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| Sujet: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 15:29 | |
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GISELA
DU DANEMARK
(Imogen Poots)
« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
► 23 ans ►Princesse de Suède et du Danemark ► Suédoise, dynastie Vasa ► Epouse d’Edouard de Danemark ► Protestante ► Hétérosexuelle
♕ PROTOCOLE ♕ ► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?
Oh, Versailles ! On nous en rabat les oreilles ! Que diable un château peut-il avoir de plus qu’un autre ? Avant de découvrir lesdits lieux enchanteurs, Gisela n’avait pas tellement envie d’y séjourner. Les Français ayant la réputation d’être de terribles prétentieux, elle présupposait que Versailles était un endroit tout ce qu’il y a de plus banal, mais qui, simplement, était sublimé par les esprits échauffés des courtisans. Il a fallu qu’Edouard insiste beaucoup et promette mille fois à sa jeune épouse qu’elle tomberait instantanément sous le charme de ces lieux, pour que la demoiselle daigne s’y rendre sans rechigner. Or, Edouard ne lui avait pas menti. Dès qu’elle passa les grilles du château, la jeune femme accusa la Terre entière de ne pas l’avoir amenée ici plus tôt, et demanda pardon à Edouard d’avoir douté de sa bonne foi lorsqu’il lui avait dépeint le château. C’était un miracle d’architecture et un havre de merveilles. Il ne s’agissait pas d’un faste tape-à-l’œil et d’un luxe de clinquant en carton pâte : bien au contraire, la richesse ostensible était déployée avec une grâce et une délicatesse qui contribuaient largement au caractère féerique du château. Le Roi Soleil portait fort bien son nom, car il s’entourait d’objets rayonnants et vivait en un lieu doré qui irradiait littéralement la France entière, et peut-être même toute l’Europe. Et tant d’esprit brillants s’y retrouvaient ! Une multitude colorée et virevoltante habitait gaiement cet endroit splendide. Gisela s’y sentit immédiatement chez elle, et ne prêta dès lors strictement aucune attention aux mauvaises langues qui appellent Versailles « prison dorée ».
► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?
La théorie du complot ? Sans doute une de ces rumeurs épouvantables comme il en court beaucoup à Versailles. Gisela fait mine d’en rire et de ne point s’en soucier. Et elle ne prendrait certainement pas part à un complot, si effectivement il y en avait un qui se tramait, du reste. Elle est assez médisante mais ni révolutionnaire ni perfide. Elle n’a pas l’impression qu’une dynastie plutôt qu’une autre ait davantage de légitimité pour régner en France. D’ailleurs, elle a horreur des récits de généalogies, et n’a certainement pas envie d’entrer dans des considérations du type « la famille unetelle est plus légitime que telle autre ». Ce genre de conversation a sur elle un effet parfaitement soporifique. Versailles est pour elle un lieu de lumière et d’enchantement, et elle évite très soigneusement de se demander s’il n’y aurait pas aussi quelques coins d’ombre…
► COLOMBE OU VIPÈRE ?
Ah, voilà bien quelque chose d’amusant. Notre chère princesse a tout à fait conscience d’être une vilaine curieuse, mais peu lui importe. Elle préfère être trop curieuse que trop insignifiante. Or, à Versailles, si vous avez des choses à raconter sur vos voisins, vous devenez du même coup quelqu’un de très intéressant. Ainsi se plaît-elle beaucoup à écouter les racontars. Elle sait qu’il ne faut pas toujours s’y fier, que bien des rumeurs sont fausses, mais faire semblant d’y ajouter foi l’amuse énormément. Elle aime à renchérir lorsque quelqu’un dit qu’il a vu untel faire ceci ou entendu unetelle dire cela. Y a-t-il des rumeurs la concernant ? C’est possible mais relativement peu probable : qui s’attaque à Gisela peut s’en mordre les doigts. Et puis, elle sait se donner une apparence de grande extravertie n’ayant rien à cacher tout en demeurant finalement assez secrète. C’est qu’elle a fait des choses dont il n’y a pas de quoi être fière, après tout… Vous aimeriez savoir ce qu’elle sait sur les autres ? Mais, très chers, vous la trouverez très probablement dans l’un des nombreux salons au sol marbré, et si vous l’abordez poliment et sur le ton de la confidence, elle vous livrera très probablement tout ce dont elle a pu entendre parler…
► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?
- Discussions croustillantes autour d’un chocolat chaud. De préférence dans la matinée, et, poivré, le chocolat, s’il vous plait ! Rien de tel pour bien commencer la journée que d’échanger les derniers ragots dans son cercle amical. En particulier si la discussion tourne autour d’une intrigue amoureuse. Diantre, vous devez vous dire que Gisela est bien superficielle et joliment mièvre ! Ne vous y fiez pas trop. Il y a certes quelque chose d’assez futile en elle, mais la part de superficialité feinte et de frivolité avérée en elle sont assez difficilement cernables. Quoiqu’il en soit, elle se réjouit toujours sincèrement à l’idée de murmurer quelques jolies histoires au levé du jour, avec ses amies versaillaises… - Promenades galantes à l’ombre des grands chênes. Avec plaisir, en début d’après-midi, après dîner. Si elle aime s’entourer de beaucoup de demoiselles aux conversations frivoles et aux tenues raffinées dans la matinée, elle n’en apprécie pas moins la compagnie masculine en extérieur, lorsque le soleil est un peu plus haut sur la voûte céleste. Quelques traits d’esprit par-ci (mais point trop d’intelligence agressive tout de même : les hommes sont souvent effrayés par trop de perspicacité venant d’une jeune femme !), quelques sourires en coin par-là, rien de trop poussé, rien dont la pudeur pourrait avoir à rougir… Mais la sensualité implicite, tant qu’elle n’est pas déplacée, a elle aussi ses charmes. - Activités artistiques ou spirituelles à l’heure de la collation. Selon ses envies du moment Gisela se retire chez elle vers quatre heures de l’après-midi, et y passe quelques heures en solitaire ou avec une ou deux amies. Qu’y fait-elle ? Elle lit divers ouvrages dont elle aime à étudier certains chapitres, ou elle entame une correspondance avec son cousin Christian, par exemple. Si elle est d’humeur à coudre, et si vous faites partie de ses proches amies, peut-être aurez-vous la chance de la voir à l’œuvre, car notre demoiselle à des doigts de fée. Son époux lui offre souvent des mètres de tissus somptueux dont elle se plait à faire des robes excentriques et élégantes que bien des courtisanes lui envient par la suite. Quelquefois, mais c’est plus rare, elle demande à ce que son fils vienne la voir, et alors ils passent une heure ou un peu plus, tous les deux, à manger des gâteaux tout en se racontant des histoires. Quoiqu’il en soit, c’est toujours un moment de calme et de repos qu’elle se ménage chaque jour. - Festivités passionnantes au coucher du soleil. Les bals. Que ce soit à Versailles où à la Cour de Danemark, Gisela n’en manquerait un pour rien au monde. Elle aime danser, rire et faire la fête. Pleine de vie et élégamment malicieuse, la jeune femme n’est pas la dernière lorsqu’il s’agit de s’amuser. Danseuse infatigable, elle aime à briller sur la piste et à virevolter jusqu’à s’en sentir tout à fait ivre de bonheur. - Complicité câline lorsque la nuit tombe. Si son mari n’est pas en déplacement et s’il ne passe pas la nuit dans les bras d’une maîtresse, c’est le moment de la journée que Gisela préfère. Même si leur vie de couple n’est plus aussi féerique que dans les premiers mois de leur mariage, Edouard et Gisela n’oublient pas de s’octroyer des moments de tendresse et d’intimité. Là, à force de discussions et de plaisanteries, ils arrivent parfois à retrouver le sentiment d’insouciance et de liberté qui avait germé en eux lorsqu’ils s’étaient rencontrés, quelques années auparavant. Et se réveiller au petit matin entre les bras de l’homme pour qui elle éprouve tant d’affection et d’admiration est toujours pour Gisela le plus délicieux des plaisirs. - Réjouissances ponctuelles tout à fait exquises. De temps en temps, un évènement vient perturber le quotidien finalement assez répétitif de la jeune femme, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Il peut s’agir de la visite de son cousin Christian. Plus fréquemment, ce sera une promenade en barque sur le Grand Canal avec Edouard. Mais, quelquefois, il s’agira de l’organisation de festivités à la Cour, comme une partie de chasse à courre, par exemple. Et, Gisela, en cavalière émérite, s’amuse toujours beaucoup à chevaucher à travers champs et bois en compagnie des autres courtisans…
♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕ ► Bientôt 20 ans ► Je peux me connecter tous les jours, mais je ne posterai pas forcément chaque jour… ► Code bon by Lisa ► Comment avez vous connu le forum ? Oh mais ce forum est éminemment connu, depuis fort longtemps, si bien qu’il me serait difficile de me souvenir du lieu et de la date de sa découverte… ► Suggestions ? Heu, rien de spécial pour le moment. Le forum a vraiment l’air sympa ! S’il doit y avoir une seule chose, en ce qui concerne le design, j’avoue que j’ai eu du mal à m’habituer au header, mais en fait maintenant je l’aime bien.
