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| Esma, baronne de Pauillac | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Esma, baronne de Pauillac 11.02.12 14:55 | |
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ESMA ROSA
DE PAUILLAC
(FREIDA PINTO)
« NOT EVERYTHING IS MEANT TO BE. BUT EVERYTHING IS WORTH A TRY. TRYING IS NOT HAVING EVERYTHING. IT IS ENJOYING WHAT'S MEANT TO TRY. »
► 26 ans ► Baronne ► Française et orientale ► Veuve ► Catholique ► Hétéro
♕ PROTOCOLE ♕ ► VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?
Esma a entendu toutes sortes de choses sur Versailles et la cour. Certaines terribles, et d’autres qui n’ont fait que nourrir son impatience à le découvrir enfin. Elevée et maintenue à l’écart de la cour, elle n’a pu modeler ses attentes qu’à travers les récits qu’on lui en a faits. Pour elle l’endroit est presque magique, une merveille d’or et de bois précieux, de lustres étincelants et de pâtisseries savoureuses. Elle y voit comme sa chance d’être enfin libre et de pouvoir s’exprimer sans le couvert d’un mari ou d’un père mais aussi de parer à un ennui qui la prenait à la gorge. Les divertissements ne manquant pas à la cour, c’est avec hâte qu’elle a attendu la fin de son deuil pour s’y rendre. Cependant elle n’est pas naïve au point de croire au paradis incarné. Elle connaît les intrigues qui peuvent se nouer entre les hommes et s’attend à rencontrer quelques obstacles.
► COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?
La Baronne ne connaît pas les enjeux exacts des complots de la cour et encore moins de la place et de l’avis de chacun. Elle est encore une oie blanche fraîchement arrivée sur le champ de bataille, mais en son cœur elle sait une chose, elle sera fidèle à son monarque que l’on dit plus étincelant que les diamants et dont les mérites lui ont souvent été comptés par son défunt époux. Elle éprouve même une sorte de fascination pour cet homme devenu roi si jeune et qui a su jusqu’à présent faire front à tous les obstacles. Il lui faudra sans doute du temps avant de pouvoir prouver sa valeur et d’entrer dans le cercle de confiance de sa majesté mais elle est prête à bon nombre de sacrifices pour y arriver.
► COLOMBE OU VIPÈRE ?
Esma aura besoin de temps encore avant d’être hissée au rang de ceux que l’on informe et à qui l’on se confie, mais au château de Pauillac elle était déjà très friande de ragots et ne laissait rien de la vie du château lui échapper. Source de pouvoir, mais aussi d’amusement, l’information est une chose retorse qu’il vaut mieux savoir manier à son avantage. En particulier quand on est soi-même la cible de racontars, et cela elle l’a expérimenté assez rudement.
► DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?
• Versée dans les « soins » : De ses origines Esma a gardé un caractère un brin emporté, mais surtout des coutumes et des connaissances qu’elle ne voudrait briguer. Instruite très jeune sur les vertus des plantes, elle est devenue reine dans la confection de baumes en tout genres, de ceux qui rendent la peau douce à ceux qui réveillent toutes sortes d’appétit et parent aux défaillances du corps. Ce qui lui vaut parfois le méchant nom de « sorcière ». • Cavalière émérite : La baronne adore chevaucher et ne s’en prive pas. Boudant pour ce fait les robes qu’elle affectionne tant, elle aime courir la campagne et chasser. • Amatrice de dentelles : Elle adore les toilettes et les bijoux et a beaucoup de mal à réfréner son appétit lorsqu’il s’agit de remplir sa garde-robe, pourtant déjà bien fournie. Elle prend toujours un soin extrême à sa toilette, au choix de ses parures et au soin de ses cheveux.
♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕ ► Audrey ► trop vieille XD ► 5/7 ► longue vie au roi ► par le biais de ma tendre complice, elle a toujours les bons plans ! ► zéro, nada, pour l'instant j'adore ce que je vois
Dernière édition par Esma de Pauillac le 15.02.12 16:47, édité 6 fois |
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| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 11.02.12 14:56 | |
| ♕ BIOGRAPHIE VERSAILLAISE ♕
- Citation :
Le 10 Novembre 1666, Pauillac Mon cousin,
Quand cette lettre vous sera parvenue, je serais déjà en route pour Versailles. J’ai mis bon ordre dans les affaires de mon époux, et puisque je ne suis plus sujette au deuil, j’ai décidé de m’accorder une faveur qu’on m’a si longtemps refusée. Vos récits, ainsi que ceux du baron ont trop longtemps piqué ma curiosité et puisque vous vous obstinez à courir la campagne sans cesse et à me refuser le bonheur de toute compagnie, je me vois dans l’obligation d’aller à sa recherche. Un grand château peut être bien vide pour une femme désœuvrée. Ne vous inquiétez pas pour Pauillac, j’ai confié sa gérance à notre fidèle avocat. Il a depuis toujours la confiance de notre famille et j’entends maintenir cette entente. Concernant votre rente en revanche, c’est toujours à ma personne qu’est confié le soin de sa gestion. Vous n’obtiendrez pas un sous de ce bon vieux Peran. Foi de Pauillac.
A Vous. Esma. Septembre 1665, au château de Pauillac
« Racontez-moi. Racontez-moi encore une fois leur rencontre. » Dans la cheminée crépitait doucement un feu, régulièrement entretenu par les domestiques de la maison. L’air ambiant s’était singulièrement rafraîchi ces derniers jours, obligeant les habitants du château à se vêtir plus chaudement et à se rapprocher des cheminées. C’était aussi un temps propice à réveiller les rhumatismes qui écrouaient déjà le corps de Paul. A presque 46 ans, le baron Paul de Pauillac avait déjà bien vécu et même s’il était encore jeune, l’on remarquait sur son visage la fatigue d’un homme qui avait trop fait la guerre, trop fêté ses victoires et accusait le déploiement des années. Son regard n’était plus aussi vif qu’auparavant, même si l’on pouvait toujours y lire sagesse et gentillesse. Pour l’instant, il le posait sur sa femme de 20 ans plus jeune et dont il tirait depuis 10 ans un bonheur insoupçonné. Assise à ses pieds, elle passait sur ses mains un baume de son cru, destiné à chasser les douleurs qui l’avait envahi et elle était tellement concentrée sur sa tâche qu’elle mit un temps à réaliser qu’il s’adressait à elle, bien qu’ils soient seuls dans la chambre. Elle esquissa un sourire, de ces sourires dont elle avait le secret et dont elle avait apprit à jouer avec les années pour obtenir ce qu’elle voulait. « C’est une histoire que vous connaissez par cœur Paul. » Elle secoua la tête, ne comprenant pas cette fascination qu’il avait toujours pour son histoire. Ses parents n’étaient pas destinés à se connaître, et encore moins à se fréquenter. Son père, Thomas de Sore, un noble français avait été envoyé en ambassade en Orient. Là il était tombé sous le charme du pays et de sa mère. La distance sans doute, les coutumes étranges, lui avait fait perdre sa belle réserve catholique et il s’était lancé à corps perdu dans cette relation adultère. Il en avait même prolongé son séjour. Enfin était venu le temps de retrouver ses terres. Il avait prit la mer sans savoir que Rosa était enceinte de lui. Le scandale avait explosé des années plus tard, alors qu’en France son couple n’avait toujours pas été béni d’un héritier. Il était revenu chercher sa fille, afin de lui transmettre son nom et ses coutumes. Dans ses bagages il avait aussi ramené sa mère. Rosa ne s’était jamais totalement faite à la vie en France, et à l’idée de devoir partager l’homme qu’elle aimait avec une autre femme. Elle était repartie en Orient, laissant sa fille entre de bonnes mains. Esma se souvenait n’avoir pas vu une larme dans ses yeux, avoir ressenti son départ comme une trahison. Elle n’avait imaginé les enjeux dont elle était l’objet. Ce que son nom signifiait. « Allons on ne refuse pas à un vieil homme de satisfaire ses caprices. » Esma avait eut un rire de gorge, qui l’avait baigné de chaleur et elle avait secoué la tête. « Vous n’êtes pas vieux monsieur mon époux. » avait-elle refusé avec fermeté, ses sourcils froncés d’agacement. Il s’était contenté d’hausser les épaules, connaissant très bien son corps. La seule chose dont il se félicitait c’était d’avoir accepté cette femme comme son épouse. Les obstacles avaient été nombreux, et son entourage s’en était fait des gorges chaudes. Mais elle avait été une source surprenante de bonheur. Bien sûr elle ne l’aimait pas autant que lui, il n’était pas assez fou pour se leurrer, mais il savait qu’elle