Charlotte de Montmorency

Bon, j'ouvre la liste à ceux ou celles qui désireraient un lien avec mon personnage, l'altière mais sympathique Princesse de Condé.



Dernier rameau de la plus grande Maison noble de sang non-royal, Charlotte a toujours vécu aux alentours de la Cour que ce soit à Saint-Germain, au Louvre, au Palais Royal et maintenant à Versailles. Rang oblige ! Si elle n'est pas toujours ravie de devoir se plier au cérémonial mis en place, elle s'y tient pour faire honneur à son sang. Très jeune lors des événements de la Fronde, elle y a été toutefois été entraîné parfois à son corps défendant. Toutefois, membre de sa caste jusqu'au bout des ongles, solidaire des Princes se rebellant pour conserver leurs privilèges, elle a rapidement pris faits et causes pour eux allant jusqu'à soulever Bordeaux en compagnie de celle qui était alors Princesse de Condé, Claire-Clémence de Maillé-Brézé. Après le décès de cette dernière, son mariage, sans autorisation royale, avec le Prince de Condé et les folies de ce dernier durant la guerre civile, lui ont valu l'exil. Elle a passé six ans aux Pays-Bas espagnols, hôte forcée des gouverneurs Habsbourg, résidant principalement à la Cour de Bruxelles. Le mariage de Louis avec Marie-Thérèse a signé le retour en grâce de son époux, le Grand Condé, Charlotte dans ses bagages. Depuis, elle fait de régulières apparitions à la Cour de Versailles se tenant le plus souvent loin des intrigues qui ne manquent pas d'émailler l'atmosphère enfiévrée du palais royal. Modèle de décorum, elle se montre volontiers piquante mais surtout altière attachant extrêmement d'importance à son rang qui fait d'elle l'un des têtes de la noblesse française. En son particulier et avec ceux qu'elle considère comme ses proches, elle est volontiers détendue, enjouée et fait surtout montre d'un esprit formé dans les derniers salons tenants de la préciosité.


Que ce soit à Paris, Versailles ou Bruxelles, Charlotte a côtoyé toute sa vie la très haute française ou espagnole. Très attachée aux valeurs de la haute noblesse, elle a vu avec un dégoût grandissant les unions entre les princes et certaines femmes qu'elle considère à peine plus élevées que des aventurières. Compte tenu de son passé de frondeuse malgré elle, elle partage de nombreux souvenirs et autres contacts avec la plupart des Grands qui s'étaient révoltés contre Mazarin. Pieuse et charitable, elle s'est rapidement intégrée dans le cercle de la vieillissante Anne d'Autriche tout en n'en supportant que difficilement l'atmosphère dévote.

Quelques idées :
- Des cousins ou parents avec qui elle partage un bon nombre de vues quant à la situation versaillaise.
- Des personnes qui souhaitent se concilier les bonnes grâces de son époux pour que les Condé soutiennent les diverses causes de la noblesse en tablant sur leur passé frondeur.
- Une personne qu'elle aurait rencontré à Bruxelles lors de son exil.
- Des ami(e)s en règle générale.
- Des personnes qu'elle méprise profondément du fait de leur naissance (ex : les nièces de Mazarin).


Les souffrances de la Reine Anne avaient duré des mois durant lesquels la Princesse de Condé s'est volontiers montré d'une charité chrétienne à toute épreuve envers l'ancienne Régente, qui de son côté, appréciait de voir la fille d'un de ses anciens soupirants auprès d'elle. Nombreuses étaient les dames à passer par les appartements désormais lugubres de la veuve de Louis XIII. Dans ce fatras de coquetterie et d'hypocrisie, elle fut charmée de rencontrer une onde de fraicheur en la personne de Victoire de Noailles. Certes, beaucoup de choses les opposaient : la famille de l'une fidèle à Mazarin, celle de l'autre à la tête de la Fronde. Un "Si je peux me permettre un conseil, Mademoiselle de Noailles,..." brisa la glace et rapidement une relation appréciable se développa entre les deux. Volontiers protectrice envers le tendron de seize printemps, Charlotte suivit avec attention ses débuts à la Cour. Depuis le mariage anglais, elle devient admirative de l'harmonie que le couple Norfolk a su développer et surtout entretenir.



