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 L'argent n'est-il pas le laisser-passer pour l'Enfer ?

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Édouard du Danemark


Édouard du Danemark

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Brisé... la vérité est si douloureuse !
Côté Lit: Un vrai défilé... surtout en ce moment.
Discours royal:



ATTENTION ∫
Danois séducteur en chasse

Âge : 26 ans
Titre : Prince-héritier de la couronne de Danemark et de Norvège
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Date d'inscription : 22/07/2012


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MessageSujet: L'argent n'est-il pas le laisser-passer pour l'Enfer ?   L'argent n'est-il pas le laisser-passer pour l'Enfer ? Icon_minitime15.10.13 1:03



L'argent n'est-il pas le laisser-passer
pour l'Enfer ?

Édouard et Rebecca



 


Madame,

N'étant pas le propriétaire de ce châle, j'ai pris la décision de vous l'adjoindre à la présente lettre. Il apparait en effet qu'à la suite de votre visite auprès de mon épouse, son Altesse Gisela du Danemark, le sort a souhaité que vous oubliiez cette pièce magnifique dans nos appartements sis à Nancy. Afin de ne point l'omettre et de remédier à une quelconque indélicatesse, je tenais également à vous adresser les excuses de la Princesse pour ne pas vous avoir écrit elle-même cette lettre. Des affaires familiales ont demandé dernièrement tout son intérêt et son temps. Elle n'a pu vous écrire elle-même et je vous prie à mon tour de l'en pardonner. Gagez que ce manquement au protocole ne saurait remettre en cause l'amitié que vous vous portez. A ce propos, elle m'a demandé de vous écrire que vous lui manquiez atrocement, pour reprendre son véritable terme et qu'elle avait hâte de vous revoir.

Il convient dès à présent pour moi d'être sincère. Ma curiosité a été piquée au vif lorsqu'elle m'a fait votre éloge. Je ne savais rien de votre existence jusqu'à ce jour. Visiblement la guerre rapproche bien des gens qui d'ordinaire ne prendraient guère la peine de converser. Et cela, c'est bien dommage. Cependant, n'importe qui aurait été intrigué face à tous les adjectifs dont elle vous a affublé : intelligente, radieuse, de bon goût, magnifique ou encore brillante. Ces attributs si vertueux m'ont, je ne vous le cache point, rendu soucieux et je le reconnais, jaloux, envieux. La Princesse a une passion certaine pour élever le mystère tel le foyer d'une cheminée. A tel point que les questions m'ont brûlé les lèvres. Possibilité m'était donné de quérir ces informations précieuses auprès de vous, mais je vous fait aveu de faiblesse, je n'ai pu retenir l'avalanche d'intérêts qui m'ont envahi. J'espère que vous me le pardonnerez, et ma faute avouée, n'en sera que pardonnée.

Des éloges et des récits de son Altesse, j'ai tiré de nombreux enseignements. J'ai appris que vous étiez anglaise, écossaise pour être précis et immédiatement, j'ai distingué votre bon goût. Ce châle est une oeuvre magnifique et je suis sûr qu'il vous sied à ravir. Au vu de sa composition, de sa souplesse caractéristique, je ne pense pas me fourvoyer en affirmant que le tissu provient des confins des terres indiennes, qu'il a été tissé par des mains galloises, dans un atelier particulier, qui habille les puissants de la Cour de votre pays. Les broderies sont directement inspirées de l'écriture gaélique et je n'ai aucune peine à reconnaître les armoiries de Richmond, ajoutées visiblement sur demande. J'en déduis donc que ce châle est une pièce unique et que le tisserand qui vous l'a vendu n'a point essayé de vous tromper sur la marchandise. Eclairé de cette information j'en ai fait la déduction que vous étiez une femme au goût exquis, raffiné. Vous savez visiblement choisir de belles pièces pour vous vêtir et avoir un goût prononcé pour les habits que je partage moi-même.

Son Altesse a mentionné votre nom à maintes reprises lorsque nous abordâmes le sujet des voyages dans des contrées diverses. Le ciel vous a visiblement gâté, Madame, je puis vous l'assurer. Il n'y a pas plus grand esprit que celui qui découvre le monde au gré de ses passions. A ce que l'on dit vous êtes très belle et vous faites chavirer bien des coeurs. Je ne vous ai jamais vu, ni entendu et pourtant, ce châle est pour moi la preuve que les rumeurs sont vraies et fondées. Comprendre la beauté d'un objet n'est possible que si l'on est soi-même beau et extraordinaire. Je pense que vous serez tout à fait de mon avis.