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| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 15:32 | |
| BIOGRAPHIE
VERSAILLAISE _________________________________________________ 1651 – Château de Nyköping (Suède) « Etonnez-vous ! ». Quel précepte merveilleux ! Idée qui ne venait certainement pas des précepteurs de notre petite demoiselle en robe à froufrous, d’ailleurs. D’où tenait-elle cela ? Les enfants ont une incroyable capacité d’émerveillement, si leur imagination n’est point entravée par de longues heures d’études rébarbatives. Que diable voulait-on lui apprendre ? A rester sagement assise sur une chaise avec sous le nez des feuillets dégoulinants d’aberrations ? Traités de grammaire, discours sur l’arithmétique, étude sur la bienséance… tout volait invariablement depuis la table au plateau de marbre vers le sol au parquet tellement ciré qu’il prenait des allures de miroir. Un instant, les pages paraissaient stagner dans l’air opaque, et ressemblaient alors à des oiseaux meurtris. C’est en vain qu’ils battaient de leurs ailes tâchées d’un sang noirâtre. La petite personne qui venait de commettre son méfait pour la troisième fois cette semaine ne pouvait croire que son oncle Charles souhaitait réellement la voir étudier toutes ces choses ennuyeuses. En règle générale, quand elle était dans un moment de « crise » comme celui-ci, la seule personne capable de l’apaiser et de lui faire entendre raison n’était autre que Christine… oui, la Reine, tout à fait. Gisela la voyait en quelque sorte comme la mère qu’elle aurait préféré avoir. Je vous demande quelle Dame peut oser laisser sa fille, l’abandonner à un oncle déjà presque trop occupé pour s’occuper de ses propres enfants, et fuir son pays natal sans jamais envoyer de nouvelles ? Oubliant ainsi non seulement sa fille mais aussi son rang, sa dignité, l’honneur de sa famille, pour épouser un vague… on ne sait plus quoi. Magnus quelque chose. Mademoiselle suffoquait, piquait une colère, se sentait oppressée. Enfin, on lui rendait sa liberté. Une petite sauvageonne, disait-on. Oh, oui, ses cousines sont sages et bien élevées. Mais les seuls mots qu’elles sont capables de prononcer sont « Non, madame » et « Oui, monsieur ». Obéissantes. Qu’en avait-elle à faire de l’obéissance, au juste ? Un sourire d’extase illuminant sa jolie frimousse, tandis qu’elle parcourait les plaines alentours main dans la main avec son cousin Christian, elle inventait nombre de jeux amusants en posant sur son aîné un regard pétillant de bonheur et d’admiration. Parfois, son grand cousin faisait semblant de la gronder, lui disant qu’elle devrait être plus attentive pendant les heures d’étude. Alors la petite faisait triste mine et disait en chuchotant qu’ils auraient bon goût d’être sérieux lorsqu’ils seraient bien vieux. Et son ami ne pouvait que lui donner raison en souriant, se souvenant que c’était lui-même qui lui avait offert le fameux recueil de Ronsard que la jeune éloquente ne quittait pour ainsi dire jamais. Ce n’était pas forcément une lecture au goût du jour que ces poèmes. La Renaissance était un peu décriée. Le Moyen-âge subissait des critiques pires encore. C’est à croire que les sociétés trouvent de bon ton de critiquer les artistes du passé relativement proche pour favoriser les contemporains et les très anciens, par contraste. Mais la petite fille, sans saisir toute la subtilité des vers de ce poète, aimait qu’il parle de fleurs et de jeunesse. Cela lui suffisait. Elle comprenait qu’il fallait s’émerveiller chaque jour de tout ce que la vie peut apporter de beau et de simple. Par curiosité, Christian lui demanda un jour quel âge elle aurait au juste lorsqu’elle serait suffisamment vieille pour se montrer sérieuse. Le petite fille avait plissé le front en signe d’intense réflexion, à cette question. Et puis elle avait haussé les épaules en répondant d’un air de grand mathématicien : « Vingt-trois ans ». 1666 – Château de Versailles (France) Les mains modestement croisées devant elle, arborant un air posé qui la rendait spécialement jolie, Gisela arpentait la Galerie des Glaces d’un pas lent à la cadence régulière. Ne vous fiez pas à cette mine patiente et sage. Elle brûlait d’impatience. En effet, elle avait demandé à Nina de Langlois (une jeune femme qu’elle a prise à son service pour s’occuper de temps en temps de son fils) de faire venir le petit garçon qui faisait naître tant d’émotions contradictoires dans son cœur. Il y avait de l’amour, bien sûr. Enfin, probablement… Mais aussi de l’inquiétude et du remord. Cependant, lorsqu’elle le vit apparaître à l’autre bout de la Galerie, elle oublia un instant ses craintes et afficha un sourire radieux. Il était bien jeune, et pourtant si beau et tellement bien élevé. Lorsqu’il aperçut sa mère, il eu un sursaut et sembla s’apprêter à courir vers elle, mais il lança un regard du côté de Nina qui lui faisait signe de marcher tranquillement, pour ne pas trébucher, et il se ravisa. Il est vrai que cet enfant, sans en avoir conscience, était l’héritier d’une couronne. Il allait devoir apprendre vite les bonnes manières. A cette idée, Gisela songea aux longues heures qu’elle avait passées à battre la campagne avec son cousin, les cheveux au vent et les joues piquées de tâches de rousseur, sans se préoccuper le moins du monde de sa toilette ou de sa façon de marcher. Elle aurait voulu que son fils puisse goûter à cette incroyable sensation de liberté. Mais le voici qui s’approchait d’elle bien sagement, lui lançant un « Bonjour, Maman » de loin. Le regard clair de ladite Maman parcourait affectueusement le visage de son fils. Edouard était tellement heureux, à la naissance de l’enfant, qu’en le regardant il avait aussitôt dit à son épouse : « Ne trouvez-vous pas qu’il me ressemble ? Il ressemble à mon père aussi… C’est quelque chose dans le nez, n’est-ce pas ? ». La jeune femme avait acquiescé, mais comme ce hochement de tête avait pu lui coûter ! Et là, elle se tenait face à un petit garçon aux grand yeux bruns et aux cheveux noirs qui formaient de belles boucles brillantes. Il n’avait physiquement rien de commun avec son père ou son grand-père. Et d’elle, qu’avait-il ? La petite bouche en forme de cœur, de la couleur d’une cerise, et le teint diaphane qui constituait un étrange et sublime contraste avec sa chevelure. En revanche, il calquait son attitude sur son Papa, à n’en pas douter. Ce port de tête digne d’une statue grecque et cette façon de sourire avec franchise, c’était bien d’Edouard. C’est la raison pour laquelle il était hors de question de parler. Elle avait bien pensé, à de nombreuses reprises, à tout avouer à son époux. Epancher son cœur et lui demander pardon à genoux. Quel réconfort ce serait ! Comme elle serait heureuse de pouvoir pleurer à ses pieds et de lui dire combien elle regrettait son écart de conduite ! Mais pour une telle traitrise, nul espoir de soulagement n’est possible. Qu’importe qu’elle soit intérieurement rongée par la culpabilité. Les innombrables larmes d’amertume qu’elle avait versées après sa félonie ne comptaient absolument pas. Sa souffrance était son fardeau. Elle le porterait silencieusement – il fallait qu’elle arrive à le porter. Si elle ne laissait ne serait-ce que l’ombre d’un doute, de