Jean Baptiste Lully [Terminée]

Il n’était qu’un fils de meuniers italiens, il l’avouait sans honte. Quand il atteint ses treize ans, une troupe de Chevaliers de l’ordre de Malte fit halte dans la cité italienne de Florence. L’un deux (Monsieur de Lorraine) fut hébergé chez lui. Ils restèrent plusieurs jours pendant lesquels Monsieur le suivait presque comme son ombre. Un soir, il proposa à ses parents de l’emmener avec lui en France et de le faire entrer à la Cour afin de lui trouver un travail. D’abord réticent, son père refusa et réfléchit à sa décision quelques temps. Finalement, jugeant que son fils aurait plus de chance de s’en sortir qu’en étant meunier, il accepta et le jeune garçon prit la route avec les Chevaliers le mois suivant.

Un an plus tard il mettait les pieds à Paris. Son chaperon lui trouva rapidement une occupation : celle de garçon de chambre au service de la Grande Mademoiselle à qui il devait donner des cours de perfectionnement en italien. Ne comprenant que quelques mots de la langue de Molière, les débuts furent difficiles mais heureusement il comblait rapidement ses lacunes et Mademoiselle fit des progrès énormes. En parallèle, il apprit le violon, le clavecin, continua de faire ses gammes à la guitare et trouva un certain enthousiasme à danser. Bercé par ses cours et ceux qu’il dispensait, il ne prêtait guère attention aux rumeurs qui peu à peu s’intéressaient de trop près à lui malgré les efforts du Chevalier. Seulement, c’était sans compter les oreilles d'un jeune Roi qui le fit demander lorsque Lully atteint sa vingtième année…

Eté 1646, cabinet du Roi.
- Ma chère cousine m’a vanté votre mérite, jeune monsieur, mais je ne vous ai jamais vu à ma cour. Elle m'a longuement parlé de vôtre goût exquis et vôtre génie pour la musique mais a passé sous silence votre histoire. J'aimerais en savoir plus sur vous.

Et c’est ainsi que dans un français encore quelque peu hésitant que l'italien s’adressa à Louis XIV pour la première fois, assez déstabilisé par l'assurance et le charisme du souverain tout juste âgé de treize ans dont le règne était sous l'autorité de sa mère et du cardinal Mazarin.

- C’est trop d’honneur que de m’accorder une audience Vôtre Majesté. Veuillez pardonner mon accent et ma maladresse quant à mon expression.
Mes parents m’ont nommé Jean Baptiste, ce sont un humble couple de meuniers qui habitent Florence. J’ai passé mon enfance là-bas jusqu’à mes treize ans, âge à lequel je rencontrais Monsieur de Lorraine, oncle de Mademoiselle de Montpensier à qui je servais de précepteur pour sa connaissance de l’italien. Monsieur me permet de parfaire mon français et mon apprentissage de la musique en échange des leçons que je donne à votre cousine depuis maintenant plusieurs années.


Ainsi, une nouvelle amitié commençait à naître et au fil des rencontres, Louis XIV prêtait un intérêt de plus en plus grandissant à sa musique. Quelques mois plus tard il lui confia un premier ballet, puis un autre dans lequel il le défia de danser avec lui. Jean-Baptiste ne parlait ni trop ni pas assez pendant leurs entretiens, préférant offrir au Roi le calme et la solitude qu’il ne pouvait avoir avec le reste de son entourage. Les affaires de la cour ne l’intéressaient pas, seules ses compositions pouvaient prétendre au titre d’occupation totale et il était toujours impatient de faire écouter au monarque ses dernières compositions que ce dernier semblait sincèrement aimer.
En 1661, son amitié avec le roi était fière de ne compter aucune ombre au tableau. Ami fidèle, solide et discret, Louis lui offrit la possibilité de le naturaliser pour le remercier. Après sa naturalisation, il fit la rencontre d’un autre protégé du Roi : Jean Poquelin Molière. Sa Majesté insista pour qu’ils travaillent ensemble et ainsi ils créèrent la comédie-ballet.

Printemps 1661, Versailles, cabinet de Lully.
- Mon ami, laissez-moi vous présenter un nouveau venu à la cour qui fait déjà parler de lui. Vous devriez bien vous entendre, c’est un homme d’esprit, de théâtre. Je suis certain que votre talent de musicien associé à celui de comédien de Monsieur Molière peut nous réserver de délicieuses distractions.
- Mon roi, seul le temps nous le dira mais j’ai moi aussi bon espoir en notre union ayant eu quelques échos du travail de Monsieur. Je me présente : Jean Baptiste Lully, ravi de pouvoir enfin mettre un nom sur un visage.
Et c’est avec un sourire avenant que Louis les laissa tous les deux.

La vie s’écoulait paisible, il restait aussi loin qu’il le pouvait des mondanités, se pliant aux désirs du Roi de le voir de temps à autre dans les bals qu’il organisait. Il y rencontra un autre italien : Luigi di Paliano avec qui il devint rapidement ami, voir plus… L'italien s'était toujours demandé si le fait qu'il soit brun aux yeux bleus et qu'il soit du genre solitaire, voir presque ermite y était pour quelque chose. Bien souvent Poquelin et Luigi l'avaient taquiné sur le fait que bon nombre de demoiselle regrettaient de ne le voir pas plus souvent hors de son cabinet et seul dans les jardins. Peut-être que son abord froid et peu avenant refroidissaient les ardeurs de ces jeunes filles à la recherche d'un bon mari, bon parti qui plus est. Pourtant son caractère de loup solitaire ne semblait pas avoir le quelconque effet sur les rumeurs, bien au contraire. Mais au moins, chacune de ses apparitions dans les festivités réjouissaient les demoiselles dont certaines s'enhardissaient pour obtenir ses faveurs le temps d'une danse.

