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 Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline|

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Philippe d'Artagnan


Philippe d'Artagnan

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥
Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.
Discours royal:



    Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ
    Je te promets la clé des secrets de mon âme


Âge : 25 ans
Titre : Duc de Gascogne
Missives : 638
Date d'inscription : 01/06/2008


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MessageSujet: Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline|   Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| Icon_minitime18.07.12 13:20

Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| 52557457 Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| 001hs8ew
« Un des plus grands bonheurs de cette vie,
c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié,
c'est d'avoir à qui confier un secret. »

J'ai parfois l'impression que les cieux se déchaînent sur ma famille comme les vautour s'acharnent sur le foie de Prométhée. Marine qui est tuée, Alexandre qui est en cavale et accusé de ce meurtre, papa introuvable … La solitude me pèse. Finalement, qu'on m'ait poussé à racheter la charge d'intendant des livres du souverain n'est pas une mauvaise chose. Cela me permet de me lever tous les jours, m'oblige à voir du monde, à m'occuper au lieu de ruminer ma mélancolie au manoir. Mais je me sens seul tout de même …

Comme presque tous les matins, Philippe se levait tôt, alors que le soleil restait encore couché, où même les étoiles n'étaient pas totalement visible sous l'épaisse couche de nuages. Le jeune homme prenait son temps pour picorer un peu à manger, Barnabé n'avait plus le cœur à cuisiner et lui à manger, puis à s'occuper un peu de son fils et puis s'habiller. Cela lui faisait encore bizarre de remettre des habits de Cour, sobre mais très élégant, bien loin de son attirail de noble provincial qui ne prenait pas en compte sa tenue. Mais il était duc de Gascogne et maintenant avait une charge importante à la Cour, il ne fallait pas faire mauvaise impression. Parfois, il se levait assez tôt pour assister au lever du Roi, mais la plupart du temps, Philippe arrivait plus tard, à cheval, et se dirigeait vers la bibliothèque royale pour mener à bien son travail du jour.

D'accord, ce n'était pas là qu'il allait vraiment rencontrer du monde, à croire que les livres n'intéressaient plus. Quelques personnes passaient, il se montrait aimable et discutait mais rien de plus. Il partait parfois dans les jardins se promener, bravant le froid ambiant en se couvrant un peu plus. D'ici quelques jours, il ne serait pas étonné de voir de la neige recouvrir tous ces bosquets et voir geler les bassins. Après tout, l'hiver n'était plus si loin et il s'annonçait bien rude. Alors après avoir pris le frais, le jeune duc tentait un peu de se mêler à la foule des courtisans, se gardant bien de trop s'en approcher, avant de retourner dans la bibliothèque où il avait à faire. Sa charge lui permettait de ranger ces étagères parfois poussiéreuses, de prodiguer des récépissés à chaque emprunts, parfois même de faire des acquisitions, avec l'aval du maître de la librairie, bien sûr. Être au milieu de magnifiques ouvrages le stupéfiaient, il ne pouvait s'empêcher de s’émerveiller à chaque vieille édition qu'il trouvait là, des ouvrages sur l'astrologie appartenant à Catherine de Médicisi par exemple, c'était celui-ci qu'il tenait entre ses mains, feuilletant délicatement les pages cornées et un peu jaunies mais aux dessins splendides. Lire et s'occuper des livres lui permettait de ne pas trop penser à son quotidien, à ses soucis alors qu'il en avait par dizaine … et qu'il n'avait personne à qui parler.

En fait, si. Son amie Apolline, sa duchesse des potagers comme il l'appelait, avait toujours été là pour lui. Ils avaient pris l'habitude depuis son retour de se voir régulièrement, Philippe venait la retrouver à son potager, ils discutaient, mêlant confidences, petite philosophie et un apprentissage des diverses plantes poussant en ces lieux. Pour rien au monde, le gascon tournerait le dos à ces petits moments … sauf ces dernières fois. La montée des soucis et des charges à la maison faisaient qu'il n'avait pas le temps, qu'il ne savait pas quoi dire. Trop de choses lui tombaient dessus. Marine, Alexandre, son père, le secret d’Élodie, Cédric … que dire et que cacher ? Il n'aimait pas faire de cachotteries mais certaines choses ne se partageaient pas, à contre cœur. Il y avait un besoin au fond de lui de parler, de se confier mais ne voulant ni mentir ni cacher, il préférait ne pas venir, c'était plus simple. Mais promis, il retournerait la voir, quand il saurait quoi dire, il fallait juste qu'il se décide.

