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| En un claquement de corde...[Libre] | |
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| Sujet: En un claquement de corde...[Libre] 24.05.09 21:32 | |
| Musique: Apocalyptica - Nothing Else Matters Baptiste jouait avidement du violon pour une nouvelle composition dont il avait les notes à l'esprit. Tenant son archet du bout des doigts, il le frotta doucement sur chacune des quatre cordes pour accorder son instrument afin parfaire l'exactitude des notes. Pourtant, malgré tout, il n'arrivait pas à obtenir ce qu'il voulait. Il avait beau avoir l'idée et l'instrument, une frustration sans nom l'envahissait à chaque fois qu'il tentait de matérialiser la musique qui jouait dans sa tête. Furieux, il lança son archet qui se mit à rebondir sur le sol froid du salon. Il posa délicatement son violon dans son étui -car jamais il n'aurait voulu l'abimer- et s'installa à son petit bureau. Sur celui-ci se rependait une quantité affolante de partition, comme si le musicien ne connaissait pas la signification du mot "ranger". Il fouilla alors dans ses papiers pour trouver une partition vierge sur laquelle il pourrait noter ses idées. Quand cela fut fait, il trempa le bout de sa plume dans l'encre sombre avant de tracer quelques notes histoire d'ordonner ses idées.
Quand il eut fini, il ramassa son archet et constata avec soulagement qu'il ne l'avait pas abimé malgré son emportement. Il reprit alors son violon qu'il cala sur sa poitrine avant de jouer l'air qu'il avait écrit sur la partition. N'étant pas satisfait, il continua encore et encore de jouer, modifiant quelques notes au passage. Quand ses doigts devenaient trop douloureux, il les plongeait dans l'eau froide pour les calmer. Quand Lully n'était pas satisfait, il pouvait jouer des heures entières sans jamais s'arrêter, même quand les cordes lui coupaient les doigts à sang, comme maintenant. La perfection que voulait avoir le musicien avait un prix... Et les longues années de pratique lui avaient appris à se couper totalement du monde extérieur quand il jouait. C'est donc à peine qu'il remarqua le sang couler sur ses doigts. Mais soudainement, une douleur claqua sur l'index de Lully et son instrument eut un son qu'il connaissait trop bien: la corde de mi s'était rompue. Le jeune homme soupira et chercha de nouvelles cordes avant de se souvenir qu'il avait utilisé son dernier jeu la semaine dernière..._____ Lully sortit rapidement de chez lui, son violon sous le bras. Dans l'empressement, il ne l'avait même pas remis dans son étui, ni même reposé son archet. Il déambula dans la rue avec un air presque affolé, comme si son violon allait mourir dans la minute sans une nouvelle corde, ou alors c'était lui... Sa destination? Chez son luthier bien sûr! Il fallait qu'il récupère une nouvelle corde... Non, changer le jeu entier car la musique serait inégale si, parmi ses cordes, une seule était neuve... Pour ses instruments, Lully ne comptait pas, il fallait le meilleur. De toute façon, il n'était pas dans le besoin et pouvait se le permettre. Mais dans le cas contraire, à choisir, il aurait préféré user son argent pour son instrument que pour des vêtements ou de la nourriture... Il vivait de musique, ne l'oublions pas!
Quand il poussa la porte de chez l'artisan, celui ci se mit à sursauter avant de rire doucement.
"Déjà là l'Italien? Je vais finir par penser que tu aimes ma compagnie!" Dit le luthier en riant.
Lully eut une moue légèrement contrariée et montra son violon en le tenant par le manche. La corde cassée pendouilla ridiculement provoquant l'hilarité de l'artisan. Légèrement vexé, Lully demanda d'une voix froide:"Peux-tu remplacer mes cordes ou non?""Tes cordes oui, mais pas la peau de tes doigts!" Fit l'artisan sur un ton de reproche en regardant les doigts esquintés de Lully. Jacques, le luthier, regarda le jeune Lully attentivement. Il faut dire qu'il le connaissait bien!
Flash back
"Il mio violino è rotto!" S'exclama le jeune Giovanni. Il venait tout juste d'arriver en France et avait remarqué avec horreur que son instrument avait été abimé pendant le trajet. Voyant que le luthier ne le comprenait pas vraiment, il sortit son violon et le brandit sous le nez de l'homme. "Cassé..." Rectifia-t-il avec un mauvais accent. Jacques prit l'instrument dans ses mains mais savait déjà qu'il ne pourrait pas le réparer. En effet, la volute était brisée et de ce fait, le maintien des cordes ainsi que la restauration de l'instrument étaient impossibles. Le luthier secoua la tête et Lully comprit. Il afficha alors un visage triste puisqu'il y tenait particulièrement à son violon, cadeau de ses parents.
"Comment moi jouer?" Demanda alors Lully au bord des larmes.
Le luthier ne pensait pas sérieusement que le garçon jouait réellement du violon. Peut-être était-il juste en train d'apprendre! Il posa alors ses yeux sur un de ses vieux violons qu'un propriétaire lui avait laissé en réparation avant de mourir. Le pauvre homme n'avait pas eu le temps de récupérer son instrument et personne ne l'avait réclamé.
"Je te donne celui ci, en attendant que tu en aies un nouveau," expliqua Jacques. Mais visiblement, le garçon n'avait rien compris.
"Violon, pour toi," indiqua-t-il en mimant.
Le garçon prit le violon et entreprit de l'essayer. Dès lors, le luthier fut surpris par le jeu de l'enfant et se douta alors qu'il deviendrait un grand musicien. Depuis ce jour, il fut le luthier principal de Lully, même si celui ci avait des instruments créés par les plus grands artisans d'Europe.