Il vient désormais l'heure de terminer cette lettre qui je l'espère sincèrement recevra une réponse de votre part. J'aimerais beaucoup apprendre à mieux vous connaître et converser de bien d'autres choses avec vous. Je suis certain que nous avons des passions communes, et la Princesse me l'a sous-entendu, à demi-mot. Ma plume sera toujours levée pour vous répondre.

Que Dieu vous garde et préserve ce châle fort précieux. Qu'il vous apporte mes marques d'amitié danoise.


Son Altesse Royale,
Edouard Oldenburg du Danemark.

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Rebecca Stuart


Rebecca Stuart

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Quelle question ? Au plus offrant bien sûr !
Côté Lit: On n'y fait pas comme chez soi et certainement pas son mari !
Discours royal:




Shine like a diamond

Âge : 24 ans
Titre : Comtesse of Rosyth, Duchesse of Richmond
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MessageSujet: Re: L'argent n'est-il pas le laisser-passer pour l'Enfer ?   L'argent n'est-il pas le laisser-passer pour l'Enfer ? Icon_minitime24.10.13 17:30

Votre Altesse,

Votre sollicitude me comble ou plutôt devrais je dire qu'elle me touche ! J'aurai pu souhaiter au mieux que l'un de vos domestiques se charge de réparer cet oubli stupide de ma part. Aussi que ce soit vous Monseigneur qui preniez la peine de me faire parvenir mon châle, est une attention fort aimable. Je vous en sais immensément gré.

Que répondre également à tous ces exquis qualificatifs que votre épouse emploie pour me décrire? J'en suis flattée et même honorée. Je lui écrirai tout personnellement pour lui faire également savoir, tout le manque que j'aie d'elle. Notre amitié est un véritable baume au cœur en ces temps si troublés et elle n'en est que plus précieuse à mes yeux. N'est ce point lorsque l'on rencontre des difficultés, les affres de la guerre et la distance que l'on peut juger de la sincérité d'un attachement ? Je me satisfaisais de compter en elle, peut-être ma seule amie mais aurais je aujourd'hui la félicité de compter un autre confident en votre personne, Monseigneur ? Je n'ose le souhaiter, mais j'ose de tout cœur l'espérer. A ce propos aurais-je l'outrecuidance de vous confier qu'il me semble vous connaître depuis toujours ? Si la princesse vous a fait de moi un portrait si flatteur, elle en a fait de même de vous.  D'ailleurs nombreuses sont les dames de la cour qui envient le ménage serein que vous formez. Je dois dire que j'aurai pu être moi même de celles là, je suis l'épouse hélas bien forcée d'un anglais particulièrement détestable. Je vous laisse deviner l'étendue de mon sacrifice depuis cinq années. Sans doute aurais je pu envier votre épouse donc, néanmoins votre couple est si charmant qu'il faudrait être véritablement une personne mal intentionnée pour oser vouloir le détruire ! La jalousie du bonheur d'autrui peut être aussi destructeur que la guerre que nous vivons malheureusement. Mais laissons là, cette note chagrine et la basse envie des insatisfaits, je brûlais d'envie de faire votre connaissance, et même si pour l'heure nous nous ne connaissons de l'autre que l'écriture et les bons goûts, entreprendre cette correspondance me ravit.

