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 Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk]

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MessageSujet: Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk]   norfolk - Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk] Icon_minitime21.07.09 20:48



    La journée avait débuté comme tous les autres d’avant depuis qu’elle était à Versailles. Ce fut un réveille pénible comme l’avais été les autres avant celui-ci. Elle avait été contrainte à se rendre au lit bien après les autres. Il y avait eu quelques problèmes dans les cuisines de Versailles et Perséphone, après avoir fait les corvées qu’elle était tenue de faire, c’était gentiment proposé pour les aider. Elle avait passé une bonne partie de la nuit à nettoyer la cuisine qui avait été victime d’un dégât important. Effectivement, la réserve d’eau c’était déverser il ne fallait donc pas seulement enlever l’eau qui inondait le plancher, mais aussi retourner en chercher. Avec l’aide d’autre jeune femme qui elle travaillait toujours en cuisine, elle avait enlevé toute l’eau qui recouvrait le plancher et qui menaçait de s’infiltrer dans les pièces avoisinantes. Le bas de sa robe mouillé, elle sortit du château par une porte réservée pour les domestiques sur le côté et avait pris la direction de la maisonnette qu’elle occupait avec d’autres personnes. Perséphone avait fini par arriver au petit matin et c’était endormi immédiatement après s’être étendu sur son lit, sans même prendre le temps de se couvrir de ses draps.

    Le réveille fut donc très pénible pour la jolie blonde qui c’était endormie quelques heures seulement avant de se faire réveiller par une demoiselle qui travaillait avec elle à Versailles et avec qui elle partageait l’ennuie du voyage d’aller tous les matins. Perséphone, malgré le peu d’heures de sommeille qui la tenais debout, sourit à la jeune femme et la remercia avant de se changer pour mettre une robe propre et partir sur le chemin du château avec l’autre demoiselle. Sur le chemin elles échangeaient sur tout et rien avant de se faire n’interrompe par un jeune homme, employé à la cuisine, qui les rejoint pour continuer le chemin vers le Château.


    Jeune homme| «Avez-vous des nouvelles de votre famille? »

    -Non, hélas pas encore. Malgré les lettres que je leur ai envoyées...

    Demoiselle| «Ils vous écriront, soyez patiente. »

    Voilà des mois qu’elle n’en attendait plus. Ils étaient sans doute trop occupés pour pouvoir lui écrie une simple lettre. Il y avait beaucoup à faire à la maison familiale et maintenant qu’elle n’y était plus, ces parents devaient sans doute avoir plus de mal à accomplir toutes les tâches. Il est vrai que sa jeune sœur et son jeune frère y étaient eux, mais à huit ans, on ne peut pas tout faire. Malgré le manque de nouvelle de sa famille, elle gardait le moral et souriait toujours quelque soi la circonstance. À quoi bon s’en faire, et à quoi bon accabler les autres de notre fardeau, ils ont tout bien assez des leurs.

    Le trio fini par atteindre l’une des portes du château et prirent trois chemins différents, chacun pour allez travailler. Perséphone quant à elle monta à l’étage supérieur à fin d’y préparé, avec l’aide de plusieurs autres servantes et domestiques, un bal qui aurait lieu le soir même. Il restait encore beaucoup à faire, dont les décorations florales et les tables de divertissement. C’était la première fois que Perséphone aidait à la préparation d’un bal et cela lui fessait un peu peur. Serait-il prêt à temps? Elle espérait bien que oui. Pendant des heurs, avec tous les autres, elle prépara, sous ordre strict, les moindres détailles de la soirée. Mais avant qu’elle ne puise voir la fin de leur travaille, elle fut appelée en rescousse pour aider une duchesse à se préparé pour le bal.

    Elle monta donc les marches par quatre, pas question de faire attendre une Duchesse, n’entra dans la pièce après y avoir été invité. La tête basse, elle attendit que l’on s’adresse à elle pour faire quelque chose.