Fin du Flash Back"Merci beaucoup," déclara Lully en regardant son violon sous toutes les coutures. Il prit alors le jeu de cordes que lui donna le luthier pour qu'il n'ait pas à revenir en cas de problème.
Il sortit de la demeure de l'artisan, le violon collé à la poitrine et commença déjà à jouer tout en marchant. Il avait eu plusieurs idées et ne voulait pas les laisser s'échapper. Lully ne fit pas attention aux regards des passants ni aux jeunes femmes qui tentaient de se coller à lui. Perdu dans sa musique, il ne put esquiver la personne qui se tenait devant lui et la percuta. Il vacilla légèrement avant de se retourner et murmurer un vague: "Scusi!" car sa langue maternelle revenait toujours en première dans les situations imprévues."Pardon," dit-il ensuite plus clairement. "Je ne vous ai pas fait mal?" |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 27.05.09 23:54 | |
| Matin nuageux et sans soleil. Un matin sans joie pour la jeune Marianne. Elle détestait plus que tout la pluie, le gris des nuages et l'absence du soleil. Pour elle, les journées grises ne devaient pas existées. Aller savoir pourquoi! Simplement, ça ne la rendait pas tout aussi heureuse qu'elle le voudrait. Car, bien que timide et discrète, Marianne était une jeune femme joyeuse qui aimait la vie. Bien qu'elle est souffert tout au long de sa courte existance...
Elle s'était réveillé avec l'aube ce matin encore. Elle n'était qu'une servante, elle ne pouvait pas se prélasser au lit comme le roi ou le reste de sa cour. Non, elle, elle devait travaillé, sans se plaindre évidement...Mais, elle n'était pas du genre à se plaindre, plutôt du genre à obéir et écouter sans rien dire, bien que parfois l'envi ne manque pas de dire le fond de sa pensé. Elle avait posé le pied sur le sol froid, sachant qu'aujourd'hui ne serait pas sa meilleure journée, surtout qu'elle devait sortir faire les courses avec la cuisinière et que le soleil était absent. Évidement, elle ne pouvait rester coucher pour oublier cette journée sans joie, elle avait plusieurs choses à faire avant de sortir faire les achats pour le diner et le souper du roi et de sa bande. Alors, Marianne se leva complètement, la fatigue habitant encore ses yeux. Elle revêtit sa vieille robe de servante. Son chignon laissait tomber quelques mèches de cheveux sur ses épaules, elle n'y pouvait rien. Elle mit chaussure à ses pieds et sortit, direction la cuisine.
______________
Arrivé à la cuisine, la cuisinière lui mit un plateau en argent dans les bras. Elle devait porté ce repas au roi avant de revenir prendre la liste de vivres à acheté au marché. Marianne attrapa le plateau et envia tout de suite le roi de pouvoir avoir le temps de manger en ce matin...Marianne, elle, n'en avait jamais le temps, elle mangeait parfois le midi, et tout le temps le soir, du moins, la plupart du temps. Quittant les sous-sols, elle monta direction les appartements royaux. Tout y était luxueux, tout y était riche et beau. Le roi avait une certaine chance dans sa malchance. Oui, cas à cause de ces décors, il devenait superficiel, imbus de sa propre personne. Marianne détestait les personne qui se croyait maître du monde, mais en même temps, elle ne pouvait pas détesté le roi. Elle n'en avait simplement pas le droit. C'est après tout lui qui avait accepté qu'elle devienne servante au palais, elle ne pouvait rien dire contre lui, il lui avait empêcher la rue....Elle laissa le plateau au majordôme devant la porte et redescendit rapidement, prendre la liste de nourriture, l'argent dont elle avait besoin et un énorme panier pour mettre toute la nourriture acheté. Sur ce, elle quitta le château avec entrain, contente tout de même, de pouvoir quitté les mur du palais pour quelques heures.
___________
Marianne marcha durant une demi heure avant d'arriver enfin à la place publique, le marché venant tout juste de commencer. Oui, elle devait toujours arriver tôt pour avoir les meilleurs produits pour le roi et sa cours. C'était une chose qu'ils devaient tous respecter, sinon, gare leur fesses. Les fermiers vantaient leur produits, mais, ils avaient déjà des fournisseurs attitré qu'ils allaient toujours voir puisqu'ils étaient de bonne confiance...Alors, elle se dirrigea vers une étale de légumes.Bonjour Marc! Vous avez des légumes à nous offrir?Marianne conaissait bien ce vendeur. Il était assez âgé et bedonnant. Un homme courageux et gentil, jovial et toujours sympathique et souriant. Marianne ne pouvait que l'apprécier...Bonjour Marianne. Alors, notre cher souverain à besoin de quoi?Oh rien de bien compliqué. Des carottes, des poireaux et des oignons, tu en as?Évidement qu'il en avait, comment pourrait-il faire autrement? Marianne le remercia chaleureusement. Elle devait maintenant se rendre vers les étalages de fruits, cela faisait plusieurs jours qu'ils n'en voyaient plus au palais...Elle devait en trouver pour le reste de cette semaine, sinon se serait la pagaille. Mais, toujours aussi rêveuse et distraite, Marianne c'Était mise à lire la liste, les fournitures qu'elle devait continuer à trouver. Elle ne fit même pas attention au son de violont qui se détachait des bruits du marché. Elle ne releva pas la tête et pourtant, elle aurait dû. Oui, car elle frappa de plein fouet le jeune homme qui avançait en sens inverse. Elle releva alors brusquement la tête, se rattrapant de justesse et évitant de ne pas faire tomber ses achats en même temps. Alors, elle entendit une voix masculine et douce s'excuser en premier dans une langue qui lui était inconnue. Elle enleva la poussière de sa robe, mais n'osa pas relever la tête vers l'inconnu...Car, elle l'avait reconnue. C'était monsieur Lully, le chef musicien du palais....Ne vous excuser pas...J'ai été distraite, je ne regardais pas où je mettais les pieds. Je suis désolé. |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 30.05.09 15:51 | |
| Lully ne s'était même pas aperçu qu'il était arrivé jusqu'au marché. Mine de rien, il avait beaucoup marché! Il fut bien surpris de constater l'ambiance 'paysanne' de ce lieu. Le jeune homme se demanda un instant pourquoi les regards devenaient pesants sur lui. Etait-ce parce qu'il jouait du violon en pleine rue? Non, c'était sûrement à cause de ses riches vêtements même s'il avait revêtu ses plus simples habits. Car malgré les couleurs sobres, le tissu était riche et les vêtements sur mesure. Lully ne pouvait nier qu'il s'était facilement habitué au luxe et que de voir la ville derrière les artifices de la Cour était très surprenant. Pour être franc, il n'avait jamais réalisé que pour avoir la nourriture abondante qu'il mangeait parfois à Versailles, il fallait toute une organisation du côté des domestiques. Mais il était évident qu'il y avait un cuisinier, des servantes... Mais pourquoi n'y avait-il jamais pensé? Peut-être parce que ceux-ci étaient si discrets qu'on ne les remarquaient presque jamais...
