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 Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher

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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime03.10.12 11:29

Si elle était accompagnée de Sofia, Helle était persuadée qu’il ne pouvait rien se passer de bien grave. Grave erreur. Erreur de débutante dans ces fêtes où l’usage voulait que tout se fasse à l’envers et que le monde habituel se retrouve sens dessus dessous, y compris les protagonistes. Mais la jeune danoise ignorait encore les us et coutumes de ces fêtes en hommage à la débauche et, toute souriante encore, n’avait d’autre idée que retrouver Silvestre et suivre Sofia dans de folles aventures d’exploration. Folles, c’était bien le mot à employer. Elle n’imaginait juste pas encore à quel point.

« Allons y ! Nous allons bien nous amuser ! » s’exclama Sofia avant de l’entraîner par le bras. Ravie par la tournure aventuresque que prenait la situation, Helle la suivit de bon cœur. L’hôtel des Longueville était si vaste, et les différentes pièces qu’elle avait pu voir étaient somptueuses. Elle était impatiente de découvrir le reste ! Aussi, c’est avec un sourire radieux aux lèvres qu’elle se lança avec son éternelle acolyte dans l’exploration des tréfonds de l’hôtel. Le premier arrêt se fit au salon vert, où elles échangèrent un regard perplexe et légèrement rebuté à la vue de tous ces couples enlacés sur les canapés.
« Les gens n'ont aucune pudeur, vraiment ! »
« Combien d’entre eux ne se souviendront même pas de cet épisode dégradant, à votre avis ? » renchérit Helle qui n’était décidément pas une partisane de l’alcool à trop haute dose. Sans plus s’attarder elle entraîna Sofia vers la pièce suivante, où elles firent le même constat chagrinant. Mais où diable était passé Silvestre ?
« Croyez vous qu'il explore aussi la maison ? Il n'est quand même pas dans les étages … »
« Cet hôtel est grand, il doit être facile de s’y perdre pour peu qu’on y vienne pour la première fois. » fit remarquer Helle.
« Oh, personne ne nous en voudra d'être montées ! »

Helle répondit à cette remarque par un grand sourire, et suivit Sofia moitié courant moitié riant. Entraînant Sofia par la main, Helle passa devant plusieurs portes, avant d’en trouver une qui avait l’air inspirante. Sofia en tourna la poignée et…

« AAAH ! Il y avait des gens entrain de … enfin nus et … vous avez compris ! »
« Seigneur, décidément nous aurons tout vu ce soir. Venez, trouvons monsieur de Lévis au plus vite et retournons en bas. Au moins ils ont toujours leurs vêtements au rez-de-chaussée ! »

Les quatre tentatives suivantes furent tout autant d’échecs, mais au moins le choc était-il passé pour les deux pauvres demoiselles. Aussi à la quatrième porte ne sursautèrent-elles pas en poussant de hauts cris, mais au contraire, Sofia laissa la porte entr’ouverte et jeta un œil à l’intérieur.

« Mais comment font-ils pour être aussi … souples ? »
« Demandez à l’ambassadeur de Venise la prochaine fois, il saura sûrement vous le dire. » glissa Helle en haussant un sourcil perplexe. Le corps humain était décidément plein de surprises. Elles refermèrent la porte et s’attaquèrent à la suivante, sans plus de succès. Helle commençait à sérieusement s’inquiéter de la disparition de Silvestre. Et s’il lui était arrivé quelque chose, au milieu de tous ces ivrognes ? Elle avait entendu un bruit de verre brisé tout à l’heure. Dans quel état serait l’hôtel lorsque la fête se terminerait ? Et surtout, dans quel état seraient tous les invités ? Entre les ivrognes qui cuvaient leur vin à même le sol et les bagarres qui éclataient de temps à autre, l’endroit devenait de plus en plus risqué. Et Helle, avec son imagination galopant à cent à l’heure, était la première à déjà les imaginer tous les trois agressés et laissés pour morts. Elle frissonna et murmura à Sofia :

« Peut-être devrions-nous rentrer. Tout est en train de dégénérer, il ne serait pas prudent de… Sofia ? » se retournant, Helle constata que Sofia n’était plus à ses côtés. Surprise, elle jeta un regard alentours, mais nulle trace de son amie. Elle s’était littéralement volatilisée. « SOFIA ! » appela Helle, imaginant son amie aux prises avec un pervers ivre, ou un assassin fou qui aurait profité de la fête pour s’introduire et massacrer les convives ! Paniquée, Helle se lança à sa recherche. Il fallait retrouver Sofia ! Au passage, elle attrapa un vase, arme improvisé en cas d’importun. Il fallait se préparer à toute éventualité !

Spoiler:
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Derek de Saxe


Derek de Saxe

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuper
Côté Lit: Surprise, ça bouge!
Discours royal:



En toute modestie
deutsche Qualität

Âge : 26 ans
Titre : Prince-héritier de Saxe, Duc de Saxe-Weissenfels
Missives : 883
Date d'inscription : 07/02/2012


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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime03.10.12 22:23

"Tu veux ou tu veux pas (.......)C'est comme ci ou comme ça. Ou tu veux ou tu veux pas .(...)La vie, pour moi elle est magnifique! Pourquoi tu te la compliques par des hésitations?!"

En prononçant sa diatribe , le saxon eut comme l'impression de revivre un épisode passé, il y avait vraiment quelque chose de familier dans cette scène. Il n'y avait bien sûr rien de très étonnant à cela car d'une, Christine n'était ni la première, ni la dernière femme sur terre à faire les frais des tentatives de séduction du germanique, pour sa part uniquement motivé par ses pulsions sexuelles, et de deux, il l'avait abordé avec une de ces formules toutes faites qu'il ressortait à l'envie et qu'il avait dû utiliser avec plus ou moins de succès une bonne dizaine de fois, au bas mot.


Alors oui, d'un certain côté, c'était tout à fait naturel qu'il ait cette sensation d'éternel recommencement, car d'une femme à l'autre, il n'y avait pas beaucoup de variation. Dans un coin de sa tête et tout en entrainant la mutique blonde qui se laissait faire comme un pantin désarticulé, il nota qu'il faudrait songer à créer d'autres phrases d'approche et d'autres compliments car c'est bien connu une femme a besoin de se sentir unique.

Il ne savait même pas qui il venait d'alpaguer, mais elle ne lui donnait pas vraiment l'impression d' avoir une conversation stimulante, donc les civilités pouvaient passer à la trappe, tant mieux remarque, ils allaient pouvoir passer aux choses sérieuses directement. Ce n'est certainement pas lui qui s'en plaindrait!

A peine eut il fermé la porte de la chambre qu'il venait d'investir - une chambre choisie à dessein en pensant à la tête qu'aurait fait la délicieuse soeur de Paris en le sachant en train de s'approprier sa chambre de la manière la plus animale qui soit- que cette blonde qu'il avait pris pour une potiche sans volonté lui dévora les lèvres avant d'envahir sa bouche avec une ardeur féroce.Il se félicita mentalement d'avoir choisi cette fille là , c'était un véritable volcan qui promettait des instants torrides à souhait. Elle allait certainement détrôner Isabelle dans son classement des partenaires à fréquenter sans modération!

Mais sans préavis, la volcanique blonde interrompit ce moment de pur bonheur oral. Derek grogna de frustration et s'apprêta à repartir à l'assaut de cette bouche avare de baisers quand le regard absent, elle lui demanda le plus placidement du monde:

« Vous êtes ?"

" La pauvre victime que vous prenez manifestement plaisir à torturer! Vous êtes une coquine, vous aimez jouer, n'est ce pas! C'est très bien!J'aime ça!"

Comme elle ne semblait pas décidée à sortir de sa torpeur et semblait toujours dans ses pensées, agacé et pressé de conclure son affaire- car il faut battre le fer lorsqu'il est encore chaud-, il ajouta d'un ton qui trahissait son impatience:


" Tout cela est très amusant j'en conviens, mais maintenant soyez gentille ma mignonne, ne me faites pas languir davantage avec votre petit jeu, abrégez bien vite mes souffrances!"

Rien.. toujours ce regard vitreux. Une minute chaude comme la braise et la seconde d'après toute refroidie. Qu'avait elle donc à ne pas savoir ce qu'elle voulait! Le choix était pourtant bien simple et elle l'avait déjà fait: elle n'avait pas dit non et qui dit silence dit acceptation! Les français ne disent ils pas "qui ne dit mot, consent"? Etrange que les Françaises aient de leur côté tant de mal à assimiler le concept de cet adage!

"Seigneur je ne devrais pas être ici!"

Décidément cette fille n'était pas nette. Habituellement les femmes qui avaient des états d'âme au dernier moment, faisaient des têtes de veuves endeuillées et s'en allaient sans demander leur reste. Et puis surtout elles n'initiaient pas le contact. Celle là avait l'air complètement ailleurs, comme si elle avait des absences. Aucun affolement, elle restait totalement immobile au lieu de s'en aller. Elle était un peu inquiétante à passer du chaud au froid...

" Sottises!Si vous êtes ici, c'est que le Seigneur en a voulu ainsi car rien n'arrive par hasard !-amen,ajouta t il pour lui même-Je propose donc que nous nous plions à la volonté divine sans nous poser plus de question... "

Poussé par sa libido et n'écoutant que "les trépidations de sa machine", il entreprit de déshabiller cette névrosée.. car après tout, si bizarre était elle, elle restait unen femme et convenait donc parfaitement à ses attentes... Ce fut quand elle se retourna et lui mordit le cou - d'une façon si sauvage que cela excluait totalement que cet acte soit considéré comme faisant parti des préliminaires- qu'il reprit ses esprits- après avoir crié un aïe bien sonore- et considéra que tout compte fait, mieux valait rester frustré et vivant, plutôt que de se satisfaire mais sans être sûr d'en sortir indemne. Il aurait d'autres occasions de prendre son pied!
Les nerfs à vif, il ravala pourtant sa fierté et se para d'un masque d'amabilité factice, se forçant même à sourire pour conclure ce qu'il espérait être le DERNIER échange qu'il aurait à avoir avec cette femme:

- Bon et bien, je crois que nous avons fait le tour de la question, je ne vais donc pas vous retenir plus longtemps! Vous rencontrer a été un pla... (non, décidément le mot ne voulait pas sortir de sa bouche et puis il ne se faisait pas confiance, il allait finir par lui lâcher qu'elle était une plaie)une expérience pour le moins......surréaliste. Oh tout à fait sympathique.. mais surréaliste!


Avec un sourire crispé fixé sur son visage, et tout doucement, histoire de ne pas provoquer plus de remous, il s'éloigna et fit marche arrière vers la porte qu'il referma avec empressement, désireux d'échapper à cette aliénée.

-Teufel!

Vraiment! Qu'est ce qui avait traversé la tête de Paris lorsqu'il avait invité cette fille! Connaissant son penchant pour les jupons en tout genre,il aurait au moins pu le prévenir de l'instabilité mentale d'une de ses invitées, cela lui aurait éviter cet épisode désastreux!Il lui en toucherait deux mots la prochaine fois qu'il le verrait. Grr

A peine sorti de cette chambre de torture, il se retrouva face à deux prunelles brunes qui le fixaient avec attention. Il les connaissait bien ces deux billes noisette... il en rêvait même parfois. Oh non pas qu'il soit enclin à faire des rêves de bleuettes, pas du tout, ce n'était absolument pas son genre, mais il nourrissait quelques fantasmes à l'égard d'une certaine mériodionale... Un grand sourire carnivore se dessina sur son visage, puis reprenant du poil de la bête, et oubliant bien vite la promesse qu'il s'était faite de ne jamais retourner dans cette chambre où un grand péril l'attendait (Christine What a Face ), il agrippa le bras de Sofia avec brutalité et poussant la porte ,la happa à l'intérieur de l'antre du dragon.

