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 Place vacante cherche titulaire

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Rebecca Stuart


Rebecca Stuart

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MessageSujet: Place vacante cherche titulaire    Place vacante cherche titulaire  Icon_minitime20.01.15 17:04

Place vacante cherche titulaire  Tumblr_ncsbdtaZVK1qcsct3o2_500
« Je saurai ne pas rester sur la touche, car quand on parle aux plus puissants,
si on use pas toutes ses cartouches, c'est qu'on aspire à rien de grand !  »


Après la poussière de l'arrière front, la rudesse quelque fois des lits militaires et la proximité de la maladie, qu'il était bon de retrouver enfin Versailles ! La guerre était terminée ! Quelle joie ! La duchesse de Richmond si excitée par son retour, n'avait d'ailleurs pas du tout rendu visite à son mari blessé, avant de regagner la cour. Le méritait-il seulement ? Non. Désormais ils ne seraient en rapport que pour le bien de leur fille Roxanne. Elle se sentait enfin libérée de Morgan, et ce même s'ils n'étaient pas encore séparés !

Et ce n'était pas le seul sentiment de délivrance, que Rebecca éprouvait ces temps-ci ! En effet, la mort il y a plusieurs mois, d'Hector de Valois, et ses conversations récentes avec Louis de Rohan l'arrachaient à une charge si peu digne d'elle : Celle de sous-fifre. Qui aurait aimé être à la botte de quelqu'un, sans avoir même sa confiance, et ainsi d'être toujours épiée et testée ! Personne et encore moins une ambitieuse de renom ! Mais enfin, la chance et le succès paraissaient lui sourire, le paranoïaque à la tête de la conspiration n'était donc plus là, et on murmurait déjà à la cour que sa veuve était menacée d'exil. Quel coup terrible, pourtant puisque désormais les desseins des partisans de la Main de l'Ombre n'étaient plus vraiment les mêmes et que des clans commençaient à émerger, on devait profiter de cela. Par conséquent, elle ne tarderait pas à rentrer en contact très bientôt avec Simon de Brabant à qui le chevalier de Rohan se remettait entièrement.

Toute à sa joie, c'est en chantonnant un air qu'elle venait d'entendre au théâtre - pourquoi tarder à se faire plaisir ? - qu'elle croisa sur le chemin de l'appartement qu'elle avait loué pour la semaine, la surintendante de la Maison de la Reine. Elle la salua avec politesse et un éclatant sourire, mais cette dernière plutôt que de continuer sa route, s'arrêta net devant elle.

- Bonsoir duchesse, justement je vous cherchais, Sa Majesté demande que vous la rejoigniez demain matin dans ses appartements. Il faudra néanmoins vous présenter après la messe, cela va de soi.  
- Bien, je ne manquerai pas de m'y rendre. C'est un grand honneur.

Les yeux encore écarquillés, Rebecca plus que jamais surprise, aurait aimé questionner afin d'en apprendre plus, mais le message donné, Olympe Mancini tourna les talons. Longtemps elle resta immobile la main sur la poignée de sa porte à réfléchir, puis se décidant à rentrer chez elle, la jeune femme se fit servir un verre de vin qu'elle but d'une traite. L'appréhension la regagnait. Marie Thérèse d'Autriche avait-elle entendu parlé de sa conduite avec Edouard de Danemark ? Morgan pour se venger, avait-il écrit ? Il en aurait été tellement capable, le mécréant ! A cette seule idée, elle en siffla de rage entre ses dents ! Certes, contrairement à Sofia Farnèse, la duchesse ne faisait pas partie de la suite de Sa Majesté et donc elle ne pourrait pas l'évincer de chez elle, mais peut-être trouvait-elle offensant de la voir vivre sous le même toit qu'elle, même pour sept jours ! Alors voulait-elle qu'elle regagne Paris sur le champs ? Possible. Elle en avait le droit et le pouvoir surtout.

Pire, ça pouvait être une intrigue contre elle d'une personne de la Main de l'Ombre, par exemple Catherine de Gramont, qui était dame d'honneur de la Reine. Afin de la faire chasser de Versailles, dans le but qu'elle ne soit plus un obstacle par sa présence, peut-être que la monégasque n'avait pas hésité à dire certains mots déplaisants à son encontre ...

Toutes ces interrogations torturant son esprit, la duchesse ne dormit pas. Pas même une seule minute ! Au petit matin, c'est la tête lourde et les paupières en feu, que l'écossaise appela ses servantes afin qu'elles la préparent dignement à cette entrevue. Fort heureusement, la poudre et le maquillage dissimulèrent à merveille ses cernes, chose qui la rassura. Elle ne pouvait pas avoir l'aspect d'un raton laveur en se rendant à une audience avec la reine de France ! C'était hors de question !

Habillée d'une magnifique mais décente robe bleu roi laissant apparaître sa fine taille corsetée, mouchetée et coiffée à ravir, elle fit bien entendu sensation et ces messieurs si matinaux en frisèrent même leurs moustaches. Elle ne les regarda cependant que du coin de l'oeil, les duègnes de la cour n'étant guère loin ! Ce n'était pas le moment de se faire remarquer d'elles en badinant, ce même innocemment !

Parvenue avec une ponctualité digne d'un horloger suisse au salon de l'oeil de boeuf, elle se présenta au chambellan à l'entrée des grands appartements royaux.

Ce dernier revint quelques instants plus tard, et ne prononçant aucun mot, l'invita simplement d'un geste à le suivre. Reprenant sa respiration et priant de tout son coeur de ne pas être humiliée d'une quelconque façon, Rebecca s'avança donc vers la reine. A sa hauteur, elle s'inclina profondément.