par son attitude ou à cause d’une malheureuse parole lâchée par hasard, elle briserait la vie de deux êtres innocents. Son époux avait beau l’aimer tendrement, il était peu probable qu’il supporte d’entendre la vérité sur toute cette histoire. Il en serait fou de chagrin et cruellement déçu, probablement. Et son fils… Pour lui, elle ne devait surtout pas flancher. Il est hors de question que l’enfant ait toute sa vie à répondre de l’erreur de sa mère. Ainsi assit-elle le petit garçon sur ses genoux sans rien laisser paraître de son trouble. G I S E L A – « Bonjour mon amour ! Comment vous portez-vous aujourd’hui ? », demanda-t-elle en passant ses doigts dans les boucles soyeuses de son fils. L ’ E N F A N T – « Bien, merci. Où est Papa ? » Il levait sur elle un regard dont il lui fut impossible d’analyser toutes les nuances, mais qui, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, meurtrit son cœur de mère. G I S E L A – « Vous savez bien qu’il est parti pour le Danemark. C’est juste pour quelques semaines, il reviendra bientôt. Lorsqu’il reviendra, nous ferons quelque chose tous les trois. Ensemble. D’accord ? » L ’ E N F A N T – « D’accord. » Gisela se doutait que le petit garçon s’ennuyait un peu, ici, à Versailles, et que son père lui manquait. Elle savait aussi qu’elle n’était probablement pas la meilleure des mères. Oh, elle était très affectueuse lorsqu’il était avec elle, mais elle ne demandait pas souvent à le voir. Elle était occupée à d’autres choses et ne consacrait pas assez de temps à son fils. Quand elle y réfléchissait, cela lui faisait un peu de peine. Mais elle n’avait jamais eu d’exemple de mère, et elle ne savait pas toujours comment s’y prendre avec cet enfant. Elle voulait qu’il soit heureux, mais ne pensait pas être la meilleure personne pour lui montrer ce qu’est le bonheur. Elle n’était pas malheureuse. Elle n’était pas heureuse non plus. Elle ne se posait simplement pas la question. Cependant, pour lui, elle ferait tout pour qu’il ait l’occasion de trouver son propre bonheur. Elle n’entacherait pas la réputation de leur noble famille par des révélations inconsidérées sur la naissance de cet adorable petit garçon. Car cela risquerait d’empêcher le petit d’être heureux. Il serait rejeté par tous, et peut-être par son père en premier (ce père qu’il admirait tant !). Cela lui ferait du mal et lui causerait beaucoup de tort. Ainsi, peut-être ne savait-elle pas être présente auprès de lui, mais, quoiqu’il en soit, elle avait bien l’intention de le protéger de toutes ses forces. Et ce, même si elle devait s’en rendre folle de chagrin et de regrets. L ’ E N F A N T – « Maman ? Vous êtes toute blanche. » Partie dans ses pensées quelques instants, Gisela en avait oublié la présence de son fils sur ses genoux. Il l’observait d’un œil inquiet. Son père étant absent depuis plusieurs jours, sans doute craignait-il que sa mère soit souffrante et reste alitée quelques temps, ce qui l’empêcherait à coup sûr de la voir. G I S E L A – « Je vais bien, mon ange. » Il fit la moue mais ne dit rien. Il demeura silencieux pendant longtemps. Gisela scrutait son petit visage qui s’était rembruni. Elle ne savait pas quoi dire pour le sortir de son état de mélancolie. Et elle avait le sentiment qu’une mère devrait toujours savoir comment redonner le sourire à son fils. Pire encore : quelque chose lui disait qu’un enfant si jeune ne devrait pas avoir une mine aussi sombre. Elle leva un regard interloqué vers Nina. Cette jeune femme s’occupait bien de son fils, elle le savait. Elle le comprenait mieux qu’elle, aussi. Nina lui adressa un petit sourire, comme pour lui signifier de ne pas s’inquiéter, puis dit à l’adresse du garçon : N I N A – « Pourquoi ne racontez-vous pas à votre Maman la petite histoire que j’ai inventée pour vous ce matin ? » Le petit garçon acquiesça sans grand entrain mais sourit un peu tout de même, avant de se tourner vers sa mère. L ’ E N F A N T – « C’était l’histoire d’un prince. Il s’appelait comme moi. » A cette dernière remarque, son visage s’illumina, comme s’il trouvait fort comique et d’un heureux hasard le fait que le protagoniste de l’histoire de Nina ait le même prénom que lui. N I N A – « Et ce prince, renchérit Nina pour l’encourager à poursuivre, combat des dragons pour sauver des princesses, parce qu’il est un... ? » L ’ E N F A N T – « Un courageux guerrier ! », dit-il en souriant cette fois de toutes ses dents. Il partit d’un petit rire en pointe, mais repris vite son sérieux. Il regarda Gisela et lui demanda : L ’ E N F A N T – « Papa… Il vous a échappée d’un dragon ? » Cette fois c’est Gisela qui se mit à rire. G I S E L A – « En quelque sorte, oui… Votre Papa m’a sauvée d’un dragon. » L ’ E N F A N T – « Sauvée… Et vous êtes mariés… et vous avez eu… » Il s’arrêta car il savait que ses parents n’avaient pas « beaucoup d’enfants ». G I S E L A – « Nous t’avons toi. », dit-elle doucement. Il ne répondit rien, se contentant de faire un petit sourire. Et puis il lui lança : L ’ E N F A N T – « A vous ! Racontez ! » G I S E L A – « Que voulez-vous que je vous raconte ? » L ’ E N F A N T – « Votre mariage. » Le garcon leva le nez vers Nina qui faisait les gros yeux. L ’ E N F A N T – « S’il vous plait. », ajouta-t-il en souriant à sa mère. G I S E L A – « Oh !... Alors… Je vivais en Suède, à l’époque. Vous souvenez-vous de la Suède ? Non, vous étiez trop jeune, vous ne saviez pas même marcher… Je vivais dans un grand château qui appartenait à mon oncle. La vie était facile, mais je me sentais seule. C’est alors que… » L ’ E N F A N T – « Papa ! », glapit le petit garçon qui avait l’air de se féliciter d’avoir deviné la suite de l’histoire. G I S E L A – « Exactement, mon doux. C’est alors que votre Papa vint me délivrer du triste château… J’avais alors seize ans… » 1659 – Château de Nyköping (Suède) Seize ans, pour être honnête, c’est deux voire presque trois ans de trop pour se trouver un époux. Et tout le monde vous le fait aimablement sentir. Ce sont des chuchotements acerbes qui s’envolent comme des bruissements d’ailes de corbeaux dans le salon, puis qui cessent immédiatement lorsque vous entrez. Ce sont des discussions auxquelles vous n’osez pas prendre part, car à chaque fois que vous ouvrez la bouche, vos cousines lâchent des phrases telles que : « Oh, mais vous ignorez ce que c’est que d’être aimée, ma chère… Vous ne pouvez pas comprendre. » Ce sont des cadeaux galants que l’on exhibe sous vos yeux, dans l’espoir de lire sur votre visage une once de jalousie dont on pourrait s’enorgueillir. La société se charge fort bien de désespérer les célibataires, de leur faire si bien comprendre qu’elles ne sont point désirables que lorsqu’un jour elle vous montre la porte de sortie d’un air de sollicitude, on ne voit pas comment rester là où l’on est considéré comme un monstre étrange. Et vous commencez à croire que vous devez vivre avec « vos semblables », dans un lieu reculé, en marge du monde. Si vous commencez à vous en persuader, vous êtes perdue ! Car chacun va vous encourager violemment à prendre cette voie. On vous dira qu’il est honorable de se retirez du monde, si c’est pour plaire à Dieu. On essaie de vous flatter en vous disant que vous ferez une magnifique religieuse. On