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| Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. | |
| Auteur | Message |
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Claude François Dorothée
Invité
| Sujet: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 23.12.15 0:25 | |
| - Spoiler:
Vous allez comprendre mon choix d'avatar. → Nom-prénom: Claude (François Dorothée, je maintiens) marquis de Jouffroy d'Abbans → Âge: celui de l'avatar, 37 ans → Avatar souhaité: Gabriel Garcia Bernal → Est-ce un personnage:[X]historique [X]...mais inventé []inventé de toute pièce []tiré ou inspiré d'une oeuvre (roman, film...) A vrai dire, j'aimerais l'importer d'un Versailles plus tardif, celui qui vit décapiter un roi. Son invention n'ayant rencontré aucun soutien ni succès, et l'intérêt d'un prince de la maison royale nommé Philippe étant tombé à plat en raison de l'intransigeance de ce cher Claude, un peu raide sur certains principes... Je me suis dit que ça ne changerait rien de le déplacer de son siècle argenté à un siècle un peu plus doré. Qu'en diriez-vous ? Si la stratégie vous semble outrancière, je modifierai son nom, auquel je suis moins attaché qu'à ses prénoms. → Nationalité: Français, plutôt deux fois qu'une → Situation maritale: célibataire → A-t-il des parents encore en vie? Des frères et soeurs encore en vie? Une soeur abbesse, Dieu en soit remercié, et deux parents toujours en vie, Dieu soit remercié pour l'une d'entre eux. → Titre de noblesse: marquis → Métier: un passe-temps uniquement ; inventeur. Une passion, la séduction et le duel. Et le tout pour me distraire d'un vice, l'ennui mortel qui sait réduire ceux de ma caste à l'état de bouteilles à la mer, jouets des vents et marées. → Petite bio rapide jusqu'en 1667: envoyé servir comme page la maison de Saxe à treize ans, il perd cette brève échappatoire à l'ennui de la maison paternelle lorsque la princesse qu'il servait meurt prématurément. Il entre ensuite au régiment, pour en être renvoyé rapidement, après avoir disputé à son officier supérieur les attentions d'une demoiselle. Embastillé un temps dans des conditions supportables, il se distrait en observant les galères et en étudiant les sciences. Il en conçoit un modèle de navire mécanique, qu'il nomme le Palmipède. Mais son projet ne rencontre guère d'intérêt, jugé au mieux fantaisie de jeune richard désoeuvré, au pis, sorcellerie à tuer dans l'oeuf. Sa soeur aînée étant abbesse débauche les nonnes de son couvent pour travailler à lever les fonds nécessaires, et il met enfin au point, au fil d'expériences plus ou moins concluantes, plus ou moins périlleuses, un appareil fonctionnel. → Pourquoi est-il à Paris/Versailles, et quelle est l'évolution que tu souhaites lui donner?Il souhaite obtenir de quelque prince une audience afin de présenter son Palmipède, son seul enfant, dont il est immensément fier. Son père, quelque peu embarrassé de ses frasques, lui a fait mauvaise presse. Il est aussi curieux de revoir les figures princières entrevues avant sa disgrâce, et de savoir ce qu'il en est advenu. Il espère de tout coeur tromper son ennui naturel par quelques folies de bon ton. Et, incertain de la durée de sa vie, il commence à rédiger ses mémoires, déjà fournies en aventures. → Idées de liens: Je vous rédige cela demain, je tombe de sommeil →Une question, une angoisse, une crainte ? Déplaire à Leurs Majestés, naturellement. |
| | | Claude François Dorothée
Invité
| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 23.12.15 10:50 | |
