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| La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| | |
| Auteur | Message |
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Cédric de Portau
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a servi il y a des années avant de complètement le ferme. Mais la revoir me fait redevenir ... humain ?Côté Lit: Sans courir après les dames, il se porte à merveille ! Discours royal:
B E L Z E B U T H l'associé du diable
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| Sujet: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 06.02.12 15:34 | |
| « Tueur à gages, c’est un métier comme un autre ; tous les jours, on pointe, la seule différence, c'est qu'après, on tire. » Paris, la nuit tombante, restait toujours une ville inquiétante. Certaines rues étaient mal éclairées, des personnes étranges circulaient dans les rues et la police semblait dépassée par cela, leur effectif était insuffisant pour tous les criminels. Pourtant un homme se faisait poursuivre par trois d'entre eux et tous frôlèrent la silhouette d'un homme emmitouflé dans un manteau et capuche sur le visage. Personne ne le remarquait et c'était pas plus mal. Cette silhouette marchait dans le faubourg Saint Germain et lorsqu'il vit qu'il se trouvait rue des boucheries, un horrible sourire vint se coller à son visage, avant de tourner sur sa droite au niveau de l'abbaye Saint-Germain. Là, l'homme se mit dans un recoin sombre et attendit, regardant sa montre indiquant qu'il était en avance.
Ce soir faisait partie d'une des rares soirées effectuées ces derniers jours. Il fallait avouer qu'avec son visage encore tuméfié, Cédric ne pouvait pas sortir de jour, encore moins se montrer à la Cour. Terré dans sa maison, il ruminait vengeance et préparait son coup contre du Perche. Son ami Ulrich était de la partie, il n'y avait plus qu'à trouver le bon moment pour enlever son ennemi et le faire parler, en utilisant avec grand plaisir la torture. Et s'il sortait ce soir, ce n'était pas pour s'amuser avec des demoiselles ou boire à la taverne, c'était encore une fois pour jouer à la Faucheuse. Depuis sa tombée en disgrâce avec la mort de la duchesse de Norfolk, Cédric était devenu un fantôme dans le complot et ne servait à qu'a faire tomber des têtes, littéralement parlant. Enfin ce soir, il agissait pour son complot personnel, et un ami venait à la rescousse, même si lui aussi avait à gagner dans cette mort. D'ailleurs, une silhouette masculine se dessinait dans la rue, semblant chercher quelqu'un. Plissant les yeux et s'approchant discrètement, il reconnut son complice : Nicolas de Ruzé. Alors Portau sortit de l'ombre et fit tomber la capuche pour que son ami voit son visage.
C'est une magnifique soirée pour jouer les méchants, ne trouvez vous pas ?
Le sourire que Cédric arborait en cet instant était tout bonnement diabolique. Comment pouvait-on prendre autant de plaisir à débarrasser les autres de leurs vies ? Oh, il fallait bien trouver une chose positive dans ce travail qui pouvait paraître ingrat de beaucoup de monde. Surtout quand il fallait tuer des innocents. Une innocente, plus précisément. Les deux hommes marchèrent en silence jusqu'à la demeure qui les intéressaient, où de la lumière indiquait la présence de son occupante, Marine d'Artagnan. Techniquement, elle n'avait rien fait de mal, Cédric aurait espéré en faire une alliée dans son plan, mais la femme d'Alexandre le trouvait suspect et inquiétant, elle n'avait pas hésité à lui dire qu'il avait de mauvaises fréquentations, en citant Ruzé. Cédric n'aimait pas qu'une femme le commande, voilà pourquoi il avait refusé le mariage – et jeté le cadavre de sa fiancée dans la rivière – et qu'il vivait seul. Lorsqu'il en avait parlé à Nicolas, ce dernier avait émis l'idée que cette femme devait disparaître. Voilà comment peut naître un plan diabolique, juste en partant d'une conversation et d'une phrase jetée en l'air. Ruzé se débarrassait de cette femme qui le gênait et touchait en plein cœur son ennemi, pour lui c'était simple. Pour Portau, c'était beaucoup plus tordu, disons plus à son image : non seulement il se débarrassait d'une alliée de Philippe, touchait la famille d'Artagnan et profiterait du malheur de son ami d'enfance pour se rapprocher de lui, pour l'aider … et lui dire que tous deux sont frères. Alexandre aura besoin de soutien et Philippe était trop occupé à se battre contre des moulins à vent, c'était tout bonnement parfait. Ce type était machiavélique … Avant de cogner à la porte de la maison, il jeta un regard à Ruzé.
Mettez vous sur le côté, vous serez l'invité surprise, la cerise sur le gâteau ! lança t'il dans un ton mi-amusé, mi-cruel avant de reprendre. Oh, et je vous laisse l'honneur de la dame, vous avez un plus grand contentieux avec elle.
Il n'était là qu'en guise de renfort et puis c'était plus amusant à deux, tuer tout seul ressemblait à fêter un anniversaire tout seul, il y avait un arrière-goût de vide dans la bouche, personne avec qui partager sa victoire ou sa joie. Quittant l'air de psychopathe, Cédric arborait à présent un visage charmant avec un joli sourire poli qui faisait tellement contraste avec l'habitude, puis toqua à la porte. Marine vint ouvrir la porte et eut un léger geste de recul en voyant Portau sur le pas de sa porte.
Bien le bonsoir ! Bonsoir … Si vous cherchez Alexandre, Portau, il n'est pas à la maison. Oh je sais qu'il travaille très dur, sans aucun doute ! Mais ce n'est pas lui que je suis venu voir mais bien vous. Je ne comprends pas. Tant mieux, sinon vous auriez eu l'intelligence de ne pas nous ouvrir la porte.
Après une hésitation d'une seconde, Marine voulut fermer la porte mais Portau fut plus rapide et l'en empêcha, il lui saisit violemment le poignet et la poussa vers l'intérieur avant d'entrer à son tour.
Sortez de chez moi ! Ne rendez pas cela difficile, ce serait idiot. Ruzé s'occupera bien de vous, n'est ce pas mon ami ?
Le ton était léger, résonnait de façon cruelle dans les oreilles de la jeune femme qui vit Nicolas entrer à son tour dans la maison. Les choses sérieuses allaient pouvoir commencer … |
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 16.04.12 4:29 | |
| Contrairement à ses rendez-vous ordinaires, notamment ceux au nom des mousquetaires, Nicolas ne serait pas en retard à celui-ci. Pas seulement parce qu'il avait hâte de s'y rendre, mais aussi parce que lui et un très proche ami avaient des plans à mettre en branle, et ses plans, ils allaient les mettre sur la liste, ils y gagneraient tant que leur tâche serait toute amusante. Enfonçant son chapeau de feutre plus profondément sur sa tête, cachant ses yeux de son ombre, Ruzé s'enfonça davantage dans la noirceur parisienne, faisant claquer ses bottes sur le pavé, dont était suivi le cliquètement de son épée. À le voir, on aurait pu croire qu'il s'en allait à la taverne ou au bordel. Son sourire en coin, relevé d'une fossette creusée dans sa joue, s'accordait à merveille avec le pétillement impatient de ses yeux. Tout cette excitation n'était venue que d'une seule suggestion au problème gênant de son idée, presque une blague, mais il se trouvait que c'était plutôt un éclair de génie. Ils avaient tout à gagner avec la disparation d'une femme plus que gênante, une femme que Nicolas voulait voir disparaître depuis très longtemps.
Alors la nuit s'annonçait belle. Il n'avait aucun doute sur le sujet. Un petit coup d'épée et tout était réglé. Avant de partir de Versailles, Nicolas s'était bien assuré que d'Artagnan était de garde cette nuit. Il aurait certainement une jolie surprise en rentrant chez lui. Cette pensée fit étouffer Nicolas de rire alors qu'il s'avançait vers une ombre sombre contre un édifice. Son complice, son ami, son partenaire. Portau. Le vrai plaisir pouvait commencer. Il baissa sa capuche et dans son visage, il devait avoir un sourire qui ressemblait fort au sien. Retors, sadique, ricaneur, assoiffé. Et amusé aussi, sans aucun doute. Nicolas remarqua les ecchymoses sur le visage de Cédric, mais il ne releva pas. Une bonne baston pouvait arriver à n'importe qui...
-Excellente, même. Je suis ravi de pouvoir exécuter ce petit tour de passe-passe avec vous.
Avec un sourire, il emboîta le pas à Portau. Marine d'Artagnan. La tuer... Huuum, il en avait déjà hâte. Sans aucun doute, cela serait fort plaisant. Même s'il était plutôt débutant en matière d'assassinat, - hors champ de bataille, évidemment- Nicolas était ravi de sa première victime. Voilà longtemps qu'il détestait cette femme. C'est clair qu'elle n'était pas partie avec une straight vu qu'elle était la femme de d'Artagnan, mais elle lui avait encore plus déplu par la suite. Son air supérieur, alors qu'elle n'était rien. Ses phrases simples, son manque de réplique qui avaient mené à une gifle... Sans aucun doute, Nicolas était ravi de se débarrasser d'elle. Surtout que pour se remettre de la perte de son aimée, le cher d'Artagnan devrait prendre quelques temps hors du service. Et c'est à ce moment que Ruzé prendrait les commandes des mousquetaires, une ambition qu'il caressait depuis une éternité... Et qui serait bientôt sienne. Suite à cela, tout serait à lui, le monde s'ouvrirait enfin et il posséderait tout ce qu'il avait désiré.
Obéissant à Cédric, sans se poser la moindre question, Nicolas se colla contre le mur. La lumière de l'intérieur traversait la fenêtre, laissant un rayon passer sur la cape du mousquetaire. Alors que son comparse cognait à la porte, Nicolas tira son épée et fit jouer la lumière dorée sur le métal de la lame. Patience, patience, ce sera bientôt notre tour. Puis, la remettant dans son fourreau, Nicolas jeta un regard vers Cédric, qui discutait presque aimablement avec Marine. Il entendait sa voix nasillarde et à cette seule pensée, il avait déjà hâte d'en avoir terminé. Nicolas vit le sourire charmeur de Cédric se transformer du tout au tout. Il savait exactement le sentiment qui le prenait. Il ressentait le même. En ce moment, comme avant les grandes batailles. L'adrénaline, l'énergie, l'envie du sang, son besoin. Il tirait probablement le même sourire que son partenaire maintenant. À l'instant même où Portau prononçait son nom, Nicolas sortit de l'ombre et lui fit un sourire terrible avant d'entrer à son tour dans la maison. Il referma la porte derrière eux, avant de lancer un regard de fauve à Marine. Il voyait bien qu'elle cherchait une manière de leur résister et cela lui plût encore moins. Elle lui avait toujours résisté... Peut-être que si elle était un peu moins revêche, elle n'en serait pas là.