Ni une, ni deux, il la plaqua ensuite contre le mur et l'emprisonna en maintenant d'une poigne de fer ses délicats petits bras sur la paroi murale et, sans attendre le feu vert partit à la conquête de sa nuque.

Spoiler:



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Sofia Farnèse


Sofia Farnèse

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ...
Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion.
Discours royal:



♈ LA BELLA FARNESE ♈
Più bella cosa non c'è

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Titre : Princesse Farnèse, Princesse Chimay par mariage
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime05.10.12 1:16

étage de Gabrielle de Longueville

« Seigneur, décidément nous aurons tout vu ce soir. Venez, trouvons monsieur de Lévis au plus vite et retournons en bas. Au moins ils ont toujours leurs vêtements au rez-de-chaussée ! »
« Oui mais … pour combien de temps ? » s'inquiéta la jeune femme.

Mais dans quelle fête s'étaient-elles embarquées ? Sofia n'avait vu aucun mal à se rendre à cette fête, elle y avait même convié avec plaisir ses deux amis, Helle et Silvestre, pour ne pas s'y rendre seule. Comment pouvait-on deviner qu'il s'agissait là d'une fête digne des bacchanales ! Certes, Paris de Longueville n'était pas réputé pour être un saint mais ce n'était pas une raison pour organiser une orgie géante dans son hôtel ! La princesse italienne en fut dégoûtée et la moue sur son visage traduisait bien ses pensées … du moins jusqu'à ce qu'elle vit ce couple en pleine acrobatie. Non que cela ne la dégoûte pas, mais c'était surtout de la surprise et de l'étonnement. Les gens étaient pleins de surprises, pas toujours bonnes mais avaient au moins l'efficacité de marquer les esprits !

« Demandez à l’ambassadeur de Venise la prochaine fois, il saura sûrement vous le dire. »
« Oui je … Elle se rendit compte de qui parlait Helle et Sofia referma la porte en s'indignant presque. Non ! Je ne parlerais pas à cet imbécile ! La prochaine fois que je le vois, je le tue. Et je n'ai guère envie qu'il me parle de ses conquêtes qui sont plus de la chair à pâté qu'autre chose. Et pourquoi parlons nous de lui ? Cherchons Silvestre plutôt ! »

Sofia se calma, préférant changer de sujet. Francesco était toujours un sujet sensible, elle ne pouvait tellement pas le voir. Et cette manière de toujours s'incruster dans les conversations, à croire qu'il faisait exprès pour embêter l'italienne. A moins qu'il ne s'en rende compte de rien et, dans ce cas là, il était vraiment un imbécile !

Enfin, concentrons nous sur Silvestre. Les autres portes furent ouvertes et refermées aussitôt, mais aucune trace de leur ami. Non, il ne s'était pas allé à ces galipettes, il ne les aurait pas abandonnées de la sorte, tout de même ! Ce garçon était le mieux élevé et le plus aimable que Sofia connaissait, elle le voyait très mal ainsi, même s'il était difficile de lui résister, la jeune femme gardait de délicieux souvenirs en sa compagnie … Mais il s'était decrété protecteur officiel de ces dames, il ne pouvait pas les laisser tomber, surtout en ce moment curieux où derrière chaque porte se trouvait un couple enlacé, et plus avec affinités. Un véritable guide des positions de l'amour version grandeur nature, et pas forcément bien agréable à voir !

Alors qu'Helle était quelques pas devant la jeune brune, Sofia tendait la main vers une porte quand celle-ci s'ouvrit tout d'un coup, entraînant un petit moment de recul de sa part. Sait-on jamais si un homme nu se jetait sur elle ! Mais non, l'homme avait encore son vêtement, et le visage lui était plus que familier. Il n'était pas étonnant de savoir Derek de Saxe à cet étage de débauche, encore moins le voir sortir d'une chambre. Il n'y eut pas un mot durant les quelques secondes où ils se fixèrent, l'italienne n'avait pas à juger ses activités de séducteur, après tout, il n'avait jamais avoué être un saint. Avant qu'elle ne se remette en marche pour rejoindre Helle déjà une vingtaine de pas devant elle, Sofia vit le sourire de Derek qui la fixait toujours, et sans avoir le temps de réagir, le germanique lui agrippa le bras pour la tirer vers la pièce dont il sortait tout juste. Elle voulu protester, se défendre mais n'en fit rien, et pénétrait dans ce qui ressemblait à une chambre sans prendre le temps de fermer vraiment la porte, laissant un léger entrebâillement. Elle n'eut pas le temps de prononcer un mot que son dos rencontra le mur et que Derek la maintenait fermement. Elle se débattit avec le peu de force qu'elle avait, décidée à ne pas se laisser faire. Enfin, c'était jusqu'à ce qu'il embrassa son cou avec passion. Figée, comme surprise et incapable d'y résister, Sofia entrouvrit la bouche pour dire quelque chose mais là encore, impossible de faire quoi que ce soit. Tétanisée ou alors … lâchait-elle prise ? Après, elle connaît assez bien Derek et il ne lui était pas indifférent, bien qu'elle s'était promise de ne pas tomber entre ses griffes. Puis le jeune homme la fixa, il était si près, il n'avait qu'à faire un mouvement pour l'embrasser.

« Ce n'est pas une bonne idée … on me cherche. » murmura t'elle doucement, mais ne fit rien pour se débattre davantage.

Une soirée comme celle-ci, ce n'était qu'une parenthèse dans la réalité, n'est ce pas ? Sûrement, du moins s'en persuadait t'elle, voilà pourquoi ce fut Sofia qui fit le mouvement vers l'avant pour embrasser Derek. L'alcool devait jouer un peu dans la désinhibition de la princesse mais ce n'était pas l'héritier de la Saxe qui allait chercher la cause à tout ça. Il la libéra de son emprise et la belle Farnèse ne chercha pas à s'enfuir, loin de là, accrochée à ses lèvres et osant toucher le jeune homme. Que ces vêtements étaient pratiques, pas de couches successives de vêtements, il fut facile pour Sofia de voir et sentir la carrure de Derek sous ses doigts.

Que ces deux là profitent, après tout Sofia l'avait bien dit, on la cherchait …

Spoiler:
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Paris de Longueville


Paris de Longueville

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...
Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!
Discours royal:



ADMIN BIZUT
Phoebus
ৎ Prince des plaisirs

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Titre : Prince de Neuchâtel
Missives : 4041
Date d'inscription : 12/01/2010


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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime06.10.12 0:33

Hall

L’hôtel avait pris les formes du temple du vice et du péché. Paris allait de ci, de là, butinant quelques jolies poitrines, un verre sans cesse plein dans chacune de ses mains, afin de les offrir aux plus charmants sourires qu’il croisait.
S’il était fier de cette improbable soirée ? Certainement, mais il ne devait s’en rendre compte que le lendemain, l’alcool ayant trop fortement altéré ses compétences de réflexion.

En s’éloignant du théâtre de la bagarre – à laquelle il ne voulait être tenu pour responsable, il avait croisé Derek qui n’avait perdu de temps et avait déjà accroché à son bras une admirable déesse. Et bientôt, le visage trop angélique de Marguerite, originaire de Bourgogne et qui se disait duchesse à ses heures perdues, lui apparu. La peste s’accrocha à lui comme une tique à un cheval et avant qu’il ne pu s’en débarrasser, elle minaudait déjà quelques incompréhensibles paroles.

-Tenez, voilà qui vous occupera la langue, lâcha-t-il en lui donnant un des deux verres, alors que la jeune femme se collait à son bras.

Il se retourna tout juste et là, en haut des escaliers, ce qu’il aperçu lui fit sentir une mauvaise nausée. Contarini ! Ce….il n’y avait même pas de mots pour définir le personnage !
-Aaaah Monsieur ! Quelle soirée ! Je vous félicite !
Stupéfait, il resta figé par la colère et dégageant Marguerite qui gloussait devant la prestance de ce crétin d’italien, descendit les marches d’un pas vif mais l’autre s’éloignait déjà.
-Rattrapez-le, s’écria-t-il aux valets ! Mais rattrapez-le ! Et rossez-le, il ne mérite que cela ! Ma main ne se salira plus pour lui ! Il était presque sortit de l’hôtel, secouant par le bras un pauvre valet qui lâcha son plateau et trottina dehors sans grande conviction, le carrosse s’éloignant déjà dans la cours.
-Ah ! Il me le paiera ! Cher ! On n’insulte pas un Longueville de la sorte !
Il frappa dans le vide, oubliant quelques invités trop alcoolisés qui ne réalisaient rien et remontant, agacé, attrapa un verre de vin sur un plateau qu’il termina d’un trait pour se calmer.


Escaliers

Marguerite l’attendait trop sagement et lui donnant un nouveau verre de vin rouge, passa son bras sous le sien. Bah, puisqu’il fallait oublier cet insolent italien, autant le faire avec une bourguignonne au regard chevalin.
Ils grimpèrent les degrés….ou plutôt, il l’aida à escalader les montagnes qui menaient au deuxième étage. La pauvre fille avait bu bien trop d’alcool que sa raison lui permettait et Paris prenait un certain plaisir à lui verser d’autres liqueurs dès que son verre était vide.
-Hips ! Où…allons….nous….HIPS !
-A l’Olympe, à l’Olympe, murmura le jeune prince en caressant la nuque de sa future victime.
Il ignora le regard scandalisé d’une vieille femme dont il ne se rappelait pas d’avoir invité et prenant le verre des mains de Marguerite, le termina à sa place.
-Si vous pouviez éviter de ternir mes chaussures par quelques rejets, lâcha-t-il alors qu’ils parvenaient à l’étage de Gabrielle où ils croisèrent un couple enlacé, mais aisément reconnaissable.

-Ah, Saxe, passez une bonne fin de soirée ! Mademoiselle Farnese, de même, leur lança-t-il en embarquant Marguerite qui riait sottement.
-Monseign…hips !
-Taisez-vous, Marguerite, taisez-vous, lui fit-il d’un ton doucereux en lui prenant la hanche.
Le deuxième étage apparu enfin et lâchant son fardeau qui tituba le long des couloirs, Paris ouvrit la porte de la chambre qu’il se gardait pour ces conquêtes d’un soir.
-Hop, par ici, appela-t-il la jeune alcoolique qui partait de l’autre côté, manquant de se prendre les pieds dans un tapis de Perse. Il l’attrapa par le bras tandis qu’elle se laissait aller contre lui. Diable ! Cette féroce était lourde ! Il poussa néanmoins la porte de la pièce….pour y apercevoir une chevelure blonde, un regard azur déstabilisant, mais surtout totalement éteint. Soupirant en songeant que le calme ne pouvait plus régner, il entra néanmoins, lâchant Marguerite à moitié inconsciente sur un canapé.
-Madame, je ne sais qui vous attendez dans cette pièce, mais soyez certaine qu’il est hélas déjà parti. Si vous voulez bien me suivre, je vous ramène aux étages inférieurs.
Trois bouteilles, peut-être plus, dans le sang, mais Paris conservait toujours ses élans de courtoisie. Peut-être ne se rendait-il également pas compte de la réelle situation et que les problèmes du rez-de-chaussée n’avaient encore atteint son subconscient.
Qu’importe, Marguerite l’avait laissé sur sa faim, mais la pauvre fille dormait d’un sommeil du juste qu’il ne fallait rompre. Bah, il trouverait bien une autre de ces déesses sur le chemin ! L’hôtel était vaste et il fallait oublier cet idiot de vénitien.


