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 Apolline Beauregard - en cours

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MessageSujet: Apolline Beauregard - en cours   Apolline Beauregard - en cours Icon_minitime14.03.11 20:12

Apolline - BEAUREGARD
_______ ft. (Olivia Wilde)
Apolline Beauregard - en cours Aughtw


    ► 24 ans
    ► Jardinière au potager royal
    ► Origines gasconnes
    ► Célibataire


    « Que diable, vous êtes à Versailles ! »

    Un paradis ou un enfer versaillais ?
    Un Paradis n'est pas si il est terrestre. N'existe-t-il pas de juste milieux? Versailles a été construit dans le but d'illusion de paradis. Tout y est démesuré et semble irréel. Ces grands couloirs sans fin, ces dorures à n'en plus finir, ces jardins à perte de vue si organisés. Pour Apolline c'est bien à cet endroit que se situe son paradis à elle, dans les jardins. Y a-t-il meilleure sensation que se promener lors des premiers bourgeons, voir toute cette nature prendre vie, renaître de ses cendres telle un phœnix qui serait plus beau, plus grand et plus majestueux chaque année. Chaque saison a son importance, il n'y a pas qu'au printemps et en été qu'un jardin vit, il faut s'en occuper les jours de neige, de vent, il faut l'aider pour qu'alors en temps voulu il se déploie, vit, et meurt le temps d'une saison.
    Malgré toutes ces exubérances il ne faut pas oublier le revers de la médaille. Vivre à Versailles c'est vivre dans le luxe mais également dans l'incertitude la plus totale, entre les rumeurs fondées puis déformées on ne sait qui croire, qui écouter, en qui faire confiance. Le doute planant sur un possible complot fait jaser, au royaume des hypocrites les fourbes sont rois.
    Les ragots sont présents en tout lieux, Versailles n'est que le centre de toutes les railleries, pour y survivre convenablement il suffit d'adopter deux postures: accepter les chuchotements vous concernant car après tout sous votre perruque se cache un nid à secrets, soit vous vous éloignez tant bien que mal de la cour et vous serez plus ou moins épargné.


    Vérité ou fantasme du complot ?
    Le double jeu c'est parfait pour un acteur qui entre dans le rôle de son personnage mais en dehors de la scène les menteurs règnent en maître. Et Apolline l'apprend de jour en jour à ses dépends, duper ne fait pourtant pas partie de son caractère et pourtant jusqu'à maintenant elle a réussi. Thomas Of Norfolk, un riche héritier d'Angleterre a confié à la jardinière la mission de transmettre une correspondance qu'il échange avec Gabrielle de Longueville. La croyant illettrée, il espère ainsi ne pas éveiller les soupçons. Cependant Apolline sachant lire tant bien que mal a pu déchiffrer quelques échanges et les opinions fixes de Mademoiselle de Longueville risquent de fortement influencer Sir Thomas. Elle est directement mêlée à l'affaire, cependant elle ne doit pas être découverte car ses actions risquent d'être mal comprises. Apolline s'est fourrée dans une histoire sans queue ni tête mais elle y reste. Et si Gabrielle de Longueville était au cœur du complot mené contre le Roi dont on parle tant?


    Plutôt colombe ou vipère ?
    Il est clair qu'une fois son secret d'intérimaire dévoilé la douce colombe s'efface et laisse apparaître une vipère aux crochets canaliculés. Cependant il n'est rien, une vipère n'aurait aucun scrupule à faire un travail malsain tout en restant tapie dans l'ombre or Apolline ressent le besoin de se confier, de parler de cette histoire, d'avoir un avis externe quand à la correspondance. De plus elle n'est que jardinière au potager, en somme un travail qui n'intéresse pas grand monde. Personne sauf Aurélie Loire qui ne sait pas que les demoiselles Beauregard sont jumelles, elle s'est donc mit en tête qu'Apolline était une vulgaire prostituée qui vendait son corps le temps d'une nuit ou de quelques heures, espérons qu'Aurélie n'ait pas l'idée de la suivre, elle serait alors accusée de complot et de prostitution. Une image peu glorieuse pour la famille Beauregard qui fait tout pour garder l'honneur acquit au fil des années.



