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 Une réception royale pour un homme qui le vaut bien ! | Monsieur

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Une réception royale pour un homme qui le vaut bien ! | Monsieur Empty
MessageSujet: Une réception royale pour un homme qui le vaut bien ! | Monsieur   Une réception royale pour un homme qui le vaut bien ! | Monsieur Icon_minitime23.02.13 1:29

Cela ne faisait pas si longtemps que cela que Philippe-Julien était de retour à la Cour, et pourtant il n’avait pas vu ses journées passées, n’ayant pour lui-même que les soirées de libre et encore, pas toutes, la plupart étant passés en compagnie de l’un ou de l’autre de ses proches qui avait insisté pour qu’ils se revoient depuis son retour. L’avantage quand on est quelqu’un de charmeur et social c’est que chacun vous veut pour lui, pour vous parler, comme si vous étiez quelqu’un de véritablement important, et Julien adorait cela, en profitait et faisait fructifier cette « amitié ». Depuis qu’il était devenu Surintendant du Palais Royal, il était en quelque sorte devenu l’intermédiaire part lequel il fallait absolument passer si l’on voulait être invité à la table de Monsieur le frère du Roi. Et cette autorisation se payer souvent cher, en général, cela dépendant du bon vouloir de Philippe-Julien, et de l’avantage qu’il pouvait en tirer. Et des avantages, il n’en manquait pas, entre les cadeaux, les nouvelles tenues, les rubans à la dernière mode, de l’argent même parfois, Julien avait tout ce qu’il voulait, néanmoins il faisait attention et ne demandait jamais rien directement, ne voulant pas être accusé, et à juste titre, d’abus de pouvoir ou plutôt d’autorité. L’avantage qu’il avait à être Surintendant du Palais Royal, c’était aussi et surtout d’être toujours prêt de Monsieur, Philippe d’Orléans, un des amants les plus mémorables qui soit… Il se souvenait encore de cette relation torride et secrète, pour ne pas choquer la Cour, à l’époque. L’événement s’était tout simplement déroulé le jour où Philippe-Julien avait reçu l’Ordre du Saint-Esprit, vous savez cette petite médaille avec une colombe dessus agrémentée d’un beau ruban bleu roi. C’était un signe de distinction des plus respectés, peut-être l’équivalent de l’Ordre de la Jarretière en Angleterre, en tout cas dans l’esprit de Julien, et sa filiation avec le Cardinal de Mazarin avait certainement tout avoir avec cet Ordre… Toujours est-il que ce n’était pas son sang qui était à l’origine de l’aventure qu’il avait eu avec le jeune Philippe d’Orléans. Après l’avoir charmé à coup de talon lors d’une danse endiablé, c’est en courant que les deux jeunes gens avaient alors couru dans les couloirs du château, jouant au chat et à la souris, pour finalement arriver dans les appartements du membre de la famille royale. D’abord timide, Julien avait rapidement pris le dessus ayant plus d’expérience et un peu plus âgé, et bien qu’ils n’aient pas été jusqu’au bout cette fois, c’est bien ce jour là que naquit leur relation ambigu. Aujourd’hui, tant d’années après, la passion était encore là mais elle n’avait plus rien de sexuel, enfin c’était bien parce que Monsieur ne le voulait pas, Julien étant toujours prêt à gambader à droite ou à gauche, ne s’arrêtant jamais à une seule proie, mais aimant se dire qu’il possédait une grande partie de la Cour pour les avoir eu dans ses draps et leur avoir fait connaître des horizons hors du commun.

C’est certainement dans cet esprit de fausse séduction qu’avait accepté Julien le poste de Surintendant… Quoi de mieux pour surveiller Monsieur et le faire marcher à coup d’œil indiscrets et à mots à double sens ? Le plus drôle était bien entendu l’air mi-gêné mi-attiré de Philippe, qui depuis quelques temps ne jurer que par ce félon de Chevalier de Lorraine, qui rendait le frère du Roi et fidèle et niais ce qui désolait le Duc de Nevers. Heureusement, il n’y avait bien que son lit qui ne soit plus touché de folie, car quand on le voyait drapé des plus lourdes tentures de velours des couleurs les plus diverses qui soient dans un ensemble très exotique, les mains lourdes de bagues et de bracelet, les bas couverts de dizaines de rubans, on ne pouvait que noter la folie vestimentaire de Monsieur, et son esprit même s’était affuté, il n’y avait pas plus commère que Monsieur, ce qui n’était pas pour déplaire à Julien qui aimait les ragots pour y avoir souvent une part importante et pour pouvoir en retirer un bénéfice quand il le pouvait. Grâce à ces mêmes ragots, il était parvenu à se faire de sacrés pige… euh clients, qui garnissaient bien sa bourse. Les mondanités étaient aussi victimes des folies du Duc d’Orléans, et justement, le Surintendant du Palais Royal devait voir le maître pour quelques menus détails concernant cette réception. Monsieur voulait que la fête soit sublime pour éloigner de l’esprit des gens de la cour l’approche de la guerre… Philippe était ainsi occupé avec son perruquier dans une de ses nombreuses chambres quand le Duc de Nevers arriva, toujours élégant, comme à son habitude, ayant choisi pour ce jour là une tenue d’un bleu très clair, allant avec ses yeux – le charme étant son atout – des mocassins en cuir bleu nuit et des bas blancs garnis de quelques rubans à la fois bleus roi et blanc cassé à la bordure marine. Arrivé devant Monsieur, il s’inclina, en priant qu’il ne soit pas rebouté, connaissant l’intérêt que portait l’homme aux visites de son perruquier si imaginatif…

