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 *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]

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MessageSujet: *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]   *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Icon_minitime10.03.10 19:43

Il faisait beau ce matin. Angélique avait à peine ouvert les yeux, qu'elle s'était déjà levée. Non pas qu'elle soit coutumière d'un levée de bonne humeur et tout en fanfare, mais le soleil et les oiseaux sifflant lui donnaient l'envie de sortir...Très vite...Elle quitta donc sa couche. Cette petite maison était vraiment parfaite. Lors de son arrivée, Angélique avait décidé de vivre en dehors du château. Le palais était bien trop bruyant et plein de personnes malveillante. C'était cent fois mieux pour elle de vivre au grand air, éloignée de ces bavards.

Sa maisonnette n'était pas immense, juste de quoi vivre. Une petite pièce avec une cheminée qui réchauffait la maison. Il y avait à l'intérieur de cette même pièce, un petit espace pour faire à manger. Angélique cuisinait à merveille, elle avait appris au couvent et ses tares faisait d'elle une championne en pâtisserie. Et puis, cette jolie chambre bleu clair, où était installé un lit douillet, à baldaquin. La jeune femme se dirigea vers son breau d'eau, pour faire un brin de toilette. Elle tressa ses long cheveux châtains, puis les attacha encore, pour faire une chignon qui lui permettrait de ne pas être dérangée. En effet, elle avait décidé de se balader et de visiter les environs en balade à cheval. Elle choisit une robe, délicate et dans laquelle elle se sentirait à l'aise pour galoper toute la journée. Elle sortie de la chambre pour se rendre à sa cuisine, elle avait acheté un gros pain la veille, et un morceau de fromage. Elle les mis dans un linge qu'elle prépara sur une table. Elle pourrait manger en chemin, au détour d'une rivière, pour passer un agréable moment au soleil. Elle prit un livre qui parlait de la Saxe, contrée qu'elle aimerait visiter, on lui en avait tellement parlé. Beaucoup de personnalités qui vivaient dans les alentours venaient de là bas, et Angélique en grande voyageuse qu'elle était voulait à tout prix découvrir cette contrée inconnue. Elle prit une sacoche qu'elle accrochait sur la selle de sa jument, Blizzard. Lorsqu'elle était arrivée chez Philippe et qu'elle commençait à se sentir chez elle, il lui avait permit de prendre une jument si elle voulait se baladait. Lorsqu'elle découvrit Blizzard, ce fut comme un coup de foudre. Elle ne pouvait pas s'empêcher de s'occuper d'elle, elle lui faisait penser à victoire, même robe, même attitude. Et depuis, elle ne s'en séparait plus. Certes, elle n'était pas si rapide qu'un étalon, mais peu importe, elle l'aimait bien plus que tout. L'amour des chevaux ne se discutait pas!

Alors qu'elle s'apprêtait à sortir, pour prendre son cheval, quelqu'un toqua à la porte. Elle en fut bien surprise, disons qu'elle ne connaissait absolument personne ici, bon bien sur, elle s'était fait des amis en venant ici, il y a avait quelques mois, lors d'un voyage hasardeux dans la France, mais personne n'avait su qu'elle était de retour. Elle souhaitait voir Philippe, dont elle ne savait rien d'ailleurs, mais elle voulait à tout prix être près de Versailles, au cas il est besoin de quelqu'un sur qui compter. Elle reposa sur la table sa besace, puis ouvrit la porte avec méfiance...


« Bonjour madame, je me prie de m'excuser pour mon culot mais j'aurai voulu vous demander quelque chose... »

C'était une petite fille, brune, avec des petites tresses de part et d'autre de son visage. Elle semblait perdue, mais souriait comme jamais. Un peu déstabilisée, Angélique ne su quoi répondre, puis elle la fit entrer en disant...

« Je t'en prie, entres, et dis moi ce qui te dérange?

- Je suis perdue, ma maman était au marché avec moi, et je n'ai pas su la retrouver. J'ai peur, pourriez vous me raccompagner chez moi? Je sais où se trouve ma maison! Mais je ne peux pas y aller seule, c'est trop loin pour moi! »


Angélique ne su pas quoi faire, encore une fois. Elle n'avait qu'un cheval et faire monter une enfant frêle, ce serait dangereux. Cependant, elle n'avait pas d'autres moyens. Elle lui demanda d'attendre un moment, et retourna dans sa chambre. Elle devait être à l'aise car elle devait protéger au mieux l'enfant d'une potentielle chute, et tenir les rênes en amazone avec une enfant n'était pas la posture idéale. Alors, elle prit sa tenue d'homme, sans grande crainte, et enfila sa cape sombre, Elle prit le chapeau qu'elle avait posé au coin de sa coiffeuse, et la voilà plus à son aise. Lorsqu'elle sortie de la chambre, la petite fille rit aux éclats, on la sentait amusée par la situation. Ce rire franc fit rire également Angélique qui lui dit...[i]

« Veux-tu que l'on s'amuse un peu?
- Oui madame!
Et bien, faisons croire que je suis un homme, tu verras tes parents n'y verront que du feu! Et seuls toi et moi sauront qui je suis vraiment! Nous aurons un secret...
- Oh oui madame, j'adore les secrets! »


[i]Angélique prit l'enfant dans ses bras, et sa besace autour de son cou. Elle se hâta d'arriver à son cheval, puis scella la monture comme il le fallait. Elle attacha la sacoche, puis aida la demoiselle à monter la première, la petite n'eut pas peur, et à son tour, Angélique monta derrière elle. Et les voilà partie dans une folle course. L'enfant riait, a ne plus en pouvoir. Angélique sentait que cette petite fille n'était pas des plus riche et que ce moment serait surement une chose qui lui resterait en mémoire. Alors, lorsque l'enfant lui expliqua où se trouvait sa maison, Angélique fit un plus grand tour, pour laisser plus de liberté à la fillette. Mais, il fallait bien la ramener, c'est donc plus doucement que Angélique prit la direction de la demeure de l'enfant. C'était une petite demeure, un peu plus grande que celle de Angélique, et dès l'instant où les sabots claquèrent le pavé, les parents se pressèrent au dehors. Ils furent tellement heureux de voir leur fille en bonne santé, qu'ils ne pensèrent même pas à venir la chercher. C'est alors que le père reprit ses esprits, et qu'il vint aider Angélique à la descendre de là. La petite fille, une fois au sol dit alors...


« Merci...Monsieur! »

Elle fit un clin d'œil à la demoiselle, qui lui sourit franchement. Le prit la parole, en « le » remerciant vivement. Il voulait offrir au « jeune homme », une bouteille. Angélique en rit, et accepta vivement ce présent. Elle mes remercia puis s'envola très rapidement, en saluant la famille d'un geste de la main. La voilà donc partie, pour sa course folle à travers le paysage qu'elle ne connaissait pas encore. Elle quitta les sentiers, pour se diriger dans les champs, elle galopait avec fougue. Elle sentait la bise fraiche dans son cou, ce qui lui donna le sourire. Elle sentait la campagne, elle se sentait libre, et comme si personne ne pouvait plus rien lui faire de mal. Elle se sentait unique, et seule au monde. C'était ça qu'elle aimait par dessus tout. Pouvoir vivre librement, comme si plus personne ne pouvait l'enfermer. Elle vivait contre tout ce qu'elle avait toujours connu, et profitait de ces moments de solitude, comme pour dire qu'elle se moquait éperdument de tout ce qu'on avait pu lui faire subir. Être c'était bien cela, elle avait tellement souffert de cet enfermement durant ces 5 ans de couvent, elle avait tellement souffert qu'on la brime pour ses idées novatrices...Aujourd'hui, elle se délectait de porter des vêtements d'homme, et de partir des journées entières sans prévenir.