En attendant, il errait entre les différents rayons, au milieu de ces ouvrages qu'il n'aurait jamais pu côtoyer s'il serait resté en Gascogne, tentant de ne pas penser au reste, même si son esprit ne cessait de s'agiter. A ce rythme là, il n'aurait pas besoin de Cédric pour devenir fou ! Caressant du bout des doigts les livres à portée de main, il se cherchait une occupation avant de trouver des livres par terre. Il lâcha un profond soupir et les ramassa pour les ranger. Les gens étaient d'un sans gêne, cela était incroyable, aucun respect pour les livres et, par extension, pour le souverain. Il avait trouvé son occupation et portait les trois imprimés pour les ranger là où ils devaient être. Cherchant l'étagère des mathématiques, il n'entendit pas que quelqu'un était entré dans la pièce et marchait lui aussi dans les rayons. Enfin, plutôt elle. Soudain, une voix se fit entendre derrière lui alors qu'il était monté sur une sorte d'escabeau de bois pour atteindre l'étagère chercher. Il pouvait reconnaître cette voix entre mille et sourit avant de se retourner.

« Tu as réussi à quitter ton potager ! Ne t'es tu pas perdu en route ? » lâcha t'il amusé.

Il redescendit de son perchoir, son dernier livre à la main, de la philosophie un peu abracadabrantesque où il fallait trouver le bon emplacement. Mais son visage sérieux et fermé laissait place à un large sourire malgré ses cernes et ses yeux fatigués. Voir un visage familier lui faisait du bien, il se trouvait stupide tout d'un coup de ne pas être venu jusqu'à Apolline plus tôt, cette grande amie qu'il serra quelques instants dans ses bras. Entre eux, pas de conventions, ils se connaissaient depuis qu'ils étaient gamins, n'avaient presque aucun secret l'un pour l'autre et il n'y avait aucune notion de hiérarchie sociale entre eux. Il se recula d'un pas pour la regarder.

« Que fais tu ici ? Je te manquais à ce point ? » demanda t'il amusé.

Il prenait un peu sur le ton de la plaisanterie son absentéisme mais il savait que cela ne servirait pas à grand chose. Néanmoins, qu'elle vienne jusqu'à lui faisait vraiment plaisir au jeune homme. Il était temps de discuter.
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MessageSujet: Re: Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline|   Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| Icon_minitime19.07.12 20:48

Un ami est un autre nous-même
Philippe d’Artagnan & Apolline Beauregard
Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| 014 Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| 213
« Quelle noblesse d'avoir un ami,
mais combien plus noble d'être un ami. »

Un peu avant que le soleil ne se lève, Apo bondit sur ses deux jambes pour sortir de son lit. Elle c’était levée à la même heure que tous les autres jours, même si elle devait commencer à travailler dans le potager une heure plus tard qu’à l’accoutumée. En ce début de matinée elle était mission, objectif qu’elle c’était fixé la veille et que la jeune femme comptait bien accomplir ! C’est ainsi qu’elle c’était aménagée une heure de libre rien pue pour elle, ce qu’elle ne faisait presque jamais. Mais des évènements récents l’avaient poussé à cette ultime décision ! Se réveillant avec un bol d‘air frais et bref, qu’elle obtint en ouvrant une fenêtre de sa maisonnette. Apo observa rêveuse les passants matinaux et le paysage légèrement brumeux qui régnait au-dehors. Puis elle se vêtit d’une robe simple à manches longues, indispensable en cette saison. D’une couleur oscillant entre le beige et le vert pâle, ne pouvant se permettre de s’habiller avec des couleurs trop vives et voyantes. Car elle souhaitait se montrer discrète en public comme le conseillait d’ailleurs sa condition !