Il regarda un instant la jeune femme qu'il avait percuté et la reconnut immédiatement. Il s'agissait de Marianne, une brillante musicienne qu'il avait remarqué au théâtre. Car pour Baptiste, la jeune femme était musicienne avant d'être servante et il trouvait bien dommage que peu de personne ne remarque cette grande qualité. Les dures tâches qu'effectuaient sûrement Marianne n'affectaient en rien sa beauté et sa fraicheur et ses yeux avaient toujours le même pétillement. Un coup de foudre musical, car pour Lully, tous les gens doués en musique étaient beaux. Exception pour lui même, car le compositeur n'était pas narcissique et se moquait bien de son physique. D'ailleurs, n'avait-il pas oublié de se raser aujourd'hui? Il n'y avait qu'un seul miroir chez Lully qu'il utilisait pour étudier sa posture quand il jouait du violon.
"Non, non. C'est de ma faute, je ne regarde jamais ou je vais... D'ailleurs, je suis bien étonné d'être ici, Marianne," déclara Lully avec son léger accent italien dont il n'arrivait pas à se débarrasser. Il jeta un œil sur le gros panier chargé de légumes que la jeune femme avait rattrapé in extrémis.
"Pour me faire pardonner, permettez-moi de vous aider. Des mains si talentueuses et délicates ne devraient pas être abimées par un tel poids!" S'exclama Baptiste en esquissant un sourire chaleureux.
Sans vraiment lui laisser le choix, il serra de sa main libre l'anse du panier dont le poids réveilla la douleur des coupures sur ses doigts. Réprimant une grimace et songeant que Marianne ne devrait pas effectuer un tel travail seule, Lully cala l'anse du panier sur son avant bras.
"Je vous le confie," dit le musicien en tendant son violon, ainsi que l'archet, à Marianne. Autant dire qu'il aurait pu lui confier sa vie puisqu'il était bien rare que Lully fasse assez confiance à quelqu'un pour lui laisser toucher son violon. Mais il savait bien que Marianne avait le respect des choses et des instruments, bien plus que les musiciens de son orchestre qui ne prenaient pas vraiment soin de leurs affaires. Lully n'aurait jamais permis que l'un d'eux touche à son instrument, ni personne d'autre d'ailleurs. Il se souvient avoir hurlé sur une domestique qui avait cru bon de passer un coup de chiffon sur son violon... Il s'était immédiatement senti coupable d'avoir crié si fort sur la jeune fille qui était au bord des larmes et lui avait expliqué calmement qu'il s'agissait de son bien le plus précieux et que, par conséquent, il interdisait à quiconque de le toucher.
"Comment puis-je me faire pardonner," avait alors demandé Lully à la jeune fille.
"Vous pourriez peut-être jouer un morceau pour moi..." Avait-elle supposé timidement. Lully avait donc joué pour elle et il fut heureux de lui rendre un semblant de sourire.
"Où allons-nous maintenant?" Demanda Lully en riant, bien conscient de s'imposer. Mais si la jeune femme ne voulait pas de sa présence, elle n'aurait qu'à le lui dire et il s'éclipserait... "Laissez moi être votre porteur..." |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 30.05.09 17:09 | |
| Ce matin, le marché était bondé. C'est bien ce que Marianne remarqua lorsqu'elle dut se frayer un chemin jusqu'à l'étalage des légumes...C'était vers la fin de la semaine, plusieurs personnes venaient refaire le plein de nourriture pour le reste de la semaine. C'est pour cela qu'habituellement, Marianne et les autres domestiques pouvaient venir en plus grand nombre pour s'aider entre elle...Aussi qu'il y avait moins de travail au palais en semaine. Mais, aujourd'hui, c'était différent. La fin de la semaine annonçait les grandes soirées données par le roi, alors, beaucoup de travail. C,est pourquoi Marianne avait du venir seule au marché. Le panier qu'elle portait était lourd, mais elle s'était habituer à se poids sur ses avant-bras. Elle était toujours de corvé pour le marché a la fin de la semaine et devait toujours porté cette charge lourde...Pourtant, cela n'affectait en rien son jeu de violon, ce qui la soulageait un peu. Mais, elle savait pertinement qu'un jour ou l'autre, elle se blesserait, à force de se faire bousculer, de porter des paniers chargé, qu'elle devrait porté seule jusqu'au château, à pied. Mais, cette tâche aussi les domestiques s'y étaient habitué.