Alors qu'elle galopait, elle aperçu au loin une petite rivière qui coulait. Elle décida de s'y arrêter pour prendre un encas. Elle entoura les rênes de son cheval autour d'un arbre, et s'installa au bord de l'eau. Il ne faisait pas très chaud, mais les rayons de soleil qui traversait le feuillage des arbres, rendait le moment très appréciable. Elle sortie de sa besace le morceau de pain et de fromage, la bouteille, elle n'en avait pas besoin, elle l'offrirait en temps voulu à Philippe lorsqu'elle le reverrait. Elle prit le temps de profiter du silence, et s'allongea sur l'herbe fraiche. Elle regardait le ciel, sans quitter des yeux les nuages qui se chevauchaient. C'était une très belle journée, vraiment. Tellement belle, et tellement calme, qu'Angélique se reposa bien trop. A tel point qu'elle s'échappa dans les bras de Morphée. Elle ne bougeait plus, comme inerte, elle rêvait...Mais on ne sait pas de quoi!
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Philippe d'Artagnan


Philippe d'Artagnan

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥
Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.
Discours royal:



    Ҩ PRINCE CHARMANT Ҩ
    Je te promets la clé des secrets de mon âme


Âge : 25 ans
Titre : Duc de Gascogne
Missives : 638
Date d'inscription : 01/06/2008


*Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Empty
MessageSujet: Re: *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]   *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Icon_minitime01.04.10 13:22

    « Tu devrais sortir Philippe, il fait si beau dehors ! »
    « Non. »
    « Vas au moins dans le jardin ! »
    « Je dois finir cette lettre. Après je verrais. »
    « Il n’y a que le roi qui voit … »

    On pourrait croire que cette petite conversation se passait entre un adulte et un enfant. Mais point du tout. Barnabé, vieil homme sans âge, parlait à Philippe, un jeune homme d’une vingtaine d’années, assis devant un secrétaire, avec le mur face à lui comme contemplation. Depuis son retour à Versailles, il sortait peu, trop peu au goût du serviteur. Il regrettait même l’époque où le jeune homme partait durant plusieurs jours sans donner de nouvelles et revenir frais comme un gardon, et raconter ses aventures. Non, ce Philippe là était triste, amaigri, mélancolique. Il avait pris quelques années avec sa perte de poids mais était plus un enfant lorsqu’il se réveillait dans la nuit après un cauchemar, à hurler. Il était quelqu’un d’autre, transformé depuis ces deux dernières années. Puis il fallait avouer que la vie versaillaise lui manquait assez peu pour tout dire ; trop de monde, de souvenirs, de pensées et de complexes. Il n’avait plus rien de fringant, ressemblait à presque à un va-nu-pieds avec ses vêtements trop grands, davantage lorsqu’il ne se rasait pas durant plusieurs jours. Barnabé devait sans cesse le rappeler à l’ordre et l’occuper. Enfin, le gascon s’occupait tout seul à écrire. Il avait laissé ses terres sous la gérance d’un homme de confiance certes, mais il voulait savoir ce qu’il se passait. Le duché était sa seule fierté, son unique réussite alors il ne voulait pas gâcher ça aussi en restant au manoir. Alexandre voulait qu’il l’aide à retrouver leur père, Philippe avait accepté bien qu’il ne soit pas parti en bon terme avec le vieux Charles. Mais cela traînait et Philippe trouvait cela du temps perdu et avait hâte d’aller à la recherche de son père, le retrouver et repartir.

    Il posa sa plume et laissa sécher l’encre en la fixant, comme si cela irait plus vite.

    « Philippe ! »
    « Bon, oui je vais dehors pour te faire plaisir ! »
    « Non, j’ai besoin de toi, il faut que tu ailles faire une course pour moi. »

    Le jeune homme souffla mais hocha de la tête.

    « A Versailles ? »
    « Non à Paris. »
    « Si loin ! Mais que veux tu qui vienne de Paris ? »
    « Des épices. Le marchand de Versailles est un brigand, un voleur, un escroc, je me suis juré de ne plus y retourner. »

    A nouveau un soufflement. Il avait eu du mal à remettre les pieds à Versailles, la ville car il n’a pas encore osé dépassé les grilles du château, alors Paris … Cela avait du changer aussi, il allait s’y perdre ! Mais le vieil homme le regarda avec insistance, il était impossible de lui dire non. Surtout que, qui voulait dire épices disait cuisine ! Et le jeune homme avait beau mangé peu, il voulait manger bien. Après avoir gravi les escaliers pour se changer, mettre des tenues à sa taille sur mesure chez un tailleur, il redescendit et prit la liste maladroitement écrite avant de chevaucher sa monture en direction de Paris.

    Lors de son galop, son esprit vagabonda au fil du paysage et une multitude de personnes passa sous ses yeux comme des souvenirs lointains et si proches à la fois. Il se mit à penser à comment il s’était retrouvé ici et le visage d’Alexandre apparut. Ils se ressemblaient par leur fort caractère mais chacun l’utilisait à sa façon et vivait d’une manière différente. L’aîné prenait les armes et le cadet les mots. D’une certaine façon, ils se complétaient. Malheureusement, cela n’aidait pas à calmer les tensions. Lors de leurs retrouvailles, les mots durs fusèrent ainsi que les poings, Philippe avait prouvé qu’il lui restait encore dans les muscles. Puis, au fil des révélations, chacun avait levé le voile de pudeur pour parler franchement. Philippe lui avait même montré une cicatrice dont il avait honte, gravé à jamais sur son poignet … Qui dit Alexandre, dit Marine et la petite famille. Le jeune homme n’avait qu’eux mais c’était amplement suffisant car il était tellement doux de recevoir de l’amour aussi pur et profond, surtout de la part d’enfant. Après tout, c’est d’eux dont sort toute la vérité. D’autres visages défilèrent et celui d’Élodie se fixa sur les prunelles azur du jeune homme. Il devait bien avouer qu’elle prenait de la place dans sa vie. Trop, à ses yeux. Chez lui, c’était clair : on ne pouvait connaître le bonheur qu’une seule fois. Il était tombé amoureux, avait goûté aux joies de l’amour et avait tout perdu. Il devrait vivre seul à présent, ou alors se marier, mais ce serait plus pour les conventions. Il était duc, possédait de grandes terres, était un homme courtisé et il devra bien se plier aux règles tôt ou tard. Seulement, il se refusait de s’imaginer avec Élodie. Pourtant, elle avait tout pour lui plaire et d’ailleurs c’était le cas ! Mais alors pourquoi ? Simplement, Philippe pensait qu’il ne lui plaisait pas, que la demoiselle ait sûrement un fiancé quelque part … Ou alors, dans l’infime pourcentage que ce soit réciproque, il aurait peur de la perdre et ne pourrait être pleinement heureux. Là, elle devenait trop présente et il tenta de penser à autre chose. Dans son dernier courrier à Grégoire, il avait omis de demander des nouvelles d’Angélique, sa sœur de cœur. Oh, le vieil homme lui en donnerait sans aucun doute. Cette jolie brune aurait pu lui plaire aussi, ils se ressemblaient sur tellement de points. Non contente d’être belle, mademoiselle de Sancerre était aussi intelligente, libre, spirituelle, absolument pas précieuse, aventurière, contre les chichis … Mais elle était arrivée sans doute trop tôt dans sa vie ou alors le destin ne voulait pas, toujours est-il qu’elle fut sa protégée, une sœur qu’il n’a jamais eu.

    Le temps de penser à tout cela et déjà, il était arrivé aux portes de Paris. Oui cela avait encore construit ici aussi, il semblait y avoir plus de rues, de gens. Et pourtant, il s’y retrouva rapidement, la vieille ville ne bougeait jamais. Le marchand d’épices se trouvait toujours à l’angle d’une rue avec ses odeurs du monde. Philippe aimait ce magasin, il était un peu à son image : il est de partout et de nulle part mais s’ancre en un lieu. Il s’était promené un peu avant de rentrer donner à Barnabé ce dont il avait besoin. Il s’était éloigné de Paris, se retrouvait sur un petit chemin de terre et de cailloux. Ici tout était calme et on ne pouvait se douter que Paris se trouvait plus à l’ouest. Il pouvait rattraper Versailles, Philippe connaissait tous les chemins. Tout d’un coup, une silhouette se dessina sur la berge non loin de la rivière. Le duc l’observa mais pas un seul mouvement n’émanait de la personne. Grand seigneur qu’il a toujours été, le voici à descendre de son cheval pour courir à son secours. Il s’agenouilla auprès de la personne mais un bruit retint son attention : le cheval non loin de là. Entre mille, il reconnut Blizzard, son ancienne jument qu’il avait donné à … Son esprit se bloqua et il se mit à sourire tout seul avant de soulever le chapeau du visage de la personne. Oui ! Il s’agissait bien d’Angélique ! L’envie de la réveiller lui prit mais il se retint. Si elle dormait, c’est qu’il y avait bien une raison. Alors il attendit, marcha quelques mètres avant de retirer ses bottes et tremper ses pieds dans l’eau fraîche.

    Le temps s’écoula et Philippe ne tourna la tête qu’au bruissement de l’herbe derrière lui. Angélique se réveillait doucement et, comme à son habitude pour les salutations, se releva et la regarda d’un petit air malicieux.

