Sujet: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 31.03.12 22:11
HSI WANG MU
CHEN
(prononciation du prénom ; héng zhǐ wāng mǔ )
(Yoon Bo Rah)
« Qui ouvre son coeur à l'ambition le ferme au repos »
► 23 ans, l'âge d'or, l'âge qu'on rêverait tous de voir s'éterniser... C'est vrai après tout, quitte à être éternel autant l'être à cet âge-là non? A 23 ans on a la sensation d'être invincible, d'être unique et d'avoir le monde à ses pieds, mais en plus, une certaine maturité s'installe dans nos yeux et dans notre cœur sans piétiner fatalement nos rêves d'enfants. Alors oui, si l'ont avait le choix de l'éternité, 23 ans serait l'idéal. ► Ambassadeur, représentant officiel, dame de la cour, on donne de multiple titre à cette jeune femme exotique. Elle représente son pays plus par frivolité et jovialité que dans l'espoir d'une réelle alliance entre eux, elle est simplement le joyau ramené de ce pays lointain, elle est le diamant jaune et rare que les femmes aimerait voir briller à leur cou, elle est l'impétueuse virtuose que les hommes aimerait voir dans leur lit, elle est la Chine. ► 16 Février 1643, à Henan, en Chine, c'est là-bas qu'elle est née, dans un palais aux couleurs flamboyantes, entouré de fleur éblouissante aux milles senteurs, un paradis sur terre, loin de la dominante des hauts fonctionnaires du gouvernement, loin de tout hormis de la paix. ► Célibataire... C'est en tout cas ce qu'elle semble être depuis son arrivé en France, mais en vérité, elle est mariée depuis ses seize ans, avec un homme qu'elle a choisit, même si elle n'en n'était pas amoureuse, mais une tendresse et un respect les liaient quoi qu'il advenait... Cela dit, aujourd'hui, en France, elle n'est plus une jeune femme mariée, mais plutôt une jeune fille éternellement célibataire et aux mœurs aussi légère que contrôlé. ► Taoïste en tout légitimité, sa famille est adepte de cette religion depuis des décennies, voir des siècles, c'est donc tout naturellement qu'elle c'est tourné vers cette philosophie , cela dit, aujourd'hui, elle se demande si elle l'a fait car elle croyait en ses principes où si elle a prit cette vois car le Taoïsme était la seule religion qu'on semblait vouloir lui apprendre... En pleine réflexion donc. ► Bisexuelle, les charmes féminins l'attirent tout autant que les muscles saillants d'un homme...
♕ PROTOCOLE ♕
► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?
« Ma chère sœur,
Comme nous le pensions, la cour de Versailles est davantage propice aux infidélités et autres frivolités qu'à un quelconque épanouissement spirituelle. Ici, tout n'est que luxure et secret, les femmes crachent leur venins sur leur congénère et tente subtilement d'attirer les hommes dans leur toile, ce qui, ma foi, semble plutôt bien marcher. C'est d'ailleurs cela qui m'a le plus surprise en arrivant ici... Les hommes sont-ils tous si faible face à la beauté d'une femme? Est-ce le corps charnel de cette dernière qui les intéressent ou bien la fierté, l'orgueil, qu'ils éprouvent lorsqu'ils lancent à leurs homonymes "cette femme à partager ma couche la nuit dernière" ? J'avoue que j'en reste perplexe... Et pourtant, c'est tellement amusant à regarder... J’éprouve davantage de plaisir à observer ses femmes et ses hommes jouer cette pièce de théâtre qu'est la vie au sein de la cour, qu'en participant vraiment, même si, bien sur, il m'arrive d'apparaitre dans certaines scènes. J'arrive tel un second rôle crucial, je ne reste que peu de temps mais je marque tout de même cet instant de ma présence, telle le fer rouge sur une peau délicate, rapide, douloureux et éternel. Mes propos ont l'air tout droit sortit de la bouche d'un soupirant désespérée...
Tout semble plus beau à la cour, les couleurs plus vive, les yeux plus brillants, la nourriture meilleure, pourtant, tout est identique au reste, je veux dire, qu'une rose reste une rose, peu importe où elle pousse, cependant, à Versailles, une rose devient LA rose, la seule à avoir, la seule à voir, l'unique, la plus belle même si au fond, rien ne la différencie vraiment des autres de son espèce. Et je crois que les privilégiés vivant à la cour s'imaginent réellement être ainsi, supérieur aux autres, meilleurs et peut-être le sont-ils, mais croit moi, leur intelligence n'est en général pas ce qui fait d'eux des êtres d'excellence, loin de là. La plupart sont riche, où possèdent des titres, mais si je les vois entourés de livre, je ne peux m'empêcher de penser qu'ils ne sont pas allé au delà de leur couverture et si ils l'ont fait, peu en auront comprit le sens réel, se contentant de la surface des mots, après tout, ils n'ont besoin de rien d'autre, puisqu'ils "sont la France"... C'est ce qu'ils s'imaginent. Les grands de ce monde ne sont grands que parce qu'ils savent que sans les autres, ils ne sont rien, hors, lorsqu'on est à la cour du roi, on oublie aisément qu'à l'extérieur, il y a ses "autres" qui font de nous ce que nous sommes. Le simple fait de prononcer Versailles est un signe de puissance dans ce pays et même dans toute l'Europe...
Je sais que père n'a cessez de nous dire que la jalousie n'est pas une bonne chose, cela étant, au début, je ne pouvais m'empêcher de jalouser cet éclat lumineux qu'est Versailles. J'avais l'impression que notre pays était fade et sans distinction à côté de la France, à côté de cette cour si majestueuse... Je rêvais de voir chez nous toutes ses couleurs , ses dorures, ses robes et les femmes ici, sont traités tellement différemment , certes , ce n'est qu'une illusion et au fond, elles n'ont pas vraiment plus de pouvoir que nous dans notre contrée lointaine, malgré ça, je crois, que je me contenterais facilement d'une illusion, aussi éphémère et utopique soit-elle. Oui, je te l'avoue, car tu es moi et je suis toi, j'ai un temps, aimé la France plus que la Chine. Mais j'ai grandit, un peu tout du moins... Aujourd'hui, je suis toujours émerveillé par ce qu'offre ce pays, par ce qu'offre Versailles, j'aime leur livre, j'aime leur bal et cette frivolité ambiante ... Cependant, j'ai comprit, qu'un pays n'en vaut pas un autre, que la Chine à autant de merveilles en ses terres que la France, elles sont simplement différentes... J'espère qu'un jour, tu pourras voir tout cela de tes propres yeux... »
une lettre jamais envoyé.
► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?
« Isobelle, plus les jours passent, plus tu observe la cour et ses frasques, sans un mot, en silence, caché derrière un verre de vin, tu lis sur leur lèvres, tu écoute leurs maux et tu te rends compte, bien malgré toi, que la frivolité et la luxure ne sont pas les seuls maitre mots de ce lieu d'origine si fantasque. Au détour d'un couloir tu capte sans le vouloir les mots "morts" et "roi" dans une conversation, certes, de coutume, ça ne choquerait personne, cela dit, allier ses deux mots n'est en général pas signe d'une innocence avouée. Tu tente de les oublier malgré tout, peut-être après tout que cette conversation n'était le fruit que d'une colère passagère, inutile donc d'en alerter qui de droit, tu t'en voudrais trop de punir un homme pour un crime qu'il ne pouvait contrôler à l'instant où tu l'as surpris. Et puis, tu le sais, parfois, nos mots dépassent notre pensée, c'est le propre de l'homme occidental de s'emporter plus que de ce contenir... Tu continue donc ta vie, comme si de rien n'était, tu ne cesse de sourire et de participer de temps à autre à cette pièce de théâtre vivante que tu aime tant... Cela dit, peu importe ta frivolité, tu ne peux t'empêcher de remarquer encore et toujours ses regards étranges lancés au Roi, ses phrases murmurés dans une pièce qu'ils pensaient vide ou même, ces actes des plus singuliers observés ici et là à Versailles... Tu le sais, des hommes et des femmes ne cessent de comploter contre leur souverain, les raisons te semblent pour l'instant encore obscures, cependant, ça ne change rien aux faits ; Ils désirent la mort d'un roi. Tu en a conscience, tu en sais même plus que tu ne le voudrais, car mine de rien, ta discrétion t'a amené à surprendre moult conversation, moult situation préjudiciable à leurs auteurs... Pauvre Isobelle, si seulement on ne t'avait entrainé à te fondre dans le décor, peut-être qu'aujourd'hui tu ne vivrais pas avec le poids de détenir des secrets qui ne te regardent en rien et dont tu ne voulais pas. Enfin, le poids, j'exagère, comme toujours, mais je suis ta conscience, c'est une obligation pour moi de tout voir en noir ... Disais-je donc, le poids, c'est un grand mot, car au fond, tu te moque bien de voir le roi perdre la vie face à ses détracteurs, tu ne le connais pas vraiment après tout et de ce que tu as entendu, lui et toi ne seriez sans doute pas très amis même si, tu le sais, se fier aux racontars n'est pas la meilleure des idées. Quoi qu'il en soit, ce n'est pas ton pays, ce n'est pas ton roi, tu es ici comme un bijou ramené d'orient, tu es là pour observer et pour apprendre, non pas pour protéger ou défendre un quelconque souverain. Tu continue donc la danse, en observant du coin de l'œil leurs bavardages incessants, en continuant de surprendre de temps à autres des discussions parfois intéressantes, car tu le sais, si tu ne participe pas activement à la chute du roi, un jour, qui sait, ses informations pourraient t'être utile... Tu es devenue l'espion à ta propre solde sans même en avoir le désire. C'est ça Versailles, se battre pour suivre, aiguisé sa fourberie pour qu'elle devienne plus tranchante que celle des autres. Rien n'est vrai, tout est permis. »
► COLOMBE OU VIPÈRE ?
« Ma chère sœur,
[...] Les radotages à Versailles sont aussi omniprésents que les infidélités, ici, tout le monde semble connaitre les secrets de tous sans pour autant officiellement les avouer, même si en réalité, lancer une rumeur semble être davantage une preuve qu'un quelconque flagrant délit. Oui, ici, que tu sois chaste ou non, si un jour un homme décide de faire de toi sa maitresse lors d'une histoire raconter à ses amis ,alors que tu ignore jusqu'à son nom, tu peux être certaine que le lendemain, tu seras connus par tous comme étant la maitresse de... C'est terrible, mais ça semble être ainsi ici. On accorde plus d'importances aux ragots qu'à la vérité, c'est surement plus facile à supporter. Une forme de lâcheté? Oui, c'est surement un peu cela, et pourtant, je ne peux m'empêcher d'y participer, ou plutôt, d'écouter silencieusement, comme toujours. D'ailleurs, c'est très amusant de voir à quel point l'information est déformé au fil des lèvres qui la murmure et des oreilles qui l'entendent... Je me souviens avoir entendu une jeune femme affirmer à une dame de compagnie de la reine, que le roi avait partagé sa couche avec une duchesse, blonde aux yeux bleus avec une "gorge des plus appréciables" comme ils disent... Le soir même, cette vérité c'était transformé en un presque mensonge éhonté, l'amante d'une nuit, duchesse à ses heures, étaient devenue la nouvelle maitresse principale de notre bon Roi et certains murmuraient même qu'elle désirait prendre la place de la reine, sans parler du fait qu'elle était passé d'une magnifique chevelure blonde à une vulgaire crinière rousse... J'ignore réellement comment l'information circule à la cour, ce que je sais, c'est que la rumeur que l'ont lance le matin, n'est jamais celle que l'on entend le soir... C'est à la fois distrayant et effrayant. Je te l'admets, j'ai essayé une fois de faire comme ses grandes dames, de lancer des rumeurs et de voir l’effet qu'elles auraient sur le peuple de la cour, ce fut amusant, évidemment, mais j'ai du mal à comprendre comment il est possible de passer une vie à cela. De temps à autres , pourquoi pas, chacun à le droit de choisir ses passions, cela étant, s'amuser à mentir et à jouer avec la vie des gens, tous les jours, sans s'arrêter, cela doit être lassant, fatiguant non? Ce le serait pour moi en tout cas... C'est d'ailleurs pour ça qu'aujourd'hui, je me contente d'écouter d'une oreille distraite, cela me suffit amplement. [...] »
une lettre jamais envoyé.
► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?
Sans hésitation Hsi Wan Mu peut être considéré comme une artiste, une musicienne surtout, même si elle se surprend à peindre et à dessiner de temps en temps. Elle aime capturer certaines images du quotidien, mais ses esquisses sont plutôt minimalistes, tant dans la forme que dans le fond, elle ne peint jamais sur de grandes toiles, mais plutôt sur de petite feuille de papier ou dans un petit carnet qu'elle affectionne particulièrement. De plus, ses œuvres sont peintes à l'ancre de chine et s'apparente bien souvent à la calligraphie chinoise. Malgré cette passion pour le dessin, la musique reste le grand amour de sa vie. Sa mère était une grande musicienne dans son pays, connus pour avoir visiter le monde avec son père à la recherche d'instruments de musiques uniques. C'est ainsi, que dès son plus jeune âge, Isobelle apprit le maniement du violon, de la harpe mais aussi et surtout de deux instruments traditionnelles chinois, le Er-Hu et le Gu-Zheng, deux instruments aux sonorités différentes de la harpe et du violon, mais faisant tout de même partie de la même famille. En effet, le Er-Hu est communément appelé le violon chinois, c'est un instrument à corde, qui se joue avec un archet, mais le son qui en ressort est davantage cassé et suave, ce qui lui donne une sonorité tout aussi magique qu'un violon mais totalement incomparable a ce dernier. Quant au Gu Zheng c'est un instrument millénaire en Chine, un instrument que les empereurs affectionnent particulièrement et ce, depuis toujours. Similaire à la harpe, il se joue avec les mains, l'instrument est posé sur une espèce de table spéciale, la musicienne n'a alors qu'à frotter et surtout pincer les cordes du bout des doigts. Encore une fois, le son est différent de la harpe, il est moins doux, plus abrupte tout en gardant un côté très mélodieux, un peu comme la plupart des instruments d'Asie du nord en somme. En Chine les jumelles Chen sont connus pour être des musiciennes de génie, elles ont visités de nombreuses villes et de nombreux pays d'Asie grâce à leur talent, devenant une distraction de choix pour les grands de se monde. C'est d'ailleurs grâce à cela que Hsi Wang Mu a été invité à Paris.
Fille d'un grand passionné de littérature et d'art martiaux, elle a très vite prit goût aux passions de son père. Très jeune, il l'initia à l'art de la boxe chinoise, elle a même participé à l'élaboration d'un nouvel art-martial alliant les connaissances en médecine chinoise, la philosophie taoïste, la stratégie militaire et l'art du combat de son père pour créer leur propre art, même si son géniteur en fut le principal investigateur. C'était une tradition dans la famille d'apprendre l'art du combat, que l'ont soit une femme ou un homme, rare dans cette partie du monde. Il en était de même pour la littérature, Wang Ting Chen (son père) étant un férue de livre en tout genre, c'est surement de lui qu'elle tient sa si grande culture d'ailleurs.
♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Nemo o/ ► 21 ans! ► Autant que possible, 3 fois par semaine minimum *w* ► Code bon by Lisa ► Sur le référencement de forumactif si ma mémoire est bonne! ► Suggestions ?
Dernière édition par Hsi Wang Mu Chen le 04.05.12 8:13, édité 12 fois
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LES ANTIPODES
D'UNE ÉDUCATION
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Si je devais écrire l'histoire de ma vie, je crois que je commencerais par la fin, sans raison particulière, je trouvais simplement cette tournure de phrase fort plaisante... Enfin, étant donné que je me dois de vous conter ma vie de ma naissance à ma ... mort lointaine, espérons le, je vais faire les choses dans l'ordre, comme n'importe quel autre personne, ce serait triste de vous donner la finalité d'une histoire si riche en rebondissement après tout. Qui vais-je aimer? Qui vais-je épouser? Qui aura l'honneur de ma virginité? Et que vais-je manger au déjeuner? Tant de question qui trouverons des réponses dans les lignes ci-dessous. D'ailleurs, vous le constaterez sans doute, le "je" n'est pas de mise dans les vers qui vont suivre, cependant, je me permettrais quelques interventions, car vous le découvrirez bien vite, mes petites interventions ont le don de donner vie à une histoire qui pourrait, de prime à bords, vous ennuyer profondément.
[...] J'ignore si un jour quelqu'un lira ses mots, je ne l'espère pas, cependant, mon cœur est lourd, remplis d'une amertume qui me consume et que j'espère naïvement assécher, ne serais-ce qu'un peu, avec ses quelques lignes. J'ai honte d'être aussi faible, d'être aussi inutile à l'homme pour qui j'ai tant de tendresse, il a toujours été si bon avec moi... Il est un homme d'honneur, un homme de courage que je pensais pouvoir ravir un jour en lui offrant un héritier, un véritable héritier, mais malgré mes efforts le destin ne semble pas vouloir m'accorder cette chance. [...] Il ne cesse de répéter qu'il est fier de ses enfants, qu'il est fier de ses filles, mais je lis dans ses yeux la déception de ne pas avoir un fils, j'entends dans sa voix la tristesse et le regret d'avoir épousé une femme telle que moi. Je lui avais promis lors de notre union que nous aurions un fils... Treize années ce sont écoulés depuis cette promesse, treize années durant lesquels j'ai eue le privilège de porter la vie sept fois… Six filles sont nées de ce privilège et le seul petit garçon que le ciel s'était accordé à m'offrir, la terre me l'a repris en seulement quelques lunes... Je l'ais serré dans mes bras et lui ais promis qu'il deviendrait un roi, un roi dans le cœur d'une femme, un roi dans le cœur d'une sœur, un roi dans le cœur d'une mère... Il n'aurait pas eut de temple à son image, ni de peuple pour le vénérer, toutefois, il aurait eut mon amour et ma dévotion éternelle...
Malheureusement, il est partit rejoindre nos ancêtres. J'ai prié pour guider son âme comme mon valeureux époux ,néanmoins je ne pouvais me défaire de la pensée qu'une mère ne devrait jamais survivre à ses enfants, surtout pas à son fils unique. Yao Shih aurait fait la fierté de son père, j'en suis certaine... [...] Je fus dévasté par sa disparition, mais en tant qu'épouse je me devais d'offrir un autre enfant à mon mari. Yao Shih fut notre second enfant, il n'y avait donc aucune raison que je ne puisse donner la vie de nouveau... Mais cela n'a pas fonctionné, je n'ai eut que des filles, ce qui était à mon sens davantage un échec qu'une réelle réussite malgré les compliments sur leur beauté et leur bon esprit. Je suis une mère, je devrais aimer mon enfant quoi qu'il advienne, cependant, je n'y parvient pas... Je m'en veux tellement de ressentir un tel mépris, une telle haine envers mes filles... Je n'arrive pas à les aimer, je n'arrive pas à les accepter... Toute femme doit donner un fils à l'homme qu'elle soutient, à l'homme pour qui elle a choisit de vivre... C'est son devoir, un devoir que je n'ai jamais pu accomplir. J'ignore ce que je hais le plus... Mon manque d'amour envers ma progéniture ou le fait d'avoir manqué à tout mes devoirs... Une chose et certaine, je n'arriverais jamais à leur faire une place dans mon cœur. Aujourd'hui, je ne peux que tenter de me rattraper en faisant de ses filles des femmes qui offriront un jour une vrai descendance à leurs époux, je prie pour cela, que la honte de notre famille ne se perpétue pas sur plusieurs générations. [...]
