Sujet: Christine de Bauffremont - Terminé 28.12.15 19:57
Christine de Bauffremont
(KEIRA KNIGHTLEY)
25 ans ♔ Marquise de Listenois ♔ Française ♔ Célibataire ♔ Catholique ♔ Hétérosexuelle ♔ Espions du Roi ♔
(CITATION)
Quelques questions de protocole ...
♔ ÊTES PLUTÔT PARIS OU VERSAILLES ?
Lorsque Christine est arrivée à Paris, elle n'a pas spécialement appréciée la ville au premier abord. La puanteur des lieux l'a révulsé, on était bien loin de la splendeur à laquelle elle aspirait. Elle avait imaginé une ville de lumière et de beauté et elle voyait des rustres faire leurs besoins dans les rues et les égouts se déversaient dans la Seine. Elle fut donc assez déçue. Mais lorsqu'elle arriva à Versailles, elle fut éblouie. Le Château, la Cour, toutes ces belles dames et ces messieurs de haut rang, Christine qui avait toujours rêvé de robes et de bonne compagnie en était ravie. Versailles était vraiment le lieu où il fallait être. Elle se trouva cependant un appartement à Paris pour ses affaires. Elle apprécie fréquenter la Cour à Versailles mais n'hésite pas à se faire passer pour une simple femme du peuple et à traîner dans les tripots si cela peut aider ses projets et ses devoirs envers le Roi.
♔ CROYEZ VOUS AU COMPLOT ?
Christine croit en la théorie du complot, évidemment. Elle fait partie des espions du Roi, elle ne sait pas tout ce qui se passe en coulisse mais elle a quelques éléments qui lui permettent de savoir que bon nombre de personnes complotent contre notre souverain bien-aimé. Le rôle de Christine est de récupérer des informations de certaines cibles qui lui sont indiquées. Elle adore changer d'identité et son rôle d'espionne le lui permet.
♔ VOUS SENTEZ VOUS PLUS COMME UNE DOUCE COLOMBE OU UNE GROSSE VIPÈRE ?
Christine, malgré son rôle d'espionne, est une femme droite et juste. Malgré sa mythomanie compulsive, dont elle a grande honte, elle est une femme généreuse et bonne. Elle estime qu'elle sert la Couronne et qu'elle participe donc à faire le bien dans le royaume. Naturellement, les ragots intéressent Christine, c'est une partie de son travail. A propos des ragots la concernant, on a dit d'elle qu'elle était la favorite du Roi mais il s'agissait en fait d'une mauvaise blague de Ferdinand d'Anglerays...
♔ QU'AVEZ VOUS A DIRE SUR LA GUERRE ?
Christine ne peut pas dire qu'elle apprécie la guerre, ces conflits mortels qui font couler tant de bon sang français. Elle estime cependant que le territoire revendiqué par la Lorraine se devait d'être défendue, elle regrette seulement que la diplomatie ait échoué à cela. Christine n'a fort heureusement pas de parents, de frère ou de père, qui soit mort à la guerre. Elle connait évidemment des hommes qui ont perdu la vie, mais de façon assez éloignée. Christine est cependant ravie que la guerre se termine enfin.
♔ QUELS SONT VOS LOISIRS ? AVEZ VOUS UN BUT PRÉCIS ?
Le péché mignon de Christine, c'est la littérature. Elle est également passionnée par la comédie, elle a monté une troupe avec des cousins où elle joue des petites scénettes pour passer du bon temps. Elle lit énormément et apprécie aussi aller à l'Opéra ainsi que dans les salons de la bonne société.
Derrière le masque ...
♔ Juju ♔ 28 ans ♔ Quotidienne Bontemps a raison ♔ De liens en liens ♔ Fofo magnifique !!!