Bons goûts, parfaitement votre Altesse, car tous les détails si précis que vous venez de me donner, au sujet de la conception de mon châle me prouve que vous êtes un homme sensible aimant la beauté jusque dans les plis d'un vêtement. Comme je vous approuve ! Confectionner et donner vie à un tissu est comme mettre son âme dans sa création, comme Dieu l'a mise dans le monde qu'il a pu créer. J'en parle par expérience, car j'emploie le temps qui n'appartient pas aux réceptions et aux mondanités, à la couture. Mes talents sont d'ailleurs bien modestes, mais touchée comme je le suis par votre démarche si galante, je me suis permise de joindre à mon courrier, un présent.  Il ne s'agit que d'un mouchoir de dentelle brodé aux armoiries du Danemark, il n'est point digne de Votre Altesse et j'ai d'ailleurs hésité à vous le faire parvenir. Peut-être allez-vous, vous gausser. Après tout, ne se croirait-on pas avant quelque tournoi de chevalerie où la dame offre ses couleurs au combattant qu'elle juge le plus courageux à ses yeux ? Je sais pourtant que vous n'êtes pas insensible à ces joutes d'un ancien temps, et peut-être suis je moi même nostalgique sans jamais y avoir assisté. Sans doute est-ce dû à mes élans romanesques. Peut-être aurais je le plaisir de vous voir un jour briller à ces jeux et peut-être aurais je l'audace de vous offrir à nouveau un autre mouchoir. J'aurais ainsi l'illusion que l'on pourrait courir à ma rescousse. L'illusion peut devenir parfois le pain et l'eau de la vie. Je ne suis certes pas une princesse enfermée dans une tour, mais croyez moi, mon époux pourrait être qualifié de dragon. Vous devez me juger bien importune et sans gêne de vous faire part de cette part d'intimité, pourtant je vous crois homme à comprendre le désarroi d'une femme, surtout lorsqu'elle est enchaînée à un anglais. Comme vous ne l'ignorez pas, je suis née écossaise et dans ces contrées lointaines, notre voisin est sans doute l'un de nos pires ennemis. Les mariages se font sans que cette haine ne soit prise en compte, et nous subissons la présence de l'autre. En silence. Jusqu'à que ce jour arrive et où on en vient à se confier. Peut-être ai je plus de facilités à vous en entretenir car je n'ai pas encore l'honneur de vous avoir été présentée. Néanmoins, je ne voudrais point vous ennuyer avec cette détresse patriotique et matrimoniale.

Je ne sais, si Votre Altesse après un tel étalage de rancœur puisque votre pays sert aux côtés de l'Angleterre, saura me trouver aussi raffinée que vous le pensiez et digne de votre intérêt. Je souhaite ne vous avoir point déçu et espère à mon tour en une réponse de votre part. Dusse t-elle être plus dure que votre première missive.  Vous m'intriguez également plus que je ne saurai l'avouer et c'est au delà d'un honneur, une grande joie pour moi que d'échanger quelques mots avec vous.

Que Dieu vous ait en sa bonne garde et vous protège,

Je ne saurai encore vous faire parvenir toutes mes marques d'amitié, de peur de vous paraître trop hardie, mais considérez comme acquises celles d'un profond respect et d'une sincère admiration.


Rebecca of Rosyth
Duchesse de Richmond
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Édouard du Danemark


Édouard du Danemark

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MessageSujet: Re: L'argent n'est-il pas le laisser-passer pour l'Enfer ?   L'argent n'est-il pas le laisser-passer pour l'Enfer ? Icon_minitime02.12.13 1:44



L'argent n'est-il pas le laisser-passer
pour l'Enfer ?

Édouard et Rebecca



 


Madame,

En voyant arriver un messager ce matin dans mes appartements de fortune, je m'attendais à trouver en ses mains finement gantées, une nouvelle missive concernant cette guerre et donc une mauvaise nouvelle. Quelle ne fut pas ma joie lorsqu'en parcourant de mes yeux ce papier de qualité, j'y ai vu votre paraphe et votre écriture si soignée ! Permettez que je complimente cette dernière, Madame, car vos lettres si joliment calligraphiées m'en disent plus encore sur vous que votre châle. L'intelligence se goûte à chaque boucle dessinée par votre main, que je sais grâcieuse, habile, noble et déterminée. Je devine votre habitude à utiliser les mots et à correspondre, puisque votre lettre ne comporte aucune bavure. L'encre est difficile à manipuler pour des personnes non initiées aux plaisirs de l'écriture. Savoir que vous faites partie de ces personnes illustres me ravit sincèrement. Vous avez illuminé ma matinée et je dois, avant toute chose, vous en remercier. L'histoire était en effet mal partie, les nouvelles du front ne sont guère réconfortantes. Ces morts, ces vies perdues, gâchées sous les tirs de mousquetons, tout ce sang versé à la force des épées ! Tout cela me chagrine profondément. Quel dommage que les hommes et les femmes de paix soient toujours conspués par leurs contemporains. Si nous avions seulement une tentative de pourparlers sérieuse, cette guerre serait déjà terminée. Sans doute n'aurait-elle jamais commencé, si les hommes écoutaient leur raison avant de se laisser dicter leur conduite par leur cœur.