    « Quelle sieste ! Je rêverais de dormir ainsi ! Il me faut votre secret. »
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MessageSujet: Re: *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]   *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Icon_minitime12.04.10 14:47

« Vous n’êtes qu’une trainée, qui cherche le regard des hommes en se travestissant. C’est affligeant ! »

Mais comment cette femme osait-elle parler à Angélique de la sorte. Ce n’était pas digne de la Duchesse de Worthchester. Elles se connaissaient depuis peu, mais elle avait de suite été hostile envers la jeune femme. Angélique qui pour une fois avait été courtoise, ne s’est pas vu conduire. Certes, elle portait son fameux pantalon, et n’avait rien d’une femme. Mais ce n’était pas une raison pour l’insulter de la sorte, après tout, bien des femmes l’avait critiqué, mais aujourd’hui, c’était pire que tout. Elle ne connaissait pas Angélique, elle ne savait pas tout ce qu’elle avait vécu, et tout ce qu’elle avait subi. C’était surement une des plus belles et des plus gentilles femmes ! Et bien qu’angélique sache tout ça, elle ne pouvait s’empêcher de repartir dans ces affreux songes, et ces affreux questionnements q

C’était à cause de ces femmes que la Duchesse doutait d’elle. De prime abord, on ne le savait pas. Mais c’était sur qu’elle n’avait pas confiance en elle. Elle savait que toute ses contradiction quant à son physique et à ses manies masculines faisaient fuir les gens. Que les femmes ne voulaient pas devenir ses amies et que les hommes la voyaient plus comme une bête de foire qu’une femme bonne à marier. Elle n’avait par ailleurs, jamais rencontré d’homme qui lui avait fait la cour, à son grand malheur. Comme tout le monde, elle aurait grand besoin d’un homme à qui se confier et à qui elle pourrait partager ses états d’âmes, sans que quiconque n’ait à redire. Elle aurait voulu aimer un homme aussi fort qu’elle ne pourrait plus penser à autre chose. Mais par peur de souffrir sûrement, elle s’était convaincue depuis quelques temps maintenant, que les hommes n’étaient pas intéressants et qu’elle ne devait plus s’en occuper.

Face à la Worthchester, elle n’était pas la même, comme si le fait qu’elle soit plus âgée, la pétrifiait. Cependant, elle reprit ses esprits et lui rétorqua…


« Et n’avez-vous pas songé au fait que je m’habille de la sorte, simplement parce que cela me plait ?

- Oui, j’y ai pensé aussi. Mais tout ce ceci n’est que balivernes! Il faut cesser les enfantillages et voir les choses en face Mademoiselle Angélique. Vous n’avez pas compris que vous finirez seule, si vous ne rentrez pas dans le moule ! Espèce de sotte…

-Et bien voyez vous, il me semble que ma vie est plus belle que la vôtre, à vous voir aigrie à ce point…Peut-être êtes-vous jalouse… »


Angélique rêvait. Comme toujours. C’était indescriptible, elle voyait toujours les mêmes visages, elle entendait les mêmes voix. Chaque nuit, et chaque fois qu’elle fermait les yeux, cette histoire se poursuivait. Elle ne pouvait pas l’expliquer, c’était comme si elle vivait une deuxième vie dans sa tête. N’allez pas penser qu’elle était folle, non ! Elle avait juste tellement d’imagination, que dans ses rêves, elle la mettait à profits. Cette fois, elle avait rencontré une femme, très belle, qui ressemblait d’ailleurs un peu à sa mère. Elles avaient longuement discuté, et c’était toujours la même conclusion, les gens la montraient du doigt, et la critiquaient vivement. Mais, bien qu’elle souhaite se réveiller, elle ne pouvait pas. Elle restait paisiblement endormie, personne ne pouvait se douter de ce qui se passait sa tête. Son visage d’ange restait souriant, et son souffle était lent, paisible. C’était elle, même endormie, elle embaumait l’air d’un air de sérénité parfois déconcertant. Et puis dans son esprit tout devint sombre. La duchesse disparue, Angélique se trouva seule, face à cet homme qui se tenait devant elle. Elle s’approcha de lui, mais comme à chaque rêve, son visage restait flou, il était beau, elle le savait mais elle ne voyait rien de lui pourtant. C’était tout à fait surprenant ! Il s’approcha d’elle, puis vint lui prendre la main…

« Vos habits sont le cadet de mes soucis. Si vous le souhaitez, Duchesse, je prends votre main, et nous partons aussi loin que vous le souhaitez. Oubliez ces jaloux, ils ne comprendront jamais qui vous êtes. Soyez sûre que je prendrai soin de vous, et que je vous aimerais jusqu’à la fin. En est-il de même pour vous ma belle âme ? Oh, dites le moi… »

Et comme à chaque fois, elle resta les bras balans, sans rien répondre. Elle se sentait pétrifiée, et ne comprenait pas comment un homme comme lui pouvait prononcer de si beaux mots, alors qu’elle ne le connaissait pas. Et bien ce soit un rêve, c’était tellement réel pour elle, qu’elle était toujours terrorisée…

C’est à ce même moment, qu’elle entendit des pas dans l’herbe. Elle fut sortie de son sommeil très rapidement. Une mouche pourrait la réveiller, toujours à l’affut de la personne qui lui voudrait du mal. Elle ne bougea pas, et tenta de conserver la même expression. La personne faisait les cent pas autour d’elle, c’était presque énervant, mais elle se devait de ne rien faire, pour se préparer à bondir en cas d’attaque. Angélique se retenait d’autant plus que les pas s’éloignaient et que la personne était surement partie. Elle souffla et ouvrit les yeux doucement. Elle fut éblouit par les quelques frileux rayons de soleil qui se déposèrent sur son visage. Elle observa le ciel, fixement, c’était tout ce qu’elle aimait.

La nature était pour elle, et personne n’était là pour la déranger. Il y avait tellement de gens futiles à Versailles, et à Paris, que ce lieu n’était pas de trop dans les alentours. Pour tout dire, ce lieu lui faisait penser au château de Philippe. C’était tout ce qu’elle avait apprécié quand elle était arrivée là bas. Le ciel était toujours bleu, les oiseaux chantaient toujours leur air mélodieux, et la campagne sentait bon la joie et la bonne humeur. Ce qui n’était pas le cas de la cour et des rues de Paris. Elles sentaient mauvais, les gens étaient bien peu accueillants, et ils ne devaient pas connaitre le véritable sens de la campagne, surtout depuis les nombreuses constructions qui avaient pollué le champ de la vision des gens y vivant déjà.

« Quelle sieste ! Je rêverais de dormir ainsi ! Il me faut votre secret. »

[i]Pendant un long moment, Angélique resta silencieuse, assise, le dos droit comme un piquet. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, un peu déboussolée par la vision qu’elle avait. C’était lui, oui ou non ? Etait-ce Philippe ou un homme qui lui ressemblait ? Un homme lui ressemblant n’aurait pas sa voix, et dans ce cas précis, c’était bien la voix de son ami…Elle se releva, baissa les jambes de son pantalons qui était tout froissé de la sieste. Elle resta debout, encore un moment, le temps de se réveiller. Elle remit une mèche de sa longue chevelure derrière ses oreilles et dit d’un ton enjoué…


« Je dois encore rêver, Philippe D’Artagnan, en chair et en os, se tenant devant moi… »

Et c’est alors qu’elle se mit à courir en sa direction, et qu’elle lui sauta au cou. C’était un peu cavalier, certes, mais c’était Angélique. Elle était entière et elle ne faisait pas de manières. Elle n’avait pas vu celui qui lui avait permis de vivre une vie idéale depuis des semaines. De plus, personne ne les avait vu, alors à quoi bon se retenir ? Elle resta un moment accrochée à son cou, puis elle le relâcha pour l’observer. Il n’avait pas changé, quoique peut-être amaigri. Il avait le visage bien marqué mais, elle sentait au fond de ses yeux qu’il était heureux de retrouver celle qui était devenue avec le temps sa sœur de cœur. Elle posa ses deux mains de part et d’autre du visage de Philippe et lui dit…

« Philippe, comment vous portez-vous ? Vous me semblez bien fatigué ? Qu’avez-vous fait depuis tout ce temps ? Je vous pose milles questions, je suis dispersée, mais je suis tellement heureuse de vous croiser ; Je suis venue ici pour vous voir, pour prendre de vos nouvelles. Comme quoi, le destin fait incroyablement bien les choses ! »

Elle lui sourit. C’était ça qu’elle souhaitait surtout. Lui apporter de la joie de vivre, et du réconfort. Et à en voir son visage, il en avait surement bien besoin. Elle était protectrice, alors qu’ils avaient presque le même âge. Ce n’était les trois qui séparaient les vingt ans de Philippe et les vingt trois ans d’Angélique qui la rendait plus sage. Loin de là ! Mais elle aimait le protéger, simplement pour lui rendre le fait que lui l’avait fait pour elle, il y avait quelque temps maintenant. Bien plus que de la politesse, c’était de l’amitié. Une forte amitié qui les reliait tout deux…Ils se ressemblaient tout les deux, ils étaient fous, et n’aimaient pas les convenances. Elle se recula, et lui dit alors, très paisiblement…

