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| CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action | |
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| Sujet: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 01.08.11 17:19 | |
| Matthias Rodolph de Calenberg_______ ft. Ryan Reynolds ► 30 ans Il se dit dans l'âge de la raison, ce qui précède la sagesse. En fait, à tout âge, Matthias ne fut jamais un garçon plein de folie, il est plus du genre réfléchi et posé. Enfin, son âge colle à sa mentalité. ► Prince de Calenberg, Prince de Göttingen, Duc de Hanovre, Prince d'Empire Autant dire qu'il fait partie de la cour des grands du Saint Empire Romain Germanique, d'autant plus qu'il est le filleul de Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg et l'ami de l'Empereur Léopold 1e ► Origines germaniques pour la plupart Pourtant, son arrière-grand père était roi du Danemark et il ne le cache pas vraiment, il est fier de ses origines ► Marié à Maryse d'Armentières, sans descendance à l'heure actuelle Il ne comprit pas vraiment le sens réel de ce mariage, n'y trouvant pas de véritable intérêt. Sans aimer Maryse, ils forment un couple qui s'entend bien
« Que diable, vous êtes à Versailles ! » ► Un paradis ou un enfer versaillais ? « Oui, il est clair que Versailles est un bijou architectural, un château admirablement beau et chaque pièce donne l'impression d'entrer dans un nouvel univers. Et quelle Galerie des Glaces ! Et ces magnifiques jardins, il est un véritable plaisir de s'y promener, il me rappelle Neugebäu et aussi Hanovre. D'ailleurs, il paraît que l'Empereur a envie de construire un Versailles à Vienne … Espérons que la vie y soit meilleure car le cadre a beau être idyllique, ses habitants sont des personnes indignes de s'y rendre. Je suis certain qu'il suffit d'une redingote et d'une épée à la hanche pour y faire son entrée. Tout n'est que déchéance, jeux, argent et sexe. Je n'aime pas ce jeu de la surenchère, à celui qui a la plus belle tenue, le meilleur mot ou autre stupidité. Peut on au moins parler sérieusement plus de deux minutes sans se faire interrompre par un impertinent ? Je suis mieux chez moi à recevoir ceux que j'apprécie et avec qui je n'entends pas de stupidités. Pourtant, je suis bien obligé à paraître à la Cour, ce que je fais presque à contre-coeur. Cela est ironique : certains se damneraient pour être reçu par le roi en qualité d'invité, moi l'invitation n'est rien de plus qu'un plaisir honorifique. »
► Vérité ou fantasme du complot ? « Oh les complots, il y en a toujours eu contre les rois et empereurs, pourquoi cela s'arrêterait-il ? Sa Majesté Louis XIV doit subir des cabales pour ceux passés avant lui sur le trône. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un fantasme, mais d'une réalité floue puisque je ne sais pas ce qu'il en est. Après tout, un complot doit être discret sinon ou serait le plaisir de monter un complot et surtout de le réussir ? Et puis Matthias a bien fait la rencontre de Fiona Ornelle, jeune femme terrorisée qui lui avoué avoir entendu qu'un homme voulait tuer le Roi. Alors est-ce un fou ou un véritable complot, cela est un mystère par contre ! »
► Plutôt colombe ou vipère ? « Les rumeurs sont monnaie courantes à Versailles, il s'agit sûrement des sujets de conversation favoris des courtisans de la Cour de France. Certains sont amusants, je dois bien l'avouer, certains ont de drôles de vies, ou alors les gens ont une imagination débordante. J'avoue que si une histoire concerne une personne qui m'est connue, peut être en reparlerais-je à quelqu'un avec qui j'ai cette personne en commun. Ou peut être à mon épouse, elle semble tellement plus apprécier Versailles que moi, cela lui ferait toujours un sujet de conversation. »
« Plus bas la révérence, plus bas. » ► =D ► 20 ans ► Disons 3/7 ► Code bon by Lisa ► mon double schizo Cédric m'y a conduit XD ► Je me suis permis d'inventer des soeurs supplémentaires pour Matthias, pour les marier J'espère que vous verrez les clins d'oeil "cédriciens"
Dernière édition par Matthias de Calenberg le 22.08.11 16:45, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 01.08.11 17:21 | |
| « Il était une fois ... » « Cher Prince, ne soyez pas timide, notre ami adorerait écouter votre histoire ! Je ne suis guère un excellent orateur et je ne vois pas ce que mon histoire a d'extraordinaire. Votre cousin m'a souvent parlé de vous avec éloge mais ne veut m'en dire davantage. Selon lui, vous êtes assez pointilleux sur les généalogies et les détails. Là-dessus, je ne peux que lui donner raison. Je vais tenter de faire simple …
Pour commencer, savez vous où situer la principauté de Calenberg ? Alors pour faire simple, il est situé au nord du Saint Empire, non loin du Danemark, de l'électorat de Brandebourg et des Provinces Unies. En fait, la principauté de Calenberg est collée au duché de Brunswick-Lunebourg, là où je suis né et où j'ai passé mon enfance. Avant d'aller plus loin, je tiens à vous parler de ma famille, tous ont eu une importance dans ma vie, à différents niveaux. Et comme mon cousin vous l'a si bien dit, j'attache une importance aux détails. Mon père est Georges de Brunswick-Calenberg, duc de Brunswick-Lunebourg et prince de Calenberg, grand puissant de l'Empire, ami avec les plus grands comme l'électeur de Brandebourg et l'Empereur lui-même, il est lui même fils de Guillaume de Lunebourg et de Dorothée de Danemark, princesse du Danemark, fille du roi du Danemark, Christian III. Ma mère est Anne-Éléonore de Hesse, descendante de la grande maison de Hesse – la maison de mon cher cousin – , grande maison remontant jusqu'au Ixe siècle. Je ne suis donc pas né de derrière les fagots.