- Madame la duchesse de Richmond, Votre Majesté, annonça alors le chambellan d'un ton pompeux, avant de regagner les antichambres.

Et maintenant, que faire ? Pour l'heure, rien, rester dans cette humble position et surtout garder le silence. Le protocole était très strict à ce sujet : Quelqu'un de rang inférieur ne peut s'adresser en premier à une personne de rang supérieur.  Il fallait donc attendre le bon vouloir de la reine.
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Marie-Thérèse d'Autriche


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MessageSujet: Re: Place vacante cherche titulaire    Place vacante cherche titulaire  Icon_minitime01.03.15 18:44



-J’avais demandé la bleue, ce n’est pourtant pas bien compliqué! S’exclama la jeune souveraine, agacée devant la robe qu’on lui tendait, qui était lilas.

-Pardon, Votre Majesté, la jeune fille exécuta une courbette, et courut presque jusqu’à la garde robe pour réparer son erreur.

Autour d’elle, le balai habituel s’escrimait à sa toilette, bijoux, coiffure, maquillage… Elle avait beau n’être en reine que de titre, puisque c’était madame de Leeds qui régnait sur le cœur du roi, et tout ce qu’elle pouvait bien lui apporter qui répugnait Marie-Thérèse, il lui fallait être parfaite, comme à son habitude. Du moins le plus parfaite qu’elle pouvait être, elle y mettait un point d’honneur. Et cela lui réussissait le plus souvent. Bien que le peu de courtisans présents à son levé filaient ensuite le plus vite possible à celui du roi. Marie-Thérèse soupira en regardant son reflet dans le miroir. Elle était encore jeune, et si plusieurs grossesses avaient transformé son corps, elle avait encore ces mêmes yeux que lors de son mariage avec le roi, deux fois son cousin. Son teint était plus terne sans doute, causé par la tristesse et la monotonie de sa vie à la cour, mais c’était la vie pour laquelle elle avait été élevée. Le bref instant d’égarement dans les bras d’Hector de Valois avait été rafraichissant, elle s’était sentie en vie, plus que jamais, et maintenant, il était mort… Cela impactait sans doute le teint – et l’humeur – de la souveraine. Mais elle avait eut un nouveau moment de grâce quelques temps plus tôt quand il avait fallut disgracier Gabrielle de Valois, née de Longueville, cousine du roi. Elle n’avait jamais aimé ses airs supérieurs, et son mariage avec Hector avait transformé ce sentiment en haine féroce vis à vis de la jeune femme. Elle aurait sans doute, en d’autres temps, compatis à la perte de son enfant qu’elle ne comprenait que trop bien, mais si, comme l’enquête l’avait prouvée, elle l’avait achevé elle-même…

La reine fut tirée de ses pensées par le bruit de verre brisé, sursautant, alors que certaines de ses dames laissaient échapper un petit cri de surprise. Marie-Thérèse se retourna vivement pour voir son flacon d’eau de la Reine de Hongrie en mille morceaux, et son précieux contenu sur le sol. Irrécupérable. Marie-Thérèse dut faire un effort énorme pour ne pas céder à la colère et l’agacement qu’elle ressentait à cet instant. Elle jeta néanmoins un regard assassin à la jeune femme coupable qui balbutiait tant bien que mal de maigres excuses :

-Votre Majesté… je… pardon, je suis vraiment désolée…

-Inutile, la coupa la souveraine, le mal est fait. Nettoyez cela sans vous couper.

L’incident était clos. Marie-Thérèse se retourna vers son miroir, et poussa un long soupire, tentant de récupérer un minimum de self control. Etait-ce elle ou tout partait-il à vau-l’eau ? Olympe Mancini, surintendante de sa maison, s’approcha d’elle, avec son assurance habituelle mais la révérence due à la reine de France. Marie-Thérèse se rappelait bien qu’elle avait longtemps jalousé cette femme si sûre d’elle… Mais le moment n’était pas aux souvenirs de son arrivée d’Espagne. La regardant via le miroir, Marie-Thérèse attendit que la comtesse de Soisson ouvre la bouche, ayant visiblement quelque chose à dire, mais ne semblait pas s’y résoudre.

-Eh bien ? Fini par lâcher Marie-Thérèse, agacée, tout en appliquant sa poudre, qu’y a-t-il ?  Si vous avez quelque chose à dire comtesse, dites-le.

-Votre Majesté, je crains que… Depuis le… départ, de la princesse Farnèse, nous ne soyons à … court, si je puis m’exprimer ainsi, de dames pour votre service. Ce qui explique cette agitation…

Elle jeta un regard entendu et blasé aux jeunes femmes qui se démenaient qui avec les vêtements, les objets de coiffures, les accessoires, les chaussures… Il était vrai que cela manquait cruellement d’organisation. Marie-Thérèse, qui d’ordinaire, se serait sans doute contenté de hocher la tête, rétorqua d’un ton un peu vif qui ne lui était pourtant pas habituel, mais tous les événements récents l’avaient poussée à bout :

-N’est-ce pas votre charge, comtesse, que d’y remédier ?

Madame de Soisson ne devait pas s’attendre à cette réplique car elle resta coite. Marie-Thérèse se leva pour que sa robe lui soit passée. Le bleu clair allait à ravir avec sa chevelure foncée, bien qu’il ait fallut serrer le corset un peu plus que d’habitude.