« Mais par-dessus tout, vous m’avez manqué mon ami ! »

Cela venait du cœur, comme toujours…

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Philippe d'Artagnan


Philippe d'Artagnan

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MessageSujet: Re: *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]   *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Icon_minitime01.07.10 16:21

Angélique et Philippe, une histoire des plus rocambolesques, presque impossible à croire. Il se souviendrait toujours lorsqu'elle toqua à sa porte pour demander un abri pour la nuit à cause de la tempête sévissant à l'extérieur. Puis elle avait demandé à ce parfait inconnu de la cacher après qu'elle eut raconté son histoire. Philippe avait menti à des gens d'Église pour ne pas que la jeune femme ne retourne au couvent. Lui qui haïssait le mensonge n'avait pu se résoudre à faire autrement. Si mentir était contraire à ses principes, faire enfermer une demoiselle qui ne demander rien d'autre que de vivre était contre toutes les lois possibles. Elle était devenue son invitée, puis son amie au fur et à mesure des semaines. Beaucoup ont cru voir en elle une future madame d'Artagnan. Grégoire, l'homme à tout faire de Philippe, en premier. Mais il a vu que son maître n'avait pas l'amour en tête mais une sincère compassion, une grande amitié pour cette jeune femme qui le lui rendait bien. Et puis, ils étaient beaucoup trop complémentaires pour s'aimer, ils désiraient bien trop la liberté et de vivre. Philippe avait tout fait pour qu'elle réalise son rêve de voyager, jusqu'à lui donner un cheval, la guider et indiquer les adresses où lui-même était passé. Et en s'occupant d'Angélique, le jeune homme pansait un peu ses blessures et oubliait pour un temps sa peine. Elle l'avait fait sourire, puis rire et à partir de là, il avait commencé à se reconstruire. Ce n'était pas vraiment visible car il avait encore beaucoup de choses à faire, mais c'était au moins la première pierre à l'édifice.

Philippe lui avait laissé un message en Gascogne, pour qu'elle sache où il se trouvait quand elle reviendrait de son voyage. Il ne savait pas si Angélique l'avait lu ou alors avait juste eu envie de voir Paris et Versailles sur un coup de tête. Avec elle, il fallait un peu s'attendre à tout, comme la retrouver endormie déguisée en homme sur les bords du fleuve non loin de Paris. Avoir sa petite sœur dans les parages lui ferait du bien, il avait besoin de soutien. Philippe ne se sentait plus à sa place, ni dans le manoir, ni à Versailles. D'ailleurs, il n'y avait pas remis les pieds depuis son retour. Il ne s'y sentait pas la force de supporter les regards et les souvenirs. Alors il passait ses journées dans le manoir, dans la ville de Versailles ou parfois jusqu'à Paris mais c'était tout. Peu de monde était au courant de son retour et tant mieux en fait. Retrouver son père était sa priorité absolue … Beaucoup laisserait le père régler ses affaires où qu'il soit, surtout après ce que Charles avait infligé à son fils. Mais d'Artagnan un jour, d'Artagnan toujours, Philippe avait l'honneur de sauver son père s'il était en danger, même si l'inverse n'a jamais été fait.

Enfin, laissons tout cela de côté puisque Angélique se réveillait enfin. Lui sortit les pieds de l'eau pour se mettre debout et faire quelques pas en sa direction, trois ou quatre pas plus. Elle se leva à son tour et plaisanta avant de courir vers lui. La jeune femme se moquait des conventions, elle les utilisait à sa guise et préférait serrer chaleureusement un ami dans ses bras que de faire une révérence. Il faut dire que lorsqu'ils vivaient ensemble, ils vivaient sans étiquette et avec un naturel presque affligeant pour des gens attachés à toutes les traditions de la noblesse. Il lui ouvrit ses bras pour l'accueillir avec plaisir bien avoué avec ce charmant sourire collé à ses lèvres. Ils restèrent ainsi un petit temps et ces retrouvailles lui firent un bien qui ne saurait se décrire. Une onde de bien-être se dispersait dans tout son corps amaigri mais toujours debout. Il ne la retint pas lorsqu'elle se détacha pour le regarder et lui poser mille questions. Philippe en rit car son amie enchaînait sans lui laisser le temps de répondre à aucune de ses interrogations. Elle n'était pas venue par hasard, Angélique savait que le jeune Duc se trouvait à Paris et c'était une délicate attention que de venir prendre de ses nouvelles. Et elle lui avait manqué aussi. Il gardait un large sourire ravi de la retrouver et prit son temps pour lui répondre.

« Que de questions ! Je aussi ravi de vous revoir et je ne pensais pas que vous me rejoindriez si vite ! Mais cela ne me fait que davantage plaisir. Pour commencer, je me porte bien. Retrouver mon ancienne maison n'est pas si désagréable bien que troublant. Et sachez que je suis toujours fatigué, que les longues nuits ne sont pas mon fort, que changer d'air n'apaise pas mes nuit mais je m'en sors ne vous en faites pas, on veille assez bien sur moi. Quant à ce que je fais, c'est assez compliqué mais je vais vous le raconter plus tard … »

Il n'y avait pas de raison qu'il lui cache quelque chose, il pouvait librement lui parler des retrouvailles avec son frère et tout ce que cela impliquait par la suite : retrouver leur père disparu depuis bien trop longtemps déjà. Cela demandait des recherches pour avoir une idée où Charles avait bien pu se rendre … Mais cela pouvait attendre, il voulait d'abord entendre les récits de voyage de son amie. Il était toujours intéressant de savoir ce qu'un autre avait vu, entendu, même si on est déjà allé là où l'autre en revient, plusieurs points de vue sont fructifiant.

« Mais avant, je veux tout savoir sur vos derniers voyages. Nous nous sommes point beaucoup vus et je suis certain que vous avez beaucoup de choses à raconter ! Où êtes vous allée cette fois-ci ? Qu'avez vous vu ? Moi aussi je pose beaucoup de questions ! »

Il se remit à rire de bon cœur, content de discuter d'autre chose que de son père ou de sa vie au pauvre Barnabé qui devait le supporter …



[C'est affligeant tellement c'est mauvais mais il fallait que je réponde après t'avoir fait attendre !]
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MessageSujet: Re: *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]   *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Icon_minitime13.07.10 12:13

Revoir Philippe était une chose inespérée…Combien de fois Angélique avait pensé à lui, avait pensé à ces retrouvailles qui se passeraient exactement comme aujourd’hui. Philippe, son frère, peut-être pas pour de vrai, mais dans son cœur, la jeune femme savait qu’il l’était. Elle le regardait, sans cesse, les yeux dans ceux du jeune homme. Elle buvait ses paroles, comme s’il était un prophète qu’il fallait croire sur parole. Ses lèvres s’étaient fixées sur un sourire doux et attendrissant. Elle se laissait porter par les mots de Philippe qui ne la rassuraient pas vraiment.

Les questions s’étaient enchainées, tout comme les réponses…Le jeune homme était surpris de la voir ici, si rapidement. Pourtant, c’était le genre de la jeune Angélique. Ne pas vraiment réfléchir, partir sur un coup de tête et une fois sur la route décider de la destination à prendre…Lorsqu’elle avait lu la note que Philippe lui avait laissé, Angélique n’avait pas prédit de le rejoindre si vite, elle voulait faire des haltes, plus ou moins longues, dans les contrées nouvelles pour Angélique. Mais, tellement heureuse de penser à Philippe et à leurs retrouvailles, elle avait presque fait le trajet d’une traite. Les arrêtes n’avaient été que des nuits passées dans des auberges, et des repas prit avec des homes autour d’un morceau de pain et d’un bol de soupe. En effet, c’était plus simple de voyager tel un homme. On risquait moins de se faire agresser, et les hommes étaient plus conciliants face à un de leurs semblables. Et puis, à la vue du sourire que le jeune homme portait en ce moment, elle savait qu’elle avait fait le bon choix. Et puis la conversation continua, sur ce que devenait Philippe. Les retrouvailles avec son environnement d’enfance semblaient bien moins faciles que cela paraissait. Il semblait de moins en moins sûr de lui. Plus il avançait dans son récit, plus le ton était faible et surtout beaucoup plus distant.