    Dame de compagnie de la Duchesse|«Pénélope, venez, venez. Nous avons appris que vous saviez manier une aiguille. Nous avons besoin de vous. Le couturier de Mademoiselle la Duchesse a oublié de coudre un jupon sous la jupe de la robe! »

    Perséphone regarda un peu autour d’elle. Elle était seule, pas d’autre domestique en vue...Ce devait être elle qu’elle appelait « Pénélope » alors. Elle leva les yeux pour regarder la femme qui venait de lui adresser la parole. C’était donc ça l’urgence...Un jupon non cousu? Perséphone observa la robe en question. Personne ne pouvait se rendre compte qu’il manquait un jupon, il devait y en avoir une bonne dizaine d’autres sous la jupe de la robe. Perséphone regarda ensuite la Duchesse. Elle ne devait pas être plus âgée qu’elle et pourtant qui avait bien plus qu’elle. Perséphone s’approcha alors de la robe.

    Duchesse|«Vous pensez pouvoir faire vite?»
    -Je vais faire du mieux que je peux, madame.
    Duchesse|«Approchez-lui une table...»
    -Vous devriez la mettre, ça sera plus facile à coudre. Et je pourrais faire les réajustements, s’il y en a.

    La Duchesse s’exécuta. Bien trop contente de pouvoir se pavaner avec sa robe vert émeraude devant une simple domestique qui jamais ne pourrait s’en offrir une semblable. Perséphone attrapa une aiguille et du fil et se mit à l’œuvre. Cette opération prit plusieurs heures et la Duchesse, qui ne manquais pas une occasion de se peindre n’arrêtait pas de gigoter dans pour les sensés. En fin de journée, Perséphone finit enfin son travail.

    Duchesse|« Merci! Vous être ma sauveuse! Vous pouvez disposer.»

    Perséphone se retira donc sans histoire. Elle déposa les outils qu’on lui avait prêtés pour satisfaire la Duchesse sur une petite table et redescendit vers l’endroit où il préparait le bal. Mais, une fois arrivé, on lui apprit qu’ils avaient terminé. Soupirant à la fois de joie et de déception de ne pas avoir pu voir la finition du travail avant de partir vers les cuisines pour voir si elle pouvait être utile. La nuit était tombée, le bal était commencé, les préparatifs du repas étaient terminés, ne restaient plus qu’à servir quelques dégustations en entrée aux invités de la cour du Roi.

    Alors qu’elle s’apprêtait à rentrer chez elle, quelqu’un l’intercepta. Un jeune homme qui tenait une lettre à la main
    .
    Jeune homme|«Perséphone Dupré? Nous avons reçu ceci pour vous ce matin à notre maisonnette, votre lettre s’est sans doute égarée. »
    -Merci.

    Dit-elle en prenant la lettre que le jeune homme qui devait sans doute travailler dans les jardins vus la terre qu’il y avait sur ses souliers et au niveau de ses genoux.
    Perséphone mit l’enveloppe dans une poche du devant de sa robe avant de sortie du Château.

    C’était une nuit parfaite, la lune décorait encore mieux le ciel que ne le fessait le soleil durant la journée. Les étoiles étaient de la partie et Perséphone eut une soudaine envie de se promener dans les jardins derrière le Château. Elle savait qu’elle n’en avait pas le droit, c’était interdit de se balader dans les jardins lorsque l’on n’est que servante pour ne pas dérager les habitants de Versailles. Mais aujourd’hui, c’était la fête dans le château, il n’y aurait donc personne dans les jardins.

    Perséphone marcha donc un petit moment à travers de longs couloirs de haies avant de trouver un endroit idéal pour rester au calme, loin des regards et de tous ces gens qui habitaient à la cour du Roi Soleil. C’était un petit recoin aménagé avec le plus grand soin. Il y avait une sorte de petite fontaine couronnée d’une statue entourée de magnifiques bancs de pierre. Elle s’y assit pour admirer les fleurs et arbustes qui poussaient tout au tour de cette fontaine. La jeune femme à la silhouette élancée sortit la lettre de sa poche pour en faire la lecture. Mais avant qu’elle n’y eût la chance de la sortir de l’enveloppe, elle sentit une présence dans les jardins, elle n’était pas seule. Elle se leva pour tenter de voir qui il y avait d’autre. Elle resta debout près de la fontaine, une légère brise faisait onduler ses longs cheveux blonds qu’elle avait détachés en marchant jusque-là. Les bruits de pas s’arrêtaient un moment avant de reprendre.