Après tout ce que les Condé ont subi de la part du Cardinal Mazarini, il ne pourrait y avoir entre les deux femmes qu'une manifeste froideur. Et Charlotte, plus encore qu'une autre, professe un mépris évident pour toutes ces Italiennes "nées au bord du ruisseau" dont elle ne supporte pas la petite naissance et encore moins les manières insolentes. Et bien souvent les piques de l'Italienne se heurtent au mépris souverain de la Française. Et comme si tout cela n'était pas suffisant, les procès entre les La Tour d'Auvergne et les Condé ayant trait à l'immense héritage des Montmorency viennent encore jeter de l'huile sur le feu. Non contente d'avoir profondément humilié la Princesse de Conti, cousine germaine de Marianne, Madame de Condé est toujours prête à recommencer avec les autres Mazarinettes, que ce soient les duchesses de la Meilleraye ou de Bouillon mais aussi la Comtesse de Soissons.


Une rencontre rafraîchissante dans un lieu sacré pourtant peu fait pour voir éclore de banales conversations. Charlotte a tout de suite apprécié la franchise de la princesse russe qui l'a abordé avec si peu de préjugés sans compter qu'elle se régale à l'avance des contes que cette dernière ne manquera certainement pas de lui faire sur son pays glacial. Parfois prise au dépourvu par ses manières un peu brusques, elle passe dessus sans hésiter pour le simple plaisir de sa conversation.


Lorsque la tante Ventadour et la cousine Montmorency de la duchesse de Longueville étaient venues se pencher sur le berceau de son dernier né à la naissance si tumultueuse, un mot sans doute plus doux à l'oreille qu'un autre convainquit Anne-Geneviève de faire de la petite Charlotte la marraine du nouveau Condé. Les tumultueuses années qui avaient suivi, les révoltes et les batailles s'étaient amplement chargées d'empêcher la jeune femme de souvent se pencher sur son filleul. Les longues années d'exil l'en avaient, elles, totalement privé malgré les lettres et les présents occasionnels. Quelle ne fut pas la surprise de celle qui, désormais, était sa tante de découvrir un jeune garçon charmeur de dix ans. L'esprit de famille n'étant pas un vain mot dans leur famille, Condé et son épouse prirent soin de suivre attentivement le destin des enfants de la reine de la Fronde. Et quand la duchesse prit la funeste décision de se retirer au couvent, il apparut évident que l'adolescent fut placé sous la tutelle de son oncle. La jeune femme prit sur elle d'essayer de combler ce qu'elle savait être une déchirure profonde pour Paris. Depuis son filleul lui est aussi cher que s'il avait été son fils. A la Cour, il ne se passe pas deux jours sans qu'elle ne demande des nouvelles ou ne l'invite à une quelconque collation au cours de laquelle elle ne manque jamais de lui faire la morale sur sa vie dissolue quoique toujours avec une bienveillante douceur. Si elle n'est pas dupe des apparences, elle n'en demeure pas moins indulgente quitte à se mettre en peine par la suite pour lui éviter les foudres du monarque ou de ses familiers.



Si Charlotte est proche de son neveu Paris par l'âge, elle l'est encore plus de la fille d'Anne-Geneviève. Cependant, malgré cette proximité, cette différence s'est curieusement faite sentir quand Charlotte atteignit précocement l'âge de femme du fait de la Fronde. Son exil avec Condé l'empêchèrent de voir grandir sa nièce et elle ne la retrouva qu'en 1659 lors de la réapparition du premier prince du sang en France. La clôture de la duchesse de Longueville obligea le couple Condé à veiller sur les enfants de cette dernière et c'est particulièrement à Charlotte qu'est dévolue cette tâche. Patiente, elle essaye de faire rentrer Gabrielle dans le rang l'exhortant à épouser un grand nom et à se montrer plus pieuse. Volontiers inquiète par l'attitude piquante de la jeune femme, elle s'agace parfois de son caractère. Néanmoins, s'agissant de sa nièce (et cousine), elle est tout à fait capable de sortir les griffes pour lui assurer une protection égale à celle dont bénéficierait son filleul Paris.



