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 Masquerade ! Let the spectacle astound you ! {Amy ~ Lucie}

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Amy of Leeds


Amy of Leeds

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
Discours royal:



♠ ADMIRÉE ADMIN ♠
Here comes the Royal Mistress

Âge : A l'aube de sa vingt septième année
Titre : Favorite royale, comtesse of Leeds et duchesse de Guyenne
Missives : 7252
Date d'inscription : 10/09/2006


Masquerade ! Let the spectacle astound you ! {Amy ~ Lucie} Empty
MessageSujet: Masquerade ! Let the spectacle astound you ! {Amy ~ Lucie}   Masquerade ! Let the spectacle astound you ! {Amy ~ Lucie} Icon_minitime29.03.10 14:23

Masquerade ! Let the spectacle astound you ! {Amy ~ Lucie} Lucie10
Je parle et je sous-titre
Je joue et puis je triche !
Quand j'invente l'histoire
Je fais semblant de croire ...
On ment avec franchise
On masque et on déguise
Nos voix et puis nos intentions !

Masquerade ! Let the spectacle astound you ! {Amy ~ Lucie} Lindsa11


Sa décision était prise, il ne restait plus qu’à persuader à présent cette jeune fille. Cela ne serait sans doute point une mince affaire, mais la favorite se devait d’y parvenir. Amy s’appuya sur la main gantée de son cocher attitré, et pénétra à l’intérieur de son carrosse qui portait les armoiries des Of Leeds et du Duché de Guyenne. Elle s’installa sur la confortable banquette, tandis que son domestique montait déjà sur son propre siège.

- Où allons-nous Madame ?

- A l’hôtel de Molière je vous prie.

Et les chevaux s’élancèrent en un trot lent, vers la capitale. Cette précaution prise bien sûr dans l’intérêt de l’enfant qu’elle portait, lui épargnait donc de trop vives secousses. Une fois encore, puisqu’elle se retrouvait dans une certaine intimité, la comtesse caressa son ventre quelque peu arrondi par deux mois et demi de grossesse. Ce geste tendre, le regard affectueux contemplant cette adorable rondeur, suffisaient à la combler de bonheur toute une journée. Un franc sourire s’afficha ainsi sur ses lèvres durant plusieurs minutes, lèvres d’où sortit une voix mutine ...

- Vous êtes bien sage depuis quelques jours petit être, votre maman vous en remercie, car aujourd’hui va se jouer une chose d’importance, et il ne serait guère gentil que vous me torturiez.

La favorite s’adressait ainsi parfois au fruit de son amour. Ses moments de solitude si loin de Louis s’écourtaient, car elle se sentait déjà si complice avec cet enfant. Ayant puisé de nouvelles forces en lui, tout comme il en puisait en elle, Amy se sentit invulnérable et capable de porter le monde sur ses épaules tel Atlas. Convaincre Lucie Frot lui parut alors une démarche aisée. Ses pensées se tournèrent donc vers cette jeune actrice, dont elle avait déjà pu apprécier tout le talent. Lucie, véritable coup de cœur scénique, convenait parfaitement au rôle qu’elle désirait lui confier. Comédienne excellente, quelque peu timide et dont la renommée n’était pas encore vraiment faite, tout au moins à Versailles, lui semblait l’idéal requis. Il fallait en effet, que son visage soit le plus méconnu possible, pour incarner le rôle d’Elodie de Froulay.

Cette mousquetaire faisait toute l’admiration d’Amy sans qu’elles ne se connaissent encore, comme toute jeune femme décidée à abattre les convenances sexistes du siècle. Néanmoins, son propre rôle de protectrice cachée, ne se révélait point chose facile. Elle avait dû user pour cela de nombreux subterfuges pour que la réputation des De Froulay n’en pâtisse pas. Tout d’abord, cette invention de l’avoir envoyée à Maridor auprès de sa chère sœur Mary lui était parue la meilleure des parades, hélas Victoire de Noailles, cette jeune demie sœur surgie de nulle part, avait failli l’éventer … Un nouveau mensonge dût donc germer très vite dans son esprit, et elle l’envoya alors plus loin encore, en Angleterre … A présent, plusieurs jeunes seigneurs attirés par la réputation de "beauté sauvage" de la jeune femme, se présentaient à elle dans l'ardent désir de la rencontrer enfin, et de lui faire leur cour.

