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 [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*

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MessageSujet: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime14.03.10 0:12

Que le jeu Commence...


« Angélique, vous êtres tellement belle. Je vous...Je vous trouve adorable et charmante...Je vous...trouve tellement différente de toutes les autres... 
Mais dites moi...
Je...Je... »

Angélique de réveilla en sursaut. Les rayons du soleil passaient au travers des carreaux des fenêtres. Il faisait même très beau pour une fois. Angélique ouvrit difficilement les yeux, comme si, elle n'avait qu'une envie, c'était de retourner dans son joli rêve. Elle se leva et s'assied dans son lit de longues minutes, afin de se réveiller totalement, et surtout d'essayer de comprendre ce qu'elle avait vu dans son rêve. Elle se retourna et ouvrit sa petite table de chevet, un petit carnet vert s'y trouvait. Sur le dessus était inscrit « Carnet de Angélique ». Elle l'ouvrit, en passant des dizaines de pages. Toutes manuscrites, elle avait écrit des milliers de choses là dedans, c'était un genre de carnet secret. Elle y racontait ses aventures, ses promenades, elle avait collé des spécimen des feuilles qu'elle n'avait jamais trouvé auparavant, et puis elle y notait ses rêves...

Elle prit une plume, trempée dans l'encrier qui était posé sur la table de chevet. Elle se mit à écrire à la suite des autres rêves.


Toujours le même rêve. Je suis dans les bosquets et cette voix qui me parle. Je ne sais guère qui est cet homme. Il me dit que je suis tout un tas de compliments. Il ne sait pas comment me le dire. On sent dans ses mots qu'il est difficile pour lui d'avouer ce qu'il ressent pour moi. Pourtant, je sais très bien ce qu'il souhaite dire, mais il ne le fait pas. Comme chaque fois, il butte sur le « je » et je me réveille en sueur...Je ne comprends pas vraiment ce rêve, qui me semble complètement étranger à ce que je suis...Mais ce n'est qu'un rêve, il ne faut pas que je m'en fasse pour cela. J'oublierai bien vite, comme à chaque fois! 

Elle referma son livret, et l'enfouit dans sa petite tablette. Elle se leva alors puis fila dans sa cuisine pour boire un petit café. Bien qu'elle soit assez objective sur tout, et qu'elle ait beaucoup de mal à croire aux choses qu'elle ne voyait pas, elle restait pensive face à ce rêve récurent et incompréhensible. Elle regardait au dehors, un peu perdue dans ses songes. Mais Angélique est une jeune fille qui n'a pas de scrupule à oublier de suite. D'ailleurs, elle observait l'extérieur, elle regardait dans le vide, et se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire de sa journée. Elle ne voulait pas rester à rien faire. Angélique était le genre de fille qui aimait courir, qui aimait faire du cheval. Elle n'avait pas peur de se retrouver seule dans un endroit inconnu. A l'inverse de toute ces femmes de la cour qui ne vivaient pas sans les hommes qui devaient les protéger, la comtesse était plutôt du genre à fuir la gente masculine comme la peste. Pour elle, ils n'avaient qu'une chose à l'esprit. Ils n'aiment les femmes que parce qu'elles étaient dociles et qu'ils en faisaient ce qu'il souhaitaient. Les femmes étaient bien trop faciles, elle n'avaient pas de honte à entrer dans le lit des hommes, simplement pour parfaire leur tableau. La plupart d'entre elles avaient des réputation absolument affreuses et elles en riaient entre elles. Ce que Angélique trouvait absurdes! Le pire dans cette histoire, c'est que la jeune fille était montrée du doigt pour ses tenues d'homme, pour sa façon d'être en société, alors qu'elle n'était , finalement, qu'une personne aimant la vie et la simplicité. Mais ces deux valeurs se perdaient, les seuls gens capables encore de vivre normalement ici, c'était ceux qui entouraient sa maisonnette actuelle. Ils n'étaient pas vraiment riches, ils vivaient pour la plupart de leurs cultures, dans le petit bout de champs qu'ils avaient un peu plus loin. Les familles étaient souvent nombreuses, et les rires des enfants enchantaient la rues en fin de journée, lorsqu'ils jouaient tous ensemble.

Angélique revint sur Terre. Elle passa un peu d'eau dans son godet, puis alla s'installer sur la marche de sa maison. Elle ne portait qu'une robe de nuit, les gens avaient l'habitude. Chaque jour, elle s'asseyait là, et restait un long moment à parler aux passants et à observer la nature faire. Alors qu'elle parlait à une vieille dame, deux hommes à cheval passèrent non loin d'elles. Alors que Angélique riait à ce que disait la femme, un des deux cavaliers s'arrêta net...Il ne quittait plus la jeune femme du regard. La vieille s'en rendit compte et quitta l'endroit en saluant tout le monde. Angélique se releva, et alors qu'elle voulu rentrer dans sa maison, il descendit de cheval, pour se diriger vers angélique...


« Mademoiselle, s'il vous plait!
-Que voulez-vous? Je n'ai pas le temps, je dois m'habiller pour aller à la Cour aujourd'hui, veuillez m'excuser Monsieur!
Vous vous rendez à la Cour aujourd'hui? Quelle bonne nouvelle! Je vous propose un jeu, je ne me présente pas, et si le cœur vous en dit, retrouvez moi au Salon de Mars...Un concert y est donné!
Et pourquoi ferai-je cela, je n'ai pas que ça à faire, Monsieur! »

Angélique fut surprise du toupet qu'avait cet homme. Elle ne l'aimait décidément pas! C'est alors qu'avant de passer sa porte, elle sentie une main se poser sur son épaule, et un souffle d'air lui glisser dans le cou...

« Je sais que cela vous intrigue, je l'ai vu dans vos yeux...Je ne sais pas qui vous êtes, mais votre langage me prouve que vous valez mieux que ces gens autour de vous. Rejoignez-moi, et je vous donnerez une vie de rêve... »

La Comtesse fut d'autant plus choquée. Il venait de lui proposer des choses qu'il ne ferait probablement jamais et qui de surcroit étaient un peu osées. Elle se doutait bien que ce qu'il allait lui proposer n'était pas une maison et des enfants,. Mais plus, une nuit de batifolage et un lendemain sans nouvelles! Angélique se tourna alors et le fustigea du regard. Elle allait lever la main sur lui, mais elle ne le fit finalement pas. Ce n'était pas intéressant, il n'en valait pas la peine. C'est pour cela qu'angélique continua son chemin, et lui claqua la porte au nez. Elle les entendit rire. Mais elle s'en moquait. Tout ce qu'elle avait retenue, c'était qu'un concert était donné dans le salon de Mars. Et c'était ce qu'elle aimait. Tellement, la musique était son bonheur, elle ne pouvait pas s'en passer. Depuis qu'elle vivait ici, elle n'avait pas pu toucher un clavecin et cela lui manquait éperdument. Alors, si elle ne pouvait pas jouer, elle pourrait certainement, en écouter.

Elle se hâta de passer une robe, bien qu'elle ne trouve pas cela très confortable, il le fallait. Versailles n'était pas un champs, et elle se devait de se montrer telle une comtesse. Son honneur était en jeu, et bien qu'elle s'en moque éperdument, elle ne pouvait pas trahir son nom et donc son père. Déjà qu'il ne lui portait pas d'affection particulière, ce serait bel et bien terminé! Alors, elle passa sa plus jolie robe. Elle était d'un vert émeraude, des pierres ornaient son encolure et des manches ballons recouvraient ses bras fins. La robe tombait parfaitement sur de jolie ballerine de cuir. Si les autres, même les hommes, portaient des chaussures avec un talon, Angélique préférait les plates. Elle était plus à l'aise, et bien qu'elle soit petit, c'était une particularité que les gens appréciait. Cela la rendait plus appréciable, elle ne savait pas vraiment pourquoi, mais les gens lui avaient toujours fait remarquer que sa petite taille faisait d'elle une personne plus sympathique et un brin enfantine. Ce qu'elle aimait! Elle mit un petit chapeau, assorti à sa tenue, puis enfila une cape sombre sur ses épaules, il y avait un peu de vent et les fièvres étaient courantes ces derniers temps. Blizzard était dans l'étable derrière, Angélique s'y rendit et installa la selle, de telle façon qu'elle puisse monter en amazone, plus question de chevaucher, cela pourrait être bien mal vu, et bien qu'elle se moque de l'avis des gens, c'était sa première venue à Versailles depuis son retour, elle ne voulait pas déjà se faire remarquer. Elle monta alors, puis prit la direction du Château. Elle était magnifique! Majestueuse, elle se tenait bien droite et souriait sans cesse. Elle sentait qu'elle allait s'amuser, à écouter des gens jouer des choses qu'elle allait surement reconnaître et aimer.

Après un long moment passer à galoper, elle arriva face au palais. C'était somptueux. Grandiose même! Elle resta un long moment silencieuse. Blizzard avançait paisiblement, elle entra alors et des gens grouillaient autour d'elle. Comme si tout le monde s'était passé le mot. Les gens parlaient dans pleins de langues différentes. C'était un vrai melting-pot, et c'était CA que Angélique aimait dans Versailles. Surement une des rares choses d'ailleurs...Elle avançait à cheval, jusqu'à ce qu'un homme vienne la voir, et lui propose de s'occuper de son cheval. Elle accepta, elle devait bien laisser sa monture quelque part, et ce jeune homme semblait aimer les chevaux autant qu'elle. C'était donc l'idéal! La voilà donc arrivée, et elle était bien pressée de se rendre au salon...



Comme s'était beau! Elle était arrivée alors qu'ils avaient commencé à jouer. La mélodie était bien belle. Et tout semblait paisible. Au moment où les mains de l'homme qui jouait se levèrent, une ovation lui fit faite, et les gens semblaient tous comblés par ce qu'ils venaient s'entendre. Angélique avait le sourire aux lèvres, et c'est à ce même moment que quelqu'un vint lui frôler l'épaule. Encore cet homme! Elle n'était pas là pour lui, mais lui penserait certainement autrement...