vous dépeint le couvent comme un havre de paix, une réclusion finalement fort douce où les prisonnières passent leur temps à étudier paisiblement ou à exercer leurs voix d’anges sur des cantiques aux accents divins. Ce serait finalement une vie de désœuvrement charitable, d’éloquente oisiveté. Jamais on ne vous parlera de ce qu’il s’y passe vraiment, car aucune âme ne ressort jamais vivante d’un tel endroit, après avoir prononcé ses vœux. Personne n’a jamais eu l’occasion de démentir les jolies illusions que l’on met dans la têtes des demoiselles devenues indésirables pour la société, de sorte à la convaincre de prendre le voile. Ainsi, Gisela finit par écouter son entourage et à effectivement envisager l’idée de disparaître aux yeux de tous, puisque c’était ce que l’on exigeait gentiment d’elle. Son oncle avait déjà constitué trois dotes pour ses propres filles, qui avaient ainsi fait de très beaux mariages. Gisela voulait être obéissante et faire mine de croire qu’une quatrième dote aussi onéreuse serait effectivement difficile à offrir pour son propre mariage. Elle commençait à se faire à l’idée que, si elle n’avait pas de fiancé à ce jour, c’est parce qu’effectivement il devait y avoir quelque chose de vicieux et de déplaisant en elle. Or, elle était plus jolie que ses trois cousines réunies, sans commune mesure. Mais elle avait à cette époque si peu confiance en elle qu’elle en devenait influençable et se trouvait quelque chose de déplaisant dans la physionomie, même si elle aurait été incapable de dire quoi précisément. Tout le monde s’employant à briser le peu de forces morales qu’il lui restait, la demoiselle se sentait abominablement seule et démunie. Elle n’avait même plus Christine pour la soutenir et la consoler, car celle-ci avait quitté le trône, le cédant à l’oncle de Gisela. Brebis galeuse au milieu d’une famille royale dont on l’excluait progressivement, elle finit par être persuadée que l’honneur lui imposait la retraite. C’est à ce moment précis qu’Edouard du Danemark fit son entrée à la Cour de son oncle. Les relations entre les royaumes de Suède et de Danemark ont longtemps été tendues, mais il semblait que, désormais, des alliances s’imposaient pour seller la paix entre les deux puissances du Nord. C’est la raison pour laquelle Charles X Gustave sembla subitement se raviser dans sa volonté de voir sa nièce sortir du monde. En effet, même si elle se trouvait dans une situation particulière, elle demeurait une princesse de Suède. Et puis d’ailleurs, Edouard aussi avait eu une enfance mouvementé, privé de sa mère pendant dix années lorsque la seconde maîtresse de Christian IV de Danemark avait en quelque sorte pris le pouvoir et exilé celle-ci. Le Roi de Suède vit une similitude de situation entre les deux jeunes gens, ce qui le conforta dans l’idée qu’il fallait les marier. Son seul regret était d’avoir déjà engagé toutes ses propres filles ailleurs, car il allait devoir se résoudre à promettre à sa nièce l’un des plus beaux princes d’Europe. Il engagea cependant Gisela à « se faire apprécier » par le jeune homme, lui posant un ultimatum : c’était lui ou le couvent. Malgré cela, lorsqu’elle accepta d’épouser Edouard, ce n’était ni pour satisfaire son oncle ni pas crainte d’être enfermée à jamais après s’être vouée à Dieu corps et âme, mais bien parce qu’elle en était amoureuse. En ce qui la concernait, ce n’était pas d’un amour passionnel et tumultueux. Ce n’était pas un coup de foudre terrassant et enivrant. C’était une tendre complicité savamment construite, un amour d’une extrême douceur, tout ce qu’il y a de plus apaisant et affectueux. Sans doute avait-elle manqué de tendresse et de cajoleries, étant plus jeune. Ainsi reporta-t-elle tout l’amour qu’elle n’avait pas pu donner ni recevoir depuis de si longues années sur ce prince au goût raffiné et à l’esprit aussi espiègle que brillant. Voici un couple en vogue, qui fait largement parler de lui. Il faut dire qu’il y a quelque chose de plaisant et de romanesque à voir deux enfants rejetés par leur entourage s’aimer si fort, et tirer de leur amour une revanche sur la vie. On dit d’ailleurs que l’amour donne parfois des ailes, et, malgré la caractère fort stéréotypé de ce topos, il se vérifia parfaitement sur Gisela. En effet, elle retrouva peu à peu confiance en elle, et renoua en quelque sorte avec la petite fille insouciante et libre qu’elle avait été avant l’adolescence et ses frustrations. Elle put tenir de nouveau tête à ses pimbêches de cousines, qui d’ailleurs étaient vertes de jalousie en voyant qu’elle avait pu faire un si beau mariage. La demoiselle décida dès lors que jamais plus elle ne se laisserait persuader par quiconque de ce qu’elle valait, ou de ce qu’elle était capable ou incapable d’accomplir. Elle décida d’être fière de son rang de princesse, fière d’être si jolie et tellement douée dans bien des domaines (d’autant qu’elle était pour ainsi dire autodidacte). Elle ne s’excuserait plus jamais d’être trop ceci ou pas assez cela, ferait ce que bon lui semble dans la seule limite de la bienséance, et chacun ne pourrait que l’admirer pour cela. Et elle était reconnaissante à son mari de lui avoir montré qu’elle était digne d’être aimée. Elle n’a jamais ignoré que c’est à lui qu’elle doit en grande partie son assurance. Leur amour fut ainsi trois années immaculé, avant de se heurter au quotidien. Madame courre les salons, monsieur est tendu à cause de la complexité de la succession au trône de Suède. On dit des mots qui dépassent la pensée, on s’éloigne. On s’aime quand même, mais d’un peu plus loin. Elle aurait du être enceinte, depuis le temps, n’est-ce pas ? Il ne devrait pas la quitter si souvent pour ses affaires, peut-être ? C’est de l’amour respectueux, désormais. Il a ses charmes et ses tendresses, mais il est un peu moins éclatant que ce qu’il a été. Malgré les difficultés que cela représente, ils continuent d’éprouver beaucoup d’affection l’un pour l’autre, partagent toujours des moments de plaisir et de complicité, et demeurent unis aux yeux de tous. Mais le jeune homme est un peu volage. Pour que Gisela puisse rester digne en public, il a la délicatesse de se montrer très discret avec ses maîtresses de quelques nuits, mais la jeune femme n’ignore rien. Elle a simplement, de son côté, la patience suffisante pour fermer les yeux. Ils savent se faire des concessions pour éviter les éclats. La jeune femme adopte presque une posture stoïcienne vis-à-vis des quelques infidélités de son époux. Elle privilégie l’ataraxie et ne veut pas se retourner les sens en entrant dans des états de fureur incommensurables. Qui plus est, une femme trompée qui demeure impassible est une femme que l’on plaint un peu et que l’on admire beaucoup. Une femme trompée qui hurle et devient folle de jalousie est une femme que l’on trouve indigne et hystérique. Elle ne croit pas que cela soit juste. Elle agit simplement en conséquences, en fonction de sa grande expérience de la vie en société. Les années 1661-1666 – Versailles, ses fastes et ses tentations A dire vrai, elle a été la cible suffisamment de moqueries étant plus jeune, à la Cour de son oncle. Elle estime qu’il n’est plus temps de souffrir que l’on plaisante méchamment à son sujet : considérant que la