Apolline ♥ Une nouvelle fleur à Versailles

Apolline


BEAUREGARD

"Olivia WILDE"

« Les fleurs poussent aussi parmi les ruines. »

► Age : 24 ans
► Titre (ou profession) : Jardinière au potager royal
► Origines : Française
► Situation maritale : Célibataire
► Religion : Catholique
► Orientation sexuelle : Hétérosexuelle

♕ PROTOCOLE ♕

► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Versailles, un palais et ses jardins seulement ? Non, c'est bien plus que cela, c'est un pays, un monde relations, toutes les strates de la société y sont présente. Enfant, Apolline se représentait Versaillais comme un palais aux milles délices, un enchantement où défilaient les princes et princesses de ses contes. Adolescente, elle s’imaginait le luxe, la beauté de chaque coin du château et de ses jardins, elle se décrivait aussi des objets qu’elle n’avait fait que contempler en vitrine, chacun avec un charme indescriptible. A présent adulte, la jolie brune doit bien avouer qu’en de nombreux points Versailles ne l’a pas déçu. Magnifique est le mot le plus convenable pour décrire cette univers. Son monde se délimite surtout à l’extérieur de Versailles, à ses jardins, ses allés, ses bosquets, ses fontaines… Mais c’est aussi vaste et merveilleux que dans son imaginaire c’est même mieux, c’est sa réalité, sa vie, son monde à présent !

► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Les complots à Versailles ? Bien sûr que oui ils existent bel et bien ! Même si leurs contenus détaillés sont pour la plupart des plus secrets, Apolline sait que les complots sont partout autour d’elle ! Loin d’être paranoïaque, elle sait qu’elle est la vérité à la cour de Versailles ! Elle aimerait pouvoir dire que même si l’existence des complots ne lui est pas étrangère, elle n’y participe pas. Toutefois la vérité est tout autre. Pour l’argent elle accepte de remettre des plis secrets d’un noble d’influence : Thomas of Norfolk dont le contenus de ceux-ci ne lui sont pas inconnus, elle arrive à en comprendre leur sens général.

► COLOMBE OU VIPÈRE ?

Les discussions de bas étages qui se rapporte à des on-dit, très peu pour Apolline. Elle n’a jamais eu de gout pour les cancans, se contentant de s’en tenir le plus à l’égard possible et de ne jamais y être associer ou assimiler. Au pire il peut lui arriver de devoir en écouter, par devoir, par amitié ou par intérêt pour autres qu’elle. Est-il utile de préciser qu’Apolline n’est pas non plus faiseuse de ragots, qu’elle ne les rapporte pas si par hasard elle en entend ? Non ! Ce genre de discussion inutile et souvent blessante elle exècre cela !

► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

• S'occuper des fleurs, des plantes, des arbres, des fruits des légumes, des plantes... son métier est aussi sa passion !
  
• Se promener
  
• Nager
  
• Ecouter le chant des oiseaux
  
• Lire (même si elle en rarement l'occasion)
  
• S'amuser avec des animaux
  
• Faire de la patisserie...

♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕

► Prénom : Vanessa
► Age : 23 ans
► Fréquence de connexion : 6/7
► Code bon by Lisa
► Comment avez vous connu le forum ? Par un top-site
► Suggestions ?

BIOGRAPHIE

VERSAILLAISE

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- Maman s’il te plait lis-moi une histoire. Un conte avec une belle princesse, un château, un prince courageux et tous pleins d’animaux qui parlent !

- Très bien Apolline, mais reste bien allongée dans ton lit avec cette couverture sur toi. L’hiver est bien rude cette année et je ne voudrai pas que tu attrapes mal.

La fillette âgée de dix ans s’exécuta. La récompense valait bien cette obéissance. Elle remit son unique couverture jusqu’en dessous de son menton. Réajusta son dos sur sa taie d’oreiller, ainsi que ses cheveux derrière elle et regarda fixement sa mère en attente d’une histoire magique qui l’emmènerai dans un tout autre monde. La jeune femme ne prit pas un livre pour conter son histoire car ils n’en avaient pas sur le sujet chez eux. Ce n’était bien important, la dame savait raconter les histoires avec justesse, âme et volonté. Elle connaissait une multitude de détails composant chacun de ses contes avec un grand réalisme. Elle savait faire jouer ses cordes vocales pour faire vivre divers personnages, tous plus différent et intéressant les uns que les autres. Toutefois chaque histoire commençait et se finissait de la même façon : « Il était une fois … ils se marièrent et vécurent heureux ». Quand la mère eut prononcé ces derniers mots emplis d’espoir et de bonheur elle regarda les deux lits à côté d’elle :

- Ça vous a plus mes chéries ?

- Oui ! C’était merveilleux j’espère que Annabelle…

- Pfff, c’est n’importe quoi ces histoires ! Un prince charmant qui arrive de n’importe où sur son blanc destrier et qui comme par hasard va sauver une fille dont il ne connait même pas le prénom d’une mort certaine ! C’est tout sauf quelque chose de réel ! Son prince, moi, je suis sûre qu’il voit d’autres princesses !

- Mais tais-toi Rose ! Tu gâches toute l’histoire de maman et en plus tu ne dis que des bêtises !

Des sœurs, des jumelles qui plus est, existe-t-il un lien plus fort que celui-là ? Pas sûr en tout cas les deux filles vous diront surement que non. Une enfance des plus joyeuse selon Apolline, des plus miséreuse selon Rose. Les deux enfants avaient les moyens limités par leur condition de pauvres. Leurs parents braves gens du peuple ont été à la fois ravis et peinés par la naissance des deux filles. Courageux et travailleurs, ils décidèrent de se battre pour nourrir ses deux bouches à leur faim et pour qu’elles aient toujours le minimum dont elles aient besoin. Apo se contentait aisément de ce peu qu’on lui donnait car tant qu’elle était en vie et bien portante elle n’avait pas à se plaindre ! Elle savait combien la misère était grande, il lui suffisait de marcher quelques peu dans les rues pavés de pierres de son village pour s’en rendre compte. Beaucoup mendiaient, étaient sales, maigres, très malades, mourants, blessés… la tristesse était partout autour d’elle. La maladie les frappait parfois mais grâce à Dieu la famille en avait toujours réchappée sain et sauf !

L’adolescence de la demoiselle fut pour le moins compliqué… Son éternel optimisme se heurta à des personnes contraires à toutes ces valeurs, ces convictions, la noircir de la vie la frappa plus durement qu’autrefois. Sa vision très fleur bleue de l’amour fut elle aussi éprouvée ! Elle trouva refuge dans des repères solide qu’elle a toujours d’ailleurs et sans qui ses croyances profondes auraient surement beaucoup souffert et auraient probablement péri pour la plupart en elle. Son ami de toujours Philippe fut son premier roc ! Ses parents l’encouragèrent aussi énormément et leur amour ne faillit pas à l’égard de leur fille. Elle trouva aussi un grand réconfort dans la lecture, même si elle faisait plus déchiffrer que lire véritablement, que certains mots lui échappaient parfois, ou le sens de quelques phrases. Elle en retirait tout de même un certain enseignement, une richesse pour son âme, une nourriture spirituelle à la fois réconfortante, apaisante et protectrice ! Si Apolline avait pu comprendre tout ce qu’elle lisait elle aurait était la plus heureuse des femmes de son village assurément. Bien entendu son dernier rempart et pas des moindre, fut aussi sa bulle, son univers, son tout : la nature, les fleurs, les plantes… Dans lequel elle trouvait toujours un apaisement rapide face aux méchancetés de ce monde et à la cruauté de certains.

Pour ce qui est de l’amour, la jeune femme découvrit qu’elle était très sensible ! Charmée par la moindre attention galante qu’un homme pouvait lui porter à son égard, un regard, un geste, une parole. Chaque courtoisie de la gente masculine la touchait en plein cœur et elle savait rendre avec timidité et grâce ses attentions. Réservée et inexpérimentée, elle fut très courtisée par ceux de son village et des étrangers de passages aussi. Toutefois elle ne sut jamais comment s’y prendre avec eux. Ce ne fut qu’à un peu plus de seize ans qu’elle découvrit véritablement l’amour, dans un partage égal, simple et sincère. Après cela elle fut moins timorée et plus à l’aise donc avec les messieurs. Mais elle gardait sa réserve et ses espoirs de connaitre une passion sans égal un jour ! Elle connut quelques flirts, se préserva des histoires sans lendemain, prenant le temps de juger chaque homme avant de faire un quelconque engagement. Finalement elle a vécu que peu d’histoires sentimentales mais chacune lui apporta une grande sagesse en retour.

Rose et Apolline s’aiment énormément et se détestent aussi ! De caractère elles sont diamétralement opposé l’une de l’autre. Apolline est douce, romantique, rêveuse alors que Rose est spontanée, prostituée et réaliste. Alors que l’une est soumise, l’autre et indépendante. L’une est travailleuse, l’autre veut se prélasser dans le luxe. La qualité qui réunit vraiment les deux filles s’est leur franchise héritage de leurs parents. Sans compter bien sûr que physiquement elles sont en tout point semblable, indissociable sur ce critère-là. Brune, au regard pénétrant, a la peau claire, d’une taille moyenne et d’un poids normal. A la fois candide et si merveilleusement magique ! D’un optimisme inébranlable elle apporte joie, bonne humeur et espoir partout où elle passe. Naïve, immature, lunatique, irréaliste, ce sont des défauts qu’elle assume très bien car elle est idéaliste et croit en un avenir plus juste et heureux pour tous !

- Rose, serai-je capable un jour de te dire que je t’aime toujours ? Nos cœurs ne peuvent se mentir, tu sais que tu es ma précieuse sœur.

Rose sa chère et tendre jumelle ! Elle ne peut dissocier sa vie de la sienne et cela même si elles se voient moins fréquemment que dans leur enfance où elles grandissaient l’une avec l’autre. Si complice, joueuse et espiègle petites filles, en découvrant certaines vérités sur la vie elles se sont éloignés toutes deux ! L’optimisme d’Apolline n’a fait que se renforcer alors que celui de Rose a laissé place à une vision plus pessimiste de la vie, face à la dure réalité de celle-ci. Elles sont sœurs, elles sont un tout, un ensemble inséparable et cela malgré leur vision différente, leurs disputes, leurs crêpages de chignons… Apolline ne pourra jamais accepter le fait que sa sœur se prostitue tout comme Rose n’acceptera jamais que sa jumelle soit une souillon, servile et obéissante. Toutefois cela ne devrait pas les empêcher d’avoir de l’affection l’une pour l’autre.

Toutefois elle a aussi des côtés plus terre à terre. Elle sait bien que l’argent ne va pas lui tomber dans les mains en étant simplement très pieuse, très gentille, très sage ou agréable. Pour gagner de quoi vivre il faut travailler, durement sans compter ses heures et avec une précision et un savoir-faire enviable par d’autres. Ces valeurs qui lui sont chères, elle les doit à son père ! Ce dernier lui disait toujours avec un grand sourire aux lèvres :

- Si tu veux recevoir de la vie, il faut déjà pouvoir être prêt à donner à la vie !

Son père travaillait pour le Palais Royal, dans les jardins et il apprit bien volontiers à sa fille tout ce qu’il savait des fleurs, des fruits, des légumes, des plantes, des arbres… Ce qui la passionnait à chaque fois, elle buvait ses paroles avec délectation. Contrairement à sa sœur jumelle, à mille lieux de vouloir se salir les mains, elle avait déjà sa propre vision pour devenir une princesse. Apolline n'avait pas peur de la crasse, elle savait que cela était nécessaire pour l’exercice de son futur métier et elle se jeta à corps perdu dans sa passion. Tandis que Rose, se pomponner avec minutie, se maquillait dès le plus jeune âge, se plaisait à séduire les hommes sans vergogne, ni discrétion ! Deux visions bien différentes et chaque jumelle n’aime pas le choix que l’autre à fait ! Apolline ne comprend pas que sa sœur accepte de perdre toute dignité et tout amour propre pour de l’argent ! Sans compter qu’en plus elle ose la critiquer, elle qui travaille honnêtement, juste parce qu’elle se salit un peu pendant son labeur ! C’est ridicule, elle se lave bien tous les jours, cela ne la gêne en aucune manière! Les deux jumelles avaient dans le fond le même rêve, même si Apolline voyait sa future vie avec moins de luxe que sa sœur. Mais le chemin qu’elles empruntent pour atteindre cet objectif est bien différent l’un de l’autre.

L’enseignement de son père porta rapidement ses fruits ! Apolline en plus d’être passionnée était appliquée et sérieuse, ainsi que déterminée. Et ce fut avec ces armes-là qu’elle se présenta à Versailles ! Elle fut accueillie par La Quintinie, le superviseur du potager, qui lui offrit un travail comme elle l’espérait tant ! Son arrivée à la cour dépassa de beaucoup ses espérances ! Tout y était si merveilleux, si luxueux, si brillant, chaque endroit où elle posait les yeux lui offrait un nouveau ravissement ! Elle suivit un serviteur qui la conduisit à travers le château, elle ne s’attardait pas à regarder son guide, bien trop occupée dans sa contemplation des lieux ! La seule chose qui pouvait détourner son attention c’était l’intervention de quelques nobles passants sur leur route. Des princes, des princesses, des comtes, des comtesses, des ducs, des duchesses… tout ce beau monde qu’elle n’avait connu qu’au travers des histoires de sa mère, ou de son imagination, ils prenaient vie devant ses yeux ! Jamais elle n’avait croisé autant de personne si bien parées : de magnifiques vêtements, des bijoux somptueux, des manières raffinées, des maintiens impeccables, des langages riches de poésies et de musiques… Apolline fut un peu perdue et décontenancée par cette intervention soudaine dans un autre monde à des années-lumière de son univers. Confuse, elle tâchait de faire les plus gracieuses révérences, quoique maladroites. Elle tentait assez vainement de cacher sa gêne, ses joues rosies la trahissaient. Mais tout à sa joie de faire tant de découvertes, elle ne fut pas affligée par sa maladresse évidente. Dans son nouveau métier, la jeune femme s’appliqua et s’impliqua dans celui-ci avec facilité et envie ! Tant et si bien qu'elle est à présent une des jardinières les plus importantes du potager royales et qu'on lui demande aussi fréquemment de s'occuper des fleurs ou d'autres endroits du jardins de Versailles ! Ces mains aux doigts de fées semblent avoir charmé quasiment tout le personnel qui l'entoure et l'accompagne, ainsi que son grand savoir dans ce domaine. Cela fait à présent quelques années qu’elle travaille dans les jardins de Versailles et elle a même plusieurs petites habitudes…

- Amis à jamais, même la distance et les autres ne saurait nous éloigner ou pire nous séparer !

L'amitié d'enfance est la plus solide et la plus chère à son cœur. Depuis qu’elle est toute petite elle connait un garçon, un avec qui elle a toujours joué, avec qui elle a tout partagé, avec qui elle a tout vécu ou presque… Ce garçon c’était Philippe d’Artagnan, celui qui restera pour encore très longtemps surement, l’homme numéro un dans son cœur. Et quand bien même serait-elle amoureuse d’un autre homme, Philippe serait le numéro deux et occuperait toujours une place importante dans sa vie. A une époque, ils ont été ensemble, formant un couple heureux et unis. Ils ont même été leur première fois à tous deux, avant de redevenir les meilleurs amis du monde. Philippe lui a appris à lire et aussis à écrire quelque peu, même si elle n'est pas très douée par ce dernier exercice. Apolline en échange lui a appris le nom de toutes les fleurs et épices du potager. Ils s'entendent bien, même très bien et se confient fréquemment l'un à l'autre. Il lui a même envoyé quelques lettres de Gascogne. Lettres qu'elle arrive généralement à bien comprendre, même si parfois il faut qu'elle se fasse aidé par plus instruit qu'elle, pour comprendre quelques passages. Pour ses réponses, elle essaye de prendre la plume et de lui écrire les mots que lui souffle son coeur. C'est une tâche bien difficile pour elle, aussi ces lettres se font assez courtes et malheuresement avec de nombreuss fautes. Mais elle ne demande jamais de l'aide pour ses missives, car elle ne veut pas qu'on sache ses plus profondes pensées, seul son ami le plus cher peut les connaitre ! Philippe l'appelle sa duchesse des potagers, un doux nom qu’elle aime porter et elle le considère comme son plus fidèle allié. De plus depuis qu'il est devenu père il lui a fait l'honneur d'être la marraine de son petit bout chou.

- Ô toi merveilleux poète, charmeur des mots et admirateur aimé, sauras-tu un jour te révéler ? Je t’attendrai…

Apolline reste une fille simple, franche et travailleuse en toute circonstance. Elle ne se sent pas exceptionnelle mais elle a la conviction forte qu’un jour elle sera remarquée par quelqu’un et qu’elle aussi n’aura de yeux que pour cet homme. Et si ce coup de foudre avait déjà eu lieu dans un sens ? En matière de sentiments, Raphaël de Sancerre n'a jamais été très doué, maladroit, très réservé et souvent manquant de courage pour en faire l'aveu que se soit à celle à qui ils sont destinés, ou pour qu'il se l'avoue lui-même. Mais quand Apolline apparut dans son champ de vision, travaillant avec tant de grâce et de dextérité dans le potager, le mousquetaire fut subjugué par la belle demoiselle. Il l'approcha avec une maladresse touchante, essayant d'être son ami, ou au moins l'une de ces connaissances. Au fur et à mesure de ses rencontres avec la demoiselle, ses sentiments grandirent, au point où lui-même ne pu l'ignorer et ne pu songer à être chose quand cette jardinière. Ne sachant comment exprimer ses sentiments de vive voix, il lui écrit... anonymement. Le jeune homme n'ose pas signer, de peur qu'elle ne prenne peur. Il lui dépose toujours au même endroit ses lettres secrètes et Apolline attend toujours impatiemment le courrier de cet admirateur. A chaque lecture de ce courrier elle est touchée en plein cœur, chacun de ses mots semble avoir pour unique cible sa personne et aucune autre au monde. Elle n’aurait aucun mal à être éperdument éprise de cet homme si toutefois elle pouvait associer ces lettres à un visage. Non pas qu’elle accorde beaucoup d’importance au physique, mais elle souhaite lui parler, le voir, échanger avec lui, avoir une chance de lui offrir quelques mots et réconfort en retour de toutes ces charmantes attentions…

Un noble espagnol lui proposa un soir de l'argent pour l'accompagner à une soirée mondaine, elle lui hurla dessus pensant qu’il voulait profiter de son corps, ce qu’elle trouvait répugnant ! Mais lorsqu'il lui promit qu'il ne la toucherait pas et qu'il lui donnerait beaucoup d'argent, Apolline accepta avec quelques peu de réticences. Pouvait-elle vraiment croire en sa parole ? Certes c'était un noble mais elle ne le connaisait pas et tous les riches n'étaient pas digne de confiance, elle le savait. Toutefois son air doux et son apparente franchise la firent fléchir et elle céda pour une nuit d'essai, se promettant d'être tout de même vigilante ! La soirée fut agréable au bras de Felipe de Palma et bien payée qui plus est. Il n’avait fait que se montrer en sa compagnie, elle se faisant passer pour une femme de la noblesse, ils avaient un peu dansé, avaient conversé ensemble et tout se passa sans problème. Le jeune homme lui promit qu'il ferait à nouveau appel à ses services, en tout bien tout honneur bien sûr, sans quiproquos cette fois-ci. Et au vu de la soirée de bal qu'elle avait passé en sa compagnie elle ne refusa pas sa requête. Bien au contraire elle était ravie de pouvoir lui être utile, de pouvoir avoir un nouveau divertissement et une nouvelle source de revenu également.

- On ne peut pas avoir que des amis. Je le sais bien et même si je n’aime pas les conflits, les insultes et tout ce qui s’en suit. Quand je croise le regard d’Aurélie ou que celle-ci ouvre la bouche, je n’ai aucun mal à faire tout ce qui me répugne communément !

La peste soit cette femme ! Aurélie Loire est sûre qu'Apolline se prostitue, elle l'a vue partir avec des hommes, mais elle est loin de se douter qu'il s'agit en réalité de la sœur jumelle de la jardinière. Loin de chercher des explications auprès de la demoiselle elle s’en prend ouvertement à elle, lui lançant injures, des hurlements, des méchancetés, des provocations en tous genres, des menaces en privée et en public… Franche et tenace Apolline lui rend mot pour mot et quasiment aussi coup pour coup. La petite cuisinière déplait fortement à la jolie brune car elle la trouve méprisante, désagréable, friande de ragots, de mauvaise compagnie, inutile et transparente. Elles ne s’aiment vraiment pas et cela ne semble pas être sur le point de changer, ni même de s'arranger.

Les complots, les manigances et autres traitrises et mensonges, Apolline déteste cela et a toujours souhaité s’en tenir le plus à l’écart possible. Tenant sans problème sa langue, pour ne pas colporter des propos de bas étages. N’ayant aucun mal aussi à ne pas discuter de cela avec d’autres, sauf si c’est une personne d’un rang plus élevé qui l’oblige à s’exprimer sur le sujet. Son esprit ne créant jamais la moindre histoire qui n’aurait aucun lien avec la vérité ! Sa rencontre avec le noble Thomas de Norfolk, bouleversa ses valeurs sur ce sujet, en ce qui le concerne du moins. Rien de mieux qu'une fille du peuple pour porter les plis secrets, s’est-il dit, surtout quand cela concerne des affaires de la plus haute importance. Apolline a accepté ce travail pour avoir un peu plus d'argent mais elle lui a menti sur le fait qu'elle ne savait pas lire pour acquérir sa confiance. Thomas pense l'avoir sous sa coupe et tenir ses affaires secrètes, c'est d'ailleurs un peu le cas puisque la jeune femme est terrifiée par cet homme de pouvoir. Surtout par sa toute dernière menace en vigueur : lui enlever son enfant ? Elle n’en a pas et n’a pas compris sur le coup le sens de cette menace qui n'avait pas l'air d'être un mensonge. Après une brève réflexion, elle se dit que comme beaucoup Thomas avait dû la confondre avec sa jumelle. Ce qui voudrait dire que sa sœur est mère et qu'elle-même est donc tante ! Fait qu’elle ignorait et qui reste à vérifier… Sa vie auparavant si paisible risque de se troubler, voire de se compliquer. Il n'est pas bon de tremper dans des complots, elle le sait, même si cela est malgré elle. S'il se révèle qu'effectivement Rose a un enfant et que Thomas of Norfolk veut s'en prendre à celui-ci si elle cherche à lui échapper alors elle n'aura d'autre choix que de se sacrifier. Car jamais elle n'acceptera qu'il soit fait du mal à sa jumelle par sa faute, elle préfèrerait endurer la torture ou être morte plutôt qu'un quelqconque malheur effleure la vie de sa sœur.

- C’est en étant ainsi prise à la gorge, que j’aimerais bien que mon prince daigne se présenter à moi. Pour mieux me délivrer de cette emprise malfaisante et qui peut-être me conduira à ma perte…

FIN