Alexandre Bontemps
TROLL de Versailles
► Âge : 41 ans
► Titre : Intendant (Troll) de Versailles
► Missives : 241
► Date d'inscription : 31/08/2014
| Sujet: Contexte ♔ Si Versailles m'était conté 10.09.16 22:48 | |
| Versailles, Décembre 1667
Les Menus plaisirs n'ont certes jamais de fin à Versailles mais il n'en va pas de même à Chambord. Après une saison des chasses très prolifique, le roi et la Cour sont rentrés au palais avant l'arrivée de l'automne. Désormais l'hiver s'est installé, mais l'absence de soleil n'a pas atteint Louis XIV. Ce dernier est encore plus auréolé de gloire qu'à son retour de la guerre contre la Lorraine. En effet, en sa qualité de roi Très Chrétien, il a rendu justice au Vatican en livrant la dépouille de l'assassin de feu le pape Alexandre VII. Néanmoins, si à l'étranger on chante ses louanges, le Parlement et le peuple ne décolèrent pas pour autant contre lui. Contre lui et ses ministres. La couronne et Paris se livrent toujours une guerre froide et sourde depuis la révolte suscitée par un nouveau lever d'impôt. Les doléances pleuvent mais le roi les balaie, certains prétendent même que ce dernier désire limiter le droit des remontrances. Simples rumeurs ? La noblesse s'en mêle également. Certains prennent le parti des magistrats parlementaires loyalistes et d'autres, celui des mécontents. L'époque est plus que jamais aux suspicions de toute part. C'était sans compter un autre évènement qui allait encore plus exacerber les tensions : celui de l'ouverture du testament devant les Chambres, d'Hector de Valois le cousin traître du roi dont l'héritier est mort et la femme en exil. A tout juste un mois des festivités du Jour de l'An et du premier anniversaire de la Petite Madame, seule enfant survivante du couple royal avec le Grand dauphin, les étrennes et les vœux sont pourtant bien loin des préoccupations. Cette affaire est sur toutes les bouches et fait couler beaucoup d'encre. Entre complots et rumeurs, vivre à la cour donne le vertige mais aucun courtisan ne recule à naviguer dans cet antre aux requins, même par temps de houle. Après tout, n'est ce pas cela qui est excitant ? A Versailles, aucun jour ne se ressemble et chacun d'eux vous apportera son lot de surprises. Alors n'hésitez plus et franchissez ses portes dorées où seul l'ennui ne règne pas ! contexte écrit par Leia
- septembre 1667:
Versailles, Septembre 1667
La fin de l'été arrive en ce mois de septembre, le temps se fait plus doux, les feuilles tombent et l'on commence à ressortir les chandails pour se promener dehors la nuit. Et pourtant qu'il fait bon. Du moins, d'un point de vue météorologique, car à peine la guerre terminée, les problèmes intérieurs refont surface ! Le peuple se soulève contre le Parlement et les taxes. Ils ont faim, leurs conditions de vie sont sordides par rapport au luxe de la Cour, n'en peuvent plus et le font savoir ! On dit qu'il est difficile pour un membre de la noblesse de sortir de son hôtel particulier sans être chahuté, son carrosse secoué, ou être visé par des jets de pierre ou excréments. Certains rusent, d'autres demandent hébergement à des amis en dehors de la capitale, pour un peu de répit. Quant au Parlement, la plupart de ses membres sont retranchés à l'intérieur du bâtiment, cherchant tantôt à négocier avec le peuple, tantôt avec le roi, pour avoir la meilleure sortie de route possible. Paris n'est pas toujours tranquille, les policiers doivent sans cesse intervenir et tout le monde est à cran. A la Cour, il en est tout autrement : comme chaque année, à la fin de l'été, on décide de partir quelques jours à la chasse. Les deux premières semaines du mois seront consacrés à la chasse, au château de Chambord, domaine royal, sur demande de la reine. Si tout le monde est prié de venir, on sait bien que toute la noblesse et leurs domestiques ne peuvent s'entasser dans un château, les auberges, châteaux et biens en ville sont pris d'assaut. Alors certains ont trouvé prétexte pour rester à Versailles, se passant bien de la chasse. Surtout qu'il y a à faire. Le Jeu de l'Amour, organisé par le marquis de Saint-Hérem juste avant le départ de la Cour, et puis à son retour, l'anniversaire de Monsieur. Il paraît qu'il y aura un thème costumé, il faut donc se préparer pour en jeter plein la vue. Car dans cette société d'apparence, dépenser sans compter, vivre à crédit pour épater la galerie, c'est tout à faire dans leur corde ! Ainsi va la vie à Versailles : entre misère, révoltes d'un côté, paillettes et fêtes de l'autre, tout le monde doit cohabiter et chercher à se faire une place au soleil. Y trouverez vous votre place dans ce monde impitoyable ? contexte écrit par MaquizZ
- août 1667:
La guerre est enfin terminée ! La Lorraine voulait retrouver ses Trois-Évêchés, un sursaut d'orgueil qui n'a pas plu au roi de France, préférant la guerre à la perte. Une guerre qui a embrasée toute l'Europe, des Espagnes jusqu'au Danemark, par un jeu d'alliances politiques qu'on ne peut rompre. Elle fut difficile cette guerre, les batailles dans des conditions de pluie, de vent, de chaleur, avec des tentatives de paix toujours refusées. Mais la France a pu montrer sa puissance européenne sur les terres, tandis que les Provinces Unies furent trop forts sur les mers. Alors en cette fin de juillet 1667, alors que la paix est signée à Reims – ô grand symbole français – les Te Deum se mirent à résonner partout dans le royaume. La paix était de nouveau là ! Vive le Roi !