    « Plus bas la révérence, plus bas. »

    ► A.
    ► 20 ans
    ► Régulière
    ► Longue vie au Roi!
    ► Je le connais depuis longtemps mais je n'avais pas le temps de m'y inscrire sans être active.
    ► Aucune je vénère intérieurement et secrètement le forum depuis deux ans (euh même trois il me semble).
    Ah si je ne sais pas si je suis la seule mais il me perturbe beaucoup ce smiley PELLE
    Ah et pas une autre suggestion mais juste une information, j'ai des problèmes de dyslexie (verbale principalement mais qui peut se noter orthographiquement) et bien que je passe beaucoup de temps à faire attention à mon orthographe et ma frappe j'en oublie parfois beaucoup. J'en suis désolée par avance et je compte sur votre compréhension


Dernière édition par Apolline Beauregard le 15.03.11 13:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Apolline Beauregard - en cours   Apolline Beauregard - en cours Icon_minitime15.03.11 2:04

    « Il était une fois ... »

    Hiver 1642 : Le froid et la neige qui ne cesse de tomber auraient pu présager une soirée peu agitée et monotone si Madame Beauregard n'était pas sur le point de donner la vie. Elle avait fort grossi pendant sa grossesse, bien plus que sa sœur ainée lors de la sienne. Eugénie Beauregard disait alors que c'est parce qu'elle portait là un fils robuste qui se destinait à servir la France et combattre aux côtés de l'armée royale. Les heureux parents avaient mit tout leur amour dans cet enfant, étant déjà âgés c'était là leur dernière chance d'avoir une descendance pour perpétuer le nom de Beauregard. « Des serviettes chaudes et un couteau de cuisine! Le médecin n'aura pas le temps d'être là, si je mourrais si je devais supporter cette douleur abominable plus longtemps sans y remédier. » avait dit Eugénie à son époux, bien plus anxieux qu'elle. Ce moment qui devait être un heureux évènement se transformait en une psychose complète. Combien de femmes sont mortes en couche? Le bébé sera-t-il sain et sauf? Comment garder son calme dans un moment pareil? L'accumulation de question et la peur de ne pouvoir avoir d'enfant le rendaient malade. Il ne savait où donner de la tête, sa femme souffrait mais il était bien trop anxieux pour s'en occuper. Il devait se calmer avant tout, mais comment faire quand votre femme hurle de douleur à n'en plus finir? Malgré ces questions qui ne cessaient de le hanter il avait réussi à garder un peu de sang froid pour effectuer les actions dictées par sa femme. L'accouchement ne se passa pas sans mal mais tout le monde était en vie bien qu'extrêmement fatigué. Eugénie n'avait pas donné naissance à un petit garçon mais à une petite fille qu'ils décidèrent d'appeler Rose. André Beauregard était jardinier et sa passion pour son métier donna lieu à ce prénom féminin si doux à l'oreille. Seulement Eugénie, après avoir accouché une première fois, ressentait encore de fortes douleurs au bas ventre, elle exécuta alors les mêmes actions que l'accouchement qu'elle venait d'avoir, pensant que cela la soulagerait. Elle eut raison, et donna naissance à une seconde fille. Monsieur et Madame Beauregard n'auront pas de fils robuste mais deux jeunes filles, que demander de plus quand votre famille s'agrandit enfin, que vous n'avez pas un mais deux enfants qui n'auront pas de risque d'être tués au combat. Ces deux perles seront choyées et protégées et entourées de leur famille. « Que Dieu les protège! »

    Printemps 1650 : « Viens Rose, regarde la chenille comme elle ondule sur cette feuille de chêne! » - « Non, je préfère broder avec Maman. » Bien que Rose et Apolline s'entendaient à merveille et partageaient une réelle complicité elles n'étaient pas attirées par les mêmes choses. L'une était rêveuse comme leur père et l'autre était plus réaliste comme leur mère. Elles étaient certes jumelles mais bien différentes et aux attraits opposés. Cela dit leur différence était expliquée par leurs parents, Eugénie, leur mère était très cartésienne et n'oubliait pas qu'il fallait subvenir aux besoins de tous, en préparant le repas à heures fixes, penser les blessures et s'occupant de l'entretient de leur demeure, leur père, André était plus volage, un homme aux grande ambitions qui n'allaient probablement jamais se réaliser. Il rêvait de retourner vivre en Gascogne, auprès de ses parents qui n'étaient plus tout jeunes, retrouver sa terre natale et la faire découvrir à ses filles. En effet, ils avaient bien heureusement trouvé de quoi mieux gagner leur vie sur Paris. En Gascogne ils n'avaient rien pour être malheureux, André travaillait chez Monsieur le Duc de Gascogne qui était un gentilhomme au grand cœur. Seulement avec la naissance de Rose et Apolline les revenus étaient devenus trop faibles pour espérer avoir une vie stable pour les deux enfants. La vie Parisienne était bien différente de celle en Gascogne, leur avait dit leur père, mais n'ayant jamais connu cette autre vie, Apolline n'en ressentait aucun manque. Elle était heureuse là où elle était.