Dernière édition par Christine de Bauffremont le 09.01.16 16:53, édité 7 fois
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 28.12.15 19:58
Mémoires du Grand Siècle
Des cris résonnent dans le manoir. Des cris terrifiants, farouches, qui font mal à entendre. Un homme à l’allure puissante et assurée fait des pas dans le couloir, s’arrêtant à intervalle de temps régulier pour tendre l’oreille et marcher alors plus vite encore. Des femmes entrent et sortent de la chambre à coucher, des linges blancs entrant et des linges souillés sortant, dans un ballet incessant. Et finalement, un cri plus fort que les autres. Une femme sort des appartements et l’homme se précipite sur elle. Et bien ? Une fille, Monsieur, en excellente santé. Et Madame va bien. Le soulagement se peint alors sur le visage de l’homme qui entre dans la chambre. Son épouse, Marie de Jouvancie, est étendue sur la couche, les traits tirés mais l’air heureuse. A ses côtés repose un bébé. Georges de Beauffremont caresse le front du nouveau-né. Sa mère dépose un baiser sur la joue de l’enfant et lui murmure : Bienvenue, Christine… Nous étions à l’aube de l’année 1642… La petite Christine avait alors un frère, Jean-Baptiste, ainsi qu’une sœur aînée, Anne, qui décéda l’année suivante de maladie. Christine était bien trop jeune pour se souvenir qu’un an seulement après sa naissance, le Royaume déplora la mort de son souverain Louis XIII. Jane, alors âgée d’un an, ne comprenait pas la détresse qui semblait avoir envahie le pays. Ni la liesse qui accompagna le couronnement de Louis XIV, avec Mazarin comme tuteur. En revanche, un événement allait la marquer à tout jamais dans son jeune âge… Le corps de la femme est étendu dans le lit où elle lui a donné la vie. Cette image restera gravée dans sa mémoire, même si elle n’est âgée que de quatre ans. Sa mère avait contracté une maladie qui l’avait petit à petit vidé de ses dernières forces. Cette perte reste vaguement présente dans son esprit, mais elle était si jeune que les détails s’estompent à présent…
La jeune Christine entra dans l’enfance, dans une famille uniquement composée de son père et de son frère, sa jeune sœur Anne mourant de maladie un an après la naissance de Christine. Elle était une enfant joyeuse et animée. Elle reçut naturellement l’éducation qui convenait à son rang, cours de langue et de bonne conduite, art de converser en société, de broder. Elle entendit vaguement parler du traité de Westphalie, elle n’avait alors que 6 ans. Jusqu’à ses onze ans, elle vécut pendant cette fameuse période de la Fronde. Encore une fois, son père lui expliqua la grogne des nobles, la puissance de l’état qui tentait de rogner certains privilèges et d’accroître le pouvoir de la couronne. Christine ne comprit pas tout mais ressentait l’exaspération de son père. Pendant ce temps, une étrange manie commençait à la saisir. La petite Christine était fort intelligente mais surtout, elle était dotée d’une imagination très fertile. Elle restait ainsi des heures assise devant la fenêtre de sa chambre, observant le paysage et s’imaginant tantôt guerrière chevauchant un fier destrier, tantôt belle princesse épousant un roi puissant, tantôt aventurière. Cela devint si fort qu’il lui était parfois difficile de sortir de ses rêveries et elle prit rapidement la mauvaise habitude de raconter des histoires à son entourage, surtout à ceux qui ne la connaissaient pas très bien. Ce goût pour les histoires fictives la poussa naturellement vers le théâtre et elle monta avec ses cousins une petite troupe qui jouait pour s’amuser.