C'est dans les mains d'une petite fille de dix ans que cette lettre fut lise... Hsi Wang Mu et sa jumelle, Ch'Ang O, n'avaient pas prévus de faire cette découverte en s'octroyant une pause frivole entre leur cours de langues et celui de musique. Il était rare qu'on leur autorise de jouer librement à l'extérieur de leur demeure, en général, leur éducation passait avant tout de chose, alors ce jour là, les deux sœurs s'étaient séparés de leur grande fratrie pour profiter de leur terrain de jeu favoris, un grand et magnifique palais, perdu au milieu d'un gigantesque et splendide jardin à consonance japonaise, un palais rare offert par l'Empereur au patriarche des Chen. Les deux sœurs étaient inséparable, si bien qu'en règle général la plupart des gens les appelait par un seul et même prénom ; MuChang, mélange de leur deux pseudonymes respectifs. Il était plus simple de procéder ainsi, car, malicieuse, les deux jeunes chinoises profitaient souvent de leur ressemblance hors du commun pour jouer des tours à leur entourage. Échanger leur prénom et même calquer leur personnalité sur leur jumelle, était un passe-temps qu'elles affectionnaient particulièrement. Contourner se problème en acceptant qu'elles ne soient qu'une aux yeux de tous étaient donc un bon compromis ( Et puis surtout, peu importait nos petits jeux enfantins, personne n'arrivaient jamais à nous différencier... C'était donc davantage pour eux que pour nous donner une leçon que notre entourage a commencé à nous surnommer ainsi ). Les deux sœurs étaient donc tombé par hasard sur cette lettre écrite par leur mère, une lettre qui trônait parmi des dizaines d'autres, cachés dans le tronc d'un arbre, difficilement remarquable en temps normal, mais l'auteur de ses missives avaient du les ranger à la hâte pour une fois, ne se doutant pas que qui que ce soit irait s'aventurer si loin dans leur domaine.
Pourtant, elle le savait, nos deux petites "princesses" étaient des aventurières dans l'âme pour ne pas dire d'éternel et insupportable petite chipie. Hsi Wang Mu était la plus impétueuse des deux sœurs, elle adorait les leçons d'arts martiaux que son père lui dispensait et bien souvent, elle entrainait sa sœur jumelle dans les pires bêtises. Ch'Ang O n'était cela dit pas en reste, elle aussi avait un caractère très aventureux, la seule différence c'est qu'elle était plus timide et réservée, incapable de montrer sa vrai personnalité au monde, seule sa moitié pouvait réellement voir qui elle était vraiment (Cet à dire, une poltronne à peine dissimulé....) . Malgré tout ça, la mère de nos deux fouineuses avait fait l'erreur de laisser ses secrets à découvert... Les deux jeunes enfants ont donc pu comprendre certaines choses, notamment pourquoi leur mère était si distante, si cruelle avec elles. Jamais elle n'avait gratifié aucune de ses filles d'une étreinte chaleureuse ou de mots doux réconfortants, même quand la plus âgée de la famille c'est marié, la seule chose qu'elle lui avait lancé le jour des noces ce fut "Offre à ton époux ce que je n'ai pas pus offrir au mien" ... Sur le coup, personne n'avait réellement comprit, mais avec cette lettre, tout devenait claire.... Peut-être un peu trop pour des enfants d'à peine dix ans... Ce qu'elles ont ressentit? C'est difficile à décrire... Un mélange de déception, de tristesse et en même temps un certain soulagement... Oui, depuis toujours, les jumelles tentaient d'être les meilleures en tout pour rendre leur mère fière... Elle le sentait, cette dernière était distante et elles s'imaginaient, à tort, que c'était leur piètre talent qui rebutait leur génitrice. Elles travaillaient tellement dure pour elle, pour s'améliorer et ce, jusqu'à l'épuisement total... Toutefois, en lisant cette lettre, en comprenant pourquoi elles n'avaient le droit qu'à de la haine, nos deux sœurs ont prit conscience d'une chose ; Continuer à vivre pour leur génitrice ne les mènerait à rien, vivre l'une pour l'autre les emmènerait surement beaucoup plus loin.
Assise en tailleur au milieu de ce qui semblait être une épaisse et délicate forêt, Hsi Wang Mu et Ch'Ang O semblaient particulièrement concentrées, les yeux clos, vêtue de aillons qui ne sciaient guerre à des jeunes filles et leur mère n'approuvez d'ailleurs pas ce genre de choix vestimentaire, cependant, leur père, lui, les poussait à faire ainsi. Entre la raison et l'envie, il est parfois difficile de choisir. Aux côtés de nos jeunes chinoises se trouvait justement leur géniteur, lui aussi assis en tailleur, tout aussi paisible que ses deux filles. Les battements d'ailes des libellules semblaient raisonner dans cette forêt si calme, le silence régnait en maitre et on aurait presque pu douter de la présence de nos amis humains si l'une des sœurs ne s'était pas mise à soupirer bruyamment, brisant ce havre de paix que son patriarche c'était évertué à construire pour la journée.
Hsi Wang Mu ; "Devrons-nous rester encore longtemps..." Ch'Ang O ; "... aussi statique?" C'était une manie chez elles, chacune finissait les phrases de l'autre, semant davantage la confusion dans l'esprit de leur interlocuteur, un jeu inconscient qui n'avait de cesse depuis leur premier mot. Chen Wang Ting (père) ; "Mes enfants, la patience est une vertu qu'il vous faut acquérir au plus vite... J'ignore comment cela est possible, mais en dehors de vos entrainement vous semblez perdre la tête... Sans une arme ou un instrument de musique entre les mains vous devenez inconvenantes... Votre mère insiste pour que cela change très vite..."
Et pourtant, n'était-ce pas cette spontanéité incontrôlable qu'il aimait tant chez ses enfants? Bien sur que si, mais il était un homme d'honneur et de respect qui portait une grande affection à son épouse, il se refusait donc à lui tenir tête quand il s'agissait de l'éducation de ses filles, pas quand il jugeait ça inutile en tout cas. Et puis était-ce un si grand mal d'obliger les jumelles à devenir des femmes responsables? Surement que non... Il fallait bien les préparer à l'affligeante obligation du mariage, même si le sage père avait du mal à laisser ses deux filles préférés prendre leur envole... Et dieu sait que le monde ne semblait pas vouloir le laissait en paix de ce côté là. A seulement douze ans elles étaient déjà courtisés par de grands hommes, certains cherchant des épouses à leur fils, d'autre, pour eux-même. Il observait parfois silencieusement les cadeaux envoyés par des princes chinois et autre grands seigneurs de pays lointain, tous offert dans un seul but, gagner les faveurs des deux jeunes demoiselles. Elles étaient connus à travers de nombreuses contrés, parfois très reculées, et pas seulement parce qu'elles étaient les enfants d'un grand chef militaire ami et conseiller des empereurs, non, c'est leur génie musicale que tous s'arrachait. Hsi Wang Mu et Ch'Ang O avaient jouées à travers toute l'Asie et parfois même plus loin encore... Leur esprit et leur intelligence étaient aussi aiguisé que leur sens artistique, et cela, c'est un fait que beaucoup d'homme avait remarqué au fil des années. Une vérité importante voir capitale pour les hommes chinois, car les femmes ici se devait d'être à la fois belle et cultivée, leurs époux n'ayant que faire d'un joyaux sans éclat. A cet instant précis elles n'étaient que de ravissantes adolescentes, mais tous en étaient conscient, un jour, elles deviendraient de magnifiques femmes... Alors mieux valait ne pas perdre de temps et se hâter à gagner du terrain dans le cœur des convoitées, c'est surement la pensée qui avait traversé l'esprit de tout ses amants éconduits.
Les jumelles avaient de multiple talents, malheureusement, et étrangement, lorsqu'elle ne travaillait pas pour apprendre de nouvelle chose, hé bien, nous pouvons le dire franchement, elles ne causaient que des ennuies. Je pense que le vieil adage "l'oisiveté est mère de tous les vices" fut écrit pour ses jeunes filles. Leur caractère semblait si paradoxale que certaines rumeurs allaient jusqu'à raconter qu'elles étaient toutes les deux possédés par un quelconque démon... Pour cause, d'un côté il y avait ses jeunes filles concentrées, intelligentes, déterminées à s'améliorer dans tous les domaines, presque froide et distante... Et de l'autre, lorsque "l'école était finis", il y avait ses enfants, parfois immatures, aventureux et surtout, extrêmement maladroits... C'était d'ailleurs leur maladresse qui les avait conduites ici, en séance de méditation avec leur géniteur... La veille, nos aventurières du dimanche avaient trouvées judicieux d'aller faire leur marché seules... Cependant, trop impatientes, et excitées à la perspective d'avoir échappé à leur garde fou, les belles avaient... Comment dire... Accidentellement provoquées la destruction d'une habitation par le feu ... Mais était-ce de leur faute si Hsi Wang Mu avait trébuché et qu'en voulant la rattraper, Ch'Ang O avait maladroitement fait tomber une lampe à huile sur un fétu de paille asséché par le vent?... De l'extérieur, pas vraiment, cela dit, en réalité la maison appartenait à une jeune femme qui ne cessait de se moquer de leur façon de vivre, elles n'étaient donc pas très proches des jumelles... Rassurez vous, leur but premier n'était heureusement pas d'assassiner cette pauvre voisine dans son sommeil, non, nos sœurs Chen désiraient simplement lui faire une farce ma foi enfantine mais qui, comme d'habitude, avait mal tourné. Leur maladresse et leur spontanéité restait donc les principaux coupables de cette histoire et c'est bien pour cela que leur mère les avait punis de la sorte, comme elle le faisait toujours.
舵 舵 舵 舵 舵 舵 舵
Un déluge de pluie s'abattait sur toute la région d'Henan depuis plusieurs jours déjà, les paysans semblaient se réjouir de cette arrivé d'eau inespéré, mais pour les jumelles Chen ce temps n'avait rien de providentielle. L'entrainement dispensé par leur père devenait encore plus difficile dans ce genre de situation car, qu'il pleuve ou qu'il vente elles devaient continuer, peu importe la douleur, peu importe le froid (Je dirais même que mon père aimait particulièrement nous voir souffrir sous la pluie, il considérait que ça ne rendait l'entrainement que plus bénéfique, ce qui n'était pas totalement faux je dois l'admettre.... Les deux sœurs étaient donc debout au milieu des trombes d'eau gelée, le souffle court, le corps endoloris par des heures et des heures d'exercice intensif et pourtant, aucune ne s'était plainte. C'était ainsi, malgré un caractère des plus psychédélique, nos jeunes femmes ne se plaignait jamais lorsqu'il s'agissait de leur éducation, pas quand elle touchait à l'art du combat ou à l'art tout court en tout cas. La patience restait une vertu mal acquise pour elles, cependant, le respect et l'envie de toujours faire mieux étaient des qualités indispensables à leurs yeux. Elles avaient mal, elles avaient l'envie de hurler tel un loup au bord d'une falaise un soir de pleine lune, toutefois, elles n'en fit rien, continuant leur préparation, encore et encore, bien avant le lever du soleil jusqu'à ce qu'il atteigne son Zénith. Car oui, si elles dormaient peu et se concentraient énormément sur les enseignements de leur père, l'art du combat chinois n'était pas la seule activité qu'elles avaient, la musique prenant une place tout aussi importante dans leur vie. Certes, cette passion était moins douloureuse mais elle restait tout aussi exigeante.
En parlant de douleur, un domestique arriva sur le lieu d'entrainement des jumelles brisant l'harmonie du lieu alors que jusqu'ici seul le sifflement des lames de métal fendant l'air s'était permis de le faire. Leur mère les attendait pour leur leçon de musique journalière et au vu du visage inquiet du jeune homme venue annoncé la nouvelle, la matriarche de la famille Chen n'était surement pas de bonne humeur ( Encore moins que d'habitude tout du moins...) . S'inclinant respectueusement devant leur père les deux sœurs quittèrent ce lieu qu'elles aimaient tant, ce dirigeant d'un pas pressé vers leur demeure... En les voyants arrivés leur mère ne put retenir un soupir d'effroi, remarquant bien vite les tenues inappropriés de ses enfants et surtout leur état déplorable.
Chen Chih Nii ; "Comment pouvez-vous oser sortir ainsi de notre demeure? Imaginez-vous ce que les gens pourrez dire en vous voyant vêtue ainsi?" Hsi Wang Mu & Ch'Ang O ; "Mère, nous étions avec père... Nous ne pouvons pas nous entrainer en Quipao*... vous le savez très bien..." Chen Chih Nii ; "Alors cessez de suivre les enseignements de votre père... Il a bien mieux à faire que vous dévergonder de la sorte... Ce n'est pas vos compétences en l'art du combat que les hommes remarqueront chez vous mais votre bienséance et votre esprit... Soyez des femmes , soyez celles qu'ils attendent... Soyez discrète, effacé mais toujours là pour soutenir votre époux..."
Cette conversation, les jumelles l'avaient pratiquement tous les jours avec leur mère, à chaque fois qu'elles revenaient d'un entrainement, c'était devenu une habitude presque un rituel. D'ailleurs, Chen Chih Nii continua de leur procurer ses conseils avisés sur l'art d'être une femme durant un long moment, profitant de la toilette de ses enfants pour continuer de critiquer leur façon d'être alors que ses dernières n'écoutaient que d'une oreille distraite, concentrées davantage sur leur coiffure que sur ses mots. Leur mère voulait faire de Hsi Wang Mu et Ch'Ang O des femmes d'intérieurs, alors que leur père, lui, voulait en faire des hommes de terrains... Deux éducations aux antipodes l'une de l'autre et pourtant, même si cela n'était pas aisée, les jumelles aimaient réellement cette diversité dans leur famille, car malgré leur côté aventureux, elles étaient assez intelligente pour savoir manier les mots et pour se rendre compte, qu'être femme, ce n'est pas seulement faire ce que l'ont désire.
Dernière édition par Hsi Wang Mu Chen le 03.05.12 13:39, édité 1 fois
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 11.04.12 17:40
LE MIROIR
D'UNE VIE
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Avant d'aller plus loin, je pense qu'il est important d'apporter des précisions à l'histoire qui va suivre. Jusqu'ici, c'est la vie de deux sœurs inséparables qui vous as été conté, des jumelles dont je fais résolument partie, cependant, désormais, ce n'est plus l'histoire de ses sœurs, ni même l'histoire de Hsi Wang Mu que vous allez découvrir, mais simplement celle de Ch'Ang O... La mienne. Je porte peut-être aujourd'hui le nom de ma sœur pour des raisons que vous comprendrez plus tard, toutefois, c'est sous le pseudonyme de Ch'Ang O que je suis née et c'est sous cette appellation que j'ai vécus durant de nombreuses années, pour ne pas dire une grande partie de ma vie. La grande sœur peureuse, qui cachait ses sentiments et sa vrai personnalité, suivant sa moitié où qu'elle aille, c'était moi. C'est donc avant tout son histoire à elle que vous allez lire, pas celle de Hsi Wang Mu même si au fond, les deux sont indéniablement liés.
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Tu ne peux t'empêcher d'observer par la fenêtre à chaque fois qu'il pleut, tu reste à genoux devant les carreaux embués et tu observe le déluge de pluie s'abattre sur cette contrée si belle. Une contrée qui n'est pas la tienne malgré une beauté indéniable, les champs et les prés à perte de vue te donne l'impression d'être la maitresse d'un monde coloré et féérique, un monde doux et calme, beau et imperturbable. Tout est beau, tout est parfait. Et pourtant, malgré tout cela, tu n'arrive pas à considérer cette terre comme la tienne, parfois, tu te surprends à l'aimer, à sourire en observant une fleur près d'un arbre ou à te sentir transportée par la fraicheur de la cascade près de laquelle tu te baigne quand le soleil te donne son consentement... Cependant, ce n'est pas Henan, ce n'est pas la cité où tu es née... Pourquoi continuer à jouer ce jeu absurde? Au fond, la terre, les fleurs, tu n'en a que faire, la seule chose qui t'empêche de chérir cet endroit c'est le fait que ELLE ne soit pas là. Hsi Wang Mu, cela fait sept mois que tu ne l'a pas vus, évidemment, elle t'envoie des lettres, des présents et te conte sa fade existence de la même manière que tu lui décris la tienne, toutefois, rien n'est pareil, tout est différent sans elle. Le sel semble moins amère, l'eau moins douce et le feu moins ardent, tout perds de sa saveur quand elle n'est pas là... Plus rien n'a réellement d'importance même si tu fais des efforts pour paraitre bien aux yeux des personnes qui t'entourent...
Ta jumelle a toujours été plus forte que toi. Elle n'était pourtant pas la plus âgés, étant née quelques heures avant elle, le droit d'ainesse te revenait, cependant, elle était celle que tu suivais, ton guide, ta partenaire, ton âme-sœur si tu osais. Ose, ose, personne n'en sera rien de toute façon. Alors pourquoi avoir fait cette folie d'épouser cet homme? Tu l'ignore... A l'époque, cette idée te semblait être la meilleure décision à prendre... Tu le savais, Hsi Wang Mu était amoureuse, elle se refusait à te quitter pour le retrouver, mais elle l'aimait, c'était une vérité que tu avais vite comprise, après tout, tu es elle et elle est toi, impossible de vous cacher quoi que ce soit. Tu étais perdu, tu voulais la voir heureuse plus que tout mais tu ne savais comment faire... C'est alors qu'il est arrivé, le neveu de l'empereur, un homme doux, beau et réservé qui ne désirait qu'une chose ; t'épouser. Toi, tu n'éprouvais aucun amour pour cet homme de courage et d'honneur, pour lui tu n'avais qu'une tendresse sincère et un respect réel ce qui te semblait suffisant pour acquiescer. Seize ans, tu n'avais que seize ans et tu lui a dis oui devant vos famille, devant l'empereur, devant tes parents, tes sœurs et bien sur, devant ta jumelle, Hsi Wang Mu. Elle n'était pas ravis de cette union, elle-même avait refusé la demande d'un autre neveu de l'empereur pour toi, alors évidemment, elle fut surprise de la suite des événements... Tu savais qu'en lui parlant avant, elle t'aurait convaincu de dire non, alors tu as tout fait en secret, très vite, pour ne pas regretter. Tu lui as annoncé le jour-même ta décision, elle le savait, tu ne pouvais revenir en arrière désormais, quand on dit oui à un membre de la famille impérial, il est impossible de reculer... Tout était fini. Aucune larmes n'a coulés sur ses joues, mais étrangement, tu as sentit son cœur se fendre sous cette annonce de la même manière que le tient lorsque tu as souris à cet homme en disant oui.