Issu d'une famille nombreuse, je suis le neuvième enfant de la famille Brunswick-Lunebourg en 1636, qui se composera en tout de cinq garçons et quatre filles : Christian-Louis, Georges-Guillaume, Jean-Frédéric, Ernest-Auguste, Sophie-Amélie, Charlotte-Anne, Claire et Frederika. Après ma naissance, Anne-Marie vint au monde pour conclure la famille. Claire et Frederika ne passèrent pas 1640, je ne les ai que peu connues. Quant mon père Georges, il mourut en 1641. J'eus la chance d'avoir pour parrain Frédéric-Guillaume Ier de Brandebourg, encore jeune à la mort de mon père mais déjà très intelligent et il fut l'un des piliers de ma vie, avec ma mère. »
Sophie-Amélie, avez vous votre frère ? Lequel, mère ? Christian est dans son bureau, Georges et Jean son à leur leçon d'escrime, Ernest … A son cours d'éducation religieuse, je le sais. Ce que je ne sais point, c'est où se trouve Matthias. Au choix, dans les jardins ou dans la bibliothèque.
Anne-Éléonore de Hesse soupira, il était tellement évident que son dernier fils s'enferme dans la bibliothèque pendant une si belle journée ! Nous sommes en 1642, Matthias avait déjà six années et se montrait très intelligent. Il savait parler correctement depuis plusieurs années, alors que certains enfants avaient bien du mal à faire des phrases corrects à son âge actuel. Très tôt, il avait voulu imiter les adultes dans l'écriture et la lecture. D'une grande intelligence, Matthias fut très vite encouragé par son père. Celui-ci ne verrait jamais les exploits de son dernier garçon mais son parrain ainsi que son frère aîné continuaient de le stimuler intellectuellement. Ainsi, l'emploi du temps d'un petit garçon de six années était déjà bien chargé : outre les traditionnels cours de lectures et écriture, il apprenait déjà le latin mais aussi le français et commençait l'histoire. Et quand il avait quelques heures à tuer, il aimait observer ses frères dans leurs exercices. Christian-Louis avait repris le duché de Brunswick-Lunebourg et laissait son petit frère apprendre en regardant dans un coin, écoutant les conversations. Les deux suivants étaient aussi pour la politique, même si Georges avait l'âme d'un militaire et Jean celui d'un diplomate. Quant à Ernest, il fallait bien un fils dans la religion et c'était lui qui s'y collait. Personne n'avait défini un rôle à Matthias, toutes les places étaient malheureusement prises. Et tous préféraient attendre ce que l'enfant pouvait bien développer comme faculté pour le diriger dans une voie. En tout cas, le petit duc de Hanovre – son titre donné à la naissance – était prometteur. Sa mère le trouva dans la bibliothèque, tentant de comprendre le sens des 95 thèses de Luther. Mais aussi intelligent qu'il était, il ne comprenait que des mots mis à bout à bout.
Vous voilà enfin mon fils ! Qu'êtes vous entrain de lire ? Les thèses de Luther, maman. Mais je ne comprends pas vraiment … Si je puis vous rassurer, certains adultes n'ont jamais compris ces thèses. Vous pourrez les relire dans quelques années. Je vous arrache à la lecture car votre parrain vient d'arriver.