« Si son Altesse princière daigne accepter ma présence pour convenir des modalités de sa prochaine réception… »

Les formes, toujours mettre les formes, surtout en présence d’autres hommes de la cour ou même d’un employé, parler d’un ton trop familier au Prince de France aurait pu être vu comme un outrage faite à sa Majesté…
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Philippe d'Orléans


Philippe d'Orléans

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
Discours royal:



ADMIN TRAVESTIE
Monsieur fait très Madame

Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
Missives : 10014
Date d'inscription : 03/01/2007


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MessageSujet: Re: Une réception royale pour un homme qui le vaut bien ! | Monsieur   Une réception royale pour un homme qui le vaut bien ! | Monsieur Icon_minitime22.03.13 0:07

Une réception royale pour un homme qui le vaut bien ! | Monsieur Tumblr_m7kzioHAkp1qdq5cn
« On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment. »
Pour oublier le sérieux de la guerre, qu'il fallait bientôt partir et qu'il fallait quitter la Cour, il n'y avait rien de mieux que de s'enfoncer un peu plus dans les futilités, de faire comme si les combats prochains n'existaient pas, que personne ne quittait le château et que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce déni total était parfait pour mener son quotidien princier comme il l'entendait et même s'autoriser à organiser une réception en ces temps si morose. Mais que diable, ce n'était pas parce que la guerre approchait qu'il fallait revêtir ses habits d'enterrement et ressembler à ces affreuses duègnes qui arpentent les couloirs du château, tels des grandes faucheuses venues vous arracher à votre vie ! Non, il fallait encore de la couleur, de la vie, du divertissement, de l'extravagance, du grandiose … du Monsieur en somme ! Et ce, dit en toute modestie, bien évidemment.

Voilà pourquoi dans le cabinet du prince, il y avait tout ce remue-ménage et ce foutoir : morceaux d'étoffes accrochés à des chandeliers ou jetés par terre (souvent signes qu'ils sont moches ou sans intérêt), panels de couleurs éparpillés pour déterminer les tons de la soirée, quelques piles de vaisselle un peu sur toutes les table (pour savoir dans quoi mangerait les convives), des feuilles en pagaille avec des listes de noms et quelques idées jetées à la volée. Non, vraiment, quand le Prince donnait une réception, il ne faisait jamais rien dans la simplicité et voulait toujours le meilleur pour que la soirée soit gravée dans les mémoires. Et alors qu'il essayait de magnifiques chaussures à semelles rouge – mode qu'il avait lancé voilà quelques années – avec un magnifique nœud de couleur rouge, il se demandait si vraiment le rouge serait une parfaite couleur pour la soirée avant de les retirer et les abandonner sur le sol alors qu'un mignon les ramassa aussitôt pour les remettre en boîte. Pour la question de la couleur et tout cela, il lui fallait les conseils d'un homme de goût, avec qui il avait une vision commun sur la beauté des choses. Et alors qu'il se laissa tomber sur un sofa, Philippe se disait que le surintendant du Palais-Royal était parfait pour remplir cette fonction de conseiller, et c'est pour cela qu'il devrait le faire venir pour en discuter. Et pour joindre l'utile à l'agréable, ce surintendant n'était autre que Philippe-Julien Mancini, ancien amant et magnifique jeune homme à la pointe de la mode et dont la beauté était la plus parfaite en cette cour. Le prince ne devrait normalement pas se faire ce genre de réflexion, mais après le départ du chevalier de Lorraine pour le camp ennemi et une rupture dans les bonnes formes, Monsieur devrait se sentir libre de toute contrainte et embrasser qui il voulait, quand il le voulait, papillonner jusqu'à plus soif et s'étourdir dans les plaisirs. Oui, c'est ce qu'il aurait pu faire mais qu'il était dur de s'extirper de son amour, de cette passion qui durait depuis presque dix ans, avec autant d'années de disputes et de réconciliations, de haut et de bas. Alors se dire que c'était peut être définitif, que Lorraine ne reviendrait peut être jamais – non pas parce qu'ils ne s'aimaient plus mais parce que la guerre faisait des victimes sans se préoccuper ni du rang social ni de l'amour – cela était étrange. Pourtant, ce n'était pas les prétendants pour jouer les belles âmes, à ouvrir les bras (et les draps) pour le prince de France. Sans doute aussi Mancini en faisait parti … Et ce n'était pas comme si l'italien ne lui était pas inconnu bibliquement parlant. Et alors qu'il se replongeait dans ses souvenirs adolescents, un incapable de mignon vint le perturber, il lui lança un regard noir digne d'Hadès, dieu des Enfers.

