperçut le visage décomposé d’Alfie of Surrey un quart de seconde avant qu’il ne s’enfuie dans la foule à la vitesse de l’éclair… Tenant dans sa main une montre que le fou avait héritée de son père. Le sacripant ! Aussitôt il voulut s’élancer à sa poursuite et n’aurait sûrement eu aucun mal à le rattraper si la comtesse des Barres ne l’avait pas retenu par le bras, manquant de se faire entraîner dans la course :
« Non mon ami ! Ne vous gâchez point ce soir de fête pour ce poltron… Je suis bien fâché de cet incident. Que vous a-t-il dérobé ? Si ce n’est pas grand-chose, j’ai une offre à vous faire qui devrait vous faire oublier ce décérébré. » « Ne vous inquiétez point comtesse, je saurai bien retrouver ce malappris et lui faire avaler ses bouclettes avant qu’il n’ait le temps de s’exclamer ‘God save the king’ ! » marmonna Ferdinand d’un air sombre, un air mauvais sur le visage indiquant sa contrariété. Mais elle ne dura qu’une seconde avant qu’il ne retrouve un air plus jovial qui lui seyait mieux au teint, surtout en présence de Monsieur. Il tendit l’oreille pour écouter attentivement la proposition de la comtesse. - Ferdinand, comme je ne vous ai point offert de cadeau. Je tiens tout particulièrement à me rattraper ! Et vous méritez un cadeau des plus spéciales… « Allons comtesse, vous devriez savoir qu’il peut être dangereux de flatter un fou, et plus encore d’éveiller sa curiosité en lui promettant un cadeau ‘spécial’. » commenta Ferdinand en lui dédiant un clin d’œil. « Que diriez-vous mes amis si nous allions préparer de futures stratégies militaires avec quelques boules de neige ? Je crois que le moment est tout à fait approprié, n’est-ce pas ? »
Aussitôt le visage de Ferdinand s’illumina comme celui d’un enfant à qui l’on a promis la Lune. Il avait bien eu raison de suivre son instinct et de venir malgré l’ennui qui aurait pu dominer la soirée : voilà le genre d’évènement qu’il attendait pour pimenter les festivités ! Une bataille de boules de neige ! Certes tout le monde à la cour connaissait la « folie » du bouffon, sa propension à dire des insanités et s’amuser aux dépens des autres, mais finalement qui savait qu’il pouvait s’amuser d’autre manière, avec autant de facilité qu’un enfant ?
« Quelle idée merveilleuse ! » babilla-t-il sur un ton plus aigu en battant des mains, imitant parfaitement les manières de la comtesse des Barres. Puis, retrouvant sa voix bien à lui et son étincelle d’excitation dans le regard, enchaîna : « Ma chère comtesse, c’est bien le plus beau cadeau que vous auriez pu me faire ! J’ai eu si peu de neige dans ma Gascogne natale que je crois n’avoir jamais connu le bonheur de ces batailles de boules de neige. Qu’attendons-nous, allons-y, allons-y ! »
Puis, ayant passé son bras sous celui de la comtesse comme s’il était prêt à l’embarquer sur le champs avant qu’elle ne change d’avis, il se tourna vers Monsieur, un grand sourire aux lèvres :
« Monsieur, vous venez avec nous bien entendu ? Au diable le protocole, personne ne nous verra, et mordious les fêtes de votre frère sont bien plus ennuyeuses que des jeu d’enfants ! »
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| | | Sofia Farnèse
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ...Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion.Discours royal:
♈ LA BELLA FARNESE ♈ Più bella cosa non c'è
► Âge : 24 ans
► Titre : Princesse Farnèse, Princesse Chimay par mariage
► Missives : 1402
► Date d'inscription : 03/09/2011
| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 15.01.13 22:46 | |
| « Spectacle émouvant en effet. Sous peu nous entendrons le chant éploré d’une femme qui aura découvert son corps inanimé. Sans doute mon chant préféré. » répondit Sofia avec fausse douceur.
Les deux amies pouvaient donner le bon dieu sans confession en cet instant avec leurs sourires et leurs doux visages. Mais si elles ne ressemblaient guère physiquement et que leurs nationalités différaient parfaitement, Helle et Sofia pouvaient se révéler diaboliques sans en avoir l'air. Elles attendirent donc un hurlement, un bruit de fracas, une servante qui court, … mais sûrement pas de voir Francesco revenir … vivant. La danoise tenta de consoler son amie mais l'italienne ne comprenait pas le moins du monde comment avait-il su ! C'est alors qu'un miracle se produisit, qu'une alliée arriva de nul part pour venir cracher sur le gondolier puant. Elle ne semblait pas l'aimer non plus, à croire que Contarini n'avait que des ennemis en ce bas monde.
« Navrée de vous avoir interrompues, mesdames, je suis Gabrielle de Longueville, ravie de faire votre connaissance. Il faut croire que monsieur Contarini n'est pas totalement inutile et vain... Il permet des rapprochements amicaux que j'imagine déjà fructueux. Nous avons déjà un point commun, une haine commune pour un être sot, il en faut parfois moins pour créer un lien. Assurémment mademoiselle, vous voici envoyée par le ciel pour tenir de tel propos et me proposer une amitié de la sorte. Vous ne pouvez qu'illuminer ma soirée. » lança Sofia à la duchesse de Longueville, enchantée de faire sa connaissance.
Gabrielle de Longueville avait elle aussi des élans de haine envers Francesco et sans en savoir la teneur exacte, Sofia acquiesça avec enthousiasme à la proposition d'association. Sans la connaître personnellement, la Farnèse savait que Gabrielle était une Précieuse, une femme du monde qui, du haut de sa récente vingtaine d'années, savait manier les ficelles de la Cour de France avec brio. Francesco aura fait au moins une bonne action dans sa vie : rapprocher deux jeunes femmes qui avaient trop en commun pour ne pas s'entendre !
« Peut-être pourrais-je compter sur vous ? Je le connais assez mal finalement, il me faudrait quelques informations sur ses goûts pour pouvoir le piéger au mieux. Contarini n'aime qu'une seule personne : lui-même, il faut donc s'en prendre à lui, son entourage ne le touche guère. cracha la jeune femme, connaissant bien le loustic. Vous vous doutez qu'il ne veut pas qu'on le salisse, qu'on le maltraite ou, pire, que des gueux sales et répugnants viennent jusqu'à sa personne ! Elle sourit imaginant Francesco entouré de gueux, à hurler comme une damoiselle en détresse. Puis-je compter sur vous pour mettre en œuvre un petit projet ? Je ne pense pas manquer d'inspiration... Et ne vous en faites pas... Il finira par payer. Chère duchesse, je suis avec vous et je pense qu'à nous deux, il ne fera pas le poids.
Elles échangèrent quelques mots encore mais Gabrielle prit congés. Les deux jeunes femmes allaient sans aucun doute se revoir pour leur grand projet et plus vite qu'elles ne le pensent … Sofia revint donc vers son petit monde où Racine avait arraché Eris des griffes du vénitien, mais qui faisait une tête dégoûtée, sans doute au goût effroyable des bonbons et aussi à la mauvaise soirée qu'il passait aussi. Helle leur présenta donc son mari où la princesse italienne le salua de la tête. Ulrich de Sola à une fête, c'était bien un miracle cela aussi, mais il valait mieux taire qu'ils se connaissaient, car Sofia n'avait pas envie de crier sur les toits qu'elle avait couché avec le mari de sa meilleure amie. A les voir côte à côte, elle ne put par contre que s'amuser de voir la différence de taille entre la petite Helle et le géant Ulrich. C'était bien une des seules choses qui l'amusa à cette fête qui était devenu bien fade depuis l'échec de son plan.
« Décidément je crois que cette fête ne réussit à aucun d’entre nous. Et si nous trouvions un divertissement pour compenser ? Sofia, n’auriez-vous pas une idée d’activité, un endroit où nous emmener pour redonner son éclat à cette soirée ? Tout le monde en profite : je refuse de voir mes amis faire triste mine alors que je devrais les voir rire et danser ! Hé bien … elle réfléchit un instant avant d'avoir une idée qui illumina son visage avec un sourire. Que diriez vous de nous rendre tous à mon hôtel ? Celui-ci n'est pas bien loin, nous pourrons nous amuser sans parasites et avec d'excellents vins italiens et espagnols que mon frère a ramené. Qu'en dites vous ? »
L'idée sembla séduire tout le monde, du moment qu'ils quittaient cette fête sans saveur où les conventions étaient trop lisses et l'amusement n'ayant pas sa place. Puis à eux quatre, cinq si on comptait Eris qui semblait bien triste, cela pouvait promettre que de grands moments ! C'était vendu, ils s'en iraient tous à l'hôtel Farnèse.
