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 Les emprisonnements, ça se passe en famille/mon frère,ce voyou - Lettre d'Alvise Contarini à son frère Francesco détenu à la prison des Plombs

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Alvise Di Venezia


Alvise Di Venezia

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: J'aime l'idée même de la beauté. Une vraie personne? Euhh.. non. Pas encore.Ah si... j'aime bien les filles fréquentées par mon frère, c'est normal ça?!
Côté Lit: rêves érotiques avec un idéal féminin mais ça reste très abstrait(forcément)
Discours royal:



Tout pour la Galerie

Âge : 20
Titre : Fils du doge de Venise, Capitaine au sein de la Garde Suisse Pontificale et garde du corps de l'Ambassadeur de Rome Michele Barberini
Missives : 257
Date d'inscription : 18/04/2012


Les emprisonnements, ça se passe en famille/mon frère,ce voyou - Lettre d'Alvise Contarini à son frère Francesco détenu à la prison des Plombs Empty
MessageSujet: Les emprisonnements, ça se passe en famille/mon frère,ce voyou - Lettre d'Alvise Contarini à son frère Francesco détenu à la prison des Plombs   Les emprisonnements, ça se passe en famille/mon frère,ce voyou - Lettre d'Alvise Contarini à son frère Francesco détenu à la prison des Plombs Icon_minitime03.05.15 0:40

Il mio stimato e stupido fratello,,

Toutes ces années durant je t’ai pris pour modèle. Toutes ces années durant, j’ai défendu ta cause auprès de notre père, pensant qu’il avait tort à ton sujet et que sa décision de t’exiler était une erreur de jugement de sa part.

Mais force m’est aujourd’hui de constater que je ne connaissais pas mon propre frère autant que je le pensais. Non,mon frère n’est pas comme je le croyais naïvement un modèle de bon goût, un homme intelligent et raffiné. A la place je découvre un nombriliste sans honneur et sans valeur qui n’a pas su réagir à un affront comme un adulte doué de raison l’aurait fait. J’aurais dû écouter les autres. Raphaëlla avait raison. Notre père avait raison. Sofia avait raison. Tu agis toujours en pensant à toi sans te soucier des conséquences, sans penser un seul instant aux autres. Et voilà que ton égoïsme a provoqué ta chute. Apparemment le Très-Haut a décidé de te donner une leçon. J’espère que si cruelle qu’elle soit, elle te sera profitable.

Mais enfin ! Qu’ est ce qui a bien pu te traverser l’esprit, imbécile!  Qu’avais tu besoin de jouer les bandits de grand chemin ? Détrousser Colonna était  stupide, mais laisser en plus un mot pour indiquer que tu étais le coupable et te cacher dans le premier endroit où l’on aurait l’idée de te chercher, là c’est du grand art je dis bravo. Tu t’es vraiment surpassé niveau idiotie!
Revenir à Venise après un larcin pareil…. C’est  à croire que tu voulais vraiment voir de plus près si la réputation des Plombs n’était pas usurpée. Te rends tu compte de l’humiliation que tu as fait subir à notre père en l’obligeant à enfermer son propre fils dans les combles de son palais à la demande d’un étranger. A la réflexion, il est tout de même étrange qu’il ait accepté de le faire. Père n’est jamais contre une bonne leçon mais ce n’est pas un être au cœur sec. Cela ne lui ressemble pas. Ce que tu as fait appelle un châtiment mais te mettre aux Plombs, toi son propre fils ?! C’est extrême !Cette histoire est loin d’être claire, Colonna a dû user d' un moyen de pression...

Grazie a dio, la rumeur de ton emprisonnement ne s’est pas encore ébruitée mais lorsque cela se saura, notre famille sera couverte de ridicule. Père ne m’en a même pas soufflé mot, j’ai dû l’apprendre de la bouche même de Colonna tout à fait par hasard. J’ai en effet accompagné Barberini à Rome pour le conclave-certains disent que le pape n’est pas mort de façon naturelle, si tu veux mon avis,ça ne m’étonnerait absolument pas que ce diable y soit pour quelque chose, il a l’intrigue dans le sang- bref toujours est il que Colonna a eu semble-t-il la même idée.
Lui et moi entretenions des relations assez cordiales aussi je l’ai facilement reconnu malgré l’obscurité. Il était assis,là,dans cette taverne romaine dans laquelle je m'étais rendu dans l'espoir de boire un verre en toute tranquillité. Il ne m’a pas vu mais j’ai entendu son récit. Il semblait osciller entre la joie et la rage, te maudissant pour l’avoir spolié tout en se vantant d’avoir réussi à te mettre sous les verrous. Au départ je n'en ai pas cru mes oreilles et j'ai dû me retenir à grand peine de lui faire faire connaissance avec mon poing.Puis j’ai écrit à notre mère qui m’a confirmé très froidement la chose.