« Monsieur, sieur Binet vous attend dans le salon. »

Les cheveux étaient très importants pour Philippe. Il avait une magnifique tignasse châtain-brune qu'il entretenait avec beaucoup de rigueur, si bien qu'ils étaient brillants et vifs. Mais les perruques étaient une mode dont il était difficile de se passer depuis que son père s'y était mis et que son frère Louis en raffolait. Et puisqu'il fallait suivre la tendance et, mieux, la créer, Philippe cachait sa jolie chevelure sous des perruques toujours plus hautes et décorées. Monsieur Binet, perruquier du roi et d'une grande partie de la Cour l'attendait avec quelques modèles pouvant plaire au prince qui avait déjà bon nombres de perruques – un cabinet entier – et avec quelques particularités dont le maître perruquier expliquait avec attention pour appuyer la différence avec les autres. Et encore une fois, alors qu'il était occupé à retirer une coiffure dont il ne trouvait pas qu'elle le mette en valeur, on vint le déranger.

« Monseigneur, le Surintendant du Palais-Royal le duc de Nevers est arrivé.
Faites le entrer. » lâcha sobrement le prince tout en gardant le regard sur les perruques.

Il restait sérieux mais il était bien content que Philippe-Julien vienne jusqu'à lui ! Et d'ailleurs le voici à passer la porte, toujours magnifiquement vêtu et toujours à la pointe de la dernière mode, le mettant parfaitement en valeur. Il ne put réprimer un petit sourire, pouvant passer pour amical lorsque son surintendant fut non loin de lui à s'incliner.

« Si son Altesse princière daigne accepter ma présence pour convenir des modalités de sa prochaine réception…
Vous devez lire dans mes pensées !
s'exclama le prince, ravi. Je pensais justement que je devais vous voir pour que nous en discutions. Je suis entouré par des incapables sans goût qui acquiescent à tout ce que je dis. Je sais que votre avis est sûr et que vous aurez les idées justes. Puis il se tourna vers son perruquier. Nous en avons fini monsieur Binet. Celle-ci me semble bien mais le retombé est trop lourd. Je ne veux pas paraître pour un de ses vieux nobles au visage lourd ! Je suis bien assez vieux comme cela ! »

Oui, vieux. Il avait vingt-six ans et se trouvait déjà vieux ! Ah cette obsession contre le temps ! Mais si on écoutait le prince, il vous dirait qu'il est vieux, gros et le teint terne, alors qu'il avait encore la vie devant lui, était bien svelte et avait bonne mine puisqu'il prenait soin de lui, pire qu'une demoiselle ! Mais qu'importe, il ne fallait pas l'écouter lorsqu'il se plaignait, ou alors le flatter mais ce n'était pas l'objet du jour. Il fit un signe à son surintendant de le suivre dans son cabinet où le capharnaüm n'avait pas bougé d'un poil depuis tout à l'heure. Toujours en ébullition lorsqu'il s'agissait de préparer ce genre d'événements, Philippe ne tenait pas en place.

« Voyez, je travaillais dessus avant l'arrivée de monsieur Binet. Mais j'étais incapable de trouver ce qui me convenait, rien n'a vraiment retenu mon attention. J'espère que vous pourrez combler mes attentes. Comme à chaque fois qu'il organisait quelque chose, il ne cessait de marcher et de bouger sans cesse. J'espérais un peu de couleurs, quelque chose de gai, que cela respire le bon vivre ! »

Oui avec pareille description, c'était un peu mince mais c'était une idée générale, pouvoir orienter le reste, les couleurs, peut être le thème et tout suivrait petit à petit. Mais au lieu de discuter, Philippe devrait laisser parler le beau duc, qui n'était peut être pas venu les mains vides.

« Mais peut être avez vous quelque chose à me proposer, déjà ? Je parle, je parle mais vous m'êtes d'une grande aide, je vous écoute donc. » lança le prince avec un large sourire.

Peut être était il un peu trop enthousiasme de parler avec le Mancini, son sourire le trahissait légèrement mais qu'importe, mettons ça sur le compte de cette organisation de réception qui le mettait toujours dans tous ses états !
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