Les vainqueurs purent retourner enfin à Versailles et Paris, la vie allait pouvoir reprendre son cours comme avant, ou presque. Les blessures et les pertes humaines ternissent le tableau d'une belle victoire et d'un retour en grande pompe. Mais à Versailles, on sait cacher cela par de grands fastes et un retour triomphant du roi Louis XIV après cinq mois loin de son cher château. Une grande fête fut organisée au cœur des jardins de Versailles avec bal et feux d'artifice. Enfin, Versailles revit. Et les vaincus dans tout cela ? Ils rentrent au compte-goutte, certains sont obligés de rester à Nancy panser leurs blessures, d'autres sont retournés dans leurs contrés provisoirement pour rendre des comptes, mais la France les appelle d'une manière ou d'une autre. Ainsi, les intrigues, les complots vont pouvoir reprendre de plus belle ! On murmure ainsi que certaines personnalités sont toujours pour le surintendant Fouquet, toujours enfermé à Pignerol, et voudraient voir tomber le ministre Colbert. La Main de l'Ombre est toujours présente, mais sans son chef, mort à la guerre. Une crise au sein des comploteurs donnant lieu à un scission en trois groupes. Ce sont les espions qui vont avoir du travail.
Mais si à Versailles, la fête est à l'honneur, il n'en est pas de même à Paris. Le peuple s'agite, les caisses de l’État se sont vidés à cause de la guerre, et on vient à manquer parfois de quoi manger. Cela gronde, certains agitateurs lanceraient même des projets de révolte … Mais tout cela n'est-il pas lié aussi au Parlement ? Ce dernier ne voulait pas la guerre, personne ne les a écoutés et certains veulent faire entendre leurs voix, retrouver leur pouvoir d'antan et ne plus être brimé par l’absolutisme royal. Paris, berceau de révoltes, remet le couvert. Tout ça sur fond de trafics en tout genre, gérés par des escrocs, des faussaires et des empoisonneuses, bien décidés à profiter de la misère et le mécontentement pour leurs commerces.
Ainsi va la vie à Versailles : entre paillettes et sombres histoires, sous les belles tenues se cachent les âmes les plus noires, on se bat pour une place, pour une histoire d'étiquette, pour un titre ou un trône. Et à Paris, on sa bat à coup de bons mots dans les salons, mais on se bat tout court dans les rues de la ville. Des lieux à multiples facettes, tout comme ceux qui y vivent. Y trouverez vous votre place dans ce monde impitoyable ?
- 1667:
Un an, enfin presque, s'est écoulé depuis la mort d'Anne d'Autriche, reine mère et ancienne régente de la France, le royaume est entièrement et pleinement dans les mains de Louis XIV, aidé de ses ministres pour faire de la France le plus grand pays d'Europe. Le monarque est encore dans sa jeunesse et garde intact ses rêves de gloire, autant que les jeunes courtisans de la Cour. Cela tombe bien, une guerre va éclater au printemps ! D'un côté, la France et les Provinces Unies, deux grandes puissances contre leurs ennemis : la Lorraine, le Saint-Empire Romain Germanique, l'Espagne et l'Angleterre. L'enjeu ? La Lorraine veut récupérer les Trois-Êvêchés (Metz, Toul, Verdun), perdues lors du Traité de Westphalie en 1648. Dés lors, le jeu des alliances s'est mis en place et ce qui n'était une petite guerre des territoires se retrouve en guerre européenne, la première depuis le règne personnel du monarque français. Les hommes en âge de combattre vont partir, ils rêvent tous de gloire, de victoires et de se distinguer auprès de son monarque. A partir de février, ceux qui sont du côté des ennemis rejoindront la Lorraine, à la Cour de Nancy, tandis que les hommes français installeront leurs campements près de la frontière. Et la vie versaillaise, dites vous ? Celle-ci va s'en trouver vidée de la plupart de ses occupants, dont Louis XIV lui-même. Certaines femmes vont trembler pour leurs maris, frères, cousins, amis, les invités neutres continueront leurs vies en écoutant ce qui se passe sur le front. Mais le quotidien restera inchangé, les rumeurs iront toujours bon train, les histoires des uns seront toujours au centre de discussions des autres. Il y aura toujours des complots, des cabales à plus ou moins grande échelle pour faire tomber des personnes. Le commerce des poisons se portera toujours à merveille, les empoisonneuses seront toujours là pour servir les pauvres âmes qui veulent se débarrasser de gens gênants. Et