Mai 1650. Un petit parti approche des portes du château auvergnat de l'épouse du maréchal de La Porte. Dans la suite de la princesse de Condé, une jeune fille, dernier rameau de sa branche persécutée, fuyant elle aussi les brimades d'un Mazarin trop sûr de son pouvoir : Charlotte de Montmorency. Le futur fera d'elle la seconde épouse du Grand Condé quelques années plus tard. Mais à onze ans, elle se contente de suivre sa cousine avec l'ardente envie d'en découdre avec l'intrigant bandit sicilien. Trempées et fatiguées, les dames se prélassent autour du feu tandis que la jeune femme fait semblant de se plonger dans l'Astrée. La maréchale vînt présenter les enfants de la maison : le premier Armand, trop vieux pour l'adolescente, le second Nicolas, plus déluré et dont l'âge correspond au sien. En quelques jours naîtra une de ses romances enfantines ponctuées d'un baiser sur la joue et de serments éternels. Au bout d'une semaine, les rebelles reprennent la route vers Turenne afin de lever les provinces contre le Mazarin. L'histoire depuis a fait son chemin. Rien de commun désormais entre une princesse du sang et un mousquetaire. Pourtant...

J'aimerai beaucoup un lien !
J'ai pas lu toute ta fiche donc je n'ai pas trop d'idée. ( je la lirai plus tard). Mais déjà, pour te donner une idée peut-être, puisque tu parles de Gabrielle de Longueville, je peux te dire que nos personnages ne s'aiment pas vraiment. Sinon, Victoire est aussi la dame de compagnie de Marie-Thérèse (et d'Anne d'Autriche avant sa mort)

Je ne vois pas trop Charlotte en familière des appartements de Marie-Thérèse, elle n'aime pas l'atmosphère prières et chocolat. Par contre, il est très possible que nos deux perso se soient souvent croisés auprès d'Anne d'Autriche pour qui les femmes Montmorency étaient des amies et des soutiens de choix avant la Fronde. Charlotte a suivi la tradition familiale donc elles ont souvent du se voir pendant la maladie de la reine-mère et s'apprécier.

C'est déjà une petite idée^^
Là je fais mes devoirs, je lis donc ta fiche dans la journée pour essayer d'étoffer un peu le lien.

EDIT: Donc j'ai lu ta fiche (très bien écrite, sois dit en passant), et je pense que Victoire pourrait trouver Charlotte très mystérieuse. S'étant rencontrées au chevet de Anne d'Autriche, elles auraient donc pu s'apprécier, et Victoire pourrait, en quelque sorte, admirer Charlotte, pour sa force de caractère. En effet, n'ayant que 16ans, Victoire essaie parfois de prendre des "modèles", bien qu'elle ne soit pas influnçable. Elle admire juste les femmes qui prennent en main leur destin, qui tiennent tête et qui ont du caractère.

Rien de très original, mais pourquoi pas développer tout cela plus tard, à moins que tu n'aies une idée?

Cette idée me plaît bien^^ Le fait de s'être rencontrées dans les cercles d'Anne d'Autriche me plaît également. Je pense que Charlotte pourrait avoir pris sous son aile Victoire, sans forcément aller chercher bien loin, simplement pour lui indiquer quelques personnes à connaître, de qui se méfier etc...Par contre, je pense que l'admiration peut être à multiples facettes : si Victoire apprécie le caractère de Charlotte, cette dernière peut rester émerveillée devant la bonne entente et l'harmonie du couple Norfolk-Noailles.

C'est parfait alors !
Je rajouterai dans ma fiche de liens tout à l'heure =)

Petite MAJ

Bonjour, chère princesse!

J'ai cru lire quelques part que vous recherchiez quelques ennemis...toute nièce du grand cardinal qui se respecte, est bien évidemment ennemie de tout frondeur.
Aussi, je vous propose un lien de franche méprise entre la jeune italienne et son aînée. Irrespect et insolence seraient bien évidemment au programme, malgré l'étiquette convenue ^^

Je te laisse réfléchir à un tel ajout, et éventuellement, des détails concernant cette relation.

Le lien me tente, je dois bien l'avouer Surtout que nos deux PJettes sont amies avec la duchesse de Norfolk et Noailles, cela pourrait promettre quelques jolies passes d'armes verbales d'autant plus que les Bouillon et les Montmorency sont proches parents. On pourrait dire insolence d'un côté et mépris souverain de l'autre. Ds ma fiche, j'ai parlé d'une altercation avec Anne-Marie Martinozzi, notre froid, en plus de l'histoire mouvementée entre les frondeurs et Mazarin, pourrait s'être accru à cause de cela.