-Vous pourriez peut-être vous asseoir, madame. Cela vous évitera de tomber sur le sol par la suite.
-De quel droit vous permettez-vous?
-Oh, je ne sais pas. Portau? Une visite de courtoisie, peut-être. Assis, j'ai dit, répéta Nicolas.
Déjà, on pouvait dire qu'il perdait patience. Cela le lassait déjà. Pourquoi s'obstinait-elle? Elle n'obéissait toujours pas. Avec un grognement et un geste adroit de la jambe, le mousquetaire tira un chaise. Il sortit son épée, prenant bien soin de la faire glisser amèrement dans son fourreau. Il la plaqua sous la gorge de Marine, répétant qu'il la voulait assise. Elle obéit finalement en lui jetant un regard de défi.
-Alexandre saura!
-Il saura quoi au juste? Que j'ai abîmé votre beau visage?
Rapidement, Nicolas leva son épée et tira une fine ligne dans la joue de Marine, si fine qu'elle resta un instant invisible avant de perler de sang. À la vue de l'incarnat qui colora sa joue, Nicolas sourit, les yeux pétillants avant de retourner son visage vers Portau.
-Autre chose avant de finir le tout, mon cher?
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| | | Cédric de Portau
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 22.04.12 0:55 | |
| Quelle belle soirée, n'est ce pas ? Cédric aimait ces soirs de facilité où la cible était des plus vulnérables et faciles. Pas de prise de tête, pas de course-poursuite dans les rues de Paris, pas d'obstacle dérangeant ou quoi que ce soit. C'était comme un jour de chasse où la biche se retrouvait dans prisonnière en empruntant un mauvais chemin. Il n'y avait qu'à se saisir de son fusil et viser pour en finir. Certains soirs, il fallait aimer la facilité et avoir l'acolyte adéquat. Portau aurait pu demander l'aide d'Ulrich de Sola, il savait que le travail serait bien fait avec lui aussi, bien propre et rapide. Mais ce soir, le complot n'était pas la priorité de Cédric, lui aussi avait un plan diabolique à mettre en place et il connaissait le parfait ami pour l'y aider. Nicolas détestait Alexandre d'Artagnan et son épouse, et s'il ne pouvait transpercer son ennemi de son épée, il pouvait l'anéantir en faisant subir ce sort à son épouse, la douce Marine. Dans d'autres circonstances, Cédric aurait pu l'apprécier et lui laisser la vie sauve. Mais il avait fallu qu'elle prenne le parti de Philippe, qu'elle adore son beau frère qui ressemblait trop à ces princes des contes, trop propre sur lui. Il ne fallait pas que le duc de Gascogne ait trop de soutien, sa nouvelle petite amie était déjà de trop mais elle plaisait assez à Cédric, il avait déjà d'autres plans pour elle …
Quant à Marine, à l'instant où elle avait ouvert la porte, elle avait signé son arrêt de mort. Dommage pour elle mais tant mieux pour les deux tueurs qui avaient à présent pénétré la maison. Cédric restait en retrait, Nicolas avait plus de contentieux à régler que lui, il lui laissait tout le loisir de laisser le penchant meurtrier de Ruzé éclater au grand jour.
Oh, je ne sais pas. Portau? Une visite de courtoisie, peut-être. Assis, j'ai dit. Écoutez le, notre « visite de courtoisie » ne sera que plus rapide. ajouta t'il, un cruel sourire sur les lèvres.
Pourquoi être aussi têtue ? Marine n'avait rien à y gagner, elle n'avait aucune chance de s'en sortir face à un tueur professionnel et un mousquetaire expérimenté. Alors obéir était l'unique solution qu'il pouvait proposer. Portau s'accouda contre un mur, la mains sur le pommeau de son épée, ses yeux bleus ne quittant pas la scène qu'il avait devant lui. Ruzé ferait une excellente recrue pour l'organisation, il était toujours bon d'avoir des appuis chez les mousquetaires pour mieux s'y infiltrer. Une autre âme damnée dans les rangs ne serait pas de trop se disait Portau alors qu'il voyait bien que son ami prenait un plaisir sadique à jouer les tortionnaires. La marque à la joue laissa couler quelques perles rouges, du sang. Il observait toujours le spectacle quand le mousquetaire se tourna vers lui.
Autre chose avant de finir le tout, mon cher ? Juste une. Il décolla du mur pour se dirigea vers la jeune femme. Après un instant immobile, sa main rencontra avec violence la joue indemne de Marine. Il faut bien que l'on croit que vous vous êtes battue avec votre mari. Jamais personne ne croira qu'Alexandre m'a frappée ! Charogne ! Philippe avait raison sur votre compte, Cédric ! Et Alexandre sur le votre, Ruzé. Bla bla bla, les d'Artagnan sont des êtres parfaits. lâcha Cédric en levant les yeux en l'air avant de mettre une autre gifle à la jeune femme. Dommage, vous ne serez plus là pour me féliciter lorsque j'entrerais dans cette famille et que j'y créerais la déchéance. Quoi ? Enfin bon … Ruzé, si vous voulez bien vous donner le plaisir.
Et voilà comment se termina la vie de Marine d'Artagnan. Cédric n'aimait pas s'en prendre aux femmes en général mais il pouvait y avoir des exceptions, en particulier quand celles-ci se mettaient en travers de son chemin. Son corps sans vie était assis, penché en avant, une tâche de sang grandissante sur sa robe. Mais il n'était plus l'heure de traîner, la deuxième partie du plan devait se mettre en marche … Tout d'un coup, des murmures se firent entendre dans la pièce d'à côté et les deux hommes,épées à la main, poussèrent la porte pour trouver, dans la pénombre, deux silhouettes d'enfants. Les deux progénitures d'Artagnan somnolaient à moitié, les yeux mi-clos et semblaient terrifiés de voir les deux hommes, deux ombres, à l'épée brillante. Cédric retint Ruzé.
Pas les enfants. J'ai besoin d'Alexandre pour la suite, pas d'un second Philippe avec des tendances suicidaires. Il ouvrit la fenêtre. Dehors, les enfants.
Aurore, l'aînée de quatre ans, prit son frère par la main et tous deux sortirent par la fenêtre où Cédric avait posé une chaise devant pour qu'ils puissent escalader. Une fois les deux gamins dehors, il se tourna vers Ruzé.
Il nous faut un véhicule pour la transporter … Francesco Contarini est chez lui, non loin d'ici. Amenez son carrosse jusqu'ici. Qu'il serve à quelque chose, cet imbécile. Je m'occupe du corps.
Et pendant que Nicolas partit ramener le grand ennemi de Cédric, et surtout le carrosse, Cédric s'occupa d'enrouler le corps dans un tapis qui se trouvait dans la chambre des enfants. Il n'était pas assez grand, la tête jusqu'au cou dépassait ainsi que les pieds. Tant pis, c'était juste pour la facilité de transport et la joie de transporter un cadavre dans un magnifique carrosse. Ils auraient pu la laisser ici mais tout le monde savait qu'Alexandre ne rendait pas toujours visite à sa femme. Pire, le voilà à être vu un peu trop souvent avec une comédienne, quel parfait mobile ! Le corps serait transporté sur un chemin qu'Alexandre fréquentait, on maquillera ça en dispute de couple qui a mal tourné. Avec une telle enquête, d'Artagnan perdrait sa place au profit de Ruzé et il serait assez manipulable pour que Cédric puisse lui mettre en tête son plan. Quelle belle soirée en effet …
Dernière édition par Cédric de Portau le 10.06.12 13:59, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 23.05.12 17:10 | |
| Nicolas ignorait qu'il mettait les pieds dans quelque chose de plus grand que lui, dans quelque chose qui ne mettrait pas grand temps avant de l'avaler vivant. Mais rendu où il était, cela ne faisait aucune différence. La seule chose qu'il désirait véritablement était hors d'atteinte, alors du côté du roi actuel ou d'un autre, cela ne changeait rien. Évidemment, Ruzé ne savait rien de tout cela. Il ne suivait qu'aveuglément Portau, obéissant aux ordres. Il ne pouvait faire autrement. Après tout, il lui offrait sur un plateau d'argent une manière de blesser d'Artagnan si creux, si profondément qu'il pourrait ne pas se relever. Et à ce moment, ce serait si facile pour Nicolas de monter sur son corps tremblant à l'agonie. Quand il serait à la tête des mousquetaires, il était certain qu'on lui proposerait quelque chose. De plus grand. De plus digne de lui. Mais pour l'instant, la basse besogne n'était pas encore achevée. Revenant vers Marine, il lui jeta un sourire malicieux. Ce n'était pas de sa faute, après tout. Alexandre aurait dû être à la maison pour protéger sa femme. C'était ce que faisaient les hommes mariés, n'est-ce pas? Il aurait dû laisser son poste à Nicolas... Mais non, l'ambition lui aurait fait perdre sa femme.
Le mousquetaire eut un petit rire étouffé lorsqu'il vit la main de Portau s'abattre sur la joue de Marine. Il aurait dû s'inquiéter d'autant s'amuser, mais c'était comme une douce et chaude liqueur qui s'insinuait en lui. Lentement. Lui réchauffant l'intérieur. Lui donnant un plaisir et une adrénaline qu'il n'avait connue que sur les champs de bataille. S'étant rangé de côté, il s'avança de nouveau quand Portau lui fit signe. Le même sourire exsangue reprit sa place sur ses lèvres, alors qu'il leva son épée. Le métal brillait à la lueur diffuse des chandelles.
-N'ayez crainte, madame, votre mari vous rejoindra sous peu.