la Main de l'Ombre ? Vous ne connaissez peut être pas le nom de cette organisation, à moins d'en faire partie, vous vous doutez juste que le roi est menacé. Mais cette organisation, menée par Hector de Valois, va profiter de cette guerre pour continuer leurs actions et peut être enfin réussir à faire revenir les Valois sur le trône. Si Louis XIV mourrait à la guerre, qui trouverait ça suspect ? Mais en attendant, les courtisans profitent des derniers instants d'insouciance dans le plus beau palais d'Europe ! Encore quelques fêtes, quelques plaisirs, quelques intrigues avant que Versailles ne change. Profitons tous des histoires des autres. Oui, ces rumeurs, lancées par on ne sait qui, on ne sait où, qui touchent tout le monde sans distinction. Quelles sont les dernières histoires que vous avez entendu ? Celles sur la duchesse de Brabant que l'on dit infidèle ? Sur la possible relation entre Lully et ce romain, Luigi di Paliano ? Le retour de la favorite, Amy of Leeds ? A moins que vous parliez des plans d'Athénaïs de Montespan ? Il y en a tellement, tout le monde trouvera son compte ! Au programme amitié, amour, trahison, adultère, empoisonnement, meurtre, rumeurs, fêtes, macarons et champagne ! Ainsi va Versailles ! Et Vive le Roi ! ... oui mais lequel ?
- Contexte d'ouverture:
L'année 1666 marque un tournant dans la monarchie française. La reine mère, Anne d'Autriche, a rendu l'âme au Val de Grâce. Tout le monde se souvient de la sortie de Monsieur, frère de Louis XIV. L'église sonnait cinq heures du matin en ce 22 janvier, il avait fendu la foule l'air grave, sans un mot, sans une larme, ne prêtant attention à personne tant son choc était immense. Il se mit à marcher, refusant son beau carrosse doré et avait pris un cheval alors qu'il ne portait pas de bottes mais des talons italiens, sans veste, juste en pourpoint, tous rubans au vent. Il avait galopé ainsi jusqu'à Saint-Cloud pour pleurer toutes les larmes de son corps. Puis après ce deuil, tout reprit son cour, comme avant. La Cour de France était la plus grande d'Europe et la plus célèbre. On venait de partout pour fouler les jardins de Versailles, tenter d'apercevoir le Roi, voire même lui parler. Les bals, les soirées d'appartement et les pièces de théâtre rythmaient le quotidien de la Cour.
Mais aucun Roi ne pouvait plaire à tous ces sujets. Certains se sont même mis en tête de renverser Louis XIV pour placer un nouveau Roi. L'organisation de la Main de l'Ombre tournait autour de ce diabolique projet : Hector de Valois, descendant d'Henri IV, était le Roi légitime à leurs yeux. Il fallait rassembler des fidèles, rameuter des opposants du régime à leur cause et se débarrasser des gêneurs. Un projet long et ambitieux dont beaucoup ignorent l'existence car ces comploteurs sont des courtisans comme des autres, en apparence. Tout comme les espions du Roi ! Louis XIV veut se protéger et lance des personnes fidèles à sa cause tenter de démasquer ce complot, car les rumeurs de Paris ne parlent que de cela : le future mort du Roi !
Ah, elles ont bon dos ces rumeurs d'ailleurs ! On ne pas toujours d'où elles viennent, qui les a lancées, si elles sont fondées ou non, mais elles sont partout, à Versailles comme à Paris, chez les serviteurs comme chez les princesses. Tout le monde (ou presque) a son mot à dire, tout le monde a entendu une drôle d'histoire. Qui est mis à l'honneur : Monsieur et ses frasques ? La duchesse d'Alençon et sa bigoterie ? Les aventures de l'ambassadeur vénitien ? A moins que ce soit celles du comte du Perche ou celles du Prince de Neuchâtel ! Tout le monde peut en prendre pour son grade, car l'ami de l'un est l'ennemi de l'autre. Et ces rumeurs se propagent à grande vitesse. Remercions pour cela les commères mais aussi les servantes. Puis les parisiens s'ennuient alors ils parlent aussi ! Le quotidien n'est qu'un flot incessant de paroles, de rumeurs et de racontars ! Les dernières histoires de la mode ? A part le complot, on parle beaucoup de messes noires et de poisons, et cela concernerait des personnes à la Cour ! La police et les espions ont du pain sur le planche ...
Au programme amitié, amour, trahison, adultère, empoisonnement, meurtre, rumeurs, fêtes, macarons et champagne ! Ainsi va Versailles ! Et Vive le Roi ! ... oui mais lequel ?
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