Cela me convient parfaitement, et reste très cohérent!
Animosité naturelle, donc. Marianne reste très insolente et froide vis à vis de celle qui a méprisé sa cousine. Et en effet, les altercations entre la maison de Bouillon (Turenne vs Condé à Bléneau, par exemple) et l'animosité envers son oncle serait d'excellentes raisons

Je mets ma fiche à jour!

Parfait, j'en fais de même de mon côté !

Bonjour, au vue de notre petite rencontre dans la chapelle pourquoi ne pas créer un lien? Cela est venue dans le rp par mon inscrustation mais après tout pourquoi pas?

Pourquoi pas ? Je suppose que l'on peut tabler sur des rencontres ultérieures et de fréquents échanges sur la France et la Russie. Une sorte d'amitié culturelle en somme. Après je n'ai pas forcément d'idées vu que nous venons de nous rencontrer en RP.

oui je suis assez d'accord sur le fond.
De toute facon je suis plutot du genre à vouloir laisser faire les choses et prendre comme ca vient. Donc on verra bien ce que cela donnera au fil des rp mais Anna a déjà une impression fort positive sur Charlotte

C'est la légendaire courtoisie française ça :p Je ne sais pas si on pourra jouer de nombreuses rencontres mais ce serait intéressant. Laisser faire au fil du rp me convient.

ben déjà on va avior le bal des dieux en plus donc ca va aider un peu et puis y aura bien des occasions

EDIT : de plus elles semblent avior la meme manière de voir leur role de princesse ce qui peut les rapprocher ou les opposé.

Je viens donc vers vous, ma chère tante, afin d'étoffer ce lien proposé!

Le plus plausible et réaliste serait une relation depuis toujours, mais en décousu. Dans ta fiche, l'exil est en 1652, alors que Paris a à peine 3ans. Vagues souvenirs ^^
En revenant cependant à Paris, en 1656, ils auraient pu donc se voir plus souvent.

Je te laisse voir à la relation entre nos deux personnages.
J'ai laissé sous-entendre une proximité entre Condé et Paris.
-La princesse serait-elle détesté de son neveu pour une raison quelconque?
-a contrario, verrait-il en elle une seconde mère, ou une personne très proche?

A toi de voir

Paris est assez détestable et manipulateur pour se faire des amis ou ennemis, je te laisse donc y réfléchir

Mon bon neveu

Il est clair que Condé et sa femme ne peuvent pas avoir été présent durant l'enfance de Paris à part par les lettres ou quelques cadeaux. Mais de 1659 à 1666, ils ont sans doute été dans les environs. Je penche plus pour la seconde proposition : avec Anne-Geneviève au couvent, Charlotte est peut-être ce qui se rapprocherait le plus d'une mère pour Paris (l'autre tante étant une nièce de Mazarin...). Je verrai bien une sorte de relation où bien que n'étant pas dupe, elle ferme doucement les yeux sur le comportement de son neveu tout en lui réservant des leçons de morale quand il va trop loin. 'Fin bref, elle prend de ses nouvelles, s'amuse de ses histoires mais lui fait de bons sermons sur ses coucheries quitte à intervenir après auprès de son mari ou du Roi pour ne pas qu'ils punissent l'enfant chéri de la Fronde. Sans forcément le décrire dans ma fiche, j'avais dans l'esprit que Charlotte aimait beaucoup la duchesse de Longueville avant qu'elle ne se retire du monde. Paris lui rappellerait des épisodes tumultueux et lui renverrait l'image de sa cousine. Je vois bien ce genre de relations, dis-moi si ça te va.

Ca me semble parfait, et tout à fait cohérent!!
Le côté maternel est bien vue, car en effet, avec une mère au couvent, et une tante mazarine, peu de monde serait disposé à le "sermonner". ^^

Tu m'avais parlé d'être sa marraine, si mon souvenir est bon...cela correspondrait tout à fait! Elle n'était pas encore princesse de Condé à la naissance de Paris, mais évidemment proche de la famille, donc cela reste cohérent.