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 La plume de Nicolas de Saint-Thor

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MessageSujet: La plume de Nicolas de Saint-Thor   La plume de Nicolas de Saint-Thor Icon_minitime13.12.09 2:36

Nicolas de Saint-Thor
_______ ft. (Jim Sturgess)
La plume de Nicolas de Saint-Thor Prsentationnicolas


    ► 25 ans : l’âge où il faudrait que la raison domine, enfin, il faudrait…
    ► Chevalier, poète, chroniqueur : homme de Cour avant homme de cœur !
    ► Origines très modestes : naissance misérable, enfance volée, adolescence pleine de promesses.
    ► Veuf : père d’un petit garçon.

    « Que diable, vous êtes à Versailles ! »

    Un paradis ou un enfer versaillais ?
    Nicolas n’aurait jamais cru que la vie puisse être encore plus belle que celle qu’il menait dans le sud de la France. En tant que jeune et beau veuf, il se sert de son charme pour séduire les jeunes femmes. Son talent d’écrivain étant reconnu, il mène la belle vie. Même s’il est toujours très critique avec lui-même, il vient souvent chercher le compliment auprès des autres, et la flatterie étant très en vogue à Versailles, il l’obtient régulièrement. Le cœur léger, il arpente les couloirs du palais ou les allées du jardin, sûr de lui, insouciant. Sa famille ne manque de rien, la vie lui sourit, que demander de plus ?
    Après une existence modeste et misérable, le luxe lui tourne la tête. Pour un jeune homme superficiel avide d’une revanche sur la vie, Versailles est un endroit fantastique. Le simple bonheur de se réveiller en étant beau, jeune et talentueux ferait perdre son âme à n’importe qui après tout !


    Vérité ou fantasme du complot ?
    Bien qu’il ait peu de principes moraux, Nicolas ne serait pas là où il en serait sans le chevalier de Saint-Thor alors le moins qu’il puisse faire est de respecter son vœu de servir le roi. La vie du souverain l’indiffère mais pas la promesse faite à son père adoptif aussi s’il le pouvait, il le servirait avec un dévouement acharné. D’ailleurs le camp du monarque aurait tout intérêt à se servir de son sens inné de l’observation. En se glissant dans pas mal des lits de Versailles, il pourrait entendre ou voir des choses qui pourrait le servir.
    Le rôle d’espion amuserait d’ailleurs assez Nicolas qui aime provoquer les grands du royaume. Et puis si un jour on lui donnait l’occasion de tout dévoiler : à lui la gloire. Son fils ne le regarderait pas comme un inconnu mais comme un grand homme à qui il doit beaucoup ! Oui, le jeune poète chroniqueur ferait un bon espion mais pour cela il faudrait que le camp du roi veuille bien de lui !


    Plutôt colombe ou vipère ?
    Disons une colombe avec des écailles, ou alors une vipère avec des ailes. Nicolas n’est ni ange ni démon. Il est frivole, égoïste et a un goût assez prononcé pour la provocation. Il aime qu’on admire son talent, ne s’embarrasse pas facilement de principes moraux et brise facilement le cœur d’une femme juste pour s’assurer de son charme. Il est capable d’écrire des pamphlets assez assassins et quand il n’aime pas une personne, il peut s’acharner dessus avec sa plume. Mais pourtant, ce n’est pas un homme cruel. Il est souvent pris de remords pour ses fautes et tente toujours de se rattraper. Il a le goût d’apprendre aussi, c’est un joyeux compagnon. Une personne peu fréquentable si l’on cherche la compagnie d’un homme d’honneur certes mais quelqu’un de néanmoins intéressant.


    « Plus bas la révérence, plus bas. »

    ► Prénom/pseudo : Laetitia
    ► Âge : 23 ans
    ► Présence sur le forum : le plus souvent possible en semaine mais principalement le week-end
    ► Code du règlement : Code bon by Lisa
    ► Suggestion : jusqu’ici tout va bien ^^


Dernière édition par Nicolas de Saint-Thor le 30.12.09 15:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La plume de Nicolas de Saint-Thor   La plume de Nicolas de Saint-Thor Icon_minitime13.12.09 2:39

« Il était une fois ... »