« Vous êtes là!
-Pas pour vous, cela est certain! J'aime la musique, et je ne me lasse pas d'un beau concerto!
- Dites ce que vous voulez, sans moi vous n'auriez pas su...Je suis le comte de Nice, enchantez de faire votre connaissance belle demoiselle!
Si je vous dis que je ne suis pas enchantée, vous me trouvez bien mal polie. Alors, bien que je le pense fortement, je vais tout de même faire comme si je l'étais. Et me présenter par la même occasion. Je suis la Comtesse de Sancerre. »

Angélique fur dégoûtée de le revoir, mais elle devait s'intégrer, après tout, elle aimait bien rencontrer des gens, ils n'étaient pas tous mauvais...C'est d'ailleurs grâce à lui qu'elle pu rencontrer d'autres gens. En effet, il lui proposa de rencontrer des dames de son rang pour qu'elle puisse passer un peu de temps à la Cour, avec des femmes la connaissant par cœur. Ainsi, elle pourrait se balader à sa guise et connaître les moindres recoins de Versailles. Sous cet angle, la chose semblait fort sympathique. Angélique accepta alors de le suivre. Elle se dirigea vers une troupe de plusieurs femmes, elle se mit à sourire pour faire plus polie, mais lorsqu'une des personnes se retourna, Angélique ne pu faire autrement que de souffler...Chiara de Gênes était là! Celle qu'elle avait traité de catin, il y a quelques temps de cela...Elle s'était échappé...Finalement, ce n'était pas une si bonne idée d'être venue ici! L'homme fit les présentations...

« Mais nous nous connaissons déjà...Ravie de vous revoir... »

Mensonge, quand tu nous tiens...
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MessageSujet: Défiez-moi , je vous pris !   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime14.03.10 14:35

Jouons !



La nuit avait été agitée , un rêve suivit d’un cauchemard et ....du reste ,elle ne s’en souvenait guère.

En se réveillant , elle put apercevoir par delà les fenêtres aux dorures étincelante de sa chambre –située dans un appartement au Trianon-...les troupes de musiciens qui se dirigeaient en direction du Château .Interpellée par leur présence en ces lieux ,elle somma sa dame de compagnie de lui en dire plus... :

-« Il s’agit là ,Duchesse, des membres d’un orchestre reconnu ,ici, en France ,ils s’appretent d’ailleurs à donné un concert ....

--Sachez que je n’en ai que faire de leur reconnaissance ! Dite-moi plutôt si leur musique est agréable à l’écoute !

- Ma foi , je ne saurais dire ...
--Bon , dites-moi au moins si la grande noblesse sera au rendez-vous !
-Assurément , les Ducs , les Marquis, les Comtes et Vicomte...// »

A vrai dire ,elle n’eut point besoin d’en savoir d’avantage ...les « grands » de la cour allaient être là ...et rien que cela motiva son ambition.

Elle s’apprêta toute la matinée.Il ne fallait pas qu’elle se néglige .Son père ,l’avait -d’ailleurs -conseillé avant son départ pour Versailles : « Faites tourner les têtes, chavirer les cœurs ,frémir les corps...mais gardez-vous d'oublier que la discrétion est importante,compris ?! »...elle jeta un regard à son reflet ...EXCITANTE ...voila ce qu’elle était à l’instant même.Enveloppée dans cette robe à froufrou de la dernière mode milanaise...elle savait qu’elle allait –surement- faire sensation...de toute manière elle le fessait toujours.

***

Remettant en place une de ses broches –de celle qui s’accrochent au décolleté- elle pénétra dans le salon de mars un sourir carnassier au lèvres...Combien d’hommes allait-elle envouter juste pour le plaisir ? ...Elle n’avait aucunement l’intention d’en mettre un dans son lit ....elle n’était pas ce que l’on croyait d’elle : perfide et ribaude ,non, elle jouait juste de ses charmes quitte à choquer ,cela l’importait peu...elle savait la vérité .

Elle souria , s’inclina, laissa les Ducs lui baiser la main droite, où trônait un rubis rouge taillé et déposé sur une monture d’or Africain.

« Ah... » soupira-t-elle ,-déjà- pleine d’ennuie. Les Hommes se ressemblaient presque tous...à l’exception de certains .

Le concert avait débuté , et il est vrai que le joueur de clavecin avait des doigts de fée ...mais ,pour elle rien n’égalait le talent des musiciens italiens...l’Italie , un bien beau pays mais moins divertissant que la France...que Versailles.

En quelques minutes, un attroupement de gentilshommes venait de faire d’elle leur égérie .Elle s’amusait à donner le change ...complètement consciente de ce qu’ils espéraient d’elle...comme ils se trompaient... « L’espérance fait vivre » pensa-t-elle avec arrogance.

C’est incroyable : l’enthousiasme qu’elle pouvait susciter ...que ce soit chez les mâles et les femelles... « Merveilleux ! » lança-t-elle ,en réponse au discours d’un Comte...elle ne se souvenait même plus de son nom....il lui contait un de ses voyage en Espagne ,la fougue , la langue ... « Charmant ! » ajouta-t-elle...bon sang ! , il était vraiment ennuyeux.

Il s’éclipsa , puis revint quelques instant plus tard , accompagné d’une jeune femme , alors qu’elle se retourna ,prête à faire face à la nouvelle venue ,elle eut la surprise de voir une veille connaissance ... :

-« Mais nous nous connaissons déjà...Ravie de vous revoir... »

Ravie ? elle en doutait.Hypocrite la petite française ?! .Elle laissa de côté sa rancune et revint à la charge :

-« Votre amie Monsieur le Comte et une vrai petite sauvageonne ! Mais je suppose que vous avez mis du temps à savoir la dompter ?!

- Pour me dompter il faudrait une aide divine et je doute Duchesse que Monsieur le Comte et vous soyez dans les bonnes grâces du Seigneur ! »


Petite effrontée !
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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime28.03.10 21:33

Lorsqu’elle vit cette jeune femme devant elle, Angélique ne pu retenir son mépris…Elle ne la supportait pas, c’était bien plus qu’une impression qu’on se fait de quelqu’un…C’était une vérité ! Cette Chiara de Genova n’était qu’une mégère, bien trop sûre d’elle qui ne souhaitait qu’une chose, devenir la femme la plus belle et la plus populaire de n’importe quelle cour ! Angélique se souvenait très bien du jour où elle lui avait mis son verre à la figure en la traitant de catin. Ce qui la fit même sourire ! Elle s’était sentie tellement libre d’avoir fait cela, qu’elle serait capable de réitérer son acte. Mais aujourd’hui, elle était dans un grand salon du château de Versailles, dans sa patrie et bien qu’elle ne soit pas du genre à faire comme les autres, elle était tout de même assez polie pour ne pas en faire de trop. Les mots seraient bien suffisants pour la remettre en place. Elle observa la Comte de Nice parler encore avec la jeune femme, qui lui tint des propos bien peu flatteur envers la jeune De Sancerre…

« Votre amie Monsieur le Comte et une vrai petite sauvageonne ! Mais je suppose que vous avez mis du temps à savoir la dompter ?! »

En voilà des façons…Angélique reste muette un moment, afin de bien comprendre, et de ne pas s’emporter ridiculement. Une sauvageonne, selon le terme qu’elle venait s’employer ! En effet, Angélique n’était pas du genre paisible jeune fille qui dit oui à tout. Mais ce n’était pas non plus une bête sauvage qui n’arrivait pas à se contenir. La preuve, elle resta stoïque et ne rétorqua rien, jusqu’à ce que la demoiselle qui la toisait du regard continue sa phrase. Elle voulait bien se laisser insulter pour prouver qu’elle n’était pas la plus bête des deux, mais il y avait un point à ne pas franchir, et là, Chiara l’avait fait…

« Pour me dompter il faudrait une aide divine et je doute Duchesse que Monsieur le Comte et vous soyez dans les bonnes grâces du Seigneur ! »

C’était bien dit, et envoyé au meilleur des moments. Les gens furent offusqués, pour la plupart, car comme toujours, certains des curieux qui s’empressent dans ce genre de réceptions, ne résistent pas à l’attraction d’une querelle entre femmes. Mais pourtant, ce n’était pas le but d’Angélique, bien au contraire, elle resta patiente et attendit de voir la réaction de la jeune femme qui resta pantoise un bon moment. Qui donc pouvait parler ainsi à Chiara di Genova ? Et bien Angélique de Sancerre, qui le referait volontiers si elle venait à recommencer… Mais pour le moment, c’est le Comte de Nice qui revint à la charge, comme attiré par tant de bagou de la part d’une jeune femme. Alors qu’Angélique avait fait demi-tour, pour éviter le regard et le venin de la Duchesse, elle sentie sur son épaule une main, lourde et vive qui la fit s’arrêter net. Elle se demanda qui pouvait faire cela, et lorsqu’elle vit le comte, elle lui prit la main, pour la retirer de son corps, mais bien qu’elle ne se laisse pas faire, la force du jeune homme était telle qu’il lui attrapa la main et qu’elle ne pu plus rien faire d’autre, que se retourner et l’écouter. Il lui fit un baisemain, avant de la lui lâcher. Quel personnage odieux, mais il avait quelque chose à dire (encore) alors, en tant que jeune fille bien élevée, elle tendit l’oreille, bien que la volonté n’y soit pas…

« Votre parole aiguisée ma rendu fou de vous. Je ne plus lutter, et je vous trouve bien plus attirante que n’importe quelle autre femme qui se trouve ici… »

Il pointa du doigt la Genova, et dit à l’oreille d’Angélique…

« Sachez Madame, que cette duchesse n’a pas votre présence, elle n’est qu’une jalouse, qui ne supporte pas de voir qu’on peut lui tenir tête. Elle est tout bonnement envieuse de votre attitude, une parole posée et sage, tout en étant forte et cinglante. »

Il n’avait pas tout à fait tord. C’était bien ce qu’Angélique pensait de cette femme là. Mais elle ne voulait que lui, se croit tout permis simplement parce qu’il pensait pareil. Elle s’approcha de l’oreille du jeune homme, à son tour, afin de lui glisser quelques mots…

« Cher Comte, j’ai entendu des hommes me parler d’amour et d’autre balivernes du genre, mais je dois avouer que vous êtes le premier à cracher sur une femme pour me mettre sur un piédestal. Sachez, Monsieur, que bien que je sois de votre avis, concernant la Duchesse de Gênes, je n’aime pas du tout les hommes qui se permettent de tels discours. M’avez-vous vu l’insulter ? Je n’ai fait que la remettre en place et vous vous venez de parler d’elle très impoliment. Je vous demanderez par conséquent de ne plus me parler, et d’aller voir ailleurs si le temps est plus clément. »

Il resta coi ! On n’avait certainement jamais vu une femme parler de telle sorte à un homme à Versailles. Mais elle n’aimait pas qu’on la prenne pour ce qu’elle n’était pas, et cet homme ne voulait qu’une chose, l’avoir dans ses draps, chose qu’Angélique ne concevait pas ! Tandis que l’homme s’éloigna de la jeune femme, elle observa la duchesse qui discutait avec d’autres dames qui semblaient favorable à la duchesse. Angélique secoua la tête et prit la décision de quitter cette fête qui n’avait plus d’intérêt quand d’un coup, la musique reprit de plus belle. Elle s’arrêta alors, pris place sur un fauteuil, et devint bien plus docile. La musique adoucie les mœurs, n’est ce pas ?