Elle n'avait toujours pas relevé la tête. Elle n'avait pas envi de voir le visage de la personne qu'elle avait malencontreusement percuté. Parce qu'elle le savait for bien, un rouge apparant monterait à ses joues...C'était sa nature timide qui prendrait le dessus, et elle deviendrait encore plus maladroite qu'elle ne l'était déjà. Cela, elle ne le voulait pas, puisque ça avait le don de l'agacer et de le rendre morose. Par contre, lorsque l'homme prononça son nom, elle ne pu que relever les yeux pour reconnaître Monsieur Lully...Compositeur à la cour, chef de l'orchestre royal et membre de la famille royale de surcroït. Immédiatement, tout comme elle l'avait appréhendé, le rouge lui monta aux joues et elle rebaissa immédiatement les yeux. Son violon à la main, il revenait probablement de chez le luthier. Elle ne répondit pas à ses premières paroles, ne pouvant s'empêcher de remarquer pour la énième fois son accent italien qu'elle aimait bien. Cela faisait changement du français du château. Il avait un beauté surprenante, une beauté sauvage...Marianne aimait bien ce côté sauvage qui émanait de lui, un côté de personnalité qu'elle n'aurait probablement jamais. Cette soif de liberté...Elle était plutôt du genre à se résigner à son sort sans se plaindre.
«On s'y habitue vous savez...»
Perdu dans ses pensée, elle sursota lorsqu'il empoigna l'anse de son panier pour le prendre lui-même. Elle releva les yeux, remarqua les marques sur ses doigts, mais ne dit rien. Elle ne fit que murmurer un timide merci du bout des lèvres. Elle regardait toujours le sol...Ne pouvant relever les yeux que lorsqu'il lui adressait la parole, c'était signe de politesse. Alors, elle prit la violon délicatement, remarquant tout de suite qu'il étit très important pour lui. Elle le vit dans ses yeux...C'était un objet auquel il tenait beaucoup et elle se rendit compte de la confiance qu'il lui accordait en le lui confiant. Encore une fois, les mots furent inutiles, ses yeux parlèrent pour elle. Puis, elle regarda l'instrument, voyant le grand travail qu'il y avait dedans. Il en prenait soin, cela se voyait très bien. Elle aussi prenait soin de son violon, mais disons qu'il ne sortait presque jamais de son étui puisqu'elle était servant avant tout pour la cour au complet...Alors, elle n'avait pas vraiment le temps de jouer...Marianne releva la tête lorsqu'il lui demanda où ils se dirrigaient maintenant. Elle en fut surprise. Habituellement, un membre aussi mportant de la cour ne s'attardait pas à aider une servante su palais, la plupart se foutait bien de leur sort. Mais, monsieur Lully était différent des autres, elle le sentait. Alors, elle lui fit un mince sourire timide et répondit d'une voix gêner.
«Nous nous rendons chez le boucher, ensuite le boulanger, il restera aussi les fruits et finalement le fromager...»dit-elle se remettant à marcher en direction du boucher...«Si vous voulez...Merci beaucoup. Vous êtes bien le premier...» |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 30.05.09 21:04 | |
| Depuis le début de leur soudaine rencontre, Marianne ne l'avait pas regardé en face. Mais Lully savait bien que ce n'était pas un manque de politesse mais seulement de la timidité. Mais quand il prononça son prénom, elle releva son joli visage aux joues rosies avant de l'abaisser immédiatement. Baptiste esquissa un léger sourire, habituée à ce qu'elle soit ainsi à chacune de leurs rencontres. Une des qualités que Lully appréciait le plus chez Marianne était sans doute le fait qu'elle ne se plaignait jamais, même si cela aurait été légitime. Elle semblait avoir une force de caractère assez importante cachée derrière cette candeur et cette fragilité apparentes.
Lully remarqua qu'elle se mit à sursauter quand il lui prit son panier et songea qu'il avait peut-être été trop brute. Il ne savait pas vraiment comment s'y prendre avec Marianne pour qu'elle soit détendue avec lui mais surtout, pour qu'elle ait vraiment confiance en lui, comme un ami malgré leur différence sociale. Baptiste ne put qu'être rassuré devant la délicatesse de la jeune femme envers son violon. Il en possédait beaucoup, il fallait l'avouer. La plupart étaient des cadeaux de luthiers, ou de personnes ayant fortement apprécié sa musique ou d'autres, simplement un coup de cœur de Lully. Pourtant, son préféré, celui qui ne le quittait jamais sauf pour les prestations devant le public, était ce violon ci, le violon de Jacques, son luthier principal. Car même s'il n'était pas fait dans les plus beaux bois ni sculpté par un artiste, il possédait un son unique, un son qui lui rappelait d'où il venait et ce jour à la fois triste et heureux où il était arrivé en France avec son violon cassé. Malgré le fait qu'il soit heureux ici, son Italie natale lui manquait beaucoup. Il s'était juré d'y retourner afin de voir sa mère avec laquelle il correspondait. Parler italien lui manquait car ses "compatriotes" étaient rares ici. Puis, être italien ici n'était pas très bien vu et pratiquement tous tentaient de cacher leur nationalité. Lully lui même avait changé de nom et obtenu la nationalité française. Tout n'était qu'une question de réputation car ici, être italien signifiait "avoir des mœurs étranges..."
"Et bien allons y!" Fit Lully d'une voix enjouée.