Angélique fronça les yeux, comme pour tenter de déceler ce que ce changement d’attitude signifiait. Mais Philippe était bien trop fort, il avait cette énorme carapace qui ne laissait rien transparaître. Même Angélique qui avait su lui soutirer des choses sur lui et sur sa vie, n’avait pas réussi à percer cette carapace. Pourtant, c’est surement ce qui lui ferait le plus grand bien. Mais c’était un d’Artagnan, un vaillant personnage qui s’interdisait tous sentiments et surtout qui ne laissait rien paraître. La fierté masculine, en voilà une chose bien peu maligne. Mais l’homme est un personnage tellement étrange, qu’Angélique n’avait pas cherché à voir plus loin. Philippe se dévoilait comme bon lui semblait, et c’était surement pour cette raison qu’il était si proche d’elle.

Mais aujourd’hui, la jeune femme était devenue bien curieuse. Il ne dormait pas plus que lorsqu’il vivait avec Angélique. Il était surement prit un étrange mal, celui qui le suivait depuis des années. Ce jeune homme était spécial. Il avait tout d’un homme droit et fier, et pourtant, au fond de lui, Angélique avait perçu une tendresse. Il était surement la personne la plus droite et la plus émotive qu’elle n’est jamais rencontrée. Et s’il était si fragile, et si sensible qu’elle commençait à s’inquiéter pour lui. Allait-il supporter ce qu’il vivait ici ? Serait-il capable de gérer tout ce qui pourrait lui arriver ? Et bien qu’Angélique ne sache pas ce qui lui arrivait, elle s’inquiétait vraiment. Mais visiblement, on prenait soin de lui. Ce qui était bien le principal, si quelqu’un avait prit le temps de l’écouter et de le remettre sur les rails lorsqu’il n’allait pas au mieux, au moins, il ne prendrait pas de mauvaises décisions… Mais bien vite, Angélique ne fut pas plus rassurée, il avait des activités qui semblaient presque secrètes…Comme s’il voulait le dire, mais qu’il avait besoin de temps pour le faire. Ce que la demoiselle comprenait parfaitement. Elle-même avait souvent besoin de temps pour dire les choses, surtout dans le cas où elle avait fait des expériences malheureuses…

Quoi qu’il en soit, à l’heure actuelle, Philippe semblait plutôt porté sur ce qu’avait fait Angélique. Il fit ce que la demoiselle avait fait quelques instants auparavant. Les questions se sont enchainées rapidement, et Angélique en rit. Elle prit Philippe par le bras pour l’entrainer au bord de l’eau, elle s’assied laissant tremper ses pieds, et incita Philippe à s’installer à ses cotés.

« Si vous souhaitez connaître toutes mes histoires, il vaut mieux s’installer confortablement…Parce qu’elles furent…Pleines de rebondissements ! »

Son sourire était communicatif, et Philippe s’installa aux cotés de la demoiselle. Elle regardait devant elle, suivant le cour de l’eau. Une légère brise s’était levée et les cheveux détachés de la jeune femme virevoltaient. Comme tout cela était plaisant, cela ne pouvait être meilleur. Angélique se sentait libre et dans son élément. La nature était avec elle, et elle se sentait bien plus vivante que dans la ville. Cette demoiselle était imprévisible, mais là, elle ne souhaitait rien d’autre que partager ce moment agréable avec son ami. Elle resta donc calme, et se tourna vers Philippe pour lui raconter ses millions d’histoires…

« Commençons par le début…Je suis partie il y a des mois de votre demeure. La solitude me pesait, et bien que je ne sois pas vraiment seule, j’avais surtout besoin de découvrir de nouvelles contrées. Je suis partie en Italie. Sur la route, j’avais rencontré une jeune femme, un peu de ma trempe, qui m’a donné un endroit où je pourrais passer de très agréables moments. J’ai suivi ses conseils et je suis arrivée à Gênes. J’ai rencontré des gens très sympathiques, je me suis amusée. Les paysages sont sublimes et j’en garderai un souvenir impérissable… »

Mais si seulement tout était si beau…Elle se demandait si le passage de la Duchesse était une chose à raconter…Comment le prendrait-il ? Après tout, il ne comprendrait peut-être pas la réaction d’Angélique…Elle se gratta le front, comme ennuyée par la situation, puis d’une voix, un peu plus faible et plus embarrassée, elle se lança…

« Mais je n’ai point pu rester aussi longtemps que je l’aurai voulu…J’ai participé à un bal, avec des jeux extérieurs…C’était fantastique ! Excepté le fait que j’ai décidé de porter une des tenues que vous m’aviez données…D’homme ! J’ai fait la connaissance d’une duchesse, Chiara du Genova. Et elle n’a pas du tout apprécié le fait que les hommes soient curieux de mon costume et qu’ils soient à mes soins… Elle m’a quelque peu houspillé, et pour me venger, je lui ai jeté mon verre au visage et j’ai pris la fuite… Je n’en suis pas vraiment fière, mais pour être honnête, cela fut la chose la plus drôle que je n’ai jamais fait ! »

Elle se souvint du visage colère de la jeune duchesse qui ne su quoi faire suite à cette attaque. Angélique n’était pas vraiment fière de cela, mais elle s’était sentie libérée lorsqu’elle l’avait fait. Elle regardait Philippe avec un regard mi gêné, mi amusé…Elle se doutait que Philippe ne dirait rien, qu’il serait sûrement amusé par cette situation…Elle préféra continuer un peu avant de voir ce qu’il dirait, un peu comme pour se protéger au cas où, il ne penserait pas que du bien de tout cela…

« Et j’ai donc quitté l’Italie, je suis remontée vers notre lieu de vie, pour me faire oublier un peu…J’ai rencontré des gens le temps d’un arrêt et ils m’ont convaincu de vous rejoindre, j’ai donc pris ma monture et j’ai traversé la France pour venir vous rejoindre. J’avais besoin de vous près de moi. Vous êtes…Comme…Un bras ! »

Elle ouvrit des yeux grands comme jamais, remplis de malice et fit mine de chercher avant de reprendre son monologue…

« Oui, comme un bras…Il nous en faut deux pour bien faire, et sans vous, je suis handicapée. Ne pas vous avoir à mes côtés, j’ai peur de ne plus prendre les bonnes décisions. Vous étiez comme un conseiller, mon frère qui me donne de bons conseils ! Et sans vous, ce n’était plus pareil, la vie n’a plus la même saveur. Les balades à travers champs étaient bien peu originales sans vos rires et vos histoires…Heureuse que je suis de vous avoir retrouvé ! »

Des mots d’une amie redonnaient toujours du baume au cœur. Et pour Philippe elle savait que c’était important de se sentir soutenu… Elle savait que la famille de son ami était un peu particulière, qu’elle avait traversé des moments bien peu agréables. Angélique savait également que tout les membres de cette famille vivaient à Paris, et que sûrement les retrouvailles, si elles avaient eu lieux, n’avaient pas été très simple…Mais la jeune comtesse était là pour l’aider, elle se moquait des convenances, elle était là en tant que jeune femme simple et plus amie que jamais…
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Côté Coeur: Après avoir souffert ces dernières années, ma belle Elodie le remet en marche ♥
Côté Lit: Je suis fidèle à l'amour et à un seul être. Et je l'attendrais.
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MessageSujet: Re: *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]   *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Icon_minitime01.09.10 17:01

Se confier était toujours difficile. Il fallait passer au dessus de sa fierté, ce qui n'était pas simple. Mais celle-ci n'était que la partie supérieure de l'iceberg. En dessous, tout un mélange de douleur, de souffrance, de souvenirs délicieux à en faire mal à l'âme et cette boule dans la gorge tout comme ce trou dans le coeur sont impossible à surmonter. Philippe s'était confié à son propre frère et lui parler avait fait mal, tout revivre dans sa tête, revoir le regard vide de sa fiancée morte dans ses bras et le sentiment d'impuissance revenaient en lui. Alors le jeune Duc ne se livrait que très peu sur sa vie, assez pour que ce soit personnel mais jamais trop. Angélique avait lu la vie de Philippe à cause de son journal qu'elle avait cru celui d'un autre, il s'était ensuite un peu confié mais la jeune femme ne savait finalement que peu de choses sur sa vie personnelle. Par contre, elle connaissait dans les moindres détails sa vie de tous les jours, ses humeurs, ses habitudes et ses petits plaisirs. N'est ce pas grâce à elle qu'il a repris le violon ? Ce instrument trop longtemps délaissé redevenait un plaisir régulier, il jouait seul ou pour seul spectateur Barnabé, l'homme à tout faire du manoir. Sûrement un de ces plus grand admirateur … Angélique lui avait tout bonnement sauvé la vie et, même s'il ne le lui disait pas, il remerciait tous les jours le Ciel de l'avoir mise sur son chemin. A un moment critique de sa vie, elle était venue cogner à la porte du château et demandait asile. Il l'a prise sous son aile, car on ne pouvait pas laisser quelqu'un dehors par un temps de tempête pour commencer, puis après il fallait avouer que son histoire l'avait touchée. Une jeune fille rêvant de liberté et de voyages bridée par sa famille, envoyée dans un couvent pour entrer dans le moule. Que c'est triste d'empêcher une personne de vivre comme elle l'entend. Certes, Philippe n'était pas parent, il ne savait pas vraiment ce qu'on pouvait ressentir lorsque sa fille veut partir à travers le monde. Un garçon, c'est déjà beaucoup, mais une fille cela revient à du suicide. Mais de son point de vue à lui, ce n'était pas une vie. Alors oui, il a accueilli la jeune femme dans sa demeure, lui a attribué une chambre, lui a même donné quelques tenues féminines de sa défunte mère ; elle vivait sous son toit comme s'ils se connaissaient depuis toujours ; il a même menti pour elle face à une bonne soeur et un prêtre, c'est pour dire ! Mais il n'a jamais regretté car leur amitié était à double sens, chacun remerciait l'autre à sa façon.