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MessageSujet: Re: Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk]   norfolk - Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk] Icon_minitime24.07.09 17:22

norfolk - Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk] I10-4 norfolk - Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk] Echo-foxglove_icons



  • { Montausier } " - Ah vraiment, Sir Howard, vous n'avez jamais mis les pieds à l'Hôtel de Rambouillet ! Ventre-saint-gris, il vous faudra a-bso-lu-ment combler ce manque ! En ma compagnie, si vous le voulez bien, je me ferai le plaisir de vous y conduire ; vous ne le regretterez point, je vous en fait la promesse ! Les méchantes langues auront beau dire, ce salon n'a rien perdu de la délicieuse délicatesse des Précieuses, dont ma douce épouse en est... d'ailleurs, vous ai-je déjà conté comment nous nous y sommes rencontrés ?... "


Un hochement négatif de la tête. Un petit sourire aussi confus qu'ennuyé.

  • { Montausier } " - Oooh, duc, mais c'est que notre histoire est devenue une véritable légende ; on la narre encore aujourd'hui aux jeunes filles sentimentales dont la fibre sensible ne demande qu'à être encouragée par des romances aussi poétiques que celle de " Montausier et Julie d'Angennes ". D'ailleurs, n'avez-vous jamais lu mes madrigaux voués à chanter pour la postérité l'inoubliable beauté de ma bien-aimée ? Holà ! Julie ! Venez donc saluer mon jeune ami Thomas... "


Le duc de Norfolk, qui sentait se dissoudre à petit feu une patience que pourtant il avait grandissime, ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel, suppliant du regard les angelots potelés aux regards rieurs - et n'était-ce pas là une lueur moqueuse qui brillait au fond des prunelles bleutées et fripons ? - de faire taire ce vieux bavard. Certes, Charles de Sainte-Maure, davantage connu sous son titre de duc de Montausier, était un agréable personnage, à l'esprit merveilleux, vif et imaginatif, et qui ne déméritait en rien ses qualités de poète dans l'âme... Ce qu'il était sobre, cela allait sans dire. Mais après avoir accumulé les coupes de ce succulent rouge bourguignon et de ce faible blanc d'Alsace que Thomas, en fronçant adorablement le nez, avait tout de suite refusé et qui avait terminé dans le gosier accueillant de Monsieur de Montausier, quel parleur était cet attachant gentilhomme !

Le jeune homme avait beaucoup apprécié s'entretenir avec cet homme intelligent et aimable qui frisait presque la soixantaine, et qui pouvait très bien être son propre père ; d'ailleurs l'attitude de Charles - qui l'avait gentiment prié de l'appeler par son prénom et de se défaire cavalièrement de cette " froide courtoisie anglaise " qui, selon lui, " ne s'accordait point de trop " avec ce qu'il appelait " les liaisons aisées de Versailles " -, Charles qui, peut-être pour avoir été de longues années durant le gouverneur du Roi de France, s'étant empressé d'endosser le rôle de mentor auprès de l'ambassadeur de Grande-Bretagne. Il apportait de l'eau au moulin de Thomas, qui engrangeait secrètement toutes les informations que pouvait lui fournir son nouvel ami sur la Cour et ses mystérieuses et tortueuses arcanes, qu'il lui tardait de pénétrer plus avant...