meilleure défense, c’est l’attaque, elle est désormais la première à dire du mal de certaines courtisanes versaillaises, et ce, toujours avec un trait d’humour et de spiritualité, si bien que chacun trouve les critiques de la jeune femme bien fondées et comiques. Elle se montre en particulier très médisante envers les femmes qu’elle considère comme de « fausses Précieuses ». En effet, rien n’est plus hilarant à ses yeux que de voir les demoiselles jouant les prudes et les éloquentes et qui s’emberlificotent tellement dans leurs propres discours que leurs propos en deviennent incohérents, à force de vouloir employer un langage ampoulé qui n’est pas à leur portée. Contrairement à ces « grues à pompons », comme elle les appelle, Gisela est devenue une Précieuse dans le meilleur sens du terme : une femme qui a le goût des belles choses, qui sait reconnaitre un chef d’œuvre lorsqu’elle en voit un, et qui tient un discours tout à fait personnel et piquant (pas comme d’autres qui récitent ce qu’elles ont pu lire sans comprendre dans des ouvrages de rhétorique). Ne nions pas le fait qu’il y ait un peu de futilité en elle, mais chacun s’accorde à dire que cela fait partie de son charme, et, après tout, tant que les falbalas ne sont que l’entourage d’un esprit brillant, et pas le cache-sottise d’un faible tempérament, il n’y a pas de mal à y voir. Du reste, il n’y avait plus que certaines jalouses pour dire du mal dans son dos, désormais. Elle parvenait assez bien à conquérir son entourage, à force de trait d’esprit et de discussions galantes, si bien qu’elle se fit des amis, en particulier à Versailles. Tenez, voilà une preuve que l’on peut y faire de charmantes rencontres : Gisela s’est assez rapidement liée d’amitié avec une jolie Italienne nommée Angela di San Giovanni. Elles se sont prises d’affection l’une pour l’autre, peut-être parce que, s’étant raconté leurs parcours respectifs, elles se sont reconnues comme deux femmes courageuses à qui la vie n’a pas fait que des cadeaux. Curieusement, la présence de la brunette à ses côtés l’apaise et la rend un peu moins emportée et tranchée dans ses partis pris. La demoiselle arrive à modérer ses élans lyriques (car lorsque Gisela se lance sur un sujet qui lui tient à cœur, elle peut se montrer très véhémente). De son côté, Gisela essaie de rendre son amie moins « sauvage », au sens où elle se montre parfois un peu trop discrète et renfermée, alors qu’elle est intelligente et tout à fait charmante. Ayant établi une relation de confiance, Angela a assez vite commencé à faire des confidences à Gisela, notamment au sujet de Johann… L’existence de notre demoiselle aurait pu continuer ainsi de suite dans la gaieté et l’insouciance, suivant son mari dans ses voyages entre le Danemark, la Suède, et la France en particulier et profitant ainsi de ses séjours dans les plus belles Cours d’Europe pour faire des rencontres intéressantes… Mais le fait est que Gisela était indisposée par les jours et les jours de voyages qu’il fallait faire pour se déplacer d’un pays à l’autre de la sorte. De santé plutôt robuste pour une femme d’apparence si frêle, il n’en demeurait pas moins qu’elle ne supportait pas de rester longuement assise dans un carrosse, ou de prendre si souvent le bateau (le flux et le reflux de la marée ayant d’ailleurs tendance à la rendre nauséeuse). Par égard pour elle, son époux consentit à ce qu’elle ne l’accompagne pas dans chacun de ses déplacements à visée politique. Ainsi prit-elle l’habitude de demeurer à Versailles pour des séjours de plus en plus longs, car c’était de loin la Cour où elle s’amusait le plus. Mais Versailles est un lieu en marge du monde, qui peut faire tourner bien des têtes à force de splendeurs. De très sages personnes s’y sont laissées prendre, et, Gisela, sans s’en rendre compte, a fini par devenir elle aussi tout à fait dépendante de ces lieux étrangement somptueux. Et dans la folie du moment, au milieu de la gaieté d’un bal réussi et de l’allégresse générale, une demoiselle, pourtant avisée, peut fort bien se laisser entraîner par la main vers des appartements privés. C’est ce qu’un certain Derek de Saxe a, semble-t-il, très bien compris. Gisela n’a aucun souvenir de comment et pourquoi elle s’est retrouvée un soir devant la porte de la chambre de celui-ci. Il la pressait d’entrer. Quelque chose de ténébreux et d’intense émane de lui. Il a ce regard chaud et pénétrant qui insuffle une vitalité soudaine, tout en embrumant l’esprit. Il y avait là, au fond de son iris profonde, une petite lueur de sauvagerie qui piquait la curiosité de la jeune femme, alors même qu’elle ne le voulait pas, qu’elle refusait de céder quoique ce soit. Edouard ne l’avait jamais regardée comme cela. C’était… insolent. Et captivant. Elle demeura pantelante sur le seuil de la porte, comme privée de volonté. Penchée au bord d’une falaise, elle avait l’impression d’observer un lagon noir d’encre, tandis qu’elle ne pouvait pas détacher son regard de celui du jeune homme. Il lui parlait d’une voix chaude, comme un charmeur de serpent. Elle entendait et ne comprenait pas. Il lui demandait quelque chose. « D’accord ? », s’enquit-il. Elle ne savait pas de quoi il parlait. Elle articula un « oui » comme une automate. Cela eu heureusement pour effet de rompre le charme : elle entendit sa propre voix prononcer une parole dont elle n’avait rien décidé ni réfléchi, et cela la sortit de sa torpeur. Ainsi retrouva-t-elle le courage et la volonté d’abandonner le jeune homme sur le seuil de la porte, prétextant un mal de tête pour s’éclipser en vitesse. Depuis cet échange particulièrement troublant, elle tâche de son mieux de l’éviter, angoissée à l’idée de se retrouver de nouveau seule avec lui. Elle plus qu’une autre devrait se protéger de ce genre d’attaque extérieure venant de la gent masculine. Pourquoi ? Mais parce qu’il y a quelques années, elle a déjà commis l’irréparable. Aggraver la situation en réitérant l’expérience serait une très mauvaise chose et la pire des trahisons vis-à-vis de son époux et de son fils… 1662 – Château de Nyköping (Suède) On pourrait lui trouver un millier d’excuses, toutes plus ou moins valables, sans doute. Se retrouver à nouveau seule dans ce château qui a été le témoin des angoisses et des chagrins de son enfance, savoir que son mari n’est pas aussi fidèle qu’on le croit, voir dans ses yeux qu’il lui en veut un peu plus chaque jour de n’être pas enceinte, le fait qu’il l’abandonne si souvent pour aller gérer des affaires politiques au Danemark… Mais à ses propres yeux elle a commis l’irréparable et elle ne se le pardonnera sans doute jamais. Quoiqu’il en soit, puisque vous me regardez avec de grands yeux brillants, lecteurs, je vais vous raconter ce qui fait encore honte à mon personnage. Car, oui, après tout, vous êtes vous aussi courtisans, il est légitime que vous aimiez tout savoir des petits déboires et des grandes culpabilités de vos voisins. Vous êtes avides de ragots, n’est-ce pas ? Nourrir vos conversations du malheur d’autrui vous distrait, ai-je tort ? Gisela vous le pardonnera sans doute. A moi peut-être pas, mais qu’importe… La demoiselle parcourait d’un regard circulaire l’assemblée haute en couleur qui chavirait à ses pieds. Son oncle organisait de