Mais plutôt que de parler de lui, Philippe porta son intention sur Angélique. Il voulait savoir ce qu'elle avait vu, fait, entendu … Bref, il adorait l'entendre parler de ses voyages. Ils se ressemblaient : deux passionnés du monde avec soif d'en voir toujours plus. Alors, elle se devait de lui raconter. Elle l'emmena au bord de l'eau, là où il avait trempé les pieds en attendant qu'elle se réveille. Sans se faire prier, il remonta son pantalon et s'assit avant de laisser l'eau avaler ses pieds et se laisser à nouveau envahir par la fraîcheur. Pleines de rebondissements ? Cela semblait alléchant et le jeune homme avait hâte. Qu'avait-elle pu bien faire ? La demoiselle était une personne singulière, une demoiselle qui aime se travestir et monter à cheval comme un homme, ça n'arrive pas à tout le monde ! Il l'observait, elle regardait l'horizon. Mademoiselle de Sancerre était une très belle femme, il fallait bien l'avouer. Philippe aurait pu l'aimer, elle lui ressemblait tant. Justement, cette trop grande ressemblance les rapprochaient mais fraternellement, elle était plus sa petite soeur. Et il l'a rencontrée à un moment où il ne voulait pas tomber amoureux … En même temps, il n'a pas choisi de tomber sous le charme d'Elodie non plus ! Comme quoi, cela ne se commande pas. Et plutôt que de partir dans des pensées sans queue ni tête, Philippe préféra se pencher sur les aventures de son amie.

Voilà longtemps qu'elle était partie, le château s'est retrouvé bien vide. Lorsqu'on s'habitue à une présence, ne plus l'avoir rend les repères plus difficiles. Elle semblait si heureuse d'être partie pour l'Italie et Gênes. Lui-même s'y était déjà rendu. Il préférait Florence en comparaison, mais avait aimé voir le port animé de mille et un trésors dont il ne se lassait pas. L'avantage des italiens est qu'ils parlaient pour la plupart le français. Donc pas vraiment de problèmes au niveau du langage. La voix d'Angélique changea, comme un ton de confidence. Personne ne pouvait les entendre, pas âme qui vive aux alentours … Cela davantage intéressant et Philippe s'approcha un peu plus pour l'écouter. La jeune femme n'en faisait vraiment qu'à sa tête ! Elle était la seule seulement à ne pas aimé paraître en grande robe à un bal ! Non, elle préférait être habillé en homme. Il comprenait d'un côté la duchesse de Gênes, avant de se rappeler qu'on lui avait dit qu'elle était une peste de la première heure ! Et le coup du verre au visage lui fit ouvrir ses yeux bleus en grand. Elle avait un sacré culot ! Il sentit au fond de lui l'envie de rire mais se retint, il la voyait vraiment gênée et puis elle continuait son histoire.

Comme un bras ? L'explication était plus que flatteuse et Philippe sourit, attendri. C'est vrai qu'il la couvait comme la soeur qu'il n'a jamais eu. Il a toujours fait cela avec les filles qui l'entouraient. Apolline, son amie d'enfance a eu le droit à toute son affection et elle pouvait demander n'importe quoi, il se plierait en douze pour elle ; sa nièce Aurore était une petite maline, il était tout attendri de la voir sourire, danser et le couvait de câlin ; ou encore Elodie … Là, il n'agissait que dans la pensée mais cela revenait au même. Le mois où ils s'étaient rencontrés, il avait fait attention à elle du mieux qu'il pouvait. Le jeune Duc savait s'occuper des filles comme il le fallait, sans forcément avoir d'arrières pensées.

« Je suis ravi que vous ayez retrouvé votre bras alors ! Je suis content que vous soyez là aussi, cela faisait si longtemps. J'ai eu vos quelques lettres mais ce n'est pas pareil. Vous n'avez vu que Gênes ? « 

Puis il se mit à rire, repensant à la scène du verre d'eau. Il voyait parfaitement Angélique faire ça, elle avait le don qu'il lui arrive de ces aventures incongrues. Il eut un rire sonore, franc et communicatif, ceux sur lesquels on ne peut pas tricher.

« Jeter un verre d'eau à la duchesse de la ville qui vous accueille ! Oh, Angélique que va-t'on faire de vous ? Je ne pourrais plus m'y rendre sans penser à cette anecdote et je ne pourrrais plus être sérieux si je la croise ! »

Il se remit doucement de son fou rire. Ce n'était pas toujours évident car il se remémorait la scène qu'il s'était imaginé dans la tête. Le jeune homme frotta ses yeux et s'étira. Puis il tourna à nouveau le regard vers son amie. Elle était décidement unique … ou presque car une de ses paroles lui revint en mémoire .

« Alors comme ça, vous avez rencontré une femme de votre trempe ! Comment-est ce possible ? Vous n'êtes donc pas unique ? Enfin vous qui rouspétiez que les filles étaient souvent superficielles, vous devez vous sentir moins seule ! »

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MessageSujet: Re: *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan]   *Surprenantes retrouvailles* [PV Philippe D'Artagnan] Icon_minitime11.09.10 15:26

Comment oublier la jeune Sandra ?! Cette jeune italienne était la parfaite jumelle d’Angélique. Elle se ressemblait physiquement, et mentalement. Elle parlait ouvertement, faisait fie des coutumes, et se souciait peu de savoir si elle gênait les personnes qui l’entouraient. Sandra Di Palazzo, c’était son nom. Elle faisait partie de la petite noblesse de Gênes et son père était entré parmi les gens qui entouraient le père de la chère Duchesse ! C’était la raison pour laquelle, elle savait bien plus qu’une autre qui elle était réellement. Philippe n’avait rien dit quant à l’affaire qu’avait engagée Angélique. Et elle se doutait de cette réaction ! Lui n’était pas du genre à devenir grand ami avec des personnes comme cette Chiara. Il était bien trop gentil et bien trop droit pour s’accoquiner avec des filles de si peu de morale ! Quoi, qu’à bien y repenser, angélique avait vu des filles fouler les pavés de la maison de Gascogne et Philippe être toujours ravie de les voir là-bas…

A vrai dire, c’était un fort bel homme ! Et dans son cas, il était pardonné de tous pêchers ! Il avait subi de durs moments et c’était surement la façon qu’il avait eu d’occulter ces périodes à oublier ! Mais, angélique ne pensait pas à cela, c’était la vie privée de son ami, et elle mettait un point d’honneur à ne jamais se mêler de ce qui ne la regardait pas ! Elle détestait quand une personne mettait son nez dans ses affaires, alors pourquoi faire aux autres ce que l’on déteste ?! Il écoutait la belle lui parler et lui raconter ses mésaventures. Mais pourtant, elle ne le sentait pas aussi enjoué qu’à leur rencontre et que pendant leurs moments passés à se connaître et à se découvrir…Il devait s’en passer des choses ici, et peu agréables visiblement. Mais, il avait bien fait comprendre à Angélique qu’il lui en parlerait le moment venu. Soit, elle continuerait alors ces histoires acadabrantesques…

« Sandra ?! Oh oui, nous sommes identiques et croyez moi, je pensais ne jamais rencontrer une femme aussi incroyable. Nous avons fait connaissance par le plus pur des hasards. J’arrivais à Gênes, vous savez par la route qui surplombe la ville. J’étais fatiguée et surtout soufflée par ce que je voyais. Tout était si petit à mes pieds, j’avais l’impression d’être une géante qui arrivait dans un tout petit pays. »