| Et, donc avec un peu de retard : → Idées de liens: * Une figure paternelle de substitution. Bienveillante au faustienne, sainte ou incestueuse, loyale ou traîtresse, comme bon vous semblera. Mais il faudra fatalement que cet homme emprisonné (littéralement) dans son âme d'adolescent pendant tant d'années prenne exemple sur quelqu'un pour déployer ses ailes. * D'anciennes connaissances. De même, quel que soit leur statut, les retrouvailles seront dignes d'intérêt. Certains auront fait carrière dans l'épée, d'autres seront montés en Cour, d'autres encore auront chuté plus bas que lui. Une belle étude de caractères, et quelques algarades en perspective. * D'autres têtes brûlées ou en instance de bûcher. Philosophes, physiciens, rimeurs, bretteurs, musiciens, et voyageurs aériens sont les bienvenus dans cette noble (par le coeur) mais rapiécée (par l'habit) compagnie de preux inventeurs, qui rêvent d'un autre monde pour demain. Les cabarets seront ouverts à nos frasques, et les oreilles des uns aux élucubrations des autres. * Des investisseurs étrangers. Pour reprendre un motif directement inspiré de mon inspiration réelle, les Anglais (ou pour adapter, quelque autre grande puissance Européenne) me proposeront de plus amples financements que ce que je puis attendre de ma patrie natale. Qu'ils sachent que je les éconduirai, préférant ma misère à un pacte avec l'ennemi. Néanmoins, nous pourrons en concevoir une mutuelle estime. Voilà, je pourrais encore proposer d'autres idées mais je suppose que celles-là vous donnent déjà un ample aperçu du personnage. |
| | | Philippe d'Orléans
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !Discours royal:
ADMIN TRAVESTIE Monsieur fait très Madame
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► Date d'inscription : 03/01/2007
| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 26.12.15 11:11 | |
| Bonjour ! Pardon pour la petite attente pour cette première réponse, mais me voici. Je ne connaissais pas ce marquis de Jouffroy, il est très intéressant. Je ne sais pas ce que penseront mes camarades du staff quant à transposer un personnage né un siècle plus tard, personnellement je serais d'avis de changer de nom et peut être un ou deux trucs de son histoire. Par exemple tu dis qu'il est page pour la Maison de Saxe, dans sa bio Wiki on parle de la Dauphine, mère de Louis XVI. Sur le forum, il n'y a qu'un saxon, Derek, mais celui-ci n'est arrivé à la Cour qu'il y a quelques années. Alors peut être se mettre au service d'un grand noble français serait plus judicieux par exemple Pour ta machine à vapeur, en effet, on pensait à l'époque que ça ne marcherait jamais Entre les anti-sciences, bigots de la pire espèce et ceux qui veulent faire avancer les technologies, tu aurais sans doute moyen de trouver des liens sur ce terrain là. Par contre, un petit conseil, il ne faudrait pas s'enferme juste sur le terrain de la science au risque de tourner en rond Tu peux lui trouver d'autres passions comme l'art par exemple, mais aussi des intrigues. Nous avons des intrigues fil rouge en ce moment, comme l'affaire des poisons ou les factions parlementaires, sans oublier les clans de Cour qui se sont formés. Car dans l'état, tu vas assez vite t'enfermer |
| | | Claude François Dorothée
Invité
| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 26.12.15 19:57 | |
