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 De surprises en descendance [rp unique]

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AuteurMessage
Philippe d'Artagnan


Philippe d'Artagnan

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥
Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.
Discours royal:



    Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ
    Je te promets la clé des secrets de mon âme


Âge : 25 ans
Titre : Duc de Gascogne
Missives : 638
Date d'inscription : 01/06/2008


De surprises en descendance [rp unique] Empty
MessageSujet: De surprises en descendance [rp unique]   De surprises en descendance [rp unique] Icon_minitime10.04.11 23:31

De surprises en descendance [rp unique] 24pzz3b
Mieux vaut transmettre un art à son fils que de lui léguer mille pièces d'or.


« Parfois, il suffit d'un rien pour qu'une journée ordinaire bascule. Je n'aurais jamais pensé que … Même l'écrire est difficile. On se dit parfois que la vie est finie, qu'on finira seul au fond de son château gascon, à ruminer les souvenirs du passé. Et d'un coup, un futur arrive sur le pas de la porte … »

Il avait fait beau toute la journée, Philippe avait profité pour aider le vieux Barnabé à planter ses futurs légumes. Il n'était plus de première jeunesse et le jeune d'Artagnan lui était fort utile pour creuser et porter l'arrosoir. L'après midi s'était poursuivie à faire la sieste et à régler son vieux violon pour y rejouer un petit peu. Depuis le départ d'Angélique du château de Lupiac, le duc avait une nouvelle fois délaissé son instrument de musique et parfois l'archer se faisait maladroit, un son criard en ressortait, horrible à l'oreille. Plus patient pourtant que le reste des hommes de la famille, Philippe s'énervait tout seul et décida de faire un tour à la cuisine pour apporter son aide à Barnabé qui préparait le repas.

« Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes à cuisiner, je mange comme un moineau. »
« Je ne comprends pas pourquoi tu t'acharnes avec ce violon. »
« Je ne vois pas le rapport. »
« Plus tu t'acharnes, plus tu t'énerves et moins bien tu joues. »
« Je ne vois toujours pas le rapport avec ta cuisine. »
« Aucun. Juste pour t'embêter un peu. »

Philippe regarda le vieil homme avant de lever les yeux au ciel. Barnabé l'avait vu grandir, il se permettait donc de faire des remarques quand bon lui chantait, peu importe que Philippe soit devenu Duc de Gascogne. Il lui a dit un jour qu'il pourrait être Roi de France que ça ne changerait rien. Alors le jeune homme supportait les remarques, sachant que le serviteur avait généralement raison, ce qui était encore plus rageant. Davantage lorsque le vieil homme souriait, triomphant et ce petit regard malicieux. Et il avait beau s'offusquer, Philippe pardonnait aisément. Barnabé était davantage un père pour lui, il avait plus de souvenirs avec lui qu'avec son père. De bons souvenirs, bien entendu.

Tandis que la soirée s'annonçait, le ciel s'assombrissait légèrement, des nuages couvraient le soleil couchant. Philippe observait cela de la fenêtre en attendant que le dîner arrive. Quelques chandelles servaient à éclairer la pièce pour voir plus clair. Le jeune homme était assis sur le rebord de la fenêtre, genoux remontés contre la poitrine et ne bougeait plus, telle une statue de cire. Barnabé avait toujours mal au cœur de le voir ainsi, il ne pouvait savoir à quoi il pensait, quelle sombre pensée pouvait lui traverser l'esprit. Dans ces moments là, le duc semblait si malheureux, des longs soupirs las s'échappaient de sa bouche parfois, seul bruit qu'il faisait lors de ces moments là. Et lorsque quelqu'un frappa à la porte, cela ne le perturba même pas. Ce fut le vieil homme qui s'en alla ouvrir, se demandant bien qui pouvait venir à cette heure là, voire même venir tout court. Il pensa tout d'abord à Alexandre puis se ravisa : les coups étaient bien trop faibles. A la porte, une jeune femme inconnue, emmitouflé dans un long châle demanda à voir Philippe d'Artagnan, Duc de Gascogne. Le vieil homme vint perturber le flot de pensées de Philippe qui sursauta et l'agressa vivement.

