Il était une fois Fiona Ornelle... Le soleil brille sur la petite ville de Versailles. Une enfant aux beaux cheveux bruns court dans une rue boueuse. Le bas de sa robe est couvert de boue. Elle a pourtant tenté de le conserver propre, mais elle n'y réussit pas vraiment. Elle arrive dans sa chère maison. Elle y vit avec sa mère et sa sœur Claire. Elles n'ont jamais été riches, mais depuis la mort du père de famille, elles manquent de beaucoup. Mathilde Ornelle, leur mère se débrouillait quand même pour que les deux petites puissent manger tous les jours. En se privant si il le faut. Elle travaillait en tant que maraîchère auprès des gens du villages, des riches bourgeois et des nobles parisiens. La petite fille aimait beaucoup sa mère, elle faisait tout ce qu'elle lui demandait, enfin presque toujours, comme sa sœur. Elle rechigne plus au travail c'est tout, elle est un peu fainéante préférant convoyer les légumes plus qu'à les faire naître. Les deux petites filles s'adoraient, malgré le fait qu'elles se disputent pour tout.
11 septembre 1652Fiona rentrait en courant vers chez elle. Elle était encore partie alors qu'elle devait aider sa mère. Elle avait fait la manche puis elle s'était amusée dans les champs. Au début, elle était sensée juste travailler. Mais elle ramenait de l'argent. Elle poussa la porte.
-Où-étais-tu ? J'ai cru mourir d'inquiétude.-Je me promenais et j'ai ramené de l'argent. De plus, Claire n'est même pas encore rentrée.-Tu n'as donc aucune fierté. Aucune. Ta sœur, elle ne fait pas la manche comme une souillon.Fiona n'eut pas le temps de répondre. Claire rentra et elle se fit gronder elle aussi pour son retard et parce qu'elle n'avait pas travaillé. Elle se mit à dire que sa soeur elle aussi était en retard. Les deux jeunes filles commencèrent à se disputer, oubliant leur mère qui fulminait de rage. L'ambiance était explosive sous le toit Ornelle
22 juin 1661Fiona devait aider sa mère. Elle avait commencé par travailler, puis elle s'était rapidement lassée. Elle était partie discrètement flâner sur les bords de la Seine. Elle se promenait comme d'habitude quand un homme l'approcha. Elle le vit approcher d'un air conquérant. Elle sourit en le voyant la dévorer du regard. Il lui proposa de l'amour. Elle sourit puis déclina.
Le lendemain, on lui fit encore cette proposition, elle refusa encore une fois. Les expériences comme celle-ci s'enchaîner. Un jour, un riche jeune homme lui proposa de se laisser aller à la luxure. Elle refusa de céder, jusqu'à ce qu'il lui sorte une bourse pleine de monnaies sonnantes et trébuchantes. Les leçons de la mère a Fiona lui revient en tête : «
Les hommes ne sont que des satyres. N'oublie jamais qu'ils seront prêts à tout pour te voler ta vertu. Cette bande de bellâtres sans honneur seraient prêts à payer pour que tu leur offres du plaisir pendant au moins 20 minutes. Ne cède jamais ! ». Elle sourit et accepta. Elle perdit sa virginité dans les bras d'un parfait inconnu. Mais sa vertu vaut bien quelques Louis d'or. Si l'événement n'avait eu lieu qu'une fois, tous se serait bien passé mais elle se mit à pratiquer ce si vieux métier.
Malgré sa nature très franche, elle décida de ne rien dire à sa mère. Elle avait suffisamment de peine comme cela. Inutile de lui en rajouter. Elle fit donc semblant de posséder un travail comme serveuse dans une taverne. Si la jeune fille réussit à le cacher à sa mère, Claire ne fut pas dupe longtemps. Elle n'arrivait pas à comprendre comment on pouvait vendre son corps. Comment on pouvait prendre du bon temps sans amour. De violentes disputes eurent lieu entre les deux jeunes femmes. Fiona aime Claire, il n'y a pas à en douter, alors pourquoi ne supporte t-elle pas ses remarques. Elle sait bien que Claire tente juste de l'aider. Malheureusement, dès que Claire tente d'en parler, Fiona se braque et quitte la pièce sur en claquant la porte.
