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 Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy}

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Amy of Leeds


Amy of Leeds

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Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ?
Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés.
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MessageSujet: Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy}   Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy} Icon_minitime24.07.12 14:55

Elle avait crié, non elle avait hurlé, puis les points noirs étaient apparus devant ses yeux, à la même vitesse que ces poinçonnements à l'âme. Sa douleur et sa rage l'avaient faite un temps résister à l'amertume du produit sur son visage, ses yeux avaient luis, sa bouche avait tenté de menacer et de supplier mais l'homme avait la poigne ferme. Elle était tombée dans le vague, ce vague à l'âme, une vague peuplée de démons où Belzébuth en personne était une femme masquée de noir. Le noir, telle était la couleur qu'elle désirait porter dorévenant en signe de deuil. Sa lumière, on venait de la lui arracher, toute teinte joyeuse lui serait un outrage à présent. La favorite éclatante n'était plus, il n'y avait désormais que la mère, la mère bafouée et martyrisée. Ce n'était pas son coeur qui semblait avoir été expulsé de sa poitrine mais également son sein, celui qui ne pourrait jamais nourrir Mathilde comme il nourrissait Isabelle.

Son sommeil n'en était pas un car tout son être bouillonnait dans les veines de la duchesse, ses tempes étaient plus que douloureuses cause de l'âpre produit ingurgité par force. L'esprit d'Amy of Leeds oscillait entre le désespoir et la haine, elle désirait ouvrir les yeux mais craignait que des pleurs jamais taris se déversent de ces derniers. Elle ressentait une colère sourde et froide envers sa très chère amie, Evangéline de Comborn, où se trouvait-elle à l'heure de son kidnapping ? Qu'avait-elle fait ? N'avait-elle donc rien entendu ? Rien vu ? Avait-elle tout au moins tenté quelque chose ? Et ce Guillaume du Perche que le roi avait mis à sa protection ? Le rire sadique de la mystérieuse brune qui sortie de l'enfer, lui en avait donné un si "bel" aperçu, résonnait jusqu'aux confins de son être. Des incapables, tous des incapables qui avaient permis à la créature d'autant jubiler ! Amy se promettait déjà malgré sa torpeur, que la demoiselle ne l'emporterait justement pas au Paradis. Il ne lui restait désormais que cela : La vengeance, l'amertume, la rancune. Elle les briserait tous ... Les amis d'hier, les ennemis d'aujourd'hui au nom de sa fille à jamais perdue. Ils paieraient tous le prix de ses larmes. Adieu ses bonnes résolutions de cinq années de gentillesse, adieu son serment fait à Louis, les griffes plus aiguisées qu'avant, autant que les ronces qui entouraient son coeur meurtri, faisaient naître sur le chemin de Versailles, une nouvelle Amy. Une Amy à laquelle il conviendrait de ne pas trop se frotter au risque de se piquer dangereusement.

A cette minute, des pulsions criminelles la gagnaient d'ailleurs pour la première fois de son existence. C'est cet élan soudain qui la fit ouvrir les paupières brusquement, les pupilles dilatées sous ce qui s'apparentait à de la folie. Folle, elle l'était oui ... de douleur non contenue. A ses côtés, dans un panier d'osier de fortune, Isabelle dormait profondément. Avait-elle le sentiment que sa jumelle lui avait été prise pour toujours ? Après s'être assurée, qu'on ne lui avait pas non plus ravi cette autre enfant en la tuant, Amy se redressa sur la banquette. L'homme de mains de l'inconnue lui faisait face et elle planta ses yeux dans les siens, tout en relevant la tête autant que sa dignité le lui permettait encore. Les larmes commencèrent malgré tout à se frayer un chemin sur ses joues, pleurs qui ne faisaient qu'accroître son sentiment de rage.

- Plus longtemps à attendre ma belle, nous sommes dans la forêt de Versailles. Tu vas pouvoir rejoindre ton bien aimé. Dommage il ne connaîtra que cette gamine là, mais il a d'autres braillards dans sa nurserie, une de plus, une de moins, quelle différence ! Pour ce qu'il doit les voir ...

Un éclair de démence illumina un instant, le regard de la favorite. Après ces paroles qui à l'aspect de tisonnier marquaient son coeur au fer rouge, elle désirait plus que tout rendre coup pour coup. Et le mouchoir imbibé gisait encore à ses pieds ... C'est alors que l'impulsion lui vint. Les roues soudain s'arrêtèrent et l'homme fut projeté quelque peu en avant, elle profita de l'occasion pour défaire son épingle à cheveux qui les retenaient, et la lui planter dans l'épaule tandis que simultanément, elle écrasait sur son nez, le mouchoir.

- Dis à cette femme que pour chaque larme de sang que je verserai, ça sera une goutte du sien que je ferai couler, jusqu'à ce que ses veines en soient vidées.