Baptiste était curieux de nature, ce fut donc avec joie qu'il allait découvrir le monde du marché, le monde de la majorité des français. Chez lui aussi, la nourriture arrivait tout droit dans son assiette, un autre des privilèges qui lui avait été accordé en tant que compositeur de la Cour! Mais il voulait voir l'envers du décor et s'apercevoir de la chance qu'il avait. Il y a longtemps, quand il était encore en Italie, il accompagnait souvent sa mère au marché mais celui ci était bien différent! Beaucoup moins grand. Lully fut vraiment contrarié de ne connaitre presque aucun nom de légume en français (sauf ceux qu'il avait dans son assiette) alors qu'il les connaissait en italien. Il faut dire qu'il ne parlait pas souvent de légumes... Et s'il connaissait les mots "boulanger", "fromager" et "boucher" c'était bien parce qu'il savait lire le français et qu'il avait déjà vu ces mots sur des devantures!
"Vous faîtes cela souvent?" Demanda-t-il afin de meubler la conversation. Car il se doutait assez que cela devait être assez habituel pour elle, comme elle l'avait fait savoir.
Il regarda de nouveau dans le panier et remarqua une liste sur les légumes. Il la prit et regarda ce qui était écrit. Cela confirma son sa pensée sur le fait qu'il n'avait aucun vocabulaire sur la nourriture.
"O..gg...Ouagnon?" Lut Lully à voix basse avec difficulté. Ce mot étrange, 'oignon' était sûrement la chose ronde que lui appelait 'cipolla' puisqu'il reconnut le nom des autres légumes. Il se retint de rire car finalement, son français était loin d'être entièrement parfait malgré les longues années de pratique.
Ils continuèrent leur chemin sous le regard assez étonné, voire courroucé des passants. Oui, ils se demandaient sûrement ce qu'il faisait ici avec une servante mais Lully lui, arborait un sourire joyeux, comme un enfant découvrant la vie. Il remarqua alors un étalage qui semblait vendre de la viande et autre mets provenant des animaux...
"C'est celui-ci?" Demanda-t-il à Marianne. |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 01.06.09 0:46 | |
| Marianne n'avait jamais été très bavarde, encore moins avec les personnes importantes du château...Monsieur Lully en faisait partis. Pourtant, elle sentait émaner de lui un petit quelque chose de différent, quelque chose qui le rendait plus sympathique qe les autres capricieux de la famille royale. Oui, Marianne trouvait les membres de la familles royale extrèmement capriceuse, surtout les membre féminin. Les femmes étaient toujours insatisfaite du travail des domestiques, et pourtant elle ne pouvait se plaindre, elle ne le fesait pas. Le roi avait été clémant à son égard, il lui avait permis le trvail au palais. Elle aurait aussi bien pu mourir de l'épidémie en Autriche, ou le roi aurait aussi pu la laisser pourir dans les rues de Paris en pauvre mandiante. Mais, non, il lui avait permi un travail, alors, elle prenait son mal en patience...C'était la moindre des choses.
Elle n'avait toujours pas relevé le regard, la seule fois qu'elle l'avait fait, le rouge lui était monté au joues, ce qu'elle détestait vraiment au plus haut point. Alors, il avait continué à parler, ne semblant pas trop se choqué de son manque de tenue. Il devait bien être habitué...Elle ne relevait jamais les yeux qu'une seule fois devant ses suprérieurs, elle se sentait un peu trop intimidé et sa timidité reprenait le dessus. Elle avait fait que sursauté lorsque ses mains brutes touchèrent son avant-bras pour saisir le panier. Elle avait eu la sensation de se frotter sur un morceau de bois. La peuve qu'il jouait longtemps, durant des heures du violon sans s'arrêter...Ses doigts aussi en témoignaient. Il avait joué jusqu'à ce que le sang jailisse de ses doigts, le rouge foncé en témoignait aussi. Cela devait être douloureux. Elle n'en savait rien, elle n'avait jamais la chance de jouer jusqu'à se que ses doigts saigne...Non, elle devait toujours faire des corvés...Par contre, si elle le pouvait, elle saignerait bien des peids et des genoux tellement elle marchait et frottait les plancher de toutes les salles du château. Mais, encore là, pas question de se plaindre...Chanter des chanson de son pays était la meilleure façon de passer le temps.
À toutes les grandes réceptions...
Elle était soudainement sortis de ses pensés lorsqu'elle l'avait entendu lui parler. Elle avait alors relever la tête, et pour cette fois ne l'avais pas rebaisser, elle l'avait gardé haute. Elle devrait finir par s'y habituer, autant commencer tout de suite. Elle devait un jour ou l'autre affronté sa timidité.... Elle continuais d'avancer, libre du panier, tenant toujours dans ses mains le précieux violont. Se frayant un chemin parmis l'acitvité, qui diminuait peut à peu, du marché, elle entendit Lully essayer de prononcer le mot «oignon». Elle sourit légèrement, premier sourire de la journée. Son accent italien la faisait bien sourire. Il y était presque.
Ça se prononce «ognon»...Nous ne prononçons pas le «i».Vous y étiez presque.
Il avait un assez bon français. Elle se retourna vers lui ne pouvant s'empêcher de sourire. Il était assez gentil pour une personne influente de la cour. C'était bien le premier, probablement le dernier dans son cas...
Marianne continua à avancer, cherchant des yeux l'étalage du boucher jusqu'à ce que Lully lui pointe lui-même une étalage. Elle souris. Oui, c'était bien cela. Elle ne l'aurait pas vu sans son aide. Elle se mit à avancer vers l'étalage, remarquant que le choix était encore vaste. Tant mieux, nous en aurions assez pour un petit bout!
Oui merci beaucoup... |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 05.06.09 18:46 | |
| "Je n'ai jamais compris les français là dessus. Soit ils cherchent à compliquer l'apprentissage de leur langue aux étrangers, soit ils aiment se compliquer la tâche. Quelle idée de mettre un i quand on en a pas besoin!" Bougonna Lully sous une fausse colère. " 'oognon' et bien, le nom n'est pas plus joli que le légume!" Constata Lully avec amusement." En Italie, nous disons 'cipolla'."