C’est ainsi apprêtée et avec un verre de jus de fruits dans l’estomac, que la demoiselle quitta sa demeure. Elle marcha d’un bon pas jusqu’à Versailles, où elle fit son entrée par la petite porte des ouvriers qu’elle empruntait quotidiennement. Jusque-là le parcours c’était révélé des plus simple, elle aurait même pu l’effectuer les yeux fermées, tellement celui-ci lui était devenu familier. Cependant la suite s’annonçait plus délicate… Apolline savait où elle devait se rendre mais l’orientation n’étant pas son fort et sans connaissance du château frôlant l’ignorance, elle ne savait pas si elle parviendrait à son but. Tout du moins, si elle y parviendrait dans le temps qu’elle c’était imparti. Car il était hors de question, qu’elle soit, ne fut-ce qu’un peu, en retard à son poste de travail.

La bibliothèque était une immense salle dans laquelle elle avait dû se rendre auparavant une ou deux fois et à chaque fois c’était sous bonne escorte. Aussi elle n’avait pas pris garde à en mémoriser le chemin, pour s’y rendre par la suite par ses propres moyens. C’était bien fâcheux, puisqu’à présent elle se retrouvait bien démunie pour pouvoir arriver là-bas sans trop de détours. Même si elle se renseigna auprès de quelques serviteurs dont elle croisa la route, elle n’arriva pas sans obstacle à sa destination. Elle du plusieurs fois retourner sur ses pas. Entrouvrit des portes qui n’étaient pas celle de la bibliothèque tant recherchée. Par moment elle se sentit perdu mais elle n’abandonna pas pour autant son but et finit par arriver là où elle le souhaitait.

Pourquoi aller à la bibliothèque de si bonne heure ? Certainement pas pour faire un peu de lecture. C’était un passe-temps auquel elle s’adonnait rarement et généralement elle lisait le soir avant de s’endormir. Si elle se rendait en ce lieu en ce jour, c’était pour y rencontrer une personne, son ami Philippe d’Artagnan. Ils étaient amis depuis leur enfance, pendant laquelle ils partageaient confidences, jeux, rires… Très vite, il était devenu son meilleur ami et le fait qu’ils ne vivent pas dans le même monde ne les a jamais dérangés. Seulement, avec le temps cela les a éloigné l’un de l’autre, ces obligations conduisirent le garçon loin de la Gascogne pour un temps, Apolline du ensuite elle aussi poursuivre sa vie. Finalement ils gardèrent contact par lettres. Celle de Philippe étaient excellemment bien écrite et avec une foule de détails. Même si Apo n’en comprenait pas entièrement le sens parfois, elle était toujours contente de recevoir ce courrier. Ses réponses à elle était emplies de son âme, de sa bonne humeur, de ses sentiments. Mais aussi de fautes d’orthographes, de grammaire de conjugaison… l’écriture n’était pas l’un de ses multiples talents.

Malgré cette correspondance soutenue Philippe lui manquait et aux dires de ces lettres sa présence aussi lui faisait défaut. Elle brulait littéralement d’impatience de le retrouver. Et ces souhaits furent exaucés, quand la vie des deux jeunes gens se stabilisèrent autour de Versailles, leur donnant ainsi l’occasion de se revoir comme autrefois, même s’ils n’étaient plus des enfants, ni même des adolescents. C’est ainsi, que le jeune homme lui rendit souvent visite au potager royal pour son plus grand plaisir. Ces visites au début étaient des surprises et se faisaient de façon éparse dans la semaine. Puis elles devinrent plus régulières et Apolline nota avec joie qu’ils se voyaient facilement au moins deux fois dans la semaine ! Elle remarqua par contre avec anxiété que cela faisait près de deux semaines qu’elle n’avait plus de nouvelles. Aucun doute, Philippe avait des sujets de préoccupations tellement graves, qu’il n’osait les lui exprimer. Apo ne l’entendait pas de cette oreille et voulait savoir ce qu’il en était. N’ignorant pas la charge d’intendant qu’avait son ami à la bibliothèque royale, elle décida de se rendre en premier lieu là-bas pour l’y retrouver !