Alors qu’elle se délectait des notes que l’homme parcourait sur son clavecin, un homme vint annoncer que les danseurs étaient les bienvenus. Angélique se leva alors, et prit place avec ceux qui ne faisaient qu’observer. Les robes tournoyaient, et les pas s’enchainaient admirablement bien. Elle avait appris à danser, il y a quelque temps maintenant. Et il fallait avouer qu’elle se débrouillait assez bien. Elle aimait cela même ! Mais elle ne se voyait pas demander à quelqu’un de danser, cela ne se faisait pas… C’est à cet instant qu’elle sentie de nouveau dans son cou, un souffle glacial. C’était encore elle ! La duchesse qui n’avait visiblement pas compris qu’à cet instant, la jeune française n’avait pas vraiment envi de la voir…Mais quoi qu’il en soit, Angélique ne se retourna pas encore et entendit ce que son « ennemie » avait à lui dire…


" Alors Comtesse, quel homme serait prêt à vous courtiser ? »

La Comtesse resta souriante, pour ne pas montrer son étonnement. C’était un défi ! Un comme Angélique les aimait tout particulièrement. Elle ne pouvait pas résister à ce genre de jeu, on se sentait libre, et on pouvait n’en faire qu’à sa tête. De plus, un défi liant la musique et la danse, cela ne pouvait être que pour Angélique ! Elle se tourna alors, et fixa très intensément Chiara…

« Tous, Duchesse !»

La petite française fut bien contente de cette réponse. Même si dans le fond, elle se souciait peu de savoir si cela était vrai, au moins, le jeu en vaudrait la chandelle. Bien sûr, il n’en fallu pas plus pour la Duchesse réponde à cet énième pic qu’avait lancé la jeune Comtesse…

« Mais quelle modestie ! »

A cette réponse, angélique plissa les yeux d’un air malin, et se leva pour laissa la place qu’elle prenait à une personne qui voulait regarder de plus près les danses qui ne s’arrêtaient plus. Elle attrapa le bras de sa nouvelle amie de jeu, pour l’attirer un peu à l’écart. Si la jeune Italienne voulait jouer, il fallait éviter que les hommes ne les entendent. Elle s’arrêta un peu plus loin, et fit face à Chiara…

« Et vous, Duchesse ?! Combien seront à vos pieds pour une danse ?
-Tous, et sachez que je saurais les faire plier ! »


Elle se moquait d’Angélique, disant qu’elle n’était pas bien modeste. Mais ce que remarquait cette dernière, c’est qu’elle n’avait pas répondu autre chose. Cette italienne n’était pas plus maligne qu’une autre personne. Elle n’avait pas plus de jugeote que toutes les femmes qui se trouvaient ici. Angélique n’entendait pas dans cette idée qu’elle était plus intelligente ! Au non, elle ne se trouvait pas intelligente du tout, elle se sentait bien plus idiote que les savantes de la Cour, mais elle se sentait à l’égal de Chiara. C’était peut être pour ça qu’elles ne s’entendaient pas. En fait, non, elle ne s’entendait pas, tout simplement parce que ces deux là étaient bien trop différentes ! Et, c’était dans ce cas, que les défis étaient les plus intéressants… Angélique répondit alors…

« Bien, nous sommes deux, dans ce cas ! »

C’est à ce moment même que tout allait commencer, il fallait juste imposer des règles précises pour que le jeu ne soit pas faussé…Mais comme toute bonne joueuse qui se respecte, c’était à celle qui avait inventé le jeu, de décider des règles…

« Mais Duchesse, délimitons des règles pour que notre jeu soit plus croustillant. Dès lors, nous pourrons chercher nos futurs accompagnateurs de danse…Peut-être plus que de danse pour vous d’ailleurs… »

Méchant, mais tout cela donne envi, non ?
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MessageSujet: Petite compétition....   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime02.04.10 20:53

Les paroles de la petite comtesse ne trouvèrent pas en elle le moindre écho.A vrai dire des envieuses elle en fessait des tonnes .Il suffisait de voir combien les femmes présentent -ici même- lui donnaient l’impression d’être une proie en plein milieu d’une savane .Elle regarda cette Sancerre « s’enfuir » suivie de près par ce corniaud de comte de Nice.Voila quelque chose pour laquelle elle pouvait remercier la française « Au moins comme ça je n’aurai plus à supporter ses récits rocambolesques ! » pensa-t-elle un sourire retroussant ses lèvres pulpeuses.

Elle continua d’apprecier la musique qui résonnait autour d’elle avec toujours une vive envie de se joindre aux danseurs...mais il lui fallait se faire désirer « Une femme doit savoir se montrer inaccessible en apparence » lui avait un jour suggérée Claudia Di Genova , sa mère bien aimée.
Elle devisait sur les relations diplomatiques avec un des Marquis , lorsqu’elle vit Angelique isolée dans un coin de la pièce ...elle n’allait pas s’en sortir si aisément :

-" Alors Comtesse, quel homme serait prêt à vous courtiser ? »

Chiara aimait tant les défis, elle qui pensait être la meilleure , à ce moment précis ,elle ne savait pas encore à qui elle avait affaire.

-« Tous, Duchesse !»

Et bien , elle savait se montrer pleine d’orgeuil " Voila ,une adversaire à ma taille " susurra-t-elle pour elle même.

« Mais quelle modestie ! »

Le jeu allait commencer , à ce jeu là elle avait toujours eu l’habitude de gagner …mais allait-elle finir par le regretter ? elle prit quand même le risque.
Elle suivit la comtesse ,à l’abris des regards malgré la pression que cette dernière exerçait sur son bras

-« Et vous, Duchesse ?! Combien seront à vos pieds pour une danse ?

-Tous, et sachez que je saurais les faire plier ! »

Elle qui avait décrété quelques minutes plus tôt qu’aucun homme ici présent n’était digne d’elle ...la fierté –mais surtout- sa vanité avait prit le dessus.Elle esquissa un immense sourire et attendit que la comtesse donne le coup d’envoi :

« Bien, nous sommes deux, dans ce cas ! »

Alors qu’elle s’appretait à se mettre au travail ,elle fut coupée dans son élan par la comtesse :

« Mais Duchesse, délimitons des règles pour que notre jeu soit plus croustillant. Dès lors, nous pourrons chercher nos futurs accompagnateurs de danse…Peut-être plus que de danse pour vous d’ailleurs… »

Une pic lancée à la volée ,pourquoi pas ?!

« Ne soyez pas pessimiste Dame de Sancerre , vous arriverez peut être à trouver un homme assez borne pour vous flétrir ! »

Elle venait de se défendre de propos peu flatteurs , de quel droit la traitait-elle de catin ,hein ?
Elle était –certes- peu farouche mais personne, Ô Grand dieu ,personne n’avait le droit de porter un jugement sur elle.Sous le regard courroucé de la jeune comtesse ,elle émit quelques conditions :

« Je ne tiens pas à polémiquer longuement là dessus Comtesse, sachez juste ,que tout les coups son permis »

-« Comme j’ai peu confiance dans vos manière Duchesse, je tiens a préciser qu’on ne frappe pas un homme déjà à terre si vous voyez ce que je veux dire ? "

Elle sortit son éventail (d’une couleur assortis a sa robe) ça n’était pas dans ses habitudes de mettre des bâtons dans les roues et cette comtesse méritait qu’elle lui fasse quelques crasses mais en grande Dame elle répondit :

« Ne vous inquiétez pas, si ça ne viens pas de vous ,ça ne viendra pas de moi ,soyez-en certaine. »

Elle vit de Sancerre froncer des sourcils et relever sa main avant de la poser fermement sur son épaule et lui lancer au passage :

"
Bien, alors , préparez-vous à être étonnée !!"

La Française laissa échapper un léger rire cristallin et entreprit de réussir le pari.