Hall

Les dieux du vice et du péché l’accompagnaient bien ce soir-là, car ce fut à la dernière marche qu’il aperçu ce regard si attendrissant…cette petite bouche mutine que rehaussait un sourire angélique. Mathilda. L’adorable sœur qu’il n’avait jamais eu. Il sauta la dernière marche, attrapa deux coupes des mains d’un valet rouge de sa course au travers des pièces bondées et en tendit une à la jeune femme, posant une main amicale, selon lui, sur sa hanche.
-Ma chère amie, je suis un hôte épouvantable et j’ose espérer que vous me pardonnerez cette ingratitude ! Vous paraissez si seule que je ne puis faire autrement que de réparer mon erreur.
Buvez, buvez,
fit-il en trinquant, cela soulage tous les problèmes, y compris les italiens !
Il descendit sa coupe d’une traite pour en attraper une autre à la volée, avant d’embrasser la nuque de la jeune fille……et quel parfum !
-Vous êtes absolument divine dans cette tenue, l’Olympe ne peut qu’être resplendissante, ce soir !
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime10.10.12 0:14

      « Tatoue-moi sur tes seins
      Fais-le du bout de mes lèvres
      Je baiserai tes mains
      Je ferai que ça te plaise. »
Hall.

Mathilda se souvenait encore de ces quelques mots, qu'elle avait entendu en compagnie de son cousin, chantés par un artiste de rue alors qu'ils se promenaient tous deux dans les vieux quartiers de la ville. Elle se souvient tout aussi bien de sa réaction sur le moment. De la surprise. De la gêne. Puis des rires. Elle avait tout d'abord échangé un regard complice avec son cher cousin, avant de lui débiter qu'il avait intérêt à ne surtout pas reproduire les mêmes choses, et que si cela avait lieu, alors qu'il ne lui en parle pas. Qu'elle voulait préserver son innocence, qu'elle disait si bien. Sauf que l'innocence... On aurait dit que l'innocence n'était pas de mise dans cette soirée. Qu'il n'en était pas question. Pas même en rêve. Oh. D'ailleurs, en parlant de rêve. Cette soirée ressemblait à tout... Mais à rien de réel. Rien. Le tout paraissait tellement irréel. Totalement. Peut-être était-ce parce que la jeune germanique n'en avait pas l'habitude ? Oui. Sûrement. Car les autres convives n'avaient pas l'air d'avoir quoi que ce soit à reprocher à cette fête. Fête qui était en train de dévier en orgie. Mais, Mathilda devait bien avouer une chose. Paris avait le don d'incroyablement bien divertir ses invités. Tous. Sans exceptions.

Car si de son côté, elle ne participait rien aux actes de débauches qui l’entouraient, elle ne perdait pas une miette de ce qui pouvait se dérouler. Elle était curieuse. Elle n'avait jamais vu de telles choses... Alors oui, elle était curieuse. Mais aussi déstabilisée. Enfin. Qu'est-ce qui pouvait bien leur passer par la tête ? Tous les risques de maladie, ou encore de grossesse... Même elle, qui était une aventurière, avait ses limites. Et ses limites se résumaient justement à ce domaine-là. Le domaine des plaisirs charnels. Elle les craignait. Elle avait, depuis toujours, refusé d'y goûter parce qu'elle les craignait. Ils avaient mené sa chère mère à sa perte, et elle ne voulait pas suivre le même chemin, surtout pas. D'ailleurs, en parlant de destin tragique... Une bonne partie des pauvres femmes dans cet endroit allaient sûrement en avoir un. Enfin, si telles étaient leurs mœurs... Alors elles n'allaient sûrement pas faire long feu. Les hommes leur survivraient peut-être plus longtemps, de quelques années au plus. Et ensuite, ils allaient tous finir dans la fosse commune. Enfin, quoique. Tous les invités devaient être bien dotés. Alors il ne s'agirait pas de fosse commune, plutôt de sépultures correctes, mais peu importait puisque le message étaient qu'ils allaient tous finir par perdre la vie. Point à la ligne.

Elle ne se sentait pas à sa place. Oh oui, et c'était peu de le dire. Elle n'était arrivée que depuis une trentaine de minutes, mais là voilà déjà qui ne savait ni où aller, ni quoi faire. Elle baladait son regard perdu sur la pièce, mais se heurtant encore et encore à des visages inconnus. Elle avait par moments droit à quelques sourires, auxquels elle répondait furtivement avant de détourner les yeux aussi vite. Eh bien quoi ? Ils avaient l'air d'être, du moins pour les hommes qui avaient posé leurs regards sur elle, dans un état d'alcoolémie assez avancé. Et elle ne voulait pas avoir à faire l'un d'entre eux.

Elle ne voulait pas avoir à faire à quiconque ayant touché à l'alcool, qu'elle avait dit ? Oubliez. Paris était l'exception à la règle. Même avec cinq bouteilles d'alcool dans le sang, elle ne chercherait pas à l'éviter. Que voulez-vous, il avait droit à un traitement de faveur. En sentant une main se poser sur sa hanche, elle fronça tout d'abord les sourcils, pensant qu'il s'agissait de l'un des ivrognes se trouvant quelques pas plus loin puis, lorsqu'elle aperçut son visage en se retournant... Le sien fut éclairé d'un magnifique sourire. « Ma chère amie, je suis un hôte épouvantable et j’ose espérer que vous me pardonnerez cette ingratitude ! Vous paraissez si seule que je ne puis faire autrement que de réparer mon erreur. » Elle ne paraissait pas seule. Elle était seule. Et c'est là que résidait toute la différence. Prenant le verre de ses mains, elle se mit à le siroter, lentement, pour en apprécier tout le goût – et, en parallèle, avoir plus longtemps quelque chose à tenir entre les doigts et donc, de quoi se divertir. Elle laissa entendre un petit rire, amusée lorsqu'il parla des italiens. Depuis le temps, elle avait bel et bien compris qu'il avait du mal avec l'un d'entre eux. « A vous entendre ainsi parler d'eux, je remercie dieu d'être née germanique et non italienne ! » Puis, à peine termina-t-elle sa phrase qu'elle sentit ses lèvres frôler sa nuque. Un petit frisson la parcourut alors qu'elle faisait tournoyer le verre dans ses petites mains, le fixant du coin de l'oeil. Ce geste fut suivi d'un certain nombre de compliments qui lui allèrent droit au coeur. Sauf que... Espiègle comme à son habitude, la jeune femme avait décidé de s'en amuser. « Oh mais... Attendez, ne serait-ce pas là une technique pour tenter de me faire oublier votre abandon ? Parfaitement. Car je me suis sentie abandonnée. Seule et abandonnée. » Elle avait pris un ton faussement affligé. Puis, son sourire malicieux retrouva ses lèvres aussitôt qu'elle eut terminé sa phrase. « Prouvez-moi que vous le pensez. Et qu'il ne s'agit pas simplement d'un geste de courtoisie.  » dit-elle en frôlant son menton de son index.
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime10.10.12 19:17

étages supérieurs

On ne réalise que l'absence de l'autre souvent que lorsqu'on le retrouve. On reconnaît que la vie était bien vide et sans trop de saveurs. Pourtant, il n'y avait pas de quoi s'ennuyer ! Auparavant, André avait son bateau et ses aventures de pirates, Silvestre lui aussi partait sur les flots, ils avaient des journées fortement bien occupées. Mais à Versailles ? Andréa l'avouait à qui le voulait : ce château était une prison à son sens, elle n'était libre de rien et la mer se trouvait trop loin pour son petit cœur de pirate. C'est dans ses moments là que la jeune femme se disait que son cher et tendre lui manquait, que son cœur se serrait et qu'elle avait un peu de vague à l'âme mais ne le montrait pas, cherchant à s'occuper malgré tout, comme ce soir, se rendre dans un bal où finalement, elle n'a pas grand chose à y faire, il fallait bien le dire. Enfin, jusqu'à ce que la jolie blonde croise le chemin de son marin. Finalement, tout prenait son sens et là enfin, Andréa avait ressenti ce manque. Elle comprenait à quel point Silvestre lui avait manqué, comme elle pouvait l'aimer si fort.

La jeune femme n'avait jamais été conventionnelle, c'est ce qui avait fait son charme auprès du jeune homme, leur rencontre l'avait prouvée, ainsi que d'autres moments dans leur couple, couple assez libre soit dit en passant. Cela n'empêchait pas les sentiments, il n'y avait qu'à les regarder en cet instant, cette impression que plus rien autour d'eux n'existait. Une fête ? Quelle fête ? Peu importe où ils se trouvaient, Andréa et Silvestre étaient seuls au monde à présent, et ils voulaient se retrouver davantage, à l'abri pour que leur amour éclate réellement.

Pour cela, pas besoin de mots, tout était dans leur attitude, leurs gestes, leurs regards. Et ce baiser qu'elle lui donna et que Silvestre appuya à son tour, contre son mur à l'écart de la vue des possibles passants, cela était plus criant que tous les mots d'amour.

Toi aussi, bien plus que tu ne pourras jamais l’imaginer…

Cela suffisait, Andréa le ressentait bien et son sourire éclatant, illuminant son visage qui avait perdu depuis longtemps ce teint bruni par le soleil des Caraïbes, était la plus belle des paroles. Tout comme le fait de lui prendre la main et l'emmener loin de tout pour vivre pleinement leur amour. D'autres y avaient pensé avant eux mais c'était sans compter la détermination de la jolie blonde qui ne pliait pas si facilement, avec ce caractère si bien trempé qui lui était bien propre. Mais quand enfin ils furent vraiment à l'écart du monde, dans cette chambre sans grande prétention, elle s'abandonnait totalement. La forte pirate laissait place à la jeune femme amoureuse, presque fragile, qui se laissait aller dans les bras de celui qu'elle aimait. Alors qu'il fermait la porte à clé, Andréa laissait glisser le long de son corps sa robe fluide et légère, qu'il était facile d'être mis à nu de la sorte, la jeune femme était dans sa nature la plus belle, et il ne perdit pas de temps à son tour pour se dévêtir. Adieu Orphée et Calypso, laissez place à simplement Silvestre et Andréa, ces deux amants qui ont passé plus de temps à s'attendre qu'à s'aimer.

Là, juste avec la lune pour témoin et pour lumière, ils s'aimèrent, tendrement et avec cette passion sous-jacente qui les caractérisait tant. Toutes ces caresses, ces baisers, ces frémissements étaient si rares que la jeune femme en profitait, son corps et son âme étaient à la totale abandon dans les bras du beau brun qu'elle aimait. Unis dans une même passion, plus rien n'existait, c'était une sorte de paradis sur terre, une île aux plaisirs défendus auxquels ils se donnaient de tout leur souffle. C'est là, après tant d'amour, qu'Andréa se laissa retomber sur le torse de son amant, enivrée d'amour se traduisant par un doux sourire et des yeux étincelant. C'est ici que pendant quelques minutes, ils restèrent silencieux, elle caressait son torse nu du bout de doigts avant de tourner la tête vers Silvestre, toujours ce sourire sur les lèvres.

Je savais que j'avais bien fait de venir à cette fête. A croire que tu le fais exprès, à être toujours là où je ne t'attends pas … dit-elle enfin, un brin moqueuse.

Vu leurs vies et leurs caractères, ils n'incarnaient pas un couple ordinaire. Aux yeux de presque tous – sauf sans doute du père d'Andréa – ils n'incarnaient même pas du tout un couple, n'ayant rien de conventionnel. La preuve, leurs retrouvailles dans une fête olympienne à Paris, soit à des milliers de kilomètres de la Nouvelle France et sa nature un peu sauvage.