Une fois entrée dans l’immense pièce recouvertes d’étagères multiples et aux livres en tous genres, la jeune femme eut moins de difficulté pour trouver son graal. Une aimable femme qui travaillait là, lui indiqua poliment où-est-ce qu’elle pourrait trouver sieur d’Artagnan. Suivant ces précieuses indications, elle arriva rapidement à dénicher son ami au milieu des livres, sur un escabeau perché. Il parut amusé et pas le moindre du monde surpris par sa visite. Apolline bien trop heureuse d’être enfin parvenue à son but, ne lui en tint pas rigueur et répondit avec son éternelle franchise :

- Ne rit pas de mes déconvenues. Si tu savais tout le mal que j’ai eu pour parvenir jusqu’ici !

Patiemment elle le regarda descendre les quelques barreaux de bois sur lesquels il avait grimpé, pour être à sa hauteur. Son regard croisant celui de la brune il perdit tout air sérieux et distant pour laisser place à un sourire franc et heureux. Toutefois même si celui-ci faisait plaisir à voir, Apo n’en fut pas trompé pour autant. Elle eut bien le temps d’entrapercevoir les cernes qui soulignaient ses yeux et les nombreux traits tirés de son visage, traduisant très probablement un état d’anxiété extrême, de fatigue et d’inquiétude. Etat qu’elle ne pouvait pour le moment que constater, en ignorant quel en était les causes. D’un courte mais chaleureuse étreinte ils se saluèrent comme ils le faisaient toujours quand ils se rencontraient. D’un pas d’écart, Phil, comme elle l’appelait affectueusement la jaugea du regard. De son côté ses traits étaient plus que paisible, à présent rassuré sur l’état de santé général de son ami. Sans avoir de nouvelles de lui, elle aurait pu s’imaginer le pire, même si cela n’était pas dans sa nature. A présent parfaitement rassurée, elle était tout à sa joie de ses retrouvailles sans en perdre de vue pour autant ce qui l’avait conduite jusqu’ici.

- Que crois-tu que j’allais faire ? T’attendre indéfiniment, espérer, t’oublier… ? Sais-tu à quand remonte ta dernière visite au potager ? Dis-moi ce qui te préoccupe Phil, sur le champ ou sinon c’est moi qui vais être peinée !

Malgré ces propos très vifs, elle avait dit cela avec une voix douce et un volume plutôt bas comme l’imposait le lieu où ils se trouvaient. De quelques pas Apolline se déplaça pour se mettre contre l’escabeau derrière Philippe. Si quelqu’un venait à passer par-là, elle préférait pour autant ne pas être remarquée.
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Philippe d'Artagnan


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MessageSujet: Re: Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline|   Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| Icon_minitime02.08.12 1:40

Depuis tous petits, les deux amis n'avaient que peu de secrets l'un envers l'autre. Ils avaient grandi en totale honnêteté, sans distinction sociale, sans hiérarchie, sans mensonge et toujours dans la perspective qu'ils seraient toujours là l'un pour l'autre. Philippe s'était éloigné des siens il y a deux ans mais jamais il n'avait pu couper les ponts avec Apolline, c'était impossible à ses yeux, un lien unique les unissait, ils se connaissaient par cœur et ne pas donner de nouvelles serait une trahison. Si, pendant deux années, ils ne s'étaient pas vus, il y eut des lettres, de nombreux courriers plus ou moins loin, plus ou moins profonds. La jardinière n'avait pas le sens des mots comme le gascon, ses lettres étaient souvent plus simples mais pas besoin de fioritures ni de belles tournures quand l'amitié se ressent au travers des lignes. A chaque lettre reçue, Grégoire – le vieil homme à tout faire de Philippe en Gascogne – voyait un sourire sur le visage de son maître. Ils étaient trop rares les sourires, à cette époque, et il n'était pas difficile de savoir qui avait écrit. Aujourd'hui qu'il était revenu, la demoiselle fut une de ses premières visites, elle lui avait tant manqué. Et quand d'Artagnan se découvrit un fils, ce fut encore Apolline qui fut au courant en premier. Elle est d'ailleurs la marraine du petit Arthur.

