► 19 ans
► Comédienne
► Née à Paris
► Célibataire
« Il était une fois ... »__Marie-Caroline est née un 17 juin 1647, à Paris. Ses parents, François et Hortense de Chevy, fortunés et prétentieux, avaient obtenus une place à la Cour de Louis XIV, bien que le Roi n'eut que neuf ans et que la Régence fût occupée par Anne D'Autriche, avec qui ils s'étaient fortement liés d'amitié, peu de temps avant la naissance de Marie-Caroline. Les deux parents, heureux d'avoir une petite fille d'une si jolie petite frimousse, ne ratèrent pas l'occasion de la présenter à Anne D'Autriche elle-même une semaine après sa naissance. Hortense s'était remise très vite de ses couches qui avaient étés loin d'être douloureuses, ce que Louisa, la nourrice de la petite Marie-Caroline, trouva bien désolant : Hortense était une femme prétentieuse, hautaine, et manipulatrice, et Louisa ne souhaitait qu'une chose, voir cette femme souffrir.
__La petite bouille de Marie-Caroline charma Anne, et les deux parents en furent ravis ! Très vite, et âgée de seulement quelques jours, Marie-Caroline devint la petite protégée de la mère du Roi. Elle aimait faire rire la petite : elle avait un si joli sourire ! Des yeux noirs si mystérieux !
__C'est dans cet environnement de protection et de luxe que la petite évolua. On lui apprit très tôt à charmer les êtres qui l'entouraient. A six ans, elle obtenait déjà tout, absolument tout ce qu'elle voulait. Ses parents ne pouvaient plus lui résister. Leur fille était leur instrument, et ils comptaient sur elle pour conquérir le Roi dans quelques années. Mais une fâcheuse histoire de poison vint troubler leur plan.
__En effet, on soupçonna Hortense d'avoir empoisonnée une amie extrêmement proche d'Anne. Cette dernière renvoya la famille de Marie-Caroline sans aucun regrets, à croire qu'elle n'avait jamais eu d'affection pour eux.
__C'est à Lyon que la famille s'installa pour commencer une toute nouvelle vie. On chouchoutait Marie-Caroline, c'était la Reine de la maison. Elle avait droit aux plus belles et aux plus riches robes d'enfant, aux plus belles coiffures, et aux plus beaux petits chapeaux. Elle adorait les chevaux, on lui offrit un cheval. La petite fille avait un caractère bien trempé, et elle refusa longtemps de monter en amazone. Sa mère la gronda plus d'une fois, en lui disant qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfants. "Mais quoi ! se disait Marie-Caroline, je n'ai pas l'age d'avoir un enfant ! Que maman est sotte !"
__Une passion dévorante la submergea à l'age de dix ans : le théâtre. Jouer la Comédie. Mentir ! Manipuler ! Oh, quel bonheur ! Lorsqu'elle annonça son désir à son père, ce dernier la réprimanda :
- Mais voyons, ma douce, quelle sotte idée ! N'as-tu pas honte de vouloir nous ridiculiser ?!
- Comment, père ? Le théâtre me plait et j'en ferais. Vous n'allez pas me refuser cela, père ?
Et elle avait fait ses petits yeux tristes. Ce regard auquel personne ne peut résister. Et évidemment, son père céda ; pas tout de suite, car sa mère était décidée à faire de sa fille une vraie dame, et non pas une petite comédienne dévergondée. Pendant des semaines, des disputes éclatèrent au sein de la maison familiale. Après de nombreux affrontements, son père l'inscrit au théâtre de Lyon. Sa fille y fit la connaissance de Lucie Frot, une jeune fille plutôt pauvre, mais douée. Très vite, les deux petites se font amies. Il y avait aussi une Mathilde quelque chose, mais Marie-Caroline la détestait. Elle se prenait pour quelqu'un. Chose qu'elle n'était pas. Elle n'avait aucun talent cette fille.
__On fut bien obligé de reconnaître que Marie-Caroline avait un talent fou pour le théâtre, un truc en plus. Peut-être le panache. Son caractère décidé, orgueilleux, charmeur, courageux et égoïste qui venait rompre la douceur de son beau visage, son nez fin, ses lèvres rosées par son maquillage délicat, ses lèvres rosées qui formaient toujours un petit sourire charmeur, le même regard noir qui vous faisait frissonner. Oui, à seize ans, Marie-Caroline était une fille sublime, bien que manipulatrice et gâtée, et légèrement capricieuse. On la remarque dans de nombreuses pièces. Elle joue notamment beaucoup de pièces de Molière. Elle s'amuse à jouer des hommes, et adore jouer des femmes incroyablement riches pour porter des robes de conséquence et les bijoux qui vont avec.
