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 Comme on se retrouve ... [Lully]

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Luigi Colonna


Luigi Colonna

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Tant qu'il bat encore, il battra fort pour son italien, le seul.
Côté Lit: Un certain florentin le partage la plupart du temps. D'autres aussi, moins souvent ...
Discours royal:



    CASSE-COU
    1000 vies,
    un corps


Âge : 27 ans
Titre : Prince di Paliano (de la Palissade), membre de la famille Colonna
Missives : 602
Date d'inscription : 18/09/2011


Comme on se retrouve ... [Lully] Empty
MessageSujet: Comme on se retrouve ... [Lully]   Comme on se retrouve ... [Lully] Icon_minitime24.05.15 16:29

Chambord ne pouvait que faire du bien à l'italien : l'air de la campagne, loin du tumulte versaillais et des marais, un peu de calme et de douceur. D'accord, le voyage fut un supplice, Luigi n'avait jamais apprécié les secousses du carrosse, et vu qu'il suivait la Cour, il s'obligeait à un rythme assez lent, ce qui n'aidait pas. Malade, blanc comme un linge dans son véhicule, le romain passait son temps entre dormir, et vomir, incapable de manger quoi que ce soit, impossible de lire ou se concentrer sur quoi que ce soit une grande partie du voyage. Une vraie loque, et il fut plus que ravi d'arriver à la tombée de la nuit dans un manoir à quelques kilomètres de Chambord, loué pour l'occasion avec une partie de son magot retrouvé, salua tout juste ses domestiques, et partit se coucher dans un vrai lit, sans secousse. Il dormit environ 15 heures non stop, mais se réveillait toujours un peu pâteux, mais surtout l'estomac serré : enfin il avait faim ! Alors on s'activait pour le maître des lieux, le nourrir, le laver, l'habiller et, vacciné de ce maudit carrosse, préféré partir à Chambord à cheval ! Assez peu protocolaire, mais Colonna avait besoin du grand air, lui donner quelques couleurs, histoire de ne pas passer pour un fantôme dans le château Renaissance. Toute la Cour n'était pas venue, certains n'avaient pas les moyens, d'autres devaient rester au château à cause de certaines charges … Il y avait moins de foule, mais tout autant de langues déliées et si Luigi avait réussi à échapper aux médisances la plupart du temps, il ne put s'empêcher de s'étonner de certaines questions de courtisans.

« Et la santé, monsieur le prince ? » demanda un premier.

Après avoir rassuré l'homme, Luigi continua avant une nouvelle fois.

« Comment se porte votre santé ? » demanda un second.

Et ce fut quatre fois la même question, ce qui l'étonnait. Bien sûr, il était tout fin et assez pâle, mais les gens l'avaient vu maintes fois danser, chasser, prouver son énergie. Alors pourquoi aujourd'hui cela revenait ? Peut être était-il un peu plus pâle que d'habitude, la faute à ce fichu voyage. Mais pendant deux jours, cette question revenait sans cesse, avec une insistance malsaine, ce qui faisait monter la moutarde au nez du romain, qui, au bout de la douzième fois dont on s'inquiétait de sa santé avec un petit sourire, se révolta.

« Mais elle se porte bien ma santé ! Ce n'est pas parce que je suis resté à Rome plusieurs semaines que je suis revenu avec un mal quelconque ! Il suffit avec cette question ! lâcha t'il enfin, en colère.
C'est que, on raconte des choses sur votre santé, que malgré votre énergie, vous vivez avec un mal profond.
Quoi ? Qui vous a dit ça ? demanda Luigi, stupéfait qu'on vise aussi juste.
Oh, ça parle ici et là. J'ai entendu la vicomtesse de Marmande parler lors de notre voyage jusqu'ici. On raconte qu'il vous arrive de vous laisser tomber dans le lit et y rester parfois une semaine entière, que seul un remède à l'aubépine vous redonne des forces.
Sachez monsieur, que je me porte très bien, que j'ai juste un mal qui me prend lorsque je voyage longtemps, je n'aime guère les secousses du carrosse et là seulement je me sens mal. Mais sinon, aucun médecin ne m'approche tant ma santé se porte très bien ! »

Quelqu'un s'amusait à le calomnier, et par les paroles de son interlocuteur, Luigi avait deviné qui était le corbeau, le lanceur de rumeurs : Jean-Baptiste. Le remède à l'aubépine, c'était son idée de base, du moins une de ses domestiques, qui connaissait bien soit-disant une herboriste. Son ancien amant n'avait pas à faire cela, pas à distiller un secret que le romain lui avait confié, lui faisant entièrement confiance. Sa maladie, c'était son fardeau depuis son enfance depuis toujours, son chemin de croix qu'il portait et contre lequel il se battait par la force de vivre, la religion et maintenant les plantes. A part sa famille et ses gens, personne n'était au courant, il l'avait avoué à Jean-Baptiste sans crainte, se croyant à l'abri d'une calomnie. Mais voilà que le compositeur s'amusait de raconter ce secret pourtant si bien gardé toutes ces années. Sans attendre une seconde, Colonna s'était rendu jusqu'au lieu où logeait le musicien, venu pour les répétitions de ballet qu'on donnerait d'ici quelques jours.

Derrière son visage de poupée de cire si douce, Luigi cachait une personnalité sanguine, une colère sourde et n'aimait guère avoir un honneur bafoué. Alors, quand il arriva devant le logement temporaire du compositeur, il frappa à la porte avec force, au point d'en faire rougir sa main. Au pauvre valet, il demanda sèchement à voir le maître des lieux. Soit disant que monsieur composait, mais ce n'était pas ce qui arrêterait le romain, poussant le domestique et cherchant là où Lully pouvait bien se cacher. Poussant une porte d'un salon, il le trouva alangui dans un sofa, pas du tout entrain de travailler mais plutôt de lambiner. Un instant déstabilisé de se retrouver en tête à tête avec celui qu'il avait aimé, Luigi se souvint du but de sa visite et ne fit aucune politesse alors qu'il claqua la porte derrière lui.

« Je sais que c'est toi … commença t'il, les dents serrés. Depuis que je suis arrivé, on s'amuse à me questionner sur ma santé, et on m'a même donné des détails sur ce qu'il m'est arrivé. Des choses que seul TOI connaît. »

Il serrait ses poings, ses yeux azurs s'étaient assombris, et il ne pouvait se calmer face à une telle trahison et une telle nonchalance du compositeur. Cela même l'horripilait en cet instant !

« Pourquoi as tu fait ça ? Et pourquoi maintenant ? »
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