L'enfant se leva tout sourire et suivit sa mère. Il adorait son parrain, ce garçon de 22 ans qui acceptait sa condition d'électeur de Brandebourg alors que son territoire a subi la guerre et dont les caisses étaient à sec. Il restait digne et avait toujours une idée derrière la tête, un homme intelligent, quelqu'un qui pouvait comprendre le jeune Matthias. Et malgré leur affection mutuelle, il n'y avait pas d'embrassades chaleureuses ni de grands éclats de joie. Juste de larges sourires et des regards complices. Son parrain était là car Christian-Louis voulait un avis et avoir une conversation avec quelqu'un qui s'y connaissait en politique. Le petit Matthias les accompagna, curieux de savoir ce qui allait se passer.
Je vous ai fait venir car j'ai reçu de nombreuses demandes en mariage pour Sophie-Amélie et, perdu dans la généalogie et dans tous ces titres, je ne veux point faire d'erreur. Tout d'abord, dites moi quelle est la meilleure offre que vous ayez reçu. Deux ont attiré mon attention. Tout d'abord le cousin de la Reine Christine de Suède … Vous n'y pensez pas ! Ils sont en guerre contre nous ! J'ai pensé comme un moyen d'unir nos familles, apaiser les tensions. Mais l'autre offre me semble plus acceptable. Il s'agit d'unir ma sœur au futur roi du Danemark. Quel grand projet avez vous là. N'oubliez pas que toute cette union va vous retourner contre la Suède, encore une fois. Mais ne venons nous pas du Danemark nous aussi ? intervint Matthias, après avoir écouté avec attention la conversation.
L'électeur de Brandebourg s'accroupit pour être à la hauteur de l'enfant pour lui poser la main sur l'épaule avec un sourire.
Exact, Matthias. Voilà pourquoi il est mieux de s'associer avec ses amis qu'avec de vils ennemis. Cela ferait du futur Roi du Danemark à la fois mon cousin et mon beau-frère ? Toujours correct. Et il s'agit d'une alliance de taille. Il est toujours bon d'avoir un royaume avec soi que contre soi. Vous intéressez vous à la généalogie, Matthias ? J'avoue ne pas avoir encore poussé mes recherches bien loin. Venez avec moi, je vais vous expliquer. Quant à vous, mon cher Duc, envoyez un émissaire au Danemark. Je préfère que votre soeur ne soit pas entre les mains des suédois.
Frédéric-Guillaume salua Christian-Louis et emmena Matthias dans une autre pièce où son défunt père conservait de nombreux arbres généalogiques avec des annotations. En déroulant un, le parrain montra toutes les subtilités et le regarda dans les yeux.
Le plus important est de savoir se repérer. Il vous faudra connaître les grandes familles et leurs histoires, vous pourrez ensuite mieux juger les généalogies. Vous pourrez aussi comprendre pourquoi vos parents se sont mariés, quelles seront les meilleures épouses pour vos frères et époux pour vos soeurs. Mais les mariages généalogiques ne sont pas toujours les meilleurs, n'oubliez jamais cela. Je tâcherais de m'en souvenir. Je demanderais à votre mère de trouver un généalogiste pour vous apprendre. Il est nécessaire de connaître ses racines, celles des autres pour comprendre comment nous en sommes arrivés là.
« Là vous est venu cette fameuse passion de la généalogie. En effet, et cela ne fit que s'accentuer avec le temps. Je vais changer de sujet, mais n'avez vous pas été touché par la guerre ? Si, mon frère Georges-Guillaume est allé sur les champs de bataille où il a prouvé son courage et sa bravoure. Mais la guerre avait épuisé l'Empire, beaucoup de seigneurs sont morts et leurs fils ont bien du mal à comprendre l'intérêt d'une telle guerre. Et les français gagnaient du terrain. Mon cousin était davantage préoccupé par le mariage de sa soeur et apprendre la généalogie. Je l'avoue. Il n'est pas tous les jours qu'on part pour Glückstadt pour assister à un mariage royal ! Et pour vos frères et sœurs, est-ce vous qui avez décidé pour leurs mariages ? On ne décide jamais quand on est cadet, on suggère, on propose, on met en avant ses arguments mais on n'a pas le dernier mot
A cette période, en 1648, je perdis mon oncle, Frédéric de Brunswick-Lunebourg. Sans descendance, la principauté de Lunebourg revenait à notre famille. Les titres furent donc bouleversés et je me vis remettre la principauté de Calenberg. J'avais douze années et je portais déjà trop de titres pour mon jeune âge. Mes journées étaient aussi bien trop chargées pour un enfant mais j'aimais étudier. Imaginez, je parlais déjà français et l'italien couramment, je m'essayais à l'espagnol. J'étais un passionné d'histoire et la géographie du monde n'avait plus de secrets pour moi, seul l'Empire restait à mes yeux une entité complexe. J'appréciais me rendre aussi à la Cour, voir Léopold …
Pardon de vous couper la parole mais … parlez vous de l'Empereur Léopold ? Bien sûr, mais à cet époque, il était encore destiné à l'Église ! Son frère était toujours en vie et rien ne le destinait à monter sur le trône. L'Empereur Ferdinand a toujours apprécié mon père et celui de mon parrain, nous étions un peu comme ses fils et nous étions les bienvenus à la Cour, malgré mon jeune âge. Je fus d'ailleurs très peiné de la mort arrivée trop tôt du frère de Léopold puis de l'Empereur. Ma fidélité et mon amitié m'a sans doute aidé à rester un des proches de notre Empereur actuel sans avoir à me rabaissé. Cela est tout à votre honneur. Mais pardonnez moi, vous parliez des unions de vos frères et soeurs.