La Duchesse ,elle, pas vraiment novice dans l'art du badinage , vrilla sur la piste de danse tombant nez à nez avec un gentleman anglais...un anglais ? heureux hasard !
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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime17.04.10 23:47

Cette jeune femme n’était qu’une peste. Et angélique ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi, elle ne la laissait pas tomber. Pourquoi cette demoiselle qui n’avait absolument rien à voir avec la comtesse était devenue un compagnon de jeu ? Angélique était une enfant, comme si elle n’avait jamais grandi, et les jeux la menaient. Et bien que Chiara soit tout à fait détestable, elle ne pouvait pas s’empêcher de relever des défis, et surtout un défi si plaisant. Angélique n’était pas farouche, elle n’aimait pas être courtisée certes, mais courtiser n’était pas la même affaire ! Elle pourrait faire ce qu’elle aime, se jouer des hommes, ils ne comprendraient rien. Certains qui avaient déjà courtisé Angélique seraient des proies faciles à atteindre et elle ne se priverait pas de ce petit succès qu’elle avait à Versailles. Les règles n’étaient cependant pas fixées, en effet, si Angélique souhaitait être clair sur la façon de faire, Chiara ne semblait pas très pressée de mettre d’établir des bases très solides afin que la partie soit équitable. Et, elle ne fut pas plus rassurée lorsqu’elle entendit ceci…

« Ne soyez pas pessimiste Dame de Sancerre, vous arriverez peut être à trouver un homme assez borne pour vous flétrir ! »

Angélique comprit alors que la Duchesse ne souhaiterait pas faire d’efforts. Soit, elle n’en ferait pas non plus ! Elle serait mauvaise, comme elle savait le faire également, et ce serait chacun pour soi ! Elle ne lui ferait pas de cadeaux, elle serait impitoyable et surtout, extrêmement désagréable ! Elle serait capable d’induire les hommes en erreurs, de les mener à des choses qui leur donneraient de plus, mais ils n’auraient rien. Angélique savait qu’à Versailles les plaisirs de la chair gagnaient sur le reste. Alors autant jouer de la cuisse, comme la voisine d’Angélique disait ! Et puis, Chiara ajouta une chose forte intéressante, en effet, elle venait d’émettre (enfin !) une condition, qui finalement n’en était pas une…

« Je ne tiens pas à polémiquer longuement là dessus Comtesse, sachez juste, que tout les coups son permis »

Angélique pencha la tête et plissa les yeux, comme un peu effrayée par la situation. Bien sur que tout les coups étaient permis, mais jusqu’à quel point ? Est-ce qu’elles pouvaient s’écraser l’une l’autre ? Ou devrait-elle se tenir un minimum ? Après tout, elles étaient dans un salon à Versailles, et non pas dans une chambre de chiffonnières qui pourraient se haïr à volonté ! Elles se devaient de se tenir et de se montrer sous leur meilleur jour. Angélique resta stoïque, comme pour éviter que la jeune femme ne puisse lire sur le visage de la comtesse. Si elle sentait une once de stress dans son attitude, Chiara en jouerait et ce serait alors fini pour Angélique. Cette dernière se ravisa alors, elle souffla un bon coup, et dit à la duchesse afin de la recadrer un minimum avant de commencer…

« Comme j’ai peu confiance dans vos manière Duchesse, je tiens à préciser qu’on ne frappe pas un homme déjà à terre si vous voyez ce que je veux dire ? »

En effet, si elles s’amusaient à prendre les hommes qui avaient déjà été piégé, le jeu n’en serait que faussé. Il fallait de la nouveauté, et du piment ! Si elles s’échangeaient les gens, ce serait plus de la complicité qu’un jeu. Comme deux amies qui se jouent d’un homme en lui faisant croire des choses et qui finalement ne font rien. Mais dans ce cas, c’était tout l »inverse, elle devait avoir le plus de cavalier dans leur escarcelle ! Angélique attendait une réponse et observait la demoiselle en même temps…Il fallait avouer qu’elle était bien belle cette duchesse, elle avait une prestance incroyable et à coté d’elle, Angélique ressemblait plus à un garçon manqué qu’autre chose. Quelle folie lui était passée par la tête pour vouloir se mesurer à elle ? La bêtise la rendra honteuse un jour, mais Angélique n’en démordait pas, elle souhaitait gagner…Ce serait surement difficile, mais il fallait se lancer, non ? C’est au moment où la jeune de Sancerre s’inquiéta que Chiara la rassura un peu…

« Ne vous inquiétez pas, si ça ne vient pas de vous, ça ne viendra pas de moi, soyez-en certaine. »

Au moins, elle était claire et toutes les deux pourraient enfin débuter leur jeu convenablement. Angélique regardait dans la pièce, elle observait les hommes. Les danseurs, et surtout les non danseurs ! Ces hommes n’étaient pas de fins danseurs, mais ils étaient de fins chasseurs, et s’ils volaient une femme dans leur lit, il fallait qu’ils fassent des efforts…C’était donc eux qui seraient les principaux sur le tableau de chasse d’Angélique. La jeune femme marcha autour de la duchesse, pour tenter de l’intimider peut-être mais surtout parce qu’elle mourrait d’envie d’y aller. Elle s’arrêta au niveau de Chiara, puis elle posa sa main sur son épaule afin de lui montrer une certaine assurance de sa part…

« Bien, alors, préparez-vous à être étonnée !! »

Le jeu pouvait commencer, et bien que la duchesse avait déjà a son bras un jeune anglais, angélique avait remarqué un jeune homme un peu plus loin dans la salle qui regardait les femmes avec des yeux plein d’envie. Elle s’approcha de lui, en faisant un petit tour. Elle souhaitait le prendre de dos, pour qu’il soit étonné…

« Et bien Monsieur, vous semblez apprécier ce que vous voyez…mais vous ne semblez point aimer la danse…Peut être que ce n’est pas cette dernière qui vous intéresse…Dans ce cas, je souhaiterai bien voir ce qui vous intéresse ! »

Elle lui avait fait son plus grand sourire, enjôleur et charmeur, une vraie femme fatale. Et il ne fallu pas plus d’une fraction de seconde pour que l’homme en question se retourne et lui rende son sourire. Il était grand brun, aux yeux verts. Il semblait timide, mais il devait surtout être un grand charmeur. Il avait un sourire à faire pâlir le plus bel homme de Versailles. Il sentait bon (pour une fois), et était tout simplement beau. En tout cas, bien plus beau que l’homme avec qui Chiara valsait…

« Mademoiselle, vous êtes bien cavalière, et pour tout vous avouez, j’adore ça ! »

Il lui fit un baisemain, et la mena vers un coin bien plus tranquille. Ce qui était assez ennuyeux puisque Angélique devait danser…Et si sa tactique ne payait pas ? Elle devrait revoir tout, depuis le début, et elle perdrait un temps fou…Mais elle devait tenter le tout pour le tout…

« Alors, que puis-je faire pour vous convaincre de rester avec moi tout au long de la journée ?

-Danser ! Il vous suffit de passer un moment de danse avec vous, et vous pourrez m’avoir ! »


C’était comme une phrase magique, le « vous pourrez m’avoir ». Il la prit par la main, une seconde fois, et il emmena la demoiselle valser à son tour ; Angélique se laissait porter par la musique tout en observant la duchesse qui était avec un deuxième homme. Elle avait de l’avance mais pour combien de temps. Elle fit en sorte de s’approcher d’elle, et le couple de danseur rentra alors dans celui que formait Chiara avec son cavalier. Elle sourit un peu béatement, comme de rien n’était…Puis, la jeune de Sancerre dirigea son « couple » vers le bord de la piste, et stoppa net la danse…

« Partons Angélique !

-Vous êtes mauvais danseur, je suis désolée, je n’offre mon corps qu’à ceux qui savent se servir du leur ! »


Puis, elle s’enfuit, elle prit alors un homme par le bras et l’emmena valser, pour rattraper son retour. L’homme fut surpris mais se laissa conduire. Ils dansèrent alors, pour le moment, elle surveillait sa concurrente, qui semblait bien parti !
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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime18.04.10 12:59

INCROYABLE !

Certes, le jeune anglais qui partageait sa danse n'était pas d'une grande beauté mais les enjeux étaient tels qu'elle ne pouvait montrer le moindre dédain.Alors, qu'elle virevolta dans l'optique d'apprécier la vue alentour ,elle vit que la Comtesse avait peine à se trouver un cavalier .L'empressement que cette dernière affichait lui tira un sourire-qui soulignons-le- charma le jeune saxon.

Mais la détresse de sa concurrente fut de courte durée , elle fut obligé de se résoudre :" Il semblerait que cette petite soit vraiment hargneuse ! " pensa-t-elle , tandis que De Sancerre trouvait un danseur.Et pas n'importe lequel, un homme fort bien de sa personne...elle en eut presque un haut le cœur ...

envie

Elle n'eut le temps d'éprouver une quelconque jalousie , qu'un autre homme venait de s'agripper à elle.Elle releva le regard : Un officier ? " Oh , quelle déveine ! songea-t-elle , réprimant une envie terrible de l'envoyer valdinguer ailleurs .Elle se rappela qu'il s'agissait là d'un défi qui d'apparence était sans importance mais qui dans le fond était décisif : Laquelle réussira à s'imposer à l'autre ?, elle était -pour ainsi dire- prête à tout , du moins dans la mesure du raisonnable.

Enfin !!!

Un couple très maladroit venait de percuté Mademoiselle la Duchesse, et qu'elle ne fut pas sa surprise de voir qu'il s'agissait de cette gnasse d'Angelique !

Rage

L'avait-elle fait exprès ? oui, il n'y avait aucun doute à avoir vu le sourire qu'elle lui gratifia .Bien.Les choses devenaient de plus en plus intéressantes.


La situation voulait qu'elle montre à cette petite sotte de quoi elle était réellement capable...quoi de mieux que par
la danse ?

La Duchesse s'empressa de quitter son cavalier du moment et se dirigea d'un pas assuré vers les musiciens : ils étaient français ,mais ils devaient surement connaitre les airs des pays voisins.
Une petite danse italienne ne serait pas de refus :

"-Mesdames, Messieurs...commença-t-elle-que diriez-vous d'une petite Gaillarde ?! "

L'assemblée fut enchantée d'entendre cela...l'atmosphère devint alors plus gaie !

https://www.youtube.com/watch?v=aqWLHqZIeDs&feature=related

Ceci au grand dam de la Comtesse qui depuis peu venait de se trouver un autre accompagnateur.

La duchesse esquissa quelques pas seule au milieu de la piste et fut vite rejoint par un Comte ..."Dieu soit loué ,je me sentais seule chuchota-t-elle à l'oreille du gentilhomme qui en eut un frisson.

Et bien, La petite Comtesse était à la traine , elle qui -tantôt- se vanter presque , voila qu'elle avait du mal à trouver un homme un tant soit peu apte à se mouvoir en rythme ?!....juste Ciel, elle ne pouvait assister à un tel spectacle !

La comtesse était plutôt jolie , aucun homme ici n'était donc intéressé ? Diantre , il était moins plaisant de concourir en se sachant déjà vainqueur !

-"Monsieur le Comte, je crois qu'une comtesse ,vous serait plus convenue ,non ?

Elle lui désigna d'un léger balancement de tête Sancerre sur le bord de la piste attendant, guettant,chassant le moindre buffle à l'horizon....

-" Mais...
-Non Monsieur , pas de mais, allez-donc lui proposer votre compagnie !"

Elle lâcha son emprise et croisa le regard d'un quatrième homme , elle n'eut qu'a cligner des paupières et battre des cils pour le voir accourir dans sa direction.