avait une réelle affection pour lui. Et ça lui était bien suffisant. « Si j’avais été à sa place. Je ne l’aurais pas laissée partir. » Ce fut à son tour de hausser ses frêles épaules, ce qui le fit sourire encore. « Il n’a pas eut le choix. L’âme de ma mère n’était pas faite pour vivre en France. Tout son être s’y refusait. S’il ne l’avait pas laissée partir, il l’aurait tuée. » « J’ai l’impression que lorsqu’il s’agit de vos sentiments, vous ne faites pas de concessions » « Jamais. » Confirma-t-elle. Il laissa un instant le silence s’installer, seulement dérangé par sa respiration sifflante et le crépitement d’une bûche dans le feu. Puis enfin. « Dois-je vous laisser partir ? » « Cessez donc de jouer au sot. » Le coupa-t-elle, posant ses lèvres sur les siennes. Mars 1650, au couvent Saint André de Cuzbac
Elle avait le goût de la terre dans la bouche. Une terre riche humide, qui semblait charrier avec elle tous les secrets de cette nature à laquelle elle avait tant de mal à se faire. Une glaise grasse, qui nourrissait une herbe incroyablement verte et tendre, à perte de vue. Tout ici n’était qu’un camaïeu de vert, doux, confortable. Et elle aurait du s’y sentir bien mais cette couleur revêtait pour elle un côté hostile. Elle aimait les herbes usées par le soleil, sèches et rêches, qui craquaient sous les pas, les plantes grasses, qui se gorgeaient de la moindre goutte d’eau pour survivre, les cactus et l’odeur presque écœurante de leur sève. Ses doigts s’enfoncèrent dans la boue et de la force de ses bras elle se redressa, le regard incendiaire. Autour d’elle s’étaient amassées une petite foule de demoiselles toutes habillées de la même robe grise. Elle se releva, le menton haut, et essuya de ses mains la boue qui maculait son corsage. Autour d’elle les voix des jeunes filles ne faisaient qu’enfler, bourdonnaient à ses oreilles et aiguisait sa rage. Elle s’écria, indignée, et l’on moqua son accent encore trop chantant. Celle qui l’avait poussée, la fixait avec morgue, les bras croisés, un sourire faux sur les lèvres. C’était elle que l’on traitait de sauvage et pourtant c’était ces gamines qui se conduisaient comme de véritables petits macaques sans éducation. Bâtarde. Guenon. Elle avait été prise en grippe sitôt arrivée parce qu’elle n’avait pas la peau aussi blanche que ces petites dames. Soudain une idée la saisit et elle se baissa pour attraper une pleine poignée de boue et la lancer au visage de son assaillante. Elle avait longtemps essayé d’ignorer les taquineries. « Rentrer dans le moule », comme le lui avait conseillé son père lorsqu’il l’avait envoyée ici. Mais tous ces beaux efforts n’avaient pas payé. Elle avait beau coudre les plus belles broderies, connaître sur le bout des doigts le nom de toutes les fleurs et savoir assortir n’importe quelle parure, on continuait à la traiter différemment. « Au fond nous ne sommes pas différentes. » railla-t-elle sa camarade, dont le visage était maintenant aussi foncé que le sien. « Petite traînée ! » La jeune fille se jeta sur elle et elles roulèrent toutes deux à terre. Alors qu’elle avait d’abord renoncé à rendre les coups, Esma agrippa la chevelure fauve de sa camarade et tira de toutes ses forces, lui arrachant des poignées de cheveux. Elle donna un coup de genoux, et sentit la jeune femme feuler de douleur. Une main voulue l’étouffer et elle la mordit. Quand on l’agrippa enfin pour la relever, sa vision était trouble et elle avait le goût du sang dans la bouche. Elle eut l’impression que l’on essayait de décoller son oreille de son crâne. « Ainsi donc mademoiselle de Sore, c’est ainsi que l’on se comporte dans votre famille ? » De stupeur, Esma resta coite. C’était sans doute là la première véritable leçon enseignée par ce couvent. - Citation :
Juillet 1655, Au château de Sore Mon ami,
Vous connaissez l’éternelle reconnaissance que je nourris à l’égard de votre personne. Voilà bien des années que je cherche comment vous payer le geste heureux que vous avez eu et qui m’a sauvé la vie alors que nous étions tous deux engagés dans l’armée de France. Si je n’ai pu vous rendre la pareille, je veux au moins vous offrir le don le plus précieux que m’a offert la vie. Ma fille, Esma Rosa de Sore, arrive à l’âge de se marier et vous n’êtes pas sans ignorer qu’elle est mon seul enfant et mon héritière. Ce diamant noir, je voudrais vous en faire cadeau, au nom de l’amitié qui nous lie et de cette dette contractée à votre égard. Je sais également que vous saurez être le garant, plus sûrement qu’une femme, de mon nom et de mes terres. Et c’est sur ce sujet plus précis que je souhaiterais vous entretenir. Aussi je vous invite à venir célébrer la nativité en ma demeure. Nous aurons tout le loisir d’y conclure un arrangement, qui, j’en suis certain, trouvera grâce pour nos deux personnes.
