AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez
 

 Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité


avatar



Invité


Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]   Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Icon_minitime11.01.12 15:42

L'abbé de Choisy, ou plutôt la Comtesse des Barres, était une personne déstabilisante. Pas franchement le genre de Guillaume pour faire vaciller son cœur mais plutôt qu'on ne savait pas vraiment sur quel pied danser avec lui … ou elle. L'espion aurait aimé lui parler sérieusement, de son idée mais le travesti avait davantage l'air de badiner qu'autre chose ! En temps normal, du Perche aurait pris sur lui et aurait expliqué en tout point ce qu'il attendait de Choisy. Il allait le faire, mais quelque chose l'en avait empêché et la comtesse l'avait bien remarqué « Seriez vous victime de quelques coups de foudre ? » Cela aurait pu le faire rire en temps normal mais la scène du trio Paris/Perrine/Monsieur ne lui disait rien qui vaille. Tant pis pour le service, cela ne serait pas long, du moins il le croyait ! Et le voilà au milieu de la conversation des trois plus grandes vipères de la Cour. Du moins pour Perrine et Monsieur !

« Mademoiselle d'Harcourt, je vous présente le comte Guillaume du Perche, un proche du Roi mon frère. Monsieur le comte, voici une des nièces du duc d'Harcourt. Cette famille ne sera jamais en reste de demoiselles pour peupler notre Cour ! »
« J’ai déjà l’honneur de connaître monsieur du Perche. Je suis ravie de vous revoir, cela dit. »
« Moi de même, Mademoiselle … d'Harcourt.


Bien sûr qu'il la connaissait, sauf que Perrine n'avait aucune particule et n'était aucunement affiliée à la famille d'Harcourt. Si Guillaume se taisait, c'est qu'il appréciait la demoiselle et avait une sainte horreur des scandales inutiles. Surtout en présence de Monsieur, qui aurait sûrement brisé les verres avec ses cris stridents. Si Du Perche avait hésité un instant avant de la saluer, c'est qu'il aurait aimé voir la tête du Longueville s'il avait dit tout haut la vérité. Au lieu de l'insulter, le prince ferait mieux de remercier son vieil ennemi.

« Le temple de la comtesse est comme un champs que son propriétaire aura laissé ouvert à tout vent : il s’y mêle le bon grain et l’ivraie, mais à l’heure de la récolte, la moisson est faite, laissant là l’ivraie que les corbeaux dénigrent »
« Vous vous mettez à la poésie, Longueville ? Le thème est bon mais vous êtes loin de la rime. N'est pas Chapelle ou Corneille qui veut ! »


Une conversation banale en somme entre ces deux là. L'un attaquait, l'autre répondait avec plus ou moins de violence. Si Du Perche savait les sous-entendus exprimés par Paris, il n'avait guère envie de les relever ce soir, il était occupé à se demander ce que faisait Perrine en grande robe à faire la discussion à Monsieur.

« Il semble que Monsieur du Perche ait à vous parler, Monseigneur. Aussi, permettez-nous de nous retirer. Au plaisir de vous croiser à nouveau, Monsieur. »
« Veuillez nous excusez mon cousin. Vous savez que ma respiration parfois délicate. »
« Faites aussi attention à votre cou, Longueville. Un coup … de vent est si vite arrivé. »


Il avait salué Perrine comme on faisait avec une demoiselle de grande famille mais le sourire employé pour parler à Paris relevait tous les sous-entendus du monde. Du Perche se demanda un instant si, pour un crime de lèse-majesté, on lui préférerait la corde ou si on lui trancherait le tête. L'un comme l'autre, Guillaume serait aux premières loges pour admirer le spectacle. Mais pour l'instant, il resta en tête à tête avec Monsieur. Comment expliquer ? Le prince de France était bien sympathique mais à le bouffer du regard comme ça mettait l'espion mal à l'aise. Et pour ne pas paraître impoli, il fallait faire la conversation.