" Vuolle Ballare ?( Voulez-vous danser ?!)
-Si
- E la più bellissima."(vous êtes la plus belle )

Ah ! Grazie ria-t-elle , lui offrant sa main,il la baisa - dans un premier temps- et la posa sur son épaule -dans un second temps-.

Les italiens étaient les plus entreprenants ce qui n'était pas pour lui déplaire.Et ce bel étalon à la peau halé ,lui rappelait beaucoup son tout premier amour , Amadeo Casignari ....un grand vaniteux qui -pourtant- l'avait rendu folle.
Elle secoua la tête pour chasser les mauvais souvenirs et embrassa du regard la petite de Sancerre qui venait de reprendre la course plus motivée que jamais.

Avait elle du soucis à se faire ? ...il y en avait toujours de toute manière et puis Sancerre lui donnait du fil à retendre !

***

A bout de souffle ( les danses se succédaient, les cavaliers aussi et pas le moindre repos prit !) , elle décida d'esquiver et de prendre de l'air.Les couples devisaient sur le balconnet montrant leur affection par de beaux regards , des gestes tendres ceci -à vrai dire- l'écœura.
Pourquoi ne se contentait-elle pas de mener se type de relation avec la gente masculine ? sa soif de liberté , l'en empêchait.

Sa réflexion fut vite interrompue :

-Et bien Duchesse , qu'avez-vous donc ?
-Je suis venue ici pour pouvoir apprécier l'air frais ? et vous , je suppose que je vous manqué ...
-Pas le moins du monde , je venais vous rappeler à l'ordre ,c'est tout. Mais , Attention Duchesse, la fatigue vient avec l'âge ,vous devriez vous reposer et prendre congé !

Petite teigne !
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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime24.04.10 0:16

Angélique en avait par-dessus la tête de ce pari débile. Elle aimait la danse et la musique, mais ces arts étaient bien trop nobles pour qu’on les mêle à tant d’histoires. Cependant, Angélique était également bien trop fière pour avouer qu’elle allait très certainement perdre ce concours idiot. En effet, Bien que Chiara soit tout à fait détestable, elle était aussi très bonne joueuse. Et ne perdait pas un instant, les danses s’enchainaient, et tout semblait simple pour la belle italienne.

Angélique dansait aussi, mais c’était beaucoup plus long, et peu d’hommes s’étaient suivis. Elle n’arrivait plus à se défaire de ceux qui avaient acceptés. Alors, elle valsait, elle tournoyait et ne disait rien. Pourtant, ils auraient pu facilement lire sur leurs visages qu’elle n’en avait plus du tout envie. Ils devaient être fiers d’être dans ses bras…Autant qu’ils en profitent, quand cette supercherie aura pris fin, plus rien ne se passera. Mais alors qu’elle s’apprêta à abandonner son cavalier, une voix familière pris la parole devant tous et la musique s’arrêta très nettement.

Un peu loin de la troupe de musiciens, et n’étant pas parmi les plus grandes, la comtesse du se hisser sur la pointe des pieds pour voir ce qui se passait. Elle ne voyait absolument rien, c’était cet homme qui n’était pas du tout dans ses goûts d’ailleurs, qui lui expliqua que la grande Duchesse était en train de demander une chose…Angélique ne fut point surprise, elle essayait par tout les moyens de trouver un avantages à toutes les situations possibles et imaginables…Voyons ce qu’elle allait proposer ?


"Mesdames, Messieurs...Que diriez-vous d'une petite Gaillarde ?! "

Angélique observa la scène tant bien qu’elle le pu, et fut réellement surprise de voir que la foule était ravie. Soit, mais le problème était que la jeune femme n’avait jamais eu vent de cette danse, et qu’il allait lui être bien peu aisé de continuer le concours si elle ne connaissait pas un seul pas…Elle abandonna sans donner de raison, l’homme qui était à son bras, puis alla se mettre de coté. La troupe de musique ne jouerait de sa « Gaillarde » toute la séance. Elle attendait, patiente, que tout cela passe. Mais plus, le temps avançait et plus les joueurs semblaient ravis également de jouer ces morceaux. Angélique savait qu’elle était perdue, et qu’elle n’arriverait pas à rattraper son retard. Mais ce qui arriva, elle ne le vit pas venir… alors qu’elle tournait le dos pour éviter que la Duchesse ne la repère, elle sentie une main posée sur son épaule. Elle se retourna, un homme se posa face à elle…

« Une Duchesse m’a dit qu’un Comte serait mieux avec une Comtesse…Finalement, elle avait surement vu juste. Je suis le Comte de…

-Une Duchesse dites-vous ? Une grande jeune femme brune, une jeune femme qui n’a pas de morale, et qui semble parler une autre langue ?

-Oui, mais…

-N’en dites point plus ! Allons danser…Puisqu’elle a pitié, elle va découvrir de quel bois Angélique de Sancerre se chauffe…

-Mais je ne…

-Et bien Comte, vous n’êtes point déjà fatigué ? »


Elle commandait, et ce coup bas n’avait fait que reprendre confiance à Angélique. La piste de danse était pour elle, et bien qu’un homme la conduise, les regards qu’elle lançait à la duchesse parlaient pour elle. Elle n’en avait rien à faire que l’homme qui l’accompagne soit bine et beau, tout ce qui la préoccupait, c’était de savoir si elle allait pouvoir gagner ou non. Et comme tout cela semblait s’arranger, Angélique se laissa aller à la danse qu’elle ne connaissait absolument pas. Elle était dans toute les discussions et les hommes se pressaient autour d’elle pour lui « apprendre ». Ce qu’elle accepta volontiers. Elle fit monter sa coté en flèche et Chiara avait bien du souci à se faire…

Cependant au bout de quelques temps, les dansent s’essoufflèrent et angélique n’avait plus le cœur à danser. La musique était devenue plus douce, et les personnes qui dansaient n’étaient pas là pour rire. Ils connaissaient des pas très précis, et elle ne voulait point les déranger. Elle s’amusa alors à rechercher la duchesse qui devait faire semblant de connaitre tout par cœur. Mais pour une fois, elle ne la trouva pas. Angélique eut un léger sourire, mais en se retournant vers un balcon, elle aperçu la jeune femme seule, observant les couples. On aurait dit qu’elle était presque envieuse. Mais la connaissant, elle ne cherchait qu’en fait son prochain partenaire. C’est dans ce genre de moments, où les femmes sont un peu faibles, qu’il faut leur faire comprendre que n’importe qui peut les battre. Angélique, avec un sourire bien peu sympathique aux lèvres, s’en alla vers la jeune italienne. Elle resta un moment dans un encadrement de fenêtre à l’observer. Elle semblait presque gentille, là, les yeux dans le vague. Angélique était parfois naïve mais là, elle savait que son honneur et sa fierté personnelle étaient en jeu. Elle vint poser une main sur l’épaule de la jeune Duchesse, qui fut surprise et elle lui dit…


« Et bien Duchesse, qu'avez-vous donc ?

-Je suis venue ici pour pouvoir apprécier l'air frais ? Et vous, je suppose que je vous manqué ...

-Pas le moins du monde, je venais vous rappeler à l’ordre, c’est tout. Mais, Attention Duchesse, la fatigue vient avec l’âge, vous devriez vous reposer et prendre congé ! »


C’était assez cinglant comme réplique Mais Angélique s’en moquait. Elle savait que Chiara était bien plus solide que cela, et qu’elle saurait répondre comme il le faudrait. Mais, elle n’eut pas à le faire, rien que ses yeux trahissaient sa pensée. Angélique comprit alors, qu’elle ferait mieux de quitter se balcon, sans quoi, elle passerait surement par-dessus. C’est en feignant une révérence, que la jeune De Sancerre rejoignit la salle. A la recherche d’un nouvel homme, si l’italienne était fatiguée, ce n’était pas son cas…

Mais pour angélique tout devint beaucoup plus compliqué. Les hommes la fuyaient comme la peste. Elle pensait que le fait qu’elle soit un peu comme une bête étrange de par ses coutumes dérangeantes, serait une chose, qui la rendrait séduisant. Et bien non, les danseurs courraient vers d’autres femmes, ou tout simplement, lui donnaient des millions d’explications ne tenant pas debout. Elle resta assise un long moment, seule dans un coin sans que personne ne puisse la voir, surtout pas la Duchesse. Elle resta silencieuse, les yeux fixant le sol. Elle ne savait pas si elle devait continuer ou tenter de fuir. Cela aurait été lâche et pour sur, la prochaine rencontre entre les deux femmes serait explosive. Angélique serait la risée de la jeune femme, et elle ne le supporterait pas.

Elle l’imaginait déjà rire d’elle et la pointer du doigt grossièrement en exultant du fait qu’elle ait gagné. Et ce genre de chose futile, dans le fond, ne laissaient pas du tout insensible Angélique. Elle ne supportait pas ces personnes suffisantes qui se croyaient meilleures que les autres. C’était la raison pour laquelle elle se releva, remis sa robe et releva la tête fièrement en fixant la piste de danse. C’est alors qu’un bel homme, blond aux yeux perçant s’approcha de la demoiselle. Il avait un fort accent et se présenta comme étant le Duc d’Örebro venant de Suède. Angélique fut surprise de voir que quelqu’un l’avait remarqué, soit, il souhaitait danser, la jeune femme accepta vivement, et la voilà de retour sur la piste.


« Vous a-t-on déjà dit que votre regard était incroyablement sublime ?

-Et bien mon bon Duc, personne ne m’a jamais dit cela. Ils étaient plus occupés à regarder mes pantalons que mes yeux…

-Votre pantalon ? C’est incroyable, je danse alors avec une femme qui se fiche des mœurs. Que diriez-vous si je vous avouez que j’ai déjà porté une robe ?

- Et bien, cela m’amuserait, et vous pourriez vous vanter d’avoir été le seul homme intéressant de cette salle de bal.

-Je regrette alors de ne pas en avoir vraiment porté…Mais pourquoi danser vous, si votre place n’est pas ici ?
-Et où serait-elle ?