Après une aussi grand guerre, il fut difficile de trouver des unions intéressantes pour nos soeurs. Charlotte-Anne épousa un grand d'Espagne, le meilleur parti qu'on pouvait lui trouver, autant d'un point de vue généalogique que politique et économique. Le château de mon enfance se vidait des femmes de ma vie mais bientôt, mon frère Christian-Louis décida enfin de se marier. Ce fut long et pénible, il semblait rejeter toute proposition. Je pense qu'il était amoureux d'une femme qui n'était pas de sa condition et savait que cela n'était pas possible. En 1653, il se décida enfin d'épouser Dorothée de Schleswig-Holstein-Sonderbourg, de la branche Oldenbourg. Encore une fois, nous marquions notre attachement au Danemark. Il y avait tant à s'occuper que l'on me laissa tranquille de ce côté là, les amours ne me concernaient, j'avais mes études à faire ainsi que les voyages diplomatiques. Comme se rendre en Suède où notre principauté ne participait plus à la guerre … »
Matthias, je vous présente Christian, duc de Sudermanie. Votre mère m'a parlé de votre passion pour les études, mon fils est un féru de sciences. Je pense que vous pourriez vous entendre. Christian, je vous fais confiance pour bien vous occuper de notre hôte. Oui, père. Je suis ravi de vous rencontrer, Prince.
La père de Christian s'en alla, laissant les deux jeunes hommes faire connaissance. Nous étions en 1654, Matthias avait à peine dix-huit ans et Christian vingt et un. De suite, ils s'entendirent à merveille, passant des heures à discuter de diverses philosophie, religion et astronomie. Ils se ressemblaient, on ne leur avait pas prévu de plans pour l'avenir, les aînés ayant déjà tout pris. A eux alors la connaissance et les arts. Tout était simple, il n'y avait pas besoin de grandes politesses, de comparer les titres ou quoi que ce soit. Quand ils étaient seuls, ils n'étaient plus membres de grandes familles, Prince et Duc, juste Matthias et Christian, deux jeunes hommes, deux amis. C'était sans compter que le voyage s'éternisait et que les deux devenaient de plus en plus proches … Matthias avait déjà eu quelques relations avec des jeunes femmes mais il ne s'était jamais emballé, jamais pris dans le tourbillon de la passion. Son cœur passait toujours après sa raison, rien ne devait lui faire perdre le contrôle. Rien, sauf Christian lorsqu'il l'embrassa une première fois. La raison avait tenté de percer, lui rappelant qu'il faisait quelque chose contre-nature … Pourtant, pour la première fois véritablement, Matthias oublia tout et se laissa porter par le bonheur des sens. Et quand il fallut repartir, les deux jeunes hommes engagèrent une grande correspondance et promirent de se revoir. Ce qu'ils firent à plusieurs reprises, pour le grand plaisir de tous, de voir ces deux jeunes hommes s'allier dans le savoir et la connaissance. Personne ne savait ce qu'il se passait entre eux pendant presque deux ans. Jusqu'à ce que le père de Christian découvrit la vraie nature de leur relation. Avec courtoisie, on le mit à la porte. Jamais Matthias ne revint en Suède mais les deux hommes entamèrent une abondante correspondance mais qui s'éteignit elle aussi avec le temps. Pourtant, Matthias a toujours conservé ses lettres et …
« Monseigneur ? Vous sembliez absent après avoir mentionné la Suède. Pardonnez moi, des souvenirs me sont revenus. Comment avez vous trouvé la Suède ? Très intéressant à mon humble avis.