-Heureusement que je prends les devants ! Je reçois la duchesse de Richmond aujourd’hui-même. Une femme de son rang saura, je l’espère, relever le niveau de la charge abaissé par la princesse Farnèse.


La comtesse allait répliqué, sans doute que ce genre de choses passaient par elle, mais vu l’humeur récente de la reine, mieux valait sans doute ne pas tenter d’insister, ou elle aurait pu suivre le chemin de Sofia Farnèse. Une fois prête, Marie-Thérèse quitta le cabinet pour un de ses salons où ses innombrables petits chiens l’attendaient. Elle s’assit tranquillement sur l’un des fauteuils et prit un chien sur ses genoux alors que sa lectrice prenait son livre là où elle l’avait arrêté la veille. Une autre jeune femme se mit à la harpe. L’ambiance chez la reine semblait égale à qui ne la connaissait pas assez bien. La jeune souveraine laissa ses pensées s’évader, soupirant de l’égalité et de la monotonie des jours. Il faisait encore trop chaud pour pouvoir passer un après-midi entier en extérieur, et il fallait se contenter de quelques pas après la messe. Le roi parlait d’emmener la cours en pays de Loire. Marie-Thérèse espérait bien qu’il le ferait. Versailles commençait à lui sortir par les yeux.

-Madame la duchesse de Richmond, Votre Majesté, annonça soudain le chambellan.

Brutalement tirée de ses pensées, Marie-Thérèse tourna les yeux vers l’entrée de la duchesse qui s’exécuta dans une révérence parfaite. Marie-Thérèse en profita pour l’observer. Jolie, élégante, discrète… Il y avait peut-être encore de l’espoir à Versailles. Accrochant un sourire de circonstance à ses lèvres, elle posa le chien à moitié endormit sur ses genoux à terre et fit signe à sa lectrice de se taire. Garance ferma le livre. Marie-Thérèse fit signe à Rebecca de Richmond de se relever.

-Je suis ravie ma chère que vous ayez pu vous libérer en un délai si court.

Elle hocha la tête, pour le moment à peu près satisfaite. Elle connaissait le duc de Richmond de réputation et ne pouvait que compatir au malheur – si l’on pouvait parler ainsi – de la duchesse.

-Madame, je n’irai pas par quatre chemins. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir, les rumeurs circulant très vite dans ce palais – elle jeta un regard à l’assemblée, qui, pour la plupart, piqua un fard et baissa les yeux – que suite à une malheureuse infortune, je me retrouve avec une dame de compagnie en moins. Et j’ai donc pensé à vous, si la charge peut vous plaire ? Si telle était le cas, vous prendriez poste au plus tôt, après avoir vu avec la comtesse de Soisson les modalités de votre charge.

Olympe, qui s’était approchée, grimaça, sans doute de ne pas avoir été consultée au préalable, mais se contenta de hocher la tête, consciente sans doute d’être l’une des seules Mancini encore en grâce à Versailles, et que cela pourrait ne pas durer vu l’humeur versatile de Marie-Thérèse.
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MessageSujet: Re: Place vacante cherche titulaire    Place vacante cherche titulaire  Icon_minitime08.04.15 2:06

Il est bien difficile de ne pas grimacer lorsqu'une crampe vous guette, mais en la présence de la reine de France, le sourire est de mise et ce n'est pas la duchesse de Richmond qui l'ignorait.  Alors qu'importait cette position difficile de révérence tenue ! Et puis, Rebecca se concentrait tellement sur la voix mélodieuse d'une des suivantes de Sa Majesté lisant une des fables du célèbre La Fontaine, que cette douleur disparut quelques instants après l'avoir saisie.  La jeune femme aurait d'ailleurs beaucoup aimé connaître la chute de l'histoire, pourtant la reine interrompit soudain la demoiselle. Cette dernière obéit bien évidemment et ferma le livre. Pendant plusieurs secondes, on entendit alors que le bruit des éventails de ces dames. Enfin, la reine lui permit de se relever, ce qu'elle fit donc et ce bien entendu avec sa grâce coutumière.

Au côté de Marie-Thérèse d'Espagne se trouvait une Olympe Mancini plutôt contrariée. Ses lèvres étaient extrêmement pincées, ses poings serrés.  Pourquoi ? Était-ce une réprimande de celle qu'elle servait qui la faisait réagir ainsi ou Rebecca avait-elle vraiment à craindre quelque chose de cette entrevue ? Ses yeux noisette se posèrent alors aussitôt sur la souveraine.  Peut-être parviendrait-elle à lire son sort dans son regard, comme on peut le faire dans les lignes d'une main après tout ? Son attitude ne semblait pas hostile, mais ce sourire d'apparence pouvait cacher bien des choses après tout ! Les rois et les reines ne connaissent-ils pas tous les secrets d'un visage indéchiffrable ?

Fort Heureusement, elle fut bien vite fixée …

" Je suis ravie ma chère que vous ayez pu vous libérer en un délai si court. "
- C'est un devoir de trouver du temps, lorsqu'on a le privilège d'être reçue par Votre Majesté, répondit-elle avec une exquise politesse apprise au contact des plus grands.

Ainsi sa première impression se précisait, comme quoi le proverbe qui dit que la première est toujours la bonne avait bien raison, la Reine ne lui voulait aucun tort. Aucune rumeur ne devait lui être parvenue de Nancy au sujet de sa liaison avec le prince de Danemark et c'était tant mieux !