D'ailleurs y repenser fit perdre le sourire de la belle et elle baissa les yeux. Si Silvestre était là, ce n'était certainement pas pour longtemps, comme toujours. Lui et ses inlassables allers-retours entre les deux monde, l'Ancien et le Nouveau, il reprendrait bientôt la mer. Andréa l'envia d'un côté mais fut surtout peinée et l'avoua d'une petite voix triste.

Cela ne durera pas, encore une fois … puis elle se blottit contre lui. Quand repars tu ?

L'éternelle question, qui deviendrait presque une habitude si le cœur n'avait pas aussi mal à chaque fois …
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Derek de Saxe


Derek de Saxe

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuper
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime18.10.12 16:44

Chambre de Gabrielle de Longueville

Alors qu'elle s'abandonnait progressivement à lui, il s'étonna, très brièvement, de ne pas la voir se débattre plus longtemps. Elle lui avait en effet toujours donné l'impression d'être très loin de ces femmes faciles qui consentent à satisfaire les besoins de ces messieurs trop empressés et pourtant ce soir , elle était là, à sa merci.Le champ semblait donc parfaitement libre, et c'est après lui avoir décoché un regard de rapace prêt à fondre sur sa proie qu'il commença à couvrir de baiser cette jolie nuque.
Et ce fut alors avec un murmure à peine perceptible, presque sensuel qu'elle lâcha négligemment un avertissement dont il choisit de faire peu de cas..

« Ce n'est pas une bonne idée … on me cherche. »

Ce chien de garde qu'il avait vu en bas en sa compagnie la suivait donc dans tous ses déplacements? !C'était fâcheux. Décidément il commençait à trouver cet homme de plus en plus insupportable..Restait à espérer que l'importun ne vienne pas troubler ce moment béni des dieux!
Décidé à profiter de l'instant présent qui ne se représenterait sans doute pas avant longtemps, il posa son index sur les lèvres de la princesse Farnèse afin de mettre fin à ses paroles bien inutiles.

" On peut bien vous attendre, vous êtes libre de vos mouvements à ce que je sache. Et pour le reste,ne vous préoccupez pas du qu'en dira t on!Personne n'en saura rien, vous avez ma parole d'honneur. Ce qui se passe à la fête des Longueville restera à l'Hotel des Longueville."

Il ne sut si c'était le fruit de ses paroles, mais bien vite la fausse ingénue abandonna toutes ses inquiétudes à tel point que ce fut elle qui passa à l'abordage dans un mouvement hardi qu'il n'aurait jamais imaginé pouvoir venir de sa part. Habituellement c'était lui qui menait le siège... mais loin de s'offusquer, il la laissa faire car c'est bien connu, un homme ne dédaigne que rarement les avances d' une femme entreprenante dont il aimerait faire son quatre heure.

Savourant le moment, il dégagea ses bras du mur et poursuivant le baiser initié par sa partenaire, il enlaça la taille de celle ci, avant, sans cérémonie aucune de glisser ses mains bien en deça de ce qui était permis, sur ce postérieur qu'il trouvait au demeurant fort joli, et qui se devinait nettement à travers la légère tenue qui était la sienne.
Il n'y avait plus aucune raison de l'encercler, il savait qu'elle ne ferait pas un seul mouvement pour le fuir. Il avançait d'hors et déjà en territoire conquis et la reddition de la si tentante italienne était certaine.
Mais le conquérant était il vraiment celui qui pensait l'être? Car quand Sofia posa ses doigts sur le torse du jeune homme, il devint à peu près certain que c'était lui qui devenait la marionnette de l'objet de ses désirs. Son épée se mettant alors instinctivement au garde à vous, rappelant à Derek un moment assez gênant. Cette fois il ne s'en cacha cependant pas...
La porte s'ouvrit soudain dans un fracas abominable et le saxon se mit à maudire intérieurement l'importun.. qui se révéla être une bonne connaissance.

-Ah, Saxe, passez une bonne fin de soirée ! Mademoiselle Farnese, de même

Longueville... Si apprécié qu'était l'hôte de la soirée par le germanique, et même si il était le maitre de céans, à cet instant et dans cette chambre,il n'était pas le bienvenu pour autant. S'épargnant toute parole et détachant un instant une de ses mains du corps enchanteur de Sofia, Derek balaya l'air de celle ci pour faire signe au jeune prince de s'en aller.L'avantage avec Longueville, c'est qu'il comprenait parfaitement la situation et avait le tact de ne pas s'éterniser. Paris, visiblement de joyeuse humeur ne s'en formalisa effectivement pas de la grossièreté de son ami et repartit avec une femme ,qui ,si le duc de Saxe Weissenfels en croyait le rire de bécasse qu'elle venait de produire, avait l'air fort stupide!

- Procédons voulez vous ?

Question purement rhétorique car sans attendre de réponse le germanique commença à défaire le chiton de la déesse tout en parlant.

- Cette mode du chiton est tout à fait plaisante, ne trouvez vous pas ?! Je suis pour ma part ,ce soir, convaincu d’être né à la mauvaise époque car je me serais fort bien acclimaté à vous voir toutes porter ce genre de vêtements. Ils épousent les formes des corps d’une façon exquise… sans compter la facilité déconcertante avec lesquels on peut les défaire…

Malheureusement pour lui, il n’aurait pas l’occasion d’aller beaucoup plus loin ce jour là.



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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime19.10.12 15:51

« Sottises ! Si vous êtes ici, c'est que le Seigneur en a voulu ainsi car rien n'arrive par hasard ! - amen. Je propose donc que nous nous plions à la volonté divine sans nous poser plus de question... »

Christine darda un regard perplexe sur son compagnon, ne comprenant pas exactement ce que venait faire le Seigneur au beau milieu d’une scène pareille. A vrai dire, il y avait beaucoup de choses qu’elle ne comprenait pas, et ne cherchait plus à comprendre ce soir. Ce qu’elle faisait ici, dans cette chambre, en compagnie d’un sombre inconnu - ou presque, elle était certaine de l’avoir déjà croisé à la cour, mais incapable de se concentrer sur ses traits plus de quelques secondes - alors qu’il y avait tant à faire ailleurs. Quoi ? Elle ne se posa pas la question mais fut soudain saisie par un vif sentiment d’urgence, et alors qu’elle était, l’instant d’avant, prête à tomber dans les bras de Saxe, le vit avec un certain effroi tenter de démêler les attaches de sa toge.

Brusquement, n’ayant pas d’autre moyen à disposition car collé à lui (de sa propre initiative, mais la marquise l’avait déjà oublié) elle le mordit au coup, et profita de sa surprise pour se dégager, s’arrêter net deux mètres plus loin pour le dévisager, et laisser échapper un ricanement nerveux.
« Bon et bien, je crois que nous avons fait le tour de la question, je ne vais donc pas vous retenir plus longtemps! Vous rencontrer a été un pla... une expérience pour le moins......surréaliste. Oh tout à fait sympathique.. mais surréaliste!
- Passez une bonne soirée, monsieur Bacchus ! railla-t-elle en guise de réponse. »
La porte claqua, lui tirant un sursaut et, seule, Christine jeta un regard perdu à la pièce qui l’entourait. De qui était-ce la chambre ? Elle n’en avait pas la moindre idée, et n’eut guère le temps (ni l’esprit) de s’intéresser à la question. Bientôt, la porte qui venait de se refermer s’ouvrit, mais sur un couple que Christine parvint confusément à reconnaître. Saxe (sur lequel elle pouvait enfin mettre un nom), et cette garce de Farnèse. Ayant visiblement été oubliée du germanique, bien trop occupé à prendre soin de sa nouvelle conquête, la marquise recula de deux pas dans l’ombre.

Ses mains rencontrant par hasard une poignée, et trop heureuse de pouvoir s’échapper, elle ouvrit la porte sans se soucier d’être discrète ou non et se trouva alors dans un escalier de service qu’elle remonta rapidement. Il lui fallait trouver un endroit vide. Son esprit troublé fit de cette pensée une idée fixe et urgente. Une nouvelle porte se présenta, puis un petit couloir, une autre porte et enfin, une pièce. Une chambre, encore. Christine ne songea pas à l’étrangeté (qui aurait alimenté bien des ragots) de ce passage reliant les appartement de la duchesse de Longueville et ceux de son frère, mais s’abandonna contre le premier mur venu. Elle resta immobile quelques secondes, mais ne tenant pas en place, fit vite le tour de l’endroit. Elle aperçut un chat, fait qui lui tira un éclat de rire solitaire, puis un bruit lui fit lever la tête.

Il s’agissait d’un nouveau couple. Christine se redressa brusquement, dardant son regard perdu sur l’hôte de la soirée qui lâcha sa compagne sur le premier sofa venu.
« Madame, je ne sais qui vous attendez dans cette pièce, mais soyez certaine qu’il est hélas déjà parti. Si vous voulez bien me suivre, je vous ramène aux étages inférieurs. »
Christine bredouilla une réponse qui n’avait pas le moindre sens, et se laissa entraîner puis, voyant que Longueville s’arrêtait sur le passage d’une autre demoiselle, s’éclipsa. De retour au rez-de-chaussée, elle prit soudain conscience de la tournure qu’avaient pris les évènements et, dans un éclair de lucidité, emprunta le chemin de la sortie. Il n’y eut pour l’arrêter qu’un bel Apollon (aux deux sens du terme) absolument ivre. Christine le repoussa d’abord, puis se laissa à nouveau entraîner vers une nuit inconsciente et un réveil probablement difficile.

((fin pour Christine)
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime25.10.12 1:50

Sofia, Sofia, mais où était passée Sofiaaaaaaa ? Voilà la question qui tournait en boucle dans l’esprit d’Helle, incapable de penser à quoi que ce soit d’autre qu’à son amie disparue, qu’elle avait déjà eu le temps d’imaginer dans toutes les situations possibles, attaquée par une rivale jalouse, par un amant déçu, par un pervers détraqué et violent, par un tueur à gages, elle se voyait déjà tomber sur son cadavre en poussant la porte d’une chambre, enfermée dans un placard, ou pire, un couteau planté dans le cœur, ou démembrée, ou… NOOON hors de question, Sofia allait bien, elle en était sûre, elle allait la retrouver à temps, et la sauver de tous les potentiels sauvages qui pouvaient rôder dans le coin ! Armée de son vase qu’elle agrippait fermement à deux mains, Helle scrutait les visages qu’elle croisait pour distinguer, quelque part, celui de son amie. Toutes ces toges se ressemblaient trop !

« Sofiaaaa ? Sofia où êtes-vous ? » appela Helle d’une voix moins assurée qu’elle ne l’aurait voulu. Elle s’aventura un peu plus loin dans le couloir, sursauta en laissant échapper un cri lorsque quelqu’un la frôla d’un peu trop prêt et failli gâcher son unique munition en légitime défense. Heureusement elle se retint à temps et se contenta de s’éclipser au plus vite. Trouver Sofia, la récupérer, partir ! Avec ou sans Silvestre d’ailleurs, où diable était-il passé celui-là ? Ah les hommes, jamais là quand on a besoin d’eux ! Helle souffla une mèche blonde qui lui arrivait dans les yeux, et, résolue à faire le boulot elle-même, repartit en chasse. A l’attaque !

Les doigts fermement agrippés à son vase, elle longea discrètement le mur –à vrai dire tout le monde avait trop bu pour la remarquer- et enfin, arriva à une porte entr’ouverte. Retenant son souffle, elle se risqua à jeter un œil à l’intérieur. D’abord elle ne vit rien, mais lorsque ses yeux se furent accoutumés à l’obscurité, elle distingua deux silhouettes entrelacées. Fronçant les sourcils, elle détailla la silhouette féminine, distingua du rose pâle, de longs cheveux bruns, des coquillages… Et se sentir blêmir. Sofia ! Aussitôt, elle ouvrit la porte avec fracas et, brandissant son vase au-dessus de sa tête, le fracassa de toutes ses forces sur la tête de l’homme. L’objet vola en éclat avec un bruit assourdissant, et il s’effondra à terre, complètement assommé. Quant à Sofia, à moitié dénudée, elle paraissait… Sous le choc. Mais pas pour les raisons qu’Helle croyait.