Trêve de reproches à présent. Je pense que tu es déjà  bien assez  puni comme cela, tout le monde sait que se retrouver l’été aux plombs est un supplice digne de Tantale et tu n’as pas besoin de te faire accabler davantage. Tu as beau me faire honte Francesco,tu restes mon frère, pour le meilleur et pour le pire et je ne peux rester indifférent à ton sort. Après tout à quoi servirait la famille si on ne pouvait compter sur elle quand tout va mal ?!

J’aimerais pouvoir te faire sortir de là (après t’avoir laissé y croupir quelques jours tout de même afin que l’envie de recommencer te passe) mais je n’ai aucun pouvoir, tu le sais bien, je ne suis qu'un soldat sans influence. Je vais pour l’heure, toutefois, essayer de me faire avocat de ta cause auprès de père mais mon petit doigt me dit qu’il restera inflexible.

J’ai peur de  ne malheureusement pas pouvoir faire grand-chose de plus pour toi  d’où je suis- Rome est un nid de vipères peuplés d’assassins et je ne peux m’absenter d’ici, je dois remplir mon office auprès de Satan- si ce n’est t’offrir mon soutien moral et quelques nouvelles de Versailles et en particulier de Sofia.

Tu l’as abandonné il y a des années de ça au profit de tes mœurs dissolues, je crois même que tu n’es pas étranger à sa disgrâce. La raison pour laquelle tu l’as traité de cette manière abjecte m’échappe et pour son propre bien je devrais me féliciter que tu sois loin d’elle. Mais je ne peux pas me réjouir de cela. Parce que je crois que tu ne lui es pas aussi indifférent que tu le laisses penser et j'aimerais te voir heureux. Traite ton petit frère de fou si tu le veux, mais pendant un millième de seconde, à plusieurs occasions, il m’a semblé t’apercevoir la regardant subrepticement avec cette petite étincelle indescriptible dans tes yeux, comme tu le faisais autrefois avant que vous rompiez vos fiançailles.

Quant à elle, la rancœur l’habite maintenant, et à raison, mais avant que tu ne trahisses sa confiance, elle n’avait d’yeux que pour toi. Et la voilà à présent fiancée… à un vieillard qui pourrait être son père, un certain prince Philippe de Croy Chimay. Je doute qu’elle en soit ravie et je suis sûr que ce mariage ne la rendra pas heureuse. Tu as joué un grand rôle dans son infortune car si tu ne l’avais pas rejetée ainsi, elle n’en serait pas là.
Alors, arrange toi pour sortir d’ici au plus vite –il suffirait de rendre à César ce qui est à César mais je suis quasiment sûr que tu t’y refuseras, tête de bois- et pour une fois rends toi utile,fais une bonne action, sauve là de ce vieux barbon et de ce mouroir du nord qu’est sûrement Chimay.

Ne laisse pas cette perle s’échouer là bas Cesco ! Sofia a toujours été une précieuse amie pour moi et Raphaëlla, je répugne à la voir s’en aller, et toi qui lui as fait du tort, il est temps de te racheter auprès d’elle à présent. Vois ça comme un nouveau départ.

Je sais que cette prison en a rendu fou plus d’un, qu’on y rôtit lentement, mais il faut que tu sois plus fort que ça et que tu tiennes bon Cesco !Tu ne voudrais quand même pas faire ce plaisir à tes ennemis !

Il me faut à présent te laisser à regret car j’entends Barberini vociférer non loin d’ici et cela ne présage en général rien de bon pour moi.

Pense à ce que je t'ai dit au sujet de Sofia....


Alvise
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