Les faubourgs de Blois, le 16 juin 1641

Françette Jeunot en avait vu des bébés. Ce n’est pas pour rien qu’elle était la meilleure sage femme de Blois. D’une nature franche, d’un physique plutôt massif et ingrat, elle ressemblait tout à fait à l’idée qu’on pouvait se faire d’une paysanne qui n’a plus aucune surprise à recevoir de la vie tant elle en a connu. Dès qu’une mère paniquait en annonçant que sa délivrance présentait des signes étranges, Françette levait les yeux au ciel et s’empressait de trouver une solution en traitant l’accouchée de parfaite idiote. Enfin avec ses mots à elle bien sûr. Elle n’était pas appréciée en tant qu’être humain mais les villageois reconnaissaient que pour avoir un robuste bébé sans trop fatiguée la mère, elle était de loin la meilleure. Françette avait donc mis au monde pratiquement tout Blois et les environs, que l’on soit riches ou pauvres. Elle pensait donc avoir tout vu, tout vécut, être parée à toute éventualité.
Seulement cette nuit étouffante et sèche du 15 au 16 changea du tout au tout sa façon de voir les choses. Elle se rendit afin de faire accoucher la mère Soreil, une brave fermière, de son neuvième enfant. Ces paysans avaient déjà quatre fils pour reprendre la ferme familiale, quatre filles dont il faudrait préparer la dot et ils étaient tout sauf prospères. Seulement ils considéraient chaque nouvelle bouche à nourrir comme une bénédiction. Françette débarqua donc chez eux en ne manquant pas de les traiter d’imbéciles heureux. Le père Soreil lui ouvrit la porte de l’unique pièce de la maison. De jeunes enfants s’entassaient sur une paillasse tandis que la mère occupait le grand lit familial au fond de la pièce.
- Vite Françette, le travail a déjà commencé ! lui supplia la mère entre deux contractions.
- Ah ben, il est pressé de sortir celui-là ! Tant mieux, ça ira vite !

La sage-femme bouscula les deux chiens de la famille en ordonnant aux filles de faire bouillir de l’eau et d’aller lui chercher des couvertures. Elle s’approcha du lit et retira brusquement les draps de la mère afin de voir où ça en était.
- Crévindieu ! ça ira encore plus vite que ce que je pensais !
En effet, la tête du bébé était déjà pratiquement sortie. Françette s’affaira auprès de la mère afin de terminer la naissance mais cinq minutes plus tard, tout était fini.
- C’est un robuste petit bonhomme que vous avez là !
Tout en lavant le nourrisson et en coupant le cordon, la sage-femme observa la masure en ruine, crasseuse, les parents et les enfants, tous de haillons vêtus, d’une maigreur qui ne laissait aucun doute sur le manque de nourriture et se demandant ce qui pouvait bien pousser cette petite chose encore aussi rouge qu’un gigot à vouloir vivre. Rien dans la vie ne lui garantissait un avenir quelconque ! Alors le bonheur… Le bébé ouvrit soudain les yeux. Françette faillit le lâcher de surprise : les nourrissons n’ouvraient jamais les yeux avant plusieurs semaines. Alors qu’il aurait dû être aveugle, le nouveau-né ouvrait de grands yeux curieux sur ce qui l’entourait.
- Ça promet d’être un original, pensa l’accoucheuse, quoique très attendrie.
- Il va s’appeler comment, demanda-t-elle
- Nicou, annonça le père Soreil.
Seule la vieille Françette comprenait en cette belle nuit d’été que le petit garçon qui venait de faire son entrée dans le monde des vivants était promis à un bel avenir.