-Ailleurs, loin des gens qui vous montrent du doigt… »


Un homme intelligent ! Il était tout ce qu’il y avait de plus différent dans ce bas monde. C’est la raison pour laquelle, Angélique oublia le jeu un moment, et resta à danser avec le duc. Il était une charmante personne, et c’était très impoli de le laisser choir alors qu’il était bien plus intéressant que quiconque ici. Elle lui proposa d’aller s’asseoir, ils se racontèrent leurs histoires de voyages. Il avait une promise qui l’attendait. Angélique avait de suite été rassuré, il ne cherchait pas à la séduire, juste à connaitre des gens qui pourraient lui faire visiter la ville. Elle était tellement à l’aise, qu’elle oublia tout, le défi, la Duchesse…Mais tout ceci était trop beau…

« Et bien Comtesse…Vous abandonnez ? Cela dit, vu l’homme qui vous accompagne, je comprendrai parfaitement votre choix…

-Qui est cette femme ?

-Elle n’est personne ! C’est un conseil d’amie ! Ne lui parlez pas, vous en serez figé ! Telle une gorgone, son regard vous veut le mal…

-C’est bien bas, mais c’est tellement vrai. Les hommes ne me résistent pas…

-Et bien moi, si ! »


La Duchesse tourna les talons, et Angélique expliqua alors au Duc ce qui se passait entre elles. Il en fut amusé, il libéra le jeune Angélique en lui faisant promettre de se retrouver dans la soirée. Elle accepta de diner avec lui.

Elle se leva pour observer les alentours. Mais plus de duchesse…Où pouvait-elle être passée ? Cela ne présageait rien qui vaille…


Dernière édition par Angelique de Sancerre le 03.05.10 22:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime24.04.10 21:10

La fatigue qui s’était emparée d’elle, l’empêchait de faire le moindre effort. De plus, elle n’avait que faire de ce que la Comtesse pouvait bien lui dire ; elle savait que , malgré l’âge, elle serait parmi les plus attractives, et se doutait bien que cette Sancerre la jalousait dans son plus fort intérieur.Pourquoi donc s’évertuer à répondre à un tel outrage ? , elle ne pouvait concevoir l’idée de s’abaisser au niveau de cette friponne .

Elle attendit donc que la brute sorte de sa vue, effrayée par la fureur que dégageaient ses yeux, oui , sa colère était palpable.

Non ! Ce petit jeu qui auparavant était très divertissant ,n’avait-désormais- plus lieu d’être.A quoi bon donner de sa personne : le jeu ne valait plus la chandelle.
Elle embrassa le balconnet du regard une dernière fois et pénétra dans la salle des fêtes, apte et prête à tirer un trait définitif sur ces sottises ...mais avant cela, il fallait qu’elle se remplisse la panse.Toutes ces danses mêlées à l’aversion qu’elle éprouvait pour la petite française lui avaient donné faim.
Elle s’avança alors en quête de nourriture , saluant sur son passage les nobles qui lui jetaient des regards où l’on pouvait lire admiration et crainte.De l’admiration masculine , de la crainte féminine avec une pointe de haine, aussi.

A Versailles ses ennemies étaient –a dire vrai- indénombrable , ses amies-en revanche- se comptaient sur les doigts d’une main, et encore !

Arrivée près du buffet où de délicieux plats appelaient le palet , elle eu l’immense maladresse de briser un verre moulé dans du cristal.Elle aurait bien pu ignorer l’incident ,laissant la récolte aux domestiques, cependant par un élan de générosité-si l’on peut dire cela- elle s’accroupit.Essayant de ramasser les débris tout en passant inaperçu , elle fut vite rejoint dans sa tâche par un homme fort élégant.Que dire de lui ? ,son charisme ,à lui seul, impressionna Mademoiselle la Duchesse qui en fut toute retournée. « Quel homme ! » songea-t-elle baissant le regard sur ses mains- des fois qu’elle y verrait une alliance-. :

-« Relevez-vous Madame, je le ferai pour vous- commença-t-il d’une voix rauque- enfin, si vous me le permettez !

-Aucunement Monsieur , sachez que de votre aide je me passerai- répliqua-t-elle rêche- enfin, si vous me le permettez !

« Oh Doux Jésus ! » pensa-t-elle , légèrement embarrassée.Avait-elle vraiment émit de tels propos ? Avait-elle demander la permission à cet inconnu ?
« Honte et disgrâce ! » rumina-t-elle en grande dramaturge.RIDICULE,voila ce qu’elle était à cet instant.

Le beau blond , qu’elle reconnut comme étant originaire des régions froides , par delà les îles anglaises, esquissa alors en son encontre un sourire qui aurait pu couter vie à toute petite madone inexpérimentée de la cour. « Qu’a-t-il d’autre à me montrer ? » pensa-t-elle ,rougissant au dedans de sa curiosité poussée.

-Et bien Madame je vous l’interdit !

--Bien, attelez-vous donc aux basses besognes , les servantes versaillaises sont parait-il les plus jolies d’Europe , peut être y trouverez-vous bon compte ! »

Elle se releva , fuyant sa bêtise la tête haute...un peu trop ,ne sachant pas encore ce qui l’attendait.

Que lui avait-il prit de s'adresser à un homme de si belle naissance de cette manière là ? voila, qu'elle se mettait à parler comme cette Sancerre qu'elle détestait tant !
Il semblait qu'elle avait perdu toute courtoisie à s'acoquiner avec cette mégère , il ne manquait plus qu'elle se travestisse !
Son esprit vogua vers d'autres contrés , de celles où il n'y a de place pour les tourments..." Où est-donc passé la Comtesse ? " se souvint-elle , se rappelant son vif désir de faire une croix sur le défi.
Elle s'empressa alors de la trouver , et qu'elle ne fut pas sa surprise de la voir en charmante compagnie et pas n'importe laquelle,non, celle du Suédois.
Elle s'approcha d'eux à pas feutré :

-« Et bien Comtesse…Vous abandonnez ? Cela dit, vu l’homme qui vous accompagne, je comprendrai parfaitement votre choix…

Elle entendit ce dernier émettre un léger " Qui est cette jeune femme ?!" et de Sancerre crachait un :

-Elle n’est personne ! C’est un conseil d’amie ! Ne lui parlez pas, vous en serez figé ! Telle une gorgone, son regard vous veut le mal…

Gorgone ? qu'elle comparaison flatteuse !


-C’est bien bas, mais c’est tellement vrai. Les hommes ne me résistent pas…

-Et bien moi, si ! »

Quel goujat !
Était-ce vraiment utile de l'envoyer sur les roses d'une façon si peu douce ?
Certes , elle n'avait pas été "gentille" avec lui quelques minutes plus tôt...mais était-il obligé de manquer de bienséance ? devant de Sancerre ,de surcroit ?!

Alors, c'était ce qu'il voulait ? la guerre était donc déclaré ! Angélique devait donc se préparer à subir les attaques les plus acerbes .Elle tourna rapidement des talons, préparant mentalement son offensive.

Angélique, qui de nous deux arrivera à avoir le Duc d'Örebro ?
Monsieur n'était pas enclin à son pouvoir de séduction ? et bien c'est ce qu'il allait voir !!!


Qui obtiendra le cœur du Duc ?
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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime03.05.10 22:29

Angélique n’avait pas envie de jouer…Du moins plus ! Depuis qu’elle avait vu ce Duc d'Örebro, elle ne pensait plus qu’à diner avec lui. Il était tout ce qu’elle aimait chez une personne. Pas que chez un homme ! N’allez pas penser qu’elle était charmée…Bien qu’elle le fut finalement ! Mais, elle ne se l’avouerait jamais, c’était bien trop futile pour elle. Elle n’avait pas besoin des hommes, depuis toujours, ils avaient été une réelle contrainte pour elle. Ils l’obligeaient à faire des choses tellement peu intéressantes et surtout tellement « féminines ». A vrai dire, elle était une femme, et les mœurs voulaient qu’elles restent à la maison et qu’elle soit prude et sage, attendant l’homme qui sera son mari et qui lui donnerait des enfants…

C’était la vie que son père lui avait racé dès l’instant où elle poussa son premier cri. Il avait pris toutes les décisions pour elle, et lorsqu’elle avait eu l’âge de comprendre ce qui se passait, elle s’était rebellée. Et même là, il avait décidé de l’enfermer dans un couvent. Ce qui ne lui ressemblait pas. Elle croyait en un dieu, peut-être pas celui auquel tout le monde croyait…Autant dire que son arrivée au couvent avait été un peu mouvementé ! Elle avait oublié ce qu’étaient les hommes…Elle les avait rendu méchants et inutiles…Ce qui était faux !

Elle s’en rendait compte, à cet instant, à ce moment. Le duc n’était pas un homme qu’elle aurait remarqué, il n’était d’ailleurs pas vraiment son « genre » d’homme. Il était trop beau, trop blond…Trop ! Mais, il était gentil et agréable…Quand un homme du genre vous fait des compliments, comment lutter ? Elle était assise, ne bougeait plus, elle avait juste envi de rester calme, d’oublier cette maudite femme avec qui elle avait passé ce fichu pacte de malheur. Comme éviter, comme faire en sorte qu’elle oublie Angélique ? Autant faire clair, elle ne le ferait pas…Elle aimait trop le challenge, et surtout gagner pour s’avouer vaincue, ou simplement partir sans mettre un point d’honneur à cette mascarade !

Mais Angélique en avait simplement marre…Comment faire en sorte de se défiler ?! La voir, et lui dire en face ! C’était le seul moyen. La fierté, la comtesse n’en avait pas vraiment. Du moins pas assez, pour être mal de « perdre » un jeu auquel elle n’avait pas vraiment joué ! Alors, c’était décidé, il fallait trouver Chiara afin de cesser tout ce jeu stupide. Mais impossible de la trouver. Angélique se hâta de se relever de sa chaise, elle se mettait sur la pointe des pieds pour observer les alentours, mais personne… Les gens commençaient à partir, pour le diner qui était servi juste à coté. Elle n’avait pas prévu de rester si longtemps, surtout qu’elle avait rendez-vous avec son nouvel ami. Mais c’était presque devenu passage obligé pour rencontrer l’italienne !

