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 Action, réaction (Pv Paris de Longueville)

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Diane de Sainte-Maure


Diane de Sainte-Maure

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MessageSujet: Action, réaction (Pv Paris de Longueville)   Action, réaction (Pv Paris de Longueville) Icon_minitime10.08.16 15:47

« Léonie, je voudrais qu’à mon retour la table soit dressée dans le jardin. Il fait encore assez doux pour y passer la soirée… Allons-y, Hilaire. » Sur ces paroles, Diane était sorti de l’hôtel de Rambouillet précédée de son valet. Elle tourna à droite et passa devant l’hôtel de Longueville mais n’y prêta pas la moindre attention. Elle voulait aller récupérer elle-même les gants de soie parfumés au jasmin commandés la semaine dernière. Elle avait attendu la fin d’après-midi pour s’y rendre, après avoir envoyé ses correspondances et lu dans son boudoir.
Il devait être près de dix-sept heures. Le soleil ne se couchait pas encore mais avait perdu son éclat qui aurait pu bronzer le teint de lait de la miss. Elle marchait d’un pas rapide, droite comme un i. Son valet restait derrière elle mais ne la quittait pas des yeux. Hilaire était un grand gaillard à l’air sérieux. Sa carrure imposante, qui impressionnait plus d’un badaud, rassurait davantage la marquise que la silhouette plus frêle de Martin. La capitale pouvait être si dangereuse ces derniers temps…

Elle portait un grand chapeau bleu, censé la protéger des rares rayons de soleil qui trouveraient le chemin de son visage. D’une main gantée, elle tenait un délicat éventail peint d’une scène de la tragédie «Iphigénie en Aulide». Sa robe était une création élégante et simple aux tissus couteux. Le visage légèrement fardé et le rouge aux joues, elle avait ajouté sous l’œil une mouche « assassine » qui caractérisait bien son état d’esprit du moment.

Passer devant l’hôtel de Longueville lui rappela avec quel succès la rumeur qu’elle avait lancée avait fonctionné. Comme prévu, en faisant part de ses doutes sur l’identité du père du nouveau-né d’Estampes, l’idée qu’il s’agissait de Paris de Longueville s’était peu à peu imposée.
Elle avait pris soin de n'en discuter qu’en petit comité et sur le ton de la confidence. Ses interlocuteurs pensaient ainsi détenir un secret et ne dévoilaient pas d'où ils le tenaient. Et la nouvelle, étrangement crédible, passait de salon en salon en s'y implantant doucement mais surement.
Personne ne pouvait savoir qui l’avait réellement lancé. Paris s’en douterait sans aucun doute, et Diane s’étonnait de ne pas avoir encore vu de réaction de sa part. Elle ne se ferait sans doute pas attendre, leurs chamailleries duraient depuis trop longtemps pour s’arrêter là. Si la jeune femme se disait pacifiste, cette lutte avait pris au fil du temps une tournure personnelle qui l’amusait et la grisait. Si le prince lui proposait la paix, elle n’était plus sûre de l’accepter.

A peine avait-elle dépassé l’hôtel qu’elle s’arrêta. Elle avait oublié deux paires de gants qu’elle voulait qu’on lui parfume. Lorsque son valet lui demanda si tout allait bien, elle se retourna et lança : « J’ai oublié quelque chose. Retourne à l’hôtel chercher deux petites boites bleues s’il te plait. Léonie sait où elles sont. ». Hilaire tourna les talons sans broncher et parti, après-tout l’hôtel de la marquise n’était même pas à une minute.
Diane resta donc à attendre, tenant le haut du pavé pour ne pas tacher ses jupes. Elle suivit du regard une calèche qui passait sur la route devant elle puis s’intéressa au Palais Royal qui s’élevait au bout de la rue. Pour patienter elle réajusta ses gants, ouvrit son éventail qu’elle secoua pour se faire du vent et se plongea dans ses pensées.
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MessageSujet: Re: Action, réaction (Pv Paris de Longueville)   Action, réaction (Pv Paris de Longueville) Icon_minitime30.08.16 17:14

Le jeune homme faisait les cent pas dans son antichambre, le front soucieux, comme son valet de chambre, Garin, lui connaissait lorsqu'il recevait de mauvaises nouvelles de Neuchâtel ou que sa mère le mandait pour une confession dont il se passait généralement.