Avec toute mon amitié. Pascal de Sore
Septembre 1656, En route pour le château de Pauillac
Esma retint un hoquet de douleur alors qu’elle subissait un nouveau cahot de la route. Machinalement elle posa une main sur le bas de son bassin qui subissait depuis le début du voyage le mauvais état de la route et qui à force de crispation la faisait souffrir et ce malgré la précaution prise de remplir le carrosse de coussins moelleux. Elle chercha du regard un soutient autour d’elle mais la servante qui l’accompagnait avait le nez obstinément collé à la vitre et fixait un paysage que la jeune femme jugeait ennuyeux à mourir. Depuis le départ elle n’avait pas desserré ses lèvres pincées, faisant du voyage une torture insupportable et ajoutant au stress de la demoiselle de Sore qui s’avançait vers son destin de future mariée. Elle savait que ce n’était qu’un échange de titres et de politesse entre familles de bien nés, mais dans son pays natal, les mariages même arrangés étaient de véritables fêtes où les mariés n’étaient pas les seuls à être mis à l’honneur. *** Elle s’éleva soudain dans les airs, le rire au bord des lèvres et agrippa avec plus de force la corde de soie. Contre ses mollets, la peau chaude de l’animal la rassurait, alors qu’elle se trouvait à presque deux mètres de hauteur. Tour à tour, des visages rayonnant du même bonheur enfantin se dressèrent à ses côtés. Certaines chutèrent du dos de la bête, roulant dans le sable, et nourrissant la bonne humeur ambiante. D’une main douce, Esma caressa le cou du dromadaire qui lui servait de monture, un animal placide et glouton qui mâchouillait sans cesse. Des fourmillements grouillaient encore dans son ventre et elle avait la tête qui lui tournait depuis le moment où la bête s’était redressée sur ses pattes, mais rien ne pouvait venir ternir sa joie à cet instant. L’une de ses sœurs, se mariait aujourd’hui, et il était de coutume d’accompagner le couple nouvellement formé à dos de dromadaires, jusqu’au lieu de la célébration qui dureraient deux jours entiers. C’était un geste symbolique, qui montrait le soutien de tous au couple dans une épreuve qui paraissait difficile. Lier deux âmes pour une entente éternelle. *** Esma laissa échapper un sourire, qui lui attira un regard réprobateur de la part de sa dame de compagnie qui pourtant ne s’attarda pas longtemps sur son cas. On arrivait en vue du Château de Pouillac, une merveille d’architecture selon ce qu’on avait compté à la jeune femme mais pour elle une bâtisse froide et grise, sans grande élégance. Elle se demandait d’ailleurs comment un peuple qui se voulait si distingué, pouvait construire de telles horreurs. La voiture s’arrêta enfin et elle s’en extirpa du mieux qu’elle put avec la robe alourdie de taffetas qu’elle portait. Posant pied à terre, elle porta un regard curieux vers les visages dont les regards convergeaient tous vers sa seule personne. Confuse, anxieuse, elle plongea dans une révérence qu’elle voulait parfaite mais qui était percluse de sa gêne et de son angoisse. Du coin de l’œil elle perçu plusieurs regards interrogateurs, certains résolument hostiles, quand d’autres se voulaient railleurs. Sentant les battements de son cœur s’emballer, et sa gorge s’assécher, elle voulut esquisser un sourire de façade mais les commissures de ses lèvres demeurèrent figées. Elle avait du mal à se faire au sang froid de ces français. *** Une véritable touffeur régnait dans le hammam et un brouhaha constant de voix et de rires. Du thé avait été servi, des pâtisseries aussi, principalement au miel, une des gourmandises préférée des dames de la cour. Ici la découverte du corps n’était pas taboue. On se peignait les cheveux, on se massait, tout en échangeant les derniers potins. On croyait même que le délassement du corps, aidait aux confidences et c’était dans cet endroit confiné, strictement interdit aux hommes, que les plus grands secrets se dévoilaient. Suçotant en loukoum, les cheveux enduits d’huile, Esma écoutait les conversations avec une certaine avidité. Son esprit d’enfant échafaudait autour des phrases attrapées à la volée, tout un tas de scénarios plus alambiqués les uns que les autres. On ne cessait de lui rabattre les