| Eh bien, il m'est impossible de partir sur des menus détails comme l'ajout de hobbys tant que je ne sais pas si le concept général est accepté par le staff, vous le comprendrez Mais j'ai commencé à rédiger ma fiche pour m'occuper (n'y voyez pas une insubordination, je crée ces personnages par amour de l'écriture et j'ai besoin de rester actif pour rester motivé) et je m'aperçois qu'en développant les péripéties, même en laissant les noms en blanc (les noms me sont au final indifférents, des étiquettes tout au plus) je dégage de nouvelles problématiques à chaque étape de sa vie, ce qui débouche fatalement sur des traits de caractère et autres centres d'intérêt à l'âge adulte. Je puis donc vous rassurer au moins sur ce point : diversité d'activités il y aura. (Je puis vous copier le brouillon ici, si vous vous inquiétez de la tournure d'un angle ou d'un autre. Ce serait de bonne guerre. Et toujours préférable à la création d'un compte, et d'un début de fiche, qui sera la proie des loups pour quelques malentendus aisément évitables.) Enfin, s'il y a des gens qui veulent se proposer pour occuper des points clés de l'histoire esquissée ci-dessus, j'en serai absolument ravi (mais je comprendrai très bien qu'eux non plus n'aient pas envie de fournir un effort d'imagination, et de s'attacher à de faux espoirs, sachant que le staff va peut-être statuer pour finir sur un non.) |
| | | Claude François Dorothée
Invité
| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 26.12.15 23:05 | |
| Voici le début de l'histoire ; naturellement, les noms sont en blanc. Je peux les remplacer par ce qu'il vous plaira. - Spoiler:
« Claude Jouffroy ! » « Chers messieurs… une chose m’échappe. Quel plaisir pouvez-vous bien concevoir de la présence d’un marquis en vos murs, si c’est précisément pour le traiter comme s’il n’en était pas un ? » « On répond Présent, Claude Jouffroy ! » Bah, peu importe. C’était un dialogue de sourds qu’il tenait là avec la garde de sa prison de Sainte Marguerite, laquelle arpentait à grand renfort de bruits de bottes les allées de pierre aux voûtes humides, comme si elle espérait encore l’impressionner à ce stade avancé de leur relation. Dialogue qui lui rappelait beaucoup, d’ailleurs, un autre dialogue tenu jadis en compagnie de son noble père. « Vous savez que je puis vous offrir les meilleurs précepteurs, mon jeune ami, alors faites votre choix : l’escrime, l’équitation, la musique, la danse, ou encore le latin… Que souhaitez-vous étudier ? » « La médecine, mon père. » Tout ça pour se retrouver, six mois plus tard, inscrit au couvent des dominicains en qualité de pensionnaire, avec principalement des cours de latin. C’était bien la peine de poser la question d’une manière si fleurie, si c’était pour haïr sa réponse. L’enfant étudia cependant avec une bonne volonté qui faisait l’admiration de ses professeurs, et suppléait à l’absence de tout talent ; néanmoins, il n’était pas heureux. Tout gamin qu’il fut, cet environnement manquait de femmes à son goût, et il écrivait chaque jour à sa tendre mère combien elle et Marie-Elisabeth, sa douce sœur aînée, lui manquaient.
Il commença par de bénignes fugues, orchestrées avec grand soin et rarement découvertes, pour visiter une petite lavandière voisine ; puis il se tourna vers les amitiés troubles de jeunes adolescents beaux comme des Madones de Leonardo, ce dont il causait avec une égale confiance dans ses courriers à Madame sa mère. Celle-ci intercéda pour que l’on sauvât enfin son héritier de ces périls, et c’est ainsi qu’il entra pour la première fois, à l’âge de treize ans, en le palais de Versailles pour y être présenté. Il entra comme page au service d’une princesse, et n’eût été sa mort prématurée, en serait certainement tombé platoniquement amoureux. C’était l’espoir de sa mère, afin qu’il accueille par la suite avec bienveillance la proposition d’une jeune fiancée qui évoquerait de semblables charmes, une sorte de lot de consolation. Il y était disposé, sa nature romantique ne demandait à vrai dire que de se complaire dans une telle illusion. Il n’en eut pas le temps.