« J'espère, Monsieur, que vous appréciez les festivités. Votre amie Olympe sait toujours recevoir. »

Et alors qu'il buvait son verre, il laissait parler le Prince. Il le savait intarissable, une phrase lui avait suffit à faire partir au quart de tour, Guillaume écoutait d'une oreille, souriant, hochant de la tête comme un parfait courtisan mais ses yeux recherchèrent Choisy l'espace d'un instant. Où était-il/elle passé(e) ? Il lui avait dit de ne pas bouger, qu'il n'en avait pas pour longtemps. Enfin, cela était avant qu'il ne doive faire la conversation au Prince de France dont le débit de paroles semblait inépuisable !

Finalement, lorsque Monsieur eut fini son monologue, Du Perche avait bu deux verres et se disait qu'il était temps de partir vers un autre groupe où les conversations se faisaient à plusieurs.

« Ce fut un plaisir de vous voir, Monsieur. Au plaisir. »

Une révérence et fuir ! Enfin juste quelques mètres plus loin pour voir quelques connaissances. Et puis le Prince connaissait assez de monde pour ne pas rester seul. Puis les deux autres revinrent rapidement, tant mieux. Guillaume se devait d'éclaircir cette petite mascarade mais avant profiter de la fête. Puis, ne retrouvant plus la comtesse, il décida d'abandonner pour ce soir. Il n'y avait pas que les mondanités dans la vie, même cela en faisait grandement partie !
Revenir en haut Aller en bas
Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]   Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Icon_minitime13.01.12 22:20

Si Monsieur avait regardé d'un peu plus près, il aurait pu comprendre qu'il se passait quelque chose entre les trois personnes face à lui. Mais il fallait avouer qu'il regardait davantage la plastique avantageuse de Du Perche et attendait le combat de coq entre les deux ennemis. Tout le monde le savait, ce n'était un secret pour personne que ces deux là se détestaient, il n'y avait qu'à voir les regards qu'ils se lançaient et les phrases pleines de sous-entendus teintées de mesquineries. Ils étaient la parfaite incarnation de la rivalité de Cour, les deux séducteurs qui se marchaient sans cesse sur les pattes.

J’ai déjà l’honneur de connaître monsieur du Perche. Je suis ravie de vous revoir, cela dit.
Moi de même, Mademoiselle … d'Harcourt.
Il est vrai que Monsieur du Perche connaît toutes les jeunes filles !


Monsieur et l'art de la finesse, légendaire ! Après tout, il n'avait pas tort. Il suffisait de dire le nom de Du Perche pour voir les réactions des demoiselles. Tantôt admiratives, tantôt rougissantes, certaines fâchées, il y avait de tout mais une chose était sûr : il laissait peu de personnes de la gente féminine indifférente. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos coqs. Dommage que le combat entre les deux hommes fut un peu trop court, Monsieur trouvait cela dommage, il est certain qu'il y aurait eu à commenter avec Mademoiselle d'Harcourt. Sûre qu'elle devait savoir pas mal de choses au sujet de ces deux hommes. Finalement, Paris et sa demoiselle s'en allèrent prendre l'air, laissant Philippe avec le beau Guillaume, ce qui n'était pas non plus déplaisant. Prenant au passage une douceur sur un plateau, il écoutait le comte entamer la conversation.

J'espère, Monsieur, que vous appréciez les festivités. Votre amie Olympe sait toujours recevoir.
Elle a toujours eu un excellent goût, depuis toujours. Cela ne m'étonne guère de la voir organiser ce genre de réceptions, elle sait de qui tenir.
commença Monsieur avec un sourire fier de son ami dont il parlait au féminin vu son travestissement du soir. Et puis c'est tellement de bon goût, sans chercher à trop en faire. Je pense que c'est cela le secret de la réussite d'un salon comme le sien : faire les choses en grand, sans en faire trop, après cela montre un manque de goût, un savoir faire … bourgeois. Les bourgeois nous envient et veulent copier les hautes sphères de la société mais, quand ils le font, cela manque TELLEMENT de raffinement. Enfin, je ne traîne pas chez ces gens, il y a bien à faire à la Cour !

Quelle pipelette ! Il ne s'arrêtait pas de parler, enfin si, juste le temps de boire une gorgée pour reprendre. Inlassablement.

