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 Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison

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MessageSujet: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime13.11.09 19:11

Guillaume – Du Perche
_______ ft. Henry Cavill
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    ► 27 printemps se sont déjà écoulés depuis sa naissance. Malgré ses aventures et sa vie de débauché, le temps n'a pas l'air de l'altérer. Au contraire, il devient de plus en plus beau.
    ► Comte du Perche, petite province située au carrefour de la Normandie, de la Beauce et du Maine, elle a longtemps été sous le joug de la maison d'Alençon, prestigieuse famille qui appartient à présent à la famille royale et a démembré la région d'Alençon. On peut donc dire que Guillaume pourrait avoir un lointain lien avec la famille royale mais rien n'est prouvé.
    ► Français, bien que sa grand mère possédait du sang anglais mais là encore les histoires de famille sont compliqués. En gros, il est français mais l'on sait que les sangs purs n'existent pas ...
    ► Éternel célibataire, il refuse de se faire passer la corde au coup, mais ne serait pas étonné d'avoir quelques bâtards à travers l'Europe.


    « Que diable, vous êtes à Versailles ! »

    Un paradis ou un enfer versaillais ?


    «  Monsieur ... »
    « Hum … quoi Arthur ? » Demanda le jeune homme en se retournant dans ses draps de soie.
    « Il est presque onze heures et vous devez voir Mademoiselle ... »
    « Oh oui ! » s'écria-t'il en sautant du lit « Vite, on ne fait pas attendre! Voilà pourquoi j'aime tant Versailles ! »


    Un véritable paradis. Prenez un homme qui aime voir toutes les merveilles du monde et a parcouru plus de chemin que la plupart des êtres humains, donnez lui un château luxueux où l'on découvre chaque jour un angle différent pour l'admirer, une population à la fois si homogène dans l'apparence et hétéroclite dans ses pensées, sans oublier tant d'histoires, d'argent et de femmes, Versailles se révèle être une contrée à elle seule où Guillaume peut se promener chaque jour sans s'en lasser ! Puis il y a les alentours … Paris n'est pas si loin et cet ancien coupe gorge que le Roi, dont il est un fidèle, a rendu plus sûr, il aime s'y rendre. Par plaisir, par jeu, par obligation aussi. Il ne faut jamais sous-estimer ces parisiens qui savent tout sans trop en dire, seulement contre pécule pour leur permettre de manger et survivre dans leurs misérables vies.

    Mais pour en revenir au Château, qui oserait jeter la première pierre de l'ennui ? Théâtre ! Musique ! Jeux ! Bals ! Danse ! Sexe ! Autant d'activités pour en avoir la tête qui tourne. Le jeune homme ne restait jamais bien longtemps dans les villes de ses voyages, sauf ici où les mois s'écoulaient sans que la moindre mélancolie ne le porte au cœur pour le remettre sur les routes de la liberté. Et qui voudrait partir lorsque l'on est le chéri de ses dames ? Toutes ces nobles poudrées, maquillées presque à outrance, pendues à ses lèvres où il raconte ses voyages, ses exploits, aime se faire plaindre et se faire admirer. Il fait le bonheur des dames et la jalousie de ces messieurs. Enfin, il n'est pas qu'un beau parleur, incapable d'aligner deux mots dans une conversation sérieuse, vous le sous-estimez largement ! Guilaume est de ceux qui s'intéresse à tout alors il peut parler politique, sciences, philosophie, art, … Et écoutera volontiers ceux qui s'y connaissent davantage car c'est ainsi que l'on apprend, grâce à la sagesse des autres. Et puis que dire des soirées de jeux où il s'avère être un adversaire redoutable, surtout aux cartes qu'il maîtrise comme un dieu. Le tarot, le whist, hoca, reversi, et même un jeu apprit lors d'un voyage dans l'Empire : le pochen (l'ancêtre du poker dont les règles sont similaires) où il est difficile de le battre. Se bâtir une fortune grâce aux cartes ne paraît pas glorieux mais Guillaume n'a que cela, ainsi que le financement de certaines maîtresses trop éprises pour l'empêcher de partir courir d'autres jupons. Autant vous dire que l'or coule à flot et que les nobles se font plumer par ce garçon dont le sourire triomphant à donner à plus d'un mauvais perdant de l'abattre. Non, vraiment, Versailles est un monde à lui seul.


    Vérité ou fantasme du complot ?

    « Vous jouez avec le feu, Monsieur. »
    « Non, je joue pour l'honneur et la gloire, Arthur. »
    « Vous vous ferez tuer, empoisonner, capturer, – que sais-je –, à cause de cela ! »
    « Et ce ne sera pas dans la lâcheté. Une mission confiée par le Roi ! Je ne pouvais rêver mieux. »
    « N'oubliez pas de me noter votre épitaphe. »
    « N'oublie pas de me rappeler de te botter le derrière à mon retour. »

    S'il y a un complot ? Bien sûr ! Caché en lieu sûr, Guillaume possède quelques preuves grâce à des écrits (lettres, …). Depuis quelques années, le jeune homme est sous les ordres du Roi pour découvrir le complot qui pèse sur sa personne. Quel honneur de pouvoir servir la famille royale ! Bien sûr, il ne peut le dire à personne sinon il serait découvert mais son égo n'avait pas de quoi descendre plus bas que terre. Alors oui, stricte vérité et il s'y emploie pour découvrir qui en veut Louis XIV et aussi pourquoi. Car les gens ont toujours des raisons. Comme le fait de devenir espion. A dire vrai, Guillaume a accepté sa mission, c'était un peu par défaut, pour se sortir de certains problèmes. On efface des dettes contre offrir sa vie pour le Roi, mais cela sera expliqué plus en détail plus tard.

    Alors, il s'y livre corps et âme. Même lors de ses voyages, le comte a tissé un réseau, à traquer certains messagers pour tenter de percer les véritables espions. Pour l'instant, c'est sans succès mais il persévère et sait qu'il y arrivera. Déjà, son principal informateur se révèle être un bohémien, voleur et tricheur qui écoute tous les bruits de la ville pour les raconter, moyennant finance. Guillaume sait que ce type s'offrira au plus offrant alors il vient le voir régulièrement, sait-on jamais.

    Plutôt colombe ou vipère ?