Son habit négligemment posé sur une bergère montrait que le prince s'apprêtait à sortir, mais qu'une immuable force l'avait retenue dans son élan. Silencieux, Garin préféra rester de marbre près de la porte, attendant un ordre tacite de la part de son jeune maître. Lorsqu'il était dans ces humeurs, il ne valait mieux pas brusquer les choses, sous peine de recevoir quelques fâcheuses remontrances et de subir une bouderie qui pouvait durer jusqu'au lendemain.
Garin savait pertinement les humeurs du prince, et s'enorgueillait bien assez de la très mince relation de confiance qu'il y avait entre eux, pour se risquer à la briser pour quelques jours. Depuis l'exil de la duchesse de Longueville et les accusations lancées contre elle, le prince se montrait plus susceptible, plus changeant et la moindre contrariété pouvait faire basculer une journée.

Ce matin-là l'avait d'ailleurs encore prouvé. Heureux, content d'aller retrouver Mademoiselle de Coligny, il s'était soudainement mué en un volcan près à exploser, peu après la réception d'une missive.
Ladite missive faisait d'ailleurs actuellement, l'objet de toutes les attentions de Garin. Que contenait-elle? Le valet aurait beaucoup donné pour le savoir, mais il se doutait qu'avec un peu de patience, il ne tarderait à le découvrir. Après une longue agitation, des insultes proférées à voix basses et des sermons sur la nécessité de l'inconstance des relations, il s'était enfin apaisé. Très bientôt viendrait le dénouement.

Muet, Garin attendait l'instant. Il suivait des yeux le prince, l'observait marcher d'une fenêtre à l'autre, prendre sa veste avant de la reposer, relire la lettre, la froisser, pluis la déplier pour soupirer d'agacement.


-Savez-vous ce qu'il y a de plus humiliant, Garin, lança soudain Paris en pivotant vers le valet, secouant la lettre d'une main agacée?
-Non, monseigneur, osa prudemment le valet.
-D'être le dindon d'une farce que j'aurai pu moi-même mettre en oeuvre! Pourquoi n'ai-je pas eu cette idée, avant de me faire clouer au pilori....et par une femme, qui plus est !
-Si cette femme a lancé une infâmie, soyez heureux qu'elle ne soit donc point de vous, avança judicieusement Garin.
-C'est vrai, admit Paris en s'apaisant, mais tout de même. Le crime de cette vilaine ne passera pas impunément. On ne se joue pas ainsi de moi! J'ai séduit plus de jeunes filles qu'il n'y a eu d'hommes dans sa couche...Je connaissais la cour alors qu'elle était encore au sein de sa nourrice, j'ai monté et fomenté bien plus d'intrigues qu'elle n'a lancé d'odieuses rumeurs !

Agitant encore la lettre, Paris se détacha de son reflet, qu'il observait depuis quelques minutes dans l'immense miroir qui trônait au-dessus de la cheminée de marbre, fit quelques pas pour jeter un oeil distrait par la fenêtre.
-J'ai heureusement des amis qui me préviennent des horreurs qu'on dit sur moi, et se préoccupent de ma personne...sans eux, je subirais l'opprobre sans pouvoir m'en défendre et je.... mais! C'est elle! La souillon ne va pas attendre la fortune de sa gloire!

Sans laisser le temps à Garin de réagir, Paris attrapa sa veste qu'il passa en vitesse, et ouvrit la porte à la volée, avant de dévaler les escaliers de l'hôtel, manquant de renverser la chambrière qui montait.

Traversant la cour d'un pas leste, il se retrouva dans la rue, et d'un oeil, aperçu l'objet de sa colère. Diane de Saint-Maure. Seule, sans ce cerbère qui lui servait de valet, ou peut-être bien plus encore. L'occasion était bien trop belle pour une conversation improvisée et Paris ne voulait laisser passer cette chance. Epoussetant sa veste, arrangeant sa mise, il s'avança vers la jeune femme dans son dos, et arrivé  sa hauteur, émit un petit toussotement poli.

-Mademoiselle, il est des voisins qui ne se croisent guère, mais aujourd'hui, je serai bien heureux si vous daignez accorder à votre victime du jour, une promenade avant l'échafaud.

Sans lui laisser le temps de répondre, il la salua courtoisement, lui pris le bras qu'il passa sous le sien, et l'entraîna à l'écart de leurs hôtels voisins. Il n'avait aucune intention de recroiser son valet digne des lutteurs grecs.

-J'ai été fort surpris d'apprendre que mes escapades nocturnes m'ont mené jusqu'à la couche de Mademoiselle d'Etampes,
, commença-t-il sans lui laisser le temps de réagir, et bien plus marri encore que de découvrir ma probable paternité. Ainsi, vous ne vous couchez devant aucune tentative d'humilier celui qui n'a eu pour tort, que de guetter vos faveurs et vous a envoyé les preuves de son affection, à la hauteur de votre beauté.