Malgré les réprimandes de sa sœur, Fiona continue forcément son travail. Sa beauté et sa fraîcheur la font rapidement connaître. Les formes de la jeune femme la transforment en fruit de pêchés. Elle tente à la luxure avec sa grande souplesse, son décolleté et ses longues jambes. Elle eut rapidement un nombre de clients très habitués. Deux retenaient son attention.
28 avril 1663Un jeune homme semblait s'être perdu. Il parcourait la salle du regard sans arrêt. Comme si il cherchait à fuir. Il vit la belle brune au loin et son regard s'illumina. Il lui proposa d'aller dans la chambre de la jeune fille. Fiona sourit et décida qu'il lui plaisait. Elle l'emmena dans sa chambre et découvrit qu'il n'avait jamais connu les joies de l'amour. Elle lui apprit tout ce qu'il devait savoir, ressentant pour la première fois un véritable plaisir, malgré l'inexpérience du jeune homme. Elle riait de son ignorance, s'amusant avec lui. Elle passait des nuits juste à rire des fois. C'est la première fois qu'elle voyait un homme aussi doux et gentil. Son cœur depuis si longtemps endormi commençait à la lancer. Il savait qu'il utilisait sa paye et décida donc de réduire son prix. La maison du plaisir portait si bien son nom pour ses deux jeunes gens. Le beau Thilbaut de Treil a décidément conquis la belle prostituée. Et il l'ignore.
28 octobre 1664-Fiona, je suis fort aise de vous retrouver. Votre absence m'a fait saigner le cœur. A quoi jouerons nous ce soir ?-Nous pourrions juste nous laisser porter par l'envie. La luxure est faite de nouvelles découvertes et c'est avec vous que je fais les plus belles. Jules, vous êtes bien le roi mon être.Fiona commença par le déshabiller puis elle se laissa faire. Dans les bras de ce comédien, elle se laissa aller puis revient à la réalité. Il y a bien longtemps qu'il n'était pas venu la voir et elle le sentait. Le jeune homme était beau, joueur, intelligent. Elle ne se plaignait pas d'avoir un client pareil, Jules était aussi comédien, cela ne rajoutez que du piment. Il était plus qu'empressé auprès de sa déesse. Fiona maîtrisait bien son Jules, pour lui elle devenait plus douce que jamais. Ils passèrent une nuit entière dans la maison close. Leurs souffles se mêlent et se démêlent toute la nuit durant. A la fin, Fiona récupéra son dû, lui promettant une prochaine visite.
3 Août 1665La jeune fille venait de quitter sa chambre. Elle avait suffisamment travaillé pour la journée. Il ne lui restait plus qu'à rentrer chez elle. Mais une voix froide retint son attention. Curieuse, elle se cacha derrière un poteau pour écouter la conversation. Elle fut prise d'effroi devant les paroles de l'homme nommé Monseigneur.
- Pour qui me prenez-vous donc ? Me pensez-vous aussi idiot ? Croyez vous que je hurlerais sur tous les toits que je projette de voler le trône au Roi afin de m’y asseoir dessus ? Ou pire de l’écrire peut-être ? Je ne vais pas laisser des preuves aux quatre vents, sachant pertinemment que je risque ma tête et celles de mes complices ! Réfléchissez un instant pauvre sot !La peur lui fit faire du bruit. Le serviteur la fixa, elle partit en courant. Jamais Fiona n'avait couru aussi vite. Elle n'avait qu'une certitude, la mort la talonnait. Si cette homme aux yeux de glace l'attrapait, elle mourrait. Elle entendait des pas derrière elle. Elle continuait dans ce labyrinthe de ruelle. Soudain, le salut lui apparut sous la forme d'un carrosse. Au même moment, la voie de Monseigneur retentit dans la nuit, lui promettant la pire des mort. La peur lui fit oublier toute prudence. Elle courrait ne regardant que devant elle, espérant une lumière. Elle manqua alors de se faire écrasée pas un véhicule. Terrorisée, elle s'écroula au milieu de la route. Malgré sa voie tremblotante, Fiona réussi à parler.