très fastueuses festivités, notamment pour rivaliser avec la Cour de France dont tout le monde disait tant de bien. Contrairement à ce qu’il se produisait au temps jadis lors de ces bals, Gisela n’était plus la petite fille rêveuse tapie dans un coin de la salle dont tout le monde trouvait à rire. Dorénavant, elle était une princesse à part entière, et l’héritière probable du trône de Danemark, grâce à son noble époux. On se pressait pour l’inviter à danser, on complimentait ses toilettes extravagantes et raffinées à la mode française et on louait ses charmes et son esprit. C’était fort bien. Elle tapissait son visage d’un sourire d’apparat et tout était pour le mieux. Personne ne s’inquiétait de savoir comment elle se sentait : tout ce qu’on lui demandait c’était de se donner l’air d’aller bien. Mais les choses n’étaient plus aussi idylliques qu’au début de son mariage avec Edouard. La fraiche nouveauté des amours en boutons s’évapore toujours plus vite qu’on ne le croit, et les roses finissent par prendre des nuances passées. Les deux conjoints subissaient diverses pressions de toute part, et, l’attention étant focalisée sur eux depuis qu’Edouard était devenu un des favoris pour la succession au trône du Danemark, il leur semblait qu’ils étaient corsetés et n’avaient aucun droit à l’erreur. Et, là, fondant la foule dansante, un visage familier lui apparut soudainement. Elle l’avait rencontré peut-être quatre ou cinq ans auparavant, lorsqu’elle n’était pas même fiancée à Edouard. C’était un Anglais au sens de la répartie très agréable. Il se trouvait être un cousin de son époux. Sa compagnie fut très appréciable à tous les banquets organisés par son oncle, ses pas de danse des plus délicieux à chacun des bals auxquels ils assistaient, et ses conseils avisés aux parties de chasse à courre rendaient la jeune femme particulièrement enchantée lorsqu’elle les mettait en pratique et s’apercevait qu’il ne l’avait point trompée. La jeune femme crut un moment qu’elle avait trouvé un ami d’une compagnie aussi agréable que celle de son cousin Christian, ce qui était un don du ciel inespéré pour elle qui se sentait si seule à Nyköping. Mais il fallait se rendre à l’évidence : personne d’autre que son délicieux cousin ne pourrait jamais lui apporter son amitié et son réconfort d’une façon aussi désintéressée et fraternelle. Et la raison pour laquelle les amitiés entre hommes et femmes sont tellement piquantes et passionnantes est la même que celle qui peut conduire à de l’amour. C’est un charmant rapport de séduction implicite et de taquinerie enchanteresse qui peut faire perdre la tête. A l’instant même où l’on croit à une accolade amicale, on s’aperçoit finalement qu’on s’enlace tendrement. Sur le pas de la porte de ses appartements privés, Gisela souriait à Morgan of Richmond d’un air vaguement indécis. La soirée avait été somptueuse. Elle se sentait comme une petite fille qu’on envoyait se coucher alors que la fête n’était pas encore terminée. En réalité, elle ne voulait pas que cela se finisse. Néanmoins, elle se souvenait encore de qui elle était, de sa dignité de princesse, de la noblesse d’âme de son époux. Et puis il était tard, elle avait bu un peu trop de vin, peut-être ? Elle avait froid et chaud, elle se sentait guillerette et menacée. Elle arriva à détourner la tête et à poser la main sur la poignée de la porte. « Alors, bonsoir, monsieur », murmura-t-elle à l’adresse du Duc anglais qui l’avait raccompagnée devant chez elle. Mais, lui, il avait envie de faire quelque chose d’inconsidéré et, en un instant, elle s’aperçut qu’il l’embrassait, et, chose plus étonnante encore, qu’elle lui rendait ses baisers. Que diable ! Au milieu d’un couloir… C’est mal, c’est extrêmement mal. Elle se sentait comme une criminelle, et au fond elle aimait cela. Grisée. Elle avait passé ses bras autour de son cou et se retenait à lui comme le seul point stable dans ce monde qui vacille. Elle s’entendit le prier de rester avec elle, ce soir. Ils entrèrent dans ses appartements à pas feutrés, car après tout, les criminels ne s’en veulent que rarement d’avoir commis leur méfait, mais, en revanche, ils regretteraient cruellement de se faire prendre la main dans le sac. Et puis était-ce si mal, après tout ? Comment quelque chose de tellement naturel et de si doux pouvait être condamnable ? La fidélité est une prison morale. N’est-ce pas ? La jeune femme parvint si bien à s’en persuader qu’elle passa toute la nuit dans les bras du bel Anglais. Et la nuit suivante aussi. Et celle d’après également. Et ainsi de suite pendant quelques jours, jusqu’à ce que les amants de quelques nuits se disent au revoir et retournent chacun à leur quotidien fragile et craquelé. Dès lors qu’Edouard refit son apparition, Gisela ne put croire qu’elle avait réellement osé le tromper. Une fois, cela aurait encore été pardonnable. L’égarement passager, le sentiment de solitude, l’alcool, qui sait ? Mais réitérer l’expérience plusieurs fois, voilà bien quelque chose d’impardonnable. Même avec le recul, elle ne comprend toujours pas comment elle a pu être aussi stupide, aussi ingrate ! Désormais, elle passe son temps à vouloir satisfaire le moindre désir de son époux, comme pour se faire pardonner éternellement d’une chose qu’il ignorera toujours. Mais comme un malheur n’arrive jamais seul, Gisela s’aperçut bientôt qu’elle était enceinte. Elle eut beau faire le calcul un millier de fois, les dates étaient formelles. Cet enfant n’était certainement pas celui d’Edouard. Elle chercha à s’en débarrasser. Deux fois. Par égard pour le lecteur, nous ne parlerons pas des méthodes employées, mais il faut savoir que ces tentatives pour assassiner le fruit de son adultère furent aussi vaines que dangereuses. La deuxième la rendit particulièrement malade, et elle resta alitée des semaines entières sans pouvoir se déplacer ni voir le soleil. Son état fort inquiétant laissait présager le pire. Et cependant, la jeune femme recouvra miraculeusement la santé. Alors qu’elle avait cru bon de se laisser mourir, elle était désormais convaincue que telle n’était pas la volonté de Dieu, ou de la Nature, ou d’elle ignorait quoi d’autre encore. Mourir après une faute commise, c’était bon pour les lâches. Elle avait bien des défauts, mais Gisela ne manquait point de courage. Et puis, elle avait appris à aimer ce petit habitant qui logeait en elle et qui s’était accroché si fort à la vie, alors que sa mère elle-même avait voulu l’en priver. Elle avait conscience qu’elle avait commis deux nefas, deux crimes inexpiables. Le premier envers son tendre époux et le deuxième envers cet enfant à naître. Elle décida qu’elle emploierait toutes ses forces et ses facultés morales pour se montrer plus digne d’eux, à l’avenir, car tel semblait être son destin et son fardeau. Et, bien entendu, la première des choses qu’elle devait à ces deux être était de garder le secret sur la naissance du petit garçon, même si elle devait expirer rongée par la culpabilité. Ainsi, personne ne sait que cet enfant adorable aux cheveux noirs de jais est le fils de Morgan of Richmond. D’ailleurs, ce dernier est très loin de s’en douter et Gisela prie pour que le principal intéressé dans cette histoire reste à jamais ignorant sur ce point.