Ils s'étaient à présent éloigné et avaient gagné le chemin menant à la rue des Petits Champs, où les commerces fllorissants attiraient nombre de bourgeois, nobles et parisiens. Ainsi, en public, la peste n'oserait lâcher trop de venin sur sa victime désignée.

-Est-ce donc ainsi que son les femmes d'aujourd'hui ? Madame de Sévigné avait donc raison de me dire que peu de soupirants se pressaient à votre boudoir. Votre salon abrite certainement les suppôts de précieuses à la plume acide.

Il se tut un instant, gardant un visage courtois mais fermé, pour éviter toute imagination de la part des personnes qu'ils croisaient.
-Je serai plus courtois que vous ne l'êtes avec moi, mademoiselle, reprit-il. Acceptez de publier un démenti sur cette affaire, et restons-en là.

Lâchant enfin son bras, il la fixa de ses yeux clairs, n'attendant malheureusement qu'une réponse négative de la part de la jeune femme. En son for intérieur, il l'avait espéré, car cette négation ouvrait d'officielles hostilités.
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MessageSujet: Re: Action, réaction (Pv Paris de Longueville)   Action, réaction (Pv Paris de Longueville) Icon_minitime11.09.16 18:44

La marquise avait beau être une « précieuse » intellectuelle, l’objet actuel de ses pensées était tout sauf philosophique. Patientant sur le perron, elle observait un enfant converser malicieusement avec une vendeuse de sucreries et attendait, amusée, le moment où il chercherait à chaparder une douceur. Elle voyait la petite main du gamin se rapprocher inexorablement du panier, et ne put s’empêcher de se remémorer sa propre expérience de voleuse de cuisine.
Combien de fruit, de gâteaux avait-elle subtilisée à la cuisinière pour les savourer à l’ombre d’un arbre du jardin ou devant un roman ? Elle avait été la reine de la parlotte, amadouant les filles de cuisine avec un sourire, un compliment ou d’un enfantin trait d’esprit. Et si on ne daignait rien lui donner, elle se servait elle-même, saisissant vivement un met et disparaissant aussitôt.

Ce n’était plus qu’une question de secondes avant que le garçon ne saisisse une poignée de pâte de fruits et ne déguerpisse. Mais au moment crucial, alors que Diane s’apprêtait à profiter d’un petit spectacle de rue, on toussota derrière elle. Sursautant, elle se retourna vivement alors qu’un « Au voleur ! » s’élevait dans la rue. Elle jeta un coup d’œil contrarié à la jeune femme à qui le garçon n’avait non pas prit quelques bonbons, mais tout le panier (pas mal, petit), puis se retourna vers son interlocuteur.

- Mademoiselle, il est des voisins qui ne se croisent guère, mais aujourd'hui, je serai bien heureux si vous daignez accorder à votre victime du jour, une promenade avant l'échafaud.

Voir que Paris de Longueville, ce personnage très peu chère à son cœur, avait gâché son petit plaisir de l’instant n’enchanta pas la marquise, qui dû faire appel à toute son expérience de courtisane pour sourire et cacher sa contrariété profonde. Elle ouvrit la bouche pour refuser le plus amicalement possible cet entretien mais le jeune homme l’entraina sans lui demander son avis. Elle s’arma d’un sourire figé et lâcha

-Monsieur, mon valet sera de retour d’un moment à l’autre. Je dois me rendre chez le parfumeur-gantier aussi j’ose espérer que vous saurez être bref.

Mais le vil quoiqu’élégant courtisan enchaina sans autre forme de procès :

- J'ai été fort surpris d'apprendre que mes escapades nocturnes m'ont mené jusqu'à la couche de Mademoiselle d'Etampes et bien plus marri encore que de découvrir ma probable paternité. Ainsi, vous ne vous couchez devant aucune tentative d'humilier celui qui n'a eu pour tort, que de guetter vos faveurs et vous a envoyé les preuves de son affection, à la hauteur de votre beauté. Est-ce donc ainsi que sont les femmes d'aujourd'hui ? Madame de Sévigné avait donc raison de me dire que peu de soupirants se pressaient à votre boudoir. Votre salon abrite certainement les suppôts de précieuses à la plume acide.

Ils était désormais dans une rue animée, et Diane ne put qu’admirer l’ingéniosité de Paris qui avait trouvé le moyen parfait pour éviter toute forme de dispute ouverte. Malheureusement, la marquise était aussi forte que lui à ce jeu-là, et ils évoluaient désormais dans un univers qu’ils connaissaient bien, celui de l’hypocrisie. Le premier à s’énerver serai également le perdant de la partie, aussi il s’agissait de rester calme et de n’attirer en aucun cas l’attention.