Bien sûr, Philippe avait préféré caché quelques moments honteux de son exil. Ses tentatives de suicide par exemple … Il ne voulait pas inquiéter son amie avec cela, il n'en restait presque plus de traces. Seuls ses poignets gardaient des cicatrices blanches indélébiles, comme pour se rappeler à jamais de sa bêtise, de sa folie et son manque de foi à ce moment là. Heureusement, ses poignets étaient toujours cachés par les chemises et pourpoints, il n'avait pas vraiment à s'inquiéter de qui verrait ces traces. Un jour, peut être, il lui en parlerait. Peut être, mais sûrement pas aujourd'hui. Aujourd'hui, Philippe avait beaucoup à dire vu le nombre de rendez vous manqués, des sujets plus actuels, qui le rendaient nerveux et l'épuisaient. Il n'y avait qu'à voir son visage cerné et tiré pour comprendre que le d'Artagnan n'était pas dans une forme olympique, loin de là …

« Que crois-tu que j’allais faire ? T’attendre indéfiniment, espérer, t’oublier… ? Sais-tu à quand remonte ta dernière visite au potager ? Dis-moi ce qui te préoccupe Phil, sur le champ ou sinon c’est moi qui vais être peinée ! »

Malgré la douceur de la voix, Apolline posait bien les bases de la conversation en allant droit au but. C'est vrai que le jeune homme avait repoussé sa visite à de nombreuses reprises, comme s'il avait peur de parler, de partager ce qui n'allait pas dans sa vie. Il ne voulait pas mêler son amie d'enfance à tout cela et plutôt que de lui mentir – ce dont il était incapable – il avait préféré l'esquiver en espérant que tout aille rapidement mieux. Mais tout allait de travers dans la famille d'Artagnan, plus les jours passaient, plus il était difficile de se dépatouiller de toute cette vie impossible à gérer seul. Il avait baissé la tête, comme un enfant qui venait de faire une bêtise. Tout son visage d'un coup devenait à la fois grave et empreint de tristesse. Il ne voulait pas la peiner, surtout pas. Apolline était un de ses rares soutien, une amie qu'il avait besoin d'avoir à ses côtés, qui le connaissait parfaitement bien et où les mots parfois étaient superflus pour se faire comprendre.

Le silence dura quelques secondes qui semblèrent bien longues pour eux deux, Philippe cherchant ses mots avant d'enfin ouvrir la bouche, les yeux azurs rivés sur le sol.

« Je m'excuse … commença-t-il doucement. Si je ne suis pas passé, c'est que je ne voulais pas t'inquiéter pour quoi que ce soit, finalement cela a eu l'effet inverse. Je voulais passer pour qu'on discute mais ces derniers temps sont si … compliqués. »

Il avait enchaîné la mort de sa belle-soeur, la disparition de son neveu et sa nièce, Alexandre s'était envolé, son père n'était toujours pas rentré, Portau lui voulait vraiment du mal, Elodie qui menait une double vie … Ce dernier secret, il le gardait pour lui. Et il ne voulait pas parler de Cédric de Portau non plus, sait on jamais si cette vermine décidait de s'en prendre à Apolline ! Le jeune homme reprit.

« Tu as du peut être l'apprendre, Marine, la femme de mon frère, a été retrouvée morte, assassinée. La rumeur comme quoi ce serait Alexandre qui aurait commis ce crime s'est répandue comme une traînée de poudre. Mon propre frère recherché comme un vulgaire criminel, lui qui aime sa femme et ses enfants, tient à eux comme à la prunelle de ses yeux ! il soupira avant de s'adosser à l'étagère, levant les yeux enfin vers son ami. Je suis tout seul à la maison, mon frère a disparu de la circulation et je ne peux pas le chercher car je n'ai pas la moindre idée d'où il est ! Et mon père se cache toujours je ne sais où … Je ne voulais pas plomber nos discussions avec cela. J'espérais aussi qu'on innocenterait Alexandre en se rendant compte que cette rumeur était stupide … mais non, cela ne fait qu'empirer. »

Le ton était grave, tout comme la situation actuelle de la famille d'Artagnan. S'il ne pouvait voir son frère, Philippe voulait retrouver son père. Pour une fois, le cadet de la famille rangeait son orgueil au placard, il était impossible pour lui de porter tout cela sur ses frêles épaules, il était encore si fragile …

« Je suis stupide de ne pas être venu t'en parler. »

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MessageSujet: Re: Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline|   Un ami est un autre nous-mêmes |Apolline| Icon_minitime

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