« Que veux tu ? »
« Une jeune femme à la porte veut te voir, elle dit que c'est urgent. »

Instinctivement, Philippe sauta sur ses pieds et s'empressa de se rendre à la porte. La seule demoiselle qu'il connaissait était Élodie, il était persuadé que c'était elle, sans véritablement savoir pourquoi elle viendrait ni pourquoi cela serait urgent. Quelle déception de voir une demoiselle inconnue au bataillon, jolie rousse aux cheveux bouclés, un petit nez mutin et un regard inquiet.

« Êtes vous Philippe d'Artagnan ? »
« Lui-même. Mais il ne me semble pas vous connaître …  »
La jeune femme exécuta une rapide révérence avant de répondre « Il est bien vrai monseigneur, mais vous connaissez la duchesse de Chauvigny qui vous hébergea un an auparavant. »
« Lui arrive-t'il quelque chose de grave ? »
« Dieu soit loué, madame la Duchesse se porte à merveille. Il n'en est pas de même pour Ornella ... »

Ce nom le fit reprendre totalement ses esprits. Lors de son passage chez la duchesse après son long périple autour de l'Europe en guise de deuil, il s'était arrêté chez la Chauvigny qui l'avait accueilli à bras ouverts. Elle fut une des premières à connaître son malheur et avait décidé de choyer le jeune homme. C'est là qu'il connut Ornella, jeune servante ramenée d'Italie. Il sourit légèrement au souvenir de leur tendre moment, ses joues rosirent.

« Ornella nous a quittées quelques jours auparavant mais elle eut le temps de me parler de vous et de son secret. »
« Je ne comprends pas »

La jeune femme ouvrit le châle et en dessous se trouvait un bébé enroulé dans une longue écharpe, elle-même rattachée à la demoiselle. Philippe ne comprenait toujours pas ce qu'il avait à faire dans cette histoire.

« Il s'agit de l'enfant d'Ornella. La duchesse a caché cette histoire aux yeux de tous, même de nous. Il a deux mois le petit bonhomme, comprenez vous mieux ? »
« Je suis … le père. » lâcha t'il dans un souffle. « Non cela n'est pas possible, vous devez faire erreur ! »
« Ornella me l'a dit, il n'y a eu que vous à cette période. Elle aurait pu venir vous voir pour vous demander de l'aide ou de l'argent mais elle ne voulait pas vous encombrer avec un tel fardeau. Madame la duchesse est trop âgée pour un enfant et j'en ai moi-même deux, il nous est impossible de garder cet enfant. Il sera sans aucun doute mieux auprès de son père qui saura l'élever et lui donner une excellente éducation. »
« Je … heu …  »

Et le voilà qui se retrouvait avec un enfant dans les bras, tout endormi. Il était tout paisible, aussi blond que la mère était brune. Philippe regarda son fils d'un air incrédule, il avait bien du mal à réaliser ce qui lui arrivait.

« Ornella m'a dit du bien de vous, je vous fais entièrement confiance pour l'éducation de cet adorable enfant. Il a vos yeux, monseigneur. Je vous souhaite le bonsoir. »

Et la voilà qui repartait, laissant toujours Philippe avec l'enfant endormir dans les bras. Père, il était père … Il ne pensait pas cela possible. Pas tout de suite. Il savait qu'en tant que Duc d'un si vaste territoire, le mariage lui serait presque imposé pour diverses raisons politiques, ce qu'il accepterait à la condition de finir son deuil avant. Autant dire que ce n'était pas près d'arriver ! Enfin décidé à rentrer, il ferma la porte et Barnabé vint à sa rencontre.

« Que voulait cette … Mais qui est cet enfant ? »
« Le … Le mien apparemment. »

Cette révélation jeta un blanc dans la conversation et le vieil homme prit un air perplexe, se demandant s'il avait bien compris la phrase. Mais avant de demander, le bébé s'agita et se réveilla, ouvrant ses grands yeux azurs et regardant Philippe.

« On dirait toi, le portrait craché. »

Philippe observa ce petit être et lui fit un sourire tout en caressant sa joue. Le petit lui sourit en retour avec un gazouillement.

« Il m'a souri ! »
« C'est un bon début. Comment s'appelle ce petit bonhomme ? »
« Je ne sais mais je pense que l'on peut lui trouver un nom qui sonne très d'Artagnan. Un nom de Roi. »
« Louis ? François ? »
« Que penses-tu d'Arthur ? »
« Il est vrai que tu as toujours eu un penchant pour la Table Ronde. »
« Alors, bonjour Arthur … Arthur d'Artagnan. »

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