Malgré la carrure de l'homme, la pression d'Amy sur les deux objets qu'elle tenait, l'empêchait à la fois de crier et de trop se débattre ayant déjà un bras inutilisable et pour cause. Elle enfonçait davantage l'épingle dans sa chair à chaque mouvement qu'il effectuait, comme pour ponctuer chacun de ses mots. Cependant, il mettait beaucoup de temps à perdre conscience, le produit devant être moins efficace après quelques heures laissé à l'air libre, mais au bout de quelques instants, les limbes l'accueillirent enfin. Amy retira donc sa main de l'objet qu'elle laissa planter dans le muscle de l'homme, telle une menace bien palpable. Tremblante encore de son geste, elle prit sous son bras le panier où reposait Isabelle et sortit du carosse. La liberté s'offrait à elle, mais à quel prix ? Elle courut malgré tout, sans doute était-ce son instinct de survie qui prenait le dessus. Néanmoins, malgré des promenades effectuées maintes fois dans cette forêt, elle ne savait dans quelle direction se trouvait le palais. Allait-elle devoir affronter les bêtes sauvages, serait-elle parvenue à destination lorsque la nuit tomberait, le froid pénétrait déjà sous sa robe. Elle n'avait guère prévu de vêtements chauds, persuadée d'être accouchée à l'été et ne s'attendant point à pareil traitement. Elle grelottait et l'enfant éveillé gémissait à présent. Le cauchemar prendrait-il fin ?

C'est à bout de souffle que les lèvres bleutées et des sillons formés sur ses doigts, qu'elle sortit à l'orée du bois, par un miracle du hasard. Deux heures s'étaient écoulées depuis. Elle se présenta aux grilles, extenuée par des relevailles brèves et surtout cahoteuses. Deux mousquetaires qui gardaient l'entrée du palais la reconnurent immédiatement, n'était-elle pas le visage connu entre mille de toute la cour ?

" Oui c'est bien la favorite, prévenez tout de suite Sa Majesté, mais Sa Majesté seule ! Nous allons la conduire jusqu'à ses appartements par des couloirs détournés, vous aidez moi ! "

Si Amy ne succomba pas une énième fois, malgré tout, la fatigue la gagnait trop pour qu'elle soit pleinement consciente de tout le remue-ménage que sa soudaine apparition créait autour d'elle.
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Louis XIV


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MessageSujet: Re: Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy}   Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy} Icon_minitime01.08.12 19:17

Les journées du Roi se suivent et se ressemblent. L'étiquette de la Cour était réglée comme du papier à musique, on disait qu'avec une bonne montre, on savait exactement ce que faisait le roi à cent lieues à la ronde. Rituel immuable où le roi se levait devant l'assistance et se couchait dans les mêmes circonstances. La journée de Louis XIV était réglée à la minute près, de son lever au Conseil, la messe, le dîner, la promenade ou la chasse (seul point imprévisible de la journée), les appartements … Il y avait toujours à faire, les courtisans avaient mille chances de croiser leur monarque dans les jardins ou le château qu'il affectionnait tant.

Alors comme toujours, une grande partie de la Cour l'avait vu se lever, s'habiller avant de se rendre au Conseil. La guerre arrivant à grands pas, ce sujet occupait une grande partie de la discussion. Il fallait chercher des financements, des places stratégiques, commencer à organiser les troupes, donner les prérogatives aux futurs chefs de guerre … Cette guerre, née d'une caprice d'une princesse, serait d'une grande importance car l'Europe entière était concernée par un réseau d'alliance. La France avait trouvé dans les Provinces Unies, un allié de choc, les deux grandes puissances européennes réunies. Mais il fallait voir qu'en face, il y avait la Lorraine mais surtout le Saint Empire, l'Angleterre et l'Espagne ! Ils avaient l'hiver pour se préparer mais celui-ci s'annonçait rude et froid, cela serait sans doute un autre souci dans les semaines à venir. Dans ce Conseil, Louvois brillait par sa motivation et ses positions stratégiques, appuyés par Vauban expliquant quelques places fortes grâce à un immense plan relief des plus impressionnants.

La journée continua par la messe quotidienne où la famille royale se retrouvait sur la tribune royale, dont son épouse Marie-Thérèse, enceinte jusqu'aux yeux, ne tardant plus à accoucher, cela n'était qu'une question de jours selon les médecins. L'espace de quelques instants, Louis songea à la lettre anonyme insultante où il eut malgré tout des nouvelles d'Amy et de leur enfant. Il serait père deux fois en peu de temps, un enfant de l'amour et l'autre de la politique. Mais quand verrait-il ces enfants ? Il fut de nombreuses fois attristés de la perte des enfants qu'il eut avec Marie-Thérèse … Mais bien vite, il se concentra sur la messe, jetant un coup d’œil aux personnes présentes, le souverain n'aimait pas les absentéistes de la messe et se souvenait parfaitement qui était là. Après le dîner, ce fut une promenade dans les jardins. Il faisait froid et gris mais point de pluie, cela suffisait à Louis pour se dégourdir les jambes dans les jardins, plaisanter avec certaines personnes, écouter ce que les courtisans avaient à dire et profiter des allées et bosquets de Le Nôtre !