Le 5 septembre 1646

Françette était morte depuis deux ans maintenant. Elle avait donné tant de fois la vie que tout le monde se sentit surpris que la sienne puisse avoir une fin. La famille Soreil s’était enfoncée un peu plus profondément dans la misère : la météo trop sèche avait fini par tuer leurs maigres récoltes et ils avaient dû vendre une bonne partie de leur bétail afin de nourrir les enfants. Enfants qui se trouvaient au nombre de onze maintenant : deux petites filles étaient nées après le petit Nicou. La mère Soreil était sur le point de mettre au monde son douzième enfant et cette fois, son corps commençait à lâcher. Elle avait dû rester alitée et sa fille aînée devait tenir la maison et les petits. Ce jour-là, elle avait prévu de faire manger les treize membres de la famille avec une douzaine de carottes trouvées dans le champ des voisins. Ils étaient bons chrétiens bien sûr et ils répprouvaient le vol. Mais la mère avait besoin de manger pour deux et la famine brillait dans les yeux des petits. Et puis le fils des voisins, le jeune Luchon, il ne se comportait pas très bien avec elle, il lui faisait des avances mais sans aucune intention honorable derrière. Alors s’il y avait moins de carottes sur sa table alors qu’ils avaient plus d’argents qu’eux, ce n’était pas très grave !
- Alors comme ça maintenant vous êtes des voleurs ?
Une grosse voix venant de l’extérieur réveilla les parents et quelques-uns des enfants de la famille Soreil. Le père fit signe aux enfants de se taire. Les deux fils Luchon et un bon nombre de leurs amis se trouvaient dehors, l’air menaçant. Le père se leva et sortit de la maison avec les chiens afin de les faire déguerpir. On entendit alors des jappements de douleur et les cris du père. La mère plaqua ses deux mains devant sa bouche tandis que les enfants se recroquevillaient les uns contre les autres. C’est alors qu’une torche enflammée traversa l’unique fenêtre de la chaumière et mis le feu à la table de bois. Les fils aînés se levèrent d’un bond pour éteindre le foyer mais une odeur de paille brûlée leur parvint : le toit était en flamme. Les deux fils se précipitèrent sur leur mère afin de la faire sortir tandis que Zabou, la fille aînée entreprit d’évacuer les plus jeunes. Nicou suivit sa sœur jusqu’à la porte, la passa en courant et un énorme coup à la tête lui fit perdre connaissance.
L’odeur qui accompagna le réveil du petit garçon était pestilentielle. Un jour il apprendrait que c’était celle de la chair brûlée. Il ouvrit les yeux et vit les ruines fumantes de ce qui avait été sa maison. Trois cadavres gisaient dans les ruines : ceux des deux grands frères et de la mère qui n’avaient visiblement pas pu sortir à temps. La tête douloureuse, le petit garçon se mit à sangloter. En regardant mieux autour de lui, il vit les corps sans vie de son père et de ses frères et sœurs. Seule une silhouette semblait vivante : Zabou. Sa sœur était là, les vêtements en lambeaux, les yeux noyés de larmes. En voyant son petit frère en vie, elle se précipita sur lui et ils pleurèrent, derniers vestiges d’une famille pauvre mais aimante et heureuse.