L'épée s'abaissa dans un coup rapide, précis, presque léger. Un bruit aussi imperceptible qu'une respiration retenue. Un éclair argent, puis un hoquet. Le silence était complet dans la pièce. Jusqu'à ce que le corps inerte de Marine d'Artagnan, auparavant penché sur sa chaise, en tomba. Nicolas se pencha et regarda son ouvrage. Un coup direct à la gorge, précis et net. Le sang pétilla une seconde avant de se répandre sur sa robe puis sur le sol. Son regard ouvert était fixe, horrifié. Elle avait compris à la dernière seconde ce qui lui arrivait, qu'il n'y avait aucune chance d'en réchapper. Trop tard. Il se recula quand il vit la tache de sang s'agrandir presque jusqu'à ses bottes.
Mais Nicolas n'eut pas le temps de penser qu'il avait commis son premier meurtre que son oreille fine capta des murmures. Se relevant, il suivit Cédric, son épée encore tachée de sang à son flanc. Dans la pièce suivante, il y avait deux enfants, probablement ceux du nouveau veuf et de feue sa femme. Un nouveau sourire naquit sur les lèvres de Nicolas, alors qu'il releva son arme, allant vers les enfants, mais Cédric, d'un mouvement, l'en empêcha. Le mousquetaire se retourna vers lui. Nicolas soupira, avant de se mordre la lèvre, regardant les enfants s'enfuir, attendant les prochains ordres de Portau.
Le jeune homme fronça les sourcils sous la demande de son complice. Il n'osa pas poser de questions, mais devait-il seulement amener le carrosse ou il fallait amener cet homme ici? Il hocha la tête et sortit de la maison, se rendant au pas de course à l'endroit nommé par Portau. On l'introduisit dans le hall. Il demanda cet homme. En attendant, il mit au point un plan, alors qu'il rectifiait son apparence. Il se sentait négligé dans cet hôtel, où des feuilles d'or étaient posées sur tous les meubles. Au moins, il n'avait pas de sens sur lui. C'était le minimum. Il passa ses doigts dans ses cheveux quand un homme s'avança vers lui. Des yeux bleus perçants, trop perçants, trop vifs, trop étincelants. Des cheveux trop noirs. Élégant, peut-être un peu trop. Possiblement séduisant. Nicolas secoua la tête et déglutit rapidement. Quelle était cette idée idiote qui lui était passée par la tête? C'était probablement l'excitation du meurtre qui lui donnait de telles pensées. Rien d'autre. S'avançant vers lui, Nicolas tenta un sourire qu'il voulait engageant.
-Francesco Contarini? Mousquetaire Nicolas de Ruzé. Je viens de la part de Cédric de Portau?
Il attendit une réaction de la part de son interlocuteur. Réaction qui ne mit pas une seconde à se faire sentir. S'il refuserait, alors Nicolas irait voler son carrosse. Ce n'était pas plus compliqué que cela. Seulement, il fallait faire vite! Il n'avait pas de temps à perdre.
-Il aurait besoin de votre carrosse, dit-il d'une voix pressante.
Et ils retournèrent vers la maison des d'Artagnan. Étonnamment, Contarini l'avait accompagné, comme s'il avait compris de quoi il s'agissait. Étrangement, Nicolas avait l'impression de mettre pied dans un univers autre, dont il ignorait tout. Et dont il avait hâte de tout savoir.
- Spoiler:
Je ne sais pas si c'est toi ou Romain qui prend la suite par contre
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| | | Francesco Contarini
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 30.05.12 22:08 | |
| "Mon seigneur ! Je vous en prie ! S'exclamait un homme désespéré à genoux sur le plancher encadré de deux armoires à glace. J'ai tout perdu ! On m'a volé ! Je vous supplie de me croire !"
Il avait les traits tirés, la perruque de travers et de beaux vêtements déchirés par endroits, dénotant largement avec le luxueux salon dans lequel il se trouvait. En face du lui, un jeune homme était assis dans un grand fauteuil, le dominant de toute sa hauteur, lui jetant un regard d'un bleu perçant et froid. Cependant un sourire en coin à la fois amusé et dédaigneux se dessinait sur son visage. Machinalement, Francesco di Venezia laissait danser ses doigts avec impatience, faisant tinter sa chevalière sur le bois doré des accoudoirs.
"Allons allons, Monsieur Brieuc ! Séchez donc ses larmes ! S'exclama le vénitien en tirant un mouchoir à dentelle de sa manche avant de le tendre vers le pauvre homme. C'est une entourloupe des plus fâcheuses que vous me contez là ! Abuser d'un homme aussi droit que vous..."
Il claqua des doigts à l'intention de l'un de ses sbires qui releva l'homme débraillé avant d'indiquer courtoisement de la main le siège en face de lui.
"Prenez donc place, dit il d'un ton amical. Nous sommes des êtres civilisés, n'est ce pas ?"
Monsieur Brieuc était blanc comme un linge, des sueurs froides lui coulant le long de joues. Il hésita quelques instants, en manipulant son chapeau entre des mains terriblement nerveuses, avant de s'asseoir près du Signor Contarini. Francesco était d'humeur festive, se servant une coupe de vin. Avant de reposer la carafe, il posa son regard azuré sur l'homme à ses côtés.
"Du vin ? Je vous le recommande, je le fais ramener tout spécialement de ma Cité de Venise ! Une merveille ! Vous sentez ces embruns de rose ? Le paradis !"
Monsieur de Brieuc ne parvenait pas à ouvrir davantage la bouche, tremblant il attrapa la coupe vide posée près de lui avant de la tendre au vénitien. On l'avait arraché de sa maison en pleine nuit pour le trainer jusqu'aux pieds de l'italien...pour prendre un verre ? Le français était terrifié par les manières courtoises de son hôte...Et sa panique ne disparut pas davantage quand le Contarini leva sa coupe avec un sourire à en faire pâlir les plus grands fauves de la ménagerie royale. Francesco se délecta du nectar avec de longues gorgées tandis que son "invité" osa à peine tremper ses lèvres, de peur qu'on l'empoisonne ! Après un soupir de contentement, Francesco reporta son attention sur Monsieur de Brieuc :
"Alors, récapitulons, commença-t-il toujours souriant avant d'attraper soudainement le poignet de l'homme avant de le tordre sans une once de délicatesse. L'argent, MON argent : où est-il ? Demanda-t-il froidement tout en posant un regard hautain sur sa victime.
Brieuc se tordait de douleur dans le fauteuil, retenant des cris en serrant les dents mais Francesco ignorait les pleurs et les supplications de l'homme, insistant encore jusqu'à ce que la victime parvienne à prononcer des paroles entre les gémissements de douleur.
"Je...Je...vous ai...tout dis ! Pitiiiéééé !
-C'est ça, mais oui, continue ton numéro, railla l'ambassadeur. Me prendrais-tu pour un sombre attardé ? Parle !
-Aaaaaah ! Hurla l'homme alors que Francesco tordait à la limite de la fracture son poignet. Je...je ne parlerai qu'en présence de mon avocat ! Aaaaaaïe !"
Soudain le vénitien relâcha mollement le bras de son invité avec un air surpris :
"Oh zut ! Il me semblait avoir oublié quelque chose ! Le juriste ! Bien sûr ! Nous allons aller le chercher !
-Vr...Vraiment ? Demanda l'homme tombé à terre en relevant la tête avec une expression pitoyable.
-Non ! Dit catégoriquement l'italien avant d'asséner un coup de botte dans le visage du français. Aaaaah ça fait un bien fou ! Je ne m'en lasse pas ! Ajouta-t-il ravi. Oh non par contre vous avez ruiné mon beau tapis et ma botte avec tout votre sang ! Y'a plus de respect !" Dit-il scandalisé en prenant à témoin ses deux molosses.
C'est alors que Paolo, son fidèle valet, entra dans la pièce après avoir frappé discrètement sur le montant de la porte. Il jeta un regard interloqué et effrayé sur le pauvre homme en sang affalé par terre avant de reporter son regard sur son maitre.
"Si...Signore Contarini, un gentilhomme vous demande. Il dit que...
-Teuh teuh teuh !" Le coupa Francesco faisant claquer sa langue avant de désigner d'un doigt impérilleux la point de sa botte couverte de sang. Nettoie-moi ça d'abords.
Rapidement et excédé dans ses pensées, le valet s'exécuta bien vite avant de se relever tandis que Francesco admirait le résultat, satisfait.
"Et donc ce monsieur ? Demanda le vénitien.
- Il..euh...
- Euuuuh quoi ? S'impatienta son maître.
- Il...vous apporte du Portau, lâcha le valet, pas très sûr de lui....du...Portau !
-Oh.., fit alors le vénitien visiblement déçu. Oui, le Portau...Bien sûr."
Le Contarini reporta son attention sur le pauvre Monsieur Brieuc en pivotant élégamment sur ses talons.
"Je crois que nous devrons reporter notre entrevue à plus tard, Louis. Prenez soin de vous !" Dit-il d'un ton guilleret.
Il chuchota quelques ordres à ses sbires puis quitta la pièce en compagnie de Paolo.
"Tes codes verbaux commencent à manquer sérieusement d'originalité mon pauvre Paolo. Du Portau ? Vraiment ?" envoya sèchement le Contarini.
Il dévala le grand escalier en colimaçon avant qu'il n'apparaisse enfin dans le hall où un jeune homme, l'attendait. Un jeune hommes des plus délicieux d'ailleurs ! L'agacement de Francesco s'envola aussitôt pour laisser place au ravissement. Il prit tout son temps pour descendre les dernières marches en profitant pour admirer la formidable allure de l'inconnu. Grand, brun, la peau pâle, des traits fins, des lèvres merveilleusement dessinées et ourlées, le tout accompagné de joyaux bleus en guise d'yeux. Ravi qu'on lui apporte un tel présent sur un plateau, Francesco s'avança vers lui d'une démarche souple, ne cachant point sa fascination pour cet bien joli anonyme. Il espérait bien pouvoir le prendre dans ses filets ! A sa vue, le jeune inconnu lui lança un sourire à faire fondre.
"Il parait que Monsieur me fait mander ? Demanda le vénitien d'une voix de velours.
-Francesco Contarini? Mousquetaire Nicolas de Ruzé. Je viens de la part de Cédric de Portau?
-Je suis...enchanté ! Monsieur de Ruzé, dit-il en serrant délicatement la main du mousquetaire, n'ayant que faire de ce Portau de malheur !
-Il aurait besoin de votre carrosse, dit le mousquetaire d'une voix pressante.