Angélique se dirigea alors vers la petite porte. Les gens parlaient forts, l’alcool avait coulé à flots. Les femmes devenaient bien trop entreprenantes avec des hommes bien peu responsables et surtout sans grands scrupules de les toucher devant le plus grand nombre. Les femmes portaient des robes bien trop décolletés, et porter la robe remontée à la cuisse ne les dérangeaient visiblement pas. Comment pouvait-on se comporter de la sorte ? Ce qui énervait Angélique, c’était le fait qu’à elles, on ne leur dise rien, et qu’on les poussait à devenir ainsi. Et qu’en contre partie, lorsqu’ils croisaient la jeune femme en pantalon, on l’insultait comme jamais. Le monde à l’envers ! Elle était toujours vierge, au moins…Mais, elle ne pourrait pas refaire le monde !

Elle prit le chemin du coin dans lequel ces peu scrupuleux étaient, au cas où elle voit Chiara dans ces gens… Puis, elle revint sur ses pas, non, la duchesse était bien plus distinguée tout de même. Elle fut presque honteuse d’avoir pensé ça de quelqu’un, et pourtant, elle ne l’aimait vraiment pas. Elle était détestable, surement de légère condition, mais pas une vraie catin. Alors que pourtant, angélique l’avait déjà nommé ainsi… La jeune comtesse continua son périple vers la salle à manger, mais elle fut stoppée par une main sur son épaule. Elle resta silencieuse et tourna la tête…C’était le duc ! Elle lui sourit alors, elle se retournant tout à fait vers lui…


« Votre sourire est bien plus beau que votre inquiétude…

- Voyez-vous, j’évite quelqu’un, ou plutôt, je cherche à l’éviter en la trouvant !

-Curieux…

-Oui, si je la trouve, je pourrais lui dire qu’elle a gagné, et elle me laissera finir ma soirée en paix ! Je ne comptais pas rester ici, les gens me répugnent… »


Elle lança un regard dans le coin, et à la vue du regard plein de dégout du duc, il pensait pareil. Il prit Angélique par le bras avant de l’emmener dans un coin où personne ne se pressait pour manger ou boire ou autre chose d’ailleurs …

« J’ai revu votre amie…

-Ennemie !

-Soit ! Je l’ai aperçu, elle semblait détendu et souriante, mais ne dansait plus ! Vous avez sans doute gagné et elle cherche à vous éviter.

-Elle n’abandonne pas ! Elle est trop fière pour ça…Moi, je m’en moque, elle pourra le crier sur les toits de Paris qu’elle a gagné les gens se fichent de ces histoires débiles…

-Vous avez raison ! Et regardez qui arrive au loin ! »


Chiara, au bras de deux hommes…Elle observait le duc avec insistance. Le reflexe premier d’Angélique fut de reprendre le bras du jeune homme. Ce dernier fut amusé et pris la main de la demoiselle, comme pour appuyer le geste. Elle fut presque apeurée, pourvu qu’il ne croie pas que ce geste était affectueux ! Il l’était mais dans un sens bien plus amical qu’il ne pourrait le penser ! Pour le moment, Angélique ne pouvait détacher son regard de celui de Chiara, comme si elle voulait la défier encore…Mais, elle serait bien déçue d’entendre ce que la jeune femme avait à lui dire…mais une chose bien peu attendue arriva. La Duchesse passa sous le nez des deux jeunes gens, sans piper mots…Comme si, elle n’en n’avait plus rien à faire ! Angélique dans un geste venant d’où elle ne savait, prit le bras gauche de Chiara pour la faire pivoter et la mettre face à elle…

« Mais enfin comtesse, que vous arrive-t-il ? J’ai autre chose à faire que vous parler…N’avez-vous pas remarqué que j’étais en bonne compagnie et que nous allions manger…

-Je voulais vous dire que vous avez gagné ! Je n’ai plus envi de jouer…

-Mais, je ne jouais plus depuis des heures comtesse, à croire que vous êtes bien trop puérile ! »


Comment avait-elle osé ? Angélique aurait pu lui sauter à la gorge tellement cette dernière phrase sonnait faux ! Angélique la laissa partir, et elle se retourna vers le duc qui souriait. Pourquoi le faisait-il alors qu’il devrait être autant choqué que la Comtesse…Elle les avait snobé et elle avait été menteuse, c’était honteux de la part d’une femme de sa trempe ! Mais visiblement, lui en était amusé…

« Et pourquoi souriez-vous duc ?

-Peut-être parce que cette histoire est vraiment puérile. Et que la duchesse n’est pas aussi loin de la vérité…Voyons Angélique ! Devenez adulte et voyez qu’elle voulait juste rire avec vous, et non contre vous !

-Et bien allez rire avec elle, si c’est ce que vous pensez…Moi, je rentre dans ma demeure, qui est sans nul doute bien mieux que ce château ! Au moins, les gens qui m’entourent sont gentils et intelligents…Je commence à regretter ma venue ! »


Et elle tourna bien vite les talons ! S’en était fini ! Elle ne voulait plus lui parler, ni même le revoir. Il avait osé lui dire des choses qui n’étaient pas justifiées…Chiara avait cette flamme dans les yeux lorsqu’elle lui avait dit ce mot…Puérile…Comme pouvait-elle se permettre alors qu’elle-même avait lancé le jeu quelques heures plus tôt. C’était tout bonnement incroyable ! Elle prit la décision de quitter la salle de bal, et de ne surtout pas se retourner ! Elle avait des choses bien plus importantes à s’occuper ! Pourtant, elle sentait que cette duchesse de malheur n’allait pas la laisser filer aussi facilement…
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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime07.05.10 19:50

Les dés sont jeté , la partie finie



Chiara savait que Monsieur le Duc n’échappait guère à l’appel de la chair-comme tout homme, d’ailleurs-.Elle souria donc pensant à l’idée qui venait de lui traverser l’esprit.Cette petite friture de Sancerre allait voir a quel point il était rigoureusement déconseillé de se mettre en travers de son chemin !
Elle faisait de son mieux pour être « d’agréable » compagnie, du moins, pour ses Messieurs.Pour les dames , elle s’autorisait toutes méchancetés.De la simple raillerie à la pure vengeance.Elle se disait fière, intègre , mais elle savait qu’il y avait des limites à cela....elle l’était ,certes, mais avec modération.En réalité, elle n’en avait que faire de ce que la populace pouvait bien penser de ses agissements.Elle savait qu’elle devait arrêter d’être comme ça :Vil, mesquine,sournoise...Lorsqu’elle prenait la résolution de changer d’attitude, se dressait-instantanément- sur son chemin une barrière d’immoralité , elle se perdait donc dans sa vraie nature.Elle devait se l’avouer : elle ne pouvait être sainte.(ni par le corps , ni par l’esprit.).Et ce soir , malgré ,tout les efforts dont elle avait fait preuve , elle décida de venger l’affront que cet idiot de Duc lui avait fait subir...même si elle devait pour cela , faire du mal à la jeune comtesse.
Bien que cette vermine soit un véritable divertissement pour Mademoiselle la Duchesse, elle n’appréciait pas les piques impertinentes qui émanaient d’elle.De plus, cette allure garçonne l’insupportait .Il fallait vraiment que la « Sauvage » ouvre enfin les yeux.Dieu l’avait doté d’attributs féminins et non le contraire , pourquoi donc s’évertuait-elle à faire croire le contraire ? Avait-elle des penchants étranges ? envers sa personne ? « Bon Sang ! » .Cela expliquerait bien des choses sur sa façon si négligé de se tenir , d’être en sa compagnie...Non, elle allait beaucoup trop loin.C’était un peu ,un grand défaut chez elle, celui de toujours voir l’hostilité partout.Elle était adepte du mensonge ,de la déformation de la vérité et reine de l’éxageration.Elle savait mener ses proches à croire en des choses absurdes , si le cœur le lui disait.
Sa réflexion ayant dévié , elle fut contrainte de l’arrêter .Angélique de Sancerre avait gagné une bataille mais la guerre ,non.Elle allait s’assurer de sa défaite.Et éventuellement, de sa propre victoire.Le défi , n’était plus d’actualité, pour l’heure seul son irrépressible envie de vengeance lui nourrissait l’esprit.Elle poussa un soupire forcée de reconnaitre que la petite comtesse était une concurrente des plus sérieuse et qu’il semblait de surcroit que les hommes étaient bien plus intriguer par les pantalons qu’elle portait que par les robes soyeuses que la gênoise arborait. « Bien,qu’ils restent dans l’erreur ! » pensa-t-elle.Descendant les marches du grand escaliers qui menait au dehors , elle fut tiré de sa rêverie par les rires de deux beaux Messieurs ,il semblait que le hasard en avait décidé autrement.
Elle se retrouva bien vite nez à nez avec deux grand brun, à regarder leur teint et leur tenue , il devait s’agir d’Allemands...les allemands ? elle n’avait –jusqu’à présent- eu l’occasion de discuter en compagnie d’un peuple, qui disait-on était fort grossier et animal.Elle se réjouit intérieurement , elle qui comptait quitter les festivités, elle venait de faire la rencontre de DEUX bonnes raisons de demeurer sur place.
De retour dans la salle de bal elle vit la Sauvage et le Suédois accrochés l’un à l’autre et à dire vrai cela l’irrita.Elle observait Monsieur le Duc qui correspondait complètement à ses critères.Si seulement, il n’avait point blessé son orgueil, si seulement ,il ne l’avait pas blessé à l’avantage de cet maudite Comtesse !
Elle méritait une correction sévère mais elle opta pour l’indifférence totale , moins elle s’énervait face à elle plus in fine elle attirait son attention....leur attention.
Alors qu’elle passait à quelques mètre d’eux sans leur prêter la moindre importance , elle sentit une pression sur son bras sachant d’avance à qui appartenait le geste.

-« « Mais enfin comtesse, que vous arrive-t-il ? J’ai autre chose à faire que vous parler…N’avez-vous pas remarqué que j’étais en bonne compagnie et que nous allions manger… »

La comtesse lui expliqua qu’elle ne souhaitait plus jouer , bien, et alors, cela sautait au yeux ! Elle aurait pu acquiescer d’un mouvement de tête , rapide mais elle ressentit l’envie de lui poignarder le cœur, à défaut de joindre le geste à la pensée , elle se contenta de heurter son égo :

-Mais, je ne jouais plus depuis des heures comtesse, à croire que vous êtes bien trop puérile ! »

Sancerre parut blessé , et cela réjouit Chiara, et voila qui était fait.Elle venait de faire d’une pierre deux coups .Elle aurait aimé se réjouir du spectacle désolant que la petite française lui offrait mais elle avait BEAUCOUP mieux à faire , comme par exemple converser avec les deux germains ou éventuellement manger.Néanmoins elle se risqua à jeter un coup d’oeil à la scène qui se déroulait sous ses yeux.La comtesse semblait montrer au Blondinet les valeurs auxquelles elle tenait.
Maintenant que tout était finit , elle allait s’appliquer à tisser de nouveaux liens germano-italien.