« Soyons fous et menons notre propre soirée ! » lança l'italienne avec un entrain nouveau et un large sourire.
Et voici comme une princesse italienne, un baron et une baronne danoise, un dramaturge et une comédienne se suivirent à la file indienne dans les salons du château pour quitter le château de Versailles pour sa ville. Que la contre-soirée commence !
Fin pour Sofia |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 20.01.13 0:39 | |
| Ulrich, qui avait surpris un instant de perplexité sur les traits d’Helle, la suivit un instant du regard alors qu’elle s’éloignait. La voir rejoindre la princesse Farnèse, et assister ainsi au charmant tableau que formaient sa femme et son amante aurait pu lui tirer un sourire mais comme à son habitude, il resta de marbre et finit par revenir à la duchesse de Longueville, sans se douter que l’association des deux jeunes femmes aurait des conséquences, et ce avant la fin de la soirée. Il prit une seconde pour observer Gabrielle, qui semblait également porter une attention toute particulière à la scène qui se déroulait un peu plus loin. Ils devaient eux aussi offrir un spectacle bien étonnant pour le reste des courtisans, qui ignoraient heureusement qu’il y avait plus que de vagues connaissances communes ou un drôle de hasard qui pouvaient rassembler la Précieuse et le Viking. « Permettez-moi de vous dire, que j'apprécie toujours autant vos méthodes, lança d’ailleurs distraitement Gabrielle. Vous avez été efficace lors de la dernière réunion.- Il fallait bien que quelqu’un le soit, ironisa froidement Ulrich qui n’avait pas été convaincu par les dernières décisions de Valois, avant de finir sa coupe de champagne. - J'ai cru voir quelques nouvelles recrues trembler dans nos rangs... C'est pitié de voir que l'on fait rentrer n'importe qui à l'heure actuelle, on se demande parfois ce qu'ils font là. Ulrich hocha la tête sans mot dire, il se sentait peu concerné par les recrues de la Main de l’Ombre tant qu’elles n’intervenaient pas dans ses missions. Dieu merci, je me charge uniquement de les dénicher, pas de tester leurs capacités, voilà bien une chose que je refuse de faire... Oh, et si rejoignions votre épouse ? »Le Danois jeta un regard vers Helle et Sofia, et suivit la duchesse qui fendit la foule dans leur direction visiblement pressée de se retrouver face à l’Italienne. Ulrich les observa un instant de loin, puis s’en désintéressa lorsque son épouse vint vers lui. Il ne dit rien (pour changer) mais lui adressa un signe de tête presque amusé lorsqu’elle remplaça d’autorité et avec un sourire la coupe vide qu’il avait dans les mains par un verre plein. Voilà qui n’était pas une mauvaise idée, d’autant que c’était là tout ce qu’il y avait de réellement intéressant à cette soirée. Et visiblement, Ulrich n’était pas le seul à sentir sinon l’agacement, du moins l’ennui poindre. En effet, Jean Racine accompagnée d’une jeune femme blonde les rejoignit bientôt, en se plaignant du manque d’intérêt de la fête, puis ce fut au tour de la princesse Farnèse de venir compléter cet étrange groupe. « Décidément je crois que cette fête ne réussit à aucun d’entre nous, lança soudain Helle, pleine d’entrain. Et si nous trouvions un divertissement pour compenser ? Sofia, n’auriez-vous pas une idée d’activité, un endroit où nous emmener pour redonner son éclat à cette soirée ? Tout le monde en profite : je refuse de voir mes amis faire triste mine alors que je devrais les voir rire et danser ! - Hé bien… commença l’intéressée. Que diriez vous de nous rendre tous à mon hôtel ? Celui-ci n'est pas bien loin, nous pourrons nous amuser sans parasites et avec d'excellents vins italiens et espagnols que mon frère a ramené. Qu'en dites vous ? »Ulrich dévisagea tour à tour sa femme et l’italienne, et noya un rictus ironique dans sa coupe de champagne. Allons bon, voilà que la soirée prenait un drôle de tour... Pour quelqu’un qui n’aimait pas particulièrement les mondanités, cette idée de contre-soirée sonnait étrangement, et pourtant, croisant le regard d’Helle que cette perpective semblait ravir, il accepta, non sans avoir au préalable avalé le reste du contenu de son verre. Il l’ignorait encore mais il allait en avoir besoin. Fin pour Ulrich. |
| | | Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !Discours royal:
ADMIN TRAVESTIE Monsieur fait très Madame
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► Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 20.01.13 0:51 | |
| Vous n’avez qu’à les choisir plus mignons mon cher ! C’est comme les chiens : ça se dresse.
A ces mots, Philippe éclata d'un grand rire, de concert avec la comtesse, avant de se tourner vers ses mignons qui regardaient attentivement leurs chaussures, comme si celles-ci étaient particulièrement intéressantes. Certains étaient des imbéciles à vie, on ne pouvait pas les changer mais après tout, leur incompétence nourrissait la tyrannie du prince qui avait au moins ce prétexte pour leur hurler dessus et les faire tourner en bourrique. C'était un divertissement quotidien, presque aussi drôle que les farces de monsieur Molière. D'ailleurs, ce dernier pourrait s'en inspirer. D'ailleurs, où était-il ? Le cherchant des yeux, il fut surpris de le voir en compagnie de Racine et de celui qui était l'auteur des ombres chinoises. Philippe n'était pas emballé par cette animation mais Louis trouvait cela formidable. Et comme on ne contredisait pas le roi … Il nota dans sa tête qu'il devrait donner son cadeau à son dramaturge, c'est à ce moment là que son amie Choisy poussa un cri et le prince se retourna vivement. Quelqu'un avait volé la montre d'Anglerays !
Non mon ami ! Ne vous gâchez point ce soir de fête pour ce poltron… Je suis bien fâché de cet incident. Que vous a-t-il dérobé ? Si ce n’est pas grand-chose, j’ai une offre à vous faire qui devrait vous faire oublier ce décérébré. déclara Choisy. Ne vous inquiétez point comtesse, je saurai bien retrouver ce malappris et lui faire avaler ses bouclettes avant qu’il n’ait le temps de s’exclamer ‘God save the king’ ! Non mais si nous ne sommes même plus en sécurité à Versailles ! Quand je vous parlais de personnel incompétent ! Ah, dans quel monde vivons nous ? s'indigna le prince avant de voir une coupe de champagne.
Si son frère n'était pas capable d'engager un bon personnel, il irait s'en prendre à l'intendant du château ! Bontemps allait l'entendre, ainsi que tout le reste du château ! Fort heureusement, Monsieur n'avait pas vu qu'il s'agissait d'Alfie car l'anglais aurait sans doute fini sourd sous les hurlements princiers. La conversation dériva sur un potentiel cadeau venant d'Olympe (car il ne fallait pas l'appeler Thimoléon, ces deux là étaient complètement différents) et le Fou de s'en amuser, comme toujours. Mais la belle amie avait toujours une idée derrière la tête et celle-ci fut pas des moindres :
Que diriez-vous mes amis si nous allions préparer de futures stratégies militaires avec quelques boules de neige ? Je crois que le moment est tout à fait approprié, n’est-ce pas ?
En effet, c'était un cadeau original et qui ne pouvait que faire plaisir à Ferdinand qui en était d'ailleurs tout heureux comme un gamin un matin de Noël, à battre des mains, sautiller sur place et ce si grand sourire contagieux que Philippe ne put que sourire à son tour, bien qu'on ne lui ai pas proposé de se joindre à l'amusement. Mais d'Anglerays arrivait toujours à lui arracher un sourire, même involontairement. Un vrai héros ! Les deux allaient partirent bras dessus bras dessous lorsque le Fou se tourna vers Monsieur :
Monsieur, vous venez avec nous bien entendu ? Au diable le protocole, personne ne nous verra, et mordious les fêtes de votre frère sont bien plus ennuyeuses que des jeu d’enfants ! C'est vrai, vous m'invitez ? demanda Philippe, les yeux brillants.Bien sûr que je veux venir ! On ne refuse jamais une invitation aussi prestigieuse … question de protocole ! s'en amusa t'il avant de les suivre.