Devant l’insistance du français, Francesco soupira, agacé :
"Portau l'incapable à toujours besoin de quelque chose. Aller suivez-moi, dit-il en entrainant Ruzé à l'extérieur du manoir suivi de Paolo qui s'empressa de les escorter d'une lanterne.
"Vous a-t-il précisé ce dont il avait besoin exactement ? J'ai plusieurs carrosses, ce n'est pas le choix qui manque !" Dit en souriant, pas mécontent de se vanter avec pas grand chose.
Le trio avança dans la nuit jusqu'au écuries où était également gardés les carrosses Contarini. Paolo leur ouvrit une porte et ils se faufilèrent à l'intérieur. Là, quatres carrosses attendaient qu'on les utilise. Francesco se tourna vers le mousquetaire et fit ses propositions :
"Tout d'abords il y a le carrosse d’apparats : oubliez ! Il n'est pas question que je fasse un tel plaisir à ce paysan. Trop d'or, trop vite...ça lui donnerai quelques migraines...Le pauvre garçon, il n'est pas habitué à tant de luxe ! Pour ces deux autres là-bas...Ils sont réservés à ma soeur...Hum...Idée séduisante mais la plaisanterie serai trop facile, dit-il soudain songeur. Bon, finalement il ne reste que mon carrosse de voyage, conclut-il en désignant le carrosse restant. Où veut-il aller exactement ? Demanda-t-il au beau français, soudain intrigué avant de lever une main comme pour l'empêcher de répondre. Oh no ! Basta ! Je ne veux pas savoir ce qu'il fait de ses tristes journée de pauvre...En route !"
Paolo attela les chevaux avant de s'installer à la place du cocher tandis que les deux autres s'installèrent à l'intérieur. N'ayant plus aucune oreille indiscrète aux alentours, Francesco en profita pour oublier un peu le misérable boucher qu'il était obligé de se coltiner depuis qu'il était en France. Lançant un sourire étincelant à Ruzé assis en face de lui, il avança volontairement un mollet pour le coller plus près de celui du beau mousquetaire.
"Alors dites moi ? Qu'est ce qu'un francese bello fait-il avec un parassita comme le Portau ?"
Pour l'instant Francesco n'avait que faire de savoir pourquoi le français avait-il besoin de son carrosse, trop occupé à voir si il pouvait mêler plaisir et travail avec le bel éphèbe assis en face de lui. Si il savait ce qui l'attendait !... - Spoiler:
désolé de répondre si tard j'espère que ça vous va ! EDIT : je me suis rendu compte de mon erreur pour l'endroit dans lequel est censé être Franc' désolé ! j'espère que ça dérange pas :/
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| | | Cédric de Portau
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a servi il y a des années avant de complètement le ferme. Mais la revoir me fait redevenir ... humain ?Côté Lit: Sans courir après les dames, il se porte à merveille ! Discours royal:
B E L Z E B U T H l'associé du diable
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 10.06.12 14:20 | |
| N'ayez crainte, madame, votre mari vous rejoindra sous peu.Et voici les derniers mots qu'entendit Marine d'Artagnan avant d'être transpercée de la lame de Ruzé. Son regard apeuré eut comme dernière vision deux hommes maléfiques, des sourires mauvais sur leurs visages. Voici une bonne chose de faite, elle ne pourrait plus gêner qui que ce soit, Cédric avait le champ presque libre pour manipuler Alexandre quand le moment sera venu. Il y avait toujours Philippe mais ça, Portau avait déjà un plan en tête et le cadet d'Artagnan n'allait pas faire long feu non plus sur le devant de la scène. Enfin, la mission du soir était accomplie, du moins une première partie, la plus importante puisque c'était la mise à mort d'une femme gênante. Il ne restait qu'à mettre en scène ce meurtre macabre. Alors que Cédric demandait à Nicolas d'aller chercher cet imbécile de Francesco, il lui fallait trouver le bon plan. Seul dans la maison, il se disait que cela était trop facile de laisser le corps ici, Paris était un coupe-gorge et il était si vite arrivé que quelqu'un pénètre dans la maison et tue la jeune femme pour quelques pièces. Tout en cherchant un plan cohérent, Portau roula Marine dans un tapis pour éviter que le sang ne se répande un peu partout, d'ailleurs il essuya les quelques gouttes tombées au sol. Le plus difficile était de savoir où mettre le corps. Il fallait qu'il soit trouver rapidement et qu'on ne pense ni à un accident, ni à un meurtre hasardeux. Il avait fait sa part de boulot, il n'y avait qu'à attendre que le carrosse arrive. Cédric aurait pu trouver un autre moyen de se débarrasser du corps, l'emmener d'une autre façon mais rien qu'à imaginer la tête de Contarini, cela était le petit plaisir du soir. Ces deux là ne pouvaient pas se voir, encore moins depuis la mort de Victoire de Noailles, quand Hector avait dit que Francesco prendrait la place de Cédric en tant que bras droit. Déjà perdre sa place à cause d'une seule erreur, cela faisait mal, mais alors quand on sait que son successeur est un incompétent, il y a de quoi être en colère ! Et puisqu'il ne pouvait pas l'atteindre directement, il attendait une aide précieuse, Cédric pourrissait la vie de son ennemi de toutes les façons possibles qu'il trouvait. Quand son visage serait guéri des bleus et que Gabrielle reviendrait, il serait partant pour se venger pleinement du vénitien et le faire tomber pour de bon. Le temps d'attente se faisait long, Cédric se rendit dans la cuisine pour chercher quelque chose à grignoter, saisit une part de tarte et déambula dans la pièce, cassa une, puis deux assiettes, poussa les chaises, faisant croire qu'il y eut ici une dispute de couple, fit tomber un cadre et un petit pot sur son chemin tout en finissant sa part. Il retourna vers le corps, enleva une chaussure qu'il laissa non loin de la porte, comme si elle venait de s'enfuir. C'était d'un machiavélisme sans nom, tout était réfléchi. Il fallait bien s'occuper et Portau faisait comme il pouvait en attendant ce fichu carrosse. On ne mettait pas si longtemps pour se rendre à Paris ! Cédric était sûr que le vénitien traînait, limite s'était fait une beauté pour sortir dans la capitale, et devait soûler le pauvre Ruzé de milliers de mots à propos de choses aussi inutiles que lui-même. Cela lui faisait presque de la peine d'avoir envoyé son ami là-bas mais il savait que Francesco lui aurait refusé son « aide » si Portau se serait présenté, puis le vénitien ne résistait pas à un beau garçon, cela était la dernière carte que le tueur avait abattu pour faire venir son ennemi. C'était bas, pas bien fin, mais il fallait bien trouver un moyen d'attirer cet imbécile jusqu'ici. Enfin des bruits de chevaux se firent entendre au bout de la rue. Il était temps ! Ouvrant la porte de la demeure de Marine, il se saisit du tapis et du cadavre à l'intérieur tandis que le moyen de locomotion s'arrêta pile devant. Non mais qu'est ce que c'était que ce carrosse ! Bravo la discrétion pour l'ambassadeur, cet homme était vraiment un abruti fini à l'urine. Il leva les yeux au ciel puis se détendit en repensant à son petit plaisir du soir. Le tapis était trop petit, d'un mouvement, il le tira pour n'avoir que le corps de Marine sur l'épaule, ouvrit la porte du carrosse, jeta le tapis rempli de sang. Puis, sans aucun ménagement, il balança le cadavre à l'intérieur. Entendant un cri de surprise, Cédric finit par passer la tête, un large sourire en direction de Contarini ! Bonsoir ! Quelle belle nuit pour jouer les faucheurs ! Il resta quelques seconde à fixer le vénitien puis se mit à rire tout en grimpant à son tour dans le véhicule, puis sortit la tête pour demander à se rendre à la sortie de Paris. La pauvre Marine se trouvait entre les pieds des trois hommes, inerte. Il n'y jeta qu'un léger regard avant de se relever vers ses deux compagnons de route, en particulier Francesco. Il fallait bien que vous serviez à quelque chose. Je n'allais pas salir mon cheval ou voler un carrosse. Pour une fois que je vous trouve utile. lâcha t'il avant de continuer. Vous auriez du choisir un carrosse avec plus d'ornements pour passer inaperçu, vous deviez bien vous douter que je n'allais pas vous emmener au bal !Le carrosse roulait dans le Paris nocturne où la population à cette heure-là n'était jamais bien fréquentable. Ce carrosse était un appel au vol, il ne serait pas étonnant de voir quelques voleurs s'y accrocher et tenter de se l'approprier. Contarini était un véritable idiot … Mais Portau préféra se concentra sur Nicolas. J'espère qu'il ne vous a pas tué les oreilles avec cette diarrhée verbale si italienne. Mais passons … Il faudrait un endroit où le corps serait facilement trouvable mais pas par n'importe qui. Les mousquetaires ont-ils un chemin particulier de ronde ? L'épouse d'Artagnan était connue de tous les hommes en casaques, il fallait qu'elle soit reconnaissable pour commencer la seconde partie du plan diabolique … - Spoiler:
Enfin le jeter de cadavre dans le carrosse T'en fais pas Romain, j'ai modifié le lieu où se trouvait Francesco, histoire que ce soit cohérent ^^
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| | | Invité
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 21.10.12 6:06 | |
| Sans poser davantage de questions, Nicolas suivit docilement Contrarini. Il ne cherchait pas à comprendre pour l’instant. Distraitement, il passait des yeux étonnés sur la demeure de ce mystérieux Italien. Des meubles, aux tapis, jusqu’aux fenêtres, tout semblait coûter une véritable fortune. Nicolas étira une main pour passer ses doigts sur une table, mais il se ravisa au dernier moment, craignant le sang sur ses mains. Instinctivement, il reprit le pommeau de son épée en main, accélérant le pas derrière l’Italien. Il avait remarqué l’agacement dans sa voix et il ne voulait certainement qu’il lui refuse son aide et qu’il échoue ainsi ce que Portau lui avait demandé.
Le mousquetaire ne fut pas mécontent de sortir à l’air frais, cela lui remit quelque peu les idées en place. Et le parfum séduisant de cet homme pourrait ainsi s’envoler dans le vent, cessant de lui faire fermer les yeux, la tête tournante. Il suivit toujours docilement l’homme dans l’écurie. Toujours appuyé sur son épée, le jeune homme l’entendait parler sans vraiment l’écouter. Dieu! Il n’arrêtait vraiment jamais! Nicolas n’avait jamais le temps de répondre aux questions qu’il lui posait avant qu’il ne se jette sur une nouvelle description. Le mousquetaire hochait de la tête sans vraiment tout comprendre. L’homme parlait rapidement, mais ce fut surtout son accent et sa voix profonde qui l’empêchèrent de se concentrer sur ses paroles.