oreilles avec un continent étranger, qu’elle découvrirait bientôt, mais elle n’imaginait que chevauchée magique au bout de laquelle elle dormirait tout de même dans les draps frais du palais. Elle ne pouvait pas se douter que ces instants là seraient les derniers qu’elle aurait à chérir. Janvier 1664, Château de Pauillac Tirant sur le nœud de dentelles qui ceignait sa gorge pour l’ajuster, elle offrit un sourire conquérant à son reflet dans le miroir, fière de l’effet que sa nouvelle tenue pouvait avoir. Une tenue de cavalière certes, mais masculine et adaptée pour ses formes rondes et qui ne manquerait pas de faire bel effet et de s’imposer durant cette partie de chasse où les participants seraient exclusivement masculins. Frileux d’abord à l’idée d’accepter une femme dans leur cercle, les chasseurs avaient été obligés de plier devant l’insistance de la « baronne » et elle entendait bien leur prouver qu’ils n’avaient pas perdus au change. Elle se savait excellente cavalière, pas trop malhabile de ses doigts et ce que pouvait faire un homme elle jurait ses grands dieux qu’une femme en était capable aussi. Par coquetterie elle ajusta le chapeau à plumes sur son crâne, et quitta ses appartements d’un pas leste. Son arrivée lui attira des compliments discrets et c’est sans pouvoir cacher son sourire qu’elle se rapprocha de son époux et de son cousin. Avec le temps, elle avait apprit le pouvoir qu’avait une femme sur les hommes et elle ne voyait aucun inconvénient à utiliser un tel avantage. Elle déposa un baiser sur la joue de son époux et gracieuse accepta la main tendue pour l’aider à monter à cheval toute à sa joie de faire ses preuves. Conquérir les cœurs des habitants de Pauillac avait été plus difficile que d’obtenir leur respect, qui lui était du de par son mariage et aujourd’hui encore il lui fallait déployer des trésors de diplomatie. Mais elle se sentait sur la bonne voie. « Vous ne sortez pas votre dromadaire aujourd’hui ? » La remarque la doucha et elle en oublia son masque de joie. Se tournant vers son origine, elle découvrit sans surprise Dorian de Pauillac, qui depuis le début n’avait pas ménagé sa fierté. Pourtant malgré son attitude elle ne pouvait s’empêcher à chaque fois qu’elle le voyait, de ressentir un sursaut de cette admiration béate qu’elle lui vouait depuis son adolescence. Il était arrogant et rustre, peu enclin à se soucier d’autres que sa propre personne et pourtant plus d’une fois elle avait voulu s’imaginer ce que cela serait d’être dans les bras d’un homme comme lui, de se sentir soutenue par sa force, aimée par ses lèvres. Méprisante elle haussa un sourcil. Elle ouvrit la bouche pour répliquer quelque chose mais rien de juste ne lui vint et c’est avec des gestes glacés par la colère qu’elle se hissa sur sa monture, recevant un regard apaisant de la part de son époux. L’incident s’effaça ensuite dans sa mémoire, tant elle était prise par l’action. Elle sentait les muscles de sa jument se tendre sous l’effort et galoper à une telle allure lui donnait un sentiment de liberté rarement éprouvé. L’air frais avait coloré ses joues et ses yeux pétillaient de bonheur. Elle talonna la bête qui sembla marquer une hésitation à l’approche d’un court d’eau et se pencha en avant. Elle menait bon train quand l’animal se cambra brusquement, la jetant à terre. Elle atterrit dans le cours d’eau, trempant sa tenue et portant un coup violent à sa fierté. Presque aussitôt le groupe ralentit. Tant bien que mal elle voulu se redresser mais elle se sentait faible sur ses jambes et elle en éprouva toutes les peines du monde jusqu’à ce qu’on la saisisse et on la remette d’aplomb. Elle leva le nez pour rencontrer le regard sérieux de Dorian penché sur elle. Elle devait rarement l’avoir vu aussi grave et s’en retrouva décontenancée. Un sentiment qu’il lui arrivait d’éprouver bien trop souvent en sa présence. Il sentait fort le tabac, ce qui ne la dérangeait pas lorsque c’était lui. Et à l’impression de force qui émanait de lui à cet instant, elle se dit qu’il ne devait pas démériter sa réputation de don juan. « Est-ce que vous avez mal quelque part ? » « Non. » s’entendit-elle répondre avec tant de faiblesse qu’elle eut peine à reconnaître sa voix. Elle se laissait volontiers aller contre lui, profitant du soutien qu’il lui offrait. Il lui adressa alors un sourire éclatant, qui faisait briller ses prunelles d’un éclat malicieux. « La prochaine fois on s’en tiendra à un tour du parc. » Il n’eut pas le temps de se réjouir de son trait d’humour qu’elle le repoussait avec violence, lui faisant perdre l’équilibre et tomber lui aussi à l’eau. Elle lui décocha un sourire narquois et tendit le bras à un valet qui venait la tirer de ce mauvais pas. |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 21:15 | |