Matthias avait peu parlé de ses tendances. Voilà des mœurs qu'on n'affiche pas ! Mais son cousin se trouvait dans la confidence et ne manquait pas de lui lancer une petite pique de temps à autre. Après un regard noir lancé, il reprit.
J'ai beaucoup apprécié mes séjours là-bas et je suis bien aise que l'Empereur ait décidé de stopper la guerre contre ce royaume. 1658 a du être une grande année pour vous, non ? Votre ami devenait Empereur ! Je dois l'avoue que mon égo fut flatté le jour du sacre de l'Empereur. J'apprécie cet homme qui a le malheur d'être un guerrier malgré lui, il est l'homme le plus pacifiste que je connaisse. Mais cette année là, mon parrain et moi-même fîmes un coup de maître : mon frère Ernest-Auguste épousait Sophie, la fille du prince-électeur du Palatinat. Elle est à la fois issue d'une grande famille, belle femme, intelligente et de bon goût. Je l'apprécie beaucoup, tout comme la jeune Charlotte-Élisabeth, sa nièce qu'elle a hébergé quelques années. Je suis fier car ils ont deux fils, des garçons robustes et ma belle-sœur est encore enceinte. Le mariage le plus réussi … Il ne restait plus que vous et votre sœur cadette à marier. Exact. Ma sœur fut mariée au Prince de Sanseverino. Je fus chargé de l'emmener jusqu'au royaume de Naples. Et je dois avouer qu'elle me manque cruellement, cette enfant est d'une joie de vivre sans faille. Il ne restait donc que moi …
On ne semblait pas pressé de me marier, tout comme mes frères Georges-Guillaume et Jean-Frédéric. Pour l'un comme pour l'autre, j'avais cherché les meilleures épouses, repoussant les frontières de l'Empire, bravant les différences de religion mais personne n'avait réellement envie de passer devant l'autel. Christian-Louis me répétait qu'il n'avait pas le temps de se soucier, mes autres frères semblaient se moquer de se marier. Jean-Frédéric passait davantage de temps à Venise où il y était ambassadeur. Souvent, il m'y a convié. Il me trouvait trop triste, avec un air de chien battu. Mais ai-je ma place dans un carnaval ? J'avoue m'être amusé mais je ne me sentais point à ma place. Mais tout changea lorsque Christian-Louis quitta notre monde brutalement l'an dernier. Georges devenait à son tour duc de Brunswick et Prince de Lunebourg, il décida d'épouser sa maîtresse, la comtesse de Wilhelmsburg. Puis il avait décidé de s'occuper de mon sort. »
Vous voilà, mon frère ! commença jovialement Georges.
Matthias était à présent un homme de vingt-neuf années, il passait son temps entre le château familial et Vienne où l'Empereur réclamait sa présence. Il appréciait sa vie, il pouvait s'amuser à la Cour comme rester reclus dans sa bibliothèque. Enfin, par s'amuser, le Prince préférait la conversation à la danse, même s'il faisait toujours l'effort d'exercer quelques pas pour n'offusquer personne. Ce jour là, Matthias ne pensait pas qu'il allait vivre un tournant dans sa vie. Son parrain était aussi présent.
Vous avez demandé à me voir ? Oh mon parrain, qu'il est un plaisir de vous voir! J'espère que la nouvelle que vous nous apportons vous fera autant plaisir.
Matthias regarda les deux hommes, perplexe, ne comprenant pas vraiment ce qu'on lui voulait. Depuis tout ce temps, il avait presque abandonné l'idée du mariage, il y avait tant à faire niveau politique. Pourtant, en homme organisé, il avait toujours la liste des meilleures unions qu'il pourrait faire.
Vous allez vous marier, mon cher ! Oh. Voilà une nouvelle à laquelle je ne m'attendais plus ! Voulez vous savoir qui est-elle ? Laissez moi deviner : Élisabeth de Saxe-Gotha ? Louise de Hesse-Cassel ? Charlotte Amélie de Hesse-Cassel ? Connaissez vous votre liste par coeur ? Non ce ne sont point elles. Je suis bien peiné pour Louise, je l'apprécie beaucoup. Une des princesses de Wurtenberg ? Non plus mon filleul. Alors … Puis-je oser mon parrain ? Mais faites ! Serait-ce … la cousine de l'Empereur, princesse de Pologne ?
L'électeur de Brandebourg se mit à rire face à cette question et préféra tendre un médaillon avec un portrait. Matthias l'ouvrit et vit le portrait d'une jeune femme, très jolie, mais son visage lui était inconnue.