Tu pensais avoir fait le bon choix, cependant, tu avais oublié que tu devrais suivre ton époux une fois le mariage célébrer, que tu devrais quitter Henan, ta ville natale, pour rejoindre la sienne, tellement loin de ton village, tellement loin de ta famille, tellement loin d'elle... Tu le savais, tu savais qu'il t'emmènerait, mais ça ne semblait pas réel, ça n'était qu'une idée, qu'une phrase, qu'un murmure... jusqu'au jour du départ, ce jour-là, tout devint vrai, indubitablement juste. Personne n’a pleuré, ni elle, ni toi, non, vous étiez bien trop effondrés pour ça, comme morte, de simple corps de chair dont l'esprit semblait perdu dans un autre univers. Aucune ne se rappelle réellement ce jour, aujourd'hui, seule le vide laissé par cette séparation semble bien présente, encré dans chacune d'entre vous, transperçant votre cœur un peu plus chaque jour.
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« Ma chère sœur,
Tellement de saisons se sont écoulés depuis mon union avec Fu Hsi, tellement de chose se sont passés. Être loin de toi fut la plus douloureuse des expériences, ne plus te voir, ne plus te sentir, ne plus te ressentir, tout cela me semblait insupportable, indubitablement inhumains. Tellement de question se sont bousculés dans mon esprit durant ses nombreuses lunes pendant lesquels je pensais à toi... Pourquoi avais-je fait ce choix? Comment pouvais-je ressentir une telle douleur alors qu'au fond, la seule chose qui nous liais était un amour immuable? Tout cela me semblait tellement injuste, tellement inutile... J'essayais malgré tout de paraitre au mieux pour mon époux, il se montre si prévenant et doux avec moi. Il n'est pas comme tous les hommes de sa famille, il respecte les femmes, il respecte les hommes, il respecte l'humanité dans son entièreté, sans faire une quelconque distinction. Je pensais devoir renoncer à tellement de chose en l'épousant... Toutefois, je l'admets aujourd'hui, je m'étais trompé. Fu Hsi est un homme d'honneur, délicieux et avenant, parfois même surprenant, il m'offre sans cesse des présents pour gagner mon affection, il m'écoute et aime partager ses vers avec moi, jamais il n'irait m'astreindre à honorer mes devoirs conjugaux comme pourrait le faire tant d'autres hommes... Pour être honnête, il m'a même très peu touché depuis notre mariage, il attend, je crois, que mon envie soit plus grande que ma dévotion pour lui mais j'ai peur, que cela n'arrive jamais.
Je m'en veux d'être une épouse si ingrate... Il fait tellement d'effort pour que sa demeure devienne la mienne, il a même renvoyé au palais impériale cette femme qui ne cessait de remettre en cause mes actions, elle était là pour me transformer en grande femme comme elle se complaisait à le répéter car si les fils de l'empereur venaient à mourir, c'est Fu Hsi qui deviendrait l'unique successeur de la dynastie Qing. Bien sur, cela à peu de chance de se produire et fort heureusement, je ne pourrais nullement supporter la vie d'une Impératrice, cela dit, la mère de Fu Hsi tenait à prévenir cette éventualité tout de même. Quoi qu'il en soit, mon époux à chasser cette femme de notre demeure, n'admettant pas la façon abjecte dont elle se permettait de me traiter, je n'étais plus libre de mes mouvements ni même de mes mots. Elle ne cessait de me poursuivre à travers le palais pour contredire chacun de mes actes. Je n'étais jamais assez bien coiffé, je ne m'inclinais pas assez bas devant les hommes, elle refusait même que je déjeune avec Fu Hsi, les femmes des grands hommes devant manger seule dans une pièce à part apparemment. Ma détresse était absolue et même si je m'en veux, il s'en est fallut de peu pour que je lui ôte la vie. Je sais que père nous à toujours apprit à régler nos problèmes de façon pacifique et avec retenue, clamant que notre éducation à l'art du combat était avant tout une quête spirituelle et physique plus qu'un moyen de se défendre, cela étant, o seigneur, elle était insupportable. Par chance, encore une fois, Fu Hsi à comprit mon désarrois et il lui a expressément demandé de quitter notre demeure. Ce jour là, j'ai réellement ressentit une chose étrange à son égard... De l'amour? Je l'ignore pour l'instant... Ce que je sais, c'est que King Wan* semble m'accompagner depuis un certains temps, alors que j'en suis certaine désormais, je ne mérite pas son auguste présence à mes côtés.
Je suis un monstre d'égoïsme, je prie chaque soir pour que Nan Chi Hsien Weng** m'abandonne afin d'expier mes fautes, cependant, je ne peux m'empêcher d'espérer aussi qu'il me pardonne et m'offre son salut. Tu le sais, j'ai toujours eut du mal à prier ou à demander l'aide des dieux, mais aujourd'hui, je ne peux que m'y résoudre face au dilemme qui m’habite. Un soleil est apparut dans ma vie il y a quelques saisons déjà... Au début, ce soleil n'était qu'un abri derrière lequel je me réfugiais de temps à autres, il écoutait mes maux et caressait mes joues lorsque des larmes y coulait... Ce soleil était un confident, un ami dont j'avais éperdument besoin. Toutefois, au fils des jours les choses ont changés entre ce soleil et l'obscurité qui m'animait... Je ne pouvais défaire mon regard de son éclat, je ne cessais de penser à la douce chaleur qui amenait de lui... Si j'ignore encore l'amour que je porte à mon époux, je le sais, je le sens, l'affection que je porte à ce Soleil est indescriptible, douloureux et tellement indispensable en même temps... Je me déteste d'avoir été si faible, je me déteste d'apporter la honte et le déshonneur sur notre famille, car je le sais, si mon soleil venait à être découvert, lui et moi passerons l'éternité dans les abimes des enfers, je souffre à l'idée que ce soleil puisse disparaitre par ma faute, il mérite de briller au sommet et non de périr au fin fond des ténèbres... J'aimerais trouver la solution qui sauverait chacune de nos vies, cependant, au jour d'aujourd'hui, le seul chemin qui s'offre à moi ne semble pas exempte de souffrance... »
*King Wan ; Dieu chinois de la chance. **Nan Chi Hsien Weng ; Dieu chinois de la longévité.
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Ce petit lac, cette cascade, ce prés, cette forêt, Ch'Ang O les avait découverts par hasard au détour d'une promenade matinale, et tout de suite, elle fut émerveillé par la beauté si pure de cette endroit. Tout semblait si harmonieux ici, si loin de tout, l'herbe était parfaitement coupé et d'un vert éclatant, l'eau semblait cristalline et d'une pureté incomparable et cette cascade, à la fois bruyante et apaisante, était si belle à observer, sans parler de cette forêt fait d'arbre blanc, fin, mais tellement majestueux. La jeune femme était tombé amoureuse de ce lieu, elle y venait pour parfaire son éducation à l'art du combat, autant pour libérer son corps que son esprit, elle y venait aussi jouer sa musique, accompagnant la mélodie de l'eau avec parcimonie ayant pour seule spectateur quelques animaux craintifs qui s'aventuraient parfois jusqu'à elle. Ch'Ang O aimait aussi dessiner cet endroit, en saisir la moindre essence pour ne jamais l'oublier et toujours avoir une trace de son existence, car qui sait, la guerre fait parfois des ravages et si un jour elle venait jusqu'ici, peut-être que la beauté de ce lieu majestueux serait perdu, indéniablement, pour toujours. C'est la pensée qui lui traversait l'esprit à chaque fois qu'elle venait ici. Peu de gens avait la chance de pouvoir l'accompagner en ce lieu, tous savait désormais que cette partie de leur contrée était le domaine privilégié d'un membre de la famille impériale. En presque deux ans de mariage, cette habitude de ne pas pénétrer le domaine de Ch'Ang O c'était ancrée chez chacun des habitants du village, qui avait vus arriver une enfant et qui aujourd'hui, côtoyaient une grande femme. Certes, elle restait jeune, mais sa maturité n'était plus à prouver, même si, admettons le, parfois, elle redevenait cette enfant maladroite pour le plus grand plaisir de son époux qui trouvait cette gaucherie amusante.
Seule, assise au bord du lac, Ch'Ang O observait son coin de paradis avec un sourire aux lèvres, impatiente à l'idée de retrouver son Soleil. Oui, c'était ici, à l'écart de tous, qu'elle donnait rendez-vous à ce Soleil qu'elle décrivait si poétiquement dans les lettres envoyés à sa sœur. Ne voulant pas le mettre en danger, elle avait surnommé cet inconnu son Soleil. Quand elle l'attendait, ainsi, la jeune chinoise ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine peine en pensant à ce qu'elle était en train de faire, à la trahison dont elle se rendait coupable... Toutefois, il y avait aussi cette joie qui l'habitait, une joie, une impatience presque enfantine qui ne la quittait jamais lorsqu'elle pensait au Soleil de sa vie. Elle était perdu entre son devoir et son amour, entre l'envie et la dévotion... Comme toujours, son esprit était tourmenté en cet instant, son regard perdu dans les tréfonds de cette épaisse et pourtant si lumineuse forêt et ce n'est qu'en entendant le hennissement d'un cheval qu'elle sortit enfin de ses rêveries. Il était là, son Soleil, marchant au côté de son cheval, affichant lui aussi un large sourire en apercevant sa maitresse et ne pouvant s'empêcher de s'incliner face à elle comme doit le faire tout domestique, un réflexe contre lequel il est parfois dure de lutter, pourtant, à chaque fois, Ch'Ang O s'en amusait.
Son Soleil était parfait, il avait de longs cheveux fin et lisse, caché sous un zhùlì* des plus humble qui lui permettait, au passage, de cacher parfois son visage gêné. Ses traits étaient tout aussi fin, sa peau éclatante et aussi douce que celle d'un bébé et ses yeux dégageaient une indescriptible chaleur, aussi apaisante et rassurante que celle d'un Soleil, c'est d'ailleurs cette pensée qui avait décidé Ch'Ang O à le décrire comme SON Soleil. Il était parfait, cet éclat jaune ardent la rendait heureuse et elle ne parvint d'ailleurs pas retenir son envie de le prendre dans ses bras, vérifiant sa santé, car elle le savait, le travail qu'il effectuait n'était pas toujours de tout repos et elle ne souhaitait nullement le voir souffrir physiquement ou autre. Entre eux, la passion n'avait jamais été un maitre mot, non, tout deux préférait la tendresse à la brutalité, un chaste baisé à un langoureux échange, une douce étreinte à une nuit presque violente, même si parfois, il faut l'admettre, une goute de passion venait se déposer sur leur amour secret.
Ce Soleil et cette étoile discrète restèrent allongés l'un à côté de l'autre durant plusieurs heures, main dans la main, discutant de tout et de rien, profitant de la fraicheur de cette herbe et du calme de ce lieu, s'échangeant parfois quelques regards, laissant leur visage se frôler avec un sourire attendrie, riant aux éclats pour un rien. Tout ne fut que bienveillance et espièglerie entre ses deux être durant ce moment des plus intimes... Et je crois, qu'on ne pouvait attendre autre chose d'un tel moment, après tout, on le répète assez souvent, la douceur est le propre des femmes, surtout en amour... Il est donc plutôt censé de voir en cet échange une tendresse non dissimulé , une tendresse que seule deux femmes amoureuses peuvent offrir...
*zhùlì ; Chapeau chinois plus ou moins conique tissé à partir de bambou utiliser principalement par les paysans.
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La peur et la panique c'était emparé sournoisement du cœur de Ch'Ang O depuis quelques jours. A chacun de ses pas la jeune femme se sentait défaillir, presque nauséeuse, comme si sa vie n'était qu'un vaste bateau de marchandise voguant sur des mers houleuses. Comment avait-elle pu en arriver là si vite? C'est la question qui habitait son esprit depuis quelques temps, pourtant, il y a seulement plusieurs lunes de cela, la chinoise se sentait pousser des ailes, heureuse de tout. Elle souffrait de moins en moins de la distance qui la séparait de sa sœur, leur nombreux échanges parvenant souvent à combler cette absence, de plus, son époux était doux et avenant, ne l'obligeant à rien, pas même à concevoir un héritier, et puis il y avait son soleil qu'elle rejoignait souvent dans leur paradis caché aux yeux de tous, et avec lequel elle partageait tellement plus qu'un amour. Tout était si harmonieux... Toutefois, le vent avait tourné avec une fougue presque violente, sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit, incontrôlable , elle se sentait si peu utile, comme si sa vie ne dépendait plus de sa volonté... Elle l'avait vu ce jour-là, caché dans les buissons qui entourait le lac, elle l'avait aperçu du coin de l'œil alors qu'elle offrait une tendre caresse à sa bien-aimée... Son époux. Il avait tout vus. Il avait tout comprit, ça ne faisait aucun doute. Et pourtant, c'est sans un mot qu'il était partie. Ch'Ang O craignait le pire pour elle mais surtout pour son amour, car elle le savait, l'adultère était punis avec une sévérité sans commune mesure, d'autant plus quand il s'agissait d'un membre de la famille impériale, aussi lointaine soit-elle, qui s'en trouvait coupable. Ce jour-là, c'est avec hâte qu'elle était rentré chez elle, ordonnant à son Soleil de continuer de vivre comme si de rien n'était et de faire attention à elle, elle pensait pouvoir raisonner son mari cependant, en arrivant, elle ne trouva qu'un mur de silence. Fu Hsi l'évitait, il ne partageait même plus sa couche, feintant une discussion importante avec n'importe qui dès qu'elle arrivait, osant à peine la regarder dans les yeux, comme si elle n'existait pas, comme si elle n'avait jamais existé.
Ch'Ang O avait peur, peur de perdre la vie, peur de tout perdre, mais surtout peur d'apporter le déshonneur et la honte sur sa famille. Sa mère ne s'en remettrait pas et même le courage de son père n'arriverait surement pas à lui pardonner cette offense... Le monde semblait s'écrouler sous ses pieds et cette sensation de vide l'effrayait plus que tout. Elle devait lui parler, elle devait tenter de sauver les apparences à défaut de sauver sa vie, elle espérait qu'il se contenterait de la lui ôter plutôt que rendre la chose publique ou de punir celle qui était l'objet de son péché. Les journées s'étaient écoulées et malgré ses efforts, la belle n'était pas parvenue jusqu'à son époux, rencontrant sans cesse des obstacles. Elle le savait, il ne lui restait qu'une chance, profiter de la nuit pour l'approcher, à cette heure si avancé, il ne pouvait être que dans leur bibliothèque, lieu qu'il affectionnait autant que son épouse. C'est donc avec parcimonie qu'elle se dirigea vers l'antre de Fu Hsi, observant les alentours pour ne croiser personne et refermant la porte derrière elle avec attention. Le teint pale, les yeux las, elle se mit à genoux devant lui, le front poser sur ses mains au sol, la voix emplis d'une fatigue que les nuits d'insomnie avait sans aucun donc imposé.
Ch'Ang O ; "Pardonnez-moi... Pardonnez-moi d’avoir fauté de cette façon... Je suis la seule à vous avoir trahis, la seule à avoir commis un crime... Ne punissez pas ma famille en rendant cette affaire publique, ne punissez personne hormis moi... Je suis prête à accepter mon sort, quel qu'il soit... La mort me parait juste, alors je vous en prie, disposez de ma vie comme bon vous semble" Un silence s'installa rapidement dans la pièce, un silence qui sembla interminable et pour être honnête, lorsque cet homme s'approcha d'elle, se mettant à genoux à ses côté, la jeune femme ne put s'empêcher de penser qu'il se préparait à enfoncer une lame dans son cœur sans autre forme de procès. Il aurait dût, il aurait pu, mais il n'en fit rien, l'aidant à se redresser, se retrouvant à sa hauteur, ses yeux plongés dans les siens. Fu Hsi (époux) ; "Vous ne méritez pas la mort... Personne ne la mérite pour ce soit-disant crime... Quand je vous ais suivis ce jour-là, je savais que je tomberais nez à nez avec votre amant... Je m'étais préparé à le suivre et ... A le payer pour qu'il quitte notre contré, mais jamais je n'aurais voulus vous punir d'une quelconque façon... J'avoue avoir été surpris de vous voir ... ainsi... Mais en aucun cas je ne réclamerais votre mort pour cela... Je sais que vous ne le comprenez pas pour l'instant... Mais mon cœur vous appartiens depuis longtemps, vous ignorez à quel point mon amour pour vous est grand et infinis, indestructible... Et je mourrais si vous veniez à disparaitre, j'en suis certains."
Ses mots, Ch'Ang O ne pensait pas les entendre un jour, pas de lui en tout cas. Elle savait qu'il lui portait une tendresse véritable, c'est d'ailleurs cette douceur qui la gênait le plus lorsqu'elle le trahissait si éhontément, cependant, elle ignorait qu'il s'agissait d'amour, d'un véritable amour. Elle tenta de parler, de balbutier quelques mots, sans résultat, trop surprise, gênée et triste de ne pas ressentir la même chose à son égard....
Fu Hsi ; "Vous n'êtes pas heureuse ici, je le vois... Ce n'est pas votre sœur qui vous manque, ni même votre ville natale... Je suis persuadée que votre tristesse vient de la vie que vous auriez voulus avoir... Vous n'aviez jamais rêvé au mariage, pas si jeune, vous ne désiriez qu'une chose, voyager, découvrir de nouvelle chose, partager votre art avec le monde... Vous n'en êtes pas consciente, mais des deux sœurs Chen, c'est vous qui avez toujours été la plus aventureuse... J'écris à votre jumelle depuis notre mariage, nous échangeons notre désarrois, notre peine et nos joies et je le vois dans ses mots, passer de ville en village pour satisfaire des princes et des ambassadeurs, tout cela ne lui plait pas autant qu'elle l'avait imaginée..." Ch'Ang O ; "... Je... Je le sais tout cela... Nous parlons aussi... Elle a du mal à s'adapter aux trop grands changements... Mais... Je ne comprends pas où vous voulez en venir..." Fu Hsi ; "Je réfléchis à cela depuis un certain temps déjà... Depuis que j'ai comprit que vous alliez chercher votre amour ailleurs que dans mes bras... Vous regrettez de ne pas avoir fait le bon choix pour vous et contrairement aux autres, vous avez une chance de vivre la vie dont vous rêvez..." Malgré son intelligence, Ch'Ang O ne parvenait pas à comprendre les mots de son époux, comme si il se contentait de lancer des mots aux hasards, sans que cela n'ait aucune sens. Perturbant et déstabilisant, sa fatigue n'arrangeant rien à tout ceci. "La ressemblance avec votre sœur est parfaite et il se trouve, que votre sœur envie votre vie autant que vous enviez la sienne... Qui remarquerait si vous échangiez vos places?..."
La jeune femme se leva d'un coup, reculant d'un pas, comme pour donner de la distance entre cette proposition et elle... Il ne pouvait pas réellement proposer cela, il ne pouvait pas demander à son épouse d'échanger sa place avec sa jumelle... Ça n'avait pas de sens... C'était surréaliste... fou... Et pourtant, Ch'Ang O rêvait tellement d'y croire... Jusqu'ici cette folle idée ne lui aurait jamais traversé l'esprit, et c'était bien normal! Quelle personne saine d'esprit irait avoir une telle illumination? Ça semblait bien trop incroyable pour que cela soit réalisable. Au début de cette conversation, la belle pensa qu'il plaisantait ou qu'il ne le pensait pas réellement, peut-être avait-il perdu l'esprit, puis, toute la nuit, il lui fit part de ses inquiétudes, de son envie de la voir heureuse même si cela devait se faire loin de lui, il lui expliqua même que si elle ne revenait que dans dix ans, il l'accepterait comme au premier jour. Bien sur, sa principale inquiétude revenait à sa sœur, après tout, si ce rêve fou venait à prendre vie un jour, qu'adviendrait-il de sa jumelle une fois de retour a la vie normal? Si des années et des années s'écoulaient, peut-être que plus personne ne voudrait d'elle comme épouse ... Sans parler du fait que beaucoup remarquerez la différence de comportement entre les époux et le fait qu'aucun héritier ne se profil pas à l'horizon malgré les saisons écoulés... Il y avait tellement de question à poser et tellement de réponse à entendre que leur discussion ne prit fin qu'une fois le soleil à son zénith, une discussion parsemé de rire, de sourire et de larme.
