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 Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞

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MessageSujet: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime16.06.13 13:21





Antoine


de Petiteville




(MAX IRONS)




« Que si le Moi est haïssable, aimer son prochain comme soi-même devient une atroce ironie. »



    ► 25 ans
    ► Seigneur de Royville et Mousquetaire
    ► Français, adopté légitimé par la famille Gouhier de Petiteville
    ► Célibataire
    ► Sa religion est celle du Roi. Voudrait-il se convertir au bouddhisme qu'Antoine l'imiterait sans remord.
    ► Hétérosexuel. Mais oui, puisque je vous le dis !

(Mousquetaires)



♕  PROTOCOLE ♕  
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Avant d’y mettre les pieds pour la première fois, Antoine pensait que Versailles était le refuge propret et parfumé de l’élite colorée qui avait peur de la saleté parisienne. Ce préjugé ne s’est pas avéré tout à fait erroné, et tous ces courtisans enrubannés comme des porcelets de foire ont suscité la stupéfaction et quelques rires sous cape de la part du seigneur de Royville. Néanmoins, il y trouva aussi un goût de l’art, un raffinement de l’esprit, et une culture qui lui étaient peu familiers et qui l’émerveillèrent immédiatement. Il se prit de passion pour les jeux des courtisans, qui se font en grande pompe (chasse à courre, tournois de jeu de paume endiablés, et autres exploits sportifs, en particulier), quoiqu’il n’y ait pas participé si souvent. C’est un grand privilège d’être convié à Versailles, et Antoine sait qu’il n’y a pas complètement sa place. Il n’aspire pas, du reste, à prendre part entière à ces festivités constantes, il est simplement ravi de pouvoir suivre tout cela d’un peu plus près que lorsqu’il était à l’étroit au château de son père adoptif. Il se satisfait fort bien des quelques visites qu’il y fait et, le reste du temps, il se sent plus à l’aise au camp des mousquetaires, ou encore à Paris, n’étant pas rebuté par les plaisirs moins fastueux, bien au contraire.

COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Antoine ne serait pas un mousquetaire digne de ce nom s’il ne croyait pas au moins un peu à la théorie du complot. Une telle fonction demande de rester alerte et éventuellement de savoir pressentir les coups bas, si quelque chose de cette sorte se trame. Quand les couloirs de Versailles bruissent de rumeurs, il faut savoir démêler le vrai du faux, plus encore lorsque les mots de « trahison » ou de « pouvoir » surgissent au milieu d’une conversation chuchotée. Cependant, Antoine demeure malgré cela quelqu’un d’assez optimiste et il ne croit pas qu’une affreuse machination soit constamment à l’œuvre, comme certains le prétendent. Il passe plutôt pour quelqu’un d’insouciant, mais cela ne l’empêcherait pas de se montrer parfaitement impitoyable s’il avait vent d’une telle chose… vérifier ne coûte rien, et, par vérifier, il entend bien sûr faire très peur un bon coup aux suspects.

COLOMBE OU VIPÈRE ?

Colporter des ragots ? Il a plutôt tendance à considérer cette pratique comme typiquement féminine, et ne s’y intéresse que fort peu. Il ne comprend pas spécialement le plaisir que l’on tire à dire tout bas du mal de son voisin. Les confrontations directes l’amusent davantage et, quand le comportement d’untel n’est pas à sa convenance, il préfère jouer franc jeu, peut-être sans trop de subtilité, mais éliminant ainsi le problème d’une façon qu’il pense radicale. Plus implicitement, il se méfie des ragots et ne tient pas à en forger, car il ne voudrait surtout pas que ce petit jeu se retourne contre lui. Il a des choses à cacher, oui.

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

  • Monter en grade au sein des mousquetaires (il est prêt à travailler beaucoup, pour se faire)
  • Procéder à l’élection de la meilleure taverne de Paris (il est prêt à boire beaucoup également)
  • Se fiancer dans l’année (seulement pour satisfaire ses parents une bonne fois pour toutes)
  • Rédiger un éloge de l’inconstance, dès qu’il aura une minute à lui (sachant qu’il a déjà commencé à rédiger mentalement un éloge de la procrastination)
  • Parier sur la date du prochain enfermement de Geoffroy Beaufort
  • Parier sur la manière dont Geoffroy Beaufort s’échappera, cette fois
  • Apprendre à se taire… quoique…


♕  HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► 21 ans.
► Je ne sais pas trop mais je vais profiter des vacances pour être bien présent...
► Code bon by Lisa
► J'ai connu le forum grâce à une amie il y a quelques temps.
► Aucune suggestion pour le moment, merci !



Dernière édition par Antoine de Petiteville le 17.06.13 23:13, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime16.06.13 13:22


BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

_________________________________________________


Janvier 1647. L’aube aurait dû se réveiller depuis une heure, mais les rues lugubres des bas-fonds de Paris demeurent enténébrées comme s’il était minuit. La jeune fille frôle les murs, le haut du pavé se trouvant de toute manière aussi poisseux que le milieu de la ruelle, mais, la joue plaquée contre une brique suintante, elle espère se fondre dans le décors.  Elle a peut-être quatorze ans, quoique le manque criant de nourriture donne à sa silhouette effacée l’allure d’une fillette de huit ans. Elle regarde par-dessus son épaule et n’a de cesse de lancer de brefs « chut » étouffés à l’intention du petit garçon qui se cramponne à sa main et qui trébuche de temps en temps. Dans son dénuement le plus complet, il y a des choses qu’elle sait. Elle sait que beaucoup d’enfants, dont les parents ne passent pas l’hiver, meurent affamés sur les cadavres en putréfaction de leurs géniteurs. Elle a trouvé celui-ci, le regard fixe, allongé sur ce qui fut sa mère, et le cri qu’il a poussé quand elle a tenté de l’en détacher était rauque, inarticulé, malade. Mais celui-ci vivrait, elle le savait. Il n’avait pas cinq ans, mais il suffisait de croiser un instant le sombre gris de ses yeux pour deviner que l’horreur ne l’avait pas encore abattu. Quand il n’avait plus eu de voix pour crier, il était tombé dans un état de morosité muette, pas de son âge, et il avait finalement suivi la jeune fille qui l’entrainait à sa suite en direction de l’hôpital. Elle savait que monsieur l’aumônier, le très pieu Vincent de Paul, avait eu à cœur que les enfants dont les parents meurent ne soient pas sans logis et avait fait construire un tour d’abandon dans un des murs extérieurs de l’édifice. Toutes les filles du peuple savent cela. Ils arrivèrent en clopinant devant cette curieuse construction cylindrique, dont la jeune fille ouvrit la petite porte métallique d’un geste fébrile.
« Je n’ai rien pour toi, chuchota-t-elle à l’enfant, mais là ils t’aideront. Entre. »
Elle désignait une minuscule chambre noire, derrière la porte, basse de plafond et dans laquelle on ne pouvait tenir que debout tant elle était exiguë. Le jeune garçon fait non de la tête, et resserre ses petits doigts dans la main de cette enfant du peuple. Elle pince les lèvres et s’arrache à lui, puis le pousse au milieu du tour d’abandon. Elle ne sait pas quoi lui dire. Alors, elle ne dit mot, referme sur l’enfant la porte qui grince sur ses gonds, puis sonne une cloche qui produit un tintinnabulement chétif et  disharmonieux. Il regarde, par le maigre interstice de la porte, la jeune fille s’éloigner sans se retourner dans la brume matinale, serrant son châle miteux autour de ses blanches épaules. Il ne resta qu’une ou deux minutes prisonnier dans cette tour de fer, mais nous savons que les enfants ont une notion du temps approximative : il fut persuadé d’y passer son existence entière et, quand enfin quelqu’un, à l’intérieur de l’hôpital, fit rouler le tour d’abandon sur lui-même pour libérer l’enfant, cette personne fut épouvantée par le regard d’homme centenaire qu’arborait le petit être frigorifié.

Il passa un jour et une nuit à l’hôpital, avant d’être conduit à l’orphelinat. On lui donna un nom qui n’était pas le sien mais qui ne le dérangea pas outre mesure --Antoine. Ce nouveau baptême venait du mutisme complet du petit garçon, qui ne voulait plus adresser la parole à personne depuis que sa mère avait rendu son dernier souffle. On lui présenta ses camarades aux visages blafards.
« Comment tu t’appelles ? », demande un petit garçon de sept ans.
Ledit Antoine reste de marbre.
« Il n’a pas de nom, tranche un autre garçon qui devait être l’un des aînés de cette bande famélique. C’est juste un bâtard. »
Tel est le sort des enfants abandonnés. Antoine l’ignorait seulement. Il savait que son père aimait sa mère, qu’il l’avait épousée, il savait qu’il était légitime, mais uniquement orphelin. Le chef de meute saute au bas du lit sur lequel il était juché et s’approche du nouveau venu pour le toiser.
« Bâtard », répète-t-il en souriant méchamment, lui soufflant au visage un ton de mépris d’enfant de dix ans –sans doute le plus cruel qui puisse exister.
Il se met à ricaner puis, peut-être vexé devant l’expression figée d’Antoine, ou piqué par l’étincelle farouche qui avait allumé son regard, il quitta son air goguenard et, tout d’un coup, envoya son genou se loger dans le ventre de son cadet. Antoine, plié en deux, hoqueta, et se mordit instinctivement la lèvre inférieure pour retenir un gémissement. Il dut faire face à un nouvel assaut, car son attaquant le poussa par terre et lui mit des coups de pied, bientôt imité par deux de ses camarades hilares.
« Vas-y, parle, bâtard ! ordonne-t-il en le regardant cracher ses poumons par terre. On t’a demandé ton nom. Ou alors tu vas pleurer ? Moi je dis qu’il va pleurer ! »
Les trois gamins rient de plus belle, mais, au signal de leur jeune lieutenant, ils arrêtent de faire pleuvoir les coups sur le corps tremblant d’Antoine. Les deux suiveurs relèvent le supplicié tandis que l’instigateur de l’attaque le regarde dans le fond des yeux. Antoine ne pleure pas. Il attend le coup de grâce avec une fière détermination. Il veut revoir sa mère. C’est certainement ce que l’aîné pressentit. Alors, il lui serra la main.
« Sois le bienvenu en enfer », dit-il d’un air très sérieux, trop sérieux.
On relâcha Antoine après que le souverain orphelin a prononcé ces mots. Il était maintenant un camarade.

Mars 1649. Une clameur aiguë de voix d’enfants s’éleva dans le dortoir. Antoine enfonça la tête dans la paillasse la plus proche, pour ne pas entendre. Deux ans que c’était la même rengaine, à chaque nouvel arrivant. Rite de passage. C’était toujours Audric qui se chargeait de l’intégration des orphelins. Il l’avait entendu menacer de ce nom de « bâtard » un nombre impressionnant de gamins, tous sortis de la fameuse tour d’abandon, dont Antoine faisait encore des cauchemars parfois. Par-dessus le brouhaha de rires étouffés et de toux maladives, Audric se fit entendre.
« Antoine, viens ! C’est ton tour, aujourd’hui. »
Le cœur du garçon se serra, quand les paroles de son aîné lui parvinrent. Il ferma les yeux, fort, mais les sbires d’Audric l’avaient repéré, dans le fond du dortoir, et le portèrent jusque devant leur chef. Il se retrouva debout entre Audric et le nouveau venu, un garçon du même âge que lui, à peu près.
« Je te présente Bâtard, dit Audric à l’intention d’Antoine, en désignant l’orphelin anonyme. A toi l’honneur de le baptiser. Rassure-toi, tu n’as pas besoin de ta langue pour donner des coups », ajouta-t-il par plaisanterie, puisque chacun savait qu’Antoine ne parlait pas.
Ce dernier, le regard agrandi, fit lentement volte face vers le garçon fraichement arrivé. Audric incita tout le monde à reculer pour former un cercle compact autour d’eux. Le nouveau était maigre, et ses yeux enfoncés luisaient de fatigue, mais également de colère. C’est cette même colère qu’Audric avait essayé de briser chez Antoine, deux ans auparavant, en vain. Et c’est parce qu’il était un insoumis qu’Antoine avait progressivement acquis sa place parmi les orphelins, s’enfermant dans une attitude taciturne que l’on n’osait pas déranger. Il repensa à la douleur qu’il avait éprouvée quand il avait été frappé, à trois contre un, aux ecchymoses, au sang brûlant qui avait coulé de son nez et dont le goût âcre avait envahi sa bouche. Il ne souhaitait cela à personne. Mais c’est ainsi qu’on s’intégrait. Il fit deux pas vers le garçon, qu’il dépassait d’une tête.
« Résiste. »
Ce murmure enroué, audible seulement pour le futur camarade, était le premier mot qu’il prononçait en deux ans. Il semblait lourd de sens, car Antoine y avait beaucoup réfléchi et en avait fait sa devise. Le premier coup qu’il abattit sur le corps du nouveau le fit chanceler et s’écrouler à terre. D’un regard glacial, Antoine signifia aux camarades qui s’apprêtaient à le rejoindre pour le battre à leur tour de rester à leur place. Il serait seul à frapper, c’était plus digne. Il donna un coup de pied, et allait en donner un second quand un adulte fit irruption dans le dortoir, alarmé par les cri des enfants. Il saisit Antoine par le col et aboya quelques consignes pour rétablir le calme parmi les orphelins. Il donna une claque derrière la tête  d’Audric, comme celui-ci avait esquissé un mouvement pour frapper le nouveau à la place d’Antoine, puis envoya tout le monde à sa place. Se dirigeant vers la porte, il traina Antoine à sa suite, traversant le couloir d’un pas lourd.
« Va savoir pourquoi le seigneur Gouhier de Petiteville s’est éprit d’un animal comme toi, lança-t-il lorsqu’ils furent arrivé devant une grande porte. Sois poli et reconnaissant, c’est une chance que tu ne mérites pas. Ne t’avise pas de te montrer irrévérencieux. »
Tout en parlant, il passait un peu d’eau dans les cheveux du garçon, pour essayer d’aplatir ses épis. Il marmonna encore quelques paroles incompréhensibles qu’Antoine ne chercha pas à écouter. Il fixait la porte de ses grands yeux gris. Une vague de chaleur l’étourdissait. Il regarda le lourd battant s’ouvrir devant lui, et tous les espoirs auxquels il ne s’était jamais permis de penser lui transpercèrent le cœur. Peut-être… Avec un peu de chance, il n’avait pas résisté en vain.

Il quitta Paris le jour même pour le château familial dudit Gouhier de Petiteville, et ne garda de cette ville qu'un souvenir trouble, lointain, noyé d'obscurité.

Juin 1661. Il traversa le hall du château d’un pas souple et assuré, en seigneur des lieux, un sourire d’insouciance aux lèvres. Arrivé devant une femme de haute taille, il se prosterna et se saisit avec emportement de ses mains blanches, élégamment potelées et creusées de fossettes comme celles d’une jeune fille, qu’il embrassa, presque avec dévotion.
« Donnez-moi votre bénédiction, madame », la pria-t-il, toujours à genoux devant elle.
« Mon enfant, ma vie », répondit-elle avec émotion en posant une main sur la tête de son fils adoptif.
Elle le regarda se relever, le cœur palpitant, une bouffée de bonheur et d’orgueil la secouant, comme à chaque fois qu’elle levait les yeux vers ce grand jeune homme aux larges épaules qu’elle avait élevé, à chaque fois qu'elle se souvenait du petit garçon malade qu’elle avait apprivoisé pour le recueillir en son sein jusqu’à ce qu’il prenne confiance en lui et qu’il devienne ce personnage sculptural aux airs désinvoltes… Il ne ployait que devant elle, recherchait toujours son approbation. Cet être fier, plein de témérité, il n’y avait qu’auprès d’elle qu’il redevenait enfant, qu’il cherchait des conseils et de la tendresse. Mais elle savait que cela ne durerait pas éternellement. Elle ne le souhaitait guère, d’ailleurs, car elle l’avait élevé pour qu’il devienne un homme, et un homme sûr de lui, qui pourrait fort bien faire ses propres choix sans l’aide de quiconque. Seulement, elle profitait pour encore quelques temps de cet affectueux ascendant qu’il la laissait avoir sur lui de temps en temps. Si elle n’avait point été une femme de bon sens, elle l’aurait jalousement gardé à ses côtés, pour toujours, mais son époux savait tempérer ses élans de possession maternels à l’égard de leur fils, lui rappelant à juste titre qu’ils en avaient fait un homme d’honneur, c’est-à-dire un homme d’armes, suffisamment fort pour survivre à ce monde et en tirer le meilleur.
« Mon fils, dit-elle en repoussant une mèche rebelle des cheveux d’Antoine, qui obscurcissait son front, je vous ai fait mander car votre père souhaiterait vous entretenir d’une affaire importante. Cependant j’aimerais vous dire un mot d’abord. »
Antoine l’avait conduite à son bras jusqu’à une chaise qu’il tira pour elle. Elle prit place et leva la tête vers sa silhouette à contre-jour, devant la fenêtre, qui éclipsait la lumière matinale. Elle sut qu’elle devrait parler promptement, car elle savait reconnaître dans son attitude de lion en cage (il faisait les cent pas devant elle), l’impatience impétueuse d’un jeune guerrier, qui aime mieux évoluer à l’air libre qu’au milieu d’un salon.
« Vous avez suivi le chemin des armes, selon la volonté de votre père, et je sais que vous avez, comme lui-même jadis, le sang chaud et la fougue de votre âge… Mon amour, ne voudriez-vous pas vous asseoir ? »
Il s’exécute gracieusement et prend place en face d’elle, croisant nonchalamment devant lui ses longues jambes. Sa mère reprend la parole, mais, sans même s’en rendre compte, il se releva pendant qu’elle parlait et reprit sa promenade volcanique de long en large devant elle.
« Je vous demande d’être prudent et raisonnable. Je sais que vous savez penser de façon droite et juste, mais je connais également la façon quelque peu irréfléchie dont vous agissez parfois… En outre, votre père vous fera part de certains desseins qui vous réjouiront certainement, mais je dois aussi vous avertir qu’à terme, dans un avenir plus ou moins proche, un autre de ses désirs –de nos désirs– serait de vous voir fiancé. »
Antoine cessa sa procession rapide et posa sur sa mère un regard interloqué, tandis que son sourire d’exubérante désinvolture se fana sur ses lèvres. Il allait répliquer, mais son père fit irruption dans la pièce, embrassa gaiement son épouse, et emporta son fils dans la cour sans autre forme de procès. Par-dessus son épaule, Antoine lança un regard à sa mère, auquel elle répondit par un geste qui semblait signifier « Qu’importe, nous en reparlerons bien assez tôt », avant de poser la main sur son cœur. Au milieu de la cour, deux domestiques tâchaient de maintenir tranquille un étalon à la robe gris pommelé qui piaffait et s’ébrouait en recourbant fièrement son encolure luisante. Cet animal au poitrail puissant et aux membres élégants était sans conteste le plus beau et le plus farouche qu’il ait vu au château.
« Fils, je sens que vous êtes désormais à l’étroit en ces lieux et que vous y avez appris tout ce qu’il était possible d’y apprendre, déclara sans détour son père adoptif en prenant les rênes du cheval pour les donner à son fils. Je vous envoie à Paris. Tenez. »
Il lui tendit une épée dont il attacha lui-même le fourreau autour de la taille du jeune homme, avec dans le geste quelque chose d’empressé et de fier. Nul doute qu’il se souvenait de ses propres exploits de combattant, lors de la Guerre de Trente Ans. Antoine observa l’arme bien équilibrée, et lut à mi-voix l’inscription qui y était gravée : Quo ruit et lethum.
« Cela signifie… »
« Où j’accours, la mort aussi », traduisit Antoine, à qui il était effectivement arrivé d’écouter lorsqu’on lui avait fait des leçons de latin.
« Oui. C’est la devise des ‘mousquetaires gris’ », expliqua son père en souriant.
Antoine, fou de joie, ne sembla pas savoir comment réagir, voulut dire dix choses à la fois, si bien que son père, tout aussi emballé et en manque d’éloquence, lui dit simplement de regarder l’autre côté de l’épée. Il retourna la lame, où l’inscription était différente. Surrectus. « Résiste ».





Dernière édition par Antoine de Petiteville le 16.06.13 22:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime16.06.13 19:02





Septembre 1666. Son père adoptif lui avait donné une destination et un but : Paris, les Mousquetaires. Il n’y alla pas par quatre chemins et, accompagné seulement de son cheval que même les lieutenants lui envient pour sa grande rapidité, il partit à l’assaut de la capitale sans hésiter. Il se croit volontiers placé sous une bonne étoile, vit comme si demain n’existait pas, et réussit tout ce qu’il entreprend comme s’il était parfaitement naturel, pour un enfant extirpé de la misère de façon inespérée, que la chance lui sourit éternellement. L’arrogance, chez lui, prend un tour jovial et sympathique, comme il est toujours difficile de savoir si son aplomb s’accompagne de quelque chose de naïf ou, bien au contraire, d’un cynisme quasi-philosophique. Il n’a jamais l’air sérieux mais travaille pourtant d’arrache-pied, il se prétend désœuvré mais il ne manquerait un entrainement pour rien au monde. Son attitude constamment insouciante en agace plus et, quant à la vie entre Paris et Versailles, c’est assez… oh, attendez une minute…
« Bonjour, monsieur du Gobelet », lança Antoine en exécutant une révérence ampoulée tandis qu’un adorable sourire narquois prenait place sur son visage. « Quelle mission de haute importance vous presse tant ce matin ? A quelles murailles avez-vous encore échappé pour vous empresser de porter vaillamment ce pichet d’eau à Versailles ? »
Celui qu’Antoine se plait à appeler par raillerie « Monsieur du Gobelet » n’est autre que le fameux Geoffroy Beaufort, récidiviste entêté dans sa bêtise et moult fois emprisonné, dont les aventures, à mi-chemin entre le rocambolesque et le bouffon, ne cessaient de secouer Versailles du rire des courtisans.
« Passez votre chemin, Petiteville, répliqua Geoffroy Beaufort, de mauvaise humeur, et allez donc jouer à la balle avec vos… »
L’officier du gobelet du Roi arrêta de marcher un instant, se tourna vers Antoine et, se frappant le front de sa main libre dans un geste théâtral, poursuivit :
« J’oubliais ! Vous n’avez aucun ami, et, à moins que ces dames se mettent au jeu de paume, vous ne trouverez que des ennemis sur le terrain. »
Content de sa remarque, le marquis repartit d’un bon pas, mais c’était sans compter l’extrême bonne humeur d’Antoine, qui le poursuivit à grandes enjambées sans se départir de son sourire.
« Grand Dieu ! Je prie pour que ce jour arrive. Si baronnes et duchesses pouvaient se joindre à nous, je ne manquerais une partie pour rien au monde. J’espère que vous seriez beau joueur et que vous ne prendriez pas la mouche, si la marquise de Montespan en venait à devoir vous expliquer les règles du jeu. »
Antoine s’arrêta au milieu de la cour en exécutant une nouvelle révérence rieuse, tandis que Geoffroy Beaufort poursuivit son chemin sans se retourner.
« Pensez-vous que je sois à ce point démuni d’amis ? », demanda Antoine à Maxence d’Espinay en se retournant, comme le Chevalier venait de le rejoindre d’un pas tranquille et mesuré, ayant suivi la scène de loin.
Son camarade arborait ce beau sourire emprunt de mélancolie et d’intelligence qu’Antoine n’avait jamais vu chez personne d’autre.
« Que vous importe ? répondit Maxence alors qu’une lueur de plaisanterie alluma son regard aux teintes passées. Vous avez les ennemis les plus drôles de la Cour ! »
Il désignait d’un mouvement de tête l’officier du gobelet royal, qui trottinait en direction des Appartements, veillant à ne point renverser d’eau sur son passage. Les deux hommes se mirent à rire et firent volte face pour gagner le terrain de jeu de paume. Antoine parlait gaiement, comme à son habitude, et Maxence hochait la tête en souriant, ponctuant parfois la conversation de remarques laconiques et bien senties sans pour autant chercher à tempérer l’impétuosité vivifiante de son ami.

Novembre 1666. « C’est à cette heure-ci qu’on arrive ? », s’enquit François de Froulay en haussant un sourcil, mais visiblement peu désireux de pousser plus avant les réprimandes. Antoine savait qu’il aurait à récurer quelque chose pour la peine, ou à s’entrainer une heure de plus, ou à encourir n’importe quelle autre sanction plus ou moins contraignante, à cause de ce retard à l’entrainement. S’il était bien souvent fatigué après une nuit endiablée, il n’arrivait pourtant presque jamais en retard au camp, et, quand ses supérieurs lui faisaient des remontrances, il les recevait gracieusement, poliment, mais sans se départir de son sourire franc d’homme qui a clairement passé une bonne soirée. Ce jour là, il baissa la tête en passant sous le regard du sous-officier et rejoignit les autres mousquetaires sans chercher à répondre par une des pointes souriantes auxquelles Froulay aurait pu s’attendre de sa part.
« Il semble que certains ne soient pas au courant ou ne se sentent pas concernés par la récente déclaration de guerre », poursuivit le sous-officier à l’adresse de l’ensemble des mousquetaires, avant de faire quelques remarques sommaires au sujet de la ponctualité et de prévenir chacun que l’entrainement serait de plus en plus intensif au cours des mois à venir.
Quand on les affecta à leurs postes, Antoine se faufila entre ses camarades et espéra pouvoir passer cette journée dans un état de morosité paisible, sans que quiconque vienne le questionner. Par malchance, ses pas croisèrent ceux de Raphaël de Sancerre, qui, sans nul doute, avait pris bonne note du retard du seigneur de Royville et avait été seulement attristé qu’il ne soit pas assez sévèrement puni à son goût. Le vicomte observa la mine assombrie du retardataire, tirant de son observation une joie non-dissimulée.
« Point de fanfaronnade aujourd’hui ? demanda Sancerre en feignant l’étonnement. Seriez-vous malade ? Allez-vous écrire à votre Maman pour qu’elle accourt à votre chevet ? »
Ses railleries agacèrent Antoine, qui, un instant, songea à ne pas répondre, pour demeurer fidèle à son serment intérieur de ne pas desserrer les dents de la journée. Il passa devant le vicomte en arborant un visage rembrunit d’homme qu’il ne faut pas chatouiller, mais cet air taciturne était trop rare chez Antoine pour que Raphaël n’en profite pas. Il lui lança un autre commentaire ironique et, cette fois, le jeune homme se retourna pour le toiser.
« Et vous, fit-il d’un ton grinçant, n’avez-vous pas une sœur après laquelle courir ? Diantre, vous êtes si mauvais frangin que votre cadette se sauve loin de vous dès qu’elle en a l’occasion, n’est-ce pas ? »
Il sourit, des nuances de sarcasme piquant éclairèrent son regard sombre à l’instant où, à mi-voix, il ajouta :
« Si vous voulez, je peux lui courir après, moi, mais vous devriez plutôt prier pour que jamais l’envie ne me prenne, car, si je l’attrape… »
Sa réputation précédait Antoine, si bien qu’il n’eut pas besoin d’achever sa phrase autrement que par un sourire mielleux pour que Sancerre change de visage et veuille l’étriper sur place. Sans doute l’aurait-il frappé si leurs supérieurs n’arpentaient pas le camp. Le sage vicomte inspira profondément pour calmer ses nerfs, et Antoine se retourna pour s’en aller, croyant avoir enfin obtenu la paix pour toute la journée. Mais Raphaël, fâché du tour qu’avaient pris les choses, poussa le vice pour retourner la situation en sa faveur.
« Quand vous aurez fini de culbuter la moitié de Paris, persiffla le vicomte de Sancerre, peut-être vous attaquerez-vous à l’autre ? »
Antoine lui fit de nouveau face et l’observa sans comprendre. Raphaël, tout sourire, alla jusqu’au bout de sa pensée :
« Je veux dire à la gent masculine. »
L’instant d’après, Sancerre était plié en deux, mi-grognant mi-ricanant après qu’Antoine lui a enfoncé violemment son genou dans les côtes. Tous deux eurent droit à leur première mise à pied temporaire, après cette altercation, soi-disant pour qu’ils apprennent qu’une guerre fratricide est la plus ignoble et déshonorante qui soit. Antoine, pour sa part, regrette seulement de ne pas avoir frappé plus fort.

Novembre 1666, quelques heures plus tôt. Le marquis de Franquetot soupira bruyamment, chancela quand Antoine, voulant lui mettre une tape amicale sur l’épaule, manqua sa cible et s’écrasa à moitié sur lui,  puis soutint son camarade éméché tant bien que mal en essayant de ne pas lâcher un rire gras au milieu du camp endormi.
« … Mais est-ce que je vous ai raconté comment mademoiselle de Creyssel et moi-même avons déjoué la vigilance de ce vieux barbon de vicomte pour… »
« Monsieur Antoine de Petiteville, le coupa Jérôme de Coigny, qui vacillait dangereusement sur ses jambes, je ne suis pas encore assez saoul pour supporter d’entendre le récit de vos… vos ébats avec mademoiselle de Creyssel, non non non… »
« Monsieur le marquis de Fraquevot, répliqua Antoine en ricanant, c’est une bien bonne histoire que vous manquez ! »
Jérôme n’en doutait point, mais il craignait fort de réveiller leurs supérieurs s’il laissait Antoine s’épancher sur un tel sujet, et il savait qu’il ne pourrait lui-même s’empêcher de rire, car il est bien vrai que le seigneur de Royville n’a pas son pareil pour raconter ce genre d’histoire de façon comique.
« Voici la porte de chez vous », déclara Jérôme en aidant Antoine à s’appuyer contre le panneau de bois.
« Chantez une dernière fois avec moi, marquis », proposa Antoine, de fort belle humeur après toute cette boisson.
« Mais non, malheureux ! », glapit l’autre, paniqué lorsqu’il vit son camarade remplir d’air ses poumons et s’apprêter à entonner une énième chanson grivoise de sa voix profonde et juste quoique légèrement rauque, comme il s’était déjà bien exprimé, depuis le début de soirée.
Le jeune homme plaqua sa main sur les lèvres d’Antoine, pour l’empêcher de chanter. Ce geste fit rire monsieur de Petiteville, qui allait promettre de ne point chanter, souhaiter bonne nuit, et rentrer dormir d’un sommeil lourd. Mais les doigts de Jérôme errèrent un instant de trop sur la bouche bien dessinée de l’intrépide buveur, son regard s’y accrocha, éclairé par une avidité soudaine, une curiosité palpable, et c’est ainsi que le marquis, fébrile après cet instant de flottement, fit un pas en avant pour embrasser Antoine. Ce dernier sentit tout son corps se pétrifier, c’était comme si l’ivresse s’évaporait d’un coup pour le laisser dans un état d’étonnement foudroyé. Il ne pensa pas à repousser son camarade, il ne pensa à rien du tout si ce n’est à la chaude pression qu’exerçait la bouche du marquis sur la sienne. Jérôme, effaré ou confus, recula tout à coup, les yeux grands comme des soucoupes puis, sans un mot, s’élança et disparut dans la nuit. Ainsi Antoine fut-il abandonné sur le seuil de sa porte, contre laquelle il se laissa glisser et s’endormit lourdement, dans une position spécialement inconfortable et un trouble mêlé d’inquiétude et d’appréhension.

Décembre 1666. Elle n’avait pas la silhouette de danseuse de Mlle Du Parc, mais elle avait un visage au moins aussi joli que celui de la fameuse actrice, si ce n’est plus captivant encore. Molière aurait-il trouvé une nouvelle comédienne pour jouer ses futures héroïnes ? C’était du moins l’évidence qui avait sauté aux yeux d’Antoine, tandis qu’il jouait de ses larges épaules pour se frayer un chemin à travers la foule, jusqu’à rejoindre les coulisses du théâtre du Marais. Hypnotisé, il se posta devant la jeune femme aux allures fragiles, qui se hissait sur la pointe des pieds pour voir la scène. Un instant, elle parut agacée qu’on lui bouche ainsi la vue, mais Antoine parvint à accrocher son regard et lui adressa un sourire affable.
« Mademoiselle », prononça-t-il de sa voix basse aux vibrations chaleureuses.
Il se présenta poliment, et, quoiqu’il avait une étrange manière de la dévisager, la jeune femme parut se détendre et ne s’impatienta pas. Ils discutèrent quelques instants de la pièce qui allait avoir lieu, louèrent l’esprit de Molière, et s’accordèrent à dire que sa troupe surpassait de loin celle de l’Hôtel de Bourgogne. A mesure qu’il parla avec Marianne Pilogue, le plan échafaudé par Antoine se précisa. Depuis son altercation avec Sancerre, il craignait que des rumeurs à son sujet ébranlent le camp des mousquetaires, et il avait décidé de prendre les choses en main, pour démentir avant même que les premiers reproches aient pu être formulés. Finalement, il prit la petite main de la comédienne entre ses doigts, et la serra doucement.
« La demande que je dois vous faire vous paraîtra des plus singulières, dit-il en regardant des nuances d’étonnement et de panique chatoyer sur les iris de la jeune femme. Mais les circonstances me forcent à vous supplier de ne point me répondre ‘non’ sans considérer l’embarras dans lequel je serais après avoir essuyé votre refus. »
La jeune femme demeura interdite, et chercha à retirer sa main, mais la curiosité qu’on lisait sur son visage angélique encouragea Antoine.
« Accepteriez-vous de jouer le rôle de ma fiancée, devant mes camarades Mousquetaires ? », lâcha-t-il sans détour avec un air parfaitement démuni, à la limite de la supplication.
« Monsieur, vous vous moquez », répondit Marianne, embarrassée et redoutant peut-être une possible plaisanterie qui la ferait passer pour une sotte et une naïve.
« Je ne saurais être plus sérieux ; faut-il que je réitère ma demande à genoux ? »
Aussitôt, il lia le geste à la parole, tenant toujours les petits doigts de Marianne entre ses deux mains jointes, il les appuya contre son cœur et mit un genou à terre.
« Là, mademoiselle, réjouissez-vous d’avoir fait fondre à vos pieds un Mousquetaire, donnez-moi des ordres, considérez-moi comme votre épagneul, mais, si votre cœur est bon, mademoiselle, vous ne me direz pas non. »
Au lieu de lui donner des ordres, elle l’implora pour qu’il se relève, jetant des coups d’œil autour d’eux. Il lui proposa de la payer, comme s’il l’engageait effectivement telle une actrice, mais elle ne se rendit qu’à son air égaré et à ses explications emberlificotées, refusant la somme qu’il lui promettait. C’est avec un sentiment d’accomplissement qu’il quitta le théâtre, laissant sa douce fiancée méditer sur ses manières emportées et sa demande extravagante.

Février 1667. « Je me suis trouvé une fiancée », annonça-t-il gaiement. La jeune fille continua son ouvrage de broderie sans ciller, et lui répondit sans lever les yeux vers lui.
« Vous me servez du réchauffé », constata-t-elle.
Antoine secoua la tête.
« Mais non enfin… Je veux dire une vraie. »
« Une vraie femme ? », demanda-t-elle avec impertinence.
« Une vraie fiancée, petite chipie. »
« L’autre ne vous satisfait donc plus ? »
« L’autre n’est là que pour mes camarades mauvaises langues. Mes parents veulent du concret… Dites-moi, allez-vous continuer ce petit manège encore longtemps ? »
« Un petit manège ? »
« Oui. »
« Quel manège ? »
« Celui-ci. »
« Que diable ! Est-ce que je ne vous écoute pas assez bien ? »
« C’est que vous me répondez mal. »
« Je trouve que je vous réponds le mieux du monde, quand vous m’entretenez depuis vingt minutes des gourgandines versaillaises et de vos fiancées imaginaires. »
« Léna de Laval. »
« Plait-il ? »
« Elle n’est pas imaginaire. Elle s’appelle Léna de Laval. »
« Que m’importe ? »
« Je ne sais… »
« Moi non plus. »
Il l’aurait étranglée, s’il ne l’aimait pas si fort. Son amie d’enfance avait le don de le mettre hors de lui. Arrivé pressé et heureux auprès d’elle, ayant quitté la capitale pour quelques jours seulement, il se trouva très insatisfait du tour qu’avait pris cette conversation et de l’attitude distante de la demoiselle à son égard. Il s’appuya nonchalamment contre un mur, bras croisés, l’air profondément contrarié. Comme il ne parlait plus, le silence s’installa entre eux. La jeune fille fit mine d’avoir oublié la présence de son hôte et, imperturbable, elle jouait de l’aiguille avec élégance.
« Je l’aime », lâcha-t-il subitement.
Les doigts de son amie s’immobilisèrent une seconde de trop, et, quoiqu’elle tâcha de ne rien laisser paraître, le regard impitoyable qu’il posait sur elle lui permit de déceler un léger tressaillement.
« Elle est la personne la plus douce et la plus spirituelle qu’il m’ait été donné d’approcher, poursuivit-il comme si de rien était. Mon cœur saigne, quand je suis loin d’elle, et je ne l’ai quittée que parce que je pensais que vous aimeriez être la première à apprendre mon bonheur… Mais vous, cruelle, vous… »
« Il suffit ! »
Elle venait de poser son ouvrage et s’était redressée dans un bruissement furieux de l’étoffe de sa robe. Ses sourcils formaient une oblique violente sur la blancheur exquise de sa peau, ses yeux aux teintes languissantes lançaient des insultes.
« Si vous avez trouvé un tel ange et que je vous semble si laide et irritante en comparaison, que venez-vous m’importuner ? Retournez auprès d’elle, je ne m’en porterai que mieux ! Je vous hais, je vous hais si fort que j’aimerais vous arracher les yeux avec mes ongles et… Ne me touchez pas, goujat ! »
Il s’était rapproché d’elle pendant qu’elle proférait ces injures, la dominant de toute sa hauteur en arborant un sourire confiant, et avait glissé un bras autour de sa taille.
« Lâchez-moi, miaula-t-elle en faisant les gros yeux. Je voudrais ne jamais vous avoir connu… »
Il se mit à rire franchement, et son hilarité ne fit qu’accroître la colère de son amie, qui entreprit de marteler son torse de petits coups inefficaces.
« Comme je vous adore, ma petite guerrière, plaisanta-t-il en enserrant son poignet pour immobiliser sa main. Vous devriez éternellement me menacer de me haïr, cela vous rend particulièrement jolie. »
Lasse de se débattre, elle demeura entre ses bras en lui offrant une mine boudeuse. Il lui caressa la joue tendrement.
« Léna de Laval est l’oie la plus stupide et la plus frivole que j’ai pu rencontrer à Versailles, expliqua-t-il d’une voix douce. Une petite arriviste trop sûre de son charme à qui il n’a pas fallu un mois pour se mettre toute la Cour à dos. »
« Vous lui reconnaissez donc un certain charme », répliqua la jeune femme, toujours d’humeur massacrante.
« La plus grande vertu qu’elle possède à mes yeux est sa naïveté mêlée de sottise, qui en fera certainement une fiancée malléable. Je pourrai la manipuler à ma guise et lui mentir comme bon me semble. »
« Quel bien joli mari vous ferez », railla la demoiselle.
Il fronça les sourcils et lui tint le menton pour l’obliger à lever les yeux vers lui.
« C’est assez, madame. Vous me traitez comme un lointain parent dont la présence vous serait importune. Je n’aime pas ces manières. Taisez-vous, et cessez de me repousser. »
Il n’avait pas réussi à percevoir l’instant où là colère avait prit en lui le dessus sur son envie d’adoucir l’attitude de son amie. Peu lui importait sa jalousie, sa désapprobation, il n’avait que faire des remontrances d’une petite impertinente, il ne supportait pas la hauteur avec laquelle elle l’avait reçu, elle n’avait aucun droit de prendre cet air indifférent avec lui, alors qu’il pourrait… si facilement…
« Antoine, arrête, s’il te plait », souffla la jeune femme, les yeux mi-clos.
Une des mains du jeune homme s’était appliquée à détacher les pinces qui retenaient les boucles luxuriantes des cheveux de sa captive puis s’était ancrée à la base de son cou gracile. Il sentait sous ses doigts les pulsations paniquées qui témoignaient du bouleversement intérieur de son amie. Il émit un grognement saccadé quand elle chercha à le repousser, comme il était occupé à effleurer de ses lèvres la peau fine de son épaule.
« Pour l’amour du Ciel, Antoine, reprit-elle avec cette fois des accents de réelle détresse dans la voix. Je ne t’ai jamais détesté… Je… Mais il faut que tu arrêtes… Je vais crier. »
Il se redressa mais l’étau de son bras autour d’elle ne se desserra pas.
« Crie, si c’est là ce que tu veux, je ne te retiens pas. Ou plutôt, dis-moi de partir, je m’exécuterai. Mais peux-tu affirmer que tu ne ressens rien ? Est-ce que tu ne me désires pas ? »
Elle était si pâle, ses yeux étaient si brillants qu’il sentait qu’elle manquait de défaillir. Mais il voulait l’entendre de sa bouche, il voulait qu’elle lui sacrifie sa vaine fierté et qu’elle avoue qu’elle était chavirée, tout comme lui.
« Nous n’avons pas le droit », murmura-t-elle finalement.
Il se raidit et son visage s’obscurcit d’un coup. Après avoir secoué la tête, il porta la jeune femme et la fit asseoir sur un fauteuil. Chose faite, il recula de trois pas, exécuta une révérence, puis gagna la porte de sortie.
« Où allez-vous ? », s’enquit-elle faiblement.
« A Versailles. »
« Vous reverrai-je bientôt ? »
Il s’immobilisa une seconde sur le seuil. Il répondit sans se retourner, avant de poursuivre sa route :
« Je ne sais. Il faudra que je demande à ma future épouse si j’ai le droit de rendre visite à une amie d’enfance dont l’orgueil lui a dévoré l’âme. »




Dernière édition par Antoine de Petiteville le 17.06.13 22:21, édité 6 fois
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Paris de Longueville


Paris de Longueville

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Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...
Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime17.06.13 10:06

Bienvenue parmi nous Antoine cheers

Un mousquetaire de plus, c'est chouette! La compagnie va s'étoffer petit à petit ^^ (et en plus les représentants masculins de la famille Irons sont Calor)


Si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous en parler, le staff est là pour toi :clin:Et ne t'inquiète pas si actuellement aucun membre ne vient te saluer, nous préférons en effet bloquer le "flood" sur les fiches tant que la personne n'est pas validée. D'ailleurs, si mon message te gêne, dis-le moi et je le supprimerai! Smile


Bon courage pour la rédaction et à très vite! Very Happy
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime17.06.13 23:19

Et... j'ai fini !
J'avoue que j'étais pressé de terminer, alors j'ai conscience que mon "Protocole Versaillais", par lequel j'ai terminé, est assez piètre, voire... non, résistons à l'envie d'employer des mots grossiers/dévalorisants ! :heros: Disons que ma concision des derniers instants compensera peut-être mon trop plein d'enthousiasme avec débordements par ailleurs... ^^ Bref, j'espère que ce sera quand même pas trop mal...
Pour finir, Paris, merci encore pour ton message ici et ton Mp là-bas, je n'ai pas pu m'extirper des pages Wikipédia pour y répondre, mais je l'ai vraiment apprécié ! Smile
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

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Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 14:57


Tu es validé !

Bienvenue à

Versailles !



Un mousquetaire, un PV, un garçon tout simplement, tu marquais déjà des points avant même de faire ta fiche !  Razz   Mais franchement, je me suis qui plus est régalée en la lisant ! **  Un style vraiment sympa et très agréable, un orthographe impec, qu'est ce qu'on aime lire ce genre de fiche soignée ! Ça nous fait particulièrement plaisir de voir nos petits PVs, tomber entre de bonnes mains et voir comment les joueurs peuvent se les approprier. Tu as su merveilleusement bien t'approprier Antoine, son histoire et tous tes liens sont très bien décrits et insérés dans la fiche ! Si j'ai donc quelque chose à dire sur ta fiche, ça n'est que du bien vraiment ! Je ne vois pas quoi rajouter d'autre, si ce n'est bienvenue parmi nous ! cheers   J'espère que tu te plairas à Versailles, ci dessous tu trouveras tous les liens qui te permettront de t'intégrer au mieux au forum. Mais en cas de soucis, le staff reste là pour t'aiguiller bien sûr. N'hésite pas à venir nous faire de petits coucous sur le flood également, on t'accueillera comme il se doit ! Very Happy  Au plaisir de te croiser au détour d'un couloir ou d'une rue versaillaise, lors d'un rp. Juste une petite chose, peux tu générer dans ton profil le " Si Versailles " et remplir ton côté coeur et lit s'il te plait ? Merci. Very Happy

Une fois la validation passée, il faut recenser ton avatar, puis créer ta fiche de liens et consulter celle des autres, remplir le point info et le consulter pour savoir qui fait quoi.
A partir de 50 messages, vous pourrez demander un logement et à 100 messages un rang personnalisé.
Viens faire un tour sur
le flood et n'oublie pas de mettre tes liens de présentation, fiche de liens et point info dans ton profil  Clin d'Oeil



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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 15:22

Super, merci pour tout mademoiselle de Leeds, vraiment ! Amour Je suis soulagé que ma fiche vous plaise assez, j'en ai lu deux ou trois de celles qui ont été validées avant moi et ça m'a mis la pression ! ^^ [entre parenth... crochets, pour la petite histoire, j'ai spécialement adoré celle de Thimoléon de Choisy, donc s'il passe par là, merci pour la lecture]

Oui chef, je file faire tout cela ! Smile
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 15:52

Oh quelle fiche ! **
Je l'ai dévorée !

Bienvenu parmi nous, camarade mousquetaire ! On devrait pouvoir se croiser en rp What a Face
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 15:55

Bienvenu à toi mousquetaire impétueux et frivole! 

La fiche est très bien écrite. L'histoire très bien racontée... À sa lecture je me suis mis à vraiment détester ce Antoine! Je le trouve détestable sur tout les points et ça c'est grâce à un coup de maître de l'auteur! Donc Bravo!

Je passerai à ta feuille de lien!
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 16:07

Demoiselle mousquetaire, je suis déjà sous le charme !
Merci beaucoup ! Smile
Et ce serait avec plaisir !

Monsieur, qu'est-ce que ce gif de signature, je vous prie ? Remarquez, un seul morceau de moi pourrait vous rendre riche ! [c'est comme ça que tu ne m'aimes pas ? ^^].
Merci en tout cas, pour les compliments sur ma détestable fiche ! Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ 543194845
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 19:11

Nom de nom d'un chien, QUELLE FICHE ** j'avoue que je ne me rappelais plus bien du personnage d'Antoine avant que tu ne t'inscrives, et maintenant JE SUIS MEGA FAN ** Bienvenue parmi nous jeune recrue, je suis trèèèès contente de voir nos rangs de mousquetaires s'agrandir What a Face attends-toi à me voir bientôt sur ta fiche de liens !
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Paris de Longueville


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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 21:13

** Quelle fiche!!

Tu as un super style, ton histoire est très très agréable à lire, j'adore ce que tu as fais d'Antoine Very Happy
On ne croirait pas que c'est un premier fofo historique sur lequel tu joues, tu as du passer des heures sur Wiki, bravo Razz

Je suis sûre qu'il y a moyen de moyenner de chouettes liens, je vais réfléchir à tout ça ^^

Mais d'ores et déjà: bienvenue officiellement sur ATV!! A très vite sur le flood et IRP Very Happy
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 21:36

Dans un moment de désœuvrement hier soir avant d'aller me coucher (oui, désœuvrée en pleine période d'examens, j'assume Razz), j'ai lu ta fiche un peu au hasard et je n'ai franchement pas été déçue, bien au contraire ! Tu as un style très agréable, ce fut un véritable plaisir que de te lire et ton personnage est vraiment très intéressant **. Du coup, j'ai hâte d'en lire davantage et de voir évoluer Antoine sur le forum Green.

Bravo donc et bienvenue parmi nous, au plaisir de te recroiser cheers !
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Philippe d'Orléans


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Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 22:25

A mon tour de venir complimenter ta fiche Very Happy
Comme les autres, je l'ai dévorée, tu as su capter le personnage en l'ajustant à ta sauce et ton style est vraiment remarquable Very Happy
Et puis après avoir vu Max Irons cet aprèm dans l'épisode 1 de The White Queen, il va définitivement bien à Antoine !

Amuse toi bien parmi nous et si tu as des questions, n'hésite surtout pas !
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime18.06.13 23:53

Roh, mais vous êtes tous trop mignons c'est dingue ça ! Heuuu
Alors dans l'ordre...

Léandre : Franchement merci pour cet enthousiasme plein de majuscules, c'est trop chouette ! J'ai hâte d'aller faire un tour du côté du camp des mousquetaires pour lire vos RPs et m'imprégner de l'ambiance... Et pour ne pas avoir trop l'air de "débarquer", je pense que j'aurai pas mal de questions à poser sur la guerre et tout ça tout ça, aussi Very Happy

Paris, mon copain de Wiki ! cheers Ce n'est pas tout à fait mon premier forum historique non plus mais j'appréhendais quand même parce que l'histoire ce n'est pas trop mon fort, je suis plus littéraire... Mais c'est bien, ça m'a permis de me cultiver un peu, de faire cette fiche ! Merci pour tout en tout cas, et puis, oui, si tu as des débuts d'idées de liens je suis ultra-motivé pour brancher mon cerveau et chercher avec toi ! ^^

Eléonore : "Le désoeuvrement c'est le bien", *rah, couché Antoine !* ^^ Pour un peu je culpabiliserais de t'avoir détournée du droit chemin, mais j'apprécie beaucoup les compliments, c'est super gentil. Smile

Philippe : Hoho, justement, désoeuvré comme je le suis actuellement [mais en vacances, moi, n'est-ce pas mademoiselle Sobieska ? ^^], je cherchais un épisode de quelque chose à regarder, alors peut-être que je vais t'imiter... Je suis très content si tu trouves que j'ai bien compris le personnage, il m'a un peu tapé dans l'oeil en fait. Et puis merci de ton message ! Brave Bête
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime19.06.13 20:57

wahou ! J'adore ! Quelle histoire.

Après ça, il nous faut surement un lien avec Henri, pour courir les tavernes ^^
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime19.06.13 21:31

Aïe DIOS MIOS, quelle magnifique fiche !! AmourAmour
Bienvenue à Versailles, cher Mousquetaire, hâte de te voir jouer **
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime20.06.13 1:01

Merci beaucoup à tous les deux. Amour
Avec plaisir, pour le lien et la taverne, Henri ! ^^
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime20.06.13 2:34

Bienvenue à toi!

(Décidemment, c'est la mode des mousquetaires ou quoi?)
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime20.06.13 10:45

Je passe entre deux épreuves du bac pour te dire que ta fiche est juste géniale ** J'ai adoré la lire, et que dire de la description que tu fais de Léna ... J'adore.

Bienvenue parmi nous I love you
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime20.06.13 13:18

Merci Angela ! Smile

Ah, ma petite princesse, vous voici ! Je... j'ai un peu honte parce que je n'y suis pas allé de main morte à votre sujet... Mais je suis content si vous avez quand même apprécié ma description !
Et puis bon courage à toi pour le bac dans ce cas ! Brave Bête
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime20.06.13 22:16

Belle fiiche !!
 Je te souhaite donc le bienvenue mon cher ami !
Je sais déjà tout sur toi, alors fait attention à ce que tu fais Twisted EvilDehors
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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime20.06.13 22:20

Merci bien ! Smile

Haha, voilà qui pique ma curiosité ! Comment ça tout savoir de moi ? Vous avez un troisième oeil ? ^^
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Isabelle de Saint-Amand


Isabelle de Saint-Amand

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Fermé à double tour depuis qu'un ex-mousquetaire l'a brisé
Côté Lit: Amants de passages aussi rapidement oubliés
Discours royal:



Coeur à vif ϟ
On promet beaucoup pour se dispenser de donner peu

Âge : 29 ans
Titre : dame de Louvel, chevalier de Saint-Amand
Missives : 386
Date d'inscription : 02/01/2012


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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime22.06.13 14:06

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MessageSujet: Re: Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞   Antoine de Petiteville - ❝Merci de laisser votre âme au vestiaire❞ Icon_minitime

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