Quand je vous disais qu'il était son héros ! Si Monsieur avait encore du mal à être parfaitement lui-même depuis la mort de son fils, il avait clairement besoin de se changer les idées. Et une bataille de boules de neige était parfaite pour cela, surtout en compagnie de deux amis ! Après avoir revêtu leurs manteaux, ils s'en allèrent dans les jardins …
JARDIN DE L'ORANGERIE (non non c'est pas une blague)
Il n'y avait évidemment personne et l'orangerie était déserté de ses arbres fruitiers, rangés au chaud dans l'orangerie éclairée, permettant aux trois acolytes d'y voir assez clair. Dans son gros manteau de fourrure, le prince de France ne risquait pas d'avoir froid et avait même prévu des gants pour pas que ses mains deviennent bleus avec la neige. Il y avait une bonne couche de neige immaculée, ils étaient les premiers à marcher en ces lieux et était tout simplement le bonheur. Loin du tumulte de la fête et des idiots du coin, ils allaient vraiment s'amuser. Quelques rires venant d'en haut assuraient qu'ils n'étaient pas les seuls courtisans à s'échapper de la Galerie des Glaces pour aller s'amuser comme des enfants dans le froid ambiant. Mais place à l'amusement, il était temps de commencer la partie et cette fois pas de quartier !
Comme magnifique cadeau baron, je vous propose qu'Olympe et moi nous vous recouvrions de neige !
Et sur cette phrase, il lança la première boule en direction de Ferdinand en riant à gorge déployée. La bataille était lancée, l'assaut donné, tout le monde avait sa munition en main et des réserves autour de soi. Il y avait de quoi faire, ils pouvaient y passer la nuit avec toute cette poudreuse dans le jardin de l'orangerie !
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 20.01.13 12:55 | |
| Galerie des glaces
C'est la première fois que Chiara assiste à la célébration du Nouvel An à Versailles. Comme toute grande fête, elle se doit d'y paraître ne serait-ce que pour tendre sa fine et délicate petite oreille sur ce qu'elle pourra glaner comme ragots croustillants. Quoi que pour la peine, tant qu'à être sur place, elle tendra les deux...
Vêtue d'une riche toilette au somptueux tissu d'Italie, elle vient d’entrer dans la grande Galerie où le joli monde, comme elle aime à l'appeler, se presse tantôt vers les quelques buffets abondamment garnis, tantôt se disperse vers un attroupement qui donne lieu à quelques bons mots échangés par les grands du Royaume. Elle est chaque fois éblouie par le faste de ce lieu, où, pour l'occasion, les lustres de la grande voûte arborent mille et une bougies, où les immenses glaces rivalisent de beauté avec celles de Venise. Aérienne, elle se promène, laissant glisser sur le parquet avec grâce, les pans de sa robe. Nulle question pour la jeune italienne de faire des vagues en cette belle soirée mais bien plus d'étudier ce qu'il s'y passe. Curieuse, nouvellement arrivée à Versailles, le repérage est de mise avant d'occasionner du bruit autour d'elle. Comme l'indiquent les meilleurs tacticiens : il est nécessaire de savoir où l'on met les pieds pour pouvoir sortir du lot lorsque le moment sera venu. Alors, oui, Chiara avance savamment sur ce parquet, adresse un discret sourire de temps à autre lorsque ses grands yeux vert croisent ceux d'un charmant homme, joue habilement de son bel éventail, adresse quelques mots sur un ton doux lorsque son regard est resté accroché sur celui réceptif d'un beau jeune homme.
Quale bella serata.
Elle note avec plaisir que l'utilisation de sa langue natale, l'italien, opère toujours une espèce de fascination sur celui qui l'entend. Elle aime en user, voire en abuser lorsque nécessaire, bien que parlant parfaitement le français. Sans conteste, le goût de l'inconnu est omniprésent chez ceux qui prêtent attention aux notes chantantes de sa langue. Le soleil italien est tout de même bien plus chaleureux que la grisaille versaillaise ! Les connaisseurs ne s'y trompent pas et elle sait qu'elle pourra en jouer de ci, de là. Versailles est loin de lui déplaire puisque y brille un Grand Soleil : le Roi de France et de Navarre. Où brille le soleil, Chiara y est à sa place. A Gênes, elle était le soleil de son Père et de l'ensemble de ses courtisans, ici, elle cherche auprès de qui elle saura briller en prenant garde de ne jamais se brûler les ailes. Gourmande de tout, sa moue dessine un joli sourire que de temps en temps, elle masque derrière son éventail ou au contraire, qu'elle affiche avec une parfaite impudence. Son joli petit monde lui plait. Elle se sent à l'aise bien que fort loin de chez elle.
Elle ne s'attarde pas devant un groupe ou devant un autre, elle se promène, elle scrute, elle étudie, elle observe. Fascinant spectacle que celui qui s'offre à elle. La Cour de Versailles est gage de promesses que pour l'heure, elle effleure du bout des doigts ...
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 28.01.13 20:15 | |
| Éris regardait l'ambassadeur avec des grands yeux éblouis. Tout autour d'elle semblait flou. Elle ne voyait qu'une seule chose et c'était le visage de Francesco, qu'elle pouvait contempler dans les moindre détails. La jeune comédienne ignorait qu'elle avait la bouche entrouverte, comme si elle attendait un baiser, en regardant son cavalier. Il... voulait la ramener chez elle? Le petit coeur emporté d'Éris manqua un battement. Se pouvait-il qu'il soit amoureux d'elle? L'esprit enflammé de la jeune femme parvenait à croire qu'un homme voulant avoir son corps, voudrait également de son âme et de son coeur. Un observateur attentif aurait pu croire que ce qui attirait les hommes vers Éris était justement sa naïveté, sa candeur. Malheureusement pour elle, cette qualité pouvait également briser son coeur. Posant sa main sur le bras de Francesco, elle faillit défaillir seulement à sentir la chaleur de sa peau sous le tissu. Ses poumons ne fournissaient pas assez d'air pour son pauvre corps qui réagissait au ralenti. L'idée de fêter le nouvel an en compagnie de l'Inconnu dont elle était amoureuse depuis de nombreux mois ne pouvait paraître meilleure.
-Cela m'enchanterait, Fr...
Oh! Éris avait passé tant d'heures à s'imaginer avec lui qu'elle était probablement sur le point de le marier dans ses rêveries. Son prénom avait donc glissé gracieusement sur sa langue, naturellement, comme quand elle le répétait devant son miroir pour trouver la sonnorité la plus agréable, son profil le plus souriant quand elle appuyait sur la dernière syllable. Avec un soupir, elle secoua la tête, rougissant jusqu'à la racine des cheveux.
-Monsieur. Cela m'enchanterait, monsieur l'Ambassadeur,se reprit-elle en baissant la tête, obéissante.
Mais alors qu'elle allait faire sa sortie dans les bras de son amoureux, une main la sépara de lui. Éris eut un hoquet de surprise en reconnaissant son tuteur. Il l'éloigna de Francesco, alors qu'elle tentait de réécrirer. Elle n'avait pas la moindre envie de retourner à l'hôtel de Bourgogne. Elle voulait aller où l'ambassadeur allait! Elle jeta à son bel Italien un regard désolé de détresse. Il allait l'attendre, elle allait trouver un moyen de s'enfuir et de le retrouver. En pensant à cela, elle se mordit la lèvre, calculant mentalement la hauteur de la fenêtre de sa chambre. Mais brusquement la poigne de Racine l'en empêcha. Éris tomba rapidement de son nuage. Elle l'avait encore déçue. Baissant la tête, se mordant l'intérieur de la joue, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de se demander comment elle faisait pour être aussi catastrophique. Un instant, elle rêvait d'être dans les bras de l'homme qu'elle aimait, et l'instant suivant, elle se faisait gronder comme une enfant. Avec un soupir, elle acquiesça aux reproches de Racine.
-Je ne recommencerai plus. Je ne suis pas digne de vous accompagner.
Si, à la prochaine soirée, il invitait Charlotte, Éris serait libre de courir jusqu'à l'hôtel de Francesco!
-Je vous attends dans le carrosse.