Tu es perdue ma petite ? Le visage fermé de l'enfant se leva vers l'homme bien vêtu qui se tenait sur le bord du chemin, l'air inquiet. Non, je me suis enfuie de chez moi. Enfuie ? Mais par tous les Saints, pour quelle raison ? La petite fille pinça les lèvres, les larmes lui montant aux yeux. Mes parents me battent... Sans que j'ai fait quoi que ce soit de mal... Pour preuve, elle montra la marque rouge qu'on voyait apparaître sous le haut de sa robe. Le noble, empreint de compassion lui proposa de la raccompagner. La petite eut l'air affolé et secoua la tête frénétiquement. Non, non, je me ferai encore enfermée dans les sous-sols avec interdiction de manger pendant deux jours !!! Non, je dois.. Je dois m'en aller ! Et avant que l'homme ait pu faire quoi que ce soit, malgré ses appels, elle fila à toute allure et s'évanouit dans le lointain. Le souffle court, Christine arriva chez elle. Son frère lui adressa un sourire. Alors, tu étais où ? Christine pinça les lèvres. Elle n'avait jamais été battu, et elle n'avait jamais été privée de nourriture... La culpabilité lui rongeait le ventre. Mentir, elle le savait, ce n'était pas bien... Mais lorsqu'elle se retrouva face à son frère, les mots sortirent tout seuls, comme si elle ne pouvait s'en empêcher. J'ai découvert un fabuleux trésor que j'ai enterré dans un endroit secret ! Son frère écarquilla les yeux mais haussa les épaules, partagé entre l'admiration et le scepticisme. Christine lui adressa un petit sourire satisfait puis fila dans sa chambre. Une fois sûre qu'elle était seule, elle s'effondra en larmes et se mettant à genoux, unissant ses mains l'une à l'autre, elle prononça frénétiquement : Pardonnez-moi parce que j'ai pêché...
Tout le pays ne parlait à cette époque que de la naissance du Dauphin âgé de trois ans qui avait suivi le décès du cardinal Mazarin. Louis XIV avait en effet épousé Marie-Thérèse d’Autriche l’année précédant la naissance du Dauphin et ce mariage remplissait ainsi toutes ses promesses, la France avait un héritier ! Cette année-là, Christine rejoignit la Cour. Son père décédé, elle rejoignit Versailles en même temps que son frère. Cette année-là, il y avait une véritable émulation dans le cœur de la ville. Le Roi allait en effet donner son « Grand Divertissement » et on entendait parler que de cela partout. Le spectacle était en effet accessible partout. On attendait 3000 personnes. C’était incroyable et naturellement, Christine s’y rendit, parée de ses plus beaux atours. Elle dansa, écouta de la musique de chambre et également assista à une représentation de théâtre grandiose...
Le monde se pressait autour d'elle, tandis qu'elle-même sortait du théâtre. Alors qu'elle se sentait emportée par la foule, elle trébucha et percuta de plein fouet un gentilhomme qui se trouvait juste devant elle et qui lui épargna ainsi la honte de chuter le nez dans la boue. Veuillez m'excuser, Monsieur ! Je suis confuse... L'homme se retourna, lui adressant son plus beau sourire. Mais ne vous excusez pas, très chère. Une femme aussi ravissante que vous pourrait me tuer, ce serait encore un plaisir sans nom de mourir d'une main si gracieuse. Christine rosit, charmée instantanément. Vous êtes trop aimable. Christine de Beauffrémont, je viens d'arriver à la Cour. Ravi. Jean Racine. Elle faillit s'étrangler en entendant ce nom. Elle venait de rencontrer le célèbre auteur ! Ils se revirent plusieurs fois, jusqu’à devenir amants. Christine était flattée de devenir ainsi la muse d’un si grand homme. Il connaissait son penchant fâcheux mais au lieu d’en être horrifié, il ressentait une grande admiration pour son talent. Elle avait une imagination qui aurait enchanté n’importe quel dramaturge à la recherche de l’inspiration. Cette idylle ne dura que quelques mois cependant. En effet, Christine fut furieuse lorsqu’elle lut la dernière pièce de son amant. Un de ses personnages était ni plus ni moins qu’une copie conforme d’une de ses inventions à elle ! Elle lui signifia la fin de leur liaison, brutalement.