Cependant si ce n'était pas pour cela, pourquoi était-elle ici ? La duchesse n'avait fait aucune requête, que ce soit de privilèges ou même d'audience. Elle ne comprenait pas …

" Madame, je n’irai pas par quatre chemins. Vous n’êtes sans doute pas sans savoir, les rumeurs circulant très vite dans ce palais , que suite à une malheureuse infortune, je me retrouve avec une dame de compagnie en moins. Et j’ai donc pensé à vous, si la charge peut vous plaire ? Si telle était le cas, vous prendriez poste au plus tôt, après avoir vu avec la comtesse de Soissons les modalités de votre charge. "

Rebecca était en effet bien placée pour tout savoir du malheur de Sofia Farnèse ! Elle s'était acharnée et bien amusée d'ailleurs aussi, à rappeler ce désastreux épisode à l'intéressée durant leur entretien houleux à Nancy ! Ainsi la perspective de voler son ancienne place faisait bien plus que lui plaire, ça la faisait jubiler même ! Elle vivait à cette seconde une véritable jouissance intérieure ! L'italienne en ferait très certainement une jaunisse en l'apprenant et si seulement cela pouvait lui gâcher définitivement son teint, sa victoire pourrait être complète !

- En effet, j'ai appris l'inconduite de cette dame qui n'a pas été digne de la charge où votre générosité l'avait élevée.  Et comme si son acte n'était déjà pas assez condamnable, cette personne l'a apparemment doublé d'une insolence flagrante ! N'est-elle pas à présent rentrée dans la Maison de la duchesse d'Orléans ?…

Sans doute Rebecca apprenait-elle la chose à Marie Thérèse comme à toute à l'assemblée réunie autour d'elle, puisque c'était dans le seul but de la narguer que Sofia lui avait confié son petit secret. Même si la nouvelle n'aurait pas tardé à se propager dès le retour de la princesse à Versailles, lâcher une telle bombe était toujours grisant ! Nul n'ignorait à la cour le ressentiment de la reine envers sa belle-sœur, une des anciennes maîtresses de son mari ! L'affaire n'en resterait donc très certainement pas là !

- Quelle ignominie ! Mais de mon côté, je saurai mériter votre confiance Majesté et je vous remercie d'avoir porté votre choix sur moi, vous me faites là un grand honneur.  Je peux me mettre immédiatement à votre service.

La surintendante fit alors signe à la duchesse de la suivre dans l'un des recoins de l'antichambre afin de régler plusieurs détails du quotidien de la souveraine. Lever, coucher, audiences, souper, promenades, un emploi du temps strict  et réglé comme du papier à musique. Ainsi, accaparée par les premiers rudiments à savoir sur sa fonction mais qu'elle retint vite, ayant déjà servi la duchesse de Monmouth auparavant, la matinée s'écoula.

Vers les onze heures, la reine câlinait toujours un de ses chiens endormi sur ses genoux ,pourtant Rebecca osa malgré tout s'approcher d'elle avec un écrin.  

Et après l'avoir saluée comme il se doit ...

- Majesté ? Je tenais à vous dire que ce bleu vous va à ravir et justement peut-être pourriez-vous l'agrémenter de ce collier de diamants, qui rajouterait une touche de plus à votre toilette ? lui proposa t-elle avec gentillesse. Si je puis me permettre cette remarque, cela ferait en outre tout à fait enrager votre belle-sœur. Je viens de l'apercevoir par les fenêtres, elle en porte un également, mais certainement pas de cette splendeur ! C'est vous qui après tout devez briller, n'êtes vous pas l'épouse du Soleil ?

Un sourire mutin, presque complice s'afficha sur les lèvres de Rebecca, tandis qu'elle lui tendait le dit coffret. Rien ne se tissait encore dans l'esprit de la belle brune concernant une alliance avec la reine contre Henriette ou encore Sofia.  Oui pas encore … mais cela ne devait guère tarder !
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MessageSujet: Re: Place vacante cherche titulaire    Place vacante cherche titulaire  Icon_minitime13.05.15 17:56

Marie-Thérèse avait besoin d’une bouffée d’air frais. La guerre, la mort d’Hector, Gabrielle ayant volontairement mit fin à la vie de leur fils grandissant encore dans son ventre – du moins c’était bien ce que l’enquête de police avait prouvé – et sa maison qui partait à vaux l’eau avec ses dames se donnant en spectacle dans des plaisirs bien licencieux, sans omettre bien sûr sa charmante belle-sœur et la maîtresse de son mari avec qui elle entretenait bien évidemment une certaine rivalité bien sentie qui avait toujours eus lieu et perdurerait… Tout cela avait passablement agacé la souveraine. Elle avait besoin de renouveau. Bien évidemment, certaines lui étaient bien fidèles, à commencer par sa cousine, mais la reine avait besoin de soutien, et de ce qu’elle savait de Lady Richmond, elle était elle aussi dans une situation bien similaire. De plus, de haute noblesse étrangère elle aussi, elle était parfaite pour remplacer celle qui avait sut de manière si mal habile déshonorer sa fonction. Marie-Thérèse était satisfaite de son idée. Elle n’avait pas véritablement prit le temps de prévenir sa surintendante qui s’en sentirait vexée, elle s’en doutait d’avance. Elle s’en remettrait, bien que voir la reine bousculer le protocole, elle qui avait toujours été la perfection incarnée pour une souveraine de France, avait de quoi étonner, voir même choquer.