| *retient sa respiration* c'est techniquement terminé |
| | | Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !Discours royal:
ADMIN TRAVESTIE Monsieur fait très Madame
► Âge : 27 ans
► Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
► Missives : 10014
► Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 22:29 | |
| TU ES VALIDÉE ! BIENVENUE A VERSAILLES
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Bonsoir mademoiselle Esma \o/ J'aime beaucoup ta fiche, c'est un personnage original vu qu'elle vient d'Orient, on n'a jamais eu cela sur le forum, et en 5 ans d'existence, c'est difficile d'être originale sur un personnage Puis je dois avouer que l'avatar est très bien choisi Et alors dans tes loisirs, les baumes, tu peux aller dans le clan des filles qui font des filtres/poisons ... bon y en a que deux, vous serez trois, c'est un bon début ! En tout cas j'espère que tu te plairais sur le forum, j'ai hâte de voir ton lien avec Dorian comment cela évolue. Les "je t'aime moi non plus" sont chouettes sur les forums ! En dessous tu as quelques petits liens pour te repérer sur le forum. Et n'hésite pas à faire un tour parmi les fous sur le flood Allez les fauves, vous pouvez souhaiter la bienvenue ! PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum. ♣ Fiches de liens ♣ Fiche de rps ♣ Demandes de rangs et de logements ♣ Proposer un scénario ♣ Le flood.
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Dernière édition par Philippe d'Orléans le 18.02.12 22:40, édité 1 fois |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 22:37 | |
| Huhu ça me fait tout plein de boulot d'un coup Merci pour la validation ô noble admin J'ai hâte de plonger un peu plus dans votre univers, à mon avis ça va être bien amusant |
| | | Rose Beauregard
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Pas de coeur, cela ne cause des troubles de l'humeur et c'est trop fragile. Car quand on le brise, ça fait si mal, un coeur.Côté Lit: Je ne compte plus les hommes, seulement les pièces qu'il laisse une fois qu'ils ont fait leur affaire.Discours royal:
Ô la belle ÉPINE pleine de rose
► Âge : 24 ans
► Titre : Prostituée ; Princesse de Schwarzenberg (faux titre)
► Missives : 351
► Date d'inscription : 04/11/2011
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 22:51 | |
| Bienvenue mademoiselle ! J'aime beaucoup ta fiche aussi Et ton avatar est aussi magnifique ! J'espère que tu te plairas parmi nous |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 22:55 | |
| Oh, une copine qui s'intéresse aux filtres et potions ? Il va falloir que je cherche un lien avec mon autre compte, Helle, y aura de quoi faire quelque chose d'intéressant On va pouvoir fonder la communauté des herboristes/empoisonneuses bientôt Bref, bieeeeeeeeeeeenvenue sur le fofo, amuse-toi bien chez les fous parmi nous ! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 22:56 | |
| merci merci ton gif est excellent c'est l'alter ego de ton perso ? Ferdinand > qui maîtrise les filtres a le pouvoir non ? merci |
| | | Rose Beauregard
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Pas de coeur, cela ne cause des troubles de l'humeur et c'est trop fragile. Car quand on le brise, ça fait si mal, un coeur.Côté Lit: Je ne compte plus les hommes, seulement les pièces qu'il laisse une fois qu'ils ont fait leur affaire.Discours royal:
Ô la belle ÉPINE pleine de rose
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► Date d'inscription : 04/11/2011
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 23:04 | |
| - Esma de Pauillac a écrit:
ton gif est excellent c'est l'alter ego de ton perso ?