Sans avoir enfin réussi à placer un mot, Nicolas entra dans le carrosse après avoir donné les instructions au cocher. Il s’assit devant le troublant Italien, une sensation de malaise collée au ventre. Pourquoi le regardait-il ainsi? Pourquoi se sentait-il aussi nauséeux à cause de son coeur qui battait à toute allure? Alors qu’il passa le revers de sa manche sous sa frange, essuyant les perles de sueur de son front, Nicolas se convainquit que c’était l’adrénaline qui redescendait, que c’était les effets de cette mise en scène. Il ne pouvait en être autrement. Alors qu’ils passaient devant une demeure illuminée, l’Italien sourit et la lumière se refléta sur ses dents blanches. Nicolas se mordit instinctivement la lèvre. Mais cela ne l’aidait certainement pas à se concentrer. Il y avait plusieurs mots italiens, que Nicolas, n’ayant jamais porté grande attention aux études, ne reconnut pas. Il trouva néanmoins le moyen d’hausser les épaules.
-Ce que je fais avec Portau, vous dites?
Nicolas fut pratiquement surpris d’entendre sa propre voix résonner dans le carrosse. Elle était enrouée et certainement trop forte. Maladroitement, il se craqua les doigts, esquissant un rire de malaise. Ses dents maltraitant toujours sa lèvre inférieure, il éloigna sa jambe de celle de l’Italien. Il n’arrivait pas à répondre à Contarini. Il pouvait lui dire? Il ne pouvait pas? Dans le doute, il ne fit qu’esquisser un sourire qu’il savait lamentable.
-Vous savez. L’habituel…
« Répandre la terreur, semer la mort, effrayer les enfants, tuer des femmes, rire de la vie, se moquer du reste… L’habituel. Rien d’extraordinaire. » C’était ce qu’il aurait voulu répondre. Malheureusement, les mots restèrent coincés dans sa gorge, alors qu’ils arrivèrent devant la maison des d’Artagnan.
La porte s’ouvre presque immédiatement sur un Portau qui semblait presque rayonnant. Nicolas releva les pieds juste à temps pour que le corps inerte de Marine ne touche pas à ses bottes. Portau grimpa dans le carrosse et immédiatement, il commença à reprocher le choix du véhicule à Contarini. Pendant que ses deux acolytes se lançaient des insultes sous le couvert de leurs sourires de psychopathes, Nicolas regarda le corps de Marine à ses pieds. Il voyait les longues mèches brunes dépasser du tapis. Il pencha sa tête vers le côté, sourcils froncés, avant de donner un petit coup de botte contre le crâne de la morte. Elle retombait inerte quand Nicolas avait éloigné son pied. Avec un sourire en coin, les yeux brillants, il recommença. Ce n’était pas un réel coup de pied, il ne faisait que bouger la tête inanimée et en apprécier le bruit lourd quand elle retombait mollement sur le bois. Nicolas avait un petit rire quand Cédric s’adressa à lui, le déconcentrant de son jeu. Il releva la tête, évitant volontairement le regard de l’Italien.
-Oui, absolument. Laissez-moi seulement aviser le cocher du chemin à prendre.
Se relevant, il se mit à genoux sur la banquette, dos à ses collègues pour parler au cocher par l’ouverture. Il resta quelques instants dans cette position, la chute de reins courbée pour pouvoir atteindre la fenêtre de la berline, avant de se retourner vers Portau et Contarini. Malencontreusement, il posa le pied sur le bras de Marine, qui craqua, et tomba vers l’avant, glissant sur les cuisses de Contarini, dont il se releva rapidement, retournant s’asseoir à côté de Portau, complètement embarrassé, les joues brûlantes. Concentration, concentration, Ruzé! Non, il n’avait pas remarqué à quel point ses cuisses étaient dures. Prenant une profonde respiration, il tenta de retrouver un visage impassible.
-Pardonnez-moi, elle prend autant de place morte que vivante, cette femme! Alors, oui, le chemin. Nous allons devoir nous dépêcher, les mousquetaires passent dans une dizaine de minutes. Il ne nous reste pas beaucoup de temps! Le carrosse s’arrêta quelques instants plus tard, mais Nicolas avait déjà eu le temps de ronger tous ses ongles et de faire saigner ses lèvres sous sa nervosité. Il fut donc heureux de se jeter hors de la voiture dès qu’elle fût arrêtée.
-Nous y voici! Nous la laissons simplement sur le sol ou vous avez quelque chose d’autre en tête? demanda Nicolas avec enthousiasme, regardant ses acolytes.
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| | | Francesco Contarini
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Je m'aime tellement ! Quoique, il est possible que je l'aime elle aussi...Côté Lit: C'est open bar ! Entrée gratuite pour les libertinsDiscours royal:
• DON JUAN • Revenu des Enfers
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► Titre : Nobilis Homo vénitien, Ambassadeur déchu, Banquier de la Main de l'Ombre & bras droit de Victor d'Amboise
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 02.11.12 0:44 | |
| Qu’il était adorable ce français, si ténébreux et pourtant si confus par la situation ! Le vénitien avait fait mouche et il n’avait pas même besoin d’ouvrir la bouche pour le troubler davantage. Francesco souriait plus ravi que jamais et plus enflammé que tous les diables de l’enfer.
-Ce que je fais avec Portau, vous dites ? demanda Ruzé.
Il était tout penaud, gauche, fuyant presque son regard… Ruzé éloigna sa jambe de celle de l’italien à la grande déception de celui-ci. Trop timide ce français… Mais il n’avait pas l’intention de lâcher le morceau ! Le mousquetaire fit craquer ses doigts en lui lançant un sourire de malaise puis il reprit : -Vous savez. L’habituel…
Ruzé eut alors un instant d’hésitation, aussi maladroit qu’une pucelle quand tout à coup la porte du carrosse s’ouvrit sur le chien de Portau qui balança sans ménagement un grand et lourd tapis enroulé entre les deux hommes. Nicolas eut le temps de relever ses jambes tandis que Francesco reçut de plein fouet le poids d’un corps mort sur ses pieds. Il sursauta de surprise et jeta un regard noir à cette demi-portion et surprit le mousquetaire à jouer du pied avec… mais il n’eut pas le temps de jeter un œil plus longtemps qu’une seconde ou deux car le Portau continuait d’être insupportable au possible.
-Bonsoir ! Quelle belle nuit pour jouer les faucheurs ! s’exclama le Portau tout sourire en montant à son tour dans le carrosse.
-Evitez les accès de joie, fit le vénitien d’un air dégouté. La vue de vos dents gâtées par la vinasse me donne envie de vomir.
Le français ricana bêtement puis il donna au cocher l’indication de se rendre sur Paris, puis il prit place dans la voiture. Une fois en route, Francesco reposa ses yeux sur le tapis enroulé entre eux trois. Son sang ne fit qu’un tour lorsqu’il vit des mèches de cheveux dépasser de ce paquet improvisé. Il se tourna vers son complice-ennemi en lui jetant un regard méprisant et un rictus de dégoût.
-Puis-je savoir quelle sombre idée a traversée la bouse qui vous sert de cervelle pour vous dire que transporter un corps dans un carrosse était plus discret que n’importe quelle autre solution, Portau ?
-Il fallait bien que vous serviez à quelque chose, dit le français d’un ton trainant. Je n'allais pas salir mon cheval ou voler un carrosse.
-Oui, pour sûr : vous n’avez pas de gros moyens pour ce genre de dépenses, mon pauvre ami, balança le vénitien. N’avez-vous pas une charrette qui vous conduit aux champs ? Cela doit être tellement confortable…
-Pour une fois que je vous trouve utile. Rétorqua le bouseux. Vous auriez dû choisir un carrosse avec plus d'ornements pour passer inaperçu, vous deviez bien vous douter que je n'allais pas vous emmener au bal !
-Je danserais en votre présence uniquement lorsque vous serez enterré profondément dans une tombe avec votre bêtise ! Soupira l’italien. Depuis quand un carrosse de voyage est-il voyant et couvert d’ornements ? Quel paysan vous faites ! Il suffirai d’une pièce d’or pour vous croire à Byzance ! cracha Francesco, plus méprisant que jamais, avant de se tourner vers Nicolas de Ruzé pour le prendre à témoin. Quel plouc ! Comment pouvez-vous respirer le même air que lui aussi longtemps ? Vous qui êtes si mignon !
Puis il lança un sourire charmeur au beau brun en face de lui.
-Heureusement que les français ne sont pas tous comme le bœuf qui nous accompagne, n’est-ce pas cher Ruzé ?
Son Excellence avait bien l’intention de ramener ce bel Apollon cher lui pour terminer la soirée en beauté et oublier cet invivable Portau. Il avait l’intention de sortir le grand jeu ! Le carrosse filait dans la nuit à travers Paris, et l’ambassadeur continuait à se demander pourquoi on avait bien pu faire appel à lui pour une tâche aussi inutile.
-J'espère qu'il ne vous a pas tué les oreilles avec cette diarrhée verbale si italienne.
-C’est vous qui me filez une diarrhée verbale, stronzo, jeta sèchement le vénitien.
-Mais passons …, soupira le molosse. Il faudrait un endroit où le corps serait facilement trouvable mais pas par n'importe qui. Les mousquetaires ont-ils un chemin particulier de ronde ?
-Oui, absolument, répondit le mousquetaire. Laissez-moi seulement aviser le cocher du chemin à prendre.
C’est alors que le mousquetaire se releva, se mit à genoux sur la banquette, dos aux deux hommes pour parler au cocher par l’ouverture. Dans cette position, la vue de cette splendide chute de reins ne put que ravir les pupilles du vénitien qui laissa échapper un petit rire pervers.
-Ohoh ! Quel beau morçeau, dit Francesco d’un ton bien songeur avant de croiser le regard du Portau. Ah oui… J’oubliais… Ça AUSSI c’est pas votre truc… Qu’est-ce que vous êtes barbant ! Soupira-t-il en levant les yeux au ciel.