Marie-Thérèse avait été ravie de voir avec quelle promptitude Rebecca Stuart se rendait à sa convocation. Encore un bon point pour la jeune femme qui ne se doutait sans doute pas de la raison de sa présence dans les appartements royaux ce jour-même. Et Marie-Thérèse n’y alla pas par quatre chemins, l’heure de la messe approchant pour la souveraine qui ne se serait pas permise de rater ne serait-ce qu’un seul office – chassez le naturel, il revient au galop, disait-on. L’entretien n’avait pas pour but d’être très long, de toute façon.

-C'est un devoir de trouver du temps, lorsqu'on a le privilège d'être reçue par Votre Majesté.


Marie-Thérèse sourit et hocha la tête. En voilà une qui avait l’air de savoir se tenir et qui connaissait les usages de la cour de France malgré ses origines étrangères. Aussi la reine en vint au fait, exposant rapidement à Rebecca la raison de sa présence en ces lieux à cette heure et de manière aussi impromptue. L’étiquette était bouleversée, et cela ne se pouvait souffrir dans la plus grande cour du monde. Marie-Thérèse voulait une remplaçante pour Sofia Farnèse, et elle la voulait au plus vite. On ne pouvait pas continuer ainsi, ou la prochaine fois, qui savait quel présent de valeur envoyé par un empereur lointain – ou pire, sa belle-mère en Espagne, rien que d’y penser la jeune femme en avait des sueurs froides – pourrait être brisé par l’une de ses dames en pleine précipitation. Et la précipitation, vu l’emploi du temps de la souveraine, entre la messe, les repas avec le roi, les visites à ses enfants et les différentes œuvres de charités auxquelles elle se consacraient, on connaissait déjà. Aussi ne valait-il mieux pas en rajouter encore un peu.

-En effet, j'ai appris l'inconduite de cette dame qui n'a pas été digne de la charge où votre générosité l'avait élevée. Et comme si son acte n'était déjà pas assez condamnable, cette personne l'a apparemment doublé d'une insolence flagrante ! N'est-elle pas à présent rentrée dans la Maison de la duchesse d'Orléans ?…

Marie-Thérèse se raidie un quart de seconde avant de laisser échapper un léger sourire condescendant sur ses lèvres – sourire pour lequel elle nota immédiatement de se confesser, ainsi que les paroles qu’elle prononça par la suite :

-Que voulez-vous, il paraît que qui se ressemble s’assemble…

L’avenir de la princesse Farnèse ne la préoccupait que peu, les paroles viles étaient bien plus destinées à sa belle sœur, Henriette d’Angleterre, Duchesse d’Orléans, qu’elle ne portait pas dans son cœur depuis que celle-ci avait attiré le roi dans son lit. Et elle pouvait compter sur son beau frère le duc pour faire front avec elle. Après tout, lui non plus ne portait guère son épouse dans son cœur.

-Quelle ignominie ! Mais de mon côté, je saurai mériter votre confiance Majesté et je vous remercie d'avoir porté votre choix sur moi, vous me faites là un grand honneur. Je peux me mettre immédiatement à votre service.

Marie-Thérèse hocha la tête, satisfaite. Madame de Richmond avait l’air d’avoir toutes les qualités requises pour ce que la jeune souveraine envisageait dans sa maison. Un modèle de vertu et de bienséance. Elle n’allait pas laisser la conduite de l’une d’entre elles ruiner tout cela. Alors qu’Olympe, faisant contre mauvaise fortune bon cœur – avait-elle seulement le choix ? – entretenait madame de Richmond de ses devoirs et des habitudes de la maison, Marie-Thérèse finissait sa toilette. Elle n’avait qu’une hâte, voir ses enfants. Le petit dauphin grandissait à une vitesse folle et la reine avait l’impression d’en manquer chaque instant. Quand à la petite Madame, elle gazouillait et souriait à qui voulait bien lui dire comme elle était douce et charmante. Elle se mit en chemin pour la messe et revint à ses appartements juste après. Alors qu’une de ses dames jouait du clavecin pour distraire l’assemblée, Marie-Thérèse câlinait un de ses chiens sur ses genoux. Ses pensées perdues par la musique, elle manqua de sursauter quand la duchesse de Richmond s’inclina devant elle :

-Majesté ? Je tenais à vous dire que ce bleu vous va à ravir et justement peut-être pourriez-vous l'agrémenter de ce collier de diamants, qui rajouterait une touche de plus à votre toilette ? Si je puis me permettre cette remarque, cela ferait en outre tout à fait enrager votre belle-sœur. Je viens de l'apercevoir par les fenêtres, elle en porte un également, mais certainement pas de cette splendeur ! C'est vous qui après tout devez briller, n'êtes vous pas l'épouse du Soleil ?

Marie-Thérèse la contempla un instant, surprise d’une telle proposition. La proposition était tentante, certes… Après tout, Henriette était peut être la plus jolie, la plus amusante et parmi tant d’autres choses, mais la reine, c’était elle. Pourtant, l’éducation de Marie-Thérèse la rappela a sa position. Une reine se doit de créer l’admiration par sa conduite, non par ses parures, quand bien même elle risquait de le regretter quand elle croiserait Henriette.

-L’idée est bonne, mais je préfère lui laisser les artifices physiques et me garder ceux de l’âme. Briller, mais par piété et abnégation, et non pas par l’outrance de cette parure.

Elle la regarda un instant. Un cadeau de son époux, pour son anniversaire. En était-il de même pour celle que portait sa belle-sœur ? Le cœur de la jeune reine de France se serra un instant. Elle ferma les yeux pour empêcher une larme d’y couler. Prenant le chien, elle le reposa au sol où il s’ébroua. Marie-Thérèse se leva également, les dames s’apprêtaient à faire de même mais elle leur fit signe de continuer leurs activités. Elle prit les mains de la duchesse dans les siennes, ne pouvant dissimuler une lueur d’espoir dans ses yeux.