Lully afficha un large sourire quand la jeune fille osa enfin le regarder en face, sans trop rougir mais surtout, sans baisser immédiatement la tête.
"Je commençais à craindre que vous me trouviez laid au point de ne pas oser me regarder," Taquina-t-il gentiment Marianne. "En ce qui me concerne, je trouvais fort dommage qu'une si jolie demoiselle garde le visage baissé. Ne voyez vous pas comment vous regardent les jeunes hommes à présents? Gloussa Lully en faisant un signe amical de la main à une jeune paysan qui dévisageait Marianne. Il en fut tellement embarrassé qu'il manqua de lâcher sa poule. Le musicien se mit à rire franchement.
C'est alors qu'ils arrivèrent devant l'étalage du boucher dont le vendeur s'époumonait à vanter la fraicheur de sa viande. Il aurait très bien pu en vanter l'odeur! Lully dissimula l'écœurement que provoquait la senteur de la viande crue. Après tout, il avait l'habitude de trouver la viande directement dans son assiette, cuite et assaisonnée! Décidément, les domestiques et cuisiniers avaient beaucoup de mérite! Lully, lui, ne savait rien faire de ses dix doigts à part la musique! En effet, le musicien était connu pour sa maladresse et était capable de casser simultanément plusieurs objets... Lully se souvent que son père en était désespéré et que c'était sans doute pour cela qu'il avait accepté de laisser son fils partir pour la France. Parfois, il songeait qu'il aurait aimé être à la place d'un de ses frères qui vivaient toujours en Italie avec une femme et plusieurs enfants... Lully, lui n'avait pas cette tranquillité et vivre de, et pour la musique n'était pas si facile que cela. La plupart des gens le connaissait par sa musique mais ignorait qui était l'homme. On ne s'intéressait à lui que pour ses compositions ou alors pour la fierté de fréquenter un homme de la Cour. Il avait parfois accepté cela et passé la nuit avec des inconnus et inconnues... Mais ces relations frivoles ne l'intéressaient plus. Il voulait quelque chose de sincère que ce soit en amour ou en amitié. C'était en parti pour cela qu'il s'était attaché à Marianne car celle ci ne semblait pas être intéressée par quelque chose en particulier et elle se contentait d'être elle même. Contrairement aux gens de la Cour, elle ne le jugeait pas, ne cherchait pas à connaitre les derniers potins ou à vérifier certaines rumeurs... L'appartenance sociale de la jeune femme semblait la protéger de cette superficialité étouffante...
"Qu'est-ce j'vous sers?" Demanda alors l'imposant boucher avec un accent de la campagne que Lully avait du mal à comprendre. |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 06.06.09 0:28 | |
| Marianne sourit à la remarque de Lully. C'est vrai que la langue française n'était pas la plus simple...Pour Marianne elle était simple, elle la parlait depuis sa naissance. Mais, il est claire qu'il y avait toujours des exceptions, des lettres inutiles qui se trouvaient là seulement pour décorer le mot. Les verbres ne se disaient pas tous pareille, et surtout, ne s'écrivaient jamais pareille. Tous dépendait de la manière à laquelle on le disait... Au présent, au passé ou au futur. C'était certe complexe, et encore plus pour un homme qui apprenait depuis peu cette langue complexe.
Il est vrai que parfois, certaines lettre ne servent à rien, mais c'est ce qui rend notre langue si distinguer je crois...
Elle lui sourit avant de rajouté.
Cipolla est bien plus joli je l'avoue...
Marianne sourit à nouveau. Elle n'avait pas encore rabaisser son joli visage et trouvait la sensation de pouvoir voir plus loin que le bout de ses chaussures assez plaisante. Elle n'avait pas le goût de rebaisser le visage vers le sol plein de trous et sabloneux...Elle pouvait enfin voir à quoi ressemblait vraiment le marché, la place publique, la ville...Lully lui fit une remarque qui fit immédiatement monté le rouge à ses joues, mais elle ne baissa pas les yeux pour autant.
La timidité prend souvent le dessus...Et rassurez-vous, vout êtes plutôt beau jeune homme.Lui faisant le sourire, elle regarda le jeune paysan qui lui faisait de l'oeil. Elle lui sourit timidement alors que lui baissait la tête embarassé.Elle se retrouna vers Lully et lui dit:Je ne suis pas habitué à me faire remarqué, je préfère resté à l'écart. Merci du compliment.
Marianne regarda en avant d'elle, arrivan devant l'étalage de viande. Voyant le visage de son compagnon sous l'odeur de la viande crue, elle eu un léger rire. Elle s'y était rapidement habitué de son côté, trouvant l'odeur pas si désagréable, au contraire. La sentant assez régulièrement, elle y avait pris goût. Cette odeur de viande fraîche, savoir qu'il y aurait de bons produits à acheté pour la cour...C'était rassurant dans un sens. mais, Lully, lui était habitué à tout avoir dans son assiette déjà préparer sans passer dans le plus ennuyant. Il savait maintenant d'où venait ce qu'il mangeait. Elle avait toujours détesté entendre les hauts placé se plaindre sur la qualité de leur viande...Les domestiques ne pouvaient pas toujours en rammener de la fraîche, parfois, elle était introuvable, alors elles prenaient les plus fraîche possible...Marianne, elle ne se plaindrait jamais de pouvoir manger un semblant de viande...À la place, les domestiques ramassaient ce qu'il restait, et souvent cela consistait à du pain, quelques légumes et de la viande trop cuite...
Elle se mit à observer les viandes qui s'offraient...Du proc serait très bien, ainsi que du poulet et peut-être même un morceau de Boeuf. Fernand, le boucher s'approcha d'eux et leur souris. Elle le conaissait bien, c'était toujours lui qui lui trouvait la meilleure viande...