C’est alors qu’un nid de poule sur la route fit chanceller le mousquetaire qui tomba vers l’avant, glissant sur les cuisses de Contarini, dont il se releva immédiatement pour retourner s’asseoir sur la banquette en face, le teint rouge brique. Ouh ! Quel petit coquin ! pensa Francesco. Il fallait absolument que le vénitien arrive à ses fins avec ce joli minois ! Toujours à afficher un sourire plus qu’amusé par la situation, il dévorait littéralement le français du regard.
-Pardonnez-moi, dit précipitamment le beau brun, nerveux. Elle prend autant de place morte que vivante, cette femme!
-Oh mais nous vous excusons tout à fait mon cher, lança Francesco d’une voix de velours tout en tapotant une de ses cuisses comme pour lui lancer une invitation.
Il était certain que le vénitien n’avait vraiment pas la tête d’un homme qui avait un cadavre dans un tapis à ses pieds… Bien au contraire, il préférait imaginer ce à quoi pouvait ressembler sa proie du moment sur SON tapis et le déshabiller du regard.
Alors, oui, le chemin, poursuivit Nicolas de Ruzé en évitant soigneusement le regard de l’ambassadeur. Nous allons devoir nous dépêcher, les mousquetaires passent dans une dizaine de minutes. Il ne nous reste pas beaucoup de temps!
-Navré de gâcher votre petite sauterie, messieurs, fit soudain Contarini d’un ton mielleux. Mais puis-je savoir qui est notre invité déguisé en salami ? demanda-t-il en désignant le cadavre enroulé dans le tapis. Le vénitien se pencha pour jeter un œil, souleva un pan du tapis dévoilant le visage de la victime et il recula immédiatement, parfaitement dégouté.
-Ouh Gran Dio ! Qu’elle est laide ! Je sais apprécier la bonne charcuterie mais quand même… C’est un bien grand service rendu à ce monde de l’avoir dérouillé ! puis il jeta un regard dédaigneux au Portau. Dommage qu’on ne vous décerne pas de médailles… ni de salaire… Les fins de mois sont pas toujours faciles hein ? Joindre les deux bouts, tout ça… Heureusement que…
Mais le Contarini ne put poursuivre de cracher son venin car voilà que le carrosse s’arrêtait et que le mousquetaire se jetait déjà à l’extérieur en sautant avec souplesse avant de lancer aux deux autres :
-Nous y voici! Nous la laissons simplement sur le sol ou vous avez quelque chose d’autre en tête ? demanda Nicolas avec enthousiasme. Francesco vint le rejoindre sur le pavé puis jeta à son tour une mine réjouie au bucheron qui était en train de descendre à son tour du carrosse.
-Oh oui ! Nous devrions lui mettre des rubans dans les cheveux et une robe à fleurs assortie à son teint verdâtre ! Cela sera du plus grand effet ! s’exclama l’italien avec son accent chantant, plus ironique que jamais.
Le Contarini avait vraiment toujours le mot pour rire dans les situations les moins adaptées à son humour… et son entourage accessoirement.
-Bon, fit alors le vénitien avec impatience. Vous descendez le paquet, Portau ? Je n’ai pas envie que ce charmant adonis s’abime quelque chose, précisa-t-il en caressant la joue du brun du bout d’un doigt en lui jetant un regard mutin.
Il voulait surtout que celui-ci garde la forme pour plus tard… Après la corvée…
-Serait-il cavalier de ma part, mon cher, de vous proposer un verre de vin blanc chez moi après….ça ? demanda-t-il d’un ton sensuel avant de jeter un regard en biais au cadavre qui venait de s’écraser lourdement sur le pavé dans un bruit sourd.
Non… Francesco ne perdait vraiment pas le Nord… enfin le chemin de son lit en l'occurence… |
| | | Cédric de Portau
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 15.11.12 16:16 | |
| La mort n'était pas grand chose pour Cédric, signifiait surtout que son boulot avait été fait. Bon mercenaire, le blond avait su affûter ses techniques mortelles et cela ne le faisait plus rien. Alors qu'il attendait le carrosse, le mercenaire s'était assis sur une chaise, le cadavre roulé dans le tapis et avait mangé une part de tête faite plus tôt dans la soirée. Non, la mort ne lui faisait pas peur, et n'avait pas peur de mourir non plus. Il faut avouer qu'il a été peu dans la situation où il était la victime mais mourir n'était pas de toute façon obligatoire ? Il n'y avait pas d'âge pour mourir, cela pouvait nous tomber dessus à tout instant. La mort était plus difficile pour ceux qui restaient … du moins pour ceux qui avaient une famille, des gens aimants autour de soi. Cédric n'avait personne, il était orphelin depuis plusieurs années, fils unique, n'avait pas d'enfant, peu d'amis et pas d'amour. Dit comme cela, ça pouvait vous paraître triste et pathétique mais cela n'affectait pas Portau le moins du monde, il s'était suffisamment détaché du monde pour vivre sa solitude tranquillement. Bien sûr, il n'était pas ermite pour autant, il voyait parfois du monde, passait du bon temps, mais il n'avait pas besoin d'attirer l'attention sur lui à la moindre occasion. Il n'était pas Francesco, loin de là et c'était tant mieux ! Cédric se satisfaisait de sa vie actuelle et avait assez de projets pour atteindre ses objectifs …
Il s'était levé pour observer ce qui se passait dans la rue. Un carrosse, absolument pas discret soit dit en passant, arrivait et il ne pouvait s'agir que de Contarini et ses manières de m'as tu vu ! Comment un type de son genre, qui n'avait rien d'un espion, pouvait être dans une organisation aussi sérieuse que la Main de l'Ombre ? Portau se posait souvent la question et il espérait qu'il soit éjecté le plus rapidement possible. Mais en attendant, il avait sa mission à mener à bien. Portant le tapis fourré au cadavre, Cédric se montrait d'excellente humeur tout en jetant le cadavre dans le véhicule et voir la tête de Francesco. Cela n'avait pas de prix !
Évitez les accès de joie. La vue de vos dents gâtées par la vinasse me donne envie de vomir. Oh je sais que vous êtes ravi de me voir ! Cela me touche ! s'exclama Cédric, toujours amusé.
Non, il serait difficile de le contrarier ce soir, pour la bonne raison que la mort de Marine d'Artagnan donnait une impulsion supplémentaire à son plan envers les d'Artagnan. Il avait fait une pierre deux coups en se débarrassant de cette chieuse niaise et en mettant en branle la famille d'Artagnan.Ce n'était que le début d'une longue ascension mais de voir que tout fonctionnait pour l'instant à merveille, pourquoi perdrait-il son sourire ? Même les insultes que lui lançaient le vénitien ne réussissaient qu'à le faire ricaner bêtement. Il se démenait tant pour l'insulter, il innovait à chaque fois ! On voyait que Contarini se décarcassait pour trouver le bon mot, la bonne parole et cela le faisait rire davantage.
Je danserais en votre présence uniquement lorsque vous serez enterré profondément dans une tombe avec votre bêtise ! Depuis quand un carrosse de voyage est-il voyant et couvert d’ornements ? Quel paysan vous faites ! Il suffirai d’une pièce d’or pour vous croire à Byzance ! Quel plouc ! Comment pouvez-vous respirer le même air que lui aussi longtemps ? Vous qui êtes si mignon ! Vous êtes inspiré ce soir ! Qui aurait cru que votre cerveau de piaf pouvait avoir autant de vocabulaire ? Après tout, le vôtre doit avoir la même taille que les pigeons de votre ville. répondit simplement Cédric avec un petit sourire en coin.
Non, ces deux là ne pourraient jamais s'entendre, ils étaient bien trop différents et leur inimitié était allée beaucoup trop loin pour faire machine arrière. La seule chose qui pourrait les arrêter c'est qu'un l'un tue l'autre et fasse une danse de la joie autour de sa tombe le jour de l'enterrement. Même pas, si Cédric tuait Francesco, il ne prendrait pas la peine de rendre le cadavre ou de lui creuser une tombe. Une fosse commune irait fort bien, Contarini pourrirait au milieu de vrais gueux, un véritable enfer qui ferait rire le mercenaire jusqu'à la fin de ses jours. Mais revenons à nos moutons, Cédric demanda à Nicolas, qui était entrain de jouer avec le cadavre de Marine, d'indiquer le bon chemin.
Oui, absolument. Laissez-moi seulement aviser le cocher du chemin à prendre.
Portau le laissa faire et laissa ses yeux traînés sur le cadavre à terre, n'ayant pas grand chose à dire à Contarini, à part une flopée d'insultes mais il aurait largement l'occasion de les ressortir. Ce ne fut que les paroles de Francesco qui lui firent lever la tête.
Ohoh ! Quel beau morçeau ! Portau tourna la tête pour voir la position de Ruzé avant de lancer un regard sceptique à l'italien. Ah oui… J’oubliais… Ça AUSSI c’est pas votre truc… Qu’est-ce que vous êtes barbant ! Oh, je suis désolé, il insista pas bien sur le désolé,je ne suis pas à la hauteur de vos attentes ! Je vous laisse certains vices, je suis adorable n'est ce pas ?
Pour couronner, il lui un large sourire bien hypocrite. Non mais franchement, Cédric avait d'autres chats à fouetter que de se rouler dans la luxure ! Il le laissait volontiers à Contarini si cela lui chantait, il faisait ce qu'il voulait, Portau ne voulait pas savoir. C'est alors que le carrosse roula sur un nid de poules, faisant tomber Ruzé sur les genoux du vénitien. Une image cocasse qui fit sourire Cédric de façon moqueuse. Il avait de quoi charrier le mousquetaire durant quelques temps avec une telle image !
Alors, oui, le chemin. Nous allons devoir nous dépêcher, les mousquetaires passent dans une dizaine de minutes. Il ne nous reste pas beaucoup de temps! Parfait, elle n'aura pas à pourrir des jours entiers. Navré de gâcher votre petite sauterie, messieurs. Mais puis-je savoir qui est notre invité déguisé en salami ? Mais vous gâchez toujours tout, pas la peine de vous excuser, lança Cédric, toujours moqueur. Il s'agit d'une femme qui venait à troubler nos plans d'avenir à Ruzé et moi-même. Pas une grande perte. Ouh Gran Dio ! Qu’elle est laide ! Je sais apprécier la bonne charcuterie mais quand même… C’est un bien grand service rendu à ce monde de l’avoir dérouillé ! Dommage qu’on ne vous décerne pas de médailles… ni de salaire… Les fins de mois sont pas toujours faciles hein ? Joindre les deux bouts, tout ça… Heureusement que…
Heureusement qu'il se taisait surtout ! Cédric devait toujours demander de l'argent auprès de Francesco, cela avait quelque chose d'humiliant et c'était un des points de supériorité que pouvait avoir l'italien sur lui. Mais heureusement que le carrosse s'arrêta à ce moment là, sinon Portau aurait bien mis son poing dans la tronche pour le faire taire.