Tout aurait pu continuer de façon naturelle avec la soirée appartements organisée ce soir. On y jouait, dansait, mangeait. Louis se montrait particulièrement habile au billard, jeu où il excellait, tandis que son frère perdait des fortunes dans les jeux de cartes. C'était donc une soirée ordinaire, comme les précédentes. Jusqu'à l'arrivée d'un mousquetaire, faisant une large révérence au monarque qui le fixait et fit le geste de se relever.

Que se passe t'il ?
Oserais je demander à Sa Majesté de me suivre ? On vous demande, c'est urgent.


Souvent, dans ces cas là, il s'agissait d'une affaire véritablement importante, concernant un espion ou une mission bien précise que la Cour ne devait pas être au courant. Louis suivit donc le mousquetaire qui prenait sur lui pour ne pas montrer son stress et son malaise face au courtisans qui le fixaient. Les deux hommes se rendirent dans les appartements du souverain, seul endroit où ils pouvaient avoir la tranquilité, loin de la foule ou des oreilles indiscrètes.

Hé bien, j'attends.
Sire, alors que je gardais le portail du château avec un autre mousquetaire, une silhouette est arrivée jusqu'à nous, épuisée … la duchesse de Guyenne.


Au titre d'Amy, une explosion se fit sentir dans le for intérieur du souverain. Elle était de retour ! Son cruel ravisseur l'avait relâchée enfin, après tous ces mois de captivité ! Cela ressemblait à un miracle auquel il ne s'attendait plus.

Où est-elle ?
Des mousquetaires l'ont discrètement emmenée dans ses appartements.
Bien, votre mission est terminée. Quel est votre nom ?
Sancerre, Sire. Raphaël de Sancerre.


Le roi hocha de la tête avant de passer derrière une tapisserie où une porte se trouvait ici, conduisant dans les passages du château, là où peu avaient accès, les chemins derrière les murs étant aussi grands que ceux officiels. Connaissant le chemin par cœur entre sa chambre et celle d'Amy, le monarque n'avait besoin de personne pour s'y rendre. Son pas était rapide, pressé de retrouver enfin celle qu'il aimait et qu'il n'avait pas vu depuis de longs mois, pour cause de se retirer en Saintonge puis avec ce maudit enlèvement.

Lorsqu'il pénétra dans les appartements de la favorite par une petite porte, un mousquetaire se tenait là ainsi que des servantes s’affairant dans les différentes pièces, tous se courbant sur le passage du roi. Louis ne prit pas la peine de saluer ou même de regarder qui que ce soit, marchant jusqu'à la chambre où il vit sa douce Amy allongée, le teint blême et les traits tirés mais pourtant si belle aux yeux de l'amant amoureux. Enfin, il l'avait à nouveau devant lui, elle était enfin de retour, il avait peine à le croire … Restant quelques secondes silencieux dans l'encadrement de la porte, il s'approcha enfin, s'assit sur le rebord du lit et lui prit délicatement la main qu'il serra avec tendresse et lui embrassa amoureusement.

Le Seigneur a entendu mes prières. Chaque jour, madame, j'ai prié pour votre retour en ces lieux, vous revoir à nouveau, pouvoir vous toucher, vous sourire à nouveau. Sans vous, le soleil ne brillait plus autant, ce n'était qu'un astre froid, n'ayant plus sa source de vie. A nouveau, un nouveau soleil pourra éclairer ces lieux.

Sa main libre toucha avec douceur les joues fraîches de la favorite, Louis arborait un sourire fin et tendre, le roi avait laissé la place à l'homme en cet instant.

Vous m'avez tant manqué …
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MessageSujet: Re: Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy}   Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy} Icon_minitime08.08.12 16:11

Un des mousquetaires avait voulu prendre le panier où reposait Isabelle. Amy dans sa semi syncope avait alors poussé une sorte de gémissement-grognement sourd qui en disait long sur ses désirs. Il n'était pas question qu'on lui arrache ce second enfant, même pour lui venir en aide. Elle désirait s'y accrocher comme une noyée s'agrippe à la corde qu'on lui tend. Elle s'était sentie donc portée par deux ou trois hommes, tandis qu'elle serrait contre elle l'enfant nouveau né. Combien de pas firent-ils ? Elle n'en eut aucune idée. Des échos de voix lui parvenaient assez lointains et lorsqu'elle ouvrait les yeux, ce n'était pour voir que des chaudrons sur le feu, ou des femmes tapant le linge. Se trouvait-elle réellement à Versailles ? A voir l'envers du décor, elle aurait pu en douter, mais eut-elle voulu s'enfuir de cet endroit inconnu, qu'elle en aurait guère eu la force. Elle put néanmoins balbutier quelques mots.