Il fallait avouer que cette vue était magnifique. C’était l’été, il faisait beau et chaud. Mais ce n’était pas dérangeant. Tout ce qu’Angélique retenait de ce voyage c’était la beauté du paysage. Les étendues vertes à perte de vue. Les montagnes qui entouraient cette ville qui semblait bien fragile. Le soleil frappait les maisons et ses rayons reflétaient sur le verre des vitres, ce qui laissait penser que tout était en Crystal. Angélique qui ne connaissait cette vile que par le nom était assez surprise de voir tant de splendeur. Elle qui à l’époque de sa visite là bas pensait que seul Versailles était à la hauteur. Bien qu’ici, ce ne soit pas un château aussi majestueux que celui de France, cette ville laissait penser qu’elle ne se laissait pas faire face aux grands qui l’entouraient. Elle était assise une un tronc d’arbre mort, et restait silencieuse pour profiter de ce moment tellement agréable. C’est à ce moment précis qu’une jeune vint lui parler…

Angélique racontait tout cela à Philippe avec un sourire aux lèvres qui trahissait ses sentiments envers cette jeune femme. Elle l’adorait, mais malheureusement, elle n’avait pas pu avoir de nouvelles récentes d’elle… Elle lui raconta comment elles avaient été prises dans une chorale. C’était durant une fête donnée dans un village voisin. Angélique y avait passé la journée avec son amie, et toutes deux avaient tellement apprécié ce moment, qu’elle avait accepté l’invitation des gens d’ici à participer au repas du soir. C’était un grand méchoui, avec de grandes tablées. Les femmes avaient fait des très bons mets et les hommes s’occupaient de la viande. Les enfants jouaient autour des braises et la musique résonnait dans tout le village. Un jeune homme vint demander à angélique si elle voulait danser. Cette dernière accepta, et aimant la musique bien plus que tout, elle se laissa porter par les airs qui étaient joués à ce moment là. Les deux jeunes femmes se firent conduire pendant un long moment, et rirent aux éclats. La soirée se finissait habituellement par des chants de femmes. La langue italienne était bien belle et bien qu’Angélique ne comprenne pas un fichtre mot de ce qui se disait, elle avait cette envie de participer. Bien qu’elle soit bonne musicienne, elle n’avait pas un brin de voix tellement beau. Elle prit la main de son amie, et s’infiltra dans la troupe qui chantait à tue-tête. Sandra se mit à chanter, à cœur ouvert, elle parlait italien et chantait juste. Angélique regardait une vieille femme qui chantait aussi bien qu’elle. Alors, elle se pencha vers la vieille femme et se mit à chanter une langue qui ressemblait à tout sauf à de l’italien, mais restait sur la mélodie du chant. Toutes deux chantaient à l’unisson et la troupe se mit à rire au fur et à mesure où les femmes entendaient Angélique chanter. Cette dernière finit par cesser son chant dans un éclat de rire qui sortait du fond du cœur. Si bien qu’à y repenser, elle se remit à rire face à Philippe qui devait encore une fois, la prendre pour une écervelée !

«Mais voyez-vous Philippe, comme une idiote et dans la précipitation, je ne lui ai rien laissé pour qu’elle puisse me contacter. Elle ne sait pas où je vis, elle sait simplement que je venais vous rendre visite de suite après mon séjour à Gênes ! Mais rien d’autre…J’en suis bien déçue ! »

Son visage avait perdu son sourire. C’est toujours dommage de perdre une amie, de cette façon… Quoi qu’il en soit, elle raconta à Philippe leurs balades, leurs visites…

« J’ai rencontré sa famille. Elle me voyait déjà épouser l’un de ses frère ainés pour nous fassions partie de la même famille ! Vous me connaissez, me voyez-vous avec un mari Philippe ?! Je lui avais fait part de ma vision du mariage et de l’Amour. Et elle n’avait même pas pu me contredire, puisque nous pensions pareil ! L’Amour fait mal et seules, nous sommes plus libres ! »

Et ce n’est certainement pas Philippe qui la contredirait. En fait, ils ne parlaient pas de ces choses là. La jeune comtesse savait que Philippe s’était un sujet à éviter. Elle avait toujours tenté de lui faire dire des choses, « les » choses mais, très rapidement, il changeait de sujet et partait sur une toute autre chose…Peut-être qu’aujourd’hui, il serait prêt à en parler ouvertement. Elle avait lu sa vie, elle savait beaucoup de chose sur ce jeune homme ! Mais, elle serait tellement heureuse qu’il s’ouvre à elle, et qu’il lâche enfin ce qu’il avait sur le cœur pour qu’il se sente plus léger…Peut-être l’avait-il déjà fait ! Avec son frère… Alexandre ! Mais, avant de parler de quoi que ce soit à propos de cet énergumène, elle voulait savoir comme Philippe se portait. Il avait évité le sujet au début de leur rencontre, mais pour peu de temps…

Angélique se tourna vers le jeune homme qui semblait amusé des histoires d’Angélique. Elle se mit à genoux face à lui et posa ses mains sur les siennes. Imaginez cette scène… Angélique qui a tendance à parler avec une gestuelle exagérée faisait alors bouger les bras du pauvre Philippe qui n’avait rien demandé ! Ils se sourirent, et Philippe resta attentif aux paroles de son amie…

« Bien maintenant, vous savez qui est cette jeune femme. Et ce que j’ai fait à Gênes ! Vous me devez en retour des explications sur votre vie ici, à Versailles ! Comment vous sentez-vous ?! J’ai beaucoup pensé à vous, et à vos baisses de moral ! J’espère que tout s’arrange, un peu du moins…Parlez-moi ! »

Elle en avait besoin ! Oui, elle se sentait mal sans savoir ce qui se bousculait dans sa tête et dans son cœur. Les affaires qu’il était venu régler ici semblaient bien compliquées, et un peu d’attention de la part de quelqu’un d’extérieur ne pouvait que lui faire du bien. Mais Philippe était un d’Artagnan, et le caractère qui lui avait été donné n’était pas bien simple. S’il ne voulait pas quelque chose, il ne le faisait pas ! Et bien qu’il soit moins caractériel que son aîné et son père, d’après tout ce qu’elle avait lu sur sa famille, le jeune homme ne restait pas en reste sur son mauvais caractère ! Elle lui fit alors un sourire un brin malicieux, pour qu’il se sente à l’aise et pour détendre l’atmosphère et éviter qu’il se sente mal à l’aise, angélique plaisanta alors…

« Et si vous ne le faites pas, vous savez très bien de quelle force la nature m’a doté, et je vous mettrai à l’eau quoi que vous en disiez ! Et sachez que j’ai un caractère aussi simple que le vôtre et qu’un « non », ou des menaces ne m’en dissuaderont guère…Vous avez maintenant le choix Philippe ! »

Elle fronça les yeux, comme si elle cherchait à le menacer vraiment…Mais un rictus vint la trahir…

« Vous savez aussi très bien que vous faites deux têtes de plus que moi, et que vous m’aurez soulevé de terre avant que je ne puisse soulever une de vos jambes… Mes menaces ne servent donc à rien…Alors, pensez vous qu’une supplication puisse suffire ? »

Elle se recula et s’agenouilla…

« Ô Philippe, parlez moi…Je vous en supplie ! »

Elle se mit à rire en retombant à ses cotés. Elle s’allongea dans l’herbe, elle savait qu’il était assez pudique sur sa vie, et que si elle restait face à lui, le regardant dans les yeux, il ne serait pas à l’aise. Elle préféra donc s’allonger et éviter son regard. Il parlerait peut-être plus facilement !
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Philippe écouta avec attention les mésaventures de son amie avec attention et délectation. Il se revoyait il y a quelques années, revenir d'un quelconque voyage et tout raconter dans les moindres détails à Barnabé, le domestique et second père de la maison. Ou à ses amis, s'emerveiller de la moindre construction, de la moindre rencontre, détailler les bals jusqu'à la couleur des tentures, se souvenir des anecdotes au mot près, expliquer une cavalcade avec tant de verve que tout le monde peut s'y croire. A une taverne, combien de fois, emporté dans son histoire, était-il monté sur une table et crier ses répliques comme s'il revivait une seconde fois ce moment ? Excellent narrateur, le d'Artagnan vivait les mots sortant de sa bouche, pas une simple énumération de ce qu'il avait vu et fait, ce qui serait d'un grand ennui. Lorsqu'il se mit à fréquenter Emmanuelle, les voyages se firent plus rares, simplement en Gascogne et une fois sur l'île de Palme pour traiter avec Felipe, rien de plus. Jamais il n'était autant resté à Versailles pour être au près de sa belle. Après il s'est enfermé dans son château gascon pour ne pas en sortir des mois durant, juste se promener dans le jardin ou chercher la mort aux alentours. Puis il s'était remis en selle pour penser à autre chose, voir d'autres paysages, mais le visage de son amour perdu le suivait partout. Son goût du voyage s'amoindrissait et ses récits se faisaient bien moins vivants, il les écourtait pour s'enfermer dans sa chambre ou la bibliothèque. Dans ses journaux par contre, le moindre détail était retranscris pour ne rien oublier. De la couleur de la pierre au soleil couchant aux visages rieurs des courtisans, Philippe gardait le sens du détail pour tout conserver, voilà pourquoi ses journaux finissaient rapidement, il usait jusqu'à la dernière page en un temps record.
Angélique, cette petite bouffée d'oxygène avec la rage au corps, lui avait redonné le goût du récit. Plus timoré certes, mais à force de le question sur comment était Venise, l'Espagne, les Amériques, Philippe s'était rouvert et l'envie reprendre la route revenait. Tous deux partageaient cette passion et lorsqu'elle était de retour à Lupiac pour raconter ce qu'elle avait vu, il en faisait de même. Cette même passion pour ces morceaux insignifiants pour tous comme cette teinte de rouge indescriptible d'un soleil couchant ou ces musiques si particulières venues du fond des âges, ils voulaient tout dire. D'ailleurs les anecdotes pleuvaient en cet instant, comme celui de la chorale où Angélique s'était infiltrée avec son amie. Cela fit rire le jeune duc de Gascogne, il n'y avait que la demoiselle de Sancerre pour faire ce genre de choses. Lorsqu'il vit son visage triste de ne pas avoir pris de quoi contacter sa nouvelle amie, d'Artagnan savait lui sauvé la mise et c'est avec un sourire bienveillant qu'il répondit.