Vos talents nous intéressent, Madame. Ils pourraient servir au mieux la couronne. Si cela sied à Votre Majesté. Christine se fendit de sa plus gracieuse révérence avant de quitter les lieux. Elle venait d’avoir un entretien avec le Roi en personne. Oui, rien que cela ! On l’avait repéré dans les couloirs de Versailles. Et son talent n’avait pas tardé à remonter aux oreilles du Roi. Ce dernier recrutant des espions, le profil de Christine était idéal. Elle avait la capacité de se faire passer pour n’importe qui avec une facilité déconcertante ! Après avoir juré fidélité au Roi, elle passa également devant Charles d’Artagnan, Colbert et La Reynie. Elle était à présent officiellement une espion au service de sa Majesté. Elle devait récupérer des informations. Ce fut ainsi qu’elle rencontra Baptiste Tardieu. Le jeune homme, aussi déplacé dans un salon qu’une femme sur un champ de bataille, elle s’en amusa et lui vint en aide, le prenant sous son aile. Mais tout n’est pas si désintéressé que cela, bien sûr… Baptiste est proche de Le Tellier… Qui sait, peut-être pourra-t-il lui être d’une quelconque utilité ?
Votre Roi ne sera pas un ingrat, Madame, devant l’utilité de vos dons. Sa Majesté s’est déjà montrée si généreuse avec moi. Je ne vis que pour La servir. Christine avait régulièrement des réunions secrètes avec le Roi pour obtenir ses ordres. Une pièce sombre, où son interlocuteur restait soigneusement dissimulé. Ce soir-là, comme d’habitude, elle avait reçu une liste de personnes à surveiller. Alors qu’elle saluait avec une révérence, se préparant à partir, le Roi se leva et posa un doigt sous son menton, la relevant à son niveau. Puis, en un geste naturel et évident, il avança son visage demeurant toujours dans l’ombre et se saisit des lèvres de Christine. Quittant les lieux, la jeune femme avait senti son cœur faire des bonds dans sa poitrine. Dans peu de temps, elle serait la nouvelle favorite de Louis XIV ! Le cœur guilleret, elle s’était empressée d’en parler à ses plus proches connaissances qui ne l’avaient évidemment pas cru. Jusqu’à ce qu’elle apprenne qu’effectivement, ce n’était pas le cas… Elle n’avait jamais eu le Roi en face d’elle, à part lors de son recrutement, mais Ferdinand d'Anglerays. Furieuse, elle a juré de se venger de l’affront… Durant ses missions, elle rencontre de nombreuses personnes et dans les rues, elle se mêle aux gens du peuple. Elle rencontra ainsi une lavandière qui lui donna quelques conseils avant de disparaître étrangement.
Cette année-là, Christine vécut une perte dure. Elle se trouvait dans ses appartements, comme un homme entra, essoufflé et affolé dans la pièce. Madame, madame !! Votre frère !!! Il... il... Christine se releva, le coeur battant. Doux Jésus, allez-vous réussir à me dire le fin mot de l'histoire ? L'homme reprit son souffle et lança la phrase fatidique : Il... a été tué en duel... Christine frémit. J'étais son témoin, Madame... Il a retrouvé un certain Arnaud Legrand qui lui avait fait affront ce matin à l'aube. Tout s'est réglé en quelques secondes, l'homme a réalisé une fente parfaite et la lame a traversé le corps de votre pauvre frère.... Toutes mes condoléances... Christine resta immobile un instant. Puis, une fois l'homme remercié et parti, elle sortit elle-même et retourna sur les traces du duel. Son frère n'avait jamais été très proche d'elle mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Après une enquête dans les milieux du port, elle trouva le véritable nom du meurtrier. Charles Henri de Durfort. Un seul nom... Elle s’est juré de faire la lumière sur cette affaire et prends sur son temps personnel afin de mener à bien l’enquête et de retrouver cet homme pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