Éris s'esquiva rapidement. Il fallait rapidement qu'elle trouve un moyen de retrouver Francesco. Elle ne pouvait survivre longtemps sans lui, avec cette impression de brûlure qui lui dévorait le ventre. Fin de topic d'Éris |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 01.02.13 2:16 | |
| Athénaïs regardait Christine d'un air hautain. Mais comme elle gardait un charmant sourire aux lèvres, ce regard était disimulé et il était presque impossible de comprendre qu'elle jugeait cette marquise comme s'il s'agissait d'une couturière. Cette femme pouvait-elle réellement être la maîtresse de Louis? Voyons, cela était insensé! Il en avait déjà deux des comme elles. Discrète, terne, sérieuse, et elle pouvait le jurer, ennuyeuse! La favorite et la femme du roi remplissaient déjà ses qualifications. Cela était certain, se dit Athénaïs en reprenant une nouvelle flûte de Champagne. Pourquoi s'embarrasserait-il d'une autre de cet exemplaire? Non, il fallait à Louis, du neuf, du vivant, quelque chose de chaud, de brûlant, de torride. Quelqu'un comme elle! Cependant, elle continuait d'être charmante et à sourire à Christine. Elle ne ferait pas long feu, si jamais elle avait réellement atteint la couche du roi. Ou du moindre, Athénaïs s'appliquerait bien à la mettre au bûcher.
Athénaïs se mit à sautiller sur place avant de finir sa coupe rapidement pour la redonner à un serviteur qui passait.
-Oui, oui, Louis, c'est une excellente idée, glapit-elle, accrochée à l'avant-bras de son frère. Je ne veux rien dire de mal, mais excepté le Champagne, cette fête est ennuyeuse à mourir. Ce n'est pas comme ça que des Mortemart doivent fêter le changement d'année, n'est-ce pas, mon frère?
Avec un petit rire, mêlé aux hoquets, Athénaïs souleva son bras pour démontrer son enthousiasme à la proposition de Richmond.
-Du patin? Quelle bonne idée! Louis, il va falloir me tenir, si vous ne voulez pas que je me retrouve jupes par-dessus tête, rigola de nouveau la marquise en attrapant un nouveau verre d'alcool inconnu.
Alors que Richmond s'éclipsa pour aller chercher l'équipement, Athénaïs se déplaça de manière à glisser son frère entre elle et Christine afin qu'il puisse les escorter toutes les deux vers la sortie.
Grand canal
-C'est étonnant comment il ne fait pas si froid, ricana la jeune femme, tanguant dangereusement, malgré la poigne solide de son frère.
C'était évidemment la grande quantité d'alcool qu'elle avait bu qui l'empêchait de ressentir le vent glacé qui s'engouffrait sous ses jupes. Lorsqu'elle vit Richmond, elle leva le bras et l'agita vivement.
-Youhou!!! cria-t-elle pour attirer son attention! Youhou![color=#D8177c]
Puis, avec un sourire sincère à Christine, Athénaïs haussa les épaules.
-Je savais quand j'étais petite. Maintenant... c'est ce que nous allons voir.
Elle enfila rapidement les patins.
-J'espère que vous avez amené une bonne bouteille, n'est-ce pas, monsieur? demanda-t-elle à Richmond. J'ai encore soif!
Puis, Athénaïs se lança, avançant maladroitement sur la glace, les bras tendus vers l'avant, une respiration bloquée dans sa gorge. Elle poussa son pied et se sentit glisser vers l'arrière, se mettant à crier désespéremment le temps de sa chute. Malgré ses fesses sur la glace, la dureté de la chute atténuée par sa robe, Athénaïs ne pouvait arrêter de rire.
-Venez! Venez! hurla-t-elle aux autres en s'esclaffant.
- Spoiler:
Dédicace à Steph et Romain et à tous les autres qui veulent des YOUHOU! dans les gares et aéroports!
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 05.02.13 10:49 | |
| -Par ce temps et ce froid, il me vient une idée d'une activité que je pratiquais avec amusement : du patin. Si nous en faisions ? Je suis certain Vivonne que vous êtes bon patineur !
Louis se retint d’éclater de rire devant l’idée, mais il se contenta de pouffer poliment, le nez dans son verre. -Ma foi, j’aime l’eau, alors même gelée, je doute que celle-ci me rejette! Il leva son verre en direction de l’Anglais lorsqu’il s’éloigna pour trouver Froulay dans la foule. -Venez, mesdames, allons donc nous amuser, fit-il aux deux jeunes femmes, alors qu’Athénaïs glissait son bras sous le sien! Vous avez raison, Athénaïs, des Mortemart ne peuvent passer sobrement d’une année à l’autre!
-Du patin? Quelle bonne idée! Louis, il va falloir me tenir, si vous ne voulez pas que je me retrouve jupes par-dessus tête! - Est-ce bien au comte de Froulay qu’il est parti demander de nous accompagner ? demanda-t-elle sans retenir un éclat de rire amusé. Quelle drôle d’idée. -Non pas, je suis certain que sur la glace, Froulay est aussi gracieux que Monsieur le Prince! Ma soeur, accrochez-vous, ce soir nous allons danser sous les étoiles!
Sans attendre leur réaction, il les embarqua à sa sute jusqu’au canal, où devait les rejoindre Brian, le fidèle serviteur de Richmond. Peut-être était-ce l’alcool, peut-être était-ce cette aventure incongrue, mais aucun d’eux ne frissonnait malgré le froid de janvier. Emmitoufflé dans sa veste, Louis réajusta ses gants et observa la glace bleutée. Athénaïs ne devait certainement pas ressentir les bise glaciales, sa démarche était proprotionnelle aux verres qu’elle s’était enfilé depuis le début de la soirée. -Savez-vous patiner, demanda Christine, alors que, déjà arrivés, Brian aidait Richmond à ôter ses chaussures? -Ma foi, ça remonte à bien loin, n’est-ce pas Athénaïs?! Et puis qu’importe, buvons, buvons, nous n’en serons pas moins experts! Tout nous paraîtra soudainement plus facile!
Il retint Athénaïs qui visiblement, encaissait depuis quelques temps beaucoup trop de verres, et attrapant la bouteille de champagne que Brian avec embarquée, en servit quatre verres, glissés dans sa poche avant qu’ils ne s’éclipsent de la fête. Distribuant cet anti-gel à ses comparses, et l’oeil brillant, il leva sa couple en direction du canal. -A cette nouvelle année!
Malgré le peu de verres qu’il avait bu, Louis ne su vraiment si c’était l’effet de la glace ou du champagne qui lui donnait quelques tournis, mais s’élançant à son tour, il glissa vers Athénaïs qui, les fesses sur la glace, éclatait de rire sans plus aucune retenue.
-Sus! Sus, s’écria-t-il, son verre à la main, manquant de tomber sur sa cadette! Mademoiselle, rejoignez-nous, n’ayez pas peur!
Il esquissa une petite pirouette maladroite, manquant de rjeoindre Athénaïs par terre, par se rattrapa adroitement, sans sentir les petites secousses de la glace. -Tient! Mais n’est-ce pas là Monsieur le Prince, qui s’élance avec grâce et légèreté! Il désigna une silhouette qui patinait au bout du canal. -Ma foi, qu’il prenne garde, la glace risque de se retourner contre lui, ahah!
Il se rapprocha difficilement du bord, et prit la jeune Listenois par la main. -Venez donc!
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| | | Morgan Stuart
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.Côté Lit: Vous voulez une liste ? Ce sera même un recueil !Discours royal:
ϟ TURN OUT THE LIGHT ϟ show me your dark side
► Âge : 30 ans
► Titre : Duc de Richmond, de Lennox, de Gloucester, Comte de March, cousin de Charles II d'Angleterre
► Missives : 720
► Date d'inscription : 15/02/2012
| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 10.02.13 23:40 | |
| Non. répondit sobrement Froulay.