-Monseigneur, je vous en supplie. Sauvez-moi...La voix de la jeune fille se brisa en entendant l'ordre de la laisser monter. Les larmes aux yeux, elle monta dans le carrosse si richement décoré. Elle se sentait miteuse dans ses vêtements de prostitution. Elle pénétra dans le carrosse et s'inclina.
-Asseyez vous. Je suis Matthias de Calenberg. Et vous ?-Je me prénomme Fiona Ornelle. Pour vous servir mon seigneur. Sachez que je vous serez éternellement reconnaissante de votre acte d'extrême bonté envers ma modeste personne.-Mais que faisait donc une si jolie demoiselle dans ces dangereuses ruelles parisiennes.-Je fuyais un homme qui en voulait à mon humble personne. Il semblerait que j'ai découvert sans le savoir un complot contre le roi...La voix de Fiona tremblait. L'homme couvrit la jeune femme de sa cape et lui promit la protection. Craquant devant tant d'attention, Fiona s'effondra en larmes, et se confondit en remerciement. Elle devait la vie à ce noble homme. Elle se promit que si un jour ce héros avait besoin d'elle, elle serait là pour lui.
3 Novembre 1666Fiona travaillait une nuit de plus chez Benoît de Courtenvaut. Un maniaque qui ne supportait pas le moindre grain de poussière. Si elle avait pris ce travail, c'est pour une seule raison : elle n'en pouvait plus de mentir à sa mère, elle décida donc de se faire engager comme ménagère dans une maison noble. Benoît de Courtenvaut malgré son caractère maniaque payait bien. Mais l'argent lui manquait et elle vola dans la cabinet particulier du marquis de Courtenvaut. Il la surprit sur le palier. La surprise la fit paniquer et elle commença à s'enfuir en courant. Elle ouvrit la porte d'un geste brusque quand la voix calme du marquis la fit sursauter.
-Je ne vous dénoncerai pas Fiona, inutile de vous sauver !Fiona se demandait s'il se moquait d'elle. Encore étonnée par cette phrase et un peu craintive. Elle ferma la porte mais garda une main sur la poignée. Elle tentait de savoir s'il disait la vérité ou pas. Les yeux de son employeur la fixaient. Elle n'osait pas bouger, de peur de lui déplaire. Elle commençait à envisager de se servir de ses charmes pour s'en sortir.
-Pourquoi ? Ce que je vous offre ne convient-il pas ?Elle n'avait pas de mensonge en tête. Elle se savait mauvaise menteuse et mauvaise comédienne. Contrairement à sa sœur Claire. Cette sœur qui lui donna une idée. Elle pouvait toujours tenter. Après tout, elle ne risquait pas grand-chose de plus.
- Ma sœur monseigneur, je dois nourrir ma pauvre sœur infirme et payer ses médicaments ! Ce que vous me donnez est généreux mais seulement pour subvenir à mes propres besoins, pas aux siens.Elle avait mal menti et elle le savait. Elle attendait la sentence quand une main entra en contact avec la sienne. Fiona releva les yeux et vit Benoît refermait sa main sur son or. Il savait sans doute son autre métier et il voulait la tester. D'un geste expert, elle ouvrit son corsage et attacha ses jupons à sa guêpière en disant de sa vois la plus enjôleuse possible.
- Que vous faut-il pour votre plaisir monseigneur ?Il paru profondément dépité en entendant ça. Il ne bougea pas quelques instants, puis il s'avança, relaça le corset et rattacha la guêpière. Étonnée, la jeune femme balbutia
-Mais... pour quelles raisons ?Il ne lui offrit aucune réponse et fit demi-tour. Fiona sortit et s'écroula sur la palier de la maison du marquis. Elle ne comprenait pas sa réaction. Il semblait plus vouloir qu'elle arrête de vendre ses formes. Mais aurait-elle une autre chance. Elle voit le chemin du retour tel un robot ne sachant plus que faire quelle décision prendre. Peut-être devrait-elle cesser de vendre du plaisir.
… Mais la vie n'a rien d'un conte de féeTHE END