D'ailleurs, vous connaissez la marquise d'Arcy, n'est ce pas ? Cette femme est une occupation à elle toute seule tant elle a mauvais goût, on sent que l'étiquette n'est pas sa tasse de thé, qu'elle a passé une partie de sa vie dans son misérable château à se rouler de la boue. Elle rit trop fort, mais parfois on dirait une truie que l'on égorge, mes pauvres oreilles souffrent, elles sont si fragiles mes petites oreilles. Et alors, quand elle essaie de faire de l'esprit, c'est d'un RI-DI-CU-LE ! Elle fait rire son entourage mais je doute qu'elle pense que cela est à ses dépends ! Voilà exactement le genre de personnes que vous ne verrez jamais ici, monsieur du Perche!

Enfin, il but une autre gorgée, prêt à repartir pour parler de longues minutes mais le comte, ayant vu d'autres connaissances, prit les devants pour le saluer.

Ce fut un plaisir de vous voir, Monsieur. Au plaisir.
Au plaisir, monsieur Du Perche.


Alors qu'il s'éloignait, d'autres personnes venaient à sa rencontre et il fut rapidement entouré par ses mignons, sorte de gardes du corps bien fluets pour constituer une garde digne de ce nom. D'ailleurs, peu de temps après que Guillaume l'ait laissé, son cousin Longueville revint pour reprendre la conversation là ils l'avaient laissé quelques minutes auparavant.

L’air des jardins aura-t-il fait fuir cette mine empâtée de Perche ? Il nous a coupé nos plans concernant notre douce cousine, mon cousin, et je ne sais si nous avions convenu d’un projet assez concret pour que je m’y lance aussi vivement qu’Alexandre !
Ravi que ce plan vous plaise ! Nous disions donc que … Mais où est Mademoiselle d'Harcourt ? Elle nous a si gentiment proposé son aide, il serait dommage qu'elle ne soit pas des nôtres.


A trois, ils seraient plus forts contre la cousine aussi ennuyante que bigote ! Monsieur s'aperçut que son verre était vide et le mit dans les mains d'un mignon faisant signe d'aller en chercher un autre. Perrine arriva à ce moment précis, ce qui fit grandir le sourire ravi de Philippe.

Ah, nous n'attendions que vous, mademoiselle ! A présent réunis, nous pouvons reprendre notre conversation. Donnez moi ce verre. Il était amusant de voir la différence de ton entre le mielleux à Perrine et le ton impérieux à son mignon à qui il arracha presque le verre des mains. Nous disions donc : mon cher Longueville, nous avions décidé que vous seriez chargé d'être aux côtés de ma cousine pour le faire basculer du mauvais côté de la barrière. Puisque je ne peux vraiment intervenir, vu l'amour qu'Alençon et moi nous nous portons, mademoiselle d'Harcourt serait le parfait loup dans la bergerie. Une sorte d'amie, de confiance bien sûr, qui pourrait la pousser à commettre quelques … faux pas, avec vous mon cousin.

Il but une gorgée puis un mauvais sourire en coin, de ceux qui veulent tout dire dans ce genre d'intrigue, naquit au coin des lèvres du Prince.

Ai-je bien résumé ? Ou avez vous à rajouter ? Toute idée est bonne à prendre !
Revenir en haut Aller en bas
Invité


avatar



Invité


Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]   Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Icon_minitime16.01.12 19:55

Pourquoi avait-il fallu que ça arrive ? Maintenant, après ces mois, ces années passées à tenter de se convaincre qu’elle était folle, qu’elle ne pouvait imager entre elle et Paris que ce fossé qui séparait un prince et une camériste, quoi qu’un peu réduit par des années d’enfance auxquelles elle songeait encore parfois avec nostalgie. Il ne s’agissait que de quelques mots, d’un baiser, et Perrine connaissait assez Paris pour ne pas vouloir y attacher plus de sens que ces gestes pouvaient en avoir. Mais quelque chose dans sa poitrine s’obstinait à battre plus fort qu’elle ne l’aurait souhaité.
« Ne me ment pas en niant que tu désirais cela autant que moi. »
Elle ne niait rien, elle ne s’en sentait ni la force, ni l’envie… ni l’assurance nécessaire, elle qui possédait un flegme à toute épreuve et un talent pour le mensonge que beaucoup, s’ils le soupçonnaient, pourraient lui envier. Mais plutôt mourir que d’admettre quoi que ce soit. Plutôt mourir… ou balbutier comme elle venait de le faire. Pourquoi diable était-elle incapable de se montrer raisonnable, ou ne serait-ce que cohérente lorsqu’il s’agissait de Paris ? D’abord leur entrevue, à l’hôtel, quelques jours plus tôt ; et maintenant ça…