Minuit sonna, mais tout ce petit monde de courtisans enfiévrés par l'esprit fou et frivole de la fête folâtre qui avait lieu en ce moment même n'y prêta aucune attention : s'il fallait, on danserait toute la nuit, prêts à accueillir l'aube avachis sur les fauteuils magnifiques tachés de vin et de graisse, le regard vitreux et la mine hagarde, la bouche pâteuse et la tête totalement embrouillée. Tandis que le jeune homme se préparait à prendre poliment congé de Charles, ce dernier revenait avec sa fameuse épouse, cette " douce Julie " dont son vieil ami lui rabattait sans cesse les oreilles, évoquant dix fois les mêmes souvenirs idylliques auxquels Thomas souriait volontiers devant ce qu'il considérait comme une preuve qu'un amour sincère et pérenne était possible, et ce même dans la plus traîtresse et diabolique des Cours. Julie d'Angennes avait récemment dépassé la barre dangereuse des soixante ans pour une femme, néanmoins Thomas ne put qu'admirer les reliefs encore bien présents d'une beauté et d'une grâce certes fânées, mais parées d'une douceur bienveillante et tant aimable dans toute son agréable personne. Et dans le regard brun, cette même étincelle de malice et de pénétration que dans celui de son mari, ce qui fit naître un sourire un rien attendri chez le duc de Norfolk, que l'on interpréta fort heureusement pour la joie à l'idée de rencontrer une de ces Précieuses si fameuses qui avaient fait la gloire, quelques décennies plus tôt, de la Cour de France. Gaieté qui n'était point feinte, d'ailleurs...

Toutefois Thomas fut assez habile pour opposer son refus à l'offre de ce couple aussi délicieux qu'envahissant qui se proposait gracieusement de l'inviter à passer quelques jours dans leur domaine, arguant du fait - avéré, ceci dit - que les affaires qu'il se devait de traiter avec le roi Louis XIV en personne lui puisait malheureusement tout son temps, mais que s'il avait le loisir de se permettre quelques instants de calme et de repos, assurément il leur rendrait visite ! (quoique le calme et le repos ne fussent guère en peine d'être espérées auprès de pareils personnages ! Il n'empêchait que leur compagnie était bien divertissante). Le duc de Norfolk accorda tout de même un menuet à cette grande et élégante dame, qui sembla retrouver fugacement une seconde jeunesse au bras de ce gracieux petit personnage dont elle pardonnait mille fois la nationalité.

Le jeune homme gagna d’un pas vif la salle de bal, et s’engouffra dans la pénombre des jardins aussi prestement et furtivement qu’il le put, avec l’envie puissante de s’évader de Versailles et de cette société si exigeante que celle de ces lieux où l’étiquette ne posait certes point problème pour lui, mais qui, en tant que contraignant carcan, le poussait à toujours paraître à la Cour de France, lui qui détestait plus que tout cette atmosphère convenue et tendue qui viciait l’air dans chaque pièce, au détour de chaque couloir… sans compter cette atroce puanteur, parfois, à l’approche d’un escalier ou d’une baie un peu trop renfoncée dans le mur ou trop bien abritée par des rideaux de velours suspectement lâches… Le dégoût le disputait à un mépris total envers pareille saleté, et que dire de la débauche qui régnait en maîtresse ici ! D’ailleurs, combien de couples curieusement dépareillées quant à leurs conjoints usuels Thomas avait-il croisé en l’espace de quelques minutes, le temps d’atteindre la fraîcheur et la… tranquillité ( ?) des jardins du palais ? Ecoeuré par cette gigantesque et perpétuelle mascarade de vice en tous genres, la luxure gagnant le maximum des suffrages howardien, le pauvre duc fuyait de son pas gracieux et preste toute cette horreur, tout en essayant de comprendre pourquoi en Angleterre, de tels actes ne l’offensaient point autant…

Ah, mais qu’était-ce que ce frôlement visqueux qui venait de lécher effroyablement la peau nue et sensible de sa main, qui se couvrit systématiquement de frissons aussi désagréables que Thomas en était dégoûté. Les bruissements d’une étoffe de soie qui, au toucher, avait dû tremper dans un fluide que le jeune duc ne se donna même pas la peine d’identifier, tandis qu’il essuyait sa main de son mouchoir de soie immaculée (lui !), et le jetait à regret au pied d’une immense haie de buis labyrinthiques des jardins. Répugnants petits porcs obscènes et dépravés, regagnez votre soue immonde et pitoyable, et craignez de ne point pouvoir gruger la miséricorde de Dieu ! De fait, Norfolk était en train de maudire vouer aux gémonies toutes ces flétrissures humaines qui jonchaient Versailles, l’Angleterre, l’Europe, le monde entier ! Quant sa mine pensive se figea soudainement en une expression indéchiffrable… Incrédulité ? Stupeur ? Bien davantage encore ! Le saisissement était complet, même palpable chez le sombre jeune homme dont le beau regard clair et brillant fixait sans ciller la douce créature légèrement appuyée contre une jolie fontaine de pierre aux petites sculptures mythologiques, et qu’il aurait étudié avec une attention fervente et curieuse d’esthète consacré si elle n’avait point été plus puissamment occupée.