    « Alors le bohémien, des nouvelles ? »
    « Mise monseigneur, je ne parle qu'au rythme du chantonnement des louis d'or. »
    « Tiens et coupe les cartes. » Dit il en laissant tomber une bourse.
    « Jolie somme. Aussi belles que les nouvelles que j'ai à te dire. »
    « Joue et parle. »


    Un jeu de cartes où l'un mise de l'argent contre des secrets. Il n'est pas une vipère dans le sens où il raconte tout et rien sur tout le monde. Cela ne l'intéresse. C'est vrai qu'il écoute beaucoup, rit aux bons mots, il lui arrive d'en sortir à son tour, peut être de glisser une ou deux histoires grivoises dans les conversations mais juste pour l'alimenter. Ni vipère, trop beau pour être méchante, ni colombe, pas assez pur pour cela. Les histoires des autres lui plaisent dans le sens que toute information est bonne à prendre sur n'importe qui dans ce château, voire même au-delà car les ragots n'ont aucune frontière. Attention à ce que vous dites car le Comte a bonne mémoire et retranscrit ce que l'on lui dit ou ce qu'il entend dans des petits carnets de cuir qu'il cache précieusement pour que personne ne les trouvent



    « Plus bas la révérence, plus bas. »

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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime16.11.09 21:55

« Il était une fois ... »

Versailles, petit matin de novembre. Le soleil perçait faiblement au travers des nuages gris et vint se faufiler en les rideaux mal fermés afin que le rayon se pose sur le beau visage endormi d'un jeune homme brun aux traits légèrement marqués par les années passées sans pour autant qu'on le considère comme vieux. Une légère barbe entourait sa bouche qui se pinça, gêné par ce soleil. Avec difficultés, il les ouvrit et fit apparaître au monde de magnifiques yeux bleus – enfin pas tout à fait car son œil gauche présentait une tâche de marron, ce qui lui donnait davantage de charme -, et regarda à ses côtés une créature endormie dont la longue cascade dorée ne laissait pas entrevoir son visage. Il sourit et se leva sans bruit, attrapa sur un fauteuil aux accoudoirs dorés un magnifique peignoir de soie bordeaux qu'il avait acheté lui-même lors de son séjour à Venise. Puis il sortit de sa chambre et traversa deux autres pièces pour se retrouver dans un salon avec angle sur les jardins versaillais. Là attendait un homme d'à peine cinquante années, les cheveux blancs où un peu de gris subsiste, bien conservé malgré les années de la vie, surtout consacrées à surveiller celui qu'il connaissait depuis sa plus tendre enfance.

« Bonjour Arthur, vous êtes matinal. »
« C'est que, monsieur, il est presque la moitié de la journée. »
«  Alors c'est moi qui suis matinal ! »

Il se mit à rire avant de s'asseoir à une table face aux jardins, la parfaite vue pour commencer la journée alors que beaucoup d'autres s'étaient poudrés dés l'aube pour assister au lever du Roi. Quelques gâteaux et une tasse de ce qu'il avait ramené de ses voyages, du café dont il était un fervent partisan depuis plusieurs années. Une petite douceur dans la main, il resta silencieux quelques instants avant de se rendre compte que quelque chose clochait. Son serviteur était étrangement silencieux alors il se retourna et le fixa sans rien dire.

« Vous avez reçu une missive. »
« De ? Faites pas durer ce pesant moment. »
« Votre mère. »

Guillaume tourna la tête pour regarder dehors tandis qu'Arthur posa la lettre cachetée sur la table. Il y avait tellement de temps qu'il n'avait pas vu celle qui l'avait mis au monde, ne lui donnait que des nouvelles impersonnelles ...

__________________

La Perche. La campagne la plus profonde de la partie Ouest du royaume mais pour autant si belle. Il n'y a pas la mer ni de montagne, tout au juste de petites collines et surtout de longues plaines à perte de vue. Du moins, c'est là vue que l'on a de la capitale du comté, Montagne-au-Perche. Quel nom stupide, une ville appelée montagne alors qu'il n'y en a pas une à l'horizon ! Dans un bel hôtel particulier récent, enfin du siècle dernier, vivait le Comte et la comtesse du Perche, Charles et Anne-Marie ainsi que leurs trois enfants, deux autres étant morts en bas âge. Pierre, Guillaume et Hortense. Intéressons nous au second, le petit Guillaume. Depuis tout petit, il fut bien difficile de le canaliser et le faire asseoir sur une chaise pour assister à une leçon sans qu'l ne s'ennuie rapidement. Le coin, il le connaissait par cœur, il y passait plus de temps qu'ailleurs. Son précepteur avait dit de lui qu'il avait en lui "du feu de Dieu, ou le Diable au corps. Je préfère la première solution."

Lors de sa sixième années d'existence, le Comte et la Comtesse eurent la joie immense d'accueillir en son lieu le second fils de France, Gaston d'Orléans, duc des provinces voisines. Pour ce grand évènement, les enfants durent d'habiller pour l'occasion et durent écouter les règles de morales pour bien se tenir en société. Pierre, l'aîné, était un garçon droit et prêt à respecter tous les codes d'honneur du monde de la terre pour trouver grâce aux yeux de son père qu'il remplacerait un jour prochain. Hortense, encore petite, ne comprenait pas grand chose mais tiendrait la main de sa mère et les deux ne se lâcheraient pas d'une semelle, pas de quoi s'en inquiéter. Restait Guillaume, pressé de voir du monde et se montrer. Bel enfant avec ses grands yeux clairs, on y décelait une part d'espièglerie au fond de ses prunelles. Insouciant, il ne voulait que s'amuser et jouer avec tout ceux qui passaient la porte du château. Mais on ne joue pas avec un Prince de France, à peine pourra t'il approcher la petite Mademoiselle, future Grande, de l'âge de son frère, ou dans les environs il ne savait plus. Comme astuce, sa mère Anne-Marie ne fit faire qu'une brève apparition de ses cadets avant de les confier à la nourrice. Voici donc Guillaume écarté du grand monde, pour les seules uniques raisons qu'étaient son âge et sa fougue. Petit de taille mais grand de malice, il réussit à déjouer l'attention de la nourrice pour courir dans les jardins et s'amuser avec le fils d'un écuyer.

Seulement la pluie vint jouer un maladroit tour à l'enfant qui devint l'arroseur arrosé, le dernier au sens littéral. Il courut jusqu'à la maison et trébucha à de nombreuses reprises, tâchant ses vêtements et s'écorchant le genou droit. Les cheveux collés sur son front, il poussa tant bien que mal la porte avec ses petits poings. Le vent l'aida à l'ouvrir en grand dans un bruit fracassant et tous les invités purent voir ce petit lutin dont le regard reconnaissable entre mille fit lever les yeux au ciel de sa mère.

« Juste ciel ! Guillaume ! Que faisiez vous dehors par un temps pareil ?! »
« Maman, je m'excuse mais je voulais m'amuser car la chambre d'Hortense est trop petite pour moi. A croire que le grand monsieur tout là haut n'a pas apprécié ma désobéissance, il m'a tout sali ! »

Il y eut un rire général dans l'assistance. Même Charles son père ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Sa mère leva les yeux au ciel d'un air las et se retenait elle aussi de rire pour ne pas piétiner sa propre autorité

« Oui maman, regarde en l'air, c'est lui qu'il faut gronder ! »

Nouveaux rires dans l'assistance. Quel phénomène que cet enfant qui n'avait pas sa langue dans sa poche et savait tourner des phrases si mignonnes avec une grande spontanéité. Gaston d'Orléans s'approcha d'Anne-Marie, toujours le rire haut et amusé de cet enfant, petit mais déjà bien précoce pour son âge.