Le pire était sans doute de voir que le jeune homme avait, quant à lui, conservé toute son assurance. Et à la façon dont il s’approcha à nouveau, plantant ses deux yeux bleus dans les siens, Perrine comprit qu’il était urgent qu’elle recouvre la sienne également, si elle ne voulait pas tomber dans le délicieux piège qui s’ouvrait devant elle.
« Je suis le cousin du roi, Perrine… je peux tout dire, lui fit remarquer le jeune prince. Cesse de vouloir m’accuser de ce tu as accepté de ton plein gré, et que tu sois Perrine ou mademoiselle d’Harcourt, cela ne mène qu’à cette soirée qui ne pourrait être parfaite que si… que si nous pouvions profiter de ces quelques instants sans craindre des regards indiscrets. »
Pour rien au monde Perrine n’aurait baissé les yeux durant cette petite tirade, soutenant tant bien que mal le regard, qui savait tout aussi bien l’envoûter que la révolter, de Paris. Ce qu’il en était cette fois, elle l’ignorait elle-même, et préférait ne pas chercher à le savoir. Sans doute un subtile mélange de ces deux émotions qui ne sauraient totalement se repousser l’une l’autre qui l’empêcha de se dégager comme de laisser paraître le vif éclat qui ne demandait qu’à poindre dans ses deux prunelles. Ces paroles, elle les savait dignes du Don Juan. Dès lors qu’il les avait prononcées, la proposition à peine dissimulée qui s’y trouvait était, elle le savait, un défi qu’il se lançait à lui-même.

C’était, selon elle, ce qu’elle ne devait perdre de vue. Ne pas céder à ce qui l’avait poussée à s’abandonner plus tôt, ne serait-ce que quelques secondes, aussi tentante l’idée lui semble-t-elle. Il n’y avait pire crainte pour la demoiselle que celle de se laisser prendre aux demi-aveux qu’il lui avait faits. A ce jeu, elle risquait de perdre bien plus que lui.
Avant qu’elle n’ait pu reprendre la parole, cependant, et ayant saisi l’une de ses mains qu’elle lui avait pourtant laissée sans se faire prier, Paris repris la parole.
« Mais peut-être préfères-tu rester là toute la nuit, à te mentir à toi-même, à refuser d’accepter que, pour une fois, je pourrais avoir raison... et gâcher aussi l’une des seules soirées à laquelle mademoiselle d’Harcourt est invitée, avant de rejoindre son futur bossu de fiancé allemand dans les terres hostiles du Saint Empire.
- C’est Monsieur qui en serait déçu, répondit-elle, à la fois acide et railleuse, desserrant enfin les lèvres sur lesquelles persistait encore et malgré elle le goût de celles de Paris. »

Ce fut tout ce qu’elle trouva à dire, surprise par son geste. Une fois de plus, cependant, elle ne se déroba pas à son baiser, curieuse illustration de ces pensées et sentiments antagonistes qui se livraient en elle un farouche combat. Le soin qu’il mit à tenter, le regard pétillant, d’exacerber sa jalousie en évoquant les fraîches demoiselles qui rôdaient à l’intérieur tira à Perrine une moue amère lorsqu’il lui eut tourné le dos. Un soupir sur les lèvres, elle se laissa doucement tomber sur le rebord du bassin près duquel ils se trouvaient, faisant entre ses paumes délicatement rouler le verre que le prince y avait abandonné. Elle ne l’observa pas s’éloigner, intimement persuadée qu’elle pourrait, si elle s’y résolvait finalement, le retrouver auprès d’un Monsieur toujours en verve de complot. Mais s’y résoudrait-elle ? Elle n’avait pas l’intention d’être une conquête de plus que Paris pourrait ajouter à une liste déjà bien trop longue à son goût. Elle ne voulait pas être un petit trophée de plus pour l’inlassable amant de ces dames qui parvenaient néanmoins à troubler son cœur au point, quelques minutes plus tôt, de lui imposer un rythme effréné. Ce soir, bien que ce fût implicitement chose fait depuis longtemps, elle se devait d’admettre qu’elle n’avait pas pour lui que les restes d’une vive amitié enfantine, à l’image de celle qui la liait à Gabrielle. Or les sentiments, c’est bien connu, se contentent mal d’une unique nuit.