« Sont-ce là les belles manières que vous nous ramenez de Versailles ? Des larmes de fillette et des plaintes à ma table ? » « Père, je vous prierai de respecter mon deuil ! »
Le soufflet fit moins mal que le regard méprisant qui l’accompagnait. L’expression désormais fermée du jeune Claude vint s’ajouter à la galerie des proies mortes qui s’alignaient au long des couloirs de pierre froide, fixant le vide de leurs grands yeux de verre. Sa sœur était entrée au couvent à son tour pour parfaire son éducation, et sans doute se laisserait-elle bientôt marier à quelque godelureau sans âme, ce dont Claude se sentait jaloux par avance. Morose et mal luné, il se contenta de seller son cheval sans un mot lorsqu’on l’envoya rejoindre le régiment de Bourbon, où lui était offert le poste de lieutenant. Le comte d’Artois, qui l’avait côtoyé à Versailles, s’était souvenu de lui et souhaitait le prendre sous son aile, l’estimant prometteur.
Il reconnut à peine le jeune échalas taciturne et traîne-la-patte qui lui revint de sa province, mais en quelques semaines d’entraînement militaire, de beuveries et de chansons, il le remit sur pied. Mal lui en prit ; Claude n’avait aucune indulgence pour les figures paternelles de substitution, bien au contraire, il n’aspirait qu’à les défier, et à les battre sur leur propre terrain. Le temps passant, le garçon suivit son protecteur au-delà des manœuvres et de la stratégie : il le supplanta même un temps dans le lit de sa maîtresse du moment, à laquelle le comte n’accordait en réalité aucune espèce d’attention sentimentale, mais à laquelle il tenait comme on tient à un bon chien de meute. Lorsqu’il apprit cette incartade, sa colère fut terrible. Sans se démonter, Claude essuya ses remontrances et y répondit par une provocation en duel. C’était le test ultime de sa valeur en tant qu’adulte, et égal des grands de ce monde qui l’avaient jusqu’à présent traité en enfant sage. Le comte hésita, craignant de le tuer, mais n’eut d’autre choix que de relever le gant.
Finalement, tous deux, l’un inhibé par son affection, l’autre désespérément inexpérimenté, s’en tirèrent avec de vilaines écorchures et furent emmenés par les médecins de la troupe. Mais le bruit en courut aussitôt. La riposte du pouvoir fut vive et cinglante : l’embastillement, immédiat et sans date d’échéance, et le renoncement à tout espoir de carrière militaire. Ses deux seules satisfactions, alors qu’on le conduisait sous bonne escorte à travers le pays de France, en direction de l’île de Sainte-Marguerite où il serait incarcéré, furent d’imaginer son père furieux de cette nouvelle déception qui couronnait toutes les autres, et sa sœur trouvant la paix au couvent, où elle avait choisi de demeurer pour le restant de ses jours. Ils s’écriraient beaucoup, de cellule à cellule, comme ils s’étaient jadis consolés, de chambre à chambre, par de douces chansons échangées, lorsqu’ils étaient punis.
« Claude Jouffroy ! » « Présent. » Le pas traînant du garde s’avança jusqu’à la grille, suivi du cliquetis du chariot. L’œil morne du jeune marquis s’alluma d’une lueur d’intérêt prudent, pas de quoi le faire lever de son banc, cela dit ; mais pour son plus grand plaisir, il avait vu juste. Un paquet déchiré passa le rempart de piliers métalliques, et s’avança vers son visage où se peignait, malgré lui, un large sourire d’enfant. « Ta sœur t’a encore envoyé de la lecture. »
Les années passèrent ainsi, et avec elles, les efforts de ses nobles parents pour reconnaître publiquement leur parenté ; cependant, à sa sortie, Claude avait une toute nouvelle destination en vue, et éprouvait à vrai dire un soulagement sans mélange à se tourner vers de parfaits inconnus, au lieu d’affronter une nouvelle fois la galerie d’ancêtres au grand complet qui l’attendait « à la maison ». Il gagna Londres, et se rendit au siège de la toute nouvelle Royal Society, dont il avait parcouru avec avidité les publications. Il avait quelque chose à leur annoncer, et il espérait que cela les intéresserait ; ce fut la dernière fois, dans sa vie, qu’il fit aveuglément confiance à la nature humaine pour reconnaître ses mérites et lui offrir une place, où il se sente sincèrement le bienvenu. Il déploya les plans dessinés dans sa cellule, qui montraient avec quelle avidité – celle du désespoir – il avait observé le passage des galères sous ses fenêtres, et laissé s’imprimer dans son âme d’enfant surprotégé l’horreur du labeur humain forcé, ainsi que la nécessité qu’un esprit intelligent s’attelle à y mettre fin pour toujours.