Nous y voici! Nous la laissons simplement sur le sol ou vous avez quelque chose d’autre en tête ? Oh oui ! Nous devrions lui mettre des rubans dans les cheveux et une robe à fleurs assortie à son teint verdâtre ! Cela sera du plus grand effet ! Et pourquoi ne pas mettre un ruban autour de votre cou et le serrer jusqu'à ce que mort s'en suive ? Cela aussi sera du plus grand effet ! Bon. Vous descendez le paquet, Portau ? Je n’ai pas envie que ce charmant adonis s’abime quelque chose. Avec plaisir !
Et sans autre forme, il sortit le cadavre du tapis, la souleva pendant que l'autre idiot faisait la causette à Ruzé, et le jeta sur Francesco. La pauvre Marine avait fait un vol plané avant d'atterrir sur le vénitien et tous deux s'écroulèrent sur le sol. Puis Cédric sortit à son tour du carrosse hilare et ramassa le corps sans aider Francesco à se relever, ce dernier avait le cul dans la boue.
Votre tête valait tout l'or du monde. Vous savez ce que cela fait quand on vous jette un cadavre dessus ! rappela t'il en l'honneur de leur dernière mission.
Cédric vint la déposer en bordure du chemin sur une pierre, la laissant tomber sur le coté. Il sortit sa lame pour lui infliger une autre blessure, qui pourrait faire croire qu'on l'avait touché plusieurs fois avant de l'achever. Il lui retira une chaussure et la jeta sur la route pour donner un peu plus de réalisme. Puis il sortit quelque chose de sa poche.
Voyez vous Ruzé, les d'Artagnan ont la mauvaise idée de souvent laisser traîner leurs affaires. La montre d'Alexandre aux armoiries de sa fichue famille devrait faire l'affaire comme preuve. Il la déposa au sol, non loin de Marine. A vous mon cher ami la fonction de sous-lieutenant et à moi … le reste.
Il eut un sourire mauvais, sadique et terrifiant à la fois. Son plan était véritablement en marche, ce n'était que la première pierre, le reste serait moins meurtrier mais tout aussi sadique.
Rentrons. lâcha t'il enfin. Laissons les mousquetaires faire leur travail. |
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 27.01.13 22:02 | |
| Nicolas sentait encore la main du Vénitien sur sa cuisse lorsqu’ils sortirent du carrosse. Il ne savait ce qui arrivait avec lui. Il ne savait comment il devait réagir à ses propres sentiments, aux sensations qui prenaient son corps. Il sentait encore ses joues brûlantes sous la grande main de l’ambassadeur contre sa cuisse. Pourquoi cela se produisait-il maintenant? Devant Portau, qu’il tentait d’impressionner. S’il voulait faire partie de la Main de l’Ombre, Ruzé ne pouvait pas se permettre de paraître faible et de se laisser draguer par un de ses collègues. Car c’était ce que Contarini faisait sans aucun doute. Même si le mousquetaire n’avait jamais été dans une telle situation, cela ne pouvait être autres choses. C’était excessivement différent d’avec la mystérieuse princesse tombée d’un arbre, Maryse. Contarini y allait de front et il donnait une sensation de vertige à Nicolas, lui indiquant bel et bien qu’il y avait quelque chose d’étourdissant dans la manière dont il lui tournait autour. Déglutissant péniblement, Nicolas sentait sa voix trop abimée pour tenter d’ouvrir la bouche. Il continuait d’observer les deux hommes se lancer des insultes. Pourtant, même s’il n’avait aucun rapport dans la bataille, ni ne savait ce qui opposait les deux hommes, Nicolas prenait imperceptiblement le côté du Vénitien, qu’il avait rencontré qu’une heure avant. Sans s’en rendre compte, il se rapprocha de lui comme pour prendre son côté.
Nicolas remarqua que la voix de Contarini changea de ton. Effectivement, en le regardant, sa voix devenait mutine et coquine. Un frisson parcourut Nicolas, alors que ses joues s’enflammèrent de nouveau. « Charmant Adonis»? Vraiment? Nicolas ne put s’empêcher de rougir comme un adolescent, tout en se giflant mentalement. Mais qu’est-ce qui lui prenait? Il n’avait plus 13 ans! Oui, il y avait ce fait que Contarini était un homme. Cela pouvait effectivement donner lieu à quelques confusions, mais malgré que cela lui paraisse étrange, cela ne le troublait pas outre-mesure. Depuis sa mésaventure avec Élodie, Nicolas avait accepté le fait qu’il avait embrassé un homme. Et que ça lui avait définitivement plu! Mais maintenant, l’occasion lui était donnée de vérifier ce qu’il craignait depuis des mois. Se reculant légèrement, Nicolas fixa l’Italien. Objectivement, il devait avouer qu’il était beau. Le genre d’homme à faire tomber les filles… et peut-être les hommes? Qu’était-il supposé regarder chez un homme? Les yeux, ils étaient magnifiques; brillants, perçants, inquisiteurs, d’un bleu si clair. Sa carrure était à envier. En se mordant la lèvre, Nicolas ne put s’empêcher de penser comme une couventine et de se dire que dans ses bras, on devait être en sécurité. Le visage était anguleux, autoritaire, coupé au couteau, ce qui lui donnait l’air d’un prédateur. Ses cheveux noirs semblaient aussi doux que sa main, dont les doigts se posaient à l’instant sur sa joue.
Le souffle de Nicolas fut coupé, alors qu’il regardait Contarini avec des yeux désespérément grands.
-Serait-il cavalier de ma part, mon cher, de vous proposer un verre de vin blanc chez moi après….ça ?
-Vous voulez dire, tenta de dire Nicolas, la voix brisée par la nervosité –pourquoi était-il aussi nerveux, au nom de Dieu? – quand nous aurons laissé un cadavre sur la voie.
Il tenta un petit rire qu’il savait sonner faux. Seigneur, où était passé son aplomb, ses répliques assassines, son je-m’en-foutisme? Nicolas se mordit l’intérieur de la joue. Que devait-il répondre à ça? Surtout avec Portau qui les observait du coin de l’œil. Il voulait faire bonne impression, prouver qu’il était digne d’être pris dans la Main de l’Ombre, avoir l’air compétent. Mais pourtant, il avait l’air de tout sauf d’être compétent… Alors que Portau couchait le cadavre sur la route, Nicolas se retourna vers Contarini qui attendait toujours sa réponse.
-À l’hôtel où j’ai été vous chercher ? demanda-t-il, à voix basse pour ne pas se faire entendre de son collègue.
Nicolas fit un petit sourire en coin, celui qui creusait une fossette dans sa joue gauche. Se rapprochant du Vénitien, il frôla son bras.
-Ajoutez un encas et je vous rejoins dès que Portau est parti.
Dès qu’il détourna le visage, il se questionna sérieusement sur son sort. Que venait-il de faire? Avec un soupir, Nicolas tentait plus que jamais de comprendre ce qui lui arrivait. Dans quelques dizaines de minutes, il se retrouverait seul avec le Vénitien. À ce moment, il ne pourrait pas s’enfuir. Il jeta un regard presque désespéré à Portau qui se rapprocha de lui, expliquant les prochaines étapes. Il acquiesça mollement à ses paroles. Maintenant, la fonction de sous-lieutenant ne lui semblait plus si importante. Au contraire, il lui semblait que ce qu’il poursuivait depuis des années était dérisoire comparativement à ce qu’il attendait.
Portau déclara la besogne terminée et pensait déjà à rentrer chez lui. Pour Nicolas, cette étape semblait beaucoup plus compliquée. N’ayant pas de maison véritable, l’idée de passer une nuit hors du campement des mousquetaires lui semblait séduisante, mais il n’était pas certain de vouloir les accompagnements qui allaient de pair. Mais la curiosité avait toujours été le propre de Ruzé et il ne pouvait plus reculer maintenant. Pas maintenant qu’il avait accepté l’offre de l’Italien.
-Je vais aller boire un verre à la taverne pour avoir un alibi, lança-t-il, alors que les deux autres montaient dans le carrosse.
Avant de se retourner, il fit néanmoins un signe entendu de la tête à Contarini et détala la pente. L’alcool allait au moins lui donner la possibilité de se détendre.
Fin de topic pour Nicolas |
| | | Francesco Contarini
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Je m'aime tellement ! Quoique, il est possible que je l'aime elle aussi...Côté Lit: C'est open bar ! Entrée gratuite pour les libertinsDiscours royal:
• DON JUAN • Revenu des Enfers
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 09.03.13 15:22 | |
| A peine le vénitien avait-il craché son venin sur son ennemi-complice que celui-ci se fit une joie pour balancer le cadavre à ses pieds, éclaboussant de boue les bottes et le bas des habits de l’ambassadeur. Francesco fit un rictus de dégout à l’intention du Portau. Être sale n’était pas ce qui le dérangeait, c’était la provocation délibéré de cet abrutit qui le révulsait ! Déjà qu’il lui prêtait gracieusement un carrosse, voilà comment il le remerciait ? Quel gueux !
« Votre tête valait tout l'or du monde. Vous savez ce que cela fait quand on vous jette un cadavre dessus ! dit Cédric, hilare en faisant référence à leur précédente mission en commun (un désastre !)
-C’est ça, faites donc le malin ! La prochaine fois c’est votre tête qui finira dans la boue, renchérit Francesco, railleur, avant de reporter son attention vers Nicolas de Ruzé.
-Vous voulez dire, tenta de dire Nicolas, très nerveusement, en répondant à l'invitation de l'italien. Quand nous aurons laissé un cadavre sur la voie.
-Exactement, chuchota le vénitien avec ravissement en caressant brièvement la joue du mousquetaire alors que Cédric avait le dos tourné.