-Duchesse, je veux que nous soyons amies – et nous le serons, n’est-ce pas ? – alors je vous en prie, ne me flattez pas. Ne me traitez pas comme on traite Madame d’Orléans, ou pire, Madame de Leeds. Soyez bonne et honnête avec moi, mais ne cherchez pas à changer ma nature, car quoi que je fasse, elle revient toujours bien plus vite que je ne mets de temps à la chasser. Ma meilleure arme contre ces femmes qui n’ont comme objectif que la luxure et le luxe, sont la piété et la modestie. Nous entendons-nous ?

Elle accompagna sa déclaration d’un sourire. Naïve ? Surement. Pourtant elle ne pouvait pas aller contre son cœur, et ces dernières semaines de haine, de rancœur et de déception. Il fallait que cela cesse.
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MessageSujet: Re: Place vacante cherche titulaire    Place vacante cherche titulaire  Icon_minitime07.10.15 16:36

- Que voulez-vous, il paraît que qui se ressemble s’assemble…

Cette raideur chez la Reine prouvait qu’elle avait fait mouche ! Il ne faisait pas  l’ombre d’un doute que la duchesse of Richmond, venait de gagner deux points précieux auprès de Sa Majesté en osant critiquer ouvertement la Farnèse et même mieux encore, Henriette d’Angleterre ! Rebecca pouvait entendre la mâchoire d’Olympe Mancini se crisper d’ici ! Il était presque certain que pour briller auprès de la Reine, la Mazarine se serait bien plu à lancer quelques piques au sujet de la belle sœur royale mais ELLE n’avait pas le rang de cousine par alliance de cette dernière …  Ce qui était supportable chez une tant que la bienséance était à peu près respectée ne pouvait pas l’être chez toutes ! A voir le regard inquiet et jaloux de la surintendante, Rebecca comprit qu’elle se faisait là une future ennemie … Qu’importait ! Une de plus, une de moins ! Elle en était même ravie au contraire, qui fait naître la jalousie et l’envie est bien puissant, non ? Et puis … puissance rime souvent avec argent !

D’ailleurs, en acceptant cette charge la première chose qui avait traversé l’esprit de la belle brune était bien entendu les aspects pécuniaires ! A combien s’élèveraient ses nouveaux gages ? Aurait-elle certains avantages, tels que belles toilettes ou les services gratuits des meilleurs coiffeurs ? Entre économies et bénéfices, le sang d’ordinaire si froid de l’écossaise s’échauffait dans ses veines ! Quelques minutes avant de se diriger vers la reine avec ce fameux coffret contenant le collier de diamants, elle avait interrogé à ce sujet la lectrice de la Reine. Laquelle lui avait répondu, que les privilèges étaient considérables tant en matière d’écus sonnants et trébuchants et ce malgré les dettes de Marie Thérèse, qu’en matière d’agréments plus tacites.

Quelle belle journée ! Dire qu’elle avait craint le pire ! Bon certes, il y avait certaines habitudes royales avec lesquelles il faudrait composer … Les nombreuses  messes, les quelques lourds moments de bigoterie  et peut-être parfois les remises en place si l’humeur du jour était mauvaise ! Mais franchement qu’était-ce ?

Comment dans ses conditions et malgré sa grande fatigue, le sourire de la duchesse n’aurait-il pas pu être plus éclatant que le soleil au zénith ? Elle avait dû en éblouir Sa Majesté lorsqu’elle lui avait part dans son monologue, de sa puissance à mettre en valeur au grand dam de Madame !

- L’idée est bonne, mais je préfère lui laisser les artifices physiques et me garder ceux de l’âme. Briller, mais par piété et abnégation, et non pas par l’outrance de cette parure.

Aie, nous y étions à ces fameux instants de piété un peu dérangeants ! Si la Reine avait été une courtisane parmi tant d’autres, Rebecca ne se serait pas gênée outre mesure pour faire remarquer que les arguments physiques ou immoraux étaient les seuls comptant à Versailles, si on voulait y survivre ! Qu’il fallait se marcher dessus et que les états d’âme n’avaient pas lieu de citer ! Etre une étoile en ne versant que dans les bondieuseries, ça n’est pas compatible ! Néanmoins, Rebecca ne se départit  pas de sa gaieté et préféra ne retenir que les premiers mots de sa réponse. Son idée avait été bonne ! Son idée l’avait tentée ! N’était-ce pas déjà une bien belle victoire au bout de simplement deux heures de service ?

- Comme il vous plaira Majesté.

Tenir des propos au sujet de sa grande sagesse la tenta, mais elle n’en fit rien. La flatterie est un art subtil dont il faut savoir user et non pas abuser ! Lorsque Marie-Thérèse se releva, elle reçut le chien tout juste à ses côtés. Le poids de l’animal coinça malencontreusement les pans de sa robe quand elle voulut se redresser au lever de la Reine. Heureusement, celle-ci permettant à ses suivantes de poursuivre leur travail, la catastrophe de rester agenouillée en présence d’une Marie Thérèse debout, ne se produit pas ! Elle se permit même de caresser le chien afin qu’il se pousse, puis de nouveau sur ses jambes s’apprêta à regagner le boudoir pour y ranger le bijou. C’est alors qu’un geste pour le moins inattendu se produit. La reine prit ses mains dans les siennes, ses yeux étaient brillants d’espérance.