Boyle prit la parole le premier, dans un silence atterré, et lui déclara qu’il vaudrait mieux détruire ces plans par le feu avant d’y plonger lui-même. Et il ne parlait pas de l’inquisition. Il parlait de ce qui risquait de l’attendre au-delà. Son Palmipède était propulsé par une force aux manifestations démoniaques ; les rames articulées autodépliantes fleuraient les charmes trompeurs de l’antéchrist à vingt lieues, et surtout l’idée de suppléer à une souffrance humaine qui était infligée aux pécheurs n’avait rien de bien chrétien, quoiqu’il en dise. Sur ce point, catholiques, protestants et sans-Dieu s’avouèrent réconciliés. Sa machine infernale ne devait point remplacer les galères royales, il en allait de bien des principes, et avant toute chose, de la souveraineté de la justice sur une société civilisée.
C’est donc Gros-Jean comme devant que notre rescapé de Sainte-Marguerite s’en revint en pays de France. Le laquais qui l’avait fidèlement suivi dans ses aventures, et avait miraculeusement réchappé des pestilences de la geôle, lui souffla tout bas que c’était tant mieux. Il n’avait pas osé critiquer ses décisions auparavant, mais à présent, il pouvait bien le dire : c’était folie que de livrer à des Anglais les prémices d’un projet qui pouvait devenir machine de guerre. L’argument pesait son poids, et Claude grava la leçon en son âme au feu de cette cuisante déception ; elle ne s’en effacerait plus jamais. Il s’en alla donc dans l’Est du pays saluer sa bonne sœur Elisabeth, désormais chanoinesse d’une belle abbaye où il se savait toujours le bienvenu… et en termes plus que chrétiennement bons, en tout bien tout honneur naturellement, avec l’abbesse de ces dames.
« Eh bien, il y a un chaudronnier qui vient parfois, un compagnon : un nommé Baumois La Vertu… il me semble qu’il a une forge. Une petite, bien sûr, mais nous pourrions le convaincre. Il serait heureux de se prêter à l’expérience, pour l’amour de nous. »
« C’est heureux, car je n’ai guère plus sonnant à lui proposer. »
« Croyez-vous, cher Claude ? Nos dames ont sondé leurs entourages, et levé une petite fortune qui vous est toute dédiée, avec leurs compliments. A une seule condition : que vous en usiez de la manière avisée et désintéressée que nous vous connaissons. »
Et voici d'autres éléments : - Spoiler:
♔ QUELS SONT VOS LOISIRS ? AVEZ VOUS UN BUT PRÉCIS ? Disons que ces derniers temps, mes loisirs ont été l’étude des sciences physiques, l’apprivoisement d’araignées et de rats, l’observation des mouvements des astres… et plus récemment, la mise au point d’un canot autopropulseur, l’expérimentation plus ou moins heureuse de ses divers prototypes, et la quête de fonds auprès des plus improbables soutiens que puisse receler le Royaume de France.
Avant cela, j’aimais séduire les demoiselles, mais non pas les attirer dans mon lit. Je suis un chasseur qui dédaigne la mise à mort. Certaines en ont conçu un certain dépit, qui pourrait me poursuivre aujourd'hui encore. J’ai toujours aimé le frisson de l’escrime, je suppose que je l’aimerais toujours, si j’avais l’occasion de la pratiquer sans échouer au fond d’une geôle – je me le suis juré, plus jamais, plutôt mourir... Enfin, l’on m’affirme qu’il est de merveilleux interprètes à découvrir sur les scènes de nos théâtres et de nos opéras, je compte bien faire leur connaissance. J’ai besoin de sortir. J’ai besoin d’air et de liberté, d'entendre jouer de la musique, de voir des visages innocents, souriants, d'assister à des noces.