Par la suite, les choses sont allées si vite pour moi... Fu Hsi à fait venir Hsi Wang Mu jusqu'à notre village pour discuter ensemble de la marche à suivre, je pensais qu'elle dirait non, que cette folie s'arrêterait sur ses mots censés, cependant, ce fut loin d'être le cas. Dire qu'elle fut enthousiaste serait exagéré, mais en même temps si peu loin de la vérité. Je savais que ma sœur n'aimait pas autant que moi voyager et qu'elle avait peur de ne pas tomber sur un époux aussi charitable que le mien, d'où son éternel célibat malgré ses dix neufs ans à l'époque, toutefois, je n'imaginais pas à quel point elle rêvait de ma vie avec envie, voir jalousie... La distance entre nous avait peut-être, malheureusement, mit fin à ce lien qui nous unissais jadis, à cette union qui nous permettait de tout savoir de l'autre sans dire un mot... Cette vérité me fit mal ce jour-là, même si je n'ai rien dit, je crois que j'étais trop lâche et que la peur de la voir partir à cause d'une dispute, la peur de la voir abandonner notre aventure, m'empêchait de dire quoi que ce soit. J'étais tellement immature et insensée... Elle resta plusieurs mois chez nous afin de voir si qui que ce soit arriverait à nous différencier et je fus amusée de constater que même mon époux ne parvenait pas à le faire... Rien ne nous empêchais plus de mettre en marche notre étonnant plan.... Non plus rien, surtout pas notre conscience qui semblait s'être évaporer, laissant place à la folie d'une histoire chimérique.
C'est en tant que Hsi Wang Mu que je suis monter sur ce grand bateau, c'est en tant que Hsi Wang Mu que j'ai prit ma jumelle dans mes bras afin de lui dire au revoir, c'est en tant que Hsi Wang Mu que je me suis inclinée devant mon époux avec diligence et tendresse mais c'est en tant que Ch'Ang O que j'ai jetée un dernier regard à mon Soleil, et je suis persuadée qu'il avait tout comprit. Un Soleil à qui je n'ai jamais plus reparlé après que Fu Hsi ait découvert notre secret. Mes derniers mots à son égard furent peu délicat et davantage emplis de crainte que d'amour, cependant, je ne pouvais me résoudre à retourner la voir, je le savais, lui parler une dernière fois serait trop risqué autant pour elle que pour moi, je ne voulais pas gâcher les efforts si courageux de mon époux, j'avais jusque là assez fauté... Je devais rompre ce lien de bienveillance qui nous unissais, je devais briser cet amour qui nous liais, brutalement et sans vergogne, car dans d'autre circonstance, je n'aurais pas eut le courage de la quitter. Son prénom est devenue un mot défendu à mes yeux, je n'ai jamais plus osé le prononcer, ni même y penser, j'ignore ce qu'elle est devenue, je sais juste qu'elle vit et c'est au fond, tout ce qui compte. Je devais faire d'elle un lointain et douloureux souvenir, car de nous tous, c'est surement moi qui ait le moins perdu dans cette histoire abracadabrante, je ne pouvais donc me résoudre à tout gagner sans rien voir disparaitre.. Ne plus la voir, ne plus rien connaitre d'elle, l'oublier, c'était le prix à payer pour rembourser les prix de ma nonchalance et de ma liberté. Lâche et pathétique, je l'ai été jusqu'au bout, tout simplement.
Dernière édition par Hsi Wang Mu Chen le 03.05.12 14:07, édité 3 fois
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 15.04.12 18:29
IL ÉTAIT UNE
FOIS LA FRANCE
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C'est en tant que Hsi Wang Mu que je suis arrivé en France. Le voyage qui me mena jusqu'au Sud de ce lointain pays fut ma foi... houleux et interminable. Je n'ai jamais été foncièrement adepte des bateaux je dois bien l'admettre, j'ai même toujours répugné à monter dessus pour nos différents voyage, préférant largement cette bonne vieille route pour me déplacer, malheureusement, ce genre de procédé aurait été bien trop compliqué pour une destination si lointaine. J'ai donc dut me résoudre une énième fois à grimper sur ses embarcations, la seule chose positive que j'en ais retenue fut le confort. L'empereur avait mis à disposition l'un de ses navires les plus performants sous la demande de son neveu, geste que j'ai grandement apprécié à l'époque... Il faut dire que si entre les maux de ventres et les évanouissements je n'avais pas eut un vrai petit paradis pour me reposer, je n'aurais surement pas survécus à cette traversé, même si j'exagère un peu, cela dit, cela aurait été tout de même fort déplaisant. Ils nous a fallut presque une saison pour atteindre notre destination, le Languedoc, c'est dans cette ville que se trouvait ma bienfaitrice que je n'avais jamais rencontrée avant ce jour, en vérité, c'est l'un de ses amis voyageurs qui m'avait recommandé à elle, tout du moins, il avait recommandé ma sœur, ce qui revient au même je vais donc à partir de maintenant parler de Hsi Wang Mu comme si il s'agissait de moi, cela sera plus simple et pas si éloigné de la vérité. Ce voyageur m'avait donc croisé non loin de Macao, ville d'échange commerciaux lucratif entre la Chine et le reste du monde. Il avait été invité par un grand seigneur de ce territoire et c'est ainsi qu'il me vit jouer ma musique devant un parterre de spectateurs ébahis par cette prestation. Il comprit bien vite la notoriété dont je jouissais en tant que musicienne de génie et ce, depuis fort longtemps, ainsi que l'attrait qu'avait les hommes à mon égard, j'étais après tout jeune, de grandes lignées et célibataire, un partie à prendre de ce fait.
Cela vous troublera peut-être mais je vais durant un court laps de temps reparler de Hsi Wang Mu comme si elle n'était pas moi. Ma sœur a au début refusé l'offre de ce Français qui lui proposait de venir en France, lieu où la musique et l'art étaient grandement apprécié. Elle n'en avait pas l'envie et ne se voyait pas du tout voyager aussi loin, ce n'est qu'après avoir décidé d'échanger nos places qu'elle s'est rappelé cette proposition et le fait, qu'actuellement, cet homme était encore à Macao. J'ai moi-même hésité avant d'accepter, car si le voyage ne m'effrayait pas autant que ma jumelle, vivre aussi loin de mon pays, seule, était tout de même assez déstabilisant. J'ai donc mis quelques temps avant de me rendre compte que ce serait la meilleure des idées pour faire avancer notre fou stratagème. C'est ainsi que la marquise de Ganges accepta de me recevoir et de s'occuper de moi, je pense en réalité, qu'aux yeux de cet homme à l'origine de cette rencontre, je n'étais qu'un présent pour la marquise, un joyau exotique qu'elle pourrait exhiber devant ses amis... Je les compris lorsqu'il laissa échapper un "Elle sera ravis de cette distraction" avant de me remettre une lettre destiné à mon hôtesse. Je fus surprise, c'est évident, cependant, c'était, d'une certaine manière, une sorte de compliment, je n'ai donc pas fait d'esclandre, ça n'aurait servit à rien en plus de briser cette envie de voir autre chose que mon pays. J'avais tout juste dix-neuf à l'époque et mon premier jour en France fut ... des plus singuliers.
Elle l'avait enfin quitté, ce bateau, qui serait sans nulle doute devenue son tombeau si le voyage c'était davantage éternisé. Sa simple vus lui donnait des nausées et dès qu'elle se retrouvait à bords, c'était pire même si je vous épargnerais les détails de son mal être appelé communément, mal de mer. En grimpant dans la calèche qui l'emmènerait jusqu'à la marquise, Hsi Wang Mu le sut, elle ne reverrait plus se bateau avant un très long moment, et au fond, l'embarcation en elle-même ne lui manquerait nullement, cependant, ce qu'elle représentait, son pays, la Chine, sa famille, tout cela lui manquerait assurément. En arrivant sur le port, les yeux se sont rapidement fixés sur elle et sur tous ses chinois qui s'étaient déplacés jusqu'ici afin de l'accompagner, évidemment, eux, ne resterait pas, et apparemment, tous ses français l'avait comprit, puisque c'est rapidement sur elle et uniquement sur elle que les yeux se posèrent. Sa tenue en était surement la cause. Une robe traditionnelle chinoise, faite d'une soie pure d'un bleu clair, ornée de dessin fait d'or, longue et ne laissant nullement entrevoir ses formes, seule la douceur de son visage pouvait être vus ainsi que sa longue chevelure tiré fermement en une tresse imposante. Elle n'était pas commune et même l'ivrogne du village l'aurait remarqué. Cependant, Hsi Wang Mu, elle, ne prêtait guerre attention à tout cela, non, à cet instant, son esprit était occupé par les beautés qui s'offraient à sa vue. Les bâtisses étaient totalement différentes de celle qu'elle avait vue jusqu'ici, et de loin, elle put apercevoir quelques femmes du monde, habillé de robe multicolore mettant en avant leur forme comme aucune robe chinoise ne le ferait jamais, l'impudence des Européennes étant unique. Tout était spécial ici, tout était français et si un cocher ne l'avait sortie de ses rêveries la belle serait surement resté toute la journée planté sur le port à observer tout et n'importe quoi en s'émerveillant d'un rien.
Une fois dans ce carrosse des plus sommaires Hsi Wang Mu ne put s'empêcher de passer sa tête par la fenêtre, observant les paysages avec un large sourire, s'empressant de graver dans son esprit chaque image, chaque bout de terrain, chaque paysans croisés, chaque brise de vent s'engouffrant sur sa peau, car oui, peut-être n'était-ce qu'une brise printanière, mais il s'agissait là d'une brise française et étrangement, elle la ressentait différemment, comme si quelque chose de particulier se dégageait de ses bourrasques fraiches et éphémères. Malheureusement, le voyage entre le port et sa nouvelle demeure fut beaucoup moins long qu'elle ne l'aurait voulu, toutefois, en apercevant au loin le manoir qui allait l'accueillir pour les prochaines lunes, la jeune femme ne put s'empêcher de ressentir une certaine impatiente affublé d'une touche de nervosité. Cette maison était si grande et majestueuse, sans parler des jardins, artistiquement parfait, emplis de couleur et de sobriété, tout était, encore une fois, tellement français. A l'intérieur elle fut accueillit par une domestique, cette dernière l'emmena prudemment jusqu'à un salon, observant l'invité comme si elle sortait tout droit d'un cirque et l'impression n'était sans doute pas si peu fondé que cela. Après tout, la Chine, en comparaison de ce pays, ressemblait davantage à un vaste cirque qu'à une vraie monarchie. C'est la pensée qui lui traversa l'esprit à cet instant, peut-être trop enivré par l'attrait de la nouveauté.
Rapidement on lui ordonna d'attendre dans cette vaste pièce, décoré goulument, des portraits géants trônant au mur alors qu'une odeur délicieuse semblait s'engouffrer délicatement par cette grande fenêtre à moitié ouverte, des senteurs dont elle ignorait tout et qui, bien sur, l'attirait comme toute chose en ce lieu. Curieuse, elle se mit à toucher tout ce qui l'entourait, effleurant du bout des doigts une magnifique table sculpté, prenant place sur un fauteuil aux motifs floraux ou touchant maladroitement un chandelier qui, par un procédé qui semble incompréhensible, chuta au sol, se brisant en deux comme du verre. La belle ne put s'empêcher de laisser échapper un petit cri à peine audible affichant une grimace des plus disgracieuses, tout en a ramassant les morceaux, preuves de son délit. Entendant des pas dans le couloir Hsi Wang Mu se mit à chercher un endroit où déposer tout cela, et c'est juste quelques secondes avant que son hôte n'entre dans la pièce qu'elle parvint à dissimuler son forfait dans une espèce de vase imposant fait de porcelaine. Sauvé. Pour l'instant. Passant négligemment sa main dans ses cheveux, le souffle un peu coupé, la jeune chinoise afficha un sourire embarrassé à l'arrivé de cette grande dame, s'inclinant respectueusement face à cette dernière.
Marquise de Ganges ; "Vous voilà enfin... Je commençais à croire que vous ne viendriez jamais!" Hsi Wang Mu ; "Oui, le voyage a été terriblement long... J'ai moi-même crus ne jamais parvenir jusqu'ici..." Marquise de Ganges ; "Ho, vous avez une très bonne maitrise de la langue, malgré un petit accent qui vous donne, ma foi, un certain charme..." Hsi Wang Mu ; "... Merci.... Mon grand-père était adepte de la littérature étrangère, il nous as enseigné de nombreuse langues, dont le français..."
Cette femme qui se tenait devant elle, était d'une beauté presque irréelle. Grande, avec des formes généreuses et des cheveux presque aussi noir que les siens, cette lady avait tout pour plaire, et pour être honnête, à cet instant, Hsi Wang Mu se sentait terriblement laide dans ses aillons qui était pourtant, de la plus haute qualité... en Chine tout du moins. La marquise qui lui faisait face était une dame apparemment hautement apprécié dans son pays, Diane de Joannis avait un caractère des plus sages et elle semblait être une femme de culture, tout ce que Hsi Wang Mu désirait en somme, la chance ne cherchant apparemment pas à la quitté de si tôt. Elle s'en voulait parfois d'être si chanceuse.
Marquise de Ganges ; "Votre tenue est ... fort original..." Hsi Wang Mu ; "Je parais négligée à vos côtés, je m'en excuse... Il est difficile de trouver des toilettes française dans mon pays, même à Macao, endroit où les navires du monde entier font escales, personne n'en avait, j'ai dut me contenter de cela..." Voilà qu'elle dénigrait les tenues de son propre pays alors qu'elle en était si fière jusqu'ici... La fièvre française sans nulle doute. Marquise de Ganges ; "Ne vous en faite pas, nous trouverons bien une robe à votre taille... Mais dites-moi, mon ami m'a plus d'une fois cité votre nom mais je dois l'admettre... J'ai quelques difficulté à le prononcer..." Hsi Wang Mu ; "Hoo oui, je le conçois... Je me prénomme Chen Hsi Wang Mu..." Au vus du visage dépité de sa vis-à-vis, la belle comprit vite que même en articulant son pseudonyme ne passerait surement pas facilement... "Chen est le nom que porte tout les membres de ma famille et Hsi Wang Mu est mon prénom... Navrée, j'oubliais que dans votre contrée, vous n'inversez pas le nom et le prénom..." Marquise de Ganges ; "Vous inversez vos prénoms et vos noms en Chine? Pourquoi cela?" Hsi Wang Mu ; "Le prénom est considéré comme quelque chose d'intime et de personnelle, tout le monde ne peut pas se permettre de le prononcer, au contraire du nom... Seul les membres de la famille et les amis proches y sont autorisés... Mais appelez moi par mon prénom, ce sera parfait, ne vous inquiétez surtout pas, je ne suis pas en France pour imposer mes traditions..." Marquise de Ganges ; "Je crains fort que votre simple prénom me soit difficile à prononcer et je ne serais surement pas la seule dans ce cas là... Peut-être que le temps de votre escales ici, pourriez-vous... Prendre un prénom plus ... coutumier...?"
Hsi Wang Mu n'y avait jamais songé, à ses yeux, son prénom était facile à prononcer car elle le connaissait mieux que quiconque et puis il s'agissait du nom d'une déesse importante en Chine, il était donc peu concevable dans son esprit qu'on ne puisse parvenir à le déchiffrer. Cela étant, elle le comprit vite, en France, tout serait différent, elle accepta donc de chercher un prénom qui pourrait être prononcé avec plus d'aisance, même si l'idée ne lui plut pas vraiment de prime à bords. Malgré tout, elle acquiesça, la discussion ce poursuivis tout en marchant jusqu'à une autre pièce, apparemment une chambre, tout aussi imposante que le reste de la demeure. Plusieurs domestiques s’affairaient dans cette pièce et la Marquise fit comprendre à son invité, qu'aujourd'hui elle allait souffrir comme beaucoup de française, car aujourd'hui, c'est en française qu'elle allait se vêtir. Bien vite on la poussa à se retrouver presque nus devant de parfaites inconnues, bien sur, en Chine aussi elle avait des domestiques s'occupant de l'aider à s'habiller, mais ici, c'était tout de même différent, encore et toujours. La pauvre ne comprit pas tout ce qui se passait, elle eut l'impression d'avoir fermé les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir pour se retrouver face à miroir, avec des sous-vêtements différents, des bats dont elle ignorait jusqu'ici l'existence et surtout, cette chose étrange qui semblait vouloir mettre fin à ses jours, le corset. Une des domestiques semblait prendre un certain plaisir à serrer de plus en plus fort cet attirail, coupant le souffle de la jeune femme qui ne pouvait cachait quelques moues embarrassés et qui trahissait surtout une certaine inconvenance.
Marquise de Ganges ; "Vous avez un très beau corps dite moi! Vous n'êtes surement pas le genre de femme à rester inactive... Je me trompe?" Hsi Wang Mu ; "Du tout... Je reste peu souvent... inactive..." Elle tenta de reprendre son souffle entre deux mots, mais son teint pale prouvait aisément qu'elle n'y parvenait pas vraiment. Marquise de Ganges ; "Est-ce que tout vas bien ? Vous semblez un peu… pâlotte mon amie..." Hsi Wang Mu ; "Il est fort probable... Que le fait que je ne... parvienne plus à respirer... soit en partie la cause de cette pâleur soudaine ma dame..."
Une dose d'humour qui s'en suivit d'un évanouissement dans les règles... On ne peut pas passer du coq à l'âne sans perdre quelques plumes en chemin. Heureusement, notre aventurière se réveilla après seulement quelques minutes, retrouvant petit à petit ses couleurs sous les yeux inquiets de ses compagnes du moment, même si entre nous, Hsi Wang Mu ne put s'empêcher d'apercevoir un rictus cynique s'afficher sur les lèvres de la femme responsable de cet accident, mais peut-être n'était-ce que sa débordante imagination. En tout cas, peu importait l'incident, la Marquise semblait déterminé à habiller son invitée telle une poupée, la séance d'habillage reprit donc de plus belle, tentant cette fois-ci de ne pas tuer cette pauvre jeune fille. Il fallut plusieurs longues heures pour voir apparaitre une Hsi Wang Mu totalement différente... Sa robe rose et dorés soulignait habilement ses formes, malgré le fait qu'elle n'ait pas une poitrine aussi avantageuse que la Marquise, ses longs cheveux étaient lâchés, devenues légèrement ondulés pour l'occasion et par un procédé qui la surprenait encore, quant à son visage, il semblait plus blanc que de coutume... Seul point qui ne semblait pas vraiment lui plaire, pour le reste, admettons le, elle appréciait. Elle aimait cette longue et fastidieuse robe, elle aimait la femme qu'elle voyait dans ce miroir gigantesque, en résumé, elle aimait la démesure de la France.