Elle l’écouta sans l’interrompre. Elle attendait cet affrontement et n’était pas étonné de la réaction du Prince. Aussi, elle éclata de rire dès qu’il eu finit de parler et ouvrit son éventail qu’elle avait refermé pour se faire de l’air. Paris ne se rendait manifestement pas compte de la lourdeur de ses avances passés et comment le pourrait-il, lui si habitué à ne se voir refuser aucune faveur.

-Oh mon chère, je vois que vous affectionnez toujours autant le cynisme et la calomnie. Grand bien vous fasse mais, voyez-vous, je ne souhaite pas suivre la voie que vous ouvrez. Il fait bien chaud aujourd’hui et je ne souhaite pas m’échauffer plus que de raison.

Elle eut un sourire amusé et continua

-Aussi je passerai outre vos attaques personnelles pour vous demander plus de précisions sur cette affaire d’Etampes. Vos accusations sont bien directes et for diffamantes, mais je ne vois pas ce que je peux faire pour enrailler pareille rumeur qui comporte je suppose une grande part de vérité. Vous êtes après tout un esclave de vos élans, comme chaque individu de votre sexe et peut-être même plus que tout autre.

Elle lui tapota l’épaule de son séduisant ennemi avec son éventail, dans un geste qui pourrait paraitre amicale à toute personne extérieure à la discussion mais en vérité parfaitement dédaigneux.

-Je serai plus courtois que vous ne l'êtes avec moi, mademoiselle. Acceptez de publier un démenti sur cette affaire, et restons-en là.

Il lui lâcha enfin le bras et la marquise put s’écarter pour le regarder de face. Elle parut considérer la chose et y réfléchir. Durant quelques secondes, la raison lui dicta d’enterrer la hache de guerre et d’en rester là dans cette rivalité qui durait depuis un peu plus d’un an. Un an plus tôt, justement, elle aurait sans doute choisi cette voie, elle qui avait toujours agi froidement et rationnellement. Mais elle avait peu à peu pris goût à cette joute, qui la contraignait à faire preuve d’inventivité et de dextérité pour nuire à son ennemi. Un petit plaisir secret mais tenace qui lui faisait aujourd’hui préférer la guerre à la paix.

-Je ne vois pas en quoi cela changerai quoi que ce soit. Qui-suis-je face à un tel scandale ?


(Juste, il me semble que Diane est plus agée que Paris, nan ? )
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MessageSujet: Re: Action, réaction (Pv Paris de Longueville)   Action, réaction (Pv Paris de Longueville) Icon_minitime11.10.16 18:46

En règle générale, Paris aimait les joutes. Plus encore celles dans lesquelles il savait détenir l'avantage sur son concurrent. Il les aimait car elle le confortait dans son intellect, le mettaient encore un peu sur ce piédestal spirituel qu'il affectionnait tant, et chacun de ses admirateurs pouvaient encore louer ses prouesses verbales. Il gagnait toujours ce qu'il y était venu chercher.
Mais il était des joutes que le prince chérissait bien différemment. Elles l'agaçaient, car elles le plaçaient face à un détracteur de choix, mais il les attendait tout autant que les premières, car elles relevaient d'un véritable défi. Il ne s'agissait cette fois plus d'esbrouffe, mais d'un véritable duel dans lequel le perdant ne retirait que de la honte.
Julie - ou Diane, puisque la précieuse l'était jusqu'au bout - était de ces concurrents qui laissaient peu de répit à Paris, et bien que le personnage se montrait exécrable, il savait qu'une joute avec elle était une véritable partie à remporter avec honneur.

Elle n'était pas Gabrielle. Sa soeur aînée était trop prévisible, trop proche de lui pour qu'elle lui laisse la moindre surprise. Elle n'était pas non plus une Marie de Durfort dont le terrain était connu, ou encore une Mancini, aux manières tellement conventionnelles. Sainte-Maure était dangereuse, et jouer avec elle sur ce terrain était autant grisant que dangereux.

Il avait mené la première manche de bout en bout, et acceptait gracieusement de lui laisser la main sur la seconde. Malgré l'agacement qui l'avait poussé à descendre lui parler, il ne se départi pas de son courtois sourire, et quiconque les aurait aperçu n'aurait pu imaginer la détestation mutuelle. La jeune femme ouvrit son éventail sous le regard amusé du jeune prince.
Ses paroles étaient presque attendues. Elle n'allait évidemment pas avouer que la calomnie était bien plus de son ressort...Quoiqu'elle puisse affirmer sur son ignorance quant à l'affaire Etampes, il ne la croyait pas. Une seule autre aurait pu lancer une telle rumeur, et JA-MAIS Olympe ne l'aurait trahi. Pas de cette manière!