Christine. Vous me voyez ravie de vous compter parmi nous. J'ai une annonce des plus importantes à vous communiquer, très chère. Christine faisait partie de la maison d'Amy et en était particulièrement fière. Naturellement, elle savait parfaitement qu'Amy était la favorite du Roi, pour le moment du moins, qui ne le savait pas ? Elle s'était donc gardé de lui parler de ses espoirs concernant sa Majesté. Mais elle avait été idiote et ce qu'elle avait dit à d'autres, bien sûr, était finalement arrivée aux oreilles d'Amy of Leed. En cette radieuse journée, Christine avait proposé de divertir Amy of Leed avec sa petite troupe de comédiens. Elle était déguisée, son visage légèrement grimée et se lança dans la scénette. Très vite, elle comprit que quelque chose n'allait pas. Aucune dame ne riait. Pourtant, la comédie qu'elle interprétait faisait fureur dans les salons. Elle termina pourtant et à la fin salua, hagarde, sans qu'aucun applaudissement ne retentisse. Interrogative, elle contempla le visage d'Amy qui se leva, l'observant d'un oeil froid. Vous vous demandez sûrement pourquoi votre prestation ne recueille guère de chaleur de notre part ? Christine hocha seulement la tête, le coeur battant. Vous n'avez peut-être pas conscience qu'en face de vous se trouve la favorite royale, petite sotte. Vous avez pensé, dans votre cervelle de moineaux, charmer le roi et rester parmi ma suite ? Auriez-vous perdu le peu de bon sens que vous possédiez ? Vous n'êtes qu'une parvenue, une moins que rien. Elle s'était levée, parfaitement calme et avait arrachée la coiffe que portait Christine en guise de déguisement. L'assemblée des femmes la regardait sans pitié et elle sentit son coeur se serrer. Ne pas s'écrouler, malgré la honte qui lui labourait le ventre. Quittez sur l'heure cet endroit et que votre piteuse face ne croise plus jamais mon regard. Christine n'eut guère d'autre choix que de s'exécuter, affrontant le déshonneur complet....
La vie en Lorraine était paisible pour Christine et elle y revenait de temps à autre. Elle y fit une rencontre qui allait avoir plus de conséquence qu’elle ne le pensait alors. Ainsi donc, Christine appréciait se promener dans les environs du domaine de son père. Ce domaine jouxtait celui d’une puissante abbaye. Christine s’y promenait lorsqu’elle croisa le chemin d’une jeune femme altière, d’une grande beauté et qui, de par ses vêtements, était clairement l’abbesse. Christine la salua. Bonjour à vous, Madame. Je me présente, Olympe de Hivairon, je suis en séjour dans la région, chez un oncle. Et voilà. Elle n’avait pu s’en empêcher et regrettait déjà d’avoir ouvert la bouche. Mais après tout, que risquait-elle ? La femme en face d’elle finirait sans nul doute ses jours dans cette abbaye… Bonjour mon enfant. Enchantée, je n’ai jamais eu l’occasion de vous rencontrer auparavant. Elisabeth d’Alençon. Charmée, vraiment. Les deux femmes conversèrent et eurent l’occasion de se recroiser plusieurs fois. A chaque fois, Christine lui racontait des vérités qui n’en étaient pas, construisant ainsi un personnage parfaitement fictif… Cela allait la poursuivre des années plus tard… Christine fut rattrapée par son passé… En effet, elle se trouvait à Versailles, marchant dans les couloirs du Palais, lorsqu’elle croisa le regard d’une femme… Une femme qu’elle avait déjà vue, voilà de cela deux ans… Elisabeth d’Alençon ! Le rouge lui monta aux joues. Impossible ici de la tromper sur sa véritable identité, ils étaient en public… L’abbesse la salua avec un sourire ironique aux lèvres qui mit Christine particulièrement mal à l’aise. Elle murmura à peine un salut courtois. La culpabilité lui saisit le ventre et la gorge. Elle était une menteuse, elle allait brûler dans les flammes de l'enfer... Et bien, ma chère, il semble que vous vous soyez moquée de moi. Lorsque les deux femmes se retrouvèrent en tête à tête, Elisabeth ne se gêna pas pour sermonner vertement Christine, mortifiée… Je... Je ne voulais pas, je vous le jure... Je... Je n'y arrive pas.... Je ne cesse d'inventer, je le regrette tellement.... Pardonnez-moi, je vous en conjure ! Vous pardonnez ? Alors que vous recommencerez à la première occasion ? Votre âme a besoin d'être purifiée, elle est noire. Et vous savez pertinemment ce qui arrive aux âmes noircies par le Malin... N'est-ce pas ? La peur se peignit sur le visage de Christine qui vit danser devant ses yeux des flammes d'un brasier immense. Depuis, elle tente de l’éviter mais dès qu’elle la croise, elle ne peut que s’excuser de ses mensonges qu’elle continue de proférer et de lui jurer qu’elle ne recommencera plus…