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« Ma chère sœur,
Plusieurs saisons ce sont écoulés depuis mon arrivé dans ce lointain pays. Ici, tout est différent, tout semble plus grand et plus beau... La Marquise de Ganges m'a fait découvrir tellement de chose raffiné depuis mon arrivé, sa collection de livre est impressionnante et elle se montre si généreuse avec moi, m'offrant la chance de jouer ma musique devant certains grands noms de France, des ducs, des marquis, des comtes ou simplement de grands musicien reconnus ici. Certains ont un talent fou même si je dois l'admettre, leur génie va souvent de concerts avec une certaine excentricité, pour ne pas dire une certaine bizarrerie, que j'apprécie beaucoup cela dit. Jusqu'ici, j'ai rencontré peu de personne osant sortir des carcans, tout est très stricte sans le laisser paraitre, les nobles ne se mélangent pas au bas peuple et leur différence de vie est parfois exécrable, cela étant, la Marquise est très apprécié par le peuple français et elle se montre très avenante avec eux, même si sa condition l'empêche de trop en faire. En vérité, c'est surtout son époux qui la bride dans ses actions altruistes. Cet homme a un mauvais fond comme tout les membres de sa famille, je le vois lorsque ses frères tentent d'intimider son épouse pour diverses raisons, je n'en connais pas les détails, mais je pense que l'héritage colossale qu'elle a reçu de son grand-père doit en être la cause. Mais je ne dois pas m'en mêler. Elle est mon amie je ne le nierais pas, toutefois, tant qu'elle ne viendra pas m'en parler, je ne peux me permettre d'intervenir... Son mari a bien trop de pouvoir, il pourrait m'obliger à quitter la France et pour l'instant, je ne peux m'y résoudre... Je m'en rends compte en écrivant ses mots, je suis devenue tellement lâche. J'ai l'impression d'être la victime de ma peur, une peur qui se manifeste à chaque fois qu'il me doit de prendre une décision importante... J'ignore pourquoi je suis devenue ainsi, mais est-ce si inhumain de vouloir à tout prix préserver ce que l'on a? Je ne sais pas, je ne sais plus. Peut-être que mon honneur peut désormais être remis en cause, cependant, je pense... Non, je ne pense rien, je ne sais quoi dire sur ma couardise, hormis qu'elle est belle et bien présente en moi, je le crains et les vers qui suivent le prouveront davantage encore.
Mon nom en tant que musicienne semble se colporter de plus en plus à travers le pays, beaucoup son curieux de découvrir une femme venue de si loin et ayant un talent si rare, l'art et la musique sont des choses importantes ici aussi, même plus. Mon esprit semble beaucoup plaire aux hommes français, certains cherchent à s'attirer mes faveurs, m'offrant de très beaux bijoux pour y parvenir et je dois l'admettre, j'ai eut du mal à les refuser, ils étaient si beaux, si brillant, jamais je n'avais porté de tel parure, il faut dire qu'en Chine, nous n'avons pas de toilette qui pourrait nous permettre de mettre en avant de telle splendeur. J'ai toujours été fière de cette pudeur qui caractérise tant les habitants de notre continent, cependant, depuis que je vis en France je trouve cette pudeur bien trop exagéré, peut-être même inutile... Je suis certaine de n'avoir jamais était pudique, en réalité je confondais simplement pudeur et solitude. J'aime être seule, c'est un fait indéniable, cela dit, je ne suis pas aussi réservé que je me l'imaginais. En France je peux me permettre d'être moi-même... Et il y a tellement plus à voir ici que chez nous... Des histoires de cœur inavoués, des infidélités, des trahisons, chaque jour j'observe ce monde en sachant que je découvrirais un nouveau secret, une nouvelle épopée, comme si un livre d'aventure s'écrivait devant moi. Je suis surement un peu fourbe, mais j'aime réellement espionner les autres... Peut-être aurais-je dut devenir espion à la solde d'un quelconque roi? Cela aurait surement été fort distrayant, j'aurais pu ainsi nourrir ma curiosité maladive. [...]
[...] En arrivant ici avec tout l'or que père et la famille impérial m'avaient généreusement octroyé, je pensais faire pale figure à côté des grands noms du pays, cependant, en vérité, il semblerait que ma petite fortune ait attiré les mauvaises personnes et les convoitises. Certains brigands aux aillons brillants ont tentés de me faire investir dans leurs affaires bancales, j'ai refusé pour la plupart, cela dit, une femme a attirée mon attention. Elle semblait avoir des titres, mais sa fortune avait en grande partie été disséminée par son défunt époux, un homme à l'honneur douteux et qui ne méritait nullement la clémence de qui compte. De fort caractère, elle souhaitait fonder sa propre affaire. Du chocolat, elle désirait faire commerce de cette étrange et enivrante gourmandise, un rêve d'enfant qu'elle ne pensait pas pouvoir un jour réaliser. Grand-père nous avait parlé de cet or noir, mais je n’en avais jamais gouté jusqu’ici et je dois admettre, que ce fut un délice. J'ai crus en elle car je crois qu'elle me rappelait, en un sens, celle que j'étais avant de quitter la Chine... C'est surement prétentieux d'affirmer cela car cette femme est d'un âge plus avancé que le mien, toutefois, c'est ainsi que je l'ais ressentit lorsqu'elle m'a raconté son histoire. J'ai donc investit dans cette aventure qui s'est avéré lucrative, plus que je ne l'aurais jamais imaginé. Désormais, notre chocolat, fort de son succès, est reconnu à travers la France, on dit même que le roi en raffole, mais est-ce là la vérité ou simplement une folle rumeur? Je l'ignore, en tout cas, cela à suffit à persuader les nobles de dépenser des sommes folles pour ses gourmandises. J'ai même la chance de pouvoir participer à leur fabrication parfois, je n'ai jamais beaucoup aimé la cuisine, mais manier le chocolat est réellement différent, je trouve le chocolat, pardonne moi mon insolence, sensuel et presque... non, je ne me permettrais pas de dire de pareil mot, mais je pense que tu seras lire entre les lignes. Finalement, cuisiner du chocolat c'est un peu comme peindre un tableau ou écrire une sérénade. Je le sais, il était stupide de ma part de m'investir ainsi dans une telle aventure, je n'ai pas penser aux longs termes, aux conséquences de tout cela, à la façon dont tu devrais vivre face à ça une fois ta place reprise... Je m'en veux mais depuis quelques temps, je ne pense plus comme avant, je ne pense plus à notre famille, ni même à notre échange, encore moins à cet époux qui m'a tant donné... Je pense simplement à la vie que pourrait avoir Isobelle ici...
Isobelle, c'est le prénom que la marquise m'a trouvé, je l'ai au début un peu abhorré, mais au final, je le trouve très beau et je l'utilise bien davantage que ton prénom ou le mien... Je crois que la France m'a changé, je suis devenue Isobelle, amie d'une marquise, musicienne de génie, femme de culture et désormais, femme d'affaire... Je sais, tout cela peut passer pour de la vantardise mais ce n'est pas le cas, je ne crie pas sur tout les toits ceci, je reporte simplement ce qu'on semble dire de moi, même si je dois l'avouer, je me sens heureuse d'avoir le droit à autant de considération. J'ai honte de te dire cela, mais je crois que je ne reviendrais jamais... Ici, ma vie est telle que je l'ai toujours rêvé, je me sens tellement heureuse, tellement libre de faire se dont j'ai envie, autant que lorsque j'étais amoureuse de... N'en parlons plus. En Chine je n'étais que la sœur de, la femme de, ou la fille de... Jamais une femme ne pourra être traitée simplement pour ce qu'elle est et non pour les hommes avec qui elle a un quelconque lien... Je suis fière de ma famille et de mes origines, toutefois, si aujourd'hui un choix s'offrait moi, si demain on me demandait de choisir entre vivre en France pour toujours ou retourner près de ma famille, je suis certaine de la réponse que je donnerais. J'ai honte de tant renier ce que je suis et d'où je viens, mais au fond, n'est-ce pas mieux de vivre heureux dans la honte que malheureux dans l'honneur? ...
Ici, j'avance réellement, certaine de mes connaissances affirment que bientôt, je pourrais être invité à la cour du roi, un grand honneur. J'espère pouvoir jouer un jour devant le roi et rencontrer des génies de la musique française avec qui je partagerais plus qu'un instrument... En attendant tout cela, je vais quitter la demeure de la Marquise de Gange pour rejoindre Paris, il est plus simple de s'occuper de notre affaire là-bas, je pourrais rencontrer plus de gens et découvrir autre chose que la douce campagne française. Paris, te rends-tu compte de ce que cela représente? ... Surement pas, tu es si loin, et je m'en rends compte aujourd'hui, nous sommes en réalité si différente.... Nous sommes toujours liés l'une à l'autre, mais même si cela me brise le cœur, je crois que quelque chose entre nous c'est brisé lorsque j'ai quitté la Chine... Peut-être qu'échanger nos rôles n'était pas la meilleure des idées... Ne me hais pas de voler ainsi ta vie... Ne me hais pas d'être aussi lâche.... Et aime-moi autant que je t'aimais lorsque c'est toi qui étais à ma place. Je t'en prie, pardonne moi pour tout cela. »
une lettre écrite par Isobelle, jamais envoyé.
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Des mois et des mois s’étaient écoulés depuis qu’Isobelle était arrivé à Paris. Elle savait qu’être une femme d’affaire ne serait pas de tout repos, toutefois, entre le savoir et le vivre il y avait tout un monde, un monde qui s’effrita bien vite lorsqu’elle se lança dans « l’univers du travail ». Évidemment, elle prenait toujours un grand plaisir à faire vivre ce commerce fleurissant au côté de son associée, elle aimait être considéré comme une femme au fort caractère, elle aimait aussi passer des nuits blanches à se demander si la cargaison pour laquelle elle avait tant dépensé allait bien arriver à bon port ou si demain, les ventes chuteraient pour des raisons obscures. Tous les ennuies qu’elle vivait ne lui déplaisait pas tant que cela, par contre, rendre visite à des nobles, participer à des bals et autre soirée pour agrandir sa clientèle, ça, c’était éreintant. Isobelle adorait mettre de belle robe et danser sur des airs de violons mélodieux, cependant, elle n’imaginait pas qu’il était si fatiguant de faire preuve de charme afin d’obtenir ce que l’ont veut, de plus, soyons honnêtes, comme la plupart des artistes elle était une femme solitaire, qui préférait se retrouver seule perdu au milieu d’un champ à peindre une rivière ruisselante plutôt que pavoiser au milieu des coqs avec un large sourire. Les hommes étaient plus ou moins supportables, mais la plupart des femmes qu’elle avait côtoyées jusqu’ici semblait dépourvus d’esprit, tout juste apte à jouer les fausses princesses aux bras de leurs époux, sans se poser de question, sans se demander quoi que ce soit. Bien sur, il y avait quelques exceptions, mais en règle générale les femmes du monde ne rendaient pas honneur à leur rang. Enfin, la pauvre n’avait pas le choix, elle se devait de faire preuve de patience afin de continuer à faire ce qu’elle aimait en compagnie de personne qu’elle appréciait de plus en plus. Rose par exemple, son associée, était devenue sa meilleure amie, sa confidente, celle à qui elle disait tout et pour qui sa confiance était absolue, à tel point que Hsi Wang Mu s’était permise de lui raconter la vérité sur sa vie, sur son passé et ses secrets. Par chance, Rose l’avait soutenue et pouvoir lui parler de tout cela était un soulagement en sois. En parlant de Rose, c’est avec elle que la belle se déplaça ce jour-là, se rendant dans la demeure d’une Duchesse non loin de Paris, cette dernière était riche, veuve et adepte de la cuisine exotique, elle aimait particulièrement le chocolat de nos donzelles, sans parler du fait qu’elle avait ses entrées à la cour, l’avoir de son côté était donc plutôt un atout de taille. Vêtue élégamment, d’une robe d’un jaune chatoyant au décolleté avantageux et aux rubans finement tissés, Isobelle arriva au manoir de son hôte, rapidement on la fit entré, au côté de Rose, avant de lui proposer d’attendre la duchesse dans une pièce aussi imposante que majestueuse, et malgré les mois, que dis-je presque les années, passé en France, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller devant la beauté de certaine demeure du pays.
ROSE ; « Ne touche à rien! » Hurla-t-elle alors que sa camarade s’apprêtait à effleurer du bout des doigts un vase magnifique. « J’ignore comment cela est possible mais il semblerait que ton corps soit possédé par un démon étrange qui se manifeste à chaque fois que tu touche quelque chose qui ne t'appartient pas! Je ne veux pas que tu abimes quoi que ce soit ici, ça nous as assez coutés… » ISOBELLE/HSI WANG MU ; « Encore cette histoire… Combien de fois devrais-je m’excuser d’avoir malencontreusement bousculé cette marquise… » ROSE ; « Bousculer? C’est ainsi que tu appelle ce qui s’est passé? Tu as arraché la moitié de sa robe… » ISOBELLE ; « On ne voyait presque rien… » ROSE ; « ...Devant une cinquantaine d’invités... » ISOBELLE ; « Ils n’ont rien remarqués! » ROSE ; « ...Elle était debout sur une scène… » ISOBELLE ; « D’accord d’accord… C’était un accident dramatique, mais un accident tout de même… J’ai trébuché et par un réflexe tout à fait humain je me suis rattrapé à ce que je pouvais… Il se trouve qu’il s’agissait de la robe de cette pauvre femme… Mais n’en parlons plus… Je ferais attention maintenant, et puis depuis cet incident je me suis grandement arrangée… » ROSE ; « Il y a quelques jours tu as comparé le frère du roi à une femme, insinuant qu’il était normal avec sa faible carrure qu’il se tourne uniquement vers le charme des hommes… » ISOBELLE ; « Mais le frère du roi n’était pas là! » ROSE ; « Lui non, mais l’un de ses amis proche oui… » ISOBELLE ; « Il n’a peut-être rien entendu...! » ROSE ; « C’est à lui que tu t’adressais Isobelle… » ISOBELLE ; « J’ai comprit, j’ai comprit! Je garde les mains derrière mon dos et la bouche fermé à partir de maintenant. »
Cette conversation aurait pu durer encore des heures tant les exemples prouvant la maladresse d’Isobelle étaient légions, toutefois, leur hôte fit son apparition dans la pièce, vêtue… moins finement que ses convives, disons qu’elle ressemblait davantage à une énorme meringue qu’à une femme de la haute société, toutefois, les meringues étant des pâtisseries, elle ne s’éloignait pas tant que cela du thème principal de leur visite… C’est la pensée qui traversa l’esprit d’Isobelle alors qu’elle s’inclinait avec diligence devant la Duchesse.
DUCHESSE ; « Je suis ravis de pouvoir vous rencontrer enfin mesdemoiselles, on m’a tellement louangé vos charmes et vos talents! » ISOBELLE ; « Louanger?… Un "louanger" n’est-il pas un homme cuisinant du pain? » ROSE ; « Non, ça c’est un BOULANGER… Louanger, ce sont des louanges… » Rose avait rapidement reprit son amie, chuchotant la première partie de sa phrase, habituée à ce genre de petite confusion, car oui, même si Isobelle était cultivée et à l’aise avec le français, parfois, certains mots, certaines expressions, lui échappaient un peu. Rose enchaina avec hâte pour ne pas alarmer la duchesse. « Nous sommes aussi ravis de vous rencontrer Madame… » A cet instant une domestique fit son apparition, posant un plateau de thé et de gourmandises diverses sur une table non loin de notre duo, délicate attention, même si une partie du contenue de ce plateau semblait des plus douteux… DUCHESSE ; « Asseyez-vous et dégustez ses magnifiques petits gâteaux, je les ais moi-même fait, j’ai été prit d’une soudaine envie de cuisiner aujourd'hui! Je me suis alors dit, bougre, pourquoi ne pourrais-je pas utiliser cette cuisine qui m’a tant couté? Je suis tellement impétueuse parfois! » Rose et Isobelle hochèrent la tête avec un large sourire polis, mais étrangement on pouvait sentir une certaine contenance chez elles … Elles étaient à l’aise, comme partout, toutefois, la façon dont cette duchesse semblait voir le monde n’était pas identique à celle des demoiselles... Enfin, sans attendre, Isobelle attrapa une gourmandise entre ses doigts, suivit de près par Rose, chacune croquant dans son délice avec un sourire avant de se rendre compte d’une chose qu'elles avaient occulté jusqu'à présent ; Les femmes de noble lignée n'ont jamais eut aucun talent en cuisine. Le gout était infecte, la consistance horrible, sans parler de l’odeur qui venait chatouiller amèrement leur délicate narine… Dévorer une bouse de cheval aurait surement été plus agréable, mais bien sur, aucune ne devait laisser paraitre leur dégout, continuant de sourire en hochant la tête face aux propos de leur vis-à-vis. DUCHESSE ; « Ils sont délicieux n’est-ce pas? Mon époux en raffolait... Pardonnez-moi, je ne peux partager avec vous ce doux plaisir, j’ai déjà assez dévoré de friandise pour aujourd’hui! » Elle laissa échapper un petit rire avant d’être interrompu par une domestique, apparemment une missive urgente venait d’arriver, elle dut donc quitter ses convives quelques minutes …. Isobelle l’observa quitter la pièce et dès que ce fut chose faite, elle recracha dans une petite serviette l’abjecte pâtisserie qu’elle avait dut presque avaler, avant de se tourner vers Rose qui fit de même.
ROSE ; « C’est horrible! Je n‘ai jamais mangé pareil horreur! » ISOBELLE ; « Ce qui est surtout horrible c'est que son époux adorait ses pâtisseries... Et aujourd'hui il ne peut les déguster que du caveau familiale! »
Isobelle attrapa une tasse de thé, l’avalant d’une traite pour faire partir ce gout qui semblait persister dans sa bouche, jetant au passage sa serviette et quelques gâteaux à l'extérieur, mieux valait ne pas prendre le risque de devoir y retoucher. Rose la rejoignit dans son geste, et alors qu’elle s’apprêtait à refermer la fenêtre, son regard se posa sur plusieurs jeunes hommes jouant avec des enfants dans l’immense jardin du manoir.