Cette silhouette de sylphide, mince comme un roseau, à la taille si fine, si souple qu’il aurait pu l’encercler de ses deux mains… Cette longue chevelure claire, qu’il devinait d’un doré divin grâce à un clair de lune particulièrement sensationnel, lisse et lumineuse… Et son teint promettait d’être aussi nacré que le Sien ! Mais ce ne pouvait être Elle, c’était clairement impossible… N’avait-elle pas rendu l’âme dans la tempétueuse Atlantique, des années et des années auparavant ? Cet instant était surnaturel, Thomas en occultait toute nuisance sonore étrangère, et qui parvenait à atteindre ce coin reculé et relativement calme des jardins. Seul avait de l’importance cet être spectral qui prêtait tant de ressemblances physiques avec cette première passion amoureuse que le duc de Norfolk pensait profondément enfouie dans les limbes de sa mémoire, intouchable… et c’était parfait comme cela. Il vit la svelte jeune fille blonde inspecter soudainement les environs avec un semblant de suspicion, tandis que lui, qui ne frémissait plus de cette angoisse mortelle qui l’avait au premier regard saisi au cœur, avait pris la décision de s’enquérir de l’identité de cette apparition fantastique, extraordinaire. Il ne pouvait s’agir d’un miracle, la nature réfléchie et raisonnable du jeune homme était par trop réaliste et désenchantée pour se laisser abuser par ce qui pouvait n’être, après tout, qu’un mirage d’un esprit trop surmené depuis son arrivée à Versailles ? Pourtant, Thomas ne pouvait se résoudre à tourner les talons sans en avoir le cœur net… Ce fut davantage d’un murmure grave emprunt d'hésitation, presque un gémissement vibrant d’une émotion pourtant sagement modérée…


  • « - Lady Hallim ? Lady Marylin Hallim ?... Est-ce vous ? “
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MessageSujet: Re: Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk]   norfolk - Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk] Icon_minitime02.08.09 5:57

[HRP : Désoler d'avoir prit plus d'une semaine avant de te répondre, >.< vraiment désoler.]

    Les bruits de la fête retentissaient jusque dans les profondeurs du jardin. Perséphone aurait bien voulu y assister. Non pas pour pavaner, ou pour se vanté d’exploit inexistant, non, elle aurait tout simplement voulu regarder les autres, les observer. La facette silencieuse de la jeune femme était souvent inconnue de ses amis et compagnon de travail. Mais Perséphone aimait vraiment rester dans le silence complet lorsqu’elle était seule, ou encore lorsqu’elle s’intéressait vraiment à quelque chose. Regarder les gens sans dire un mot peu être très enrichissants. Ils peuvent montrer, sans le vouloir, les bons et les mauvais côtés d’une vie comme la leur, leurs défauts et leurs qualités, leurs rêves, leurs déceptions, leurs envies ou encore leurs espoirs. Ils peuvent être méchants ou encore gentils les uns envers les autres. Ils peuvent se montrer mesquins, bienveillants ou encore sournois et vils. Ils peuvent, sans le vouloir ne l’oublions pas, montrer un côté de leurs personnalités qu’eux-mêmes ne connaissent pas. En restant muet et en regardant un tel spectacle, on ne peut qu’en ressortir grandit, amuser parfois il faut l’admettre, mais surtout changer par nos observations. Perséphone avait bien vite appris et comprit que dans plusieurs situations, le silence est clé de réussite.