__Elle rencontre alors François Desmaistre, un jeune soldat venu assister à l'une des représentations. Elle vit sa première histoire d'amour. Amoureuse à souhait, elle garde le contrôle sur ses idées, et n'oublie pas de dévaloriser par ses talents de manipulatrice et de charmeuse toutes les jeunes comédiennes talentueuses et belles. Douée dans ce domaine qu'elle a étudié toute sa vie, elle n'échouera pas une seule fois.
__Marie-Caroline passe partout pour une jeune fille douce, joyeuse et calme. Elle a de nombreux prétendants. Elle est bien belle cette jeune fille avec cette taille si fine, ses cheveux si beaux, et son teint d'une belle blancheur. Mais c'est François qu'elle aime. Mais cette histoire ne durera pas.
__En effet, Louisa, sa nourrice, toujours à son service, déplore ce qu'est devenue la petite Marie-Caroline. Ce n'est pas une fille bien à ses yeux. Louisa était extrêmement stricte sur ce qu'une jeune fille devait être. Voulant faire justice, elle écrit une lettre à François, se faisant passer pour la jeune fille, et lui dit des choses horribles. François, le cœur déchiré, quitte Lyon et sa bien-aimée pour vivre à Versailles.
__En apprenant cette nouvelle et en découvrant le stratagème de Louisa, Marie-Caroline, trompée, ahurie et désespérément folle de rage, fait renvoyer Louisa.
__Sa mère lui trouve une dame de compagnie, Juliette Devauche. Les deux femmes se lient d'amitié sincère et raconte 1001 histoires au sujet de Versailles. Marie-Caroline n'oublie pas pour autant sa première amie, Lucie. Elles se jurent même de ne jamais perdre contact. Une promesse en l'air dans l'esprit de Marie-Caroline.
__Pour ses dix-sept ans, la jeune demoiselle à droit à un succès flamboyant : elle a monté, avec sa troupe, une pièce du nom de " Le magicien de Versailles ", de sa propre composition, et remporte un franche succès. On lui dit alors qu'elle devrait monter à Paris, Molière lui-même recherche de jeunes talents. Mais la jeune femme est décidé à vivre à Lyon, avec les gens qu'elle aime.
__Pourtant, le destin en a voulu autrement. 1666. Marie-Caroline à 19 ans. Anne D'Autriche est morte. Ses parents, ravis d'une telle nouvelle, lui font comprendre qu'elle a une place à la Cour, une place qui l'attend. On le lui a promis, alors elle l'aura ! La jeune femme n'a pas le choix. Elle part de chez elle, fait des adieux déchirants à ses parents, et arrive à Paris.
__Le chemin fut long, mais quel plaisir de pouvoir se retrouver à Paris ! Des souvenirs lui revenaient, tous plus somptueux les uns que les autres. Ses parents, avant de devoir quitter Versailles et Paris, avaient acheté un bel appartement luxueux en pleins cœur de Paris et ne l'avait jamais vendu. Marie-Caroline s'y installa, avec sa dame de compagnie et deux servantes. Elle a une mission, ici, à Paris : conquérir le cœur de la Cour de Louis XIV.
__Très vite, elle se retrouve dans une troupe de théâtre très réputée à Versailles. Elle joue alors devant les plus grands du Royaume, dont le Roi lui-même. Mais rien n'impressionne la jeune comédienne talentueuse. Jouer devant le Roi ne l'intéresse pas. Elle veut être connue de tous.
__Le lendemain de la première représentation au château, très tôt, on sonne à la porte de son appartement. "
C'est sûrement un de mes admirateurs" pense t-elle alors. C'est un homme. On le fait entrer dans l'appartement. Marie-Caroline n'aime pas ses admirateurs. Ils sont lourds, bégayent sans cesse et ne quittent pas des yeux la jeune fille. Mais cet homme là était différent. Il était déjà plus âgé que les autres.
- Bonjour Monsieur. lança t-elle froidement.
-Mademoiselle ... fit l'homme avec une belle révérence.
Marie-Caroline sourit. Elle avait enfin droit à du vrai respect ! Cependant, elle ne voulait pas de cet individu chez elle.