Le chapitre Marianne Pilogue est encore en cours de construction. Il l’avait trouvé dans le théâtre dans lequel il travaillait avec Molière. Il était resté plus longtemps pour peaufiner un détail qui le gênait et avait entendu une mélodie tirée d’un violon. Bien vite, il lui apprit tout ce qu’il savait et la fit jouer dans son orchestre à l’insu de tous.
Seulement, malgré son attention, il se fait piéger par Simon de Brabant qui se joue de lui mais heureusement Lully ne dévoile pas ce que le Roi lui confie.
Quant à Élodie de Froulay, ce mousquetaire trouble le musicien. Il lui trouve quelque chose d’attrayant, de mystérieux et leur jeu du chat et de la souris qu’il n’a pas avec Luigi pique sa curiosité au plus haut point.
Un jour où il se promenait dans les Jardins, il l’avait aperçue traversant une allée d’un pas pressé et l’avait suivie. Seulement les Jardins peuvent un vrai labyrinthe et bien vite Lully avait perdu sa trace. Depuis ce jour, il tente tant bien que mal de s'en rapprocher et se renseigne discrètement à son sujet. Malgré cela, lorsqu'il fait un pas en avant, Mademoiselle de Froulay semble prendre un malin plaisir à le faire reculer de trois autres.
N'étant pas du genre à parler dans le vide, le musicien avait mis du temps à confier son trouble à Molière. Depuis, les deux amis profitent de leurs spectacles et des réceptions données par la famille royale pour en apprendre plus. D'ailleurs cette petite chasse à l'homme les divertit beaucoup, ce qui interpelle quelque peu Louis qui parfois les questionne sur leur bonne humeur quasi-perpétuelle.

Printemps 1662, Jardins.

- Monsieur Lully, je vous trouve bien joyeux et inspiré pour ce ballet. Que vous arrive-t-il? Vous qui êtes si calme habituellement, Molière vous aurait-il quelque peu rendu dissipé?
- Mais point du tout mon cher Roi. Je suis toujours très impatient de vous composer les airs les plus merveilleux pour vos réceptions. Je comprends mieux pourquoi Monsieur avait insisté sur certains détails maintenant que vous m'avez livré l'idée que vous avez derrière la tête. Je serais une fois de plus honoré de servir votre bonheur qui vous rend plus gracieux et confiant chaque jour que notre Seigneur fait. Ce sera un véritable hymne à sa beauté... mon cher Roi-Soleil m'accorderait-il le plaisir de me dire de qu'elle demoiselle il s'agit...?

Connaissant Louis, Lully savait très bien qu'il avait formulé cette demande dans le vide et que le roi ne lui donnerait qu'un refus poli. C'est ce qui arriva évidemment.
Au cours de la réception, Lully avait chargé son ami Molière de surveiller Froulay et de garder un œil sur Louis. Le gentilhomme remplit sa mission à merveille jusqu'à ce que le vin qu'il avalait comme du petit lait ne lui fasse tourner la tête... Résultat des courses, Lully apprit en même temps que le reste de la Cour que Mademoiselle de Leeds était la favorite de son souverain mais n'avait pas avancé d'un pouce avec Elodie.

Que se passera-t-il à partir de maintenant pour le compositeur italien à qui la chance a souri jusqu’ici ?

Bonsoir et bienvenue !

Je m'excuse de la petite attente, j'ai bien du mal à me trouver du vraie temps libre ces derniers jours.

Alors ta fiche :
► Fais gaffe aux petites fautes comme "le roi était fière" ... à preuve du contraire Louis XIV était un homme Rien de catastrophique mais juste te relire pour les corriger (je suis une phobique des fautes, désolée )
► Tu as bien respecté la vie de Lully, ça c'est un bon point. Mais je trouve tes liens pas trop développés à mon goût. Tu as les bases mais tu peux étoffer, pourquoi ne pas voir les fiches d'Elodie et Louis XIV pour lire ce qu'ils ont dit de ton personnage, histoire de t'aligner un petit peu.
► Et faut choisir pour le code, c'est l'un ou l'autre (Alexandre a été sadique pour le coup).

Donc quelques lignes à rajouter et peut être aérer un peu ta fiche, ce sera sûrement bon

Bonsoir, bonsoir!
Pas de soucis Monsieur

Ah zut, elle m'avait échappé celle-là et vu l'heure à laquelle j'ai posté, la fatigue m'a eu T_T
J'y vais de ce pas, comme ça, je serais occupée un bon moment \o/
Aérer, aérer et choisir un code, c'est noté!

Merci =)

Tout est nickel ... sauf le code
On est vraiment une bande de sadiques en fait

Je l'avoue, je vous tire mon chapeau =)
Bon bah je vais le changer lol

Bonjour et bienvenu à toi

Le code est parfait à présent

Tu es donc validé !

Très bon jeu parmi nous

Je te laisse prendre le chemin des logements, des rangs et des fiches de liens

Je vous salue Madame =)

J'avais une chance sur deux, m'étant trompé la première fois, je ne pouvais que réussir la deuxième xD
Merci de m'accepter, j'avais hâte de pouvoir jouer =D

J'y vais de ce pas! (cours, moi? Pas du tout )