« Sofia ! Vous n’êtes pas blessée ? Qu’est-ce que ce porc vous a fait ? Il vous a fait du mal ? » débita Helle en se précipitant vers elle pour lui renouer sa toge. Elle jeta un regard dégoûté à sa victime au passage, puis pris la main de son amie. « Ne vous en faites pas, c’est terminé. Venez, partons avant qu’il ne se réveille, et quittons ce maudit endroit ! »

Et, sans trop laisser le choix à la pauvre Sofia ni se soucier du vase en morceaux, elle l’entraîna hors de cette chambre. Se frayant au chemin au milieu de la foule, elles descendirent les escaliers –elle pensait encore au type à l’étage, elle espérait bien lui avoir fait mal, tiens ! Saleté ! – et se retrouvèrent de nouveau dans l’entrée de l’hôtel. Helle jeta un regard un tantinet désespéré aux alentours, cherchant Silvestre des yeux.

« Sofia ma chère, je vous propose que si Silvestre ne se montre pas dans les cinq prochaines minutes, nous rentrions à la maison… Je ne rêve que d’une chose : retrouver mon lit et oublier cette soirée ! »

Spoiler:
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Silvestre de Lévis


Silvestre de Lévis

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Côté Coeur: Volé par une jolie pirate
Côté Lit: Ca dépend de vous
Discours royal:



    Miaou ☀
    Mais oui! Mais oui!
    J'ai bien vu un Gros Minet!!


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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime30.10.12 22:16

Je n’aurais pas cru cela possible, et pourtant… A croire que le destin adorait se jouer de nous, nous éloignant l’un de l’autre quand nous voulions être ensemble, nous rapprocher quand nous ne nous y attendions pas. Et la surprise de ce soir était de taille. J’avais cru avoir rêvé en apercevant une silhouette semblable à celle de la sirène qui m’avait envouté au premier regard, pensant prendre mes désirs pour la réalité. Mais ce n’était pas un rêve, c’était la réalité. Elle était bien là, en France, à Paris. A Versailles, même, peut être. Pour combien de temps ? C’était tellement facile de nous séparer. Au fond, nous en avions l’habitude, mais cela n’en devenait pas moins douloureux avec le temps. Alors il fallait en profiter. Je savais bien quelle était sa vie quand elle était loin, elle connaissait la mienne. Nous n’avions pas vraiment le droit d’être jaloux. Du moins quand nous étions séparés. Car ce soir elle était mienne, et j’étais sien, voilà tout. Ca paraissait presque étrange de profiter de cet endroit que nous connaissions à peine, mais pourquoi attendre encore pour un moment dont nous profitions si rarement. Ca avait presque l’air d’un jeu.

Deux gamins jouant aux grands. C’était un peu ce que nous étions. Les responsabilités ? Nous les prenions, mais comme une obligation, pour mieux retomber en enfance après. La preuve, c’était un petit caprice que nous nous offrions. Et j’avais plutôt envie d’en profiter jusqu’au bout. La retrouver, avec sa joie de vivre et sa sauvagerie, me ravissait au plus haut point. A ces moments là, j’avais l’impression que plus rien ne pourrait nous séparer. Ce n’était qu’une impression bien sûr, mais cela faisait du bien d’y croire. Nous aurions pus être ensemble tout le temps, il m’aurait suffit de faire ma demande après tout. Mais je ne m’en sentais pas prêt. Et elle ne l’était peut être pas non plus. On ne s’était jamais vraiment posé la question, et elle ne me traversait pas vraiment l’esprit. C’était une décision d’adulte. Et parfois malgré mon âge, mes obligations et mon rang, je n’avais pas vraiment l’impression d’en être un. C’était tellement plus amusant d’être un enfant. C’était peut être ce côté insouciant qui l’avait séduit, je ne le savais pas vraiment. A vrai dire nous n’avions jamais eus le temps de nous nous poser ce genre de question, et ce n’était pas aujourd’hui que nous allions le prendre.

Mais les meilleurs moments ont toujours une fin… Après un dernier baiser, je me redressais lentement, n’en ayant pas la moindre envie. Me rhabillant, je l’entendis dire :

-Je savais que j'avais bien fait de venir à cette fête. A croire que tu le fais exprès, à être toujours là où je ne t'attends pas …

Je souris, amusé. Elle avait raison, c’était un énorme hasard. Un hasard dont nous profitions largement et qu’il était hors de questions de laisser passer. C’aurait été trop bête de ne pas profiter de cette chance que le destin nous offrait. Alors que je reboutonnais ma chemise, je la vis perdre son sourire. Laissant là ce que j’étais en train de faire, je revins vers elle, effleurant son visage de ma main.

-Cela ne durera pas, encore une fois … Quand repars-tu ?

Elle se blottit contre moi, aussi la serrai-je aussi fort que je pouvais pour m’imprimer de son parfum que je connaissais pourtant par cœur. Je restais comme ça un long moment qui me parut pourtant trop court, avant de répondre :

-Je ne sais pas. Les ordres vont et viennent… Pour l’instant je reste. Je suis là, je ne bouge pas…

Nous devions nous revoir, vite, bientôt. Le faire avant qu’on ne soit séparé par un océan ou un continent, Dieu seul savait ce qui nous attendait.

-Il nous faut redescendre. J’escortais des amis, je dois les retrouver.

A la va-vite, je finis de me rhabiller, avant de la serrer une dernière fois dans mes bras, l’embrassant tendrement.

-Ne disparais pas encore une fois, soufflai-je contre ses lèvres, remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.

Et, en trainant les pieds, je quittais la pièce, seul, partant à la recherche de Sofia et Helle qui étaient on ne sait où. Il ne manquait vraiment plus que ça… Heureusement, je n’eus pas bien longtemps à les chercher. Autour d’un détour de couloir, je manquais de leur rentrer dedans, littéralement.

-He bien, mesdames, on peut difficilement mieux vous trouver.

J’arborais un sourire jovial, mais elles semblaient toutes les deux affolées.

-Mais que vous est-il arrivé ?

J’aurais presque pu me sentir coupable, presque, si je ne venais pas de passer un moment aussi délicieux. J’aurais d’ailleurs préféré y être encore…

-Venez, partons, je crois qu’il n’y a plus rien pour nous à cette soirée.

Et, chacune à un bras, je les entrainais loin de l’hôtel de Longueville

[fin pour Silvestre]
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Sofia Farnèse


Sofia Farnèse

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Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ...
Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion.
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime31.10.12 0:19

« … Ce qui se passe à la fête des Longueville restera à l'Hotel des Longueville. »

C'était un bon dicton et une excellente phrase que Sofia ne pouvait qu'approuver lorsqu'elle embrassa Derek. En temps normal, jamais la jeune femme ne se serait conduite de la sorte, elle était tout de même bien élevée et ayant une assez bonne opinion d'elle-même pour ne pas mettre n'importe qui dans son lit. Alors que se passait-il se soir ? Était-ce l'alcool ? Ce thème olympien qui mettait la plupart des personnes presque à nus, dont elle ne faisait pas exception ? Était-ce Derek qui lui donnait envie de s’abandonner de la sorte ? Un peu des trois il fallait bien l'avouer : l'alcool lui faisait un peu tourner la tête et la désinhibait un petit peu, ces tenues légères n'incitaient pas à la maîtrise de soi et cela allait particulièrement bien au saxon, qui était déjà bien beau garçon en temps normal. Et si tout ce qui se passerait resterait entre les murs de l'hôtel particulier, pourquoi s'en faire ? Voilà quelques raisons de pourquoi Aphrodite tomba dans les bras de Dionysos et se laissa faire. Sofia ne sursauta que quand la porte s'ouvrit à grande volée mais il ne s'agissait là que de l'homme de la soirée, Paris de Longueville à qui elle ne fit qu'un petit sourire crispé avant de le voir disparaître comme il était apparu. L'espace d'un instant, Sofia se dit que ce n'était pas une si bonne idée et qu'elle n'était pas faite pour ce genre de risque … Surtout qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce, une silhouette dont la faible lumière permit de voir qu'il s'agissait de cette pétasse de Listenois. Elle ne valait guère mieux celle-là aussi ! Mais cela ne dura qu'un instant, jusqu'à ce qu'elle tourne à nouveau la tête vers Derek qui se trouvait si proche d'elle, si désirable que finalement, elle avait déjà oublié sa fuite. Et puis ils étaient définitivement seuls, les deux intrus étaient chacun partis par une sortie différente, la voie était libre. Et le saxon ne perdit pas un instant.

« Procédons voulez vous ? … »

Et le voilà à partir dans un petit monologue sur la mode du chiton que tout le monde portait ce soir alors que Sofia s'en moquait éperdument, continuant de promener sa main sur le corps de celui qui serait son amant de l'instant avant d'émettre un petit rire amusé.

« Je ne vous savais pas si bavard, je vous pensais plus … dans l'action. Et plus doué pour défaire les vêtements d'une femme. »

Ce n'était pas bien méchant, juste un peu provocateur mais c'était presque normal avec une personne comme la princesse Farnèse qui mit bien moins de temps à défaire la tenue masculine de son compagnon et eut un sourire un brin moqueur avant de l'embrasser à nouveau, se collant au jeune homme pour entrer dans le vif du sujet.

Cela aurait pu aller beaucoup plus loin si, tout d'un coup, la porte s'ouvrit et une silhouette apparut et frappa Derek avec un objet qui se brisa. Un vase à n'en pas douter, et le visage d'Helle affolée se dessina avec la faible lumière. Sofia fut tellement surprise par toute cette scène qu'elle pouvait paraître affreusement choquée de ce que son compagnon lui faisait.

« Sofia ! Vous n’êtes pas blessée ? Qu’est-ce que ce porc vous a fait ? Il vous a fait du mal ?
Non je … et elle se rendit compte de qu'elle allait faire.Vous êtes arrivée à temps, merci mon dieu !
Ne vous en faites pas, c’est terminé. Venez, partons avant qu’il ne se réveille, et quittons ce maudit endroit ! »

Et sans plus attendre, Sofia remit en place son vêtement pour paraître davantage présentable et se tourna une dernière fois vers le pauvre Derek assommé à terre. Espérons qu'il ne lui en veuille pas … Toujours un peu choquée par la scène qu'elle avait vécu, et ne voulant surtout pas contrarier son amie en lui disant la vérité, Sofia suivait la suédoise à travers l'hôtel pour éviter toute nouvelle rencontre et enfin trouver Silvestre qui était un peu devenu le cadet de leurs soucis.

« Sofia ma chère, je vous propose que si Silvestre ne se montre pas dans les cinq prochaines minutes, nous rentrions à la maison… Je ne rêve que d’une chose : retrouver mon lit et oublier cette soirée !
Je suis bien d'acc …. Oh ! Et bien quand on parle du loup !
Hé bien, mesdames, on peut difficilement mieux vous trouver. Mais que vous est-il arrivé ?
Oh si vous saviez ! A l'étage, il y a des gens … indignes de leur condition qui font … enfin vous avez compris ! J'en ai presque été victime ! »

Il fallait bien passer un peu pour une victime, elle ne voulait pas passer pour une traînée auprès de ses amis et, en y repensant, Helle avait bien fait de venir à son secours, Sofia s'en serait voulue tôt ou tard, il avait mieux fallu stopper les dégâts avant même si Derek n'était absolument pas déplaisant ! Mais pour le moment, il fallait partir et Silvestre avait du lire dans les pensées des deux amies.