- Où sommes nous ?
- Dans les cuisines du palais, madame la duchesse, nous vous conduisons à vos appartements.
- J'ai soif ... j'ai froid ...
- Nous allons faire le nécessaire, madame ! Allons mes filles pressons et allez allumer un feu du diable dans la chambre de madame et portez lui grande quantité d'eau.

Le vacarme qui suivit ces instructions lancées par un homme d'une autorité naturelle, donc certainement un officier, aurait pu réveiller un mort. Ses paupières encore à demi closes s'ouvrirent brusquement, comme si un coup de fouet l'avait frappée. En effet, pour qu'une vingtaine de serviteurs se mette à sa disposition à l'instant même, elle ne pouvait que se trouver à Versailles.

- Ah et un pichet de lait pour l'enfant !
- Je vais tout de suite traire l'une des vaches, monsieur!

Aussitôt dit, aussitôt fait, Amy que l'on aidait à monter une ribambelle d'escaliers fut presque bousculée. Il est vrai qu'elle n'avait pas encore de nourrice et qu'elle ne pourrait plus désormais offrir son propre sein à Isabelle. Le protocole, toujours le protocole ! Maudites convenances, mais après avoir souffert son chemin de croix, cette réglementation de cour, lui semblait bien peu de chose. Isabelle était auprès d'elle, voilà l'essentiel. Elle demanderait en revanche à Louis de l'avoir toujours à ses côtés. Sa terreur de la perdre ne s'effacerait pas avec le temps et serait à jamais tenace. Un traumatisme tel que le sien, ne pouvait disparaître, à moins que l'on retrouve Mathilde ... Mais elle ne devait pas s'accrocher à cette espérance, elle n'avait pas même un début de piste concernant la maudite brune ! Où chercher ? Qui chercher ? Elle ne savait rien et ne saurait jamais rien ! Pourquoi cette diablesse ne lui avait-elle pas laissé croire jusqu'au bout que Mathilde était morte ? Amy ne le savait que trop au fond d'elle, pour faire pression tôt ou tard sur le roi ...

Cependant la comtesse of Leeds pouvait faire en sorte que ce moyen d'intimidation ne tienne plus. Mais il lui réclamerait le suprême sacrifice. S'il y avait bien quelqu'un pour qui elle aurait offert sa vie, il s'agissait bien de Louis. Pour le préserver et avoir une vengeance bien que maigre sur cette femme, c'était de lui ôter le pouvoir qu'elle croyait posséder par son rapt. Mathilde en somme ne devrait pas avoir existé aux yeux de son père. Elle ne devrait avoir eu qu'une seule enfant Isabelle et tout chantage se retournerait contre la démone.

Facile à dire et à penser, difficile à faire ! Surtout lorsqu'enfin allongée sur le lit à baldaquin, leur nid d'amour, on lui apprit qu'on avait fait quérir son royal amant. Cette fois, malgré ses plaintes, l'enfant lui avait été retirée pour que l'on fasse un minimum sa toilette. Il est vrai que lorsqu'elle s'aperçut sur le psyché au loin, son visage était embourbé et sa robe déchirée. Une vraie paysanne ! Elle se fit presque peur, mais à vrai dire son apparence lui importait bien peu à cette minute. Elle désirait sombrer dans le sommeil mais son immense besoin de revoir Louis la maintenait éveillée.

Les mille et une courbettes ainsi que les annonces du chambellan au passage de sa personne lui indiquèrent qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques antichambres d'elle. En effet, tandis qu'elle détournait la tête de son enfant, que l'on venait de déposer dans son berceau, elle le vit dans l'encadrement de la porte. Elle aurait voulu courir et se jeter dans ses bras, se moquant bien des qu'en dira t-on mais ses jambes ne la portaient plus. Elle le laissa donc s'approcher et s'asseoir à son chevet au bord du lit. Son inquiétude de plusieurs semaines était gravée sur son visage, sans doute était-elle l'une de celles avec feue sa mère, à pouvoir y lire comme dans un livre ouvert. Son soulagement n'était pas feint ! Elle le fixa avec tout l'amour du monde tandis qu'il lui baisait la main. Puis elle ordonna d'une voix plus dure qu'elle ne l'aurait voulu, à sa suite de se retirer. Elle voulait rester en tête à tête avec Louis. Tout ce monde l'agaçait ! Oui, elle avait changé ... elle n'avait déjà plus cette douceur. Comment aurait-elle pu la conserver après un tel épisode ? Seuls le roi et sa fille pourraient encore y avoir droit.