« Madame, vous avez là un enfant dont se dessine un grand destin malgré son jeune âge. »

Quel honneur pour un fils de Comte de recevoir un tel compliment d'un Grand de France. Mais il n'eut pas le temps de le savourer, il avait avant un bain qui l'attendait, ainsi qu'une punition d'avoir quitté sa nourrice. Mais bien légère, Anne-Marie croyait en ce que le Prince lui avait dit.

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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime29.12.09 13:58

    Il s'était perdu un instant dans ses pensées, loin dans son enfance avant de poser son regard azur sur l'enveloppe juste devant lui. Le cachet du comté, l'écriture de sa mère, belle et droite comme vous apprenne les sœurs au couvent. Guillaume avait fréquenté ces maisons des filles du seigneur, mais pas pour la pénitence, non ... Anne-Marie du Perche, née Brianceux, était de ces femmes dont la beauté ne se flétrissait pas avec le temps, les restes subsistaient toujours, malgré l'apparence des rides et de la fuite de la jeunesse. Quand l'avait il vu la dernière fois ? Trois ans ? Quatre ans ? L'espionnage était encore nouveau pour lui et entre deux voyages du monde pour quelques nouveaux contacts, il avait décidé de retourner sur les terres de son enfance. Toujours aussi belle, ses cheveux blonds toujours impeccablement tirés dans un beau chignon mettant en valeur son visage fin, marqué par le temps mais n'enlevant rien à son charme. Les pattes d'oie autour des ses yeux ne les rendaient que plus beau. Ce bleu, le même pour tous les deux. Elle l'avait élevée, pardonnée ses frasques, grondée parfois, souvent avait aussi elle avait prié pour lui, pour le salut de son âme et son retour sur le droit chemin de la foi. Peine perdue, Guillaume trouvait le chemin droit trop long, platonique et fade, bien loin de son train de vie quotidien. Il but une tasse de ce bon café avant de se décider à lire les mots de sa mère.

    Citation :
    Mon bien cher fils,
    Il y a bien longtemps que tes nouvelles ne parviennent plus jusqu'à chez nous. Je sais que les fastes de la Cour et tes voyages te prennent tes journées et que c'est ce temps manquant qui ne te permet pas ni de nous écrire ni de venir nous voir. Pourtant, il me plairait tant de savoir ce que tu deviens, comme tu as changé et que tu me racontes tes aventures comme tu sais si bien les conter.
    Il y a des rumeurs à ton sujet. Et peu sont glorieuses à ton égard. Même au confins de la Perche, les ragots volent au vent. Ivrogne, joueur, débauché, menteur, coureur ... Et d'autres encore que je ne veux pas nommer pour ne pas blesser mon cœur si fragile. De ta bouche ou de ta main, dis moi que cela est faux et je te croirais. Je sais que tu ne mènes pas une vie de sain, j'ai toujours su au fond de moi que tu étais un enfant à part. N'y vois pas une quelconque exclusion, ceci est écrit dans le bon sens du terme. Il y a en toi, comme avait si bien dit M. Larue, "du feu de Dieu" en ton être. Sers toi en bien.

    Pour les nouvelles, ton père désire te voir. La vieillesse le prend au corps et il voudrait parler à son fils cadet. Je ne sais les sujets abordés mais fais ce plaisir là à un vieil homme dont le Passeur n'attend que son âme bien qu'il soit vaillant et fort. Il n'a malheureusement plus ses vingt ans. Cela sera une occasion pour que nous puissions parler car nous avons trouvé un fiancé pour ta sœur, un compromis entre nos exigences et les siennes. Et je n'ai confiance qu'en toi pour la conduire jusqu'à son promis sans qu'il ne se passe nul mal. Guillaume, tu as été élevé digne de ton rang et aux yeux de beaucoup, ton honneur serait en partie rétablie.

    Qu'en est-il de toi ? Nous en avons parlé à de nombreuses reprises mais tu es largement en âge de te marier et te voir seul me désespère. Ton frère n'est pas des plus heureux en ménage, nous sommes d'accord, mais il a su prendre sur lui pour nous permettre une descendance. L'amusement est bon dans la vie mais tu ne pourras pas chevaucher les routes ou faire le beau éternellement. La vie passe si vite, crois en mon expérience.

    Réponds moi, mon fils, je t'en prie.
    Ta mère, Anne-Marie du Perche

    « Les nouvelles sont mauvaises ? »
    « Disons que je m'attendais à pire ... Hortense a un fiancé, ma mère me voudrait marié. Il n'y a que mon père qui m'inquiète, son état n'est pas au mieux. »
    « Il faut avouer que votre père eut une vie mouvementée au cours de sa jeunesse. Il a connu la guerre et de nombreux tourments. Il vous faudrait en retourner en Perche au plus vite. »
    « Cela est bien vrai ... »

    Son père. Charles du Perche s'est toujours comme un homme brave, courageux mais aussi humble et charmant courtisan. A la fois homme d'épée et de cour, il savait jongler sur les deux plans sans trop se forcer, cela plaisait à beaucoup de ses sujets et à ses alliés. Peu d'ennemis étaient connus de cet homme pieux, respectueux des traditions tout en riant des bons mots quand ils étaient bien dits. Et avait voulu apprendre cela à ses enfants. Guillaume et lui passèrent du temps ensemble, à partager quelques moments privilégiés de conversations entrecoupées de chocs d'épées.

    ________________

    « Dis moi Guillaume, qu'as tu pensé de ce comte de Laval ? »
    « Je ne l'aime pas »
    « Et pourquoi donc ? »
    « Je n'aime point que l'on vienne s'afficher au bras d'une maîtresse alors qu'une épouse l'attend patiemment. Mieux vaut ne pas se marier dans ce cas-là. Surtout qu'il n'est second comte, il pouvait attendre. »
    « Cela est vrai mais les moeurs de notre époque sont ce qu'elles sont, chacun a un choix à faire. »
    « Sauf les filles qui subissent les maîtresses et n'ont pas le droit à un amant. »
    « Imagines qu'elles accouchent d'un bâtard ! »
    « Je ne marierais point. Pas de femme malheureuse, pas d'amant ni de bâtards dans ma famille. »
    « Seulement sur ton chemin. »

    Guillaume haussa les épaules. Il n'avait que quatorze années mais pensait déjà fort bien, n'avait pas encore connu les plaisirs de la chair mais savait déjà comment il utiliserait sa vie, à bon escient. Pas de mariage enchaînant, pas de maîtresse pour ne pas rendre une femme malheureuse jusqu'à sa mort. Il ne savait pas encore qu'il allait briser bien plus de cœur que cela ... Son père voyait déjà en Guillaume un destin hors du commun. Cette franchise, cette prestance, l'intelligence luisait de son être et malgré son jeune âge, sa beauté resplendissait. Les dames venant au château s'en exclamait avec bon nombres de qualificatifs. Pas de crise de confiance dans ces cas-là ! Il était ce sang neuf qu'on avait besoin d'avoir après une Fronde fraîchement terminée. Charles du Perche lui avait promis à plusieurs reprises de l'emmener à Paris lorsque tout sera calmé et que le royaume ne serait plus aussi dangereux quand on est loyal à une famille royale.