« Venez, partons, je crois qu’il n’y a plus rien pour nous à cette soirée. »

Sofia le suivit sans broncher jusqu'au carrosse où ils montèrent tous les trois. Elle s'en voulait terriblement de les avoir emmené là et d'ailleurs, leur en fit confidence :

« Je tiens à m'excuser, c'est moi qui vous ai emmené à cette fête, bien que je ne savais pas que cela deviendrait une sorte d'orgie antique. Me pardonnez vous ? »

Helle et Silvestre n'avaient l'air de lui en vouloir, Sofia était bien sincère dans ses excuses. Il était temps de rentrer chez soi, d'ôter ce costume et de s'envelopper dans ses draps !

(Fin pour Sofia !)

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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime31.10.12 15:02

Les moments passés ensembles étaient toujours trop courts. Quand bien même ils pouvaient durer des mois que cela ne leur paraîtraient pas assez à leurs yeux. Ils le savaient, ils l'avaient acceptés qu'il y aurait toujours une fin à leurs entrevues, qu'il fallait que tôt ou tard l'un ou l'autre ne parte. Cela faisait partie de l'espèce de pacte qu'ils avaient passé et s'en étaient accommodés et profitaient de leur liberté lorsqu'ils étaient éloignés, jamais ils ne s'étaient contraints à la stricte monogamie. Leurs vies et leurs esprits, ainsi que leurs visions de la vie ne le permettait alors plutôt que de se trahir et cacher des mensonges ou se déchirer, ils se disaient libres et le vivaient bien. Même si quelques vagues à l'âme n'empêchaient pas de regretter cette décision à certains instants, mais bien vite Andréa reprenait le dessus des choses. S'attacher complètement à lui n'était pas non plus une bonne idée, jamais elle ne voudrait le blesser ou lui faire du mal, car il lui restait des secrets qu'elle lui avaient cachés, sans savoir que lui aussi. Mais qu'importe tout cela ce soir puisqu'ils étaient réunis par le plus beau des hasards, ils se moquaient alors du reste du monde en cet instant.

Du moins jusqu'au moment du retour à la réalité. Andréa avait suffisamment grandi et avait vécu assez cette situation pour connaître les rouages de leur relation : après le bonheur, il y avait toujours un départ, un au revoir et surtout la question de savoir quand est-ce que le destin serait assez farceur pour les faire se réunir encore une fois.

Je ne sais pas. Les ordres vont et viennent… Pour l’instant je reste. Je suis là, je ne bouge pas…
Tentons d'en profiter alors.


Cela la consoler à moitié, il est vrai. Mais l'emploi du temps de Silvestre était si imprévisible, il était difficile de savoir avec lui. Avant c'était eux deux qui couraient sur les mers et océans, mais depuis que l'Athéna avait coulé, Andréa n'avait plus cette activité et se sentait comme ces femmes de marins qui les attendaient inlassablement. Ce n'était pas totalement faux comme vision, bien qu'ils n'étaient pas mariés et n'en avaient discutés puisque ni l'un ni l'autre ne semblaient prêts.

Il nous faut redescendre. J’escortais des amis, je dois les retrouver.

Elle ne fit qu'hocher de la tête tout en s'étant rhabillée. Pour elle aussi cela sonnait le départ, il ne lui restait qu'à retrouver Madeleine dans la foule et rentrer avant que la marquise ne pouvait se réveiller, elles avaient assez tardé en ces lieux. Une dernière fois, la jeune femme tomba dans les bras de son bien-aimé et l'embrassa en se serrant contre lui.

Ne disparais pas encore une fois.
Promis.
répondit-elle en murmurant.

Puis Andréa le vit ouvrir la porte et disparaître une nouvelle fois. Des larmes voulurent noyer ses yeux mais elle prit une grande inspiration et tenta de rester posée et surtout pas troublée. Elle mit bien deux minutes à reprendre maîtrise complète de soi et sortie à son tour pour retourner au rez-de-chaussée, en espérant que son amie n'avait pas eu l'idée de monter aussi dans les étages. Descendant les escaliers, elle vit Silvestre passé la porte de l'hôtel et elle ne tarderait pas à faire de même alors qu'elle chercha tout d'abord dans le grand salon puis le salon vert sans trouver son amie. C'est dans en passant vers le salon bleu qu'elle la retrouva.

Où étais tu ? Je te cherche depuis tout à l'heure ! s'insurgea Madeleine, inquiète.
Hé bien … je te cherchais aussi, quelle question ! Allez viens, partons d'ici.

Les deux jeunes femmes quittèrent les lieux pour rentrer chez la marquise à qui elles avaient donné de quoi dormir. Les deux demoiselles allaient bien dormir, chacune avait pu revoir celui qui faisait battre leur cœur. Andréa savourait cet instant et son petit sourire en disait long …

Fin pour Andréa
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Megan Campbell


Megan Campbell

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après mon pays et un souverain, vient le visage d'un français un peu trop maniaque.
Côté Lit: Après le passage d'un souverain, je suis devenue bien difficile. N'espérez rien de ce côté!
Discours royal:



    Caledonia you're calling me
    And now I'm going home


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Titre : Baronne de Campbelltown et espionne très personnelle de Charles II
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime08.11.12 20:43

Megan jeta un œil à l’horloge. Il était tôt, encore très tôt par rapport à ses habitudes nocturnes, mais elle étouffa un bâillement qui échappa heureusement à l’assemblée.
Elle observait un peu de loin les mésaventures de Richmond, qui lui arracha néanmoins un sourire. Si son cousin apprenait qu’il s’était battu avec un français, dans le salon d’un des esprits les plus connus de la cour !
Froulay avait donc pris les devants, abandonnant la grande blonde qui l’accompagnait. Megan misa intérieurement sur le dernier arrivant de cette arène improvisée.
Mais le poing de Roberval fut plus vif et si l’écossaise se retint de pouffer, c’était uniquement pour ne pas être prise sur le vif par son plus cher ami.

Tous deux se remettaient de la bataille et des coups reçus. La jeune femme les rejoignit au moment où Megan se décida à s’enquérir de la santé de Morgan. Posant son verre, elle se faufila jusqu’au petit trio.
-Messieurs ! Comment vous portez-vous ?
- Mademoiselle Campbell, j'espère que la soirée vous plaît, lança Richmond. J'ai enfin l'occasion de vous présenter mon ami, Aymeric de Froulay, dont je vous ai déjà parlé. Froulay, voici une de mes compatriotes, Megan Campbell.

La jeune femme rosit légèrement en inclinant la tête pour le saluer. Ce Froulay n’était pas trop désagréable à regarder…elle pourrait s’y habituer le temps qu’Archibald cesse de la harceler !
-C’est un plaisir également pour moi, monsieur le comte. Le duc m’a parlé de vous en des termes si élogieux que j’ai peur de paraître bien insipide !

Morgan s’éloigna alors au bras de son infirmière qui, l’écossaise en était certaine, jouerait son rôle à la perfection ! Laissée seule avec Froulay, elle ne pouvait décidément pas fuir et regardant le bout de ses chaussures, observa un instant de silence gêné le temps que les deux autres ne s’éloignent.
-Accepteriez-vous un verre, mademoiselle, proposa le comte ?

Les termes étaient trop policés pour paraître francs et elle se doutait qu’il ne proposait ce verre que pour tenter de briser la glace. Megan lâcha enfin un sourire franc et se décida à jouer cette comédie jusqu’à ce qu’elle quitte ces soirée vouée au vice et à la débauche.
-Volontiers. Mais je vous en prie, ne vous forcez pas à être trop poli, nous savons tout deux pour quelles raisons nous nous retrouvons ici.
Elle lui lança un sourire honnête et marchant jusqu’au buffet dressé, elle préféra ignorer les quelques regards posés sur eux. Goddam, demain, ces langues françaises seraient plus déliées que celle d’un perroquet !

Elle prit le verre tendu par Froulay, trinquant en silence avant de boire une petite gorgée.
-Je vous suis infiniment reconnaissante d’avoir accepté cette petite affaire, comte. Je ne sais comment Richmond a su s’y prendre pour vous convaincre de cela ! Je vous assure que je serais des plus discrètes et des moins encombrantes à votre encontre, reprit-elle un peu précipitamment. Vous ne serez même pas obligé de m’offrir un seul bijou, ajouta-t-elle amusée avant de boire à nouveau une gorgée de vin. Mais je ne veux pas vous retenir plus longtemps, peut-être avez-vous quelques obligations demain qui vous demandent de vous lever plus tôt que le roi ? Je ne voudrais être la cause d’un retard !

Elle avait surtout envie de quitter l’hôtel, de revoir ses dernières notes à propos des informations de ce gueux de Malaure et de se coucher tôt pour être dispose dès le lendemain matin. Elle devrait à nouveau travailler avec ce Courtenvaux, l’homme qui la laissait la moins de marbre de Versailles !



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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime11.11.12 16:46

Roberval n'avait qu'une envie : partir de cette fête qui avait tourné au fiasco le plus total. Même si sa mauvaise foi rendait son ennemi entièrement coupable de la tournure des événements, il avait répliqué et cela ne servirait pas l'image de gentilhomme qu'il tentait de se donner à la cour. Enfin... Avec un peu de chance, les courtisans auraient bientôt oublié – il y avait rumeurs plus intéressantes à propager que celles sur le compte d'un malheureux corsaire cloué à terre – et en revanche, Richmond se souviendrait longtemps de la leçon. Un œil au beurre noir et quelques douleurs là où le poing d'Arthur s'était acharné se chargeraient de le lui rappeler pendant un certain temps du moins. Si sa colère ne lui laissait guère le loisir d'apprécier la chose, il était néanmoins heureux qu'Aline d'Argouges l'ait rejoint. Il n'était pas de ceux qui voulaient se sentir soutenus avant de prendre position mais celui de la jeune femme lui faisait plaisir et effaçait le fait qu'elle ait disparu au moment même où les choses s'envenimaient. A vrai dire, on pouvait même la comprendre, il n'était jamais bon de rester trop près de Richmond et de Roberval quand ils avaient un peu trop bu. Et elle n'avait que servi de prétexte à cette bagarre, elle n'en était pas la cause.

Il voulait partir mais pas tout seul. Il se connaissait assez pour savoir comment ce genre de soirées se terminerait s'il rentrait, blessé et solitaire, dans son hôtel. Sur son bateau, il ne pouvait s'isoler, toujours un marin, son second principalement, venait le déranger car nul repos n'était possible sur une mer qui ne cessait jamais de leur envoyer des défis. Mais là, il avait le sentiment qu'il ne ferait que boire et rien n'était plus pitoyable que de boire seul pour se changer les idées. C'était une des raisons, même si la principale restait qu'il appréciait sincèrement Aline, pour laquelle il l'avait conviée. Trop occupé à fixer d'un œil noir ses ennemis, Arthur ne vit pas l'instant d'hésitation que marqua la jeune femme et ne tourna la tête que lorsqu'elle accepta, sans relever le fait qu'elle aussi se sentait de trop. Décidément, cette soirée avait été mauvaise pour plus d'un et quelque chose lui disait que ce n'était pas terminé. L'hôte de la fête lui-même aurait sans doute à répondre des meubles cassés et de la tournure que les événements avaient pris.

