La Maison de Monsieur

La Maison de Philippe d'Orléans

Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis

ses différents logements

Le Prince de France possède différents logements, et pas n'importe lesquels puisqu'il est quand même de la famille royale. Étant un homme de goût, chacun de ses logis sont décorés avec goût avec de nombreux tableaux et tapisseries. Ses résidences principales sont ci-dessous, chacune a sa fonction :

Château de Saint-Cloud

Château de la famille Gondi, banquiers florentins, il est acquis par Philippe en 1658 alors qu'il n'a que 18 ans. C'est un magnifique château tout d'abord en L que le prince transforme en U car Monsieur entreprend des travaux d'agrandissement du château. Ceux-ci sont dirigés par son architecte, Antoine Le Pautre, tandis que le décor intérieur est confié aux peintres Jean Nocret et Pierre Mignard et les jardins bien sûr à André Le Nôtre. Les jardins de 12 hectares au départ en sont à plus de 400 en 1667, avec de magnifiques jardins et une cascade récemment terminée, œuvre de Le Pautre. Il l'appelle sa "délicieuse demeure" et est sans aucun doute l'endroit où il lui plait le plus à vivre.



Le château est composé de quatre étage avec de multiples petites pièces.
Le rez de chaussée est davantage consacré aux domestiques avec les cuisines, mais aussi de petits salons de réception ou quelques pièces où Monsieur entassent ses collections. D'autres encore peuvent servir de chambres pour des invités.

Le premier étage regroupe les Grands Appartements où vivent le couple Orléans : l'aile gauche et le centre sont les appartements du duc et la duchesse, chacun ayant un enchevêtrement de salons et antichambres. Monsieur y a installé quelques pièces destinés à sa collection personnelle. L'aile droite, nouvelle aile construite est consacrée entièrement à la Galerie d'Apollon peinte par Mignard. Au fond de la grande galerie se trouve une chapelle où la famille d'Orléans assiste à la messe.

Le second étage ressemble au premier dans l'organisation des pièces. Cet étage est destiné aux enfants du couple, enfin à Marie-Louise d'Orléans puisque le petit Philippe-Charles n'est plus depuis décembre 1666. C'est encore là que les collections princières sont exposées et que des appartements pour les proches sont à disposition.

Les troisième et quatrième étages sont réservés aux domestiques travaillant au château. Oui, il y a beaucoup (trop ?) de monde dans ce château, il faut de la place.



Dessiné par André Le Nôtre, le parc de Saint-Cloud affecte le dessin habituel du célèbre paysagiste, ordonné selon deux axes perpendiculaires dont l'un est parallèle à la Seine. La manière dont Le Nôtre a tiré parti d'un relief accidenté et d'une situation complexe car le château se trouvant implanté à mi-colline et non sur la hauteur, est extrêmement remarquable, tout comme la sophistication du plan. La Grande Cascade est est l'un des éléments les plus notables du jardin. En bas de la cascade, les jardins peuvent accueillir les fêtes en extérieur de Saint Cloud. Et quelles fêtes !

Palais Royal

Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal légué au roi sert de résidence à Louis XIV enfant pendant les troubles de la Fronde et devient le Palais-Royal, puis il revient à Monsieur. Face au Louvre, le Palais Royal se trouve au cœur de Paris. Philippe aime cet endroit pour son joli jardin et ces lieux où il a passé son enfance, le Louvre étant trop sombre et mal chauffé. Ce qu'il aime ici, c'est d'être dans le tourbillon parisien tout en mettant de la distance entre lui et le peuple. Il n'y a pas de plus grand plaisir que de se réveiller et entendre les cloches de Paris tinter.



Les appartements sont somptueux et grand, il y a même un théâtre construit sous Richelieu, où Molière joue ses pièces depuis 1660.

Château de Villers-Cotterêts

C'est un château Renaissance édifié par François Ier entre 1532 et 1540 et c'est ici qu'il y signe l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui instaure l'usage du français dans les actes officiels et jette les bases de l'état civil. Magnifique témoin de l'art architectural de la Renaissance, cet ensemble imposant vous séduit surtout par la richesse de ses éléments de décoration intérieure tels que les deux escaliers droits et leurs voûtes à caissons sculptés, ainsi que la chapelle royale. Philippe a fait aménager les jardins et décore aussi, mais plus modestement, la décoration Renaissance est somptueuse est suffisamment chargée pour que cela lui plaise !