A peine ces gens sortis tandis que la main tendre de Louis lui caressait la joue, elle se redressa et dans le même élan, s'élança dans ses bras à l'en étouffer tant elle le serrait. Elle ne pouvait plus désormais à ce contact contenir ses pleurs, aussi ils se déversèrent sur l'épaule du monarque.

- J'ai également connu l'enfer loin de vous mon bien aimé ... Dieu m'est témoin que vous étiez constamment dans mes pensées. J'ai bien cru devenir folle de douleur.

Cette étreinte lui redonnait quelque peu de courage pour la suite des évènements.

- Oh si vous saviez Louis, cette femme est d'une cruauté sans nom ! Elle voulait que je vous fasse parvenir une lettre pour mendier je ne sais quel privilège. Je ne l'ai pas fait ... Je ne voulais pas vous mettre dans l'embarras et j'ai préféré trois longs mois de captivité plutôt que de vous mettre dans une impasse ! Comment avez-vous appris ma disparition ? Cela a dû être terrible pour vous.

S'étant un peu dégagée de ses bras, elle lui caressa les cheveux et l'embrassa légèrement, avant de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres.

- Avez-vous pu faire une quelconque enquête ?

La favorite devait se tenir au fait de ce qui s'était passé à Versailles durant son rapt, après tout peut-être Louis avait-il en sa possession une information capitale. Elle devait se renseigner sur le sujet, avant d'opter définitivement selon la réponse, pour son silence.
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MessageSujet: Re: Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy}   Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy} Icon_minitime27.08.12 15:52

Ils étaient seuls à présent, enfin. Tout le monde s'était retiré sur l'ordre d'Amy et personne n'avait rechigné à quoi que ce soit. Tous quittèrent la pièce un à un avant de refermer les portes pour plus d'intimité aux amants qui ne s'étaient pas vus depuis trop longtemps. Louis ne la quittait pas de ses yeux bleus, comme s'il avait peur qu'elle disparaisse à nouveau s'il attardait son regard ailleurs. Il aurait voulu que tout cela ne se passe pas ainsi, qu'on épargne à sa belle toute cette captivité et les horreurs qui ont du en découler. Mais il ne fallait pas y penser de suite, juste profiter de l'instant présent.

Lorsqu'elle se jeta dans ses bras, Louis l'accueillit et la serra pour ne plus la perdre à nouveau. Ces derniers mois furent douloureux, difficiles et ses heures de sommeil s'étaient considérablement réduites. L'avoir enfin contre lui était le plus grand bonheur que le Seigneur pouvait lui donner en cette journée, en ce mois même. Certes, avec son accoutrement et sa fatigue, elle pourrait paraître pour une souillon mais elle était toujours la plus belle aux yeux du monarque. Et la chaleur de son corps contre le sien était le plus bel instant qu'il pouvait espérer. Elle lui avait tant manqué, il le lui avait dit et le pensait sincèrement.

Oh si vous saviez Louis, cette femme est d'une cruauté sans nom ! Elle voulait que je vous fasse parvenir une lettre pour mendier je ne sais quel privilège. Je ne l'ai pas fait ... Je ne voulais pas vous mettre dans l'embarras et j'ai préféré trois longs mois de captivité plutôt que de vous mettre dans une impasse ! Comment avez-vous appris ma disparition ? Cela a dû être terrible pour vous.

Il resta silencieux. Si la personne qui avait capturé Amy n'avait pas réussi à lui faire écrire quoi que ce soit, elle avait elle-même pris la plume pour envoyer cette odieuse lettre. Et cette femme avait tenu parole quant à la captivité de la belle. Mais les revendications étaient intenables, contraires à la politique de Louis XIV, même si cela interférait dans sa vie d'homme. Il y avait des sacrifices douloureux à faire mais tous le savait, la France serait toujours privilégiée au reste des affaires, même si cela est difficile, douloureux et tue le cœur à petit feu. Amy l'avait compris, en refusant d'écrire cette lettre, elle avait fait le choix de ne pas confondre le roi et l'homme, quelle admirable femme. Après quelques longues secondes de silence où Louis caressait doucement les cheveux de sa belle, il reprit.

Mademoiselle de Comborn a accourut à Versailles sitôt qu'elle sut votre enlèvement. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point cela m'a dévasté.
Avez-vous pu faire une quelconque enquête ? demanda Amy en se dégageant doucement.
Nous avons essayé. Des hommes sont partis à votre recherche mais sans le moindre indice de là où vous vous trouviez, cela était impossible. Pourtant, je n'ai jamais désespéré de vous revoir. Certains sont encore en province à votre recherche mais c'est vous qui êtes venue à moi.