« -Comtesse je dois bien vous avouer que...

-Point d’affaire.Comme vous pouvez le constater , je suis en charmante compagnie , pourriez-vous remercier la comtesse de ma part ?

-Et bien ,je doute qu’elle veuille m’accorder le moindre crédit...il semblerait que mon comportement l’eusse irriter.

-Je dois bien reconnaitre là Angélique de Sancerre : l’ indomptable ! Elle aura donc eu raison de vous ?!

-Point du tout.En vérité, c’est de loin votre beauté qui ...... »

Elle ne lui laissa pas le temps de poursuivre son discours , le spectacle qui s’offrit à elle , la fit frémir, par l’une des fenêtres du Château ,elle venait d’apercevoir , Angélique de Sancerre en compagnie d’un homme , et cet individu était nul autre que son cousin espagnol : Felipe Ernesto Alvarez.Duc de Cadix.
Elle avait un amour fraternel pour cet homme .Il lui était inconcevable que cette mégère ne s’approche de lui .Riait-il aux éclats ?

NON !

La comtesse semblait aimer ce qui portait son sceau ? Elle jeta un second regard vers l'extérieur happée par sa grande curiosité .Elle remarqua qu'entre les deux jeunes , des tensions venaient de naitre , mais de quelle nature étaient-elles ? elle arrangea les plis de son jupon et alla saluer son cousin.

De Sancerre n'aller pas faire long feu ,en effet.







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MessageSujet: Re: [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]*   [salon de Mars]*Le jeu en vaut la chandelle...[PV Chiara]* Icon_minitime07.07.10 22:54

Angélique en avait plus que marre de cette situation qui devenait presque embarrassante. Bien que le jeu soit terminé, selon la duchesse, elle se sentait toujours traquée par elle! Mais c’en était terminé de cette mascarade ridicule qui ne faisait qu’envenimer les choses entre la jeune italienne et elle. Certes, elles n’étaient pas des amis, et elles n’en seraient probablement jamais, mais ce n’était non plus une raison pour qu’elles soient encore pires que des ennemies. C’est sur cette idée qu’Angélique prit la décision de quitter la soirée, de nouveau, sans rien dire, cette fois ci, juste en étant discrète pour éviter que cette Chiara de malheur ne vienne lui chercher des ennuis…Encore ! Elle se dirigea vers un mur, pour s’y coller. Sans bien sûr être dans l’outrance, et ainsi se faire remarquer. Elle souhaitait simplement se faire discrète pour quitter la pièce. Comme un malheur n’arrivait jamais seul, elle était à l’autre bout de cette porte, qui l’aiderait à faire une sortie bien plus discrète. Mais elle ne se démonta pas et prenait au passage des pauses, en regardant par la fenêtre, un verre à la main, au cas où la bonne ennemie ne vienne lui parler.

L’excuse était toute trouvée. Dans le cas d’une nouvelle rencontre, Angélique n’aurait qu’à dire qu’à force de danser, elle était assoiffée et qu’elle prenait du repos avant de trouver des personnes de charmante compagnie pour discuter un peu. En vérité, elle ne souhaitait qu’une chose, retrouver sa maison, et dormir paisiblement. La robe la serrait comme jamais, ses chaussures lui faisaient un mal de chien, et elle sentait ses cheveux tirer à l’arrière tellement sa coiffure était tenue en l’air. Quelle horreur d’être une femme mondaine, mieux valait rester à la maison, et discuter avec les voisins qui sont tous de bonnes personnes, instruites par la vie et non par les parures ! Mais Angélique sentait le vent tourner, elle avait aperçu la duchesse parler avec les Duc, il ne s’était pas quitté et elle surveillait Angélique d’un œil. Cela se voyait, et se sentait. Etre constamment fixé et surveillé, c’était nerveusement insupportable. Alors, Angélique reculait pour quitter la pièce au moment même où la duchesse ne la regarderait pas. Cela serait finalement très drôle, puisqu’elle aurait définitivement perdue de vu Angélique, et serait surement curieuse de ce qui se passait…Elle ne pourrait pas profiter de sa soirée, et finalement la jeune comtesse aurait gagné à sa façon !

Elle se sentait bien dans cette tactique et avançait bien trop rapidement pour une personne qui ne voyait pas dans son dos ! Au point où, à peine trente seconde après avoir remarqué que la Duchesse l’observait, Angélique percuta un jeune homme qui lui sourit. La jeune femme fut perturbée un moment, et ne su pas quoi dire de suite. Il était assez beau garçon, grand, très brun, et son sourire étincelait. Ce n’était pas vraiment le type d’homme qu’Angélique affectionnait, si tant est qu’elle aime un genre particulier d’homme étant donné qu’elle n’avait jamais eu de sentiments réels pour quelqu’un ! Ils restèrent à se regarder dans le blanc des yeux pendant un moment et Angélique prit alors la parole…

« Peut-être êtes-vous muet ? J’avais un ami qui l’était et j’arrivais à me faire comprendre en parlant doucement et en articulant bien mes mots…Vous me comprenez ? »

Imaginez Angélique parler doucement, en articulant bien trop, et faisant des gestes précis pour agrémenter ses paroles…Oui, elle avait l’air ridicule mais elle était certaine que ce jeune homme n’entendait pas…

« Je vous comprends parfaitement, mais votre beauté naturelle m’a soufflé…Et les mots ne sortaient pas… Ce qui est réellement impoli, laissez moi me présenter…Felipe Ernesto Alvarez. Duc de Cadix. »

Son accent trahissait son origine, il était surement originaire d’Espagne. Angélique fut également surprise d’entendre un son sortir de la bouche de celui qu’elle avait prit pour un muet. Elle ne pu s’empêcher d’en rire, enfin une rencontre sympathique. Certes, il tentait de la charmer par ces mots très beaux, mais elle n’était pas dupe et restait sur cette méprise fortement cocasse.

« Je suis confuse de vous avoir prit pour un muet. Vous n’êtes pas fâché de toute évidence, c’est tant mieux, peut-être pourrez-vous m’aider à me sortir du pétrin dans lequel je suis mise ?!

-Dites moi tout, et je tenterai de le faire… »


Angélique lui sourit, il semblait comprendre qu’elle ne cherchait pas d’amants pour la nuit, mais bien un moyen de quitter la soirée qui avait tournée vinaigre pour la jeune femme. Elle tourna la tête vers Chiara qui ne la regardait, pour une fois ! Angélique prit alors Felipe par le bras pour l’emmener un peu plus près de la porte de sortie. Elle s’arrêta si net qu’ils se heurtèrent encore. Cela fit rire le jeune homme, si fort, que la plupart des gens aux alentours se retournèrent vers eux. Angélique ne voulait pas tant d’attention sur elle, mais c’était trop tard. Son réflexe fut de se tourner vers la jeune italienne, qui discutait encore…Tant mieux ! Elle rit aussi et expliqua alors ce qui se passait…

« Voyez-vous, je suis une jeune femme sans problèmes au point d’avoir très peu d’amis, puisqu’ils causent plus d’ennuis qu’autre chose. Je n’aime pas les convenances, et je n’ai pas peur de porter des vêtements d’hommes. Ce qui m’a causé également des problèmes. Une jeune femme m’a insulté en me voyant ainsi, et mon reflexe eut été de lui lancer un verre d’eau au visage…

- Bien joué ! Faites ce que bon vous semble !

- Peu de gens pensent comme cela ma foi ! Et pour en revenir à cette jeune femme, elle est ici, à Versailles et surtout ici, à cette fête. J’ai eu l’idée saugrenue d’accepter un défi, mais elle m’a fait passer pour la plus grande des sottes devant des gens. J’ai simplement envi de rentrer chez moi, mais je sens que si je le fais franchement, elle viendra me trouver et me chercher d’autre troubles… Aidez-moi à m’échapper !

- On vous croirait au bord du supplice…

- Croyez-moi, cette Chiara Di Genova est le supplice extrême ! »


Au moment où elle prononça le nom de la jeune femme, elle tourna la tête et elle aperçu l’italienne se lever et regarder droit dans la direction d’Angélique. Autant dire qu’elle n’avait pas envie de lui parler. Elle prit alors Felipe par le bras, une seconde fois, et le tira vers la sortie, un peu plus rapidement qu’auparavant. Il se laissa faire et il prit même le pas en entrainant Angélique dans une course effrénée… Chiara les suivait, les escaliers arrivaient et les deux déserteurs dévalaient les escaliers en riant comme jamais.

Ils arrivèrent dehors. Felipe essoufflé se tourna vers Angélique et lui dit…

[colo=darkkhaki ]« Vous me devez quelque chose maintenant ![/color]

- Vous avez bien raison, que souhaitez-vous ?!

- Vous, ce soir !

- Vous vous méprenez, je ne suis pas de celles qui couchent avec un inconnu, j’en suis désolée, demandez moi autre chose !
- Savez vous que je pourrais vous rendre la vie plus douce, et que vos ennuis avec Chiara pourraient s’envoler ?

- Je serai curieuse de savoir comment …

- Chiara est bien plus qu’une amie pour moi, c’est une vraie sœur. Et voyez-vous, si je lui dit que vous êtes une charmante personne, elle sera plus enclin à vous accepter…Mais pour cela, il faudra vous coucher dans mes draps… »


Angélique n’en cru pas ses oreilles. Ce merveilleux sauveur n’est en fait qu’un sous fifre de la Chiara et Angélique s’était fait prendre au piège…Elle tenta de lever la main au visage du jeune homme qui la fit reculer. Elle le regardait tellement méchamment, qu’ils ne parlèrent plus…Angélique quitta la cour, pour retrouver sa monture. Elle rentra chez elle, une larme coulait sur sa joue, finalement c’était l’italienne qui avait gagné…
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