Appartements à Versailles

(ce n'est pas Versailles, je sais)

Les appartements de Philippe d'Orléans sont dans l'aile du Midi, au premier étage. Cet appartement composé d'une quinzaine de pièces regorge d’œuvres d'art partout, que ce soit des tableaux ou des sculptures. Composé entre autre d'une salle des Gardes, d'une antichambre du Grand Couvert, d'un Grand Cabinet, d'un Salon de Jeux mais aussi d'une bibliothèque, plusieurs pièces de bains, de deux cabinets de garde-robe, d'un de perruque et d'une immense pièce à coucher, Monsieur a de la place pour vivre dans les couleurs bleues.

ses gens

En tant que Fils de France, Philippe d'Orléans possède une Maison importante. Autant le dire, tout le monde n'est pas traité à la même enseigne et certains domaines de sa Maison sont inutiles, comme ce qui concerne la chasse. Pour ne retenir que quelques personnes :
Mgr de Cosnac, archevêque d'Aix est son premier aumônier, un homme ambitieux qui n'en peut plus d'être au service du Prince.
Le chevalier de Flamarens est son premier maître d'hôtel.

Aux écuries, Antoine d'Effiat est son Grand Écuyer.

François de Froulay et le comte de Clèves sont ses capitaines des gardes du corps, pour assurer sa sécurité au sein de ses demeures et lors de ses déplacements.

Philippe-Julien Mancini est l'intendant du Palais Royal, où il gère le Palais en l'absence de son propriétaire.

Alfie of Surrey est son maître de la Garde Robe, il aide le prince à s'habiller.

Le prince est entouré de jeunes hommes, ses mignons qui le servent au quotidien. Ils sont tous des garçons de bonne famille, jeunes mais souvent martyrisés par leur maître qui prend un malin plaisir à les maltraiter et leur faire vivre un calvaire. La plupart ont une fonction précise :
• Guillaume : un de ses préférés, sûrement le plus capable de tous, et aussi le plus charmant, avec de la conversation et de la culture. Il est une sorte de secrétaire et de conseiller du Prince.
• André : sorte de souffre-douleur de Monsieur, jeune garçon assez maladroit et timide, un "incapable" pour le Prince. Il est souvent chargé de faire les courses du Prince dans Paris, ce qui le terrifie.
• Henri-Louis : le préposé au courrier, sorte de coursier, toujours à déambuler dans le château, c'est surtout car Monsieur ne supporte pas sa voix qu'il l'envoie un peu partout, sauf à côté de lui.
• Marie-Adelaïde de Bergogne : oui c'est un garçon, autant dire que Monsieur l'appelle souvent "mademoiselle" ou avec des noms de filles comme Joséphine. Lui sert un peu à tout, surtout à chercher le prince pour lui rappeler ses rendez vous, lui apporter ce qu'il a besoin. Le larbin de service en sorte. Il est le frère de Michelle de Bergogne, la cueilleuse de fleurs pleureuse.
• Gauthier-Charles : la langue de pute à l'état pur, celui qui sait tout sur tout le monde et aime cracher sur tout le monde, même au sein de la troupe de mignons. Monsieur l'apprécie assez (ce qui est un exploit) car il sait un peu tout ! Mais en dehors de Monsieur, il est infect avec tout le monde.
• Pierre-Armand : l'homme de bouche, une sorte de sommelier et à chercher toujours des nouvelles saveurs pour plaire à son Prince ... et c'est souvent lui qui se ramasse les assiettes en pleine tête quand le prince n'est pas content.
• Alexandre-Angélique : le préposé aux bijoux, c'est lui qui doit les ranger, les conserver et les apporter à réparer lorsque ceux-ci sont en mauvais état. Quand Monsieur n'est pas là, il aime beaucoup essayer les bagues et bracelets.
• Adolphe-Casimir : le pipelet et lèche-bottes. toujours à faire des envolées lyrique pour flatter le prince qui s'en moque. Intarissable, il pourrait parler des heures tout seul et on est souvent obligé de lui dire de se taire.