Le 3 décembre 1653, dans un couvent quelque part près de la Loire

Sept ans avaient passés depuis le massacre de la famille Soreil. Zabou et Nicou, aujourd’hui Isabelle et Nicolas, avaient été recueillis dans un couvent. Isabelle avait mis au monde une petite fille, fruit du déshonneur qu’elle avait subit lors de cette funeste nuit. Elle s’occupait de l’enfant par devoir mais seul Nicolas aimait sa nièce Ninon. Les sœurs étaient aimables sans être aimantes avec eux et les trois survivants se cramponnaient à ce qui leur restait de famille en quête de l’amour qui leur manquait. Ils avaient reçu une éducation et la mère supérieure leur avait promis de leur trouver une place comme domestique quand l’occasion se présenterait. Mais elle s’était vite désintéressée de cette famille. Seul Nicolas parvenait à attirer l’attention de la sœur Juliette, chargée de leur instruction : il avait une belle plume et la capacité d’observer ce que personne d’autre ne voyait. Il avait la passion de la lecture et ne demandait qu’à trouver encore plus de livres. Isabelle avait été une élève appliquée mais sans aucun enthousiasme. La sœur Juliette avait écrit à son frère, le chevalier de Saint-Thor, bourgeois ayant acquis un titre de noblesse depuis peu et dévoué au roi comme un chien. Elle voulait qu’il prenne le jeune garçon sous son aile, il avait mieux à espérer qu’une vie de domestique ! Le chevalier était arrivé la veille dans la plus grande discrétion. Ce n’était absolument pas un effet désiré, l’homme était juste parfaitement insipide : ni blond ni brun, ni grand ni petit, ni gros ni mince, ni idiot ni intelligent. On ne se souvenait pas de lui après lui avoir parler et sa conversation ainsi que sa grande culture (pourtant fort variée) n’éveillait l’intérêt de personne. Il tint à discuter avec le jeune prodigue qui se demanda pourquoi la sœur Juliette pensait que cet homme qui ne provoquait aucune émotion chez personne pouvait l’aider. Il oublia instantanément tout ce que le chevalier lui tint comme discours. Par contre, dès le lendemain, on lui annonça qu’il partirait avec lui : il voulait l’adopter !
- Je ne partirai pas avec cet homme !
- Nicou, il le faut !
Isabelle venait tout juste de calmer sa fille qui avait pousser de grands cris en apprenant que son oncle chéri les quitterait ! Elle avait entrepris de faire les affaires de son frère.
- Ma place est avec Ninon et toi !
- Comme quoi ? garçon d’écurie ?
- Pourquoi pas ?
Isabelle attrapa les épaules de son frère et plongea son regard dans le sien. Elle l’observait comme si elle le voyait pour la première fois. Certes il n’avait pas perdu ses rondeurs enfantines, des boutons lui maculaient le visage et quand il parlait, de grands couacs s’échappait de sa gorge. Mais il promettait d’être beau : il avait de beaux cheveux soyeux, de grands yeux intelligents particulièrement expressifs, des traits fins,… Oui, son petit frère allait devenir très beau. Et il ne manquait ni de jugeote ni de talent. Il pouvait devenir quelqu’un, il fallait juste qu’il sache saisir sa chance !
- Nicou, je ne t’ai pas élevé pour que tu restes une petite gens toute ta vie ! Va-t-en ! Deviens quelqu’un ! Après tu pourras revenir, avant ça, je ne veux plus te revoir !
Elle se détourna de son frère, emmena Ninon dans la pièce à côté sans se soucier de ses sanglots et elle laissa son jeune frère désemparé dans la pièce à côté. Elle savait qu’elle n’aurait pas à insister beaucoup : Nicolas était ambitieux, il voulait réussir ! Il ne cherchait qu’à se donner bonne conscience en protestant un peu.

Fontainebleau, le 17 janvier 1659

Un jeune homme arriva au bas d’une grande maison entourée d’un splendide jardin. La nuit était froide, trop froide pour sortir mais le jeune homme semblait ne pas s’en soucier. Il força même le cocher à quitter le confort douillet de sa chambre pour venir chercher son cheval.
- Comment va-t-il ?
- Oh monsieur, je crois qu’il vous a attendu pour mourir !
Le jeune homme serra les lèvres, remercia vaguement le domestique et entra dans la maison. Il franchit le hall d’entrée pour se précipiter vers l’escalier, saluant la femme de chambre qui pleurait toutes les larmes de son corps. Il retira religieusement son chapeau et entra dans une chambre sinistre.
Le chevalier de Saint-Thor était allongé dans un grand lit, le visage amaigri, perdu sous son immense bonnet de nuit. Il se tenait avec peine au-dessus des draps. Il était encore plus pâle que d’habitude mais au moins maintenant, il y avait moyen de le décrire. Son fils adoptif, Nicolas de Saint-Thor tordait son chapeau entre ses mains, la cape de voyage mal ajustée.
- Bonsoir père !
- Bonsoir mon fils !
Le visage jusque-là tordu de douleur, se fendit d’un sourire chaleureux. Si le vieux chevalier avait développé un amour paternel sans borne pour son pupille, celui-ci avait toujours culpabilisé de ne ressentir que de la reconnaissance pour lui. Nicolas avait tenu ses promesses : il était beau ! Et intelligent, pas un génie, mais parfaitement à la hauteur de ses ambitions. Il se voulait poète et écrivait de nombreux poèmes d’amour aux jeunes demoiselles innocentes des environs, innocentes elles ne le restaient pas d’ailleurs après avoir fait connaissance avec le jouvenceau. Le fait qu’il se soit marié récemment avec une certaine Françoise Duhamel, charmante jeune fille candide, n’avait en rien calmé ses ardeurs. Le ménage s’était installé dans le sud de la France et seule l’annonce de la maladie foudroyante du vieux chevalier avait contraint Nicolas à quitter sa vie insouciante. Il venait dire adieu à son père, le seul dont il avait un souvenir précis, enfin plus précis qu’un cadavre écorché qu’il retrouvait dans tous ses cauchemars bien sûr.
- Puis-je faire quelque chose pour vous mon père ?
Le vieux chevalier sourit. Dire qu’il avait dû attendre son dernier souffle pour que ce fils tombé du ciel lui témoigne enfin une affection sincère. Rien que pour cela, ça valait le coup de mourir.
- Oui mon fils. Je voudrais que tu t’occupes de ma sœur autant que de la tienne. Elle est femme de chambre chez des gens charmants mais je suis sûr que cette maison lui conviendra mieux, surtout pour trouver un bon mari pour sa fille.
Nicolas baissa les yeux, honteux. Cela faisait maintenant trois ans qu’il avait cessé d’écrire à Isabelle. Il avait quitté son monde, celui des paysans modestes pour devenir un homme, un vrai. Il se sentait assez mal à l’aise en sa présence désormais. Il refusait de penser à Ninon comme à une jeune fille de douze ans qu’il faudrait bientôt songer à marier. Il avait tenu à ce qu’elle soit pour lui éternellement une petite sœur. Le chevalier avait raison, il avait assez été égoïste : maintenant qu’il pouvait offrir une belle vie à sa famille, il était temps qu’il accomplisse ses devoirs de frère. Soit, il ferait venir Isabelle et Ninon ici dans la maison de Fontainebleau et il assurerait une rente pour sœur Juliette.
- Encore une chose fils…
Le chevalier baissa tellement la voix que pendant une seconde, Nicolas crut que tout était fini.
- Ne gâche plus jamais ton talent !
- Père ?
- L’un de mes amis faisait partie du groupe de chroniqueurs à la cour de Versailles. Il doit quitter son poste car sa santé est vraiment défaillante. Je me suis arrangé, tu prendras sa place.
- Mais…
- Il n’y a pas de mais Nicolas, je t’ai adopté parce que je pensais que tu avais un brillant avenir, pas pour que tu gaspilles ta vie en frivolités, tu m’as bien compris.
De mauvaise grâce, Nicolas promit.
- Et, fils…
- Oui, père ?
- Sois toujours fidèle envers notre bon roi !
Ce fut sur ces dernières paroles que le chevalier de Saint-Thor mourut. Nicolas s’effondra de chagrin, finalement il s’était attaché à ce petit homme terne, à qui il devait tout.