A cette idée, un éclat alluma soudain les deux prunelles de Perrine, qui cessa son petit manège avec le verre à moitié plein. Etait-il seulement réellement question de sentiments ? N’était-ce pas simplement cette soirée, cette robe qu’elle ne pourrait sans doute plus jamais porter, ces folies dont elle avait toujours rêvé qui l’enivraient ? Ne s’agissait-il pas finalement… que de cette nuit ? Il n’en fallut pas plus. Soudain décidée, elle termina le champagne, laissa le verre derrière elle et se dirigea à son tour vers le salon de la Comtesse, toujours aussi animé. Armée d’un sourire et de toute sa mauvaise foi, la demoiselle d’Harcourt, songeant pouvoir, en cédant à la tentation, se prouver qu’elle se faisait depuis longtemps des idées, ne tarda pas à retrouver les deux princes dans la foule. Le regard qu’à cet instant elle lança à Paris n’avait plus rien du trouble qui l’avait agitée, mais sans doute comprendrait-il ce qu’elle avait décidé.

« Nous disions donc : mon cher Longueville, nous avions décidé que vous seriez chargé d'être aux côtés de ma cousine pour le faire basculer du mauvais côté de la barrière. Puisque je ne peux vraiment intervenir, vu l'amour qu'Alençon et moi nous nous portons, mademoiselle d'Harcourt serait le parfait loup dans la bergerie. Une sorte d'amie, de confiance bien sûr, qui pourrait la pousser à commettre quelques … faux pas, avec vous mon cousin, reprit presque aussitôt Monsieur. Ai-je bien résumé ? Ou avez-vous à rajouter ? Toute idée est bonne à prendre !
- Je pense, Monsieur, que nous avons-là de quoi faire ravaler ses nombreux ancêtres à notre amie, répondit Perrine avec un sourire plein de vices. Quelle belle association nous formons-là ! s’exclama-t-elle en se saisissant d’un verre qui passait à portée de main et en levant légèrement. A notre victime, messieurs. »



Revenir en haut Aller en bas
Paris de Longueville


Paris de Longueville

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...
Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!
Discours royal:



ADMIN BIZUT
Phoebus
ৎ Prince des plaisirs

Âge : 20ans
Titre : Prince de Neuchâtel
Missives : 4041
Date d'inscription : 12/01/2010


Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]   Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Icon_minitime14.02.12 17:02

Reprendre le cours d’une soirée normale était un jeu aisé, mais ce soir-là était néanmoins particulier, ne serait-ce que par les regards que Paris tentait de jeter au dehors. Mais nulle trace de Perrin, sans doute s’était-elle éloignée du bassin. Bah, autant boire en écoutant les badinages de Monsieur !

-Ravi que ce plan vous plaise ! Nous disions donc que … Mais où est Mademoiselle d'Harcourt ? Elle nous a si gentiment proposé son aide, il serait dommage qu'elle ne soit pas des nôtres.
-Je crois qu’elle a croisé quelques enchantements non loin de la petite fontaine lorsque nous prenions l’air. Ou peut-être craint-elle de revoir le comte, répondit Paris d’un ton railleur.
Il bu une lampée de vin apportée par le serveur avant de poursuivre.
-Ne vous inquiétez pas, elle est plus qu’heureuse de faire partie de notre entreprise ! Je m’efforce de placer son esprit au-delà des nôtres.
Ah…naïf Apollon ne voyant en Daphné que l’innocence même !
-J’aurais proposé cela à ma sœur Gabrielle, dont je ne vous vante plus les mérites, mais nous nous sommes récemment fâché et je ne voudrais lui offrir ce plaisir de médire sur un plateau.
Paris eu à la pensée de Gabrielle et de son petit manège un regard odieux.
-Je préfère qu’elle vienne me le demander, ajouta-t-il dans un sourire hypocrite.