Personne ne fut capable de lui trouver la moindre piste, ou alors quelques unes farfelues qui ne menaient nulle part d'intéressant. Les premiers temps, les rapports furent affreux pour les hommes du roi, Louis les traitant d'incapables, tempêtant contre la terre entière, maudissant celui ou celle qui avait osé faire cela. Puis, il s'était calmé, tentant de garder confiance et toujours espérer car il ne lui restait que cela. Aujourd'hui, il pouvait lui caresser la joue et n'avait plus d'inquiétude au sujet de sa belle. Il ne restait qu'à trouver l'auteur de cet enlèvement.

Croyez moi, la personne qui a osé porter atteinte à votre sécurité sera retrouvée. Je ne pourrais jamais cesser de chercher. Et une fois retrouvée, cette femme paiera cher d'avoir cru se croire au-dessus des lois. Le ton était sérieux, implacable mais la suite s'adoucit. A Versailles, soyez en sécurité, je ferais renforcer la garde pour que vous puissiez vous sentir en sécurité.

Elle ne partirait plus, cela était devenu trop dangereux. Si quelqu'un avait réussi à l'enlever une fois, cela pourrait encore arriver et il était hors de question ! Puis doucement, Louis s'approcha de sa douce favorite et l'embrassa avec la plus grande délicatesse mais aussi avec tout l'amour qu'il était possible de transmettre en un baiser. Depuis tous ces mois qu'il ne l'avait pas vue ni serrée dans ses bras, Louis ne voulait plus jamais la quitter, peu importe ce qui allait se passer.

Puis il lui caressa la joue tout en la couvant du regard, jusqu'à ce qu'un petit bruit fit lever la tête du monarque. Non loin du lit se trouvait un berceau où un petit être s'agitait comme pour faire comprendre que lui aussi était là. Doucement, le roi s'approcha et se pencha vers la petite fille qui s'y trouvait, ses yeux regardant tout autour d'elle avant de s'arrêter pour fixer l'homme entrain de la regarder aussi. Un petit gazouillis acheva Louis qui sourit tendrement avant de prendre avec douceur le bébé pour la tenir entre ses bras.

C'est là qu'on reconnaît les grandes femmes : savoir mettre au monde un petit ange, peu importe les circonstances de la vie. Il revint s'asseoir auprès d'Amy avec la petite dans les bras. Comment avez vous appelé notre fille ?

Qu'il était bon de vivre quelques instants de bonheur après des mois dans la tourmente. Profitons autant que cela est possible, profitons de la caresse de la joie, de l'amour et de la paix, tout cela en famille …
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MessageSujet: Re: Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy}   Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy} Icon_minitime29.09.12 15:11

" Nous avons essayé. "

Trois mots sonnant comme un glas, aucun espoir de parler lui était désormais permis. Essayer voulait bien dire qu'ils avaient échoué. Aucune piste, aucune trace de la maudite brune dans les griffes de laquelle restait Mathilde. Le seul échec et mat qu'Amy d'aussi loin qu'elle se trouve, pouvait lui faire, c'était son silence. Jamais Louis ne saurait l'existence de cet enfant. Certes, elle ne savait que trop bien et d'ailleurs ne lui en voulait guère, à quel point le roi pouvait réduire l'homme en lui à néant. Il n'avait pas cédé malgré les circonstances à la ravisseuse. La jeune femme se doutait qu'il ne cèderait désormais à rien d'autre, même si un enfant était en jeu. S'en douter oui, en être sûre , elle ne pouvait pas l'affirmer. L'enfance du roi avait été si dure, si infernale, que son talon d'Achille était bien les enfants. Pour être dans son ombre et malgré tout également dans celle de la reine son épouse, elle ne l'avait vu que trop bien en compagnie du dauphin et des bambins morts tous très jeunes. D'ailleurs Marie Thérèse ressentirait très bientôt, à son tour les douleurs d'un nouvel accouchement et comme à l'accoutumée, elle devrait l'apaiser lorsqu'il serrerait la mâchoire, lorsqu'il déambulerait dans son bureau. Louis en tant qu'homme, qui pouvait aujourd'hui se flatter de le connaître aussi bien qu'elle ? Très peu de personnes, c'est pour ça qu'elle ne prendrait pas de risques. Pas d'enfant existant, pas de moyen de pression. Les lèvres closes, les dents serrées, elle écouta le récit des efforts des espions royaux vaguement.

Evangéline et du Perche ... Evangéline et du Perche, ces deux noms valsaient dans son esprit et une rancune s'éveillait jusque dans son ventre les concernant.

- Quel sort avez-vous réservé à la vicomtesse de Comborn et au comte du Perche ? Je désire qu'ils soient sévèrement punis, Louis.