Peut être avait-il dit autre chose mais l'anglais avait déjà tourné les talons, tant pis pour son ami, il y en avait déjà trois autres qui avaient répondu à l'appel pendant que Bryan était parti cherché les patins. Ce n'est peut être pas courant en France d'avoir des patins chez soi, mais les anglais en raffolent depuis longtemps. D'après les dires de certains, cela remonterait au XIIe siècle où Henri Plantagenêt, dit Henri II d'Angleterre, en faisait déjà. Ce n'est qu'une légende apparemment mais il est certain qu'en 1650, le premier club de patinage sur glace apparaît en Écosse, puis les clubs se propagent, Morgan étant membre du club londonien avec son cousin Jacques d'York. Cela peut amuser la plupart d'entre vous que Morgan Stuart puisse faire du patin mais ce garçon est pleins de surprises, il ne fait pas seulement que lever le coude et soulever des jupons ! Mais ce n'est pas tout ça, il fallait se rendre au Canal, le patin l'attendait !
GRAND CANAL (oui, oui …) Youhou ! Youhou !
Athénaïs de Montespan semblait en grande forme en faisant des grands gestes alors que Morgan attendait ces trois amis du soir, il était entrain de se déchausser pour enfiler ses patins, prêt à partir alors que Bryan donna les autres paires. Il en restait une de trop, en prévision de Froulay mais puisque celui-ci ne voulait pas s'amuser ce soir, tant pis !
J'espère que vous avez amené une bonne bouteille, n'est-ce pas, monsieur ? J'ai encore soif ! Mais tout est prévu, madame !
En effet, quelques coupes subtilisées (mais qui seront rendus ! ) et une bouteille était là pour fêter cette nouvelle année joyeusement ! Une coupe était suffisante, Morgan avait assez bu mais rester joyeux, il n'avait pas besoin de plus, il ne manquerait plus qu'il soit en mode triste pour la nouvelle année alors que le moment s'annonçait si agréable. La fratrie Mortemart sur la glace quand Morgan donna son bras à Christine pour l'emmener sur la glace pour faire quelques glisses ensemble avant de délicatement la lâcher pour patiner à sa guise. A voir Morgan sur la glace, fluide et précis, on pourrait penser qu'il s'agissait d'un autre homme. Contrairement à Vivonne, sa pirouette fut réussi et il retourna vers Athénaïs pour la relever d'une nouvelle chute, ce qui faisait rire la jeune femme, un rire communicatif qui saisit Morgan aussi. Il était inimaginable que ces quatre là soient sur la glace ce soir ! Enfin Morgan et Vivonne, c'était presque normal … mais les jeunes femmes avec eux ! Ils avaient sûrement tous oublié qu'à la base, il s'agissait d'une mini-intrigue contre la marquise de Listenois ! Maintenant ce n'était que du patin et des rires. Morgan glissait avec Athénaïs accroché à son bras pour l'empêcher de tomber.
Me faites vous confiance, marquise ? Je voudrais montrer à votre frère une figure mais … je dois vous porter ! L'alcool aidant sans doute, Athénaïs acquiesça et Morgan interpella son ami. Vivonne, admirez l'artiste !
Et alors qu'il saisit la marquise par la taille et glissa avec elle en direction des deux autres, un bruit de craquement se fit entendre. La glace, trop fine, craqua sous le poids et d'un coup, le couple artistique de quelques instants tombèrent d'un coup dans l'eau glacé ! Craquement qui s'étendit jusqu'à Louis et Christine … Vous voyez la suite de l'histoire. Et que fit Richmond ? Rire à gorge déployée dans une eau glacée avec une dame avec trop de couche de jupons qui pourrait se noyer. Bien sûr, tel un sauveteur des temps anciens, il ramena Athénaïs sur le bord mais il était incapable de s'arrêter de rire. Quelle soirée !
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| | | Derek de Saxe
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuperCôté Lit: Surprise, ça bouge!Discours royal:
En toute modestie deutsche Qualität
► Âge : 26 ans
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 15.02.13 1:41 | |
| Isabelle toujours aussi maitresse d’elle-même, pensa Derek. Si le germanique en était heureux, parce qu’après tout il était agréable de tancer quelqu’un ainsi sans jamais provoquer de scènes de « couples », il ne se rendait en revanche absolument pas compte que la patience de la dite maitresse s’amenuisait de minutes en minutes. Sans qu’il en soit conscient, la bombe à retardement allait bientôt lui exploser à la figure, mais pour l’heure tous deux discutaient encore tranquillement. Quoique tranquillement n’était pas le mot approprié :la discussion restait animée et aucun des deux protagonistes ne cherchait à épargner l’autre.
-Je pourrais vous en dire autant, certaines de vos... « amies » n'ont pas de relations très saines. Qui sait, c'est peut être l'une d'entre elle qui vous a donné cette capacité à être désagréable... Ca serait au presque une excuse à votre comportement.
Il ne se donna pas la peine de répondre. Après tout, il ne servait à rien de nier l’évidence. Il couchait à gauche à droite et dire le contraire aurait été particulièrement puéril. Tout le monde était au courant, tout comme tout le monde savait qu’Isabelle de Saint Amand était loin d’être une sainte femme. Le péché de luxure, ils le commettaient tous deux. Quand au fait d’être désagréable, pouvait il seulement refuser de l’entendre ?
Elle n’était pas la première à le lui faire savoir et au vu du nombre d’amis qu’il avait, lesquels se comptait pour ainsi dire sur les doigts d’une seule main, il était bien obligé d’avouer qu’il n’était pas de ces personnes qui avait le don de charmer naturellement les autres.. si ce n’est les femmes faciles. Non. Il était clair qu’il n’était pas une personne au naturel ensoleillé et sympathique. Il pouvait l’être mais il s’en donnait rarement la peine, il préférait chercher la petite bête, remuer le couteau dans la plaie, c’était bien plus amusant. C’était ce qu’il savait faire de mieux après tout, et il le faisait encore maintenant alors qu’il lui rappelait sa triste réputation en la qualifiant de femme vénale qui n’avait d’amour que pour les richesses matérielles.
Une remarque mesquine comme tant d’autres qu’il avait pu lui lancer, et pourtant, ce soir là, telle n’avait pas été son intention. Au départ il avait surtout voulu exprimer son indignation sur le fait qu’elle puisse dénigrer une telle musique, mais au fond, le naturel revenant toujours au galop, il avait fini par glisser en complément cette petite remarque désobligeante.Il allait en faire les frais !
-Vous me voyez ravie de vous voir le remarquer, mais je ne savais pas que vous vous y connaissiez en âme, et surtout celles des autres. Quand on sait qu'il n'y a que votre petite personne qui vous intéresse, on se demande comment quelque chose peut élever la vôtre.
Se faire dire ses « quatre vérités » en face, n’est jamais un instant plaisant, qui que soit la personne qui vous décoche la flèche incendiaire et même si vous vous fichez habituellement pas mal de ce qu’on peut penser de vous. Cette scène était en tout point identique à sa rencontre avec la petite Sancerre dans les bois. Mêmes reproches.. mêmes réactions. Les gens commençaient vraiment à s'en faire une habitude. Il fut si choqué, si touché au vif qu’aucune réponse ne lui vint. Aucune répartie flamboyante, aucune remarque venimeuse…ce qu’elle venait de lui dire faisait de lui un être semblable à Di Venezia : au fond il était aussi nombriliste que l’abject vénitien, son âme était aussi avilie que celle de l’épouvantable prince des eaux croupies. Or tout le monde détestait Di Venezia. Il n’y avait bien que cette petite blonde insipide et son grand nigaud de frère pour l’apprécier- des erreurs de la nature-. Ce qui lui fit se poser cette question :le détestait on tout autant ?
Si le saxon prétendait souvent qu’il n’avait cure de l’avis des gens sur lui, il se leurrait. Peu de personnes arrivent réellement à faire abstraction des autres et à se contenter d’eux même. On a besoin des autres, à un moment ou à un autre, on a besoin de se voir apprécié. Il ne faisait pas exception à la règle. Si il se fichait comme d’une guigne de l’opinion de beaucoup de courtisans, il ne voulait pas terminer ses jours abandonnés de tous et se souciait donc dans une moindre mesure de l’image qu’il donnait à voir de lui meme. Et celle qu’Isabelle lui renvoyait était tout bonnement détestable.
-Vous m'excuserez, mais ma vanité est lasse, je m'en retourne à mes appartements. Faites ce que bon vous semble.
Comment ? Elle oserait lui faire ça ? A lui ? A l'entente de cela, il sortit de son apathie et affichant un grand sourire destiné à tromper les gens les entourant, il lui attrapa le bras avec force :
- Il n’en est pas question !Vous vous etes engagée à me tenir compagnie. J’entends que vous restiez ici avec moi . Nous sommes arrivés ensemble, nous repartirons ensemble. Un point c’est tout.C'est moi qui décide et moi seul!