Vous rappelez vous de ce que je vous ai dit sur la généalogie ? Les mariages généalogiques ne sont pas toujours les meilleurs, pourquoi ? Parce que, c'est ce qu'il vous arrive. Votre frère et moi avons décidé de privilégier les intérêts économiques, stratégiques qu'unir de grandes familles. Je vous présente donc votre future femme, Maryse d'Armentières … Pauvre mais fière. Murmura-il Pardon ? N'est ce pas la devise : Armentières, pauvre mais fière ? Me voilà bien marié. Il s'agit là de la fille du Comte de Flandres, elle n'est pas non plus une paysanne. Nous avons tous été touché par la guerre. Monsieur de Créanges m'a fait l'éloge de la demoiselle. Vous ferez un bon mariage, Matthias. Ai-je le choix !
Il était vrai que Maryse était une jolie jeune femme, sortie du couvent et de bonne éducation. Bref, une fille qui n'avait pas l'air de connaître les travers de la vie. Mais peut être était-elle un peu jeune, dans sa tête au moins. Quelques banalités furent échangés, Matthias n'a jamais été un grand séducteur ni un grand courtisan, il s'en sortait plutôt bien dans les discussions à plusieurs mais seul face à une demoiselle … Il ne voulait pas faire mauvaise impression, après tout, ils allaient s'unir dans quelques jours.
Et quel mariage ! Somptueux, digne des plus grands ! L'Empire s'était déplacé pour les festivités, sa sœur Sophie-Amélie, devenue reine du Danemark, avait fait le déplacement avec sa suite, tout comme Charlotte-Anne avec une délégation espagnole et Anne-Marie venue du Royaume de Naples. Si l'Empereur n'était pas venu, c'est qu'il était retenu au lit à cause d'une fièvre mais la délégation impériale avait fait le chemin. Que de beau monde, de grand monde ! Pourtant pas facilement impressionnable, Matthias était intimidé par cette grandiose cérémonie. Mais rassuré de savoir que celui qui les mariait était Ernest-Auguste, devenu évêque d'Osnabrück depuis 1662.
« Quel beau mariage, j'étais présent. Et votre parrain avait donc raison ? La généalogie ne fait donc pas tout dans un mariage. Mon égo aurait voulu qu'il ait tort mais il est vrai que la princesse est une jeune femme admirable, vive et intelligente. Mais je ne peux m'empêcher qu'elle est encore jeune dans sa tête et qu'elle n'est pas prête pour la Cour de France. Pourtant, vous êtes bien là, en France. N'aimez vous pas les lieux ? Si je suis ici, c'est parce que nous sommes gracieusement invités par Sa Majesté le Roi. Je vous l'ai dit, je ne suis pas un homme de Cour. Si je ne me sens pas à ma place à Vienne, imaginez à Versailles, tous ces bals et ce cérémonial, je m'y perds ! Heureusement, il y a le théâtre. Mon cousin, vous me connaissez si bien. D'ailleurs, voilà un point de désaccord entre mon épouse et moi-même. Je suis un passionné de tragédie et ma rencontre avec Jean Racine fut évidente ; et la princesse préfère Molière, m'emmène à ses pièces. Avouez qu'il pourrait y avoir pire comme point de discordance. Avec la réputation qui colle à Racine, me voilà bien étonné de vous savoir ami avec lui ! Vous n'êtes pas le seul surpris. Mais voici un homme avec qui il est possible de parler des heures de théâtre, de refaire le monde et de philosophie plus de deux minutes. Nous sommes de doux utopistes avec Nicolas Boileau. Mais en ce moment, il écrit une nouvelle pièce, je le vois assez peu. Au moins, vous n'avez point d'ennemis ici.
Matthias éclata de rire, ses yeux noisettes s'illuminèrent et il reprit son sérieux.
Un homme qui n'a pas d'ennemi n'a jamais vécu. Et malheureusement, tout est prétexte à se quereller. L'un d'entre vous connait le Prince Jóhann de Vik, duc d'Islande ? Oui, cet homme est assez étrange d'ailleurs. Un membre de ma famille, un cousin germain, a participé aux guerres de religion en Islande, il était du côté des protestants, et a tué le père du duc. Il me voue une haine, ainsi qu'à ma famille. Je ne peux me laisser attaquer de la sorte ! Mais … n'êtes vous pas catholique ? Oui, même si après avoir lu les thèses de Luther, je m'y reconnais davantage. Mais je suis né catholique, ainsi fut la volonté de mes parents. Alors cette querelle est d'autant plus stupide. Mais y a t'il autre chose que vous aimez à Versailles ? Tout le monde y trouve son compte en règle générale. Les jardins, j'aime m'y promener durant des heures. Toute cette beauté, cette grandeur et ces prouesses technologiques !