ROSE ; « Regarde cela… » ISOBELLE ; « Oui, ils ont un très beau jardin… J’espère pouvoir un jour avoir une demeure aussi belle que celle-ci! » ROSE ; « Je ne te parle pas du jardin! Mais plutôt des personnes qui s’y trouvent… » Isobelle leva les yeux vers ses « personnes », les observant s’amuser sans vraiment s’y intéresser. ISOBELLE ; « Surement les enfants de la Duchesse au vu de leur tenue… » ROSE ; « Oui, ce sont ses fils, elle a eut six enfants, tous des garçons, elle faisait la fierté de son époux… Et aujourd’hui, un seul de ses fils est marié… trois sont encore trop jeunes et deux sont considérés comme faisant partie des plus beau Partie de France…. En fait, on ne vente pas que leur noble affiliation … On dit qu’ils ont la beauté des anges et la carrure des dieux… » ISOBELLE ; « Vraiment? N’êtes-vous pas censés vénérer la penser d’un dieu unique, vous les européens? » ROSE ; « Pourquoi décortique tu toujours ce que l’ont te dit… C’est l’ensemble qu’il faut voir, en somme, ils sont beaux et fringants… » Isobelle ne semblait pas réellement comprendre où voulait en venir son amie, son silence en fut la preuve flagrante… « Ce que j’essaie de te dire… C’est qu’ils ont la réputation "d’amant insatiable"… Certains disent même qu’ils partagent toutes leurs conquêtes… Ce sont des jumeaux, un lien unique que tu dois comprendre mieux que quiconque… » ISOBELLE ; « Effectivement… Mais… Je ne vois toujours pas en quoi cette information est pertinente… » ROSE ; « Parfois ton génie me désespère… Tu es une femme magnifique et pourtant, depuis ton arrivé en France il y a de cela quelques temps maintenant, tu as refusé les avances de tous les hommes s’intéressant à toi… Ils t’ont offert des bijoux et leur affection, et toi, tu les as rejetés… » ISOBELLE ; « Ce qui me surprend c’est que tu positionne les bijoux avant l’affection… Mais admettons que tu ais raison et tu as raison en réalité… Toutefois, je suis mariée Rose, je ne peux pas me permettre d’être adepte de coucherie sans lendemain… » ROSE ; « Non Isobelle… Kango… » Qui est donc Kango? C’est la question que vous vous posez n'est-ce pas?… Hé bien en réalité, Rose n’ait jamais parvenue à prononcer le VRAI prénom d’Isobelle… Kango est donc un diminutif grossier de Chang ‘O … ISOBELLE ; « Chang ‘O… C’est Chang ‘O… » ROSE ; « Peu importe… C’est elle qui est mariée… Toi, en tant que… Mu… tu ne l'es pas. » Sous-entendez par là Hsi Wang Mu. « Tu es arrivé ici comme une femme célibataire… Et en tant qu’Isobelle tu l’es devenue encore davantage… Tu es libre, libre de t’amuser, libre de faire ce dont tu as envie… Et je sais, au vus de ce que tu m’a apprit sur les relations charnels en Chine, que tu es très douée dans se domaine… Alors pourquoi ne pas en profiter un peu? » ISOBELLE ; « Je n’ai jamais … fait attention à cette partie là de mon échange… Je ne suis pas venue ici pour ça après tout… Je ne suis pas prude mais je ne suis pas non plus une fille de joie... Je fais déjà assez de mauvaises choses depuis mon arrivé en France… Peut-être que m’abstenir serait un bon moyen de me punir… » ROSE ; « C’est idiot Isobelle… Et soit-dit entre nous, si un jour nous rentrons à la cour de Versailles, je doute que tu tiennes longtemps en tant qu’abstinente… Tu as prit ta décision, tu ne veux pas rentrer en Chine, mais tu ne peux pas vivre éternellement avec cette honte d'avoir prit cette décision… Tu es heureuse ici, tu aime ce pays et les gens qui y vivent… Il serait peut-être temps de réellement oublier ton passé et de simplement vivre la vie pour laquelle tu as tout abandonné… Sinon, à quoi servirait-il d’avoir fait un si grand sacrifice? »
Encore une fois, cette discussion aurait pu durer des heures, mais la Duchesse refit son apparition pour enfin parler affaire, ce qu’elle fit. Pourtant, même si Isobelle semblait concentré lors de cet échange avec la Duchesse, dans une partie de sa tête, les mots de Rose ne cessaient de raisonner… Peut-être avait-elle raison, peut-être que se punir d’un choix qui a demandé autant de sacrifice c’était au fond totalement stupide, voir ingrat… Quitte à trahir sa famille parce qu’on considère qu’on le doit, autant le faire à fond et profiter de chaque instant. Elle les avait presque renié simplement pour être ici, pour être indépendante et vivre sa propre vie comme elle le souhaitait... Pourtant, elle se retenait, elle s'empêchait d'avancer, elle se freinait presque inconsciemment, par honte, par peur de ne pas mériter tout cela, alors qu'au fond c'était presque son devoir de jouir de ce pour quoi elle s'était tant battue... C’est donc ce jour-là que Hsi Wang Mu, ou plutôt Chang ‘O, a décidé de ne plus être Isobelle à demi-mot, mais simplement dans son entièreté… Son passé n’existait plus, son mariage non plus, ni même sa jumelle, désormais, elle était comme un nouveau-née, sans réelle identité, simplement avec la perspective d’un avenir meilleur, d'un avenir tout court… Elle coupa les ponts avec la Chine, ne répondant plus à leur lettre, se permettant même de ne pas ouvrir certaines de leurs missives… Isobelle voulait tout oublier, ne plus tourner la tête vers ce passé, mais simplement regarder dans les yeux ce futur qui lui semblait digne de tout les sacrifices… A tort ou à raison? Qui pouvait savoir…
Dernière édition par Hsi Wang Mu Chen le 04.05.12 5:08, édité 2 fois
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 23.04.12 21:22
ILS VÉCURENT
HEUREUX...
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Tout le monde semblait s’afférer dans cette immense château qu‘est la demeure des Ganges. Les cuisiniers s’évertuaient à préparer de succulente pâtisseries, les palefreniers caressaient de leur rustre mains les chevaux et les domestiques tentaient de rendre la demeure de leur maitre la plus parfaite qui soit. Tout était à sa place, le soleil haut dans le ciel et les paysans ensevelit sous le travail de leur terre… Et pourtant, près des écuries, si l’ont tendait l’oreille, il était aisé d’entendre des rires s’en échapper, les rires doux mais particulier d’une jeune femme et surement ceux d’un homme, moins imposants que celle de la lady. Ce rire communicatif tout le monde le connaissait au château, car si au début elle ne s’était pas beaucoup faite remarquer lors de son séjour auprès de lady de Ganges, depuis son retour de Paris elle se montrait plus expansive, moins réservée, davantage exaltée. Elle riait souvent aux éclats, un rire des plus… Singulier, dont beaucoup se moquait d’ailleurs mais qui, au fond, lui donnait un certain charme. Et puis, entre nous, ce n’était que justice en un sens, elle ne pouvait point être belle, intelligente ET avoir un rire subliment magnifique. Enfin. C’est donc elle qu’on entendait des écuries, la belle se trouvait allongée dans la paille, les cheveux en pagailles et à moitié découverte, qu’il est loin le temps où elle osait à peine dévoiler son cou, même si, soyons honnêtes, elle ne donnait pas la primeur de son corps à n’importe qui et n’importe quand. Presque pas. Bien sur, vous vous en doutez, ce n’est pas seule qu’elle riait aux éclats, à ses côtés se trouvait un homme, tout aussi peu vêtue, mais du peu qu’il portait on pouvait aisément se rendre compte qu’il n’était pas de la haute société, et au vus de la saleté qui couvrait son corps il semblait être un forgeron. La belle et la bête? Presque ça, mais encore une fois entre nous, il me serait difficile de savoir lequel était qui.
TRISTAN ; « Ne ment pas, je l’ai bien remarqué… Tu semble fuir tous les nobles qui s’approche de toi et ils sont nombreux… » ISOBELLE ; « Je ne fuis pas les nobles! Fuir voudrait dire que j’ai peur d’eux, et ce n’est clairement pas le cas… Disons, que je m’abstiens d’avoir un quelconque contacte avec eux, nuance… » TRISTAN ; « Pourquoi? Certains t’offrent des bijoux que je ne pourrais jamais m’offrir, même si je passais toute ma vie plus celle de mes enfants à travailler…. » ISOBELLE ; « Justement, je trouve ça très … enfin… Je trouve que ça ne présage rien de bon d’offrir un cadeau à une femme dans l’espoir de partager quelque chose avec elle… J’ai l’impression qu’ils essaient de cacher une quelconque faiblesse derrière leur présent hors de prix… Et puis, tu as déjà vu les nobles non? Moi j’ai été à Versailles un certains temps, et j’y retourne pour mes affaires très souvent, et bien je t’assure que les hommes semblent plus s’intéresser à leur apparence que les femmes… Il nous faut déjà des heures pour retirer nos robes, alors si en plus de cela ont devait rajouter des heures pour retirer les vêtements des hommes, on risque fort d’avoir un jour une pénurie de nouveau née… Je n’aime pas les hommes de la cour… Physiquement je veux dire... Ils sont trop… » TRISTAN ; « Adepte du vice italien? » ISOBELLE ; « C’est ça, j’ai l’impression de voir des femmes quand je les vois et même si je n’ai jamais rien eut contre les femmes, je veux voir les hommes à leur place, fort, viril et sans artifice, de la même façon que j'aime voir les femmes belle, élégante et soignée. A Versailles, ils ressemblent davantage à des catins habillés en homme avec une tendance féminine prononcée qu'à de vrais hommes et ça, ça ne m’intéresse pas… » TRISTAN ; « Même les mousquetaires du roi?… » ISOBELLE ; « Les mousquetaires sont assez différents des hommes de la cour … Oui, certains ont un défaitisme indéniable… » TRISTAN ; « Défaitisme?...Tu ne veux pas plutôt dire ‘charisme’? » ISOBELLE ; « Charisme… ? Ce n’est pas un terme lié à la chimie? » TRISTAN ; « Non… Ça veut dire… être imposant … Et défaitisme c‘est lié à la défaite je crois…» ISOBELLE ; « Ha oui, donc c’est ça, ils ont du charisme et ils sont beaucoup plus viril que les hommes de la cour… Il y en a un par exemple qui est très intéressant, un sous-officier je crois… J’ai du mal avec son nom… Je crois qu’il s’appelle ‘de Four-tout‘… Ou de ‘Frout-hais’ …. Ho il y a l'autre aussi, un lieutenant celui-là… ’Dard-pas-gants’… Ou alors est-ce ’D’ar-ta-dent’ ? … J’ai du mal avec la plupart de vos noms… » TRISTAN ; « Si on arrêtait de parler des autres hommes? »
Sur ses mots il lui vola un baiser, chaste et presque romantique pour finalement devenir plus sauvage, plus bestiale, presque incontrôlable puis… Non, la décence m’empêche de vous donner les détails de la suite, mais il est inutile d’être fin savant pour savoir de quoi il retourne. C’est donc quelques heures plus tard -quelle endurance ses forgerons…- que nous retrouvons cette chère Isobelle, plus soigné mais toujours moins guindés que la plupart des femmes de Versailles, il faut dire que pour l’instant elle n’était plus à Versailles, non, elle rendait visite à cette amie qui lui avait tendu les bras à une époque, qui lui avait tant offert à son arrivée, et sans qui elle n’aurait jamais pu réaliser ses rêves. De coutume elle passait son temps à Paris, les portes de Versailles lui avait été ouverte, à elle et aussi à son « associée » et surtout amie, Rose. Au début, Isobelle s’imaginait vivre un véritable conte de fée au sein de cet immense château, toutefois, elle déchanta bien vite. Oui, tout était beau, tout était parfait, tout était mieux qu’ailleurs, elle adorait d’ailleurs les bals, la nourriture, l’art et la musique qu’elle pouvait voir et vivre lorsqu’elle était à Versailles. Cela étant, les gens, eux, étaient loin d’être aussi intéressants que les tableaux ornant les murs du palais. Depuis son arrivée on ne cessait de lui demander de parler dans sa langue natale, riant à chacune de ses phrases, ce fut distrayant et presque attendrissant à son arrivée, mais après plusieurs mois la belle commença à trouver ce jeu plutôt lassant. Sans parler des hommes… Loin de rassembler les qualités qu’elle apprécie… Tout était meilleur, mais en même temps, tout était pire. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle restait totalement indécise sur les sentiments qu’elle éprouvait envers la cours et ses fastes, et puis, son amie ne cessait de le répéter, les affaires marchent encore mieux depuis qu’elles avaient fait leur entrer à la cour, de plus, elle aimait jouer de ses instruments devant un publique aussi avertit. Autant d’amour que de haine, autant de dégout que d’émerveillement, voilà ce qu’apportait Versailles.
Souriante, Isobelle retourna à l’intérieur du château sans se poser trop de question, imaginant vivre une énième journée des plus normales en France. Comme depuis son arrivée ici, elle se préparait à prendre le thé avec la Marquise de Ganges en écoutant ses déboires et en tentant de la conseiller sans trop se mêler de sa vie, son mari avait encore et toujours bien trop d’influence, elle ne voulait prendre aucun risque. Cependant, alors qu’elle s’apprêtait à pousser la porte de sa chambre une domestique vint la prévenir d’une visite des plus impromptue, elle semblait distraite, peinant à trouver ses mots. La jeune femme préféra donc aller vérifier elle-même, se retrouvant dans un salon, face à face avec un homme qui n’était de tout évidence pas de France. Hsi Wang Mu resta bloqué plusieurs minutes, observant avec insistance cet homme, un soldat, un émissaire plutôt, envoyé de Chine surement pour la récupérer… Elle ne répondait plus à sa famille depuis un certains temps maintenant, je crois qu’elle imaginait, naïvement, qu’ils l’oublieraient dans son coin, elle était tellement loin d’eux après tout. C’est lui qui entama la discussion, en chinois bien évidemment, s’inclinant avec respect devant la demoiselle.
EMISSAIRES ; « C'est un honneur de vous rencontrer Chen Hsi Wang Mu, c’est votre père qui m’envoie ici ma dame.» HSI WANG MU ; « Mon père… Mais… Pourquoi? Je veux dire… Qu’il m’a autorisé à rester ici … Tant qu’il me plaira… » EMISSAIRES ; « Votre mère se meure ma dame… Elle a eut un grave accident il y a de cela quelques mois, depuis, sa santé ne va qu’en s’aggravant… Les guérisseurs sont formels… Elle ne passera pas l’année … J’en suis désolé. Votre présence est donc requise à son chevet… Et il était peut-être temps finalement… » La dernière partie de sa phrase laissait sous-entendre certaine chose… Surement voulait-il souligner le fait que la jeune femme était devenue… Trop nonchalante. Son apparence à ce moment-là ne plaidait pas en sa faveur, pas pour un homme venue de Chine… Un décolleté avantageux, des couleurs presque criardes, des cheveux lâchés, même les prostituées chinoises n'étaient pas affublés ainsi… HSI WANG MU ; « Je … Je comprends… Vous n’avez qu’à partir dire à ma famille que je les rejoindrais dès qu’il me sera possible de quitter la France, il faut que je mette en ordre quelques affaires avant tout… Il m'est impossible de quitter le pays sans m'y préparer avant... » EMISSAIRES ; « Navrée ma dame… Mais j’ai pour ordre de quitter la France avec vous et ce, le jour-même de notre rencontre… Plus vite nous partirons, plus vite nous arriverons … » HSI WANG MU ; « Aujourd’hui? Vous voulez que je m’en aille aujourd’hui?… Mais c’est… C’est impossible, j’ai trop de responsabilités ici, j’ai des personnes à voir… Je ne peux pas … » EMISSAIRES ; « Ou plutôt vous ne le voulez pas… Votre famille vous as envoyés d’innombrables lettres depuis plusieurs saisons maintenant… Aucune n’a reçu de réponse… Il est facile de se perdre lorsque l'ont entame un si long voyage, on oublie d'où le vient et surtout, où l'ont veut réellement aller... » HSI WANG MU ; « Je n’ai reçu… Aucune lettre, vous savez à quel point il est difficile de correspondre lorsque plus d’un océan nous sépare… Et je sais parfaitement d'où je viens et où je compte aller... » EMISSAIRES ; « Je doute que sur une centaine de lettres, aucune ne soit jamais parvenues jusqu’à vous… Votre père, votre sœur et son époux craignent que vous vous ne soyez trop habituée à la France… Que vous ne désiriez plus revenir… J’ai donc reçu l’ordre de vous rendre raison et de vous ramenez en Chine, de grès ou de force ma dame… »
De grès ou de force… Elle aurait dut prévoir une telle réaction… Elle pensait que sa famille l’oublierait, comme si elle n’avait jamais existé, occultant le fait qu’à chaque fois qu’ils voyaient sa jumelle, ils la voyaient elle… Comment disparaitre des mémoires lorsque son sosie se balade à l’autre bout du monde? Impossible et elle le comprit ce jour-là.
HSI WANG MU ; « La force sera inutile… Je vais aller préparer mes affaires… »
Il ne fallut que quelques heures pour rassembler ses quelques biens personnelles, il faut dire qu’elle n’avait ramenée que le nécessaire chez son amie, aimant voyager léger, alors évidemment… En parlant de la Marquise, elle ne put même pas la voir, ni même lui laisser la moindre lettre, le temps pressaient paraissait-il, chaque minutes semblaient être aussi précieuse que milles couronnes d’or et de diamants, des minutes qu’elle aurait aimé passer avec toutes les personnes qu’elle avait croisée jusqu’ici. Malheureusement elle n’en avait nullement le droit, nullement le temps, elle devait suivre cet homme jusqu’au bateau qui l’emmènerait jusqu’en Chine, elle allait devoir reprendre sa vie d’épouse, recommencer à vivre comme autrefois, oublier ses courtes années passés en France… Et elle en voyait déjà les conséquences, cet homme lui donnait sans cesse des ordres, commentant chaque regards et sourires qu'elle osait lancer aux quelques paysans croisés sur la route... Elle était encore en France et pourtant, elle avait l'impression d'être déjà enfermée dans une prison d'or en Chine. Non, elle ne pouvait pas laisser faire ça, elle ne pouvait s’en aller sans rien dire, subir sans réagir, la simple idée de redevenir Ch’Ang O lui était insupportable, la rendait presque malade… Assise sur ce cheval qui la conduisait jusqu’au port la jeune femme commença à ressentir des nausées, des nausées dont elle avait perdu l’habitude, un mal qui lui arrivait lorsqu’elle sentait le monde s’effriter sous ses pieds, c’était surement la façon qu’avait trouvée son corps pour lui faire comprendre que quelque chose n’allait pas dans sa vie et qu'elle devait réagir…. Elle descendit de cheval, se rapprochant du bords de la route pour reprendre son souffle, pour inspirer l’air de la France une dernière fois, inquiet, l’homme qui l’accompagnait se stoppa à son tour pour vérifier l’état de santé de sa « mission » , et là, comme un éclair grondant de le ciel, tout alla très vite. Des cris, du sang, des appels à l’aide… et tout se termina.
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☼ Quelques jours plus tard, dans le salon de la Marquise de Ganges.