Mais la française n’était pas une poupée de chiffon, décidée à faire comme bon lui semblait, elle dégagea son bras de l’emprise de Derek le tyran et prit le chemin de la sortie. Il était alors hors de question pour le fils de l’électeur de lui courir après. Ce n’était pas une chose qui se faisait, et les gens se seraient interrogés. Aussi dut il attendre qu’elle soit sortie pour se mettre à sa poursuite. Il ne se pressa pas. Il n’en avait pas besoin puisqu’il savait où elle irait et il avait pertinemment compris qu’il ne réussirait pas à la trainer de force jusqu’à la galerie. Point de chute : Trianon sous bois.Autant la suivre jusqu'à là bas, après tout, la soirée n'était pas finie, il pourrait toujours exploiter le potentiel du lit de Trianon sous bois.
Il sortit de la galerie et arrivé à un embranchement, il sentit tout à coup quelque chose lui mordiller la jambe. Une boule de poil était en train de bousiller ses bas avec ses petits crocs. C’était un de ces chiens pour femme, tout frisé, et laid comme un poux, mais qui présentait l’avantage de pouvoir tenir dans les bras, comme les enfants. Il avait en horreur ce genre de bestiole. Aucune noblesse, sans utilité pour chasser et toujours en train d’aboyer pour n’importe quoi. Un parasite plus qu’un chien !
Celui là s’accrochait à lui comme une sangsue et il n’arrivait pas à s’en débarrasser car l’animal semblait être réellement en rogne contre lui . Finalement, il se baissa, attrapa la bestiole et après lui avoir jeté un regard noir, le balança plus loin sans ménagement comme il aurait balancé une vulgaire pelure de pomme. L’animal ne comprit manifestement pas le message car en aboyant comme le petit roquet qu’il était, il chargea de nouveau le saxon qui lui donna un coup de pied qui mit un terme aux velléités de la bête.
-Sale petit cabot va ! Retourne geindre dans les jupes de ta maitresse ou bien je jure de te faire empailler!
Quelques temps plus tard, alors qu’il arrivait à la sortie, ayant encore Isabelle dans son champ de vision, il vit un domestique en livrée avec un os dans les mains, curieuse image. Il l’entendit ensuite murmurer :
-Thibautien !!Petit petit petit?! Allons montre toi ! Tu auras un nonos si tu es gentil et je ne dirais rien à madame la marquise. Ce sera notre petit secret à tous les deux.
Finalement le pauvre serviteur craqua. A l’évidence cela faisait un certain temps qu’il parcourait les couloirs à la recherche de ce Thibautien qui à coup sûr était cette espèce de boule de poil enragée qu’il avait rencontré sur son chemin.
Le voyant arrivé, le domestique qui arborait un air désespéré, à la limite de l'hystérie, lui demanda d’une voix plaintive si par hasard il n’avait pas vu un petit chien dans les parages :
- Un petit chien hargneux à la taille ridicule ? - Oui, c’est lui ; c’est bien Thibautien! lui répondit le domestique tout excité et qui avait à présent l'air euphorique d'un chercheur d'or qui aurait trouvé une véritable pépite d'or.
Hésitant entre la compassion pour ce pauvre subalterne obligé de veiller sur le roquet- au nom aussi ridicule que l’était sa taille- et l’agacement contre celui-ci -qui avait laissé s’échapper le vilain chien et avait donc de ce fait été la cause indirecte de l’état actuel de ses bas-, il opta pour la seconde option et décida de faire durer le calvaire du malheureux un peu plus longtemps. Et puis qui sait ?! Peut être que le roquet ferait de nouvelles victimes. Il aurait alors la satisfaction de ne pas avoir été le seul réceptacle de l'idiotie de la bête
-Non. Dieu merci, je n’ai pas eu ce malheur !Le ciel m'en préserve! A mon avis vous devriez retourner sur vos pas.-- Merci encore Monsieur !mumura celui ci avec toute la gratitude du monde.
- Ne me remerciez pas mon brave, ce fut un réel plaisir pour moi que de vous aider!
Le domestique repartit alors tout guillerêt dans la mauvaise direction tandis que le germanique reprit sa poursuite en pressant le pas.
Quelques temps plus tard à Trianon sous Bois
Il avait finalement été obligé de courir pour arriver juste à temps pour rattraper la belle qui s’apprêtait à refermer la porte de ses appartements. Vif comme l’éclair, il empêcha la porte de se fermer de son pied et prenant un air contrit fit mine de s’indigner d’être traité de la sorte:
- Allons Isabelle ! Nous n’allons pas nous quitter fâchés ainsi. Ne me fermez pas la porte au nez, enfin,nous sommes deux êtres civilisés !
Puis avec un air goguenard il ajouta :
-Et puis il fait si froid chez vous.. je pourrais vous procurer un peu de chaleur ce soir.
Il aurait pu s'arrêter là, mais il poussa le vice plus loin:
- Vous voyez que je me soucie de votre bien être. Je ne suis pas aussi nombriliste que je le parais. |
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 18.02.13 21:15 | |
| C’est là ce qu’il y avait de gênant à la cour : inutile d’espérer un instant de tranquillité. Ce soir, cette vérité générale se vérifiait. Elle se vérifiait même, par un ironique caprice du sort, bien plus qu’à l’ordinaire pour Elodie qui passait pourtant bon nombre de ses journées à Versailles. Mais qui, à de rares exceptions, prêtait attention aux mousquetaires en casaque qui arpentaient les couloirs ? Comme ils le faisaient des domestiques, les courtisans oubliaient bien vite les soldats. En revanche, un nouveau visage ne leur échappait jamais et hélas, c’est bien ce qu’était la jeune femme, ce soir. Comme toute nouveauté, elle faisait attraction, l’espace d’un instant, d’une question ou d’un commentaire - d’une rumeur, en ce qui les concernait. Un sourire narquois étira les lèvres de la demoiselle alors que Lully et Philippe conversaient. Si la cour savait s’étonner de tout, ses réactions, elles, n’étonnaient plus personne. « Il faut y voir du positif, disait le musicien lorsque la jeune femme s’intéressa à nouveau à ce qui se passait à ses côtés, grâce à cette liberté, je peux enfin voir à quoi ressemble une réception de l’autre côté de la scène. Et je pense qu’on se lasse vite de toute cette agitation, qu’en dites-vous ?- Vous connaissez mon opinion sur tout ceci, monsieur, répondit Philippe, ce à quoi Elodie répliqua gaiement : - Vous voilà bien taciturnes, messieurs ! Allons, que serait la cour sans agitation ? »Elle leur sourit à tous deux, lança un regard un peu plus appuyé à Lully qu’elle ne voulait pas entendre aborder le moindre sujet fâcheux, puis la conversation se poursuivit le plus banalement du monde. Ils en étaient à argumenter sur les étranges ombres qui constituaient l’action de la soirée, et qui semblaient laisser à la fois Molière et Racine perplexe lorsque le musicien quitta les deux tourtereaux. Elodie l’observa un instant s’éloigner, et allait proposer une sortie dans les jardins lorsque Philippe se pencha sur elle. « Suis-moi, souffla-t-il, tirant un sourire ravi à la demoiselle, qui obtempéra aussitôt. » Ils s’éloignèrent des salons où se tenait la fête, au profit d’un couloir bien plus désert. De loin, des éclats de voix et de coupes qui tintaient les unes contre les autres leur parvenaient toujours, mais enfin, ils étaient seuls. Le regard de la jeune Froulay brilla un instant lorsqu’elle vit le duc sortir de sa poche un petit écrin. « Lorsque je l'ai vu, reprit-il, j'ai pensé que cela pourrait te plaire lors d'une future sortie dans le grand monde. »Elle sourit, amusée et ouvrit délicatement la mystérieuse boîte. À l’intérieur se trouvait une broche en camée figurant une Diane chasseresse. Elodie était loin d’être coquette. Elle n’avait que peu de bijoux, et à peu près autant d’occasion d’en porter. Mais elle n’en fut pas moins absolument ravie. - C’est superbe ! s'exclama-t-elle, sincère, avant d’accrocher le broche à sa robe. Elle se retourna, les yeux brillants, pour s’admirer dans un miroir qui se trouvait là. Une moue appréciative lui