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 Quand le métier des uns contrarie celui des autres [Fifine]

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Tobias Jaeger


Tobias Jaeger

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Boah le mien, je m'en fiche un peu! Par contre, j'aime tenir celui de mes ennemis entre mes mains. Littéralement!
Côté Lit: Même s'il y a moins de mondes que dans ma jeunesse, je suis un hôte plutôt accueillant de ce côté-là. Sans non plus tout le temps rechercher de la compagnie: l'âge venant, j'aime mes petites soirées de repos!
Discours royal:



Tout pour la Galerie

Âge : 50 ans
Titre : sicaire
Missives : 95
Date d'inscription : 25/02/2013


Quand le métier des uns contrarie celui des autres [Fifine] Empty
MessageSujet: Quand le métier des uns contrarie celui des autres [Fifine]   Quand le métier des uns contrarie celui des autres [Fifine] Icon_minitime05.04.13 22:17

Qu’est-ce que c’était que ce bougre de lieutenant de police qui parlait d’éclairer la ville pendant la nuit ? « Afin d’assurer la sécurité » qu’il disait ! Mais de quoi se mêlait-il celui-là ? Il semblait penser que le Paris de l’ombre était forcément diabolique. Foutaises que tout cela, les riches avaient toujours eu peur de l’obscurité, Tobias ne savait pas pourquoi. D’accord, il est vrai que le manque de lumière favorisait les larcins de Tobias, qu’il pouvait tuer et faire semblant de dépouiller tranquillement, sans que personne ne s’en aperçoive. Mais que feraient donc les clients des prostituées qui désiraient un peu de discrétion ? Ou alors les pauvres bougres qui voulaient obtenir quelque chose de censuré par l’Etat. Quand il avançait ses arguments, quelques courageux lui rétorquaient qu’il s’agissait là d’activités purement illégales, il était donc normal que le lieutenant de police ne cherche pas à les favoriser. Ce à quoi Tobias répondait en serrant le poing et en lançant son regard le plus féroce. Aussitôt, tout le monde se rangeait à son avis. Comme quoi, le jeune maitre avait raison lorsqu’il lui disait que pour gagner un débat, le tout était de donner les bons arguments.

Éclairer Paris, voilà qui était n’importe quoi ! Si on prenait la besogne qu’il venait d’accomplir par exemple - le commis d’un pelletier qui avait la fâcheuse tendance de voler les bonnes amies de ses camarades, les cinq cocus s’étaient associés pour payer sa liquidation – eh ben, si on éclairait Paris la nuit, Tobias aurait dû prendre le double de précautions pour l’attendre à la sortie de la taverne, l’attirer dans une ruelle sous prétexte qu’une belle dame voulait le voir – un sacré chaud lapin celui-ci, voilà qu’il aurait traverser la Seine à la nage si y’avait une belle gueuse à la clé – et ensuite proprement l’égorger tandis qu’il se désolait de ne pas voir l’ombre d’un jupon. Il aurait dû également faire attention en défigurant le cadavre afin qu’on ne le reconnaisse pas. Il n’aurait pas pu profiter de l’ombre de la ruelle pour frotter le sang avant de reparaître dans la rue principale, éclairée par les fenêtres. Voilà qui allait rudement compliquer son travail. C’était toujours les petits commerçants qui pâtissaient des décisions des grands de ce monde. Il lui faudrait revoir toute sa technique. Tobias était donc contrarié et à ne pas prendre avec des pincettes. Il alpaga un gamin dans la rue et l’envoya chercher ses clients afin d’empocher la deuxième partie de son argent.


- Et dis-leur bien que je veux les voir pas plus tard que ce soir ! Et qu’ils n’apprécieraient pas que je doive venir les chercher !