Une lueur étrange illumina ses yeux bleus, un désir de revanche palpable, il lui fallait des coupables, des responsables sur lesquels frapper. Enfin, ce n'était guère le moment d'y songer encore, elle s'était exprimée sur leur sort, mais il restait à déterminer celui de la démone. Son royal amant lui répondit positivement à ce sujet, elle se sentit soulagée.

" Croyez moi, la personne qui a osé porter atteinte à votre sécurité sera retrouvée. Je ne pourrais jamais cesser de chercher. Et une fois retrouvée, cette femme paiera cher d'avoir cru se croire au-dessus des lois. "
- Je vous crois mais puis je vous demander ce jour là, de la mener à moi ? Je veux être témoin de son calvaire comme elle a pu se repaître du mien.

Amy dans sa fureur, ne sentait pas son ton jusque là durant cinq longues années, tendre et doux, se métamorphosait littéralement. Dure, froide, implacable, voilà ce qu'elle devenait. N'en avait-elle pas le droit à cette minute ?

" A Versailles, soyez en sécurité, je ferais renforcer la garde pour que vous puissiez vous sentir en sécurité."

Elle sourit comme une personne à bout de forces peu le faire, c'est à dire faiblement mais elle sourit. C'était déjà une victoire sur elle même et sur cette femme, qui très certainement se targuait auprès de ses complices de lui avoir ôté pour toujours.

- Auprès de vous, Louis, je ne crains déjà plus rien. Même enfermée à la Bastille je n'aurai guère peur, si je vous savais dans la même cellule que moi. Je vous remercie néanmoins de multiplier la garde, il faut veiller sur notre petit ange.

Car oui, on ne lui prendrait pas Isabelle ! Qu'importait sa propre sécurité, elle se sentait assez d'attaque malgré la fatigue pour tuer de ses propres mains, la coupable de ses malheurs, mais cet enfant serait gardée jour et nuit ! C'est pour elle que la peur la tenaillait. Heureusement, Louis sut taire ses craintes par un autre baiser et d'autres caresses dont elle avait tant besoin. Elle ferma les yeux et respira profondément ainsi bercée dans les bras du roi. Cela dura peu mais l'interruption fut douce, car c'est le gazouillement d'Isabelle qui les sépara. La duchesse de Guyenne vit son amant se lever du bord du lit pour se pencher sur le berceau et prendre l'enfant dans ses bras. Cette vision l'attendrit au plus profond de l'âme, tout son courroux venait de s'évanouir pour quelques instants de pure allégresse.

" C'est là qu'on reconnaît les grandes femmes : savoir mettre au monde un petit ange, peu importe les circonstances de la vie. Comment avez vous appelé notre fille ? "

Ce compliment profondément amoureux fut comme un baume au coeur, car en effet le degré de souffrance enduré durant l'accouchement l'avait rendue grande ou tout au moins vraiment femme.

- Isabelle, mon amour. Une fille de roi de France devenue reine d'Angleterre l'a porté, j'ai songé que ça serait une métaphore de ce qui nous unit depuis notre rencontre. Cela vous plait-il ?

Elle offrit son auriculaire à téter à l'enfant et plaça son autre bras autour du bras de Louis, tout en posant sa tête sur son épaule.

- A présent cette demoiselle a besoin d'un titre pour resplendir à la cour, aviez-vous déjà pensé à quelques éventualités ?

La demande n'était pas celle d'une intrigante arriviste, c'était dans les traditions et n'étant pas mariée ou tout au moins pas encore, Louis pouvait sans aucun problème reconnaître sa fille et la pourvoir d'une terre. Il était tout à fait normal et logique que la comtesse of Leeds s'en intéressa, bien qu'à cette minute, ce qui lui tenait à coeur était l'éternité de cet instant où une famille était enfin réunie.
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Louis XIV


Louis XIV

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MessageSujet: Re: Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy}   Retrouvailles et sacrifice {Louis & Amy} Icon_minitime27.10.12 0:30

Quel sort avez-vous réservé à la vicomtesse de Comborn et au comte du Perche ? Je désire qu'ils soient sévèrement punis, Louis.
Ne vous préoccupez plus d'eux, je me suis chargé de leurs sorts.