échappa, puis son regard remontant jusqu’au reflet du jeune homme qui se trouvait derrière elle. Elle observa un instant ses yeux bleus puis, profitant du fait que personne ne pouvait les voir, se retourna et, vive comme un chat, lui vola un baiser furtif, assorti d’une oeillade espiègle. « Je trouvais qu'il t'irait bien. Du moins ce soir. - Oh, je suis certaine qu’elle rendrait aussi très bien sur un uniforme, rétorqua-t-elle, mutine. - Ton double journalier a aussi un cadeau mais je ne pouvais tout emmener. »À ces mots, un éclat curieux traversa les yeux bruns de la jeune femme, qui se mit à envisager toutes sortes de possibilités avant de se souvenir qu’elle avait aussi un présent pour Philippe. « Je suis terriblement curieuse de voir ça mais avant, à mon tour ! »Elle glissa sa main dans la poche dissimulée dans les plis de sa robe, juste assez profonde pour qu’elle eût pu y cacher son cadeau. Elle le lui tendit, enveloppée dans une étoffe. Il s’agissait d’une petite dague, finement ouvragée, visiblement très ancienne. Elodie l’avait emportée avec elle en quittant le manoir familial. L’arme n’en était pas réellement une, mais était gravée de tant de signes inconnus qu’elle traînait avec elle un mystère que n’avait jamais élucidé Elodie. « Je pense qu’elle fera bonne figure dans ta caverne aux merveilles, confia-t-elle. » Enfin... son bureau s’entend. Elle lui adressa un sourire charmant et comme des voix s’approchaient, décida qu’il était temps de tirer leur révérence. « Viens, on s’en va ! La cour nous a assez vu pour ce soir ! »Et elle en avait assez de jouer l’amitié - qu’ils jouaient d’ailleurs très mal, il faut l’admettre. Ce soir, Versailles se passerait d’eux. Fin pour Elodie. |
| | | Megan Campbell
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Après mon pays et un souverain, vient le visage d'un français un peu trop maniaque.Côté Lit: Après le passage d'un souverain, je suis devenue bien difficile. N'espérez rien de ce côté!Discours royal:
Caledonia you're calling me And now I'm going home
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 18.02.13 22:25 | |
| Au fur et à mesure de la discussion, et au fil des réponses d’Enola, Megan sentit qu’un étau se refermait. Un étau bien dangereux, auquel elle n’avait pris garde. Que lui était-il passé par la tête pour lui parler de York ! Quelle stupide ! Quelle idiote ! Jamais elle n’aurait du….si Rebecca apprenait son indiscrétion, elle ne manquerait pas de lui arracher une nouvelle touffe de cheveux. Il fallait qu’elle se rétracte, que dans les jours à venir elle trouve une solution pour écarter la Tudor de son chemin, sans toutefois la quitter des yeux. Il faudrait agir avec prudence et discrétion…mais après tout, n’était-ce pas ce qu’elle faisait depuis qu’elle était en France ? Du moins la prudence ! -Vous savez, continuait Enola railleuse, cette bigote a entrepris de me convertir au catholicisme, depuis qu’elle s’est prise d’amitié pour moi en voulant me réconcilier avec Mademoiselle de Listenois… mais je ne crois pas qu’elle aille sur le champ de bataille… Il faudra donc que je trouve un moyen.-Je doute qu’elle s’y rende, même si la cour rejoint l’Est dans les mois à venir. Un bruit de pistolet l’effraierait, renchérit Megan sans toutefois grande conviction. Qu’elle reste là, à convertir des catholiques, qu’à venir nous ennuyer dans notre puritanisme, lâcha-t-elle un brin moqueuse. Nous trouverons, Enola. J’en suis certaine.Le sourire qu’afficha Megan se voulait totalement franc et naturel, mais l’écossaise sentait pourtant ses muscles étirés douloureusement. Non…avoir Enola dans les pattes n’était pas une bonne idée. Fermant les yeux, elle secoua doucement la tête pour oublier son erreur, dès qu’Enola eu tourné momentanément le dos. Reposant son verre de jus de fruit vide, elle aperçu toutefois une silhouette bien connue…et qu’elle ne s’attendait surtout pas à revoir aussi vite ! -Luigi, murmura-t-elle pour elle-même ! -Pardon, demanda Enola en se retournant ? -Je dois vous laisser, répondit précipitamment Megan en posant une main d’excuse sur l’épaule de Dorset. Pardonnez-moi !Elle s’enfuit presque, heurtant sans grand dommage quelques courtisans qui lui lancèrent des regards noirs. Luigi était déjà sorti, mais avec un peu de chance, elle le rattraperait avant qu’il n’aille trop loin. Par la fenêtre, elle l’observa s’enfoncer dans la neige. Plus loin, dans les jardins, n’était-ce pas ce type qu’ils suivaient juste avant de venir au bal ?! La coïncidence ne pouvait être prise à la légère ! Et laisser Luigi seul, c’était une idée encore plus idiote que celle d’embarquer Enola à sa suite. Elle sortit précipitamment, attrapa sa cape tendue par un valet et sans même jeter un regard de remerciement, couru à la suite de l’italien en claquant la porte de verre derrière elle. La neige crissa sous ses chaussures et suivant les traces laissées, suivit discrètement son acolyte, non sans lâcher l’homme du regard. Celui-ci s’était arrêté, comme pour attendre un complice. L’affaire était trop belle ! Levant ses jupes, elle rejoignit Luigi…et sans même réaliser l’énorme bourde qu’elle allait commettre, agit tel le chevalier de Langlay…mais vêtu d’une robe de bal ! -Pfffiou, lança-t-elle non sans penser à la réaction de l’italien, quelle neige ! Les yeux rivés au sol pour sortir ses chaussures enneigées, elle ne vit pas la tête de son complice. Heureusement que je vous ai vu passer, nous aurions raté une belle aubaine de s’amuser sans Anglerays, continua-t-elle sur un ton naturel. Alors, Colonna, que se passe-t-il ?Elle pris enfin la peine de relever la tête, un large sourire aux lèvres. -Ca va, Colonna ? Vous n’avez pas l’air bien…C’est ma coiffure qui…Elle s’arrêta soudainement, observa Colonna, baissa les yeux vers sa robe avant de les relever vers l’italien. -Oups, lâcha-t-elle. - Spoiler:
3 mois >_< Je suis vraiment désolée, Luigi...
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 19.02.13 20:52 | |
| Athénaïs n’avait pas arrêté d’agiter les mains en direction de Richmond, alors que son frère venait pratiquement de lui tomber dessus. Pour l’instant, il était clair que la dignité était bien loin des idées de la marquise. Son bon sens volé par l’alcool semblait ne jamais avoir été présent, surtout maintenant qu’elle ricanait au bras du duc. Son souffle était coupé par ses rires erratiques, mais elle s’en moquait. Athénaïs s’amusait comme une gamine et cela lui avait tellement manqué! Qui avait décidé qu’une fois qu’on savait se tenir à table et qu’on ne bavait pas partout, on n’avait plus le droit de s’amuser? La folie de son frère pouvait-elle réellement l’avoir touchée? Cela semblait vraiment lorsqu’on regardait la marquise rire à gorge déployée, envoyant tout promener pour faire du patin avec un homme moins que recommandable.
Me faites vous confiance, marquise ? Je voudrais montrer à votre frère une figure mais … je dois vous porter !
Hochant vivement la tête, Athénaïs acquiesça.
-Évidemment que je vous fais confiance. Quelqu’un ayant la présence d’esprit d’amener du Champagne à une partie de patin est digne de confiance!
Elle sentit la main de Richmond autour de sa taille. Peut-être qu’au fond d’elle, Athénaïs avait cherché à le séduire, mais pour l’instant, elle ne s’en rappelait plus. Ce n’est que lorsqu’elle entendit un craquement qu’Athénaïs eut le souffle coupé, comprenant enfin ce qui arrivait. Elle lâcha un cri alors que la glace céda sous eux. Si elle avait moins bu, la marquise aurait senti des milliers de poignards transpercer sa peau, effet de l’eau glaciale sur son corps. Mais elle avait trop bu pour s’en rendre compte. Elle se sentit entraînée vers le fond, par ses jupes, et elle commença à battre désespérément des mains pour retourner vers la surface, tout ça sans jamais arrêter de rire.