Oui, parce qu’en plus, il y avait le problème des clients qui s’imaginaient qu’ils pourraient éviter de payer la deuxième partie. Et voilà, on engage quelqu’un pour qu’il exerce son art et puis on pinaille pour lui verser son dû ! Mais où allait le monde ? Un peu d’honnêteté que diable ! Il entra enfin au Lion d’Or où il prenait ses quartiers, manda de l’eau fraîche dans sa chambre, se débarbouilla et fit disparaître les dernières tâches de sang. Voilà, il était présentable. Il mit ses affaires dans un coin de la pièce pour que la logeuse vienne la chercher afin de la laver et la repriser – c’était une perle pour faire disparaître les tâches de sang même les plus tenaces, Tobias ne savait comment il faisait mais il la complimentait beaucoup pour ce talent – et il descendit souper. Il réclama à Gudrun un bon chapon et une pinte de bière puis s’installa à table. Il y avait fort heureusement plusieurs bons camarades à lui autour de la tablée, voilà de quoi le remettre de bonne humeur. Et puis Tobias n’était pas mauvais bougre, quand il avait de la bière et des bons copains à proximité, il redevenait rapidement joyeux. La vie était trop courte pour se faire du mauvais sang avec de telles futilités. Le colosse mangea et but avec ses compagnons. Encore une fois, il les enterrait sur la boisson. C’était chaque soir pareil : il avait beau boire autant que tout le monde, il était toujours le dernier à être saoul. Voilà pourquoi il avait besoin de son commerce : s’enivrer lui coûtait une véritable fortune et lorsqu’il était soldat, avec sa maigre solde, il avait souvent dû emmener tout le monde au lit alors que lui-même était à peine joyeux. Il avait donc retrouvé le sourire lorsque ses clients, encapuchonnés de façon à passer incognito, débarquèrent au Lion d’Or. Quand il reconnu leur mise, Tobias se leva joyeusement et envoya une claque dans le dos de l’un d’eux, ce qui le fit basculer en avant.

- Vous voilà mes petits messieurs ! Allez vous asseoir dans le coin là-bas, je vous rejoins. Gudrun, des pintes pour tout le monde !

Il paya le gamin qui avait fait la commission tandis que les cinq mauvais amis renonçaient à décliner l’offre de la bière, la simple idée de boire avec le colosse les intimidant légèrement et puis ils espéraient tout de même ne pas être reconnus surtout que Tobias n’était pas du genre discret. Mais ils ne risquaient rien au Lion d’Or : la clientèle était essentiellement composée d’hors-la-loi en tout genre.

- Alors, ne vous avais-je pas dit que ça serait accomplit rapidement ? Vous êtes venu me voir il y a trois jours, vous m’aviez demandé que tout soit fait avant le prochain dimanche ! Et voilà !
- Oui, c’est une bonne chose, avança timidement le plus brave des clients.

À cet instant, Tobias vit Fiona entrer dans la taverne. Il lui fit signe de loin, il irait lui parler après, elle savait qu’elle ne devait pas intervenir dans ses affaires. Il prendrait de ses nouvelles, cela faisait quelques jours qu’il ne l’avait vue.

- Avec le vieux Tobias, le service est efficace et pas cher ! Allez mes beaux messieurs, buvons ! Il n’est pas d’affaire qui ne se termine autour d’un bon verre !
Sitôt qu’ils lui versèrent son salaire, il attrapa sa pinte et la vida d’un seul coup. Ne voulant pas être en reste, ses compagnons l’imitèrent immédiatement, même si trois d’entre eux s’étouffèrent avant la fin.

- Gudrun ! Une autre tournée pour mes bons amis !
- Mais on n’a pas terminé…tenta en vain l’un des malheureux qui n’avaient pas réussit à suivre le colosse.

Tobias n’en eut évidemment cure et ils vidèrent une autre tournée de la même façon. Échauffé par la bière, l’un d’eux perdit son capuchon. Il demanda au sicaire :

- Personne ne saura pour Luc, hein ?
- Mais oui, je l’ai tellement travaillé que personne ne le reconnaîtra !

Il éclata de son fameux rire gras lorsqu’il vit Fifine approcher. Foutredieu, elle allait l’entendre, elle savait qu’elle ne pouvait pas venir quand il était occupé avec des clients !
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