-Vous êtes après tout un esclave de vos élans, comme chaque individu de votre sexe et peut-être même plus que tout autre.

Il préféra rester coi face à l'accusation devenue trop habituelle chez ces femmes qui se disaient savantes et libres. Il ne se sentait nullement esclave de sa propre condition, l'idée même était saugrenue ! Il étouffa un rire narquois mais ne pu retenir un sourire sarcastique. Elle pensait tout connaître de lui ? Elle se mettait son éventail dans l'oeil jusqu'à la poignée ! Sa propre mère ne le connaissait pas entièrement, et cette infatuée de Sainte-Maure ne pouvait y prétendre. Il préféra ne pas broncher lorsqu'elle le tapota avec son éventail, mais jeta un regard froid à l'objet.

-Je ne vois pas en quoi cela changerai quoi que ce soit. Qui-suis-je face à un tel scandale ?

Il eu de nouveau un petit rire sarcastique et s'abstint de lever au ciel, apercevant à quelques mètres un de ces jeunes gens, fraîchement arrivés à la cour et dont il servait de guide, parfois peu recommandable. Il avait volontairement mené la Sainte-Maure dans cet endroit, mieux valait poursuivre ce jeu de faux semblants.

-Qui êtes-vous face à cela, répondit-il ? Ne me faites donc pas croire que vous n'avez aucune information. Ne pas le croire serait une insulte à votre intelligence !
Il lui lança un sourire jaune. Sans le dire clairement, il préférait laisser planer le doute sur ce qu'il soupçonnait.
-Vous êtes une âme de l'intrigue, mademoiselle. La petite-fille d'Arthénice ne peut se révéler mauvaise à ce jeu, et je ne peux croire que vous ne sachiez rien au sujet de mademoiselle d'Etampes. Mais si tel serait le cas, l'estime que je  porte à votre esprit baisserai à coup sûr.

Il eu de nouveau un sourire ironique, mais il ne baissait pas sa garde. Sa plus chère ennemie, Gabrielle, partie, il se pensait enfin tranquille. Pourquoi avait-il fallu que sa route croise celle de Diane? Mais elle, contrairement à sa soeur, n'avait avec lui aucun lien qui pouvait freiner des ardeurs vengeresses et si la drôlesse préférait s'enferrer et poursuivre ses allégations, il ne refusait aucun traitement. Mais cela, il se garda bien de le laisser entendre à la jeune femme. Ce qu'il avait refusé de faire à sa soeur, par lien de sang, il le ferait pour une toute autre ennemie.

-"Si ça n'est vous, c'est donc votre soeur", dit-il en reprenant la fable du poète La Fontaine. Si ça n'est vous, je doute fort que vous ignoriez son identité. Et vous la protégez certainement. Je l'admets, reprit-il d'une voix honnête, j'ai été fat et vaniteux, et cela ne m'y reprendra plus. Mais vous ne gagnez rien à cela. Ma réputation est bien assez entâchée, vous ne pouvez pas la noircir plus qu'elle ne l'est !
Cela était faux, mais il espérait que la jeune femme l'imagine plus naïf qu'il ne l'était. Toutefois, devant une femme qui semblait ne reculer devant rien, il préférait jouer une importante carte, plutôt que perdre totalement la main. Dans un sourire, alors que quelques badauts s'approchaient, il l'incita à s'éloigner du lieu, posant courtoisement la main sur son épaule, et se pencha vers son oreille, afin que ses paroles ne puissent s'envoler.
-Vous niez avoir une quelconque implication dans cette affaire, mais quite à me répéter: je ne vous crois pas. Vous êtes trop intelligente pour ne pas avoir de lien, et vous me détestez trop pour ne pas fourrer votre nez là où vous pouvez me nuire.

Il s'arrêta, entendant du bruit derrière eux. Que se passait-il encore ? Les émeutes n'avaient-elles pas cessé ? Il se releva, observa la foule des passants, et jeta un oeil vers l'endroit où le brouhaha devenait plus fort. Un voleur, certainement, qui serait bientôt rattrapé par la garde.
-En bref, sachez que je suis comme le reste de ma famille: lorsqu'un ennemi m'attaque, je réponds, mais pas en tendant la joue gauche. Vous pouvez donc prévenir la jolie plume qui s'est soucié de moi.