Il posa son verre dans les mains du mignon de Monsieur qui passait par là et allait ajouter quelques remarques acerbes sur Gabrielle – nulle oreille n’était plus attentive que celle du prince de France – lorsque Perrine revint des jardins. S’abstenant d’ajouter tout commentaire qui eu gêné Perrine, Paris se contenta de prendre un nouveau verre des mains du mignon qui revenait, sans lui adresser un seul regard et ignorant celui que lui avait jeté l’homme. Ses yeux étaient bien plus absorbés par les prunelles vives que Perrine posait sur lui. Un mince sourire élargit le visage du jeune homme lorsqu’il se déplaça pour se placer à côté de la jeune femme.

-Nous disions donc : mon cher Longueville, nous avions décidé que vous seriez chargé d'être aux côtés de ma cousine pour le faire basculer du mauvais côté de la barrière. Puisque je ne peux vraiment intervenir, vu l'amour qu'Alençon et moi nous nous portons, mademoiselle d'Harcourt serait le parfait loup dans la bergerie. Une sorte d'amie, de confiance bien sûr, qui pourrait la pousser à commettre quelques … faux pas, avec vous mon cousin, reprit presque aussitôt Monsieur.
Le regard de Paris s’illumina lorsqu’il visualisa Elisabeth d’Alençon en fort mauvaise posture. Il se retint presque de rire, mais le sourire qu’il affichait trahissait sa pensée.
Ai-je bien résumé ? Ou avez-vous à rajouter ? Toute idée est bonne à prendre !
- Je pense, Monsieur, que nous avons-là de quoi faire ravaler ses nombreux ancêtres à notre amie, répondit Perrine avec un sourire plein de vices. Quelle belle association nous formons-là ! s’exclama-t-elle en se saisissant d’un verre qui passait à portée de main et en levant légèrement. [color=peru]A notre victime, messieurs. [/colo]
-Je pense également que la demoiselle trouvera bientôt dans le vice une nouvelle forme de religion ! Comme l’a dit si bien Molière fort récemment, les vices à la mode passent pour vertus !
Jetant un regard conquis à Perrine, il leva son verre contre celui de son cousin.
-A notre future princesse des plaisirs enchanteurs, lança-t-il !

Il se retourna vers la comtesse des Barres qui restait le centre d’intérêt de la petite compagnie avant de pivoter à nouveau vers ses comparses, la mine sérieuse.
-Mais l’heure tourne, mon cousin et l’on m’a désigné ce soir comme chevalier de mademoiselle d’Harcourt. Je me dois de respecter le désir de son cousin de la ramener à une heure honnête de la nuit, sans quoi il pourrait imaginer mille scènes bien éloignées de la vérité !
Mais son bras à l’instant posé sur la hanche de la jeune femme démentait odieusement ces paroles et après avoir salué Monsieur, il emmena la jeune femme au dehors où leur carrosse était avancé.

-Voilà une tâche bien aise de vous ramener ce soir chez vous, mademoiselle d’Harcourt, fit Paris d’un ton malicieux une fois la portière refermée. On dit que nous habitons le même hôtel !
Sans même attendre la réponse de Perrine, il se pencha vers elle et l’embrassa à nouveau, laissant glisser une main vers l’épaule de la jeune femme.

Les cahots du carrosse sur les pavés le déstabilisèrent soudainement, mais les pensées du jeune prince ne pouvaient être plus explicites tout le long du chemin, alors qu’il jouait distraitement avec les rubans ornant la robe de Perrine.

[Peu après...
Revenir en haut Aller en bas
Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]   Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Icon_minitime07.03.12 21:03

Le plan était donc bien défini et les trois semblèrent satisfaits de ce qui allait en découler. Quoi de mieux que s'associer pour faire tomber une autre personne ? Que ce soit par vengeance ou juste par amour de l'intrigue, chacun savait trouver sa place contre l'Alençon. Il fallait donc boire à leur plan, à la fois machiavélique et amusant. Enfin, amusant pour eux, par sûr que la future victime sera heureuse d'être traînée dans la boue.