Cependant, force est de constater que le destin, aussi impitoyable soit-il, apporte son lot de nouvelles réconfortantes. Sans cette guerre, nous n'aurions sans doute jamais fait connaissance et nos chemins se seraient probablement éloignés. Grâce à Dieu, cela n'en fut pas le cas. Je m'estime heureux que dans sa miséricorde, le Tout-Puissant ait bien bien voulu nous accorder à tous deux cette bienveillance. Dans une situation contraire, à n'en point douter, mon âme aurait souffert, elle serait passée à côté de nombreuses richesses spirituelles. Je ne puis d'ailleurs qu'accepter de devenir à mon tour l'un de vos confidents. Mon épouse semble visiblement nous avoir présenté de façon indirecte l'un à l'autre. Gagez que lorsque cette guerre sera terminée et que l'opportunité s'en présentera, je serais honoré de vous rencontrer réellement et de vous murmurer à l'oreille les nombreux compliments qui me viennent à l'esprit, loin de l'inquiétude et de l'angoisse que peuvent provoquer les envieux. Je suis peiné de savoir que votre mariage est moins heureux que le mien. S'il est vrai que nous avons guère eu notre mot à dire quant à notre union, la Princesse Gisela est une femme admirable et aimante. Elle et moi sommes complices, suffisamment pour nous pardonner les éventuelles indélicatesses et indispositions de notre vie quotidienne. Madame, mes pensées se tournent vers vous et vous accompagnent dans ces moments difficiles. Sans attaque personnelle, j'ai toujours dit que les hommes anglais avaient la délicatesse d'un sanglier et l'intelligence d'une huître. L'Ecosse mérite tellement mieux ! Mes mots vous paraitront forts sans aucun doute, mais je côtoie ce genre d'énergumènes tous les jours maintenant, et je dois me résigner à admettre que ce n'est que la pure vérité. Nous sommes d'accord pour témoigner de ce spectacle fort affligeant.

Mais trêve d'égarement ! Une Dame si noble et si cultivée que vous, mérite bien mieux qu'un mari détestable ! Vous me voyez d'ailleurs surpris qu'aucun autre homme n'ait pas tenté de vous ravir à lui. A mon tour, d'ailleurs de vous faire témoignage de mon envie ! Oui, Madame, car vous n'avez pas à rougir de vos talents. J'en veux pour preuve ce splendide mouchoir que vous m'avez brodé aux armoiries de mon si beau pays ! Le Danemark me manque. Ses contrées, ses paysages, tous aussi beaux les uns que les autres. Un jour, je vous en fais serment, je vous y conduirais pour que vous puissiez rêver ensuite de ses mille merveilles ! De tous les voyages que vous avez pu entreprendre ou vous voir imposer, celui-ci sera sans conteste le plus beau, le plus inoubliable. Désormais, à chaque instant de lassitude et de nostalgie, je n'aurais qu'à sortir ce mouchoir pour me sentir apaisé. Vous avez été bien inspirée de me faire un tel cadeau, même si je vous assure que je n'en demandais pas autant. Je ne saurais avoir la moindre arrière-pensée vénale à votre égard. Pis, je serais bien incapable de me gausser de votre aimable et délicate attention. Qui serais-je pour me moquer ? Un homme inconvenant, le pire des goujats ! Par la Grâce, croyez bien que mes mots sont sincères et que l'attention fera toujours à mes yeux la valeur du don. Si vous êtes prisonnière de cette tour ignoble, sous la garde de votre dragon de mari, alors convenez que je sois votre Chevalier. Je n'ai pas l'âme d'un guerrier, mais j'ai le coeur déterminé ! Il m'est impossible de m'imaginer qu'une Dame comme vous soit aux prises d'un tyran et que personne ne daigne voler à son secours !  

Vos mots m'émeuvent, comme toute injustice le ferait. Mais n'ayez jamais la crainte de me faire part de vos pensées et de vos états d'âme ! Malgré le fait que nous ne connaissions pas, ce que je sais de vous me permet de vous affirmer toute ma sympathie et ma dévotion. Vos confidences seront aussi bien gardées que dans le confessionnal, vous avez ma parole. Et je ne doute pas que vous savez la valeur qu'ont les mots danois. J'aimerais être ce confident attentionné dont vous semblez avoir tant besoin, afin de vous épauler, de vous donner foi en votre avenir. Vous êtes une femme intelligente, raffinée ! Vous méritez tellement mieux qu'un mécréant anglais à votre bras !

Ne rougissez par de votre hardiesse car je la trouve charmante. Elle est la preuve de votre force de caractère et je dois vous avouer, non sans en rougir, que je la trouve séduisante.

Je prierais jour et nuit pour que Dieu vous garde et qu'il vous donne la force de supporter votre calvaire quotidien. Avec ma plus profonde admiration et mes amitiés.


Son Altesse Royale,
Edouard Oldenburg du Danemark.

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