    C’était sa mère qui lui avait appris, comme là plus par des autres choses qu’elle savait d’ailleurs. Sa mère était son modèle, sa source d’inspirations. Sans sa mère, elle n’existerait pas, et elle trouvait que c’était une très bonne raison pour la prendre comme modèle. Elle avait toujours été vraie et honnête, autant envers elle qu’avec les autres. Marie-Anne, la mère de Perséphone, était une femme étonnante et gentille tout autant que drôle et stricte. Perséphone se souvenait avoir vu sa mère préparer les repas dans la cuisine en silence, sans même fredonner un air ou se parler à haute voix pour passer le temps. Non, elle restait là à couper les légumes, chauffé la soupe...et tout ça sans le moindre son de sa part. À cette époque, Perséphone pensait que sa mère était une sainte de ne pas se sentir obliger de parler sans arrêt comme elle-même le fessait tout le temps. Mais elle lui avait expliqué qu’avec le temps, tout le monde a besoin de rester un moment seule à ne rien dire....Et c’était seulement maintenant qu’elle était à Versailles que la blondinette comprenait tout le sens des paroles de sa mère. Tous les jours, soit en marchant dans la rue, soit dans son lit la nuit ou bien en travaillant le jour, Perséphone Dupré avait besoin d’un moment de silence, sans bruit, ou le moins possible, loin des gens, loin de tout, elle avait besoin d’un moment de tranquillité pour pensé à elle un peu, pensé à son avenir, pensé à sa famille, ses amis qui était maintenant loin d’elle. Elle profitait de ces moments de solitude et de silence pour écrire à sa famille la plupart du temps, ou plus rarement pour lire les lettres que l’on lui envoyait. Et c’était exactement ce qu’elle était en train de faire dans les jardins à une heure aussi tardive. Elle venait de recevoir l’une des rares lettres que sa famille lui écrivait et elle avait même cru reconnaitre l’écriture de sa petite sœur sur le dessus de l’enveloppe. C’était Perséphone qui le lui avait appris, et voir les fruits de son travail avait contribué à mettre un sourire sur le joli visage de la fille aux yeux aussi bleu que le ciel.

    Elle se demandait bien ce que sa sœur pouvait lui dire dans sa lettre, mais avant même d’avoir pu l’ouvrir, elle avait entendu quelque chose. Elle ne savait pas exactement d’où ça venait. Une petite bête sans doute. Mais étant de nature curieuse, elle n’avait pas pu résister à la tentation de trouver ce qui l’avait distraite. Debout, elle cherchait tant bien que mal la provenance du bruit. Mais, cette nuit la, il semblait pratiquement impossible de trouver la provenance d’un bruit quel qu’il soit. Il y avait un peu d’écho, et la musique de la fête empêchait Perséphone de trouver la véritable provenance du bruit. Elle l’avait peu être même inventé de toutes pièces conte tenu du fait qu’elle était stresser et qu’elle n’aurait pas dû y être dans les jardins puisqu’elle n’en avait pas l’autorisation. Elle était sans doute trop épuisée pour pouvoir faire la différence entre un bruit fictif et un réel...Mais elle n’avait pas envie de retourner dans la maisonnette qu’elle partageait avec plein d’autres domestiques. Non, elle n’en avait pas envie du tout. Là bas, elle ne serait la tranquille, elle n’aurait pas le silence qu’elle recherchait tant en ce moment. Les jardins, théoriquement désert lors des fêtes, était l’endroit parfait pour venir lire cette lettre.

    L’atmosphère que dégageait chaque parti de cet endroit était tout simplement et purement magique. Chaque coin magique, chaque détail travaillé avec soin et attention. Rien n’était laissé au hasard, rien ne trainait et rien n’égalait la beauté des fleurs qui entourait la magnifique fontaine qui se trouvait là. Perséphone en était subjugué, comment pouvait-on pensé à tout ses détailles, tout ses choses qui rendaient les jardins derrière Versailles si passionnant à visité, si magique à regarder, si étonnant à observer. Tout était mis en place pour donner au spectateur l’envie d’avancer plus loin, l’envie d’aller voir ce qu’il y avait après. Bien que cette envie tiraillait la jolie domestique, elle avait choisi de ne plus bouger d’où elle était. Les bancs et les agacements floraux étaient magnifiques, la fontaine grandiose. Rien n’aurait pu faire partir Perséphone de ce lieu magnificent.