- Puis-je savoir qui vous êtes, et ce que vous me voulez ? Si c'est pour le simple bonheur de me voir, vous pouvez repartir.
L'homme a ri.
-Ah Mademoiselle, vous ne savez pas qui je suis, en effet !
-Mais vous ?! Savez-vous qui je suis pour me parler ainsi ?!
- Bien sûr. Mlle Marie-Caroline De Chevy, talentueuse comédienne d'une grande beauté et d'un franche caractère. Oh, mais c'est à moi de me présenter, n'est-ce pas ? Jean Baptiste Poquelin. Mais, vous pouvez m'appeler Molière. Il me semble que je suis plus connu sous ce nom. Mon nom vous dit-il quelque chose ?
__Il avait alors fait un sourire de vainqueur. Bien sûr qu'elle le connaissait ! C'est de cette manière que Marie-Caroline se retrouvât dans la troupe de Molière, avec des décors magnifiques, des costumes magiques, avec une vrai gloire, une grande fierté. Sa mère, désireuse de ne pas être deshonoré par sa fille, lui demanda et insista vigoureusement à ce que sa fille se trouve un nom de scène. Marie-Caroline ne réfléchit pas longtemps : Olympie. N'était-ce pas parfait ? Olympie résonnait comme un nom de gloire. Elle l'adopta sans aucune difficulté, et Molière lui-même se réjouis de cet excellent nom de scène. C'est ainsi qu'elle réussit à jouer souvent devant Sa Majesté et sa Cour. Et malgré tout cela, elle ne perdait pas de vue son objectif ; Être la Reine de Versailles ... Et être mystérieuse et comploteuse à souhait ...
« Que diable, vous êtes à Versailles ! »►
Un paradis ou un enfer versaillais ?Versailles est, aux yeux de Marie-Caroline, un monde à lui tout seul. Ses festivités, ses salons, ses fêtes, ses jeux ! Bien qu'elle n'y vive pas encore, elle prend tous ses aises lorsqu'elle parcourt les couloirs chargés du Château après ses représentations. Elle aime s'y promener. En fait, elle s'y sent ... comme chez soi. Il y a toujours une bonne odeur, une odeur de parfum agréable. Il y a toujours pleins de femmes qui lui rappellent sa chère mère. Et de plus, lorsqu'elle flâne dans La Galerie des Glaces, des millions de souvenir venus tout droit de sa magnifique enfance lui reviennent et la font sourire comme une petite fille du peuple, ébahie devant tant de richesse et de splendeur. Le monde de Versailles ne l'effraie pas. Ce monde, elle l'a trop fréquenté étant encore petite fille. Elle adore ce lieu. Elle adore entendre le bruit de ses jolies chaussures à talons résonner sur le parquet des salons du Château. Elle aime se prendre pour une princesse dans ce si beau Versailles. Ce qu'elle préfère ? Les jardins. Sans aucune hésitations. Tellement de fois elle aurait aimer se jeter sur l'herbe fraiche et bien taillée ! Et combien de fois avait-elle rêvé de voir un feu d'artifice éblouir le Château ... ?
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Vérité ou fantasme du complot ?Les complots, elle y croit plus que tout le monde. Il y aurait même un complot contre le Roi, d'après ce qu'elle a entendu au détour d'un sombre couloir du château. Mais selon elle, tellement de complots ne sont que des rumeurs ! Comme celui qui dit que Anne D'Autriche serait morte empoisonnée ... Par expérience ( grâce au théâtre, à ses relations et à son caractère ) elle sait que les complots peuvent surgir, se tramer partout, même à Versailles. Enfin ...
Surtout à Versailles. Et venir de n'importe qui. De nobles, de membres de la famille, d'espions du Roi, et même de pauvres gens du peuple ...
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Plutôt colombe ou vipère ?Marie-Caroline se réjouie de pouvoir raconter n'importe quoi à n'importe qui. C'est follement excitant, d'autant plus que tout le monde la croit. Surtout sa troupe de théâtre, qui rapporte ses ragots à quiconque, et prennent bien le soin d'en rajouter. Marie-Caroline à un grand charisme, une force d'esprit grandissante, et une influence inégalable, donc, aux yeux de ses amis, tout ce qu'elle dit ne peut-être que vrai.
« Plus bas la révérence, plus bas. »► Juliette
► 15 ans
► 7/10 ( le week-end essentiellement )
► Code bon by Lisa► Rien à dire
Esthétique sublime B)