« Cher Seigneur Chen Wang Ting
Je suis dans le regret de vous annoncer la disparition tragique de votre fille, Chen Hsi Wang Mu. Les circonstances exactes demeurent encore obscures, cela dit, il semblerait que votre Émissaire ainsi que votre enfant aient été attaqué par des brigands de grands chemins alors qu’ils se dirigeaient promptement vers le sud de la France afin d‘y rejoindre le bateau les attendant pour leur départ vers la Chine. Ils étaient malheureusement seuls sur les routes sinueuse de notre pays, les causes d'un départ peut-être trop précipité, des routes dangereuses pour les plus avertit, davantage pour les étrangers. Votre émissaire a lui aussi perdu la vie, tentant surement vaillamment de protéger la chair de votre chair, nous avons heureusement pu retrouver son corps, presque intacte, un corps que nous vous rendons avec nos pensées les plus sincères, nos prières accompagnant sa famille. Toutefois, celui de Hsi Wang Mu demeure pour le moment introuvable… D’après les hommes du roi chargés de l‘affaire, les bandits de grands chemins l’auraient tout d’abord enlevés, surement dans l’espoir d’en obtenir une rançon, mais vous le savez, votre enfant n’était point prompt à ce laisser faire aussi aisément. Elle c’est battue jusqu’à la fin pour son honneur et pour sa survit, n’abandonnant rien, s’accrochant à la vie, malheureusement, elle n’a pu gagner ce dur et dernier combat. D’après les quelques coupables arrêtés et aujourd'hui punis sévèrement pour ce crime, Hsi Wang Mu serait morte courageusement et après avoir prit la vie de bon nombre d‘ennemies. Craintif, ils n’ont eut d’autre action que de jeter le corps de votre fille dans un fleuve au sud de Paris, malgré nos efforts, nous n’avons pu retrouver son cadavre. Nos excuses les plus profondes vous sont envoyés, ainsi que nos condoléances les plus sincères et notre promesse de continuer les recherches autant que faire ce peut. Nous avons tentés de rassembler autant d’affaire personnelle que possible afin que vous puissiez au demeurant faire votre deuil, cela dit, les paysans sont parfois cruels, et beaucoup de ses biens ont été dérobés à l’annonce de sa disparition. Encore une fois, mes pensées les plus sincères vous accompagne ainsi que mes prières, et sachez que votre enfant, en France, fit honneur à votre pays, à votre famille, à moi-même. Mon cœur se serre à la pensée de ne plus la voir, car l’amitié et l’affection que je lui portais était aussi sincère que l’amour qu’elle ressentait, pour vous, pour toute sa famille et pour sa sœur jumelle bien-aimée dont elle ne cessait de compter les louanges. »
La lettre ne semblait pas totalement terminé… Rose, l’amie fidèle de Hsi Wang Mu, semblait perturbée à l’écriture de ses mots, elle se concentrait tout de même pour offrir la plus belle écriture à ce père qui serait, malheureusement, bientôt en deuil. C’est à haute voix qu’elle avait relus ses phrases, surement à l’attention de cette femme assise sur un fauteuil non loin, une femme qui n’était d’autre que la « défunte » Chen Hsi Wang Mu.
ROSE ; « Je continue à dire que c’est à la fois une brillante idée et une impardonnable décision… » ISOBELLE ; « Je n’ai pas le choix… S’il me croit morte, mon père n’enverra plus personne ici… Il ne prendra pas le risque de voir un autre de ses hommes mourir… Je ne suis que la sœur de l'épouse d'un neveu de notre empereur... Personne ne réclamera vengeance ou justice au point de m'être en péril ma vie ici... » ROSE ; « Un homme mourir?... Être assassiné plutôt… » ISOBELLE ; « Tu crois certainement que j’avais le choix? Que j'ai prit sa vie avec le sourire? Si je ne l’avais pas… tuée… Il n’aurait jamais accepté de s’en aller sans moi… » ROSE ; « Tu aurais pu le payer… Tu en a les moyens aujourd'hui... Il serait partie raconter que tu étais morte et personne n’aurait perdu la vie inutilement… » ISOBELLE ; « Les soldats chinois ne sont pas comme vos soldats français… L’honneur passe avant tout dans mon pays, il n’aurait jamais accepté de trahir son maitre pour de l’argent, même si je lui avais offert la couronne de France, il aurait dit non. C’était la seule solution… » ROSE ; « Et tu es sur de ce qu’on est en train de faire? Tu ne pourras plus jamais retourner en Chine s’ils te croient morte… Tu condamne ta sœur à vivre ta vie, tu condamne ton mari à vivre avec une femme qu'il n’aime pas vraiment, tu condamne ta famille à te pleurer… » ISOBELLE ; « ... Au début, je croyais que mon désire de rester en France était lié à tout les trésors que recèlent ce pays, les palais si majestueux, la nourriture si gouteuse, les bijoux si brillants, les robes si colorés, les jardins si structurés… Tout me semblait plus beau ici que chez moi… Et j’étais persuadée que c’est ça qui me poussait à rester en France… Mais je me suis trompé, fourvoyer, ce n’est pas le luxe ou les flamboyants rosiers qui m’attirent, c’est la liberté que je ressens lorsque je suis ici… Alors croit-tu vraiment que le choix est compliqué entre être une prisonnière entouré d’une famille heureuse et une femme libre vivant avec le poids d‘une famille affligée? Il est douloureux à faire, il me brise le cœur et je le sens, un jour, je mourrais pour avoir fait ce choix, un dieu, le tient, le mien, le leur, me punira pour cela… mais la décision n’est pas difficile à prendre, le choix n’est pas impossible à faire… Il est juste déchirant… Et je n’ai jamais été femme qui refuse la souffrance… contre une certaine contrepartie. » Elle se leva sans un mot de plus, se rapprochant de son amie avec douceur et pourtant, son visage trahissait une détermination et presque une cruauté sans merci. « Nous ne parlerons plus jamais de ce qui c’est passé ses derniers jours, nous ne parlerons plus de ce que j’ai fait ou de ce que j’ai refusé de faire à partir de maintenant… Tu fais partie des personnes pour qui je ferais tous les sacrifices, tu es comme une sœur pour moi, une sœur qui me comprends et m'acceptes… tu le sais, j’en suis certaine, mais ne tente jamais de reparler de mon passé, ni à moi, ni à qui que ce soit… Je ne permettrais pas que quelqu’un me fasse courir le risque de retourner en Chine… Que ce soit toi, ou n’importe qui d’autre… Je n’éprouve aucun plaisir à dire cela, je n’éprouve aucun plaisir à écarter violemment les obstacles qui se trouvent sur mon chemin, cependant, si je dois le faire, je le ferais… » ROSE ; « … Je le sais… C’est d’ailleurs pour ça que tu es si douée en affaire… et affligeante en amour... » Une phrase emplit d’humour qui cachait bien des choses, de la crainte, de la peur, de la surprise, des sentiments qu’elle préféra cacher aux yeux de son amie, une amie dont elle savait désormais capable du pire lorsqu'il s'agissait de liberté.
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Faire le tri, Isobelle devait faire le tri, choisir ce qu'elle enverrait à sa famille, choisir ce qu'elle garderait près d'elle. La lettre annonçant sa mort partirait d'ici très peu de temps, elle se devait donc de rapidement faire son choix. Dans sa chambre, la belle commençait à fouiller dans ses affaires, pliant les vêtements qui partirait dans son pays, rangeant correctement les quelques bijoux qui les suivrait et c'est justement en déposant une paire de boucle d'oreille dans une boite que la jeune femme remarqua un objet qu'elle avait oublié depuis très longtemps. Une autre boite, plus petite, dans laquelle se trouvaient bien des souvenirs. Une broche surtout, faite d'or et de diamant, rendant hommage à la forme légendaire des dragons mais aussi, celui du papillon, les deux s'entrelaçant pour ne former presque qu'une seule entité. Ses yeux se posèrent sur cet objet si précieux, l'obligeant à repenser à sa famille, à son pays, différemment que de coutume... Rose entra à ce moment-là dans la pièce, avec un domestique qui déposa d'autres affaires dans la pièce, des affaires qu'elle avait fait envoyé depuis Paris. Elle remarqua bien vite l'état pensif de son amie, pas réellement surprise de voir une telle mélancolie dans son regard, curieuse cela-dit.
ROSE ; « Je n’ai jamais vu ce bijou avant, il est magnifique… » ISOBELLE ; « C’est mon père qui me l’a offert le jour de mes dix ans… Ma sœur a le même… » ROSE ; « Tu… Tu n’as jamais parlé de ton père… Ni même de ta famille en réalité… Pas même de ta jumelle… » ISOBELLE ; « Parce que je crois, qu’une partie de moi les avait oublié, ils ont disparut lorsque je suis arrivé en France… Mon père est un guerrier hors du commun, il sert des empereurs depuis des décennies, il a plus de soixante années et il est toujours dans une forme extraordinaire. Il passe sa vie à s’entrainer, à aider les autres et il n’a jamais traité aucune de ses filles comme des objets, il nous aimes toutes et il a d’ailleurs toujours très peu apprécié de nous voir marier… C’est un homme d’honneur… » Plus les mots avancés, plus Isobelle semblait perturbé, les lèvres tremblantes, les yeux brillants, même si elle tentait avec force de se contenir, par tout les moyens. « Il mourrait pour la Chine et une grande partie de la Chine serait prête à donner sa vie pour lui, il est un soldat légendaire, il a entrainé les meilleurs et participé aux plus grandes batailles… C’est aussi un grand littéraire, il m’a apprit beaucoup de chose… Ma mère, elle, détestait chacun de ses enfants… Elle s’en voulait de ne pas avoir offert de garçon à son époux, alors que lui, s’en moquait… J’ai cinq sœurs en plus de ma jumelle… Elles sont toutes extrêmement belles… La plus jeune était un vrai garçonnet quand je suis partie, elle s’était coupé les cheveux très court, et avait supplié mon père de l’accepter dans le temple où il enseigne son art aux autres… Seuls les hommes y sont acceptés… Mais devant sa détermination, il a accepté qu’elle y rentre… Elle pourrait devenir générale, j’en suis persuadée… Ma jumelle, elle… Elle a toujours été la meneuse, je la suivais, parce que lorsqu‘elle marchait devant moi, j‘avais l‘impression d‘être elle … On s‘est promis de vivre uniquement l‘une pour l‘autre… Puis elle est tombé amoureuse, réellement amoureuse, d‘un homme… Je n‘ai jamais sut qui il était, ni même à quoi il ressemblait, je sais juste qu‘elle s‘empêchait de le voir à cause de moi et qu‘à chaque fois qu‘elle me parlait, elle pensait à lui… Je n‘étais plus sa seule raison de vivre… Alors je me suis mariée et je suis partie, je crois qu‘inconsciemment je voulais la punir de m‘avoir remplacé et en même temps, lui laissait la chance de vivre ce dont elle rêvait … » Elle essuya d’un revers de main quelques larmes perlant sur ses joues, affichant un sourire plus mélancolique que réellement heureux. « J’avais oublié tout ça, j’avais oublié tous ses détails, tout ce que j’ai vécus avec eux, les fêtes, les jeux, les personnalités de mes sœurs, le sourire de mon père, les colères de ma mère… » ROSE ; « Je crois que parfois, il y a certaine chose plus forte que l’amour, elles nous font tout oublier, même les choses les plus importantes… » ISOBELLE ; « J’aime ma famille… Réellement, je mourrais pour eux si on me le demandait et ce sans aucun regret… Mais même si une partie de moi ne désire qu’une chose, les voir et les prendre dans mes bras, une autre me hurle de m’éloigner d’eux, parce que sans ça, je ne pourrais pas réellement vivre… » ROSE ; « Et qu’est-ce que tu veux vraiment? » ISOBELLE ; « … Je ne comprenais pas ce que ressentait ma mère lorsqu’elle disait s’en vouloir de ne pas avoir donné un fils à son époux, je ne comprenais par pourquoi c’était si important pour elle… En réalité, elle était juste humilié et accablé par le remord de ne pas être digne de mon père… Et aujourd’hui, je ressens la même chose, j’ai fait des choix indignes de lui, indigne de ce qu’il m’a enseigné, j’ai honte d’avoir été si lâche, de l’être encore aujourd’hui et je m’en rends compte maintenant, je n’ai pas fait un choix, car même si je le voulais, je ne pourrais pas retourner en Chine, je ne pourrais pas affronter le regard de mon père, celui de ma famille, de mon époux… J’ai déshonorée les miens … Et si j’étais un temps soit peu courageuse, je m’obligerais à vivre dans les pires conditions, loin de tout, dans une quelconque prison, dans un pays abrupte et sanguinaire… Mais je continue, j’en ai conscience, mais ça ne m’empêche pas d’être encore lâche… Le pire dans tout cela, c'est que si je devais recommencer ma vie, je ne changerais rien et referait les mêmes erreurs... Ce que je veux n’a plus vraiment d’importance, je ferais simplement ce que je dois faire pour continuer à vivre... Jusqu'à trouver une bonne raison de me pardonner... » Elle déposa la broche dans sa boite, boite qu’elle rangea dans une malle, sans un mot, malle destinée à quitter la France d’ici quelques heures. Elle ne voulait rien garder, aucun souvenir, pas de ce genre là en tout cas, ceux qu’elle avait dans son cœur la ferait suffisamment souffrir, il était donc inutile d’en rajouter…
Ce jour-là une lettre quitta la France, une lettre annonçant à un père la disparition de sa fille, à des jeunes femmes la disparition de leur sœur, à une épouse la disparition de sa jumelle, ce jour-là, la vie de Hsi Wang Mu en Chine prit fin, et celle d'Isobelle commença réellement. Elle eut le droit à des funérailles splendides, on vint de tous les coins de l’Asie pour soutenir la famille, lui dire au revoir et personne ne remit en cause cette mort pourtant si suspecte. Durant quelques mois, le père de la belle continua d’envoyer des lettres en France, désireux de savoir si le corps de sa chère enfant avait été retrouvé, les réponses furent bien évidemment toutes négatives et écrite par la soit-disant défunte… La fréquence des lettres s’estompa avec les mois, pour disparaitre finalement après plus d’un an… Surement avait-il fait son deuil… Tout comme sa jumelle, qui ne chercha plus non plus à obtenir justice malgré une colère au début de l’annonce de la mort de Hsi Wang Mu… La belle ne le saura de toute façon jamais, n’ayant plus eut aucun contacte avec eux. Par la suite, et sans autre forme de procès, elle reprit sa vie comme si de rien n’était, continuant de jouer les troubadours a Versailles, tout en passant plus de temps dans les marchés de Paris que dans les bals du palais du roi. Elle aimait toujours autant les fastes de ce palais, mais soit-dit entre nous, ses habitants, la plupart en tout cas, lui était devenue insupportable. Peut-être finalement n’était-elle pas faite pour le luxe?...Non, elle adorait vivre dans une certaine opulence, encore une fois, il s’agissait plutôt d’un problème lié aux gens qui entouraient bien souvent la richesse. Si elle oublia sa famille? Elle s’y força, tant bien que mal, et je crois qu’au fond, elle se persuada que les seuls fautifs de cette histoire, c’était eux. Leur honneur, leurs lois, leur soi-disant amour, tout, tout l’avait poussé à les abandonner, à faire ce choix crucial, alors finalement, ils étaient aussi coupables qu’elle. Elle se répéta ce discours pendant longtemps, jusqu’à ce qu’il devienne un simple murmure, un lointain souvenir, une image oublié et pourtant toujours aussi douloureuse.
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Aujourd’hui, le temps à passé depuis ce jour où tout à basculé, depuis le jour où Isobelle comprit qu’elle serait capable du pire simplement pour conserver sa liberté. Sa vie en France, elle, n’a pas bien changé, l’affaire qu’elle a construite avec son amie Rose semble allait de mieux en mieux, la belle s’occupe toujours des mêmes choses, prenant un plaisir certains à faire ce chocolat dont elle raffole tant. D’ailleurs, beaucoup la surnomme Lady Chocolat, ce qu’elle n’apprécie pas vraiment mais tant pis, au moins, ont la connais à travers la France ,c’est tout ce qui compte. Évidemment, ses entrées à la cour sont toujours là, elle y passe beaucoup de temps c’est vrai, elle joue les musiciennes exotiques pour le roi et tous les Nobles de la cour, elle participe aux bals et autre soirées importantes, toutefois, c’est encore et toujours son amie qui y passe le plus clair de son temps, Isobelle, elle, préfère largement la saleté presque encombrante de Paris à la beauté écrasante du Palais princier…. Cependant, le monde change, la vie change, tout devient différent, un peu plus à chacun de ses pas, elle le sent et le sait pertinemment, la guerre n’est pas loin, autant sur les champs de batailles qu’entre les murs du palais de glaces. Elle s’en rends compte aujourd’hui et si elle désire continuer sa petite vie tranquille, peut-être devra-t-elle davantage jouer les espions avisés que les espions invisibles comme elle se complait à le faire depuis tant d'année.
Dernière édition par Hsi Wang Mu Chen le 04.05.12 8:08, édité 1 fois
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 03.05.12 13:12
BONUS
BÊTISIERS?
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Preface ; Tous ce qui suit n'est pas une quelconque folie passagère, pas totalement en tout cas, car ce sont des scènes qui se sont produites dans la vie de Hsi Wang Mu, qui permettent peut-être de cerner un peu ce qu'elle est dans la vie de tous les jours, elles ne font simplement pas réellement avancer l'histoire, je les ais écrite sans but précis en somme... Et je ne savais pas quoi en faire alors... Voilà. Désolé.
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ISOBELLE ; « Quoi? Tu me traite de … mouche? » ROSE ; « Oui, je te vois à la cours depuis que nous y sommes rentrées, parfois tu parle avec les gens, tu fais comme si tu les écoutais, mais bien souvent tu es perdu dans un coin, tu observe les autres, parfois, je te perds du regards, je te cherche partout et là, PAF, je tourne la tête et tu es à côté de moi, comme par magie, comme une mouche! » ISOBELLE ; « Ça fait des années que je vis ici et j’ai pourtant encore de gros problème avec votre langue… Est-ce que les gens discrets sont naturellement comparés à des mouches ici? Il ne me semble pas pourtant… » ROSE ; « Si tu passais plus de temps à parler avec les gens tu aurais moins de lacunes mon amie… Enfin, ce que j'essaie de dire, c’est que tu as du en entendre des choses, parce que souvent, tu donne l’impression de ne pas être là et les gens parle sans se rendre compte que tu es à côté d'eux… Tu es comme un espion, un espion naturel… » ISOBELLE ; « Admettons… Et cette affirmation nous mène où exactement? » ROSE ; « C’est la guerre, enfin, elle approche à grands pas, on le sait tous… Si on veut survivre, il faut être sur que nos amis seront là pour nous … Et pour ça, je suis certaine que connaitre certains secret pourrait s'avérer utile… » ISOBELLE ; « Tu veux que j’espionne les gens?… » ROSE ; « Oui… Et je t’aiderais parfois si tu y tiens, mais toi, c’est dans ton sang, ton peuple semble porter une grande importance à la discrétion et c'est ce qui nous faut... Tu pourrais même gagner beaucoup à être officiellement un espion… » ISOBELLE ; « Si j’étais officiellement un espion, je ne serais pas un bon espion… » ROSE ; « C’est vrai effectivement… Alors… Si cela se trouve, tu es un espion… Tu es un espion? » ISOBELLE ; « Non. Mais même si j’en étais un je ne pourrais pas vraiment te le dire en toute logique… » ROSE ; « Ha… Alors… Tu es un espion?… » ISOBELLE ; « Rose, cette conversation me donne mal à la tête… » ROSE ; « Oui oublions cela. Il faudrait donc glaner des informations, des informations qui pourrait nous apporter le soutient et les faveurs de personnes importantes… Et c’est toi qui jouera les espions, grâce à toi on pourrait s’assurer un véritable avenir au cas où si …le roi venait à tomber… Et puis, ça ne peut être que bénéfique pour nous d’avoir un peu plus de pouvoir… La connaissance, c’est le pouvoir. » ISOBELLE ; « Le pouvoir, c’est le pouvoir. » ROSE ; « Je n’aime pas tes proverbes chinois… » ISOBELLE ; « Ce… Ce n’était pas un proverbe chinois Rose… »
Quelques heures plus tard. La nuit était tombé sur Versailles, tout le monde semblait vaquer à ses occupations, beaucoup dormait, comme le roi, d’autres, comme les domestiques, ne cessaient de travailler malgré la lune désormais bien haute dans le ciel. Versailles la nuit peut être magnifique, mais souvent très effrayant, remplis de secret et de mystère. Éclairer par de simple bougie, on peinait souvent à voir plus loin que le bout de son nez, une atmosphère propice aux mensonges et autre trahisons. Et justement, en parlant de mensonges et trahisons, nos deux « héroïnes du dimanche » semblaient déterminées à commettre un forfait des plus scandaleux. Vêtue de noir toutes les deux, presque comme un homme pour Isobelle, nos protagonistes c’était donné rendez-vous sur un balcon après minuit. Rose, elle, était destinée à faire « le guet » comme on dit, la jeune chinoise, de son côté, semblait avoir hérité d’un travail des plus ingrats…
ISOBELLE ; « Pourquoi est-ce moi qui doit crapahuter sur les fenêtres du château? » ROSE ; « Parce que tu es une espèce de guerrière de la nuit, on t’a élevé à ça…Tu es vraiment agile, tu es comme un chat! Un énorme chat qui retombe sans cesse sur ses pattes... » ISOBELLE ; « Dit moi... Peux-tu me rappeler… QUAND EST-CE QUE TU AS PERDU LA TÊTE?! Je ne suis pas un chat… Si je tombe, je me brise le cou et meurs , tout simplement! » ROSE ; « Bien sur que non, tu te rattraperas sans aucun problème… » ISOBELLE ; « Comment veux-tu ... Comment IMAGINE-TU que je puisse me rattraper d’une chute de deux étages?… » ROSE ; « Tu es un chat, tu réussiras mon amie! »
Prier, voilà tout ce que pouvait faire Isobelle. Pourquoi suivre les instructions de son amie? Justement parce qu’elle était son amie… Et aussi parce que, en un sens, elle n’avait pas tout à fait tort. La guerre approchait à grands pas, les informations allaient couter cher, tout comme les alliances solides… Elles n’étaient au fond que deux pauvres femmes, seules et livrés à elle-même, alors oui, peut-être que la fortune leur souriait, mais ça ne changeait rien au fait que la plupart de leurs « amis » risquaient de les abandonner si le terrain devenait trop glissant. En parlant de glissade, décidément j’aime mes transitions des plus réfléchit, Isobelle manqua de tomber au sol avant de se rattraper de justesse, atteignant enfin sa « cible », une fenêtre imposante, donnant sur un bureau de toute évidence vide pour l’instant.