Il n'en dit pas plus car, officiellement, rien n'avait changé. Les deux étaient encore à la Cour et menaient une vie comme à l'ordinaire, il n'y avait donc pas de punition à l'horizon. Mais quand on sait que les deux sont des espions de sa majesté avec l'ordre de rester à Versailles, sans avoir de véritable mission attitrée autre que de tourner en rond dans le château. Ils n'étaient pas disgraciés en tant que nobles mais en tant qu'espions, ce qui était sûrement le pire pour eux. Donc pas besoin d'épiloguer, Amy n'avait pas besoin d'en savoir plus. Lui avait fait sa justice et savait que ça avait touché les deux espions profondément. L'exil aurait pu être une solution, il y avait pensé mais cela n'aurait pas été compris par tout le monde et ils seraient devenus suspects pour les ennemis de la Cour, on aurait pu facilement les cataloguer d'espions alors que c'était la discrétion qui primait dans cette affaire. S'il en voulait terriblement à ses deux espions (qui étaient d'excellents éléments en règle générale et non des bras cassés ! ), le souverain gardait aussi en tête qu'il ne fallait pas laisser ses sentiments l'emporter et que son réseau d'espions devait rester intact et méconnu de tous.

Louis ne releva pas la phrase de sa belle qu'il lui apporte la coupable. Non, il ne voulait pas voir son Amy comme une femme froide et vengeresse, juste la voir sourire et être heureuse. Et puis, il fallait retrouver ladite coupable, ce qui ne sera pas chose aisée. Mais l'heure n'était plus à penser à cela, à l'enquête, au comment et à qui, il était important de se concentrer sur l'instant présent qui était un moment de joie et d'amour. Elle était revenue saine et sauve, Amy était de retour et tout allait pouvoir redevenir comme avant. Louis ferait tout pour qu'elle se sente en sécurité et qu'elle reprenne des forces pour redevenir cette femme forte qu'elle était la dernière fois qu'il l'avait vue.

Auprès de vous, Louis, je ne crains déjà plus rien. Même enfermée à la Bastille je n'aurai guère peur, si je vous savais dans la même cellule que moi. Je vous remercie néanmoins de multiplier la garde, il faut veiller sur notre petit ange.

A son tour, le souverain sourit. Amy n'était pas revenue seule, elle avait mis au monde une magnifique petite fille. Dans son berceau, la petite ressemblait à ces petits angelots que l'on pouvait voir dans les peintures. Avec une délicatesse infinie, l'enfant fut soulevé de son berceau et bien installé dans les bras de son père. Louis n'était pas le meilleur père au monde, il voulait bien le reconnaître, mais ses enfants faisaient sa fierté. Peut être était-ce de la pure orgueil de savoir qu'un bout de sa grandeur était dans ces petits êtres, avec l'espérance qu'ils réussissent aussi bien que lui. Son fils était son successeur, le Dauphin, âgé de cinq ans, serait un véritable prolongement de lui-même. Quant à sa fille, qu'importe sa non-légitimité, elle aurait une éducation de princesse et vouée à un brillant avenir.

L'image des trois réunis dans cette chambre pouvait ressembler à un beau tableau que Le Brun ou Mignard aurait pu composer pour faire beau et sublimer, mais rien ne valait le naturel de cet instant où ils étaient tous les trois : Louis, Amy et …

Isabelle, mon amour. Une fille de roi de France devenue reine d'Angleterre l'a porté, j'ai songé que ça serait une métaphore de ce qui nous unit depuis notre rencontre. Cela vous plait-il ?
Absolument, cela n'aurait pas pu être davantage parfait.

Le sourire qu'il arborait en cet instant était de celui du vrai Louis, cet homme qui se cachait sous le Roi. Il était heureux en cet instant, cela n'arrivait pas tous les jours, en particulier en ces temps moroses.

A présent cette demoiselle a besoin d'un titre pour resplendir à la cour, aviez-vous déjà pensé à quelques éventualités ?
Oui, nous avions établi une liste avec monsieur Colbert, dans le cas d'une fille ou d'un garçon. Je ne me souviens pas de tous les titres mais à la vue des péripéties, je pense que Mademoiselle de Nîmes lui irait à merveille. Une ville à la fois forte, tumultueuse mais qui s'est soumis volontairement. Isabelle de Nîmes, voilà un titre qui marquera les esprits !

Il n'y avait plus qu'à enregistrer ce titre, Louis ne manquerait pas d'en parler à Colbert qui saura s'en charger comme il se doit. La petite famille resta ainsi quelques minutes, une parenthèse de bonheur dans ce Versailles tumultueux et venimeux. Mais Amy devait être fatiguée par son long périple et Louis se devait de retourner à ses occupations. Il se leva donc pour reposer l'enfant toujours avec cette même douceur avant de se retourner vers sa belle.

Puisque vous êtes revenue, nous aurons tout le temps de nous revoir, mais le plus important à présent, est que vous vous reposiez. Ici, vous pouvez fermer les yeux en toute tranquillité. Dormez bien, mon amour.

Il lui déposa un baiser sur le front et après lui avoir caressé doucement la joue et un dernier sourire, Louis quitta la chambre. La vie pouvait enfin reprendre son cours, Amy était de retour à Versailles pour le plus grand bonheur du roi …
FIN
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