Un jour, je me suis rendu à ce fameux potager du Roi, on m'avait dit que La Quitinie faisait des merveilles. Il n'était pas là en ce jour mais j'y rencontrai Christian … Christian Aubiel, un jardinier passionné par son domaine. Le jardinier me fit un tour du propriétaire jusqu'aux serres où poussaient, entre autres, des figues dont raffole Louis XIV. Je n'avais jamais vu cela de ma vie, j'étais littéralement émerveillé par un tel travail. J'ai bien l'intention de construire une telle merveille à Hanovre, j'y retourne régulièrement pour y dessiner des croquis et demander des précisions.
Vous dessinez ? Oh, quelques croquis et portraits, rien de bien abouti. Vous êtes si modeste ! Il dessine très bien et veut s'essayer à la peinture. Tout ce qu'apprend cet homme réussit. Parler cinq langues n'est pas donné à tout le monde, ni déchiffrer le latin ni placer précisément, les villes d'Empire. Matthias, reconnaissez un peu vos talents. Si vous le dites. Avec autant de talents, vous saurez faire votre place à Versailles. Mais attention à ne pas vous fourvoyer dans des cabales. Je sais que vous êtes un homme intelligent, mais tout cela arrive si vite … »
A propos de cabales et de danger, c'était trop tard. Matthias ne savait pas où il avait mis les pieds mais il était en plein dedans. C'était un soir à Paris comme tant d'autres, Matthias rentrait tard après avoir longuement discuté avec Racine, l'heure avait tourné et il n'y avait plus que son carrosse dans les rues, ainsi que quelques badauds et mendiants. Éternellement dans ses pensées, le Prince sursauta lorsque le cocher arrêta brutalement son carrosse. Passant la tête en dehors de la voiture, Matthias y découvrit une jeune femme terrorisée, qui avait manqué de se faire écraser par les chevaux. Elle tourna la tête vers le Prince et ses grands yeux bleus désespérés l'imploraient autant que ses mots.
S'il vous plait, monsieur, aidez moi ! Aidez moi !
Il prit en pitié cette demoiselle bien jeune pour rester seule dans Paris et elle avait l'air si apeuré, Matthias pouvait bien jouer une fois les chevaliers servants. Il ouvrit la porte du carrosse et l'invita à monter, ce qu'elle fit sans se faire prier. Elle se retrouva face à lui, les yeux humides, les longs cheveux blonds cachant une partie de son visage, elle tremblait de tout son corps.
Qu'avez vous mademoiselle ? Racontez moi, ici vous êtes en sécurité.
Elle voulut prononcer quelque chose mais se mit à sangloter de longues minutes avant de tenter de raconter son histoire.
Un … Un homme a voulu … Vous faire du mal ? ... Me tuer. Mais dans quelle situation vous êtes vous mise pour qu'on veuille vous tue ! On n'assassine pas les gens sans raison !
Elle hésita de longs instants, n'arrêtant pas de jeter des coups d'oeil dehors puis se pencha légèrement en avant pour lui faire une confidence.
J'ai … j'ai entendu des … des choses … sur … sur le Roi. Elle se tut un instant avant de reprendre. Il … il veut le tuer. Qui ? Cet homme … veut me tuer … et tuer le Roi …
Voilà comment, en sauvant une jeune femme, Matthias se retrouva dans une histoire de régicide. Mais que pouvait-il dire ? Il n'avait pas le nom de l'homme et cette petite semblait si terrorisée qu'il ne voulait pas insister sur quoi que ce soit.
Quel est votre nom ? Fiona, monsieur. Je sais où vous dormirez cette nuit. Mais à l'avenir, faites attention à vous et ne raconter pas cette histoire. Mais … s'il me retrouve ? Je vous protégerais.
Sérieusement, Matthias de Calenberg, protéger une jeune femme inconnue ? Il ne pouvait pas la laisser ainsi et l'emmena jusqu'à chez son cousin Hessel où il demanda à des domestiques de s'occuper d'elle sans que leur maître ne sache …
« Vous revoilà pensif, Prince. La fatigue sans doute. Je suis désolé de vous congédier messieurs, mais il commence à se faire tard. Ce fut un plaisir, monseigneur. Quant à nous, nous revoyons chez moi mercredi pour notre souper.
Les deux hommes partirent et alors que Matthias se dirigea vers la chambre, il entendit la porte d'entrée se rouvrir. Maryse essayait de rentrer discrètement mais c'était sans compter que son époux avait veillé tard.