ISOBELLE ; « Voilà, le bureau est vide, je peux revenir maintenant? » ROSE ; « Non, rentre dedans! » ISOBELLE ; « Quoi? Tu as réellement perdu l'esprit ma pauvre amie, je ne vais pas rentrer dans ce bureau, j’ignore à qui il est, et de toute façon on pourrait me faire couper la tête pour ça! » ROSE ; « Voyons, ne soit pas idiote, personne ne coupe la tête d’une femme parce qu’elle est rentré par la fenêtre d’un bureau… » ISOBELLE ; « Navrée, mais j’ai tendance à croire que ton roi à une maladie quelconque qui semble affecter son jugement… Je n’ai pas envie d’être la victime du début de sa folie! » ROSE ; « Par contre pour ses mots, je pense que tu pourrais aisément te faire pendre… » ISOBELLE ; « Rose, je ne rentrerais pas là-dedans, c’est tout. »
Quelques minutes plus tard Isobelle se retrouva à fouiller dans les papiers de cet inconnu sans vraiment savoir ce qu’elle cherchait… Des secrets d’états? Des lettres d’un amour secret? Un presse-papier en or? Sur les trois suppositions aucune ne semblait vraiment se trouver à proximité de ce bureau ce qui agaça rapidement la jeune femme. Peu désireuse d’être ici elle se hâta à chercher un peu partout pour ainsi pouvoir dire « j’ai vraiment fait de mon mieux », malheureusement la porte d’entrer sembla s’ouvrir lentement, laissant échapper un grincement des plus désagréable. Prise de panique Isobelle attrapa quelques petites enveloppes, puis se dirigea vers la fenêtre, se prenant au passage la vitre, allait savoir comment, avant de se retrouver en équilibre contre le mur extérieur, faisant des signes à sa collègue pour qu’elle se taise et comprenne que quelqu’un d’autre était actuellement à l’intérieur. Le problème, c’est qu’au vu de la discrétion de l’intrus il en était justement un, d’intrus je veux dire. Habillé de sombre, ce qui était d’ailleurs plutôt étrange car finalement la façon de se faire le moins repérer à Versailles c’est en réalité de porter des couleurs non?… Bref, il n’était pas le propriétaire du bureau, c'était un fait, fouillant lui aussi dans les documents à la recherche d’on ne sait quoi. Prudemment, la jeune femme tenta de voir son visage, mais malheureusement, éclairé uniquement par la lune, elle ne put entrevoir qu’une silhouette masculine qui finit par quitter la pièce d’un pas agile et silencieux. Nos deux « espionnes de chocs » se retrouvèrent quelques minutes plus tard à marcher dans la cours du château, encore hagard d’avoir surpris une telle situation.
ISOBELLE ; « Cette était un vrai espion… Du roi, d’un prince, d’un duc ou même de dieu, je n’en sais rien, mais je sais qu’ils ne m’auraient pas laissé partir en souriant si ils m’avaient surprise… » ROSE ; « Je suis certaine que tu aurais réussit à prendre le dessus… Tu es un soldat de l’ombre après tout! » ISOBELLE ; « Cesse de répéter cela, je ne suis pas un soldat de l’ombre… Je n’aurais vraiment jamais dut t’emmener avec moi ce jour-là… Depuis que tu m’a vu manier un sabre tu t’imagine que je suis une sorte de soldat de l‘arbre… » ROSE ; « Soldat de l’ombre… de l’ombre… Un arbre c’est… un arbre… » ISOBELLE ; « Peu m'importe… Toute cette histoire est dangereuse Rose, cet homme n’était pas là pour plaisanter lui, il cherchait surement quelque chose de précis et il ne l’a sans doute pas trouvé… » ROSE ; « Peut-être que ce qu’il cherchait fait partie de ce que tu as prit… » ISOBELLE ; « J’en doute, se sont des lettres d’amour … » ROSE ; « Peut-être qu’elles cachent un langage secret ou que sais-je encore… Il y a tellement de moyen de cacher des secrets dans une lettre...Ha, c’est tellement excitant ne trouves-tu pas?! » Une minute de silence, de calme et de paix, avant que Isobelle n'acquiesce en sautillant presque sur place pour finalement retrouver un calme des plus abruptes. ISOBELLE ; « Peu importe que se soit distrayant, ses gens là ne plaisante pas, la cours est un champ de bataille, le pire qui soit… et nous n’en connaissons pas encore assez les règles. Je veux bien écouter en silence ce qu’on raconte, je tendrais l’oreille plus que de coutume si tu y tiens, mais il est hors de question qu’on recommence à fouiller dans les appartements de qui que ce soit, je ne veux pas qu’on me raccourcisse d’une tête pour des lettres d’amour… » ROSE ; « Entendu… Mais j’aurais quand même aimé te voir mettre à terre un homme… Juste… Pour voir… »
Isobelle laissa échapper un soupir d’agacement, plus que lassé par l’intérêt trop grand que portait son amie à ses capacités de « soldat de l’ombre » comme elle se plaisait à les appeler. Mieux valait oublier la discussion, tenter de parlementer avec Rose était aussi aisé que d'éviter un coup de canon à bout portant, il était donc préférable pour les deux donzelles de rentrer aux plus vites à leurs appartements. Elles partageait la même dépendance mais évidemment, leur chambre étaient séparés, tout de même à seulement quelques pas l’une de l’autre. Isobelle alla dans la sienne, épuisée par cette folle nuit, mais étrangement, en rentrant, alors qu’elle allumait une bougie, une sensation étrange la fit réagir… Surement la fraicheur de cette lame sous son cou… Que d'aventure décidément.
INCONNUS ; « Où sont les lettres? » ISOBELLE ; « J’étais certaine que cette histoire allait m’attirer des ennuies… Je n’ai pas lu ses lettres et soit-dit entre nous je m’en moque royalement, alors prenez-les et faites-en ce que vous voulez… »
Isobelle sortit délicatement les lettres d’une de ses poches, les posant sur une table à côté d’elle, toutefois, intelligente, elle se doutait que cet homme, espion, soldat, qui peut savoir, ne la laisserait pas tranquille aussi aisément… Elle devait défendre sa vie, son presque-honneur et elle le fit… DEVANT LA VIOLENCE DE CETTE SCÈNE nous préférons vous diffuser l'extrait d'un documentaire sur le homard. Le homard est un crustacé décapode, vivant dans la mer. Le genre Homarus comprend deux espèces : le homard européen (appelé en France, homard breton) — Homarus gammarus (Linnaeus, 1758) & le homard américain (appelé aussi homard canadien) — Homarus americanus (H. Milne Edwards, 1837). Le homard se distingue facilement de la langouste par la présence de pinces imposantes et par une carapace moins épineuse. Les écrevisses, vivant dans les eaux douces, sont les espèces qui lui ressemblent le plus, mais plus petites (bien qu'il existe en zone tropicale des écrevisses assez grandes pouvant évoquer la couleur et la forme d'un jeune homard). ... Des bruits de verre brisés avaient alertés les sens « aiguisés » de la belle Rose qui arriva quelques minutes plus tard dans la chambre de son amie, la retrouvant debout, près d’un homme masqué de toute évidence évanouit.
ROSE ; « Ho non, ne me dit pas que j’ai loupé cette scène… » ISOBELLE ; « Rose, je viens de me faire agresser par un inconnus... » ROSE ; « Permet-moi d‘en douter, toi tu n’a rien, lui, il est à terre… Qui a agressé qui exactement?… » ISOBELLE ; « C’est une vaste plaisanterie… Une comédie dramatique, je ne peux pas croire que tu sois si désinvolte face à tout ça alors qu’un homme, masqué, effrayant, m’attendait dans MA chambre avec une dague! » ROSE ; « Il avait une dague?… Il faut vraiment que tu m’apprennes à faire cela… » ISOBELLE ; « ROSE! » ROSE ; « Excuse-moi, excuse-moi… Alors… On est censé faire quoi de son corps à présent? Le jeter dans un fleuve?… » ISOBELLE ; « Dans un fleuve?... Tu parle des cours d'eau, n'est-ce pas? Ne les appelles-t-on pas des flans?... Ha, peu importe. Il n’est pas mort Rose, il se réveillera sans aucun doute dans quelques heures… Le mieux c’est de le déposer quelque part, à l’abri des regards, avec les lettres qu’il recherchait et … Un mot d’excuse. » ROSE ; « Un mot d’excuse? Tu veux laisser un mot d’excuse à cet homme? C’est un espion, ou un meurtrier, voir les deux! » ISOBELLE ; « Tu vois, c’est pour ça que je me contente d’écouter sans jamais répéter ce que j’entends… Plus on joue avec les informations, plus on a de chance de mourir jeune… Je connais très peu d’espion ayant dépassé les quarante ans… » ROSE ; « Très peu de gens dépasse cet âge cela-dit… » ISOBELLE ; « En Chine, nos anciens atteignent parfois les cent ans, quarante ans c’est donc très jeune chez nous… On lui a volé son dut, alors on doit arranger les choses et prier pour qu’il ne décide pas de se venger… » ROSE ; « Et que compte tu mettre sur le mot? « Pardonnez moi Ser L’espion, voici vos lettres, je ne les ais pas lu et ne m’intéresserais plus à vos affaires, je n’ai pas non plus touché à votre masque, à bon entendeur, au revoir. » ? » ISOBELLE ; « Pas du tout, ne soit pas bête… »
Il ne fallut pas longtemps pour que nos deux protagonistes amènent, difficilement, le corps de ce pauvre homme jusqu’à l’écurie, le cachant dans le foin, sans même retirer son masque, peu désireuse de se retrouver assassinées afin de protéger une identité secrète. Isobelle déposa les lettres à côté de cet inconnu, avant d’y laisser un petit mot écrit de sa blanche main, un mot qui, comme elle l’avait souligné, n’avait strictement rien à voir avec l’idée de son amie… « Pardonnez moi Ser L’espion, voici vos lettres, je ne les ais pas lu et ne m’intéresserais plus à vos affaires, je n’ai pas non plus touché à votre masque, à bon entendeur, au revoir. » Rien à voir, rien du tout… Ce qui leur restait à faire maintenant? Prier, prier pour que cet espion constate rapidement que la jeune femme était tout, sauf un espion contre qui il devrait se battre… Prier pour qu’il oublie une quelconque vengeance, prier, tout simplement et espérer , espérer que cette histoire soit vite oublié...
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 8:12
Et voilà j'ai ENFIN terminé ma fiche o-o Désolé de l'énorme retard mais soit-dit entre nous ... j'essayais de faire plus que tout les dieux du rp déjà validé >< Je me suis dit "ouais, chouette, cinq postes, je ne passerais pas pour une bouseuse" puis j'ai constaté que la plupart des fiches validés avaient six, sept, dix , douze postes d'histoires... J'ai donc abandonné l'idée de les battre ;_; J'espère quand même que ça ira, voili voilou
Amy of Leeds
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ? Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés. Discours royal:
♠ ADMIRÉE ADMIN ♠ Here comes the Royal Mistress
► Âge : A l'aube de sa vingt septième année
► Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
► Missives : 7252
► Date d'inscription : 10/09/2006
Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 10:19
TU ES VALIDÉE ! BIENVENUE A VERSAILLES
Ne t'en fais pas, tu ne passes pas du tout pour une bouseuse ! Je me disais tout le temps en parcourant ta fiche, purée pour un premier compte, bah chapeau ! Non et puis de toute façon, les tarés c'est nous ! Tu aurais fait même plus court, tu serais dans la normalité ! Mais je comprends que nos pavés, puissent mettre la pression. Sorry. * ne se sent pas du tout concernée pour Benoît, non non. * Bien alors mademoiselle, déjà pour un personnage inventé, il est vraiment original. C'est ce qu'on aime ici. Il nous manquait ces accents exotiques. Après je ne veux pas te cacher que pour un premier compte aussi " étranger " à la France, il te faudra te promener sur les fiches de liens. Beaucoup ont des résumés de leur histoire pour t'aider dans cette voie. Mais sur ça j'ai confiance, tu m'as l'air particulièrement motivée, ça fait plaisir à voir. Ca fait plaisir aussi de lire des fiches de qualité comme la tienne et de recevoir une sorte de " sang frais " à la maison, car nous sommes pour la plupart des vieux de la vieille. Faut se recycler ! J'ai repéré de temps à autre quelques petites fautes, mais qui parmi nous n'en fait pas par inattention ou autre et puis vraiment c'est rien de bien méchant. Je vais donc pas chipoter pour ça. N'hésite pas non plus à venir nous faire des coucous sur le flood, nous sommes des tarés certes, mais civilisés et sympas quand on s'y met ! Voilà miss, tu as donc un grand oui de la déesse bis. Je te souhaite un très bon jeu parmi nous. Je te laisse prendre le chemin du petit pense bête pour une intégration optimale. PS : Rajoute un petit quelque chose pour ton côté lit dans ton profil et complète ton discours royal. ça sera parfait.
Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 13:18
Bienvenuuuuue !!!
Comme le disait notre déesse bis, un peu d'exotisme ne fera pas de mal à Versailles, au contraire !
Amuse-toi bien parmi nous !
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 14:18
J'ai juste un mot: wao
J'aime ton perso et Megan aussi L'histoire est vraiment originale à lire et son côté gaffeuse est trop chou ^^
L'affaire de chocolat...Angélique marquise des Anges?
Bienvenue à toi Iso' ( ) et amuse-toi bien par Minou
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 14:38
Je n'ai pas encore lu ta fiche, mais ça ne saurait tarder, je suis très très très curieuse En attendant, bienvenue à toi ! Les fous t'accueillent à bras ouverts
Invité
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 15:23
Le coup du homard m'a tué !! Bravo pour ta fiche et bienvenue sur le forum.
Invité
Invité
Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 19:35
Woooa merciiii tout le monde, je suis vraiment rassurée, j'avais tellement peur que j'ai faillit plusieurs fois disparaitre sans laisser de trace puis finalement je me suis dit que je n'allais pas vous priver de mon auguste présence
AMY ; Haa si tu savais comme j'attendais ton message avec anxiété xDD Je lisais tous ce que tu postais sur les fiches de présentations en me demandant "est-ce que c'est une missante admin ou pas?" *out* Bref, merciiii et ne t'en fais pas, j'ai déjà prévus de squatter toutes les fiches de liens pour justement pallier le fait que je sois une "étrangère" , je suis motivée, vous êtes pas prêt de me voir disparaitre
ANNE ; Merciiii ** Tu sais, ta fiche fait partie des fiches qui m'ont poussé à me dire "fait 36 postes, tu dois te montrer à la hauteur" xD Je l'ai pas lu en entier mais de ce que j'ai lu j'ai beaucoup aimé **
LOUIS ; Rooo merciiii ** J'avoue, ça vient d'Angélique, je plaide coupable
CHRISTINE ; Merciiiiiiiii **
ALAINA ; Haa le coup du Homard, c'est ma botte secrète, tu le reverra sans doute souvent Merciii **
Alvise Di Venezia
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: J'aime l'idée même de la beauté. Une vraie personne? Euhh.. non. Pas encore.Ah si... j'aime bien les filles fréquentées par mon frère, c'est normal ça?! Côté Lit: rêves érotiques avec un idéal féminin mais ça reste très abstrait(forcément) Discours royal:
► Âge : 20
► Titre : Fils du doge de Venise, Capitaine au sein de la Garde Suisse Pontificale et garde du corps de l'Ambassadeur de Rome Michele Barberini
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► Date d'inscription : 18/04/2012
Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 04.05.12 20:22
Bienvenue parmi nous!!!
Très bientôt nous te convertirons à la mode des DC Car oui la schizophrénie est très en vogue sur ATV
Mon Vivise va être subjugué en voyant Hsi, je le vois déjà en train de faire le beau et de délaisser Sofia un instant pour découvrir la beauté de l'exotisme.
Et Derek.. oh lui... il est toujours ravi de voir un peu plus de femmes à Versailles, ça diversifie les choix qui s'offrent à lui, et un peu de changement, c'est toujours plaisant
Dès que mon cerveau se remet du mode "post partiel horrible", je vais lire en profondeur cette fiche
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 05.05.12 1:45
Merciiiiiiiii **
Et non non, je suis forte , je ne céderais pas à la tentation d'un DC, je résisterais... ou pas... !
Subjugué par la beauté de Hsi', j'aime entendre ce genre de chose Même si Alvise devra vraiment faire fort pour qu'elle le remarque
Ça risque d'être intéressant si Derek se met dans l'idée d'avoir Hsi' dans son lit
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END. 05.05.12 12:19
J'ai lu ta fiche à peu près au fur et à mesure (à peu près parce que je me souviens pas de tout ) mais j'dore ce perso Je sens que je vais te contacter sous peu avec minimum un de mes DC, il y a matière à faire pour bien s'amuser
Bienvenue parmi nouuuuuuuuuuus petite chinoise, quel plaisir d'avoir un peu d'exotisme par ici !
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Sujet: Re: HSI WANG MU ; la chine aussi a ses joyaux. END.