    Père et fils marchèrent côte à côte sans un mot. Pas besoin quand le silence disait tout : le patriarche aimerait que son cadet suive les traces de son premier fils, fierté de la famille et toujours dans le droit chemin. Toujours ? Pas vraiment, Guillaume l'avait déjà surpris avec la fille de chambre dans une position peu catholique alors qu'on apprêtait à fêter ses fiançailles. Mais il le garda bien pour lui, son silence valait de l'or à ses yeux bleus et il pourrait soutirer des demandes à son frère Pierre en temps voulu. La malice faisait partie de ses grandes qualités dont il jouait derrière mes jolis sourires et sa présence en société. Ne valait mieux ne rien dire à un père qui avait tant à faire entre ces trois enfants, un comté et tout l'entretien de relations de Cour. Il commençait déjà à vieillir mais ne le montrait pas, puisait dans ses réserves mais le temps passait, c'était indéniable, déjà quelques cheveux gris pointaient le bout de leur nez.

    « Guillaume, sais tu ce que ton rang signifie ? »
    « A l'utiliser à bon escient pour l'honneur de la famille. Mère me l'a tant répétée ... »
    « Certes mais, grâce à un rang noble de sang, tu possèdes des pouvoirs. Ceux de t'impliquer en politique, en société pour la changer, ou du moins essayer. Tu peux aussi la corrompre comme bon nombre qui trahirent le Roi et sa famille. Saches que je te considèrerais toujours comme mon fils mais s'il me vient aux oreilles ta vie qui n'est pas celle que je souhaitais pour toi, la déception en sera bien grande. »
    « Pourquoi une telle mise en garde ? »
    « Je sais que tu uses de quelques tours pour plumer tes cousins aux cartes et que tu vas arriver en âge pour les demoiselles, je préfère juste prévenir. Comprends tu ? »
    « Oui, père. »


___________________

    Il avait vu juste. Le regard dans le vague, ce père désormais malade avait déjà entrevu l'avenir de son fils avant que ce dernier commence les véritables bêtises. Mais il vivait à Versailles ! Et était un des proches du plus grand monarque de ce monde ! Malheureusement, il ne pouvait en parler sous peur de trahir Louis XIV, cette confiance à laquelle on n'a le droit qu'une seule fois et Dieu seul sait ce qui se passerait ce qui se passerait si celle-ci serait retirée ... Bastille ? Les galères ? Un exil sur ce nouveau continent ? Il trembla rien qu'à y penser?

    « Vous sentez vous bien ? »
    « Oui, juste une mauvaise pensée. Dites moi qui est cette jeune fille dans mon lit. »
    « Je ne l'ai à peine vue. A mon sens, une demoiselle de grande noblesse à sa belle robe et ses bijoux. Française, je vous ai entendu parler hier. D'ailleurs monseigneur, n'oubliez pas que j'ai besoin de sommeil. »

    Guillaume se mit à rire à gorge déployé. Une inconnue dans son lit ... Cela n'était pas nouveau, le comte était un fin collectionneur de demoiselle, voire de femmes ! Le statut de noblesse (ou l'absence de celui-ci), l'âge, et la statut marital ne le dérangeait pas. Il aimait la gente féminine qui le lui rendait bien. Cela en était presque à savoir qui courait après qui tant il avait de succès. Il oubliait souvent le nom de ces conquêtes, rarement leurs visages. A plusieurs reprises, il dut affronter le courroux d'une femme délaissée, d'une main violente allant à l'encontre de sa joue. Certaines fois, le mari s'en mêlait et il devait user de mille ruses pour se dépêtrer de son merdier.


    __________________

    Il était un homme. Après seize années d'existence, il découvrait les plaisirs de la chair. Allongé dans le lit, les yeux bleus rivés sur le plafond. A côté de lui se trouvait celle qui lui avait dérobé son innocence. Qu'elle était belle malgré ses quelques rides et ridules autour de ses yeux verts. Quel âge avait elle ? quarante ? quarante cinq ? Pas plus cela était impossible ! Le principal était qu'elle lui avait fait découvert la vie. Il aurait pu choisir une jeune fille plus jeune, plus fraîche mais on lui a souvent répété que c'était dans les vieux pots qu'on faisait les meilleures soupes ! Cela n'avait rien de péjoratif mais rien ne valait l'expérience d'une femme qui avait connu les hommes pour en devenir un à son tour. Elle se tourna vers lui, son regard vert d'eau était coquin à souhait et ses longs cheveux bruns la rendaient désirable.

    « Dommage que je serais trop vieille pour vous avoir encore comme amant quand vous serez un magnifique jeune homme, la franche vingtaine. »
    « Pourquoi cela ? »
    « Je serais trop vieille et vous n'aurez d'yeux que pour toutes les demoiselles de votre âge. »

    Il lui fit un magnifique sourire, à la fois séducteur et ravi. De quoi ? Qu'une femme, qui avait vu défilé les gommes dans sa vie, lui fasse des compliments et en redemandait. Lui ne se faisait pas prier pour la reprendre dans ses bras pour l'embrasser. Officiellement, Guillaume devait faire présence dans un salon à l'hôtel de Rambouillet, accompagnée d'Agnès, comtesse d'il ne savait plus où, vers la Champagne peut être, alors qu'il était dans le lit de cette même femme. Si son père savait ... Déjà il oubliait son nom alors que leurs lèvres se rencontraient à nouveau. Il se forgeait déjà son destin car après le souper, il irait jouer aux cartes avec quelques messieurs, dont le duc de la Rochefoucauld, rencontré dans un des salons. On lui avait appris que se faire des contacts était important, même pour un second fils de Comte. Mais dans les bras de la belle Agnès, il ne pensait plus qu'à le plaisir à venir ... Quelle délicieuse vie que celle d'un beau jeune homme noble à Paris !



Dernière édition par Guillaume du Perche le 02.01.10 0:48, édité 6 fois
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
Discours royal:



♠ ADMIRÉE ADMIN ♠
Here comes the Royal Mistress

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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime31.12.09 16:58

Bonjour et bienvenue ! Very Happy

Où en êtes vous avec votre fiche très cher ? ^^
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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime31.12.09 17:01

J'avance, j'avance. Juste eu un gros manque de temps lors de mes examens.
Mais je n'oublie pas, soyez en certaine !
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Amy of Leeds


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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime31.12.09 17:19

Je comprends tout à fait rassurez vous ! Wink Je me renseignais juste. Smile Bonne continuation dans votre fiche et à très vite alors ^^
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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime02.01.10 1:34

    Un sourire accompagné d'un voile de nostalgie passa dans son regard. Cette Agnès ... Il l'avait revue quelques fois quand il remontait sur Paris puis il apprit qu'elle était repartie dans sa province. Quel dommage car son âge ne l'avait nullement dérangé, son expérience et sa beauté pas encore fanée avaient primé. Mais il l'avait revue quelques mois auparavant, lors d'une réception de fiançailles où il connaissait le fiancé, ancien débauché repenti le temps de se marier ! Elle était là, les cheveux blanchis et les rides creusées mais ses yeux pétillaient toujours autant. Ils s'étaient souris et parlés sans qu'il ne se passe rien de plus qu'un baiser au coin des lèvres lorsqu'il dut la laisser. Le temps passe.