Le silence s'était installé entre la demoiselle d'Argouges et Roberval mais le corsaire, perdu dans ses pensées, ne s'en formalisait pas. Il observait les rues défiler le long de son carrosse, pressé d'arriver à destination. Ses quelques blessures sur le visage commençaient à lui faire mal et son arcade sourcilière s'était mise à saigner mais il n'en fit aucune remarque, se contentant de tamponner la plaie de son mouchoir. Il avait vécu bien pire et savait pertinemment que cela guérirait en temps et en heure.

- Vous savez, dit soudain Aline, ramenant Arthur à la réalité, je suis désolée de m’être enfuie tout à l’heure. C’est juste que vous m’avez surprise dans un moment de faiblesse dont j’ai eu honte. Je ne suis pas ce genre de fille frivole qui court après les hommes. Simplement je me sentais seule et parfois toutes les paroles réconfortantes sont bonnes à prendre. Ça et sûrement un trop plein de champagne...
- Vous n'avez pas à présenter vos excuses, répliqua Roberval, en lui adressant un petit sourire, jamais je ne vous ai prise pour une jeune femme frivole. Je ne peux que vous encourager à vous méfier de Richmond, il sait profiter de nos faiblesses...

Ils parvinrent enfin à l'hôtel de Roberval et Arthur aida la demoiselle d'Argouges à descendre du carrosse en lui offrant sa main. Le froid était désormais bien installé sur Paris et le gel commençait à tout recouvrir. Voyant que la jeune fille frissonnait dans sa robe de déesse antique, Arthur s'apprêtait à sonner ses quelques domestiques pour que l'on fasse un feu mais elle l'arrêta. Après tout, elle n'avait pas tort, les valets méritaient bien un peu de repos. Il se contenta donc de la mener jusqu'à la cuisine où quelques braises rougeoyantes indiquaient qu'on avait quitté ce lieu peu de temps auparavant et réchauffaient l'atmosphère. Ce fut donc Aline qui nettoya les blessures d'Arthur à l'aide d'un linge avant qu'elle ne se décide à lui faire quelques points. Roberval était étonné de la dextérité dont elle faisait preuve mais il n'eut pas le temps de lui poser des questions, déjà Aline s'était saisie d'une aiguille et entreprenait de recoudre sa peau. Une plainte faillit franchir ses lèvres quand il sentit le métal traverser sa chair mais il se retint et serra les dents. Ce n'était rien face aux blessures qu'il avait déjà subies et il ne ferait pas ce plaisir à Richmond de souffrir à cause de lui, même si ce dernier n'en saurait jamais rien. Néanmoins, il se crispa et fut soulagé quand la jeune femme en eut terminé avec lui.

- J’ai terminé, vous avez bien meilleur mine !
- Je vous remercie, vous êtes décidément pleine de ressources et de surprises ! Je ne regrette pas d'être parti avec vous, vous êtes la meilleure infirmière dont je pouvais rêver, plaisanta Arthur en vérifiant toutefois qu'il n'était pas défiguré.
- J’ai grandi dans un pays en guerre. J’ai appris la broderie sur les soldats irlandais. Et bien d’autres choses…

Roberval ne fit aucune remarque sur le ton mélancolique qu'elle avait employé et hocha la tête. Les blessures les plus profondes n'étaient pas les plus visibles et chaque confidence que lui laissait entendre Aline confirmait ce dicton. Mais elle s'était reprise et d'un geste vif se saisit de l'eau de vie pour en boire une rasade.

- Comme boire de l’eau de vie par exemple !

Son bel effet fut gâché par les toussotement qui la secouèrent lorsque l'alcool lui brûla la gorge et après un éclat de rire, Arthur lui prit la bouteille pour l'imiter, sentant avec délectation le liquide couler dans sa gorce et pénétrer dans ses veines, le soulageant de ses douleurs. Il leva le verre et promit d'un ton solennel :

- Je vous le jure, mademoiselle, vous ne vous sentirez plus seule tant que je serais là. A défaut d'un homme qui cherche à vous séduire, vous avez désormais un allié et je l'espère... Un ami !

Son regard marron croisa celui bleu et reflétant la lueur de la lampe à huile d'Aline. Il sut en un instant que le pacte était scellé.

Fin (définitive) pour Arthur
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime28.11.12 17:22

En vain, Ferdinand cherchait quelle bêtise monstrueuse il avait pu faire récemment pour mériter pareil châtiment. Non seulement il avait perdu un pari stupide contre Racine –et encore, il était persuadé qu’il y avait eu triche dans cette histoire- mais en plus il avait fini par passer par une fenêtre et s’écraser dans un buisson quelques mètres plus bas, échappant de peu à une mort avouons-le assez ridicule et peu glorieuse. Tout ça parce que l’espace de dramaturge enviné qui se proclamait son ami avait ce soir-là combiné deux défauts majeurs : celui d’être susceptible et celui d’avoir trop bu. Un combo difficile à contrer quand on avait une vitre fragile dans le dos.
Mais voilà que l’affreux refaisait son apparition alors que Ferdinand n’avait qu’une envie : l’envoyer balader ou le noyer dans une fontaine. Il n’allait d’ailleurs pas se gêner pour le lui dire lorsque Racine lui coupa l’herbe sous le pied à coups de… Sanglots ? Malgré la plaie saignante qui ornait désormais son arcade sourcilière, Ferdinand haussa un sourcil hautement perplexe. Racine pleurait ?

- Oh, je ne mérite que cela, je suis un ami indigne, je suis désolé, terriblement désolé. Me pardonnez-vous ? Non, bien sûr... Je suis un misérable, ma vie est misérable...

Ferdinand aurait volontiers approuvé ces paroles et même enfoncé le clou… Si Racine n’avait pas eu l’idée de venir s’asseoir à côté de lui pour le prendre dans ses bras en continuant à balbutier des excuses sans queue ni tête ! Ravivant évidemment quelques douleurs dues à une côte fêlée, des muscles froissés et autres joyeusetés dont le baron prenait conscience maintenant que le dramaturge appuyait dessus, Ferdinand grimaça en se retenant de peu de le traiter de tous les noms, en français et en gascon tout mélangé. Mais qui lui avait fichu un branquignol pareil dans les pattes ? Et encore une fois, qu’avait-il fait pour mériter ça ? Ferdinand s’apprêtait à repousser Racine en lui débitant une série de menaces lorsqu’il s’aperçut que l’auteur, qui battait des records ce soir-là, s’était tout bonnement endormi sur son épaule.



Non sérieusement, c’était une BLAGUE ? Ferdinand leva les yeux au ciel, articula un « POURQUOI ? » silencieux, et se résigna à attendre là que l’autre énergumène veuille bien se réveiller. Et il soupçonnait qu’il y en aurait pour un moment. Heureusement, un fou ne reste jamais démuni bien longtemps, et pendant que son comparse dormait une idée germa dans son esprit…

Quelques heures plus tard, au petit matin, un mouvement sur son épaule l’avertir que Racine se réveillait. Peu soucieux de savoir s’il avait la gueule de bois, Ferdinand s’exclama joyeusement :

« Ah, vous voilà enfin debout mon ami ! Allons levez-vous, il est plus que temps de rentrer au palais, et avant nous devons récupérer Colonna… Quelle nuit, que de rebondissements ! D’ailleurs je vous pardonne ma chute d’un étage, plus de peur que de mal après tout, et vous m’avez fait des excuses si touchantes après… » babilla-t-il en aidant Racine à se lever –un comble. Puis, alors qu’il l’entraînait à l’étage pour aller chercher Luigi, il se tourna vers lui en affectant un air ennuyé, et ajouta : « D’ailleurs, il faut que je vous dise, faites attention quand vous buvez trop, il semblerait que vous ayez tendance à… Comment dire ? Changer de bord ? Vous ne vous en souvenez probablement pas, vous avez trop bu, mais juste avant de vous endormir vous avez essayé de me faire des avances ‘pour vous faire pardonner’… Oh mais ne vous inquiétez pas, je ne le dirai à personne, je me suis juste dit qu’il valait mieux que vous sachiez ! »

La tête de Racine alors qu’il lui racontait cet énorme mensonge ! Ah, ça, ça valait le coup d’avoir passé une nuit ankylosé à cause de cet idiot endormi sur son épaule ! Retenant un sourire et surtout un fou rire, il ouvrit une autre porte au hasard et… Eclata de rire face à la vue qui s’offrait à lui.

« Eh bien, j’en connais un qui a pris du bon temps ! Allez Colonna debout, la sieste est finie ! » s’exclama-t-il. « Deux à la fois, décidément il y en a qui ne s’ennuie pas ici… Allez hop, un petit effort mordious… »

Oui, décidément, cette soirée-là resterait pour longtemps dans les annales !

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Derek de Saxe


Derek de Saxe

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Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuper
Côté Lit: Surprise, ça bouge!
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime28.11.12 20:04

Ses paupières s'ouvrirent avec difficulté et il eut la surprise de tomber nez à nez avec le parquet. Que faisait il là par terre? Avait il fait les frais de l'alcool?
Sa tête..il avait l'impression qu'elle était prête à exploser, comme si un troupeau de boeufs lui était passé dessus. Avec une grimace de douleur, il se releva pour se laisser retomber lourdement sur un des fauteuils de la chambre de Gabrielle.
Prostré, il chercha à se remémorer les évènements de la veille.Après de longues minutes, trois choses, ou plutôt 3 personnes, refaisaient surface . Une rousse, une blonde, et une brune. Il ne manquait décidément plus qu'une chevelure chatain et la soirée aurait été brillante, pensa en son for intérieur le germanique. Mais cela n'expliquait pas la situation dans laquelle il s'était retrouvé.

Ah.. ça y est. Cela lui revenait. La brune c'était la Di Parma. Sofia. Une image lui revenait, lui et elle, dans cette même pièce, leurs lèvres se rejoignant. Mais n'était ce pas un rêve, une illusion traitre?
Non.Il pouvait encore sentir sa peau si veloutée sous ses doigts.
Mais alors.. pourquoi s'était il retrouvé seul, ici,avec un mal de crâne épouvantable?
Un détail dans la pièce attira son regard et vint lui fournir la réponse . Par terre, à l'endroit où il s'était manifestement écroulé, étaient éparpillés des débris de vase.

Avait il été dans un état assez second pour ne pas tenir droit sur ses jambes et tout casser sur son passage, ce que ne semblait pas indiquer l 'état du reste de la pièce?

Captant son reflet dans un miroir déposée sur une petite coiffeuse, il remarqua alors une petite trainée de sang séché qui partait de ses cheveux. Manifestement, il ne s'était pas étalé là de son propre chef.. il y avait là une personne responsable de tout ceci, une personne assez déséquilibrée pour l'avoir assommé ..avec un vase.. un vase précieux en plus de cela. Une telle arme ça ne pouvait être qu'une femme, et une folle furieuse avec ça.

Sofia? De ce qu'il se rappelait, c'est à dire peu de choses, elle n'avait pas eu l'air contre l'idée de.. Peut être plus cette blonde.. elle était peut être encore dans la pièce à ce moment là et puis elle correspondait assez au descriptif de la folle furieuse. Ou bien une autre personne était entrée dans la chambre par la suite sans qu'il s'en souvienne.. Qui que ce soit, cette personne était sans doute déjà parti. Mais quelle heure était il d'ailleurs?