-Duchesse, je veux que nous soyons amies – et nous le serons, n’est-ce pas ? – alors je vous en prie, ne me flattez pas. Ne me traitez pas comme on traite Madame d’Orléans, ou pire, Madame de Leeds. Soyez bonne et honnête avec moi, mais ne cherchez pas à changer ma nature, car quoi que je fasse, elle revient toujours bien plus vite que je ne mets de temps à la chasser. Ma meilleure arme contre ces femmes qui n’ont comme objectif que la luxure et le luxe, sont la piété et la modestie. Nous entendons-nous ?

Cette demande laissa Rebecca bouche bée ! Un fossé et même un abîme les séparait ! Leurs discours étaient à l’opposé l’un de l’autre. La duchesse faisait graviter son existence entière autour du luxe ! L’honnêteté ? Mais, le monde en lui-même est faux et on ne peut parvenir à ses fins que par le mensonge non ? Alors comment composer une amitié SINCERE avec leurs deux caractères ? Néanmoins, les mots de la reine la touchaient bien plus qu’elle ne l’aurait cru … Sa prière la remuait ! Cette malheureuse n’avait pas une seule confidente parmi ses dames françaises ou tout du moins une authentique confidente, toutes étaient des intéressées ! Pourtant pourrait-elle, ELLE, être autre chose que cela ? Si elle y réfléchissait bien, oui, elle le pouvait ! Il fut un temps où elle avait compté des amis et elle en comptait d’ailleurs encore auxquels sa loyauté était sans faille ! Frances ou encore le duc et la duchesse de Monmouth … Bon ils étaient peu nombreux certes, mais est-ce que sa nouvelle maîtresse pouvait se rajouter à cette liste ? Peut-on d’ailleurs refuser l’amitié de la reine de France ?  Non ! Alors pourquoi tant de réflexion ?

Tout simplement parce qu’après autant de sincérité, elle voulait répondre avec honnêteté justement ! En voilà une première !

- Nous le serons oui, parvint-elle à articuler avec difficulté tant la surprise avait été grande et à en juger par les regards des suivantes littéralement fixés sur leurs mains, elle n’était pas la seule, c’est un grand honneur pour moi et un plaisir, croyez le bien.

Restait le problème de ne pas vouloir la changer et de ne pas la flatter ! Comment allait-elle pouvoir manipuler à son gré ? Oh, peut-être qu’avec cette amitié naissante, n’aurait-elle pas besoin de le faire, puisqu’elle avait d’ors et déjà gagné du terrain ? Décidément Rebecca allait de découvertes en découvertes ! L’honnêteté pouvait-elle avoir du bon en fin de compte ? Hum  … elle y réfléchirait plus tard, avec davantage de sommeil …

- Je ferai comme vous l’entendez Majesté, dit-elle en marquant une pause ne sachant pas si elle devait continuer sur sa lancée, même si le devoir d’une amie est aussi de vous ouvrir les yeux et de vous faire voir votre vraie valeur.  Changer non, mais prendre le droit légitime de vous défendre oui !

La duchesse osa davantage serrer les mains royales dans les siennes. C’est vrai après tout, au diable l’éternel «  Jésus a été battu sur la joue droite et a tendu la joue gauche » ! Ça aussi, ce n'était pas dans sa nature, elle n'avait jamais été une chiffe molle !

- L’ami digne de ce nom souffre tôt ou tard de voir l’être cher constamment humilié et moqué par des personnes qui ne respectent pas même ce qu’il est ! Et s’il ne fait rien, s’il ne dit rien, cet ami ne vaut rien ! Aussi, restez vous-même, mais permettez-moi dans ce cas de sortir mes griffes pour vous !

La proposition était sortie toute seule et en s’écoutant elle-même parler que Rebecca réalisa à quel point, ça pourrait être amusant et diabolique d’être «  le champion » de la reine de France !

- Je crains également Dieu mais lorsqu'on se bat pour une juste cause, les pêchés sont plus facilement pardonnables. De plus, ça ne serait pas les vôtres mais les miens !

La reine allait-elle accepter ou prendrait-elle ceci comme de l'insolence ?

- Pardonnez-moi de vous parler de façon si directe et peut-être trop sincère, mais qu'en dites-vous ?

Spoiler:
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Marie-Thérèse d'Autriche


Marie-Thérèse d'Autriche

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Un homme qui ne le mérite pas
Côté Lit: Il ne devrait y avoir que mon époux
Discours royal:



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MessageSujet: Re: Place vacante cherche titulaire    Place vacante cherche titulaire  Icon_minitime13.10.15 9:22

La souveraine n’était peut être pas une Anne d’Autriche, au tempérament politique averti, à l’affut du moindre complot et étant prête à montrer à tous de quel bois elle était faîte, mais elle n’était pas non plus une Marie de Médicis, dépensière à l’extrême, prête à tout pour en mettre plein la vue aux courtisans et affirmer ainsi son statut. Elle se voulait discrète, dévouée à la prière, pour tenter de faire pardonner ses fautes et ainsi s’assurer une place à la droite du Seigneur. Bien sûr, la vie de cour et ses intrigues influençait forcément la souveraine, qui, bien souvent, prétendait avoir des œillères pour ne pas voir ce qui se passait – en plus de tout ce qu’on lui cachait déjà. En vérité, si elle avait sut tout ce qu’on tentait de lui faire ignorer, nul doute qu’elle serait tombée des nues. Elle n’avait pas eut le choix pour Sofia Farnèse, cela avait été une bonne décision, et elle le savait. Elle ne pouvait tolérer une telle exposition de débauche en sa maison. Sa belle-sœur, Henriette, serait sans doute ravie d’avoir quelqu’un à son image… La reine se laverait d’une telle pensée en confession, le lendemain matin, sans faute. Versailles la pervertissait, elle avait des pensées, et des actions impies. La dernière année ne l’avait guère épargnée. La guerre et l’inquiétude qui y était liée, une grossesse compliquée, Hector, la mort de ce dernier… 1667 resterait dans sa mémoire comme une année bien sombre qu’elle préfèrerait oublier et ne plus jamais y repenser.