    Puis il tourna la tête pour regarder son valet Arthur, toujours raide, attendant des ordres. Ce vieil homme lui était fidèle depuis des années, il l'avait vu grandir et ne le quittait pas, sauf quand Guillaume partait à la sauvage à cheval et qu'il voulait laisser au repos l'homme qui n'était plus tout jeune.


    « Qu'attends tu ? »
    « Que le temps passe ... Quelque chose à faire. »
    « Si tu veux travailler, prépares moi de quoi me laver. »
    « Bien monsieur. »
    « Oh, et dire à mademoiselle que je me suis absenté et qu'elle est priée de partir. Mais en délicatesse, à force, tu sais quel mot employé. »

    L'homme hocha de la tête et se rendit à la salle d'eau pour faire en chauffer pour le bain du comte. Beaucoup déplorent le lavage à l'eau, soit disant toxique. Mais Guillaume avait parcourut bien des contrées pour voir des gens plonger dans l'eau, se frotter au savon dans leur bain ! Alors peu importe, lui aimait se sentir frais et propre ! Arthur mit l'eau à bouillir et s'en allait dans la chambre à dormir alors que le jeune homme alla se cacher. Il n'aimait pas se réveiller à leurs côtés, faire la conversation, partager un petit déjeuner ... Qui sait combien de temps vont-elles rester !? Alors Arthur les faisait partir à sa place et elles ne se faisaient pas prier. Caché derrière une porte, il vit au bout de quelques minutes la demoiselle remettre un peu sa coiffure en place et s'en aller. La voilà partie, son homme à tout faire pouvait à présent s'occuper du bain du jeune homme.

    Dans la pièce, il y avait une bonne odeur de jasmin dans la pièce. Quelques huiles rapportées d'une visite en Orient, en royaume de Perse. Il aimait prendre soin de lui et sentir bon autrement que par des serviettes tamponnées sur la peau pour marquer l'illusion de la propreté. Il se mit nu, son magnifique corps sans aucun vêtement, il plongea son corps dans l'eau chaud et se détendit. Fermant les yeux, il laissa vagabonder ses pensées au rythme de la bonne odeur du jasmin.


    _________________

    Gênes, 1659. Guillaume délaissait le domicile familial pour courir le monde. Paris lui plaisait fort bien mais cela devenait trop étroit pour celui qui rêvait d'aventure. Il avait traversé la frontière pour se rencontre dans l'Empire et était monté jusque dans les pays scandinaves. Ses parents ne l'avaient pas vu pendant plus d'un an mais il leur écrivait régulièrement. Il avait voulu voir l'Angleterre mais avec des agitations et Cromwell ne l'intéressaient pas plus que cela. Les royaumes d'Italie semblaient bien attractifs, on disait là-bas les filles jolies et peu farouches. Et puis tant d'histoires, de beauté, d'architecture ... et un ami italien qui lui envoya une missive pour l'inviter. Alors après avoir fait quelques menus bagages, il traversait le royaume et traversa les frontières pour se rendre à Florence passer quelques agréables journées à boire, manger, jouer et danser. Puis un bal fut organisé à Gênes. Parfait pour voyager.

    Allez les deux amis prirent le carrosse pour s'y rendre avec de beaux habits pour l'occasion s'en quérir avec joie de cette soirée où l'on se délecte des plaisirs sans y objecter. Vive la vie de jeune voyageur. Ils mirent une journée pour se rendre à Gênes et se loger dans un hôtel d'une connaissance. Ah, ce fameux raisons de relations ! Cela prenait tout son sens à cet instant ... A peine le temps de se reposer qu'il fallait se préparer pour faire tomber les demoiselles. Avant de partir, Luigi et Guillaume burent de ce délicieux vin de la région portant son nom, le chianti !

    « Soyons beaux, dignes et surtout, amusons nous ! A cette soirée ! »
    « A cette soirée que j'annonce des plus merveilleuses ! »

    Les deux verres s'entrechoquèrent, et quelques gorgées plus tard, les deux compères partirent pour la fête. Que de richesse dans ce palais peint aux couleurs Renaissance, avec mille marbres et dorures à tous les coins. Dans la grande salle de bal, tout n'était que luxe sur les habits de ces messieurs et de ces dames, de quoi en perdre la tête par tant de beauté. Mais ce ne fut rien comparé à son entrée. Elle. Ses cheveux bruns remontés dans un délicat chignon avec multitude d'accessoire, cette robe d'un rouge sang avec un décolleté à faire rougir n'importe qui. Ses yeux bien maquillés envoûtaient n'importe quel mâle de l'assistance. Dont le jeune du Perche qui n'arrivait pas à détacher ses yeux de la belle. Il se pencha enfin vers son ami pour satisfaire sa curiosité.

    « Qui est cette beauté ? »
    « La fille du Duc de Gênes. La magnifique Chiara, déesse du royaume. »
    « Ce soir, ce sera elle. »
    « Seulement si elle le veut. Son caractère est réputé sulfureux, bonne chance mon ami. »

    Une petite accolade et Guillaume s'en va en guerre. D'un pas fier et le regard franc, il s'approcha de la demoiselle au pied des marches, elle aussi fière comme un paon. Quelle aura l'entourait ! Elle irradiait de beauté et d'arrogance. Jamais il n'avait rencontré une fille ainsi. Et il la désirait d'autant plus. Une jolie révérence et il se présenta mais n'eut droit qu'à un regard froid.

    « Comte, monsieur ? Ce titre vous accorde seulement un regard. Et encore, parce que vous êtes joli garçon. »
    « Et si j'étais Duc ? »
    « Je vous accorderai ma main pour que vous la baisiez, peut être une danse. »
    « Et si j'étais Prince ? »
    « Là, cela commence à devenir intéressant. » Et elle lui sourit.
    « Alors je me fais Roi ! Cela vous convient ? »
    « Vous ne savez pas où vous mettez les pieds ... »
    « L'aventure ne me fait pas peur ... »

    Voilà comment commença leur relation. Ils dansèrent et vers la fin du bal, s'éclipsèrent dans un couloir pour s'embrasser. Peu farouche cette Chiara malgré ce qu'elle montrait, il fallait juste se montrer entreprenant, elle aimait cela. Une nuit de passion s'en suivit et pendant plusieurs jours, les amants eurent du mal à se quitter, se faisaient du mal à s'éloigner pour mieux se retrouver ...