    Automne 1660 : Comme Philippe lui manquait! Elle n'avait pas eu de nouvelles de lui depuis de longs mois et chaque jour son absence se faisait ressentir. Ils s'étaient connus lorsqu'ils étaient jeunes, ils s'étaient tout de suite entendu, leur caractère était en somme assez similaire, ils étaient tous deux envieux de liberté, de n'avoir aucune contrainte. Ils avaient passé de longues après midi d'été près du père d'Apolline qui jetait régulièrement un oeil sur les deux amis. Elle lui avait apprit à apprécier son environnement, chaque feuille, chaque animal était présent sur Terre pour une raison. En contrepartie il lui enseignait ce qu'il retenait de ses cours avec son précepteur. Ils se complétaient grâce à leur différence sociale. Ils avaient grandi loin l'un de l'autre mais à chaque revoyure on pouvait penser le contraire. Ils étaient complices à un point tel qu'ils se confiaient chacun de leurs petits secrets. Ils s'aimaient ça oui mais étaient-ils amoureux? Ils ne le savaient pas eux même. Pendant un court temps ils ont même joué au couple, cela s'était fait naturellement. Ils avaient tout deux échangé leur premier baiser dans une grange, voulant éviter un orage ils s'y étaient alors réfugiés. Leur baiser donna lieu à une attirance soudaine, leurs vêtements humides, cette chaleur pesante et cette pluie d'été amplifiaient leur désir. Cette relation charnelle s'était faite naturellement. Pouvait-on les blâmer après tant d'années? Une nouvelle séparation plaça la relation amoureuse qu'ils échangeaient en relation amicale. Tout cela s'était fait de manière spontanée et sans drame. C'était bien mieux ainsi. Aujourd'hui elle attendait le retour de celui qui l'appelait sa Duchesse des potagers. Espérons seulement qu'il revienne un jour.

    Été 1665 : La concrétisation? C'est le mot plus juste en effet, Apolline avait réussi, elle était à présent jardinière au palais du Roi, à Versailles. Elle pouvait approcher, admirer, entretenir toutes ces plantes dont elle avait souvent entendu parler mais qui étaient trop onéreuses pour peu de rentabilité. Ces fleurs qui ressemblaient à ses yeux à de vraies œuvres d'art, ces légumes, cette végétation, ces plantes médicinales, ces jardins structurés et si bien pensés. Elle ne pouvait espérer meilleure place. Elle était entrée dans une vie Royale sans pour autant toucher au luxe et à ses vices. Elle était si peu importante aux yeux de la cour qu'elle n'était mêlée à aucune histoire de complot. Cela dit rien ne dure jamais, son arrivée était assez difficile, il y avait du monde partout, en tout temps. Il était presque impossible de retenir tous ces titres, ces prénoms. Elle avait mit d'ailleurs quelques temps avant de rentrer une amie à qui parler en toute honnêteté. C'était aujourd'hui chose faite, en plus de trouver l'amitié elle avait trouvé l'ennemie, des personnes de non confiance qui ne pouvaient s'empêcher de critiquer vos moindres faits et gestes. Mais la vie était ainsi faite, on ne peut pas plaire à tout le monde et ça n'est pas peu dire. Sa relation avec Rose, sa sœur jumelle n'avait fait qu'empirer avec les années. En effet, Rose échangeait ses services personnels contre de l'argent. Peu importe si ce métier sale lui permettait de vivre aisément, elles n'avaient pas grandit dans un milieux où prônait l'argent et la luxure. Entre les deux sœurs régnait une totale incompréhension, Apolline ne comprenait pas les choix de sa sœur et Rose ne comprenait pas pourquoi Apolline ne l'acceptait pas.



    L'histoire est loin d'être achevée je voulais une première esquisse et une base pour mieux avancer, je vais l'étoffer dans les jours à venir.
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