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 15:38 | |
| Hop ! Je pense avoir fini ma fiche sans rien oublier ! ^.^ Bon, j'ai quelque peu "bâclé" certaines parties car j'étais pressée de finir, tandis que je me suis assez longuement attardée sur d'autres... J'espère que le résultat ne sera pas trop soporifique pour les pauvres admins qui vont devoir me lire !... Mais je voulais aussi demander aux admins qui est la personne qui a réservé le rôle d'Edouard du Danemark, parce que vous m'avez dit de la contacter mais l'ennui est que j'ignore de qui il s'agit ! J'ai essayé de faire en sorte que ma propre fiche pose le moins de problème possible de "concordance" (par exemple j'ai appelé notre fils "L'enfant" parce que je me disais qu'il faudrait que nous nous mettions d'accord ensemble sur le prénom ^.^), mais s'il y a des dates à changer, je pourrai très bien le faire tout de même, je pense... EDIT : J'ai eu la réponse à ma question, merci beaucoup ! =) Voilà, merci par avance à ceux qui analyseront ma fiche ! |
| | | Amy of Leeds
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.Discours royal:
♠ ADMIRÉE ADMIN ♠ Here comes the Royal Mistress
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► Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
► Missives : 7252
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| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 18:50 | |
| TU ES VALIDÉE ! BIENVENUE A VERSAILLES
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Je vais t'avouer quelque chose, je ne sais pas pour ma collègue admin mais je suis personnellement de plus en plus contente de recevoir sur le forum, des nouveaux avec une qualité d'écriture comme la tienne. Après les Pauillac, voilà encore une belle surprise ! J'aime particulièrement ta fiche, avec un très bon style, sans fautes et ça n'a pas été du tout barbant de te lire, je t'assure. Cette sorte de flash back lorsque tu racontes ta vie à ton fils est tout à fait sympa, ainsi que la façon de t'adresser aux lecteurs sur le dernier passage. ça fait un peu le style à Dumas dans ses romans, j'aime bien. Aucun de tes liens ne manque sinon, tout est développé comme il convient et je ne trouve pas que ce soit particulièrement " baclé ", on sent que tu as intégré le personnage et que tu es vraiment motivée pour le jouer. C'est le principal pour nous et c'est justement ce qu'on veut, que tu le fasses vivre à ta façon, la fiche pv n'étant qu'une ébauche et toi tu en as plutôt fait un joli tableau. Pour ce qui concerne les détails propres à ta relation avec Edouard, comme le prénom de l'enfant, c'est tout à fait modifiable par la suite, une fois que vous en aurez parlé. Je ne vais pas être vache et te laisser attendre une réponse pour une validation. Quoiqu'il en soit tu pourras donc modifier ce que tu voudras par la suite et étoffer, s'il y a une coquille de dates ce n'est pas bien grave. L'essentiel est quand même là. Bref j'arrête de blablater et je te valide donc. Je te souhaite la bienvenue parmi nous ainsi qu'un très bon jeu en notre compagnie. J'ai un message de Rebecca, une de mes persos : " C'est toi la pouf qui as fait un bâtard à mon mari ? " ( Voilà ça c'est fait ) Ci dessous tu trouveras, les liens direct pour une meilleure intégration et n'hésite à faire coucou dans le flood et à intégrer les jeux. Au plaisir de te croiser à Versailles. PS : Génère ton humeur versaillaise dans ton profil et complète ton côté lit et ton côté coeur, s'il te plait et ça sera parfait. PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum. ♣ Fiches de liens ♣ Fiche de rps ♣ Demandes de rangs et de logements ♣ Proposer un scénario.
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Dernière édition par Amy of Leeds le 11.03.12 19:15, édité 1 fois |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 19:09 | |
| Youpi ! Merci beaucoup Amy ! Je suis contente si tu ne t'es pas trop ennuyée en lisant ma fiche, et c'est super gentil de m'avoir validée aussi rapidement ! J'ai hâte de commencer à RP sur ce joli forum ! =) Pour le fait de m'adresser au lecteur, c'est devenu une habitude depuis que j'ai lu Charlotte Brontë (et non, en ce qui me concerne ça ne vient pas de Dumas, mais c'est vrai que ça aurait pu !). Enfin bref... J'espère que mon mari va bientôt arriver sur le forum... Et que Rebecca ne m'arrachera pas les yeux dans l'hypothèse où l’infidélité de son cher et tendre serait révélée au grand jour (diantre, je ne l'espère pas ! ^.^). Merci encore de la validation ! =) |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 21:11 | |
| Je suis tout à fait d'accord avec Amy, ta fiche n'a absolument rien d'ennuyeux, bien au contraire et c'est un vrai plaisir de te lire. J'ai trouvé la scène avec le petit garçon absolument craquante . En bref, je l'ai dévorée ! Bienvenue parmi nous J'espère que tu t'amuseras bien avec ce personnage (mais à mon avis, pas de risques du contraire ). Au plaisir de te recroiser dans les couloirs de Versailles PS : Nan mais Rebecca ne va pas être possessive avec son mari en plus ? |
| | | Paris de Longueville
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!Discours royal:
ADMIN BIZUT Phoebus ৎ Prince des plaisirs
► Âge : 20ans
► Titre : Prince de Neuchâtel
► Missives : 4041
► Date d'inscription : 12/01/2010
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 21:47 | |
| Bienvenue parmi nous chère danoise! J'ai moi aussi beaucoup aimé ta fiche, les flash-back, la façon de parler au lecteur....c'est trop chouette Amuse-toi bien par ici et n'ai surtout pas peur de nous, nous ne mangeons pas (enfin d'avance mon DC Emmanuelle de Vaunoy est désolée: elle s'est déjà fourvoyé pour détruire la vie de ton époux....et donc la tienne en dommage collatéral Tu verras, ici les complots vont bon train ) |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 22:00 | |
| Merci à tous les deux, vos messages de bienvenue sont super adorables ! ^.^ Pour le moment je ne sais où donner de la tête et je suis un peu intimidée par la foule qui arpente les couloirs de ce brillant Versailles, mais il est vrai que vous avez tous l'air gentils, donc je vais prendre mon courage à deux mains, et... aller poster ma fiche de liens (*wah, quel évènement bouleversant* ^.^). Et merci pour les compliments sur ma fiche, ça me fait plaisir ! =) Paris > Il faut que je me mette à la page, mais dans l'hypothèse où je n'y comprenne vraiment rien, pourras-tu avoir la bonté de m'expliquer en quoi ton DC Emmanuelle a l'intention de nous mener la vie dure ? |
| | | Derek de Saxe
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuperCôté Lit: Surprise, ça bouge!Discours royal:
En toute modestie deutsche Qualität
► Âge : 26 ans
► Titre : Prince-héritier de Saxe, Duc de Saxe-Weissenfels
► Missives : 883
► Date d'inscription : 07/02/2012
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 22:58 | |
| Bienvenue!!!! Attention,Derek rôde toujours dans Versailles et espère bien remettre sur le tapis cette soirée trop vite finie à son goût . ! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 23:06 | |
| Merci beaucoup très cher !
Haha, je me doutais bien que Derek n'était pas du genre à lâcher l'affaire si facilement. En ce qui me concerne, une rencontre fortuite m'amusera beaucoup... Mais ma petite Gisela fera sans doute la tête, en revanche ! ^.^ |
| | | Derek de Saxe
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuperCôté Lit: Surprise, ça bouge!Discours royal:
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► Âge : 26 ans
► Titre : Prince-héritier de Saxe, Duc de Saxe-Weissenfels
► Missives : 883
► Date d'inscription : 07/02/2012
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 23:10 | |
| Dans ce cas je t'enverrais un MP très vite (aussi vite que possible selon la masse de travail à fournir pour la fac ^^) pour que l'on se prévoit un petit RP de derrière les fagots ça me fait penser qu'il faudra que je change ton avatar sur ma fiche de liens! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 11.03.12 23:29 | |
| Ne t'inquiète pas, moi aussi je suis à la fac ! Mais ce sera avec plaisir pour le RP ! =) Ah oui, en effet, j'ai remplacé Diana Agron par Imogen, parce que je la trouve plus belle ! ^.^ |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 12.03.12 0:10 | |
| GOOOOOOSH ! Quelle belle fiche Bienvenue à toi, très chère (non, ça n'est pas Ulrich qui parle, mais la joueuse. Ulrich, lui, il affute déjà ses complots avec Emmanuelle ) Bref, j'espère que tu te plairas ici - ce dont je ne doute pas, on est gentils, quand même parfois Au plaisir de rp avec toi \o/ |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 12.03.12 0:34 | |
| *Wah, Alexander Skarsgård* ^.^ Pardon, je vais vite retrouver contenance, hihi ! Merci beaucoup, donc, pour ton message de bienvenue ! Vous avez en effet tous l'air de vrais gentils jouant des rôles de vilains... Alors je crois que je vais tous beaucoup vous aimer ! ^.^ |
| | | Paris de Longueville
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!Discours royal:
ADMIN BIZUT Phoebus ৎ Prince des plaisirs
► Âge : 20ans
► Titre : Prince de Neuchâtel
► Missives : 4041
► Date d'inscription : 12/01/2010
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 12.03.12 9:47 | |
| Rassure-toi, il y a des vilains, mais il y a des personnages normaux Pour Emmanuelle, elle s'acoquine avec Ulrich pour l'aider à reprendre le trône du Danemark Mais je pense que nous aurons l'occasion de nous croiser en RP ou du moins sur le flood ^^ |
| | | Morgan Stuart
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Cela peut vous paraître étrange mais j'en ai un. Il est bien caché, je le réserve à qui m'aimera vraiment. Et pour mes enfants.Côté Lit: Vous voulez une liste ? Ce sera même un recueil !Discours royal:
ϟ TURN OUT THE LIGHT ϟ show me your dark side
► Âge : 30 ans
► Titre : Duc de Richmond, de Lennox, de Gloucester, Comte de March, cousin de Charles II d'Angleterre
► Missives : 720
► Date d'inscription : 15/02/2012
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 12.03.12 11:52 | |
| - Gisela du Danemark a écrit:
- Vous avez en effet tous l'air de vrais gentils jouant des rôles de vilains... Alors je crois que je vais tous beaucoup vous aimer ! ^.^
Non moi je suis une méchante et je joue un ... bon ok il est pas des plus gentils, Morgan Je viens te souhaiter à mon tour la bienvenue ! Tu as fait une très jolie fiche, j'ai beaucoup aimé le style en tout cas ! Et une chose me dit que Morgan doit surtout pas voir le gamin, il fait pas très suédois ni danois le petit |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 12.03.12 14:28 | |
| Je ne vais pas être très originale en disant que ta fiche est géniale mais bon bienvenue |
| | | François de Froulay
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, il va falloir le recollerCôté Lit: vide, au désespoir des mignons de MonsieurDiscours royal:
Fuis les honneurs et l'honneur te suivra Convoite la mort et la vie te sera donnée
► Âge : 25 ans
► Titre : Maréchal des Logis des Mousquetaires, Capitaine de la garde de Monsieur, Marquis de Lavardin
► Missives : 521
► Date d'inscription : 29/08/2011
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 12.03.12 14:38 | |
| Bienvenuuuuue *-* j'adoooore ton personnage, amuse toi bien avec!!! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 12.03.12 16:41 | |
| Ah, je vois ! Je viens à peine d'arriver qu'on complote déjà contre mon époux et moi-même... Mais, très cher Paris, très cher Ulrich, c'est MON trône ! Morgan > Merci beaucoup ! Moi aussi j'ai lui ta fiche... Enfin en partie parce qu'elle est longue et que la mienne n'allait pas s'écrire toute seule ! ^.^ En tout cas la tienne était aussi intéressante ! =) En effet, si j'avais voulu arranger cette pauvre Gisela, mieux aurait valu un petit gamin blond aux yeux bleus ne ressemblant pas du tout à Morgan... Mais je ne vais tout de même pas laisser mon personnage avoir la belle vie ! Alors ça m'amuserait bien que Morgan croise par hasard son filston. Esma & François > Merci à tous les deux pour vos messages de bienvenue ! <3 |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 14.03.12 11:17 | |
| Bienvenue C'est moi qui t'ai laissé Imogen (mettant mon scénario à la corbeille car il n'apportait que des boulets et des fantômes ), je pense que tu en feras un meilleur usage. En tout cas, très jolie fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous ! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark 14.03.12 11:50 | |
| Ah, merci mille fois ! Je te serai éternellement reconnaissante de m'avoir permis de ne pas avoir la tête de Diana Agron ! ^.^
Je me plais déjà parmi vous ! =) Merci de ton message et du compliment sur ma fiche, ça me fait plaisir ! |
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| Sujet: Re: ♔ Gisela du Danemark | |
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