Encore perturbé par tout ceci, il se leva, hagard, et sortit de la chambre,sans prendre la peine de refermer la porte derrière lui, lorsqu'il arriva devant les escaliers, c'est mécaniquement qu'il les descendit. Arrivé dans le hall d'entrée, il s'aperçut que l'Hôtel s'était vidé, il faisait parti des derniers dans la place. Le maitre des lieux était encore là occupé à attraper dans ses filets Mathilda de Cologne. Une jeune femme que Derek avait déjà été amené à croiser par la force des choses. Après tout c'était , si il ne se trompait pas,une cousine de son ex tante par alliance, Aliénor de Wittelsbach! Peu certain que Paris, fort affairé, fasse attention à lui, il lança tout de même, afin d'être certain que celui ci ne soit pas pris au dépourvu quand sa soeur reviendrait:

- Il y a eu des dommages collatéraux dans la chambre de Gabrielle.Oh rien de très grave.. juste un vase précieux... probablement de la collection de votre charmante soeur.Vous devriez songer à ne pas les laisser à portée de main, ce sont des armes de choix.
Merci en tout cas pour cette surprenante soirée mon cher ami.


Et sur ce, prenant congé, il récupéra ses affaires et quitta l'hôtel, laissant le couple nouvellement formé roucouler en paix, en espérant que le vacarme de ces mille trompettes qui résonnaient dans sa tête finirait bientôt par s'estomper.

FIN
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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime29.11.12 17:55

Racine ouvrit un œil et immédiatement, une douleur sourde lui vrilla le crâne, lui arrachant un gémissement. Il referma l'œil en question mais c'était trop tard, son mal de tête en avait déjà profité pour s'installer et tapait avec acharnement sur ses tempes comme s'il voulait signaler qu'il était bel et bien là et qu'il n'avait pas l'intention de le lâcher de sitôt. Aussi, Racine qui n'avait jamais montré une grande fermeté devant les exigences de ses migraines ouvrit les paupières qui papillonnèrent un instant pour s'habituer à la brusque luminosité qui l'attaquait. Pourquoi diable n'avait-il pas fermé les rideaux avant d'aller se coucher la veille au soir ? C'était sans nul doute encore la faute de cette idiote de Louison qui avait du avoir une brusque envie de les ôter pour les laver – quelle idée saugrenue – et avait oublié de les remettre ! Mais au moment où ses yeux parvinrent enfin à distinguer où il se trouvait, il prit conscience de plusieurs faits étonnants et néanmoins indubitables. Premièrement, il se trouvait dans un salon qui se vidait peu à peu de ses occupants... Pas n'importe quel salon d'ailleurs, celui de l'hôtel de Longueville et quelque chose lui disait qu'il ne le reconnaissait pas pour des raisons très avouables. Deuxièmement, il était dans une position fort inconfortable et la nuit – fut-elle courte – lui avait laissé des courbatures qui faisait souffrir à peu près toutes les parties de son corps sans exception. Troisièmement... Il avait la tête posée contre l'épaule de... Ferdinand d'Anglerays ! Devant cette vision d'horreur, il fut terriblement tenté par l'idée de se rendormir. Mon Dieu ! Que s'était-il donc passé ? Bref, Racine avait la gueule de bois.

S'il avait voulu retourner dans une inconscience réconfortante, une voix particulièrement stridente lui cassa les oreilles et il dut se rendre à l'évidence : le monde s'était ligué contre lui, il devait faire face aux réalités, aussi dures étaient-elles.
- Ah, vous voilà enfin debout mon ami ! Allons levez-vous, il est plus que temps de rentrer au palais, et avant nous devons récupérer Colonna… Quelle nuit, que de rebondissements ! D’ailleurs je vous pardonne ma chute d’un étage, plus de peur que de mal après tout, et vous m’avez fait des excuses si touchantes après…
- Mais enfin cessez de hurler, je vous entends... Hélas, marmonna Racine de mauvais poil mais saisissant néanmoins la poigne de Ferdinand pour qu'il l'aide à se relever, une chute d'un étage ?... A cause de moi ? Ah oui...
Il se mordit la lèvre en voyant la feuille qui ornait toujours la tête de Ferdinand pour ne pas rire – apparemment celui-ci ne s'était encore rendu compte de rien. Et en un instant, le peu de souvenirs que son esprit embrumé avait conservé revinrent à la surface. Mais oui, bien sûr, la fête des dieux de l'Olympe ! Il revoyait des passages de la soirée mais tout cela restait bien flou. Il se souvenait vaguement d'avoir poussé Ferdinand parce qu'il avait été en colère... Pourquoi ? En voilà une bonne question ! S'il avait présenté ses excuses, c'était l'essentiel.

Sans chercher à en savoir plus, il suivit Ferdinand à l'étage comme un petit garçon un peu piteux. Il fallait bien récupérer le dernier compère de la soirée après tout et le fou semblait savoir où il allait. Toutefois avant de monter les escaliers, ce dernier se retourna brusquement – Racine qui le suivait de près faillit lui rentrer dedans pour s'exclamer d'un ton ennuyé qui ne lui ressemblait décidément pas :
- D’ailleurs, il faut que je vous dise, faites attention quand vous buvez trop, il semblerait que vous ayez tendance à… Comment dire ? Changer de bord ? Vous ne vous en souvenez probablement pas, vous avez trop bu, mais juste avant de vous endormir vous avez essayé de me faire des avances « pour vous faire pardonner »… Oh mais ne vous inquiétez pas, je ne le dirai à personne, je me suis juste dit qu’il valait mieux que vous sachiez !
… QUOI ?! Racine fut trop abasourdi pour répliquer et sa bouche s'ouvrit puis se referma à plusieurs reprises en vain. Lui, le coureur de jupons et le poète galant faisait des avances aux hommes ? Pire... A Ferdinand lui-même ? Le temps pour Racine d'assimiler cette idée qui remontait en cause tout ce qu'il pensait savoir sur lui-même, Ferdinand s'était déjà remis en route et avait déniché Luigi dans une chambre, éclatant de rire devant le spectacle qu'offrait ce dernier. Racine, la mine sombre, se contenta de jeter un coup d’œil pour voir le jeune homme blond entouré de deux donzelles et se contenta de grommeler :
- Le monde ne tourne pas rond ce matin...
S'il savait à quel point cette réflexion était juste ! Il patienta jusqu'à ce que Luigi daigne les rejoindre, gardant un air un peu désemparé et jetant des regards vides aux personnes qui passaient devant lui – en gloussant car ils avaient visiblement passé la nuit en bonne compagnie – tout en songeant que la soirée avait été un véritable fiasco et encore, il ne se souvenait pas de la moitié des choses qu'il avait faites ! Luigi à leur côté, ils purent enfin se mettre en route et quitter les lieux... Il était grand temps de retourner à l'hôtel de Bourgogne essayer d'éviter ces parasites de comédiens pour décuver en paix !


Fin pour Racine
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Luigi Colonna


Luigi Colonna

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Tant qu'il bat encore, il battra fort pour son italien, le seul.
Côté Lit: Un certain florentin le partage la plupart du temps. D'autres aussi, moins souvent ...
Discours royal:



    CASSE-COU
    1000 vies,
    un corps


Âge : 27 ans
Titre : Prince di Paliano (de la Palissade), membre de la famille Colonna
Missives : 602
Date d'inscription : 18/09/2011


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MessageSujet: Re: Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher   Où il est prouvé que l'Olympe peut être en fête sans Ferrero Rocher - Page 5 Icon_minitime30.11.12 18:49

Même une amphore entière de vin était moins enivrée que Luigi à cette soirée. Il avait fait n'importe quoi et avec le sourire, était devenu euphorique, à la limite de la folie furieuse et avait agi comme un parfait imbécile. L'alcool le rendait idiot, autant qu'un adolescent qui découvrait les joies de l'alcool. On peut dire au moins que boire lui avait donné des ailes et que son costume d'Icare lui allait comme un gant ! Mais tout de même, jamais Colonna n'aurait joué les latin lovers de la sorte, ce n'était pas du tout son genre, tout comme coucher avec des demoiselles chez les autres. Et surtout pas deux !

En tout cas, il était pile dans le thème avec les deux nymphes et la débauche dans cette chambre pour eux trois. Oui, deux filles d'un coup, soyons fous ! Il n'était plus à un n'importe quoi près, après tout … Luigi se vautra royalement dans la luxure avec ces deux jeunes femmes qui lui parlaient d'une voix si lointaine qu'il avait impression que c'était en écho, d'ailleurs il eut la bêtise de dire que la pièce résonnait drôlement, ce qui fit glousser les jeunes femmes, sûrement aussi saoules que lui. Puis après c'était parti pour une nuit enflammée où le romain pouvait enorgueillir le cliché des italiens sur leurs performances et leur insatiabilité. Mais Colonna ne se souviendrait sûrement jamais de cette nuit, de ces deux filles, de comment était-il arrivé là … La fête resterait en grande partie un mystère brumeux et alcoolisé.

D'ailleurs, c'est sans aucune gêne qu'après un moment torride, il s'endormit, épuisé et saoul. Ses deux compagnes de la nuit en firent de même, sans se faire prier. Luigi était véritablement encore plus extraverti, casse-cou et dangereux pour lui-même lorsqu'il ingurgitait quelques verres de trop. Ce soir, il avait fait dit qu'il tiendrait mieux l'alcool que ses deux compères (ce qui n'était sans doute pas totalement faux vu ses activités nocturnes), un pari stupide autour d'une couronne en chocolat, des insultes gratuites envers Christine en entraînant Racine à sa suite pour le mettre dans les ennuis jusqu'au cou. Ah oui, il avait embrassé un ancien ennemi à la vue de tous et avait pris une gifle monumentale avant de trouver une des deux demoiselle, puis une autre s'était greffée sans savoir vraiment commun. Et après qu'il aille dire qu'il tenait vraiment bien l'alcool …

Au petit matin, Luigi dormait donc profondément dans un lit qui n'était pas le sien avec deux parfaites inconnues, sans se soucier de quoi que ce soit. Il aurait pu prolonger son sommeil encore longtemps, son corps malade n'allait pas lui pardonner tous ces excès boissons + folies + sexe n'était pas du tout un trio gagnant pour le romain qui n'entendit pas ses deux amis entrer dans la pièce, ni Ferdinand rire. Après la voix de son ami espion se fit entendre dans son cerveau noyé dans l'alcool.

« Allez Colonna debout, la sieste est finie ! »

Il se sentit secouer, ouvrit un œil pour voir la silhouette de Ferdinand au premier plan qui continuait à parler fort, du moins c'était l'impression de l'italien.

« « Deux à la fois, décidément il y en a qui ne s’ennuie pas ici… Allez hop, un petit effort mordious…
« Cessez de hurler … ma tête … »
murmura t'il sans vraiment bouger.

Il lui fallut de longues secondes pour ouvrir un tant soit peu ses paupières puis se redresser avec beau de mal avec la tête qui tournait. Voulant bouger, il se heurter à une demoiselle endormie et fit une drôle de tête mais ne voulait pas la réveiller alors voulut sortir par l'autre bord du lit et … oh, une deuxième fille ! … QUOI ? Mais que s'était-il vraiment passé ? Après avoir réussi à quitter le lit sans réveiller ces inconnues, il réussit tant bien que mal à remettre son costume et à marcher. Pourtant, cela ne l'empêchait pas d'observer Racine et ricaner.

« Vous avez une sale tête mon ami ! » lâcha t'il en riant doucement.

C'est qu'il ne s'était pas regardé dans un miroir et ce n'était pas plus mal ! Il était enfin temps de quitter l'hôtel des Longueville où il ne restait plus grand monde, à part quelques personnes affalées dans les canapés au loin. Les trois compères montèrent dans le véhicule et Luigi les regarda, d'un air toujours vitreux. Sa voix pâteuse trahissait encore qu'il n'avait pas fini de décuver.

« Mais que s'est-il passé en fait ? Il y eut un petit silence. Finalement je ne veux pas savoir … Je veux dormir.

Quelle drôle de soirée ! Il était temps de rentrer chez soi et d'espérer de ne pas se rappeler ce qu'il s'est passé …

Fin pour Luigi.

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