Le choix de la duchesse de Richmond en remplacement de celle qui l’avait déçue était venu naturellement. Elle ne pouvait se permettre d’avoir que des jeunes femmes avec moins de quartiers de noblesse, il lui fallait aussi de grands noms, elle était l’épouse du plus grand roi du monde. Elle connaissait peu la duchesse, mais elle en avait entendu beaucoup de bien. Elle ne la détrompa pas, mais était bien différente de ce que Marie-Thérèse avait imaginé. Et elle, prenait la souveraine pour ce qu’elle n’était pas. Marie-Thérèse devait faire pénitence de ses erreurs et de ses pêchés passés, et la pousser à être encore plus ostentatoire que sa belle sœur Henriette n’était pas la chose à faire. La reine avait été tentée, oui, mais comme le Christ dans le désert, elle avait réussi à repousser la tentation. Il fallait qu’elle montre l’exemple, elle était après tout reine de France, le pays le plus puissant d’Europe. Tous avaient les yeux braqués sur eux. Aussi avait-elle décidé de désarmer le conflit, et l’idée, de la duchesse de Richmond avec modestie et patience. Henriette ne l’emporterait pas au paradis, la reine le savait. Il ne fallait pas se laisser entrainer dans ce jeu. Bien évidemment, en tant que reine, elle devait avoir des parures à la dernière mode, mais elles ne seraient jamais à l’image de celles de sa belle-sœur, ou de la favorite. Rien de tout ceci ne serait possible pour elle, son caractère, et l’image qu’elle avait d’elle-même.

Aussi avait-elle fait comprendre son point de vue à la duchesse de Richmond, qui sembla le comprendre.

-Nous le serons oui, c’est un grand honneur pour moi et un plaisir, croyez le bien. Je ferai comme vous l’entendez Majesté, même si le devoir d’une amie est aussi de vous ouvrir les yeux et de vous faire voir votre vraie valeur. Changer non, mais prendre le droit légitime de vous défendre oui !

Marie-Thérèse sourit. Elle manquait effectivement cruellement de partisans à Versailles, considérée comme insipide et plate. Elle lâcha les mains de la duchesse, après une dernière pression de cette dernière et se tourna vers son miroir pour s’assurer que ses rubans étaient bien en place. La chose était tentante, mais il fallait qu’elle sache résister. Elle le saurait, il le fallait.

-L’ami digne de ce nom souffre tôt ou tard de voir l’être cher constamment humilié et moqué par des personnes qui ne respectent pas même ce qu’il est ! Et s’il ne fait rien, s’il ne dit rien, cet ami ne vaut rien ! Aussi, restez vous-même, mais permettez-moi dans ce cas de sortir mes griffes pour vous !

Par le miroir, Marie-Thérèse jeta un bref regard à la jeune femme. La reine était peut être naïve, mais pas totalement stupide. Que la duchesse prenne garde, elle n’aimait pas les gens trop obséquieux.

-Nous verrons, ma chère, nous verrons. La France se remet à peine d’une guerre bien plus meurtrière que celles qui pourraient arriver dans ce château, prenons le temps de nous remettre, puis nous repartirons à l’attaque, plaisanta la souveraine.

Olympe Mancini, qui n’avait sans doute pas apprécié l’échange qui nuisait à son influence – il ne manquerait plus qu’elle perde sa place de surintendante -  se précipita vers la reine pour rajuster sa robe, et s’assurer que tout était parfait. Mais il en fallait plus pour arrêter l’anglaise qui semblait avoir décidé de ne pas en rester là.

-Je crains également Dieu mais lorsqu'on se bat pour une juste cause, les pêchés sont plus facilement pardonnables. De plus, ça ne serait pas les vôtres mais les miens ! Pardonnez-moi de vous parler de façon si directe et peut-être trop sincère, mais qu'en dites-vous ?

Marie-Thérèse fit signe à Olympe de reculer. C’était parfait. Elle se tourna à nouveau vers Rebecca, un rien amusée.

-J’en dis, duchesse, qu’il vous faut apprendre à ne pas tenir ce genre de propos devant témoins. Certains ici ne veulent pas que mon bien. De plus, madame, vous vous oubliez. Prenez garde à vos paroles. Amies, certes, mais non égales.

Son regard balaya la salle. Rebecca venait certainement de se faire de nouveaux ennemis en parlant de la sorte. Marie-Thérèse décida de donner l’air de ne pas y toucher, tout en y réfléchissant un peu plus tard.

-Bien, mesdames, allons prendre l’air au frais dans les jardins, nous étouffons ici. Vivement Chambord et son air frais.

Et, sans donner l’air d’avoir écouter quoi que ce soit que Rebecca venait de lui dire, Marie-Thérèse quitta ses appartements, ses dames à sa suite. Elle réfléchirait à tout cela plus tard et, qui sait, reprendrait sans doute cette discussion avec elle, mais avec moins d’oreilles indiscrètes autour d’elle.

FIN DU RP
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