A notre victime, messieurs.
Je pense également que la demoiselle trouvera bientôt dans le vice une nouvelle forme de religion ! Comme l’a dit si bien Molière fort récemment, les vices à la mode passent pour vertus ! A notre future princesse des plaisirs enchanteurs


Les trois verres s’entrechoquèrent. Des verres d'un trio diaboliques de comploteurs de Cour. Si certains pouvaient trouver que ce petit complot n'était rien face à ceux qui renversaient les rois d'Europe, il était ambitieux : faire tomber une princesse bigote de son piédestal et lui faire découvrir les vices de la vie. Et connaissant la jeune femme, ce n'était pas une mission bien aisée, il fallait bien être au moins trois pour la faire tomber. Enfin, non seulement la faire tomber mais aussi l'humilier et répandre l'histoire, que tout le monde sache ce que la duchesse d'Alençon pouvait bien faire une fois le masque de la vertu tombait ! Certes, aucune tête de roi ne tombait mais l'honneur d'une princesse valait bien autant ! Monsieur ressemblait dans ce sens à son parrain, le désir du pouvoir et la versatilité en moins. Et si le plan marchait et qu’Élisabeth allait pleurer au pied du roi, Monsieur savait qu'ils ne seraient pas inquiétés, surtout que la jeune femme s'était moquée de la favorite royale. A piquer les sommets, il ne fallait pas s'étonner de récolter la tempête des grands de ce royaume. Elle n'était pas grande, elle était fille et cousine de grands, là était la différence, elle n'avait aucun pouvoir, seulement sa généalogie pour tenter de se hisser au sommet.

Mais la soirée passait si vite, le temps passe toujours trop vite quand on s'amuse. Oui, le complot est un amusement, surtout quand il est fait en si bonne compagnie ! Monsieur ne se doutait pas un instant que mademoiselle d'Harcourt n'était qu'une camériste, qu'on lui mentait effrontément. Et comment imaginer un instant qu'une jeune femme de son esprit pouvait être issue du peuple ? Une d'Harcourt de plus ou moins, Monsieur connaissait très bien les grandes familles mais celle-ci était d'un si grand fouillis que Perrine d'Harcourt était plausible. Puis quand on apprécie quelqu'un, on ne pouvait mettre en doute sa bonne foi. Malheureusement, il était déjà l'heure pour ses deux associés de rentrer.

Mais l’heure tourne, mon cousin et l’on m’a désigné ce soir comme chevalier de mademoiselle d’Harcourt. Je me dois de respecter le désir de son cousin de la ramener à une heure honnête de la nuit, sans quoi il pourrait imaginer mille scènes bien éloignées de la vérité !
Ne retardons pas le retour de mademoiselle d'Harcourt, il serait bien dommage de ne pas la revoir parmi nous !


Et après les avoir salués, Philippe, toujours entouré de son essaim de mignons, continuait de papillonner parmi les groupes de discussions. Il y avait du monde chez son amie la Comtesse des Barres, qui était d'ailleurs très bien entourée. En la regardant, le prince pensa qu'il faudrait l'inviter à Versailles, que ce soit en comtesse ou en abbé, ils avaient des choses à se dire, surtout en compagnie d'Athénaïs. Comme beaucoup de choses, Monsieur garda cela dans un coin de sa tête, continua de plaisanter et discuter avant de voir qu'il se faisait bien tard et qu'il était temps de rentrer, il ne fallait pas faire mauvaise impression au lever du Roi avec une petite mine, il y en avait suffisamment qui s'y présentait dans un état négligé ! Alors après avoir salué son ami(e) et l'avoir complimenté(e) sur la réussite de sa soirée avant de repartir en carrosse, direction le Palais Royal !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé








Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]   Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun] - Page 2 Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Une femme dans un salon est une fleur dans un bouquet ~ Le Salon Littéraire de Mme la Comtesse [Topic Commun]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Madame la Comtesse vous invite... [Topic commun]
» Topic Commun ♕ Chasse Royale !
» [topic commun] Un mariage aussi royal qu'inattendu
» [RP ouvert] Le Grand Salon

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
AU TEMPS DE VERSAILLES :: 
AU COEUR DU ROYAUME
 :: Paris :: Hôtels particuliers et Habitations :: Temple du Goût
-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser