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 Mission d'immersion chez un baron !

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Mission d'immersion chez un baron !  Empty
MessageSujet: Mission d'immersion chez un baron !    Mission d'immersion chez un baron !  Icon_minitime08.07.12 15:33

    Maryse se leva aux aurores, ce qui était rare. Elle aimait particulièrement les grasses matinées, mais ce jour-là était un jour peu ordinaire. Des sentiments contraires l’agitaient depuis qu’elle avait pour mission de retrouver Haydée de Lopburi, une Siamoise que devait accueillir Louis XIV. Cette jeune femme ne voulait apparemment pas voir le roi et s’était donc tout simplement…volatilisée. La princesse de Calenberg était flattée d’avoir ainsi la confiance du roi. Mais si elle échouait dans cette mission, sa place à Versailles serait plus que compromise. Et elle n’avait aucune envie de retourner sur les terres de son époux. C’est donc la tête ailleurs et l’esprit agité que Maryse avait vécu ces derniers jours, depuis l’annonce de la terrible nouvelle. Quelles seraient les conséquences si cette Haydée n’était pas retrouvée ? Avoir une telle mission était un honneur, mais Maryse n’avait pas vraiment confiance en elle-même et aurait voulu que le roi donne cette mission à quelqu’un de plus expérimenté. Néanmoins, depuis que deux des meilleurs espions s’étaient mis dans une situation plus que difficile à vivre, Louis XIV tentait de mettre en avant d’autres recrues. Dont Maryse. Maryse qui auparavant récoltait les missions les plus nulles. Paniquée à l’idée d’échouer, de ne pas être à la hauteur, la princesse d’Empire avait écrit une lettre à Louis XIV dans laquelle elle s’excusait et avouait ne pas se sentir à la hauteur d’une telle mission. C’est pourquoi elle s’était levée aux aurores. Le roi apparaissait à 10h dans la Galerie des Glaces. Maryse espérait pouvoir se faufiler jusqu’à lui et lui remettre discrètement cette lettre.

    Il était impossible de pouvoir faire deux pas dans la Galerie des Glaces sans être bousculé par quelqu’un. Maryse aurait préféré se promener dans les jardins, mais elle devait absolument voir le roi. Elle avait peur. Comment réagirait-il en lisant cette lettre ? Perdrait-elle son statut d’espionne ? Le roi apparut enfin, et les rangs se resserrèrent autour de lui. Au risque d’être détestée de tous, Maryse poussa les autres pour approcher Louis. Soudain, l’idée de ne plus être une espionne attrista la jeune femme. Que ferait-elle, dans ce cas ? Sa vie serait bien fade. La lettre à la main, elle était maintenant au premier rang et le roi approchait, approchait. La panique s’empara de Maryse. Que faire ? Donner la lettre ? Ne pas la donner ? Il fallait prendre une décision, vite. Puis, lorsque Louis fut tout près d’elle, il la regarda, un simple regard, et Maryse mit la lettre derrière son dos tout en faisant un clin d’œil à Louis. Elle lui avait fait un clin d’œil. Un clin d’œil ! Une fois le roi passé, elle sortit de la Galerie et, une fois seule, souffla. Elle se trouvait folle. Pourquoi n’avait-elle pas donné la lettre ? Pourquoi avait-elle fait un clin d’œil ?! Puis elle comprit. Elle était capable de mener à bien cette mission. Ce fut un défi qu’elle se lança : retrouver Haydée, coûte que coûte.

    Forte de cette nouvelle résolution, Maryse sortit du palais, la lettre toujours à la main. Elle comptait retrouver rapidement son hôtel particulier mais elle rencontra André Le Nôtre, jardinier du roi. De bonne humeur et respirant la joie de vivre, Maryse échangea quelques mots avec lui :

    « Monsieur Le Nôtre, quelle joie de vous rencontrer !

    -Le bonheur est pour moi, madame. Votre sourire égaye ma journée, répondit le jardinier en s’inclinant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit Maryse s’incliner à son tour, et répliquer :

    -Merci monsieur. Merci pour ces magnifiques jardins. J’y suis toujours heureuse lorsque je m’y promène alors je me dois de vous remercier. »

    Puis elle le salua et partit. André Le Nôtre resta quelques minutes sans bouger, étonné par les mots de la princesse d’empire. Heureusement, quelqu’un vint le chercher et il ne passa pas la journée ainsi statufié. Mais laissons André Le Nôtre à sa stupéfaction et revenons-en à notre princesse qui attire l’étonnement partout où elle passe. Après avoir remercié le jardinier du roi, elle retrouva donc son hôtel particulier et y brûla la lettre. Mais sur son chemin, elle avait aperçu l’hôtel particulier du baron de Roberval. Intriguée, elle décida d’approcher le lieu où habitait ce baron pour peut-être récolter quelques informations. En effet, Haydée avait voyagé à bord du navire de ce baron. Il était donc le seul indice que possédait la princesse de Calenberg. Elle ne savait pas encore comment l’aborder. Lui poser des questions sur Haydée attirerait l’attention du corsaire mais Maryse voulait savoir s’il possédait des informations concernant la cachette de la Siamoise. Cet homme paraissait sombre et froid et la jeune femme avait peur de l’enquiquiner. Mais elle était obligée de s’intéresser à lui. Son enquête devait commencer par lui. L’espionne se disait qu’en se promenant près de son lieu de vie, elle pourrait peut-être remarquer quelque chose, un détail, qui la mènerait sur une piste.

    Maryse s’approchait de l’hôtel particulier du baron de Roberval. Elle s’était habillée sobrement pour ne pas attirer l’attention. Tout paraissait calme. Maryse marchait à pas furtifs. Elle attendit plusieurs minutes, de longues minutes, près d’un des murs de l’hôtel. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle attendait, mais elle attendait quelque chose. Un cri peut-être ? Haydée serait-elle prisonnière du baron de Roberval ? Pour le moment, il fallait vérifier toutes les pistes. Peut-être Maryse entendrait-elle un cri qui l’assurerait de la présence de la Siamoise dans cet hôtel particulier. Après plus d’une demi-heure passée à attendre que quelque chose se passe (l’espionne était patiente), Maryse se décida à quitter les lieux. Mais des cris se firent entendre, et la porte près de laquelle elle se trouvait s’ouvrit à la volée. Des serviteurs en sortirent, dont une vieille cuisinière qui criait à qui voulait l’entendre qu’elle mourrait avant de partir, alors qu’il ne lui restait que quelques semaines de travail. Elle aperçut Maryse et s’approcha d’elle. La princesse d’Empire était effrayée. Qu’allait-on lui dire ? Lui faire ? L’amènerait-on devant le baron de Roberval ? Il n’en fut rien de tout cela. La cuisinière, une assez vieille femme comme nous l’avons dit, les cheveux défaits et un habit de travail tout taché, regarda Maryse de haut en bas. Puis elle lui dit :

    « Es-tu la nouvelle cuisinière ?

    -Je…euh… Maryse était terrifiée. Que dire ? Comment justifier sa présence ?

    -N’ais pas peur, nous sommes ravis de voir une nouvelle cuisinière. Notre maître, le baron, nous a avertis. Nous allons bien t’accueillir ne t’en fait pas, et je te dirai toutes les choses à savoir. Viens maintenant. »

    La cuisinière prit Maryse par le bras et la força à entrer dans les cuisines de l’hôtel particulier. Il y avait là une autre cuisinière, un peu plus jeune que la première, et des autres employés du baron. Maryse se retrouva parmi eux sans mot dire, ne sachant comment se comporter. Elle souriait, un peu gênée, embêtée à l’idée de mentir à ces personnes qui avaient l’air gentil. On lui tendit un tablier et tout l’attirail nécessaire à une cuisinière. Ainsi habillée, les cheveux relevés à la hâte, Maryse n’avait plus rien d’une princesse d’Empire si ce n’est…

    « Tes mains ! Comme elles sont blanches et douces ! As-tu déjà travaillé ? Les yeux suspicieux de la vieille cuisinière terrorisèrent la jeune femme.

    -J’en prend grand soin mais…oui…oui j’ai déjà travaillé ! Bien sûr ! » Maryse tentait de paraître crédible aux yeux des autres employés, ce qui n’était pas gagné. Mais lorsqu’elle s’était habillée, elle avait réfléchi à cette situation. En pénétrant ainsi dans l’hôtel du baron de Roberval et en côtoyant ses employés, elle aurait peut-être une chance de récolter quelques indices…Et maintenant qu’elle se trouvait dans cette situation, autant en profiter ! Il faudrait juste éviter de se montrer au baron…

    Maryse observait la vieille cuisinière qui lui montrait où se trouvaient les ustensiles et la nourriture. On lui demanda alors d’aider à préparer le repas. Quelques minutes plus tard, la princesse de Calenberg était concentrée sur les ingrédients. Elle entendit la vieille cuisinière qui appelait une certaine Jeanne et la princesse rit intérieurement en se disant que cette Jeanne allait avoir des ennuis…Soudain, elle sentit qu’on lui prenait le bras et se retourna pour se trouver nez à nez avec la vieille cuisinière :

    « Jeanne ! Réponds quand je te parle !

    Maryse se traita alors d’idiote ! Bien sûr, la cuisinière dont elle prenait la place s’appelait Jeanne ! Pourquoi ne s’en était-elle pas doutée ! Je suis désolée, je ne vous...t' ai pas entendue.

    -Bien sûr que tu ne m’as pas entendue ! Tu es concentrée comme si tu faisais un dîner pour un roi ! Mais peux-tu me dire pourquoi tu mets de la farine dans les petits pois ?

    -Euh…pour donner un meilleur goût ? Maryse ne savait même pas qu’elle mettait de la farine dans les petits pois. Pour être honnête, elle prenait ce qui lui tombait sous la main et mélangeait tout. La vieille cuisinière rit de bon cœur. Elle poussa gentiment Maryse et prit sa place.

    -Invente des recettes pour toi-même. Mais lorsque tu cuisines pour le baron, contente-toi de ce qu’on fait habituellement. Pour aujourd’hui, tu te contenteras de nous observer.

    Maryse resta alors à côté des cuisinières et les observait. Elle écoutait aussi chaque conversation. Elle prenait tout de même plaisir à regarder les cuisinières, voir comment elles travaillaient et transformaient les ingrédients les plus insignifiants en plats délicieux. Un des employés demanda alors si le baron allait manger seul ou s’il recevait des invités. La vieille cuisinière, qui semblait tout savoir, répondit qu’il n’y avait pas d’invité. Elle poussa alors un long soupir.

    -Lorsque son invitée était là, nous pensions qu’il avait trouvé une fiancée, lança-t-elle à Maryse. Cette dernière ne put s’empêcher de réagir, risquant de paraître trop curieuse :

    -Son invitée ? Vous voulez dire qu’une femme a vécu ici ? Heureusement, la cuisinière ne sembla pas s’interroger sur la soudaine curiosité de Maryse.

    -Oui, durant quelques jours, nous avons du servir cette demoiselle. Nous ne savons rien sur elle, si ce n’est que le baron nous demandait parfois de nous procurer des ingrédients un peu étranges pour ne pas trop la dépayser… Nous ne savions pas où trouver de telles choses mais la demoiselle semblait aimer notre cuisine, heureusement !

    -La dépayser ? Mais d’où venait-elle ? Maryse retenait un sourire avec difficulté.

    -Je ne sais pas. Le baron n’a jamais voulu nous le dire.

    -L’avez-vous vue ?

    -Non, jamais. Jeanne, donne-moi un autre plat. » La cuisinière coupa court à la conversation. Maryse lui apporta le plat demandé et ne demanda plus rien. Ce qu’elle venait d’apprendre l’intriguait. Cette invitée mystérieuse était-elle Haydée ?

    Une heure plus tard, les deux cuisinières partirent se reposer dans une autre pièce. Maryse se retrouva alors seule avec les autres employés. Elle s’assit sur le banc posé près de la longue table. Elle réfléchissait lorsqu’un des employés, un jeune homme souriant et serviable, s’assit à côté d’elle.

    « Si tu veux savoir, moi, je l’ai aperçue, l’invitée.

    -Ah ? Maryse s’était brusquement tournée vers lui. Ne voulant pas montrer un trop grand intérêt, elle sourit. Et comment est-elle ?

    -Elle est jolie, répondit le jeune homme, les yeux rêveurs. Mais revenant sur terre, il reprit plus sérieusement : Surtout, ne dis rien à Félicie. C’est la plus vieille des cuisinières et c’est un peu notre chef. Elle adore le baron de Roberval et ne supporte pas qu’on lui désobéisse.

    -Tu n’as aucune inquiétude à avoir. Maryse prenait maintenant l’habitude de tutoyer les autres, et même si elle avait eu du mal à ne pas les vouvoyer au début, elle trouvait maintenant naturel de parler comme eux. Je ne lui dirai rien. La princesse sourit, et le jeune homme rougit.

    -L’invitée était très jolie, reprit alors l’employé, rassuré. Je ne sais pas d’où elle vient, mais j’ai tout de suite vu qu’elle n’était pas Française. Ses yeux étaient légèrement bridés, mais pas beaucoup. La porte de sa chambre était légèrement entrouverte lorsque je passais dans le couloir. Elle a les cheveux sombres, très sombres, comme les tiens. Mais ils sont différents…je ne sais pas comment le dire. Elle était très jolie…

    -Oh j’aurais tant aimé la voir ! ne put s’empêcher de s’exclamer Maryse.

    -mais pas autant que toi… l’employé baissa les yeux. Maryse fut touchée par ses paroles et par son attitude. Cela lui faisait du bien d’être entourée de personnes naturelles qui disaient tout simplement ce qu’elles pensaient et n’étaient pas hypocrites. Soudain, elle se sentit honteuse. Elle mentait à ce gentil employé, elle mentait aux cuisinières, à tous.

    -Merci, dit-elle en lui prenant la main. Mais il faut que je te dise quelque chose. Je ne suis pas Jeanne. Tout ceci est un immense malentendu. Je suis désolée. Elle lâcha sa main, se leva et enleva son tablier. Peux-tu me montrer par où je peux sortir ? »

    Le pauvre employé en resta interdit. Mais il aida tout de même Maryse à sortir de l’hôtel particulier du baron de Roberval. Avant de partir, celle-ci l’embrassa sur la joue. Elle avait apprécié l’attention qu’il lui avait portée et avait été touchée par sa gentillesse. Maryse n’avait pas peur d’être démasquée. Après tout, il était un employé et ne la verrait jamais. Enfin…Il fallait l’espérer.

    Maryse rentra chez elle un grand sourire aux lèvres. Elle avait bien fait de ne pas donner cette lettre au roi. Elle avait eu des indices intéressants concernant la Siamoise en fuite. Elle avait donc séjourné chez le baron de Roberval…Le corsaire était son complice… Voilà des informations qui l’aideraient à avancer dans son enquête ! Par ailleurs, ce moment passé dans les cuisines avait réjoui Maryse. Les employés avaient été adorables et auraient pu devenir de vrais amis…si elle n’avait pas été une princesse d’Empire !
    La camériste de la princesse la regarda avec étonnement lorsque celle-ci fit son apparition. Elle ne posa néanmoins pas de question. En pleine réflexion, Maryse se dirigea vers sa chambre et y resta durant une heure pour réfléchir.

    L’enquête pouvait officiellement commencer !


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