1660, épilogue: De Fontainebleau à Paris

Nicolas avait hésité à suivre la deuxième volonté de son père. Comme il s’agissait d’une promesse et qu’on l’attendait réellement à la Cour, il prétendit que la chagrin était encore trop fort pour accomplir son devoir. Il fit venir les femmes dans sa demeure : sa sœur Isabelle qui paraissait bien plus que ses vingt-huit ans, fatiguée, déçue par la vie, Ninon, jolie comme un cœur et pleine de promesses et Françoise, sa femme enceinte de leur premier enfant. Elle mourut en donnant la vie à celui-ci, un petit garçon prénommé Gaspard, comme le chevalier. Aussitôt, Nicolas prit sa décision : il avait un fils, il ne pouvait lui laisser quelques gribouillages prétentieusement appelés poèmes pour seul héritage : il faudrait qu’il travaille afin de s’enrichir. Laissant Isabelle et Ninon s’occuper de Gaspard, il savait son fils entre de bonnes mains, il monta à Versailles afin de prendre sa charge.
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
Discours royal:



♠ ADMIRÉE ADMIN ♠
Here comes the Royal Mistress

Âge : A l'aube de sa vingt septième année
Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
Missives : 7252
Date d'inscription : 10/09/2006


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MessageSujet: Re: La plume de Nicolas de Saint-Thor   La plume de Nicolas de Saint-Thor Icon_minitime31.12.09 12:05

Bienvenue à Versailles !

Je ne vois rien à redire à ta fiche que je trouve très bien écrite d'ailleurs ^^

Tu es donc validé Smile

Bon jeu parmi nous ! Very Happy

N'oublies pas de demander ton logis et éventuellement un rang. Wink

PS : Juste une petite précision pour être bien sûre, tu dis que tu es homme de cour et donc fils adoptif du chevalier, mais également que tu es fils biologique d'un couple fermier, donc j'hésite entre la catégorie peuple ou autre noblesse ? Que préfères tu ?
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MessageSujet: Re: La plume de Nicolas de Saint-Thor   La plume de Nicolas de Saint-Thor Icon_minitime

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