Hé bien madame, nous voilà tous deux à veiller tard ! Votre soirée fut bonne ? Assez en effet.
Voilà plusieurs soirs que son épouse rentrait tard sans donner réellement de détails, restant évasive sur ses activités. Matthias trouvait ce comportement étrange mais que pouvait-il faire ? Il n'allait pas la secouer jusqu'à ce qu'elle avoue ou lui mettre un couteau sous la gorge.
Bien. Je dois finir une missive, mon cousin Hessel a chamboulé ma soirée, et je vous rejoins.
Si la relation des deux époux s'étaient améliorés par rapport à leurs premières discussions, il leur restait beaucoup à apprendre l'un de l'autre. Matthias pouvait se révéler un homme surprenant. Quant à Maryse, elle avait un gros secret qu'ils n'allaient pas tarder à partager ... »
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| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 22.08.11 16:46 | |
| Je vois enfin la fin de cette fiche ! Matthias n'a pas été facile (je remercie Wikipédia pour ses généalogies ) Mais je pense avoir fini |
| | | Amy of Leeds
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.Discours royal:
♠ ADMIRÉE ADMIN ♠ Here comes the Royal Mistress
► Âge : A l'aube de sa vingt septième année
► Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
► Missives : 7252
► Date d'inscription : 10/09/2006
| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 22.08.11 18:00 | |
| TU ES VALIDÉ ! BIENVENUE A VERSAILLES
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Hé bien !!! Tu en as bavé oui et ça se voit Ton travail ressort bien dans ta fiche et franchement bravo pour ta patience et toutes tes recherches, le Saint Empire est je crois le plus chiant état qui ait existé, avec la Chine. Franchement c'est nickel, tout est là et encore une fois le tout très bien écrit, un vrai plaisir de te lire ! Quant aux pauvres soeurs ... :mdr: Je n'ai donc qu'une seule chose à dire : REBIENVENU PARMI NOUS ! J'espère que tu t'amuseras autant avec Matthias qu'avec Cédric, même si c'est le jour et la nuit Bon jeu !!! PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum. ♣ Fiches de liens ♣ Fiche de rps ♣ Demandes de rangs et de logements ♣ Proposer un scénario.
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| | | Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !Discours royal:
ADMIN TRAVESTIE Monsieur fait très Madame
► Âge : 27 ans
► Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
► Missives : 10014
► Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 22.08.11 18:16 | |
| Hé bien, tu as du bien galérer Y a aussi l'Italie qui est bien chiant, savoir qui a été envahi par qui ... Bref, tu n'as pas choisi le plus facile mais tu t'en es bien sorti je trouve Et même si tu as fait des entorses au niveau des soeurs, ça se lit tellement bien qu'on n'y fait pas vraiment attention - Citation :
- Il n'allait pas la secouer jusqu'à ce qu'elle avoue ou lui mettre un couteau sous la gorge.
Cédriiiiiic Ca aurait été sa méthode (j'espère que tu comptes pas faire marier Cédric :mdr: ) En tout cas, rebienvenue parmi les fous et j'ai hâte de voir ce que tu peux faire avec Matthias, car tu as mis la barre haute avec le tordu de Cédric |
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| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 22.08.11 18:38 | |
| Mon mari Ne croyez pas les mauvaises langues qui vous diront que je matte les mousquetaires Et essayez de ne pas me tuer, s'il vous plait (j'ai peur que le côté Cédric ne fasse irruption à tout moment ) Je ne peux que te féliciter pour cette excellente fiche ! Sérieusement, tu as mêlé recherches et humour, et le tout est très agréable à lire ! Les époux Calenberg vont faire un malheur à Versailles |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 22.08.11 18:45 | |
| Mon meilleur ami . Et idem que ma voisine du dessus, n'écoutez pas les mauvaises langues qui disent que je suis un débauché, c'est entièrement faux. Je me consacre entièrement à ma nouvelle pièce (moi, dans les rues de Paris tard dans la nuit ? Jamais, voyons ^^). Plus sérieusement, j'aime beaucoup ta fiche et bravo pour toutes ces recherches . J'espère te recroiser très vite dans le jeu |
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| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action 22.08.11 18:48 | |
| Ca fait plaisir, j'ai bien galéré sur cette fiche (surtout quand j'ai perdu la moitié de mon histoire à un moment ...), mais Matthias arrive enfin Et promis Maryse, Cédric ne fera pas irruption dans la corps de Matthias, je suis pas schyzo à ce point là On va faire un bon duo Mon cher Racine Mais non, j'en crois rien, vous êtes un graand travailleur |
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| Sujet: Re: CALENBERG ▬ la réflexion avant l'action | |
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