On a eu un trip sur le flood sur quel personnage disney ressemble à ton personnage Tu verras que pas mal ont des spoilers ont des gifs de personnages Disney Moi c'est Esmeralda, une gueuse |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 23:05 | |
| c'est excellent |
| | | Francesco Contarini
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Je m'aime tellement ! Quoique, il est possible que je l'aime elle aussi...Côté Lit: C'est open bar ! Entrée gratuite pour les libertinsDiscours royal:
• DON JUAN • Revenu des Enfers
► Âge : 27 ans
► Titre : Nobilis Homo vénitien, Ambassadeur déchu, Banquier de la Main de l'Ombre & bras droit de Victor d'Amboise
► Missives : 710
► Date d'inscription : 16/01/2011
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 18.02.12 23:42 | |
| Bienvenue parmi nous ! J'espère que tu vas apprécier l'ambiance On est une petite bande de schizo Sinon Francesco serai raviiiiiiii de faire la connaissance d'une si jolie fleur ! ...bon empoisonnée certes mais mon vénitien a le goût du risque Moi je suis Ken !!!!! (et fier de l'être XD) |
| | | Invité
Invité
| | | | Paris de Longueville
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!Discours royal:
ADMIN BIZUT Phoebus ৎ Prince des plaisirs
► Âge : 20ans
► Titre : Prince de Neuchâtel
► Missives : 4041
► Date d'inscription : 12/01/2010
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 19.02.12 0:57 | |
| Enchanté, je suis prince Naveen Ecoutez pas l'idiote du-dessus, il est pas intéressant Enfin bienvenue officiellement Je dois dire que j'ai adoré ta fiche et que j'entrevois bien un lien avec un de mes doubles Gabriel ^^ Et Frida Pinto est si rarement croisée sur les forums Amuse-toi bien par ici et n'ai pas peur, on ne mord pas et au pire tu finiras comme nous |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 19.02.12 1:10 | |
| ah oui je reconnais le sourire merci merci pour tous ces compliments par contre j'ai peur d'être déjà atteinte ça me changera pas beaucoup de d'habitude Pour les liens vous êtes tous des rapides, j'avoue que j'essaye encore de lire de ci de là les infos un peu partout et ce qui se passe, avec les fiches en plus j'ai pas fini. Je vais aller poster mon topic de liens je crois pour commencer à y voir clair |
| | | Paris de Longueville
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!Discours royal:
ADMIN BIZUT Phoebus ৎ Prince des plaisirs
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► Titre : Prince de Neuchâtel
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► Date d'inscription : 12/01/2010
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 19.02.12 11:16 | |
| Les admins ont mis en place des petites fiches infos sur les membres Je crois qu'elles ne sont pas toutes à jour, mais elles donnent un bon aperçu des personnalités qui peuplent Versailles |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 19.02.12 11:30 | |
| oui dans le qui est qui ? c'est plutôt une bonne idée |
| | | Amy of Leeds
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.Discours royal:
♠ ADMIRÉE ADMIN ♠ Here comes the Royal Mistress
► Âge : A l'aube de sa vingt septième année
► Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
► Missives : 7252
► Date d'inscription : 10/09/2006
| | | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 19.02.12 11:41 | |
| vous avez tous des DC ou quoi ? huhu ce sera avec plaisir toi aussi ton gif est excellent |
| | | Paris de Longueville
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!Discours royal:
ADMIN BIZUT Phoebus ৎ Prince des plaisirs
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► Missives : 4041
► Date d'inscription : 12/01/2010
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 19.02.12 14:29 | |
| Avant de me faire jeter par les admin parce que je flood trop (...) oui, beaucoup de joueurs ont plusieurs comptes ^^ Normalement tous sont notés dans le profil sous l'avatar C'est ça ATV...quand on tombe dedans, on a envie de nouveauté ^^ |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac 19.02.12 14:32 | |
| je me prépare à être accro donc |
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| Sujet: Re: Esma, baronne de Pauillac | |
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