Bonjour Fernand...Alors, je vais prendre du porc, deux poulets, les plus gros et un morceau de Boeuf. Prend le plus fars que tu as!
Elle regarda Lully en souriant, lui qui essayait encore de cacher son dégoût de l'horrible odeur. Fernand revint quelque temps plus tard avec la commande et demanda 7 écus pour le tout...C'était assez cher, mais la viande était chère, peut importe.
Merci beaucoup Fernand. Bonne journée.
Elle attrapa le bras de Lully et se dirrigea vers le centre, là où l'odeur était beaucoup moins apparante...
Alors, vous avez apprécié l'arôme subtile de la viande crue?
Elle rit légèrement en continuant sa route. |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 06.06.09 22:03 | |
| Lully avait eu beaucoup de mal à apprendre les subtilités de la langue française et même s'il ne l'avouait jamais, il était médiocre en orthographe et faisait appel à quelqu'un pour rédiger le brouillon de ses courriers en français. Il se contentait ensuite de recopier proprement et d'essayer de retenir ce qu'il lisait. S'il savait lire le français, il n'était tout de même pas trop à l'aise malgré les longues années passées ici et privilégiait toujours les livres italiens qu'il peinait à se procurer.
"A mes yeux, la langue française ne sera jamais aussi belle que ma langue natale. Je suis heureux d'être à présent français mais reste fier de mes racines," avoua Lully avec un sourire nostalgique.
Marianne se mit à rougir quand il lui fit remarquer qu'un jeune homme la regardait ce qui fit sourire le musicien. Elle ne devait pas avoir l'habitude qu'on la complimente, ou alors elle ne voyait pas les regards se poser sur elle, trop occupée à regarder ses chaussures. Mais cela était vraiment dommage car selon Lully, elle aurait pu déjà se trouver un gentil fiancé, et peut-être qu'elle n'aurait plus à travailler autant. Quand Marianne le complimenta à son tour, il ne put s'empêcher afficher un sourire gêné car s'il était confiant de ses talents de musicien, il l'était moins de sa personne.
"C'est vraiment dommage de rester à l'écart, c'est à votre âge que l'on doit s'amuser le plus... " Affirma Lully. "Enfin, je dis cela mais à votre âge, j'étais déjà baigné dans le luxe de la Cour..." Avoua-t-il ensuite en songeant au fait qu'elle n'avait sûrement pas le temps de se divertir.
Quand Marianne se mit à rire, Lully regretta sa grimace, même s'il ne l'avait pas contrôlée. Il ne voulait pas manquer de respect au commerçant déjà parce qu'il devait peser le double du frêle musicien, mais aussi parce que ce n'était pas son genre de dénigrer un métier. Après tout, tout le monde avait besoin d'un boucher ou d'un marchand de légumes! Lully fit alors une moue embarrassée. Marianne, elle, semblait habituée et parfaitement à l'aise et Lully l'admirait beaucoup car lui n'aurait pas fait la différence entre du porc et du bœuf... Lully fut surpris quand la jeune femme l'attrapa par le bras mais n'opposa aucune résistance et tendit le panier pour qu'elle y dépose ses paquets.
"Hum... Je crois que je vais devenir 'vegetariano'..." Plaisanta-t-il quand ils furent éloignés du boucher." Disons que mes narines sont beaucoup plus habituées à d'autres senteurs," ajouta-t-il en souriant.
Cela se passa mieux chez le marchant de fruits, déjà parce que l'odeur était plus agréable mais aussi parce qu'un fruit était un fruit et Lully réussissait à les identifier même s'il ne s'aventurait pas à prononcer les noms. Quand Marianne eut ce qu'elle voulait, ils se dirigèrent vers le fromager...
HJ: je me suis permis d'accélérer le sujet à la fin mais si ça ne te va pas, j'éditerai! |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 13.06.09 3:16 | |
| Marianne sourit, elle ne pouvait pas nier, on préfère toujours ses racines et son pays d'origine. Elle mêm pensait souvent à l'autriche, elle aimait bien son pays natale, elle l'avait adoré, et parfois, elle se disait qu'elle y retournerait, juste pour voir si quelque'un de sa famille avait survis, seulement pour savoir si tout avait changé, si son village natal était encore là ou avait-il été fusionner avec un autre village comme le voulait les dirrigeants? Elle ne savait pas, ne saurait probablement jamais. Cela la peinait, mais c'était comme ça, elle n'avait pas vraiment le choix. Oui, notre pays natal serait toujours le meilleur.
Rien n'est jamais aussi beau que notre langue natal ou notre pays natal...De mon humble avis!
Marianne rougit lorsque Lully lui fit remarquer qu'un jeune paysan la regardait. Elle ne se fesait jamais regarder de la sorte. Elle ne se souciait pas tout de suite des regards, elle devait travailler et de toute façon, le mariage n'était pas quelque chose de très important pour elle tant qu'elle ne rencontrerait pas le bon jeune homme. Elle n'aimait vraiment pas les regards. Non, elle préférrait de loin passer innaperçue. De toute façon, elle n'avait jamais le temps de s'amuser, elle avait trop de travaille.
Je n'ai pas le temps de m'amuser Monsieurs Lully. C'est le ravaille ou la rue.
Marianne sourit tranquillement, sontinuant sa route vers l'étalage du boucher. Elle remarqua tout de suite la grimace de son compagnon. La senteur de la viande crue n'était pas comparable, c'est bien vrai. Jamais on ne pouvait trouvé senteur plus horrible la première fois. Marianne avait eu le même réaction, mais au fur et à mesure qu'elle avait eu cette corvé, elle avait adopté la senteur en quelque sorte. Elle fit rapidement ses achats, remarquant l'inconfort de son compagnon du moment, se disant que pour lui, ce devait vraiment être horrible. Il recevait toujours toute sa viande assaisoné et cuite dans son assiette. Il avait toujours le bout facile, mais Marianne ne lui en voulait pas pour ça. Travailler lui changeait les idées, cela l'occupait.