Ce fut quand Richmond la ramena sur la terre ferme qu’Athénaïs commença à trembler de froid sans même s’en rendre compte. La tête appuyée sur l’épaule de Richmond, elle tentait de reprendre son souffle, ce qui était fort difficile entre ses éclats de rire. Surtout quand elle voyait Christine dans le même état qu’elle.
-Dans tous les cas, si j'avais su j'aurais pas v'nue.
Un hoquet termina cette phrase, alors qu’elle continuait de rire, remarquant les fautes qu’elle venait de faire, complètement ivre, avant d’hurler le nom de son frère.
-Louis! Louis! Vous me ramenez à la maison, dites? Je ne sais pas si mes jambes me supporteront.
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 22.02.13 0:59 | |
| GRAND CANAL.Christine avait beau avoir un peu plus bu que de raison, elle était encore assez lucide pour noter à quel point la marquise de Montespan tanguait, que son frère avait l’oeil trop brillant pour être honnête et pour se souvenir de la réputation de Richmond, qui enfilait déjà une paire de patins. C’est donc bien dans un état - avouons-le - peu glorieux qu’ils allaient se risquer sur la glace du grand canal dont l’espionne aurait peut-être deviné, s’il n’avait pas fait si sombre, qu’elle était sans doute bien trop mince pour tous les supporter. Devant ce constat peu encourageant, Christine songea qu’elle avait tout intérêt à accepter la coupe de champagne que Mortemart lui tendit. « A cette nouvelle année ! lança-t-il avec enthousiasme. » Les trois autres répondirent, on trinqua, et la jeune femme avala presque d’un trait le contenu de son verre. Certaines situations perdaient de leur grotesque avec l’alcool. Celle-ci devait sans doute en faire partie. Les coupes furent vite abandonnes au profit des patin. La tête lui tournant légèrement, Christine se laissa tomber sur le bord du canal le temps d’enfiler ceux-ci, puis jeta sur la glace un regard circonspect. Déjà, l’anglais s’y était élancé, avec une grâce qui tira un vif éclat de rire à la marquise tant elle était inattendue. Restée sur la berge, elle n’en était pas moins hilare lorsque Athénaïs s’effondra sur ses patins, manquant de peu de faire chuter son frère. Tout ce beau monde tanguait aux yeux de Christine, mais toute à son hilarité, elle ne sut dire s’il s’agissait de la glace ou de sa tête, aussi ne dit-elle rien, trop occupée à essayer de distinguer la silhouette que désigna soudain Vivonne. « Tiens! Mais n’est-ce pas là Monsieur le Prince, qui s’élance avec grâce et légèreté!- Oh mais... je crois, oui ! répondit-elle après avoir longuement plissé les yeux. - Ma foi, qu’il prenne garde, la glace risque de se retourner contre lui, ahah! »Le duc ne croyait pas si bien dire... il se trompait juste sur les personnes à mettre en garde. Empêtrée dans sa robe et dans les verres de trop qui commençaient à lui monter à la tête, Christine eut un peu de mal à se lever lorsqu’on lui proposa de se lancer à son tour. À vrai dire elle n’était pas plus rassurée que cela, mais elle était là maintenant, et liée à l’aventure, alors autant participer ! Elle fit d’abord quelques glissades maladroites au bras de Vivonne, manque une fois de rejoindre sa soeur sur la glace mais se rattrapa de justesse et avec force commentaires. Leur attention à tous deux fut attirée par Richmond, qui se lança dans une nouvelle pirouette incluant une acrobatie ainsi que la marquise de Montespan. Si la vision s’avéra être réussie pendant quelques secondes, elle aboutit surtout à ce qui devait fatalement se produire. Soudain un craquement sinistre se fit entendre. La glace s’effondra sous les deux acrobate et, trop fine, le reste de la couche n’y résista pas. Non sans avoir jeté un cri de frayeur, Christine se retrouva soudain la tête sous l’eau. Fait fort regrettable, et ce pour deux raison : l’eau en question était absolument gelée et... la jeune femme ne savait pas (ou trop peu) nager. Ainsi, elle eu beau se débattre, elle paniqua et coula inexorablement vers le fond du canal jusqu’à ce qu’après un temps infini, une main secourable ne daigne la sortir de là. Finalement, elle ne se noya pas (ce qui, en soi, était une bonne nouvelle), mais n’en sortit pas moins avec une belle frayeur. Si elle peina quelques minutes à retrouver son souffle, la jeune femme, une fois sur la berge, fut secouée d’un rire nerveux à la vue de ses trois compagnons d’infortune. Ils étaient tous trempés, et l’aventure les faisait tous plus ou moins rire, à commencer par Athénaïs dont l’état témoignait assez bien des quelques verres de trop avalés plus tôt. « Rappelez-moi de ne plus vous suivre quand vous vous trouvez en présence d’une bouteille de champagne ! lança Christine aux deux hommes, plaisantant à moitié. Je ne suis pas plus certaine de pouvoir rentrer que madame la marquise ! »- Spoiler:
Gosh, c'est ridicule
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| | | Philippe d'Artagnan
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥ Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.Discours royal:
Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ Je te promets la clé des secrets de mon âme
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| Sujet: Re: INTRIGUE : Nouvel An 1667 05.03.13 16:37 | |
| Depuis leur arrivée à Versailles, ils n'avaient pas eu de moment en tête-à-tête, mis à part durant leur danse, Philippe n'avait pas eu le temps encore de donner son cadeau pour Élodie. Et après toutes ces rencontres, plus ou moins agréables, il était peut être temps de s'échapper à la foule. Philippe devait se réhabituer à ce monde mais il lui faudrait un petit temps d'adaptation, surtout qu'à cause de la Longueville, des rumeurs de fiançailles avec sa belle, alors qu'ils étaient officiellement venus en amis, allaient bon train. Les deux amoureux n'en étaient pas encore là, il fallait donner le temps aux choses pour qu'elles mûrissent, ce n'était pas le bon moment avec la vie familiale tumultueuse des d'Artagnan et la guerre qui s'approchait … où ils partiraient tous les deux. Non, il fallait juste vivre de la même façon qu'ils vivaient leur amour : au jour le jour, c'était très bien ainsi.
Et alors qu'ils s'étaient échappé de la foule pour un petit moment à eux, Philippe donna enfin le camé qu'il avait acheté, qui allait tellement bien à Elodie selon lui. Apparemment, il avait bon goût :
« C’est superbe ! »
Il l'observa accrocher le bijou à sa robe, et ne la quittait pas des yeux lorsqu'elle s'admirait avec au travers d'un large miroir au mur. Ce n'était pas grand chose mais comme quoi, les choses les plus simples étaient les meilleures, cela donnait le sourire à Philippe, content de lui pour une fois. Mais ce n'était pas terminé dans la session cadeaux. Il lui en avait acheté un autre, qu'il n'avait pas emmené et elle aussi avait acheté quelque chose. Ils étaient gâtés !
« Je suis terriblement curieuse de voir ça mais avant, à mon tour ! C'est moi qui suis curieux cette fois ! » dit-il, presque impatient.
Elle lui tendit le cadeau, enveloppé dans une étoffe. Déballant rapidement, Philippe put découvrir une jolie dague, l'air ancienne et surtout magnifiquement travaillée à la vue de tous les détails qu'il observait en approchant l'arme près de ses yeux. Ce même regard azur qui pétillait d’émerveillement, tellement content d'un tel présent !
« Je pense qu’elle fera bonne figure dans ta caverne aux merveilles. Elle est tellement belle … souffla t'il alors qu'il en quitta le regard et la rangea. Merci, elle aura une place de choix dans ma chambre. »
Elodie pourrait être sûre qu'il ne mentait pas, car l'arme méritait d'être exposée par sa beauté, mais aussi parce qu'elle avait désormais une valeur sentimentale. Il déposa un baiser sur les lèvres de sa belle pour la remercier. Puis des voix se firent entendre.
« Viens, on s’en va ! La cour nous a assez vu pour ce soir ! Dis plutôt que tu veux voir ton autre cadeau. » lança Philippe, amusé.
Les deux faux amis quittèrent donc le palais, laissant les fêtes où ils avaient passé assez de temps à jouer un peu les pantins de courtisans. Il était de reprendre le cours naturel des choses et de cesser cette amitié mal jouée. Au revoir Versailles et bonsoir à la liberté !
Fin pour Philippe |
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