    Alors qu’elle s’apprêtait à abandonner l’idée de trouver d’où venait ce qu’elle avait entendu et ce qui l’avait causé, Perséphone Dupré retourna au banc devant la fontaine et crut voir avant de s’asseoir quelque chose. Elle suit donc ce « quelque chose » du regard et le vu passés sous la haie de cèdres. Sans doute un lapin, ou encore un lièvre qui avait perdu son chemin.


    Perséphone sourit en le voyant et tourna, pour aucune raison, la tête vers le chemin qu’elle avait emprunté pour arriver jusque-là. Alors que quelque minute au paravent cet endroit était aussi désert que le reste des jardins, se tenait debout quelqu’un. Depuis combien de temps cette personne était-elle là? Qui était-il? Une chose était certaine, elle ne se souvenait pas de l’avoir déjà vue, elle remarqua la tenue du jeune homme avant de lui tourner le dos. Il devait être un des nobles venus pour la fête. Perséphone n’avait pas pu voir beaucoup de détail de cette personne avant de se retourner. Elle avait seulement pu voir qu’il s’agissait d’un homme, qu’il n’était pas plus grand ou plus petit que la plupart des autres hommes qu’elle avait pu rencontrer et qu’il semblait un peu perdu ou plutôt confus, un peu lorsque l’on voit quelque chose que l’on ne s’attend pas à voir. Restant dos tourné, les questions se bousculaient dans la tête de la jeune femme. Il allait sans doute se peindre d’avoir vu une servante se balader des les jardins lorsqu’il s’y promenait tranquillement. Elle allait sans doute devoir s’excuser devant ce jeune homme et la personne à qui il allait se plaindre en promettant de ne jamais plus recommencer...Et jamais plus elle ne pourrait trouver le silence dans les jardins de Versailles.

    Elle soupira silencieusement au même moment que le jeune homme semblait dire quelque chose. Ce qui semblait être une ou deux phrases parut cependant bien loin à l’oreille de Perséphone. Il semblait murmurer quelque chose pour lui-même, il ne semblait pas tout à fait sûr que la question fût elle qu’il voulait demander ou alors, il avait un peu peur de la réponse. Tous ses éléments additionnés à la peur de la fille aux cheveux blonds comme le blé rendait la question du jeune homme presque incompréhensible. Elle semblait distinguer un nom...ou un prénom. Choses sûres ce n’était pas « Perséphone » qu’il avait dit et comme il ne s’adressait peu être même pas à elle, elle préféra rester dans le silence. Si cette question était importante, il la répéterait ou alors partirait.

    Machinalement, elle prit une mèche de ses cheveux, et tourna le bout autour de son index de la main droite et ferma les yeux en espérant presque qu’il prenne la deuxième option...Quoique le mystère intriguait la jeune femme. Elle avait bien envie de savoir qui il était. De savoir ce qui l’amenait dans les jardins, de savoir s’il était à la recherche de quelqu’un. Mais voudrait-il parler à une domestique? Quel noble accepte de faire la conversation avec une jeune femme de famille très modeste qu’il ne connaît même pas? Aucun. Il n’existe sans doute pas. Elle avait envie de poser à son tour une question incompréhensible, mais elle se contenta du silence. C’était la première fois depuis un moment déjà qu’elle trouvait qu’un silence durait un peu trop longtemps. Il avait peut-être tourné les talons?

    Perséphone prit l’initiative de vérifier en tournant légèrement la tête vers la droite pour regarder derrière elle. Non. Il était toujours là. Elle regarda de nouveau la fontaine avant de baisser les yeux pour regarder par terre. Elle espérait qu’il parle, parce que s’il attendait qu’elle le fasse, ils attendraient tous les deux toute la nuit. Elle n’avait ni le titre, ni le droit de parler en premier dans cette situation. Elle leva son regard vers la lune qui créait son ombre aussi mince et élancée qu’elle-même. Les fleurs parurent un moment parfumer encore plus l’air qu’a leur habitude, mais cela devait être son esprit qui lui jouait des tours à force de supporter ce long silence.
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Fantasme passé d'un Lys tant aimé... [Thomas of Norfolk]
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