Oui, je comprends...Moi, je m'y suis habitué, mais au début j'avais la même réaction que vous, absolument la même.
Chez le fruitier, je trouvais rapidement ce que je voulais...Les fruits préféré de la reine, les fraises pour le roi. C'était toujours une montagne de caprices, et nous, nous récoltions les restes lorsqu'ils y en avaient. Lorsqu'elle eu terminé, elle se dirrigea vers le fromager.
[hj: Désolé de l'énorme retard, mais je suis déorder par mes examens et je n'avais pas beaucoup de temps. Alors, je fais mon possible!] |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 22.06.09 21:14 | |
| "Rien n'est jamais aussi beau que notre langue natale ou notre pays natal...De mon humble avis!
"Exactement! Vous êtes française 'pure souche'?" Demanda alors Lully qui en réalité ne savait pas grand chose de la jeune femme, à part qu'elle était domestique.
"S'il vous plait, parlez-moi un peu de vous. Depuis combien de temps êtes-vous à Versailles?"
L'intérêt et la curiosité qu'avait Lully pour ce qui l'entourait semblait bien visible! Sentant que sa curiosité pourrait sembler inconvenante, Baptiste fit une moue légèrement embarrassée avant de sourire franchement. Sa spontanéité lui avait parfois joué des tours mais ajoutait aussi un peu de fraicheur à ce musicien qui, à presque trente ans, avait parfois des réactions d'adolescents. Il n'était pas rare de le voir s'émerveiller devant de jolies choses sans même cacher son admiration. Le visage de Lully était un livre ouvert sur ses sentiments, un livre qu'il était incapable de fermer (sauf dans certains cas!).
"C'est le travail ou la rue."
Baptiste songea longtemps à cette phrase car, il devait bien l'avouer, ce n'était pas quelque chose qui pouvait lui arriver. Il était musicien, il vivait de sa passion et était populaire musicalement. Même si sa condition pouvait changer du jour au lendemain, il avait eu assez d'esprit pour économiser et s'assurer un bon avenir sans même se priver. Il avait beaucoup de chance, vraiment, et fut soudain triste pour la jeune femme qui, malgré son grand talent de musicienne, était forcée d'effectuer des tâches ingrates.
Lully eut soudainement une idée. Après que Marianne ait effectué ses achats chez le fruitier puis chez le fromager, Lully la prit par le bras et l'entraina hors du marché. Là où ils étaient à présent, il repéra facilement un messager qu'il interpella d'un signe de main. L'homme vint rapidement à sa rencontre et Lully lui glissa quelque chose à l'oreille avant de lui donner quelques pièces. Le messager s'éloigna rapidement et Lully afficha un léger sourire.
"Pardonnez mon impolitesse, Marianne. Mais c'est une surprise." Expliqua-t-il pour ne pas que la jeune femme s'imagine qu'il ait une idée malsaine derrière la tête. Observant l'enseigne d'un tailleur d'habits quelques mètres plus loin, Baptiste donna le panier qu'il tenait à Marianne.
"Je reviens dans cinq minutes,"indiqua-t-il avant de disparaitre dans la foule. De toute façon, elle se doutait bien qu'il reviendrait puisqu'elle avait encore son violon!
Quand il réapparut quelques minutes plus tard, Lully portait des vêtements différents. Plus d'habits richement brodés mais quelque chose de simple, banal qui ne le différentiait plus des autres hommes présents. Parfaitement à l'aise dans son nouveau "costume" (car Lully avait soudainement l'impression de jouer dans une pièce de son ami Molière), il reprit alors le panier de Marianne.
"Je n'ai pas été trop long j'espère!"
Il fit alors un grand signe de main vers un adolescent qui ne semblait pas le reconnaitre. Le musicien fut obligé de crier "Pierre! Pierre!" pour que son domestique daigne s'approcher de lui. Quand il fut arrivé à leur hauteur, le domestique balbutia en rougissant:
"Pardon monsieur Lully, je ne vous avais pas reconnu!"
"C'est plutôt une bonne chose!" S'exclama le musicien d'un ton malicieux.
"Voici ce que vous avez demandé, monsieur Lully," dit le jeune garçon en tendant une boite à son 'supérieur'.
"Merci d'être venu aussi rapidement," répondit sincèrement Lully qui se doutait bien, vu l'essoufflement de son domestique, que celui-ci avait couru pour venir.
"Le messager disait que c'était urgent..."
Lully sourit puis reprit le panier des mains de Marianne et le tendit ensuite à son domestique.
"Apporte ceci aux cuisines du château et indique bien qu'il s'agit des achats de Marianne. Dis aussi à ses supérieurs que j'ai exigé sa présence pour la journée." Expliqua Lully.
"Bien monsieur," déclara l'adolescent avant de prendre congé.
"Ne vous inquiétez pas, Marianne. Vos achats arriverons bien à destination, vous pouvez me faire confiance," déclara Baptiste.
"Mais maintenant, vous avez le temps de vous amuser! Je reprends cela, et vous laisse ceci à la place," dit Lully en reprenant son violon et en donnant la boite à Marianne. La boite, qui était en fait un étui, contenait un des violons de Lully. "Ouvrez-la!" |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] 26.06.09 16:05 | |
| [hj:: Salut! Je suis désolé, mais je ne pourrais pas répondre avant mon départ, j'ai comme trop de chose à faire! Mais, promis, je te réponds dès que je reviens sur les fo' le 19 juillet!!!] |
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| Sujet: Re: En un claquement de corde...[Libre] | |
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