« Di Palazzo dites vous ? J'ai quelques connaissances à Gênes, si vous le voulez, je leur enverrais une lettre à faire transmettre à votre amie. La ville n'est pas si grande, ils la retrouveront facilement, ne vous en faites pas. Si je peux vous aider, je n'hésiterais jamais. »

Philippe était un excellent ami. Quand vous avez gagné sa confiance et que vous ne le trahissez pas, vous pouvez être certain qu'il fera tout ce qui est possible pour vous rendre service ou apporter son aide. A l'inverse, la moindre trahison et il peut se montrer méchant, mais jamais vil ou vengeur à coup bas. Il saura vous rendre la monnaie de votre pièce comme il se doit. Alors quand il aime, imaginez. Il est capable de tout, même de chercher à vous décrocher la lune. Cette même lune qu'il avait proposé à sa fiancée et qui lui avait répondu en rien qu'elle ne saurait pas quoi en faire. Dans son caractère entier, il faisait rarement de demi-mesure, tout comme il ne vivait pas son malheur à moitié mais dans une peine complète. Il repensait à tout cela lorsque Angélique parla de mariage. Son sourire quand elle parla de mariage, quoique sincère au fond de lui, n'était que feind sur son visage. Chez lui, le mariage était un acte sacré où l'amour primait davantages sur les titres et l'argent. Ce n'est une prison que si on est contraint d'épouser, sinon cela engendre de nouveaux horizons. Philippe comprenait la vision de son amie sans pour autant la partager. Pourtant, il savait qu'un jour il devrait bien passer la corde au coup pour avoir une duchesse de Gascogne à ses côtés et avoir des héritiers pour leur transmettre le duché. Pas tout de suite, il trouvera sans doute une femme prévenante et même sans l'aimer, saura ne pas l'emprisonner. Il avait le temps encore et n'était pas encore prêt. Il ne fit qu'hocher de la tête à la demoiselle, ne voulant partir dans un débat où chacun n'avait pas le même point de vue. Elle avait juste raison sur un point : l'amour fait mal. Lui n'en parlait pas, à peu de monde, encore moins à Angélique. Elle avait lu son journal sans penser que c'était lui l'auteur, elle savait donc des choses sur lui mais pas de vive voix. Parler de ce qu'il ressent, très peu pour lui. Lors de sa conversation avec Alexandre, il s'était remis à pleurer sans pouvoir s'arrêter, il ressentait toute la peine du monde et sentait son coeur se briser à nouveau. Retenter l'expérience ne l'intéressait guère. Pourtant, il devait se résoudre à parler car Angélique le voulait. Elle se mit face à lui, il avait sorti ses pieds de l'eau et se tenait en tailleur, lui prit les mains et secoua. Elle voulait qu'il parle, qu'il lui raconte ce qu'il faisait ici et surtout, qu'il se confie. Philippe a toujours été une oreille attentive, celui à qui on parlait en sachant qu'il sera le discrétion incarnée – une qualité de sa vocation ratée dans la religion – mais lui restait dans un mutisme impressionnant. Seul un confesseur avait le droit à ses pensées obscures mais d'Artagnan cachait même parfois ses ressentis à l'homme d'église.
Angélique le menaçait gentiment de le mettre à l'eau s'il ne parlait pas. Les yeux baissés sur l'herbe verte, l'esquisse d'un sourire amusé se dessina sur son visage creusé. Elle ne l'obligeait pas mais l'en suppliait et usait de toutes les méthodes pour qu'il daigne se confier au moins une fois.

« Ô Philippe, parlez moi…Je vous en supplie ! »

A nouveau un hochement de tête mais cette fois, il n'y avait plus un sourire. Alors qu'elle s'allongeait à ses côtés, il se tourna vers la Seine et fixa l'horizon tout en prenant appui sur ses mains dans son dos. Il soupira et resta silencieux une minute tout au plus, interminable, nécessaire pour savoir ce qu'il dirait. Là encore, il cacherait quelques parts d'ombre, les sentiments qu'il niait et certaines choses dont il ne voulait plus entendre parler. Par instinct de ne pas se faire oublier, ses poignets, où les cicatrices d'un acte désespéré ne partaient pas avec le temps, lui firent presque mal à s'appuyer dessus. Juste le mal d'un souvenir qui ne le quitterait jamais.

« Si je suis ici, ce n'est pas exactement de mon plein gré. Mon frère est venu jusqu'au château, croyant y trouver mon père, mais c'est sur moi qu'il est tombé. Les retrouvailles ne furent pas une grande effusion de joie dans la mesure où il ne pensait pas me trouver là et que je pensais ne jamais le revoir. Après un poing dans la figure et des explications, il s'averra qu'Alexandre ne savait rien de ce qui s'était passé. Mon père, ce menteur, lui a seulement dit que j'étais parti sur un coup de tête sans donner la raison exacte. Nous avons vécu pendant deux années sans nous voir, à ruminer notre colère chacun de notre côté. »

Il souffla, pesta intérieurement contre ce père disparu dans la nature sans savoir les véritables raisons de ce mensonge pour éloigner les deux frères.

« Alexandre était persuadé que je m'étais marié en secret et que je vivais à Lupiac avec elle. Il est tombé de haut lorsqu'il a su la vérité … Il m'a expliqué que notre père n'était pas revenu au manoir depuis quelques temps et qu'il allait partir à sa recherche. Je suis venu car il a besoin de mon aide et que j'ai raté deux années de la vie de ma filleule, que je découvre seulement que j'ai un neveu et que mon père a des problèmes. Donc ma venue à Versailles n'est pas une partie de plaisir, je retournerai volontiers en Gascogne en cet instant même. Je ne suis même pas encore retourné au château, j'ai à peine visité la ville qui a tant changé depuis que je suis parti. »

Il l'a assez visité pour y retrouver Elodie et qu'elle lui propose subtilement une promenade comme ils en faisaient quand ils se sont rencontrés. Il a aussi retrouvé Beauharnais, un de ses amis. Mais voilà, rien de plus palpitant et n'avait pas envie de se montrer dans le grand monde. Il se tourna vers son ami, l'air grave sur le visage. S'il souriait et allait bien de temps à autre, sa véritable nature se montrait : il était triste, mélancolique, nerveux.

« Je ne peux vous en dire plus sur mon père, il s'est encore fourré dans des affaires qui ne sont plus de son âge et de l'ordre du dangereux. Tout ce que je veux, c'est qu'il revienne en vie et qu'il sache ce que je pense de lui avant de repartir. Vous le savez sûrement, je n'ai jamais entretenu de bons rapports avec mon père, la boucle serait bouclée et je pourrais repartir à ma guise sans me soucier de ce qu'il pourra penser. »

Il arracha un bout d'herbe et abandonna l'appui de ses mains et joua avec le brin entre ses doigts.

« Voilà ma réelle présence à Versailles. Et j'ai le sentiment, plutôt mauvais pressentiment, que des complications vont m'éloigner davantage de mon domaine. Allez savoir pourquoi, ma mère a toujours pensé que j'avais un bon instinct … D'ailleurs, je suis certain qu'elle vous aurait bien aimée. »

Là il se remit à sourire avec douceur. Il parlait rarement de sa mère, il portait encore son deuil malgré les années, et c'était presque un honneur, la plus belle confidence qu'il pouvait lui faire.
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