L’année suivante, la mort d’Anne d’Autriche causa une grande peine dans le Royaume. Le Roi pleura naturellement la mort de sa mère et un deuil national fut décrété. Ce fut lors d’une visite dans un salon parisien huppé que Christine fit la connaissance d’un homme aux allures raffinées et charmant : Arturo Bonaventura. Elle était venue dans ce salon qui promettait d'excellentes discussions. La compagnie était agréable. Elle prit un verre de vin rouge et attendit quelques instants avant de repérer un homme qui la regardait fixement. L'homme avait une drôle d'allure, des vêtements originaux et une coiffure des plus surprenantes. Bonjour, Monsieur. Je n'ai pas le plaisir de vous connaître... Vous êtes ? Enchantée, très chère, je suis le Comte de Bonaventura. Je suis arrivée il y a quelques mois d'Espagne, de Valence pour être exact. En quelques secondes, elle savait qu'il lui mentait. Elle était après tout une experte dans ce domaine. Cachant son amusement, elle lança : Oh, c'est la première fois que je rencontre un natif de Valence. On m'a dit grand bien de cette ville. Christine de Beauffrémont. Ils échangèrent ainsi pendant une bonne partie de la soirée et finirent même des semaines plus tard dans le même lit. Or, Christine n’est pas si naïve, elle sait que cet homme est un escroc et elle entend bien l’arrêter. Il sait que tout ce qu’elle lui raconte est faux et elle sait qu’il fait de même. Mais elle l’aura… Ce fut en sortant de chez lui, un matin ensoleillé qu’elle tomba nez à nez avec… la fameuse lavandière qu’elle avait déjà rencontré. Elle resta un moment interdite, l'observant. Mais cette dernière était vêtue de robes stylisées de bourgeoise. Etonnée, elle comprit qu’elle avait affaire à une rivale, une femme changeant de peau tout comme elle. Qui est-elle ? Pour qui travaille-t-elle ? Cela l’intrigue et elle en saura plus, tôt ou tard… Mais la Guerre allait une fois de plus frapper le Royaume. Toute l’année 1667 sera marquée par les combats. Ces derniers viennent de s’achever. Et à présent, que se passera-t-il ?
Dernière édition par Christine de Bauffremont le 16.01.16 19:58, édité 9 fois
Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée ! Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant ! Discours royal:
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 30.12.15 22:37
Bonsoir !
Contente que Christine te plaise, ce personnage est vraiment intéressant ! Si tu as des questions, n'hésite pas, même si en ce moment le staff est moins présent (job, fêtes, vacances ...).
Bon courage pour ta fiche et ne t'inquiète pas si personne vient te souhaiter la bienvenue, il faudra attendre ta validation pour lâcher les fous
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 09.01.16 16:54
Et voilà !!! J'ai terminé ma fichette
Spécial dédicace à Morgan :
Amy of Leeds
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ? Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés. Discours royal:
♠ ADMIRÉE ADMIN ♠ Here comes the Royal Mistress
► Âge : A l'aube de sa vingt septième année
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 13.01.16 14:54
Bonjour Christine et bienvenue sur ATV !
Ton style est fluide et vraiment agréable à lire.
Il n'y aurait que quelques points à reprendre. ^^
Ce n'est pas grave mais chronologiquement, le passage avec Elisabeth se passe pendant et après la guerre de Lorraine (Christine la voit à Nancy pendant la guerre et la revoit après à Versailles) du coup tout ça se passe après l'épisode avec Ferdinand et son recrutement chez les espions. Il faudrait juste que tu inverses tes paragraphes donc, pour que ça colle mieux. D'ailleurs tu as soit parlé du roi et du fait qu'elle ait pensé devenir la nouvelle favorite mais pas de son renvoi de la Maison d'Amy où elle était avant la guerre, c'est évoqué dans ton lien avec Ferdinand. C'est un épisode assez important pour ton personnage, je l'ai même joué en rp à l'époque avec une ancienne Christine. ^^ Pour te résumer, c'était à la veille de la guerre et Amy l'a chassée devant toutes ses dames de compagnie réunies pour bien l'humilier et lui faire comprendre qui était la chef à Versailles. Du coup, n'hésite pas à mettre quelques phrases à ce sujet.