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MessageSujet: Re: Action, réaction (Pv Paris de Longueville)   Action, réaction (Pv Paris de Longueville) Icon_minitime23.12.16 20:52

La lutte verbale devenait subtile et Diane prenait un malin plaisir à écouter son perspicace ennemi. Mais elle craignait également de trop se prendre au jeu et de finalement s’échauffer. L’endroit ne manquait pas de connaissances qui, au moindre semblant de dispute, iraient jaser à la cour.

-Qui êtes-vous face à cela ? Ne me faites donc pas croire que vous n'avez aucune information. Ne pas le croire serait une insulte à votre intelligence !

Elle haussa un sourcil, paraissant ne prêter attention qu’au pseudo-complément qui venait de lui être fait, et ne répondit pas. Elle se demandait si feindre l’ignorance était véritablement la bonne stratégie. Elle connaissait la force des concessions, et tacha d’en sélectionner parmi la myriade d’informations qu’elle avait à disposition sur cette affaire. Il lui fallait jouer encore plus finement pour que le prince ne la croie pas à la source de cette affaire… Comment faire, donc ?

-Vous êtes une âme de l'intrigue, mademoiselle. La petite-fille d'Arthénice ne peut se révéler mauvaise à ce jeu, et je ne peux croire que vous ne sachiez rien au sujet de mademoiselle d'Etampes. Mais si tel serait le cas, l'estime que je  porte à votre esprit baissera à coup sûr.

Elle se retint d’exploser de rire, comble du mauvais goût pour une dame de noble naissance. Mais elle émit tout de même un petit rire avant de répondre :

-Monsieur, deux compliments en quelques phrases… Que vous arrive-t-il donc ? Enfin, je ne vous ferai pas l’affront de l’ignorance feinte. Je connais mademoiselle d’Etampes pour l’avoir croisée à plusieurs réceptions et conviée à mon salon, je ne la haï point. J’ai ouï dire des inclinations de son cœur et je sais qu’ils ne portaient pas vers votre personne. Aussi, je sais cette rumeur très peu crédible.

Elle marqua une pause. Elle avait habilement maquillé la vérité puisqu’elle avait appris cela après avoir initiée la rumeur, mais cela n’avait pas d’importance.

- Lors de l’annonce de sa grossesse, je vous avoue que nous avons spéculé sur l’identité du père. Et votre nom a assurément beaucoup circulé. Mon salon n’est pas exempt de commérages à ce sujet, mais n’a été que le relai de la rumeur. Je vous avoue avoir eu quelques doutes, car vous êtes sans conteste le meilleur charmeur que je connaisse, aussi prompt à subjuguer une prude qu’une amoureuse. Mais, sachant le cœur de l’intéressée déjà aux prises d’un autre gentilhomme, je n’ai pas alimenté cette théorie et ai seulement partagé mes doutes. On vous dira sans doute le contraire mais vous savez comme moi que les propos que l’on tient sont souvent grossis et pervertis par nos auditeurs.

-"Si ça n'est vous, c'est donc votre sœur". Si ça n'est vous, je doute fort que vous ignoriez son identité. Et vous la protégez certainement. Je l'admets, j'ai été fat et vaniteux, et cela ne m'y reprendra plus. Mais vous ne gagnez rien à cela. Ma réputation est bien assez entachée, vous ne pouvez pas la noircir plus qu'elle ne l'est !

-Monsieur, je suis bien étonné de votre méconnaissance des rumeurs. Ne savez-vous donc pas qu’elles apparaissent sous forme de murmures et qu’il est bien difficile d’en connaitre l’origine ? Vous avez bon nombre d’ennemis, et je ne peux certainement pas tous les connaitre. Mais j’apprécie votre concession quand à votre comportement abject, aussi j’accepte de porter plus d’attention à cette rumeur et à chercher qui en a été l’initiateur.

Elle fut interrompue par une série de cris qui venaient de la foule. Une simple dispute avait dû se déclencher plus loin, mais la jeune femme était particulièrement sur ses gardes depuis que les émeutes se multipliaient dans la capitale. Aussi, elle se crispa légèrement et jeta un regard inquiet à un groupe qui semblait s’approcher d’eux. Elle tacha néanmoins de se convaincre que tout cela était le fruit de sa paranoïa mais fut bien aise que son interlocuteur l’entraine plus loin.

- Vous niez avoir une quelconque implication dans cette affaire, mais quitte à me répéter: je ne vous crois pas. Vous êtes trop intelligente pour ne pas avoir de lien, et vous me détestez trop pour ne pas fourrer votre nez là où vous pouvez me nuire.