Amy s’était sentie au bord de l’abîme plus les requêtes affluaient. L’idée de tenir l’intéressée au courant, bien entendu lui était venue en tête, mais cela paraissait être la dernière chose à faire. Le père de la jeune Elodie, l’avait prévenue que cette dernière à cause de son caractère bien trempé ne renoncerait pas à la carrière des armes pour le mariage ! Il fallait donc satisfaire ces gentilshommes en leur présentant une jeune fille néanmoins féminine, au langage plus que raffiné, afin d’offrir à la famille de Froulay cette image convenable que le patriarche désirait. Ayant rencontré la jeune fille en privé, Amy et Lucie ne risqueraient rien. Bien entendu, la mascarade durerait que peu, il s’agissait avant tout de ne pas paraître suspecte aux yeux des courtisans. A l’issue de cette comédie, Amy userait de son influence pour permettre à la talentueuse mademoiselle Frot de devenir comédienne indépendante, sans doute dans un autre pays pour éviter les risques. Amy songeait déjà à lui faire intégrer le Shakespeare's Globe Theatre, célèbre théâtre de l’ère élisabéthaine, qui lui ouvrirait bon nombre de portes prestigieuses. Sa qualité d'ambassadrice auprès de Charles II, son titre de Duchesse de Wyatt lui permettraient aisément d'intervenir en sa faveur. Toutes les deux avaient donc à gagner dans cette affaire ...

Le carrosse soudain s’immobilisa, la comtesse toute absorbée qu’elle était par ses pensées, fut surprise d’être déjà arrivée. Elle arrangea sa capeline et tendit la main à son cocher qui l’aida à descendre le marche pied. Tandis qu’il demeurait prêt des chevaux afin de surveiller l’attelage, la favorite pénétra à l’intérieur de l’hôtel particulier qui abritait la troupe de Jean Baptiste Poquelin. Après avoir passé un hall luxueux bien que sobre si on le comparait aux dorures de Versailles, elle ouvrit un battant et se retrouva dans la salle de spectacle où des comédiens répétaient sur scène. Ils jouaient l’acte IV de Tartuffe, pièce du scandale comme on la qualifiait à la Cour …


" Le Ciel défend, de vrai, certains contentements, mais on trouve avec lui des accommodements. Le scandale du monde est ce qui fait l’offense, et ce n’est pas pécher que pécher en silence. "

Lucie Frot se trouvait sur l’estrade, et donnait la réplique à un Tartuffe exécrable. Amy s’assit donc sur un fauteuil de velours pourpre afin de mieux admirer son jeu. Elle interprétait à merveille le rôle de Dorine, et plus elle débitait ses répliques, plus la favorite se persuadait du bien fondé de son choix.

" Juste retour, Monsieur, des choses d’ici-bas. Vous ne vouliez point croire, et l’on ne vous croit pas. "

Cette remarque fit sourire ironiquement Amy, car elle espérait que l’on croirait à ce jeu double, qu’elle s’apprêtait à lui proposer. La pièce se termina et la comtesse applaudit avec gentillesse et une admiration sincère les artistes. Monsieur Molière n’ayant guère noté sa présence avant cette intervention, la salua avec grand respect. Il n’ignorait pas que la favorite de son royal mécène contribuait généreusement aux largesses qui lui étaient octroyées. Ils s’entretinrent quelques minutes, puis elle demanda le chemin jusqu’à la loge de la demoiselle.

Parvenue à la porte, elle frappa et attendit qu’on lui permette d’entrer. Ce que Lucie fit. Elle pénétra dans ce réduit où les costumes s’empilaient les uns sur les autres. La jeune fille ôtait son maquillage. La comtesse esquissa un sourire bienveillant et s’approcha.


- Bonjour mademoiselle Frot. Je vous prie d’excuser cette intrusion mais j’ai une proposition des plus importantes et je le pense intéressante à vous formuler. M’accorderiez-vous donc quelques instants ?
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