    _________________

    « Chiara ... »

    Ce nom sortit de sa bouche dans un soupir. La belle génoise se retrouvait toujours sur son chemin, lors de ses voyages en Europe. Elle aussi voulait voir du pays, d'autres hommes surtout. Et à chaque fois, le même scénario. Enfin il y en avait deux :
    • Soit ils se tournaient au tour pendant des jours avant de se tomber dans les bras.
    • Soit ils font semblant de ne pas se connaître et recommence perpetuellement l'opération de séduction.
    Dans les deux cas, cela se finissait dans le lit de l'un ou l'autre (voire ailleurs !) et rien n'altérait cela. Ni les années, ni les autres conquêtes. Inéluctablement, ils s'attiraient comme des aimants, impossible de s'en défaire. Ni l'un ni l'autre n'avait envie de toute façon...

    Toujours dans son bain, il se laissait porter par le clapotis de l'eau et l'envie de ne rien faire. Guillaume était vaillant lorsqu'il avait quelque chose en tête, une conquête, un voyage, une mission ... Cela lui fit penser à son boulot d'espion. Une charge des plus hautes dans la distinction royale. Le Roi Louis XIV avait fait appel à lui. Dans des circonstances assez obscures, il est vrai mais cette histoire était tellement plaisante ...


    _________________


    « Allez sors, monseigneur ! »
    « Pardon ? »

    Cela faisait des jours qu'il était enfermé à la Bastille. Il n'avait commis que le crime d'avoir gagné aux cartes chez un vieux noble mauvais joueur, - et aussi d'avoir prise sa jeune épouse bien trop belle pour lui. S'en était suivi d'un combat à l'épée dans les rues de Paris, ce qui était bien sûr interdit ! Pas de duel, ordre du roi ! Si le vieil homme avait échappé à une condamnation grâce à quelque pot-de-vin, Guillaume fut traîné sans autre égard dans une cellule miteuse, sombre et humide, avec pour seule compagnie des rats avide de la moindre nourriture. Combien de temps avait-il croupi ici ? Au toucher de sa barbe, il dirait 4 ou 5 jours, sans en être bien sûr. Il vit la lumière du jour avec l'ouverture de cette porte qui aurait besoin d'être huilée, et sa première vie sociale fut ce garde mal élevé. Guillaume se releva et sortit, plissant des yeux par ce soleil. Sans ménagement, on le poussa jusqu'à un bureau où se trouvait un homme, grand et assez âgé de par ses cheveux blancs et ses traits fatigués.

    « Et ce donc vous le fils Du Perche ? »
    « Tout dépend qui me parle. Sait on jamais ... »
    « Un vieil ami de votre père. S'il est bien votre ! »
    « Alors oui je suis bien un Du Perche, Guillaume de mon prénom. Et vous ? »
    « C'est bien vous que je cherchais. Je suis Pierre de la Porte et je viens vous quérir. Mais avant, je vous emmène vous laver, vous empestez ! »
    « Si seulement le Roi rendait la vie en prison plus agréable ! »
    « Vous lui direz vous même ... »

    Les grands yeux stupéfaits, Guillaume ne comprit pas tout à fait. Comment ça il pourrait parler à sa Majesté Louis XIV ? Mais pas le temps de poser la question, on l'entraîna au dehors et dans une maison proche, il fut lavé, coiffé, rasé et habillé. Il retrouvait ce qu'il était avant cette escapade à la Bastille. Il fut emmener à Saint Germain, et durant tout ce voyage, impossible de tirer la moindre information à ce La Porte, ce dernier se contentait d'esquisser un vague sourire amusé. Ils arrivèrent au château, il faisait déjà bien tard, et plutôt que de passer par la grande entrée de Saint Germain, La Porte et Guillaume sortirent du carrosse et se dirigèrent vers une entrée plus discrète avec un dédale de couloirs sombres et lugubres, il ne manquait que l'humidité pour se croire encore à la Bastille. Enfin, le vieil homme ouvrit une porte et les deux hommes se retrouvèrent dans une pièce d'un somptueux appartement. Celui du Roi ? Guillaume regarda autour de lui et d'un coup la silhouette royale fit face à lui. Aussitôt, il se courba en une révérence que le monarque fit relever.

    « Savez vous, monsieur, que je vous connais sans vous avoir jamais vu jusqu'à aujourd'hui. »
    « C'est un honneur, votre majesté, ainsi que de m'accorder un aparté bien que je n'en connaisse point la raison. »
    « Comme je vous l'ai dit, je connais vos aventures à travers l'Europe et même sur le nouveau continent. Il faut avouer que vous ne faites rien pour vous assagir. L'on parle même de quelques dettes et de nombreux cocus à vos trousses. »
    « Je dois avouer que le jeu est un vice dont je m'adonne et que ma chance ne fut pas suffisante pour regagner de ma superbe. Quant aux cocus, je n'ai accepté de leurs épouses qu'un réconfort, il n'est pas de ma faute si les maris ne savent gérer leur foyer. »
    « Quelle répartie ! Ceux qui m'ont conté vos histoires disaient donc vrai. Comte, je vous propose un marché où nous trouverons tous les deux notre compte. »

    Guillaume déglutit. Un marché avec le roi de France n'annonçait pas toujours une bonne augure. Il était souvent plus gagnant des deux. Mais il hocha de la tête pour écouter.

    « Je connais votre père qui fut fidèle au mien, je vous fait donc confiance pour ce que je vous propose : j'éponge votre dette, je vous offre même crédit à condition de certaines missions que j'ai à vous confier. »
    « Sinon ? »
    « Vous retournerez d'où vous venez. Et quelques ennemis vous rejoindront en cellule puisqu'ils ne sont pas blancs comme neige. »
    « Vu ainsi ... Je ne peux qu'accepter, bien que je ne sache pas le but de ces missions. »
    « Je suis ravi que vous acceptiez ! La Porte, pourriez vous amener mon carnet sur le secrétaire, nous allons expliquer tout cela au monsieur le Comte ... »

    Et Guillaume sut au fil des explications qu'il était devenu un espion. Lui ! Après tout, les plus discrets n'étaient pas les meilleurs, qui se méfierait de l'homme de toutes les fêtes ? Toujours droit et debout, il écouta attentivement. Il le devait, la menace de la Bastille planait encore ...

    _________________



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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime03.01.10 16:44

    Devenu espion à cause d'un problème d'argent. Il avait bien fait de choisir cette option, quelques semaines plus tard fut jeté en cellule un des maris cocus. Et depuis, il menait la belle vie. Il avait voyagé, obtenu un logement digne des plus grands au Trianon et vivait comme un prince ! Bien sûr, de nombreuses contraintes s'imposaient à lui mais, aucune vie n'est parfaite, il le savait bien. Il se leva de son bain, toujours silencieux et Arthur lui donna de quoi se sécher avant de lui tendre un peignoir d'une exquise douceur.