Elle haussa les épaules, maintenant plus intéressée par le brouhaha derrière eux que par leur querelle qui saurait attendre. Elle se retourna, et entendit à peine les dernières phrases du prince, toute concentrée qu’elle était à scruter la foule nerveusement en tachant de garder son calme. Elle ne put rien apercevoir, mais quelques clameurs lui parvinrent et elle pali légèrement.

-En bref, sachez que je suis comme le reste de ma famille: lorsqu'un ennemi m'attaque, je réponds, mais pas en tendant la joue gauche. Vous pouvez donc prévenir la jolie plume qui s'est soucié de moi.

-Mais arrêtez donc. Ne réalisez-vous pas que nous courrons sans doute quelques périls ?

D’ici, elle entendait des insultes que la foule proférait envers la noblesse, et senti qu’une étincelle venait de s’embraser. Quelques individus apparemment de haute naissance commencèrent à se hâter en leur direction. Un jeune aristocrate les dépassa et leur lança en ralentissant à peine « Ne restez pas là, nous avons affaire à une situation hautement inflammable. Un baron à cheval a percuté un enfant qui est décédé. Il a tenu la mère pour responsable et cela a suffi pour que les badauds s’en mêlent… ».

Les choses allaient en effet se corser s’ils ne partaient pas rapidement. Déjà, une clameur retentissait non loin et des regards malveillants commençaient à les scruter. La jeune femme se tourna vers son cher ennemi.

-Voyez où votre orgueilleuse entreprise nous a mené. Je vous tiens responsable de cette situation monsieur, et j’ose espérer que, comme vous le dites si bien, vous savez faire autre chose que tendre la joue gauche.


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MessageSujet: Re: Action, réaction (Pv Paris de Longueville)   Action, réaction (Pv Paris de Longueville) Icon_minitime04.02.17 11:43

Avoir tort était une chose bien difficile à admettre pour Paris, élevé comme le fils chéri, le joyau d’une maison, le fruit de l’amour, qui une mère ne pouvait rien refuser. Il lui arrangeait bien souvent d’oublier la sévère figure du duc de Longueville pour pouvoir replonger dans ses travers de courtisans, et remiser honneur et loyauté. Ainsi donc, si admettre une erreur était d’ordinaire chose malaisée, elle devenait plus difficile encore face à l’exaspérante figure de la Sainte-Maure.
« Sainte-Nitouche ! » pensait-il amèrement en observant son minois innocent.

Se pouvait-il réellement qu’elle dise la vérité ? La faquine avait réussi à semer le doute dans son esprit, mais il préférait s’enferrer dans sa croyance pour ne pas perdre la face. Elle était forcément coupable. Si ça n’était de cela, il trouverait bien autre chose pour la condamner. Le seul fait d’accepter de propager une rumeur et de spéculer sur le nom d’un absent était une cause suffisante. Jamais n’aurait-il osé agir de la sorte dans les salons de Mme de Sévigné et même la vieille Lenclos ne l’aurait souffert….peut-être une ou deux fois, mais guère plus. Quatre fois, à la rigueur. Et lorsque l’accusé était coupable, cela ne rentrait pas dans les critères, cela allait de soi ! Les salons qu’ils fréquentait avaient bien plus d’honneur que celui de la Sainte-Maure, quand bien même sa propre mère, duchesse de Longueville, ai été initiée auprès de Madame de Rambouillet.

Il se rembrunissait en écoutant la verve de la jeune fille, mais s’efforçait de ne rien laisser paraître. Peut-être n’avait-il pas assez préparé sa joute, l’effet de la colère ayant annihilé ses capacités habituelles. Elle était finaude et retorse, il se savait largement à sa hauteur – certainement plus, même ! – mais il avait donné toutes ses cartes bien trop tôt et sentait la main lui échapper. Il ne pouvait avoir tort, il lui fallait rebattre les cartes et amener le sujet sur le terrain qui lui convenait. Malheureusement, sa dernière pique sortit avant qu’il ne puisse réfléchir et il se mordit la lèvre en ressassant son erreur. De loin, il entendit la voix plaignant de Diane de Sainte-Maure.

-Mais arrêtez donc. Ne réalisez-vous pas que nous courrons sans doute quelques périls ?

Il leva les yeux au ciel dans un sourire sarcastique.
-Du péril ! Comme vous poussez la chanson loin, mademoiselle ! Nous n’avons là qu’une petite querelle d’initiés, n’est-ce pas ? Si vous étiez homme et que j’eu souhaité laver mon honneur de la plus fidèle des façons, nul doute que nous eussions été en péril. Mais là… !
Il allait de nouveau pérorer, haussant les épaules, lorsque le remous de la rue attira enfin son attention et il aperçu un jeune gentilhomme les dépasser, rouge essoufflé.
« Ne restez pas là, nous avons affaire à une situation hautement inflammable. Un baron à cheval a percuté un enfant qui est décédé. Il a tenu la mère pour responsable et cela a suffi pour que les badauds s’en mêlent… ».