Pendant que le Portau s’occupait du cadavre sous les yeux des deux autres, ceux-ci étaient complètement absorbés par leur conversation déviante. Ce mousquetaire était une succulente pâtisserie aux yeux de l’italien qui le dévorait littéralement des yeux. Dans quelques heures, peut être moins, il n’en ferai qu’une bouchée !
-À l’hôtel où j’ai été vous chercher ? demanda Nicolas à voix basse.
-Tout à fait, mon ami, confirma l’ambassadeur avec un regard langoureux. Portau attira alors l’attention du mousquetaire, ramenant les deux autres à des idées moins futiles et lubriques…
« Voyez-vous Ruzé, les d'Artagnan ont la mauvaise idée de souvent laisser traîner leurs affaires. La montre d'Alexandre aux armoiries de sa fichue famille devrait faire l'affaire comme preuve. Il la déposa la montre au sol, non loin de Marine. A vous mon cher ami la fonction de sous-lieutenant et à moi … le reste.
-Le reste ? Répéta l’italien, très intrigué.
Il réfléchit quelques instants avant que la lumière sur cette affaire ne se fasse enfin. Tout était devenu très clair en un instant !
« Oh oh ! ria le vénitien. Ne me dites pas mon cher que vous vous apprêtez à faire fortune ? En voilà une nouvelle ! S’exclama-t-il en levant les mains comme si il remerciait le Seigneur. J’espère que la vue de tant d’argent ne vous fera pas tourner de l’œil… Pauvre Portau, ricanait-il.
Le Portau avait le sourire sadique et pathétique de l’enfant qui venait de détruire une fourmilière. L’ambassadeur avait vraiment pitié de cet homme sans aucune valeur. Mais il était ravi d’apprendre qu’il n’aurait bientôt plus besoin de financer les meurtres et autres escapades de ce molosse idiot.
-Voyez, Monsieur de Portau, constata Francesco avec un sourire mauvais. Moi-même je me réjouis de votre réussite sociale ! Vous ferez une fête pour l’occasion j’espère ? demanda-t-il avec un regard moqueur avant de reposer les yeux sur sa séduisante proie.
"Rentrons. Lâcha Cédric. Laissons les mousquetaires faire leur travail."
Nicolas et Francesco s’échangèrent un petit sourire, laissant présager une soirée qui était loin d’être terminée. Le mousquetaire passa près du vénitien, lui frollant le bras en lui glissant tout bas :
-Ajoutez un encas et je vous rejoins dès que Portau est parti.
-J’y compte bien ! répondit l’italien, parfaitement excité par la situation.
Il quitta son potentiel amant pour rejoindre Cédric dans le carrosse tandis que Ruzé lança aux deux autres en s’éloignant dans la nuit :
-Je vais aller boire un verre à la taverne pour avoir un alibi.
-Faites donc mon ami ! lança Francesco avec un clin d’œil.
Une fois, le beau mâle parti, voilà nos deux (con)pères à nouveau seuls. Francesco lui jeta un regard hautain en lui disant :
« Où dois-je vous déposer ? »
Il avait hâte de se débarrasser de celui-là et il ne s’en cachait pas ! En même temps, qui voudrait passer du temps avec son ennemi quand on sait qu’un bel Apollon vous attends dans votre lit ? C’est alors que sans même y songer davantage, le vénitien reporta son attention sur le français et lui glissa :
« Vous savez, Portau. Je suis très impressionné par votre travail ce soir. Il se tût avant de reprendre. Non, vraiment. Ce plan a été finement travaillé. On voit le fruit d’un esprit habile. J’y songerais à l’occasion. »
L’ambassadeur était très sincère mais ne vous méprenez point chers lecteurs. Ces paroles étaient le fruit d’un esprit quelque peu attendrie par la pensée d’un jeune Ruzé nu comme un ver. Rien de plus ! On ne balaye pas tant d’inimités en quelques instants…
fin de topic pour Francesco |
| | | Cédric de Portau
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a servi il y a des années avant de complètement le ferme. Mais la revoir me fait redevenir ... humain ?Côté Lit: Sans courir après les dames, il se porte à merveille ! Discours royal:
B E L Z E B U T H l'associé du diable
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| Sujet: Re: La mort, c'est tellement obligatoire que c'est presque une formalité. |Nico-Franc'| 20.04.13 19:20 | |
| Le corps de Marine sans vie était presque un jouet pour Cédric. Oh, rien de pervers non plus mais personne n'aurait eu l'idée de jeter un cadavre sur son meilleur ennemi, que celui-ci tombe dans la boue et que celui qui a jeté s'en amuse avec un sourire en coin. Celui-là ne connaissait pas Cédric de Portau et son indifférence totale à la mort ! A force d'avoir tué, d'avoir accumulé les cadavres sur son chemin, cela ne lui faisait plus rien. Ce n'était même pas forcément grisant, juste un geste machinal. Bien sûr, cela dépendait la personne à qui on ôtait la vie ! Certains, Portau avait juste l'impression d'être la Mort incarnée, que son arme était un faux symbolique et qu'il achevait sans conscience ni remord, juste par principe, par ordre. Et d'autres … ah, d'autres c'était un vrai plaisir, un délice pur et simple, comme un jeu où la mort de l'autre était une récompense. Un petit cadeau de Noël avant l'heure ! Ce serait le cas le jour où Cédric finirait par achever Philippe d'Artagnan. Il voudrait que cet espèce de petit prince charmant de pacotille souffre, le supplie de l'achever et que la dernière chose qu'il voit, c'est le sourire satisfait de Portau. Mais ce soir, s'il se fichait de Marine comme de l'an quarante (mais que s'était-il passé cette année là pour que tout le monde s'en fiche ? ), c'était plus ce qui allait en découler qui était jouissif. Faire accuser son ami Alexandre n'était pas bien fair-play mais c'était une nécessité : malheureux, son ami d'enfance serait plus enclin à écouter son ami … enfin plutôt son ami qui se révélera son frère. Il faut que le vieux fou de Charles ne cache pas son fils trop loin et que Philippe n'aille pas le voir avant lui. Pour le deuxième cas, il s'arrangerait pour que le cadet de la famille ait assez de soucis pour ne pas quitter les alentours de Versailles. Tout était prévu. C'était ça, le reste. Cédric voulait entrer dans la famille d'Artagnan, en détruire certains nuisibles et en récupérer les richesses. Diabolique, dites vous ? Cela tombait bien, c'est ce qui caractérisait Cédric ! Le reste ? Portau ne répondit pas et tourna la tête vers le vénitien qui peinait à ramener ses quelques neurones pour essayer de comprendre. Oh oh ! Ne me dites pas mon cher que vous vous apprêtez à faire fortune ? En voilà une nouvelle ! J’espère que la vue de tant d’argent ne vous fera pas tourner de l’œil… Pauvre Portau.Mais ne vous en faites pas Contarini, riche ou pas, je vous tuerais toujours de mes propres mains. répliqua l'assassin avec un large sourire carnassier. Voyez, Monsieur de Portau, moi-même je me réjouis de votre réussite sociale ! Vous ferez une fête pour l’occasion j’espère ? Bien sûr ! J'espère que vous m'offrirez votre tête en guise de cadeau.Ils étaient incapables de s'entendre et la moquerie était un de leur moyen de communication, avec les insultes bien sûr. Mais il était temps de rentrer, chacun devant faire comme s'ils ne s'étaient pas vus. S'il serait difficile de faire le lien entre Contarini et le meurtre, il était plus certain que Ruzé, voire même Portau soient interrogés si Philippe disait son nom, autant agir le plus naturellement possible. Je vais aller boire un verre à la taverne pour avoir un alibi.Faites, mon ami. Nous nous revoyons bientôt.Cédric n'avait bien sûr rien vu de ce qu'il se passait entre Nicolas et Francesco, et ce n'était pas plus mal comme ça, cela ne lui viendrait même pas à l'idée que son ami mousquetaire ait une quelconque relation avec cette saleté de vénitien ! Il monta sans aucune gêne dans le carrosse de Francesco pour se faire reconduire le plus naturellement du monde, indiquant au cocher sa route. Il avait bien travaillé, Cédric méritait d'être ramené chez lui sans qu'on lui dise quoi que ce soit. La soirée fut mouvementée et il était temps de prendre un peu de repos. Où dois-je vous déposer ? demanda Francesco de manière dédaigneuse. Chez moi. Mais j'ai déjà tout dit au cocher, vous n'avez pas d'effort supplémentaire à faire.Non, Cédric n'aimait pas faire d'effort en compagnie de Francesco. D'ailleurs, ce dernier aurait pu tenter de virer son ennemi, de lui hurler de sortir, le menacer, voire même d'ouvrir la porte et le pousser de toute ses portes pour qu'il roule sur le bas côté de la route caillouteuse, mais rien ne se produisit, Portau allait pouvoir rentrer chez lui, reconduit dans un carrosse appartenant à Contarini. Il n'y avait pas de petit plaisir dans la vie, on prend ce que la vie nous donne, surtout en cet instant. Vous savez, Portau. Je suis très impressionné par votre travail ce soir. Non, vraiment. Ce plan a été finement travaillé. On voit le fruit d’un esprit habile. J’y songerais à l’occasion. Cédric l'observa quelques secondes. Il n'y avait aucune moquerie, aucun sous-entendu qui laissait dire qu'il était un crétin non, juste … un compliment. Autant dire que cela laissait Portau sans voix quelques instants, il était certain qu'il ne s'y attendait pas une seconde et ne savait pas vraiment quoi répondre. Hé bien … merci. Il est toujours plaisant de savoir un travail bien accompli.Ce fut là la fin de leur conversation. Ils n'avaient pas grand chose à se dire de manière générale, à part s'insulter mutuellement mais puisque Contarini avait glissé un mot sympathique, il serait dommage de ne pas savourer cela. Le chemin se mit dans un silence calme, sans gêne ni tension, cela changeait. Au manoir de Portau, ce dernier salua même son ennemi avant de rentrer chez lui. Se laissant tomber dans son lourd fauteuil, Portau eut la satisfaction d'un travail bien fait. Pas à cause des mots gentils de Contarini, même si cela le surprenait encore, mais parce qu'il avait franchi une nouvelle étape de son plan machiavélique. Et cela ne s'arrêterait pas de sitôt … FIN |
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