    « Vous êtes bien silencieux. »

    « Je repensais à comment je suis devenu ... vous voyez. »
    « Vous avez été d'une chance hallucinante ! »
    « A qui le dis tu. Cela me fait penser qu'un de ces soirs, je dois voir un de ces mousquetaires, une mission à accomplir. »
    « A croire que vous aimez votre statut. »
    « Cela fait cinq années, j'ai appris à m'y faire et à y prendre goût. »

    Loin des espions traditionnels, il savait tirer parti de son talent aux cartes pour discuter avec certain avec un naturel déconcertant. Sans le savoir, certains révélaient des secrets entre deux paires de reines et un brelan de trois. Pas forcément mousquetaire d'ailleurs ! Noble ou peuple, il tirait des informations de là où il pouvait. Tout pouvait servir, il avait appris à retenir les moindres détails, tout avait une importance. Sait on jamais ...

    ______________________

    « Vous avez encore gagné ! »
    « Le talent, on l'a ou on l'a pas. »
    « Là, je trouve que vous en avez presque trop ! Si vous ne serez pas mon ami, je vous prendrais pour un tricheur. »
    « Vous connaissez le dicton, malheureux en amour, heureux en jeu ! »

    Le mousquetaire François de Froulay, Maréchal des Logis, était assez haut placé dans la hiérarchie pour connaître les missions et les histoires entendues. Si Guillaume jouait aux cartes avec lui, c'est parce qu'il l'avait vu joué avec d'autres et lui avait proposé une partie. Juste un peu de jeu et une relation à se créer. Mais le jeune homme était bien sympathique, intègre et en même temps assez amusant pour passer du bon temps. Cela était espionner avec plaisir ! Ils jouaient dans les bosquets de la Reine, là où François était sensé surveiller les jardins déjà bien gardés. Et un peu de compagnie ne faisait de mal à personne ! Le mousquetaire se doutait-il que son ami était un espion ? Oui mais jamais il n'osait poser la question, sachant pertinemment que le Comte ne se dévoilerait pas. Mais il n'avait rien de malveillant alors quelques informations sortaient de sa bouche, quelques missions, anecdotes, surveillances suspectes ... Bref, de quoi gâter Guillaume qui, une nouvelle fois, abattit un carré de roi face à une modeste paire de dix. Aucune mise n'était en jeu, seul le plaisir de jouer était pris en compte. D'ailleurs ils recommencèrent une partie.

    « Votre fiancée est bien jolie ... »
    « Comment savez vous que ... ? »
    « Déjà parce que vous venez de vous trahir et que je connais assez peu de mousquetaire se rendant aux représentations. »
    « Ne dites rien ! Elle n'est qu'une comédienne et moi ... »
    « Je me tairais à ce sujet comme sur nos parties. Deux paires. Une de valet et une de huit. »
    « Quinte royale ! Enfin je vous bats ! »

    Évidemment, Guillaume avait compté les cartes pour perdre et faire gagner son ami. D'ailleurs ce dernier lui confia la conduite suspecte d'une dame dont il avait oublié le nom mais dont la description s'inscrivit dans l'esprit de l'espion. Il n'y avait plus qu'à chercher !

    ______________________

    « Vous n'êtes qu'un tricheur ! »
    « Je vous prie de ne pas me parler sur ce ton !  »
    « Rendez moi mon argent ! »
    « J'ai gagné à la loyale. Ce n'est pas de ma faute si vous ne savez pas jouer ! »

    Daniel de Barrau, mousquetaire de fonction, tira son épée pour la mettre sous la gorge de Guillaume qui en rit. Il n'avait pas peur d'un petit oiseau déplumé par ses soins. Daniel avait voulu jouer, le jeune comte avait vu venir le pigeon et avait joué jusqu'à ce que l'autre perde toute sa bourse. Sûrement un mauvais joueur vu la tournure que cela prenait mais Guillaume ne se défit pas de sa légendaire répartie.

    « Pour un mousquetaire, vous n'êtes pas respectueux des règles. Les duels sont interdis ... tout comme attaquer un homme désarmé. »
    « Je veux mon argent. »
    « Rejouons le dans une dernière partie »
    « Non ! Vous n'êtes qu'un voleur, une canaille un vaurien ! »
    « Cela suffit les insultes, ignorant sans cervelle ! »

    Si Daniel avait baissé son arme, il l'avait toujours à la main et se montrait bien menaçant malgré son visage juvénile. Guillaume détestait qu'on parle de lui comme un tricheur ! Lui jouait selon les règles, ce n'était pas de sa faute si le jeune homme ne savait pas jouer aux cartes et qu'il s'était obstiné à vouloir jouer encore jusqu'à bourse vide ! Le Comte ramassa son jeu et s'en alla, vexé des propos. Ce garçon resterait en travers de sa gorge !

    ______________________

    « Je t'attendais mon cher Comte ! »
    « Je ne savais pas que je manquais au roi des voleurs ... »
    « Prince seulement. Sinon je n'aurais plus d'intérêt à voler. »
    « Comme tu veux. As tu ce que je te demande ? »
    « Et toi ? »
    « Mon paquet de cartes et une bourse de 50 louis d'or et une autre de 100 écus. »
    « Pas mal. Je vais couper et distribuer. »
    « Sans oublier de parler. »

    Il n'en revenait pas d'avoir comme source, un voleur connu dans tout Paris et dont les hommes de La Reynie ferait une joie de faire pendre haut et court pour ne pas avoir à le nourrir à la Bastille. Arturo Bonaventura de son nom. Surnom ? Qu'importe, ce brigand connaissait grand monde, fourrait son nez dans des affaires qui ne le concernait pas mais cela ne semblait pas le déranger le moins du monde. Et Arturo avait trouvé une poule aux oeufs d'or : Guillaume jouait avec lui, misait de l'argent en échange d'informations. Alors que les deux hommes regardaient leurs cartes, le plus tricheur commença à parler.

    « Paris s'agite. »
    « Une nouvelle Fronde ? »
    « Pire. On parle d'un nouveau Roi. Enfin c'est Pierrot le fou qui me l'a dit, mais il l'a bien entendu de quelque part. Idiot mais pas menteur ce bon Pierrot. »
    « Quelqu'un veut donc bien intenter à la vie de sa Majesté ! »
    « Ouaip. Et d'après ce que j'ai compris, de nombreuses personnes sont à ses côtés. »
    « As tu un nom ? »

    Arturo secoua la tête et montra son brelan d'as. Guillaume ne savait pas que le gredin face à lui trichait. Il pensait simplement avoir trouvé plus fort que lui, mais l'autre avait plus d'une carte dans ses manches et en usait pour plumer l'espion. Guillaume venait souvent lui rendre visite, il était quelqu'un qui n'avait famille ni patrie, il s'offrait à celui qui en donnait le plus et n'avait pas à mentir pour se couvrir. La partie se finit tard dans la soirée, mais du Perche avait de quoi se réjouir, il avait une maigre piste et ne comptait pas en démordre.