Tu parles de son côté très imaginatif mais ça reste un peu léger, n'hésite pas à décrire davantage ce trait de caractère en insistant aussi plus sur sa conscience qui lui dit que ce n'est pas bien. ^^ C'est l'essence même de ton personnage cette mythomanie. Du coup tu peux peut-être davantage parler de son enfance / jeunesse / adolescence en mettant ça et là quelques épisodes justement, avec ton frère peut-être d'ailleurs.
Tu devrais également un peu plus étoffer tes liens car pour certains d'entre eux, les passages sont plus courts que nos descriptifs de liens dans le PV. Mets en scène peut-être tes rencontres avec eux et ajoute des dialogues. Après ce ne sont que des suggestions bien sûr, tu fais comme tu l'entends pour la forme, mais il faudrait donner un peu plus d'ampleur à ces relations là qui sont très importantes pour Christine. ^^
Nous te demandons pas un roman ne t'en fais pas, mais juste un peu plus de paragraphes pour que son histoire soit plus complète.
Voilà dis moi lorsque tu auras rajouté et modifié ces points là.
Merci pour ta compréhension et à très vite.
Invité
Invité
Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 16.01.16 20:01
Voilà !
Alors :
J'ai changé les paragraphes d'ordre et j'ai rajouté tout un paragraphe sur son renvoi de la Maison d'Amy !
J'ai rajouté un épisode de mythomanie, j'ai rajouté par ci par là des notions de culpabilités
J'ai également un peu étoffé ses liens (sauf Baptiste Tardieu, je ne sais pas trop quoi rajouter de plus, et la lavandière mystérieuse, parce qu'en fait, elles n'ont qu'un lien où elles se sont croisées...)
J'attends tes remarques, n'hésites pas à me dire si ça ne va pas, je modifierai encore du mieux que je peux Merci !
Amy of Leeds
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Mère enfin apaisée et femme comblée mais pour combien de temps encore ? Côté Lit: Le Soleil s'y couche à ses côtés. Discours royal:
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 17.01.16 16:35
Tu es validée !
Bienvenue à
Versailles !
Merci pour tes modifs et tes rajouts ! Comme je n'ai rien à redire, c'est avec grand plaisir que je te valide ! Il te restera juste à activer ton " Si Versailles " sur ton profil et à compléter ton côté coeur et ton côté lit s'il te plait.
Bienvenue officiellement à la Cour !!!!!! Tu verras on est tous fous mais on est des gens bien et tu seras bien parmi nous !
Ci dessous tu trouveras tout ce qu'il faut pour t'intégrer au mieux sur le fofo ! N'hésite pas non plus à passer sur le flood nous faire un petit coucou et t'amuser sur nos jeux. Nous te conseillons aussi de t'inscrire aux mini intrigues pour commencer en douceur (quoique ) le rp. Le lien se trouve là
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Une servante de ma connaissance... Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en! Discours royal:
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 17.01.16 16:54
Bienvenue sur ATV Christine!!
Ce personnage est tout à fait sympathique, je réfélchis à des petites idées pour pimenter ce quotidien déjà bien rempli
Derek de Saxe
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: pas encore de problèmes cardiaques, merci de vous en préoccuper Côté Lit: Surprise, ça bouge! Discours royal:
En toute modestie deutsche Qualität
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 17.01.16 21:39
Bienvenue chez les fous parmi nous!!
Marie-Thérèse d'Autriche
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Un homme qui ne le mérite pas Côté Lit: Il ne devrait y avoir que mon époux Discours royal:
R e i n e . D e ♡ COEUR ♡
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Sujet: Re: Christine de Bauffremont - Terminé 18.01.16 14:49