La peste était de ces nobliaux qui ne prenaient garde ni ne respectaient le peuple ! Ne pouvaient-ils relire les affres du passé pour caler leur conduite sur celle de l’honnêteté ? Il soupira de nouveau, mais ses sourcils se froncèrent quand une clameur monta à l’autre bout de la rue. Son ennemie s’engouffra dans la brèche pour le piquer de nouveau.

-Voyez où votre orgueilleuse entreprise nous a mené. Je vous tiens responsable de cette situation monsieur, et j’ose espérer que, comme vous le dites si bien, vous savez faire autre chose que tendre la joue gauche.
-Croyez bien qu’il me fend le cœur d’être aujourd’hui gentilhomme d’honneur et de battre le fer pour vous, répliqua-t-il amèrement en portant la main à son épée d’apparat. Il se garda d’ajouter qu’elle serait peut-être d’une grande inutilité face à des fourches et des pelles. Balayant la rue du regard, il avisa un croisement et pris le bras de la jeune femme.
-Par ici, mademoiselle, nous pourrons rejoindre la rue Saint-Rotrou et de là regagner un terrain plus en retrait de l’agitation populaire.

Ils bifurquèrent vers la rue, mais au moment où ils atteignaient son entrée, une petite foule barra le passage, obligeant Paris à stopper son avancée et à reculer vivement, entraînant sa compagne de galère à sa suite.
-Malpeste ! Voici des mines contre qui je n’oserai me frotter. J’ai chassé les lorrains de Nancy, mais ceux-ci me font plus froid de le dos qu’une troupe de mayançais. Il se parlait pour lui-même, cherchant une autre échappatoire, alors que les grondements du peuple se rapprochait. Il connaissait bien l’esprit populaire, que ses précepteurs avaient usé jusqu’à la corde, alors qu’il n’était encore qu’un nourrisson. Attiser la colère, faire monter la gronde, envoyer des troupes de malcontents sur les cibles…Le peuple se laissait guider par des pouvoirs plus hauts, calfeutrés dans leurs maisons cossues, d’où ils observaient les résultats de ce qu’ils avaient conçus. Depuis quelques mois, malgré le redoux du Parlement, les tensions existaient toujours. La guerre avait affamé, les turpitudes de la cour parvenaient parfois jusque-là, agaçant un peuple qui se refusait à être mené par des courtisans en rubans.

Le premier groupe remontait déjà la rue qu’ils venaient de quitter, alors qu’un second les prenait en étau rue Saint-Rotrou. Il fallait s’échapper de là, d’autant que leurs mises attiraient les regards. Quelques doigts se tendaient vers eux, et Paris préféra ne pas tenter de comprendre le moindre mot de ce qu’ils se disaient.
-Connaissez-vous quelqu’un dans cet endroit, qui pourrait nous héberger ? Commerçante ? Couturière ? Chapelière ? Mon tailleur est hélas à l’autre bout, et je serai très mal reçu à l’hôtel de Maillard, se contenta-t-il de dire sans plus d’explication, mais non sans se rappeler le joli visage de Marguerite de Maillard…

A tout hasard, il se décida à remonter le haut de la rue, bien que les échos d’un grondement leur parvenaient. « Il y en a là ! », « Ils osent tout, c’est à ça qu’on les reconnaît ! », « Justice pour nos enfants ! ». L’affaire sentait particulièrement mauvaise, et le jeune prince ne retirait pas la main de la garde de son épée, bien que ce geste pût coûter la tranquillité publique. Que faisait donc le guet ? N’y avait-il pas d’exempts ? La police de la Reynie était-elle donc fantoche ? Alors que la foule risquait de les enserrer en étau, il songea déjà à ses remontrances envers le Lieutenant général…à quoi servait-il donc ?!

-Madame, au lieu de m’incriminer pour les sottises que vous commettez, cherchez où nous pouvons quérir refuge, sans quoi nous serons tous deux forcés à courir, ou finir à ces piloris publics ! Il n’est plus temps de se quereller.
Toutefois, malgré ses récriminations contre elle, dans un instinct éducatif persistant, il amorça un geste de protection envers Diane de Sainte-Maure. Il passa sa main derrière elle et restant face au danger. Si quelque chose arrivait à la jeune femme, mieux valait que son honneur ne soit pas trop entaché !
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