    ______________________

    Que de choses que l'on pouvait faire avec des simples cartes ... Si tout pouvait se résoudre à coup de carré d'as ou de brelan de Roi, les guerres ne serviraient à rien, ce serait juste une mauvaise main. Les souverains ne se feraient pas la guerre et on ne mourrait pas pour des causes qui ne sont pas celles du peuple, qui se moquent comme du premier Pape des guerres de succession ou de la gloire. Malheureusement, quand certains s'en mêlent, cela peut créer des tensions. Une pensée fit froncer les sourcils du jeune homme.


    « Savez vous ce qui m'horripile à Versailles ? »
    « Les gens sales ? Les médisances ? Il ne manque pas ici ! »
    « Je ne sais pas mais un nom m'a traversé l'esprit et m'a mis en rogne. »
    « Homme ? Femme ? »
    « Un homme à qui j'aimerais bien lui faire traverser la mer à coup de pieds dans le derrière. »

    Et d'un pas décidé, il alla jusqu'à sa chambre où un parfum de femme flottait encore. Il ouvrit une magnifique armoire en chêne pour choisir son habit du jour. Malgré l'avancée du jour, Guillaume aimait paraître et ce soir, il y aurait sûrement appartement chez le Roi, il y est toujours bon de s'y montrer.

    « Pourquoi en vouloir à un homme de la sorte ? Si nous parlons du même, vous n'avez aucune preuve ! »
    « Ce Norfolk ... »
    « Nous parlons bien du même. »
    « Est-ce ma faute si je trouve cet homme-là suspect ? Je le surveille depuis des mois, j'ai réussi à lire son courrier et il ne m'inspire pas. Je ne peux pas faire autrement. »
    « Faites attention à ce qu'il ne le remarque pas. Sait on jamais ... Il est anglais après tout. »

    Guillaume haussa les épaules et finit d'enfiler un pourpoint bleu marin des plus seyants sur sa personne, mettant bien en valeur son regard malicieux, terni par l'animosité que Thomas of Norfolk lui procurait. On ne pouvait pas aimer tout le monde. En parlant d'aimer, un autre nom vint à son esprit et il se tourna vers Arthur.

    « Plutôt que de noircir ma matinée ... »
    « Plutôt votre après midi. »
    « Cesse de m'interrompre, c'est agaçant. As tu l'information que je t'ai demandé ? »
    « Sur la Duchesse ? Je sais qu'elle vit seulement à Paris, patientez encore quelques jours plus de précision. »

    Là, il se mit à sourire. Oublié Norfolk, place à une personne plus attrayante. Gabrielle de Longueville lui faisait le même effet que Chiara. Non, cela était différent car la belle duchesse française avait quelque chose en plus qu'il n'arrivait pas à concevoir, à déchiffrer tant c'était mystérieux. Il ne savait plus dans quel salon ils avaient été présenté. Sa beauté fut frappante, son esprit foudroyant et ce regard enjoliveur ... L'arroseur arrosé, vous connaissez ? Il avait voulu la séduire, s'était pris à son propre piège car à force de lui courir après, elle restait ancrée en lui. Comme un certain soir ...

    ______________________

    Ce fut un soir de bal masqué. Quoique l'on pouvait reconnaître tout le monde derrière les loups peut cachottiers. Il l'avait remarqué et n'avait cessé de la fixer, lui sourire de temps à autre sans jamais s'approcher d'elle. Pourtant, qu'elle était belle ! Il se retenait car il y avait tant à faire avant, ce bal devait être prétexte de repérage, d'une source à l'informer discrètement. On ne soupçonnait peu les discussions dans les grands endroits que les murmures dans un coin, beaucoup trop suspect. Guillaume se méfiait des courriers et préférait les rendez vous. Les gens croyaient ce qu'ils voulaient, lui travaillait et ne batifolait pas. Enfin pas toujours.

    Mais ce soir, il n'y avait qu'elle qui comptait. Il ne pensait pas un instant qu'elle était espionne. Avec une famille comme la sienne, cela était presque trop gros ! Et pourtant ... Mais là, ce n'était plus l'espion qui pensait, mais l'homme, plus précisément celui à femmes ! Finalement, il se décida à l'approcher, à lui baiser la main et lui faire son plus beau sourire accompagné du pétillement de ses yeux qui le rendait plus beau. Le loup ne pouvait cacher cela. Sans un mot, il se retourna et partit, non sans lui adresser un regard mystérieux, indéchiffrable et sortit du salon. Il ne marcha pas trop vite, espéra qu'elle aurait l'idée de le suivre et dans un couloir sombre, se cacha derrière une colonne. Le bruit du taffetas et des talons ne se fit pas tarder, la voilà, le cherchant. Il ne sut pas vraiment pourquoi il faisait ça et lorsqu'elle fut à sa hauteur, se plaça juste devant elle et sans aucune violence, la plaqua contre le mur, ses mains sur ses douces hanches. Leurs regards semblaient comme aimantés, il pouvait sentir son parfum, la voir surprise mais consentante, tout se traduisait toujours sans un mot. Il approcha ses lèvres des siennes et ne fit qu'un léger baiser volé. Son coeur lui criait d'en faire plus mais son côté joueurs ne voulait pas le laisser faire le premier pas. Il se détacha d'elle, toujours tout sourire et retourna dans la lumière où quelques demoiselles, visiblement sous l'effet de l'alcool, le reconnurent (les loups ne servent pas à grand chose dans certaines circonstances) et il les suivit, jeta juste un dernier coup d'oeil, un petit sourire et partit.

    ______________________

    Ce souvenir grava sur son visage un sourire malicieux. Il prit son chapeau et se dirigea vers la porte.

    « Comme d'habitude, ne m'attends pas. Mais n'oublie pas ma demande ! »

    Et il claqua la grande porte pour faire son entrée à Versailles. Trois heures de l'après midi sonnait déjà ...

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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime04.01.10 0:16

Je pense avoir enfin fini !
Je vous laisse le dernier jugement Very Happy
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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
Discours royal:



♠ ADMIRÉE ADMIN ♠
Here comes the Royal Mistress

Âge : A l'aube de sa vingt septième année
Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
Missives : 7252
Date d'inscription : 10/09/2006


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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime04.01.10 11:34

Cette fiche me semble parfaite, car très bien écrite déjà (parfois bien marrante sur certaines parties de cartes) ! Very Happy

Tous vos liens y sont présents et développés

Je n'ai donc rien à redire !

Bienvenue une nouvelle fois à Versailles cher Comte, je vous souhaite un bon jeu parmi nous ! Wink Je sens que ces demoiselles vont être ravies de votre arrivée Razz

N'oubliez pas la case logements et des rangs personnalisés !
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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime04.01.10 17:57

Merci beaucoup Incliner

Je me vais de ce pas remplir toutes mes fonctions.
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MessageSujet: Re: Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison   Comte du Perche, Guillaume de son prénom, joueur de passion et espion par la raison Icon_minitime

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