J’ai besoin de contacts... mais je suis un amoureux de l’humanité qui a vu son amour déçu, et qui joue désormais les prudes par rancune. Je suis un aigri, qui a déjà usé trop de ses neuf vies. Je regrette mon idéalisme, et j’ai peur du mal qu’il me fera certainement. Aussi les contacts que je tisse sont-ils généralement doux-amers, fondés sur des inimitiés communes, des hostilités consenties, des voisinages tolérés, des pactes avec le diable... bref, jamais l’amour fou ; je reste malgré moi sur la défensive. Et pourtant, vous le sentirez certainement, votre seule humanité suffit à me passionner. Peut-être devrais-je me lancer dans l'écriture de caractères. Mais je n'ai jamais été capable de terminer un seul sonnet, hélas : mes inclinations ne vont pas en ce sens.
Le reste devra être adapté selon vos décisions, je veux dire, lourdement ; j'ai déjà un squelette, mais je ne peux pas le remplir. (Ou abandonné, je reste ouvert à la possibilité d'un refus. C'est toujours préférable à un accord en demi-teinte.) |
| | | Claude François Dorothée
Invité
| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 27.12.15 3:58 | |
| Pardon de cette insistance, mais l'insomnie porte conseil et vous connaissez mon impossibilité d'éditer mes précédents messages : mon choix de pseudonyme va peut-être s'avérer prophétique. J'ai un compromis à vous proposer, dont voici la teneur sous forme résumée.
Notre ami Claude s'adonne donc aux joies de la mécanique, et bâtit bel et bien des machines infernales. La rumeur veut d'ailleurs qu'elles essaient de tuer ceux qui les expérimentent. Il vit désormais au coude à coude avec son ancien valet, son seul véritable frère en ce monde. Ce qu'il a enfin pu apprendre de médecine lors de son incarcération, il le met en pratique à la maladrerie du couvent. Tout cela, c'est le feu aux poudres, et sa famille le renie bel et bien. Il n'est donc plus en droit de porter le nom de ses ancêtres. Exit la question du nom : il n'est plus que Claude (décoré du surnom de Capdebois par maître Baumois, qui le prend ainsi que son valet comme apprentis de forge.)
C'est en cette qualité de compagnons du devoir qu'ils reviennent à Paris quêter les privilèges pour développer leurs appareils. Prématurément vieilli par son expérience, revêche face au luxe, à l'épée, au beau langage et à la vie de Cour, quoiqu'il en soit secrètement séduit et nostalgique, Claude est difficile mais pas impossible à reconnaître pour ceux qui l'ont croisé sous son habit noble ; c'est une sorte de fantôme vengeur. A ce titre, il va naturellement se mêler aux intrigues en cours.
J'ajoute que, sans conserver l'identité exacte de sa soeur, je souhaite impliquer sa présence dans l'Est de la France au moment des conquêtes qui ont ravagé cette partie du pays, réduisant la population locale à une vie quasi sauvage, entre épidémies de peste et cannibalisme. Il me semble qu'il pourrait ainsi relativiser l'aspect de guerre en dentelles qu'il avait seule fréquentée dans sa jeunesse, et acquérir pleinement le sentiment d'appartenir à quelque chose de plus vaste que sa petite personne, sa petite vision de ce qui est bon pour la postérité.
Je m'arrête là en ce qui concerne l'historique, et je vous laisse intervenir avant de poursuivre la rédaction. |
| | | Paris de Longueville
« s i . v e r s a i l l e s »Côté Coeur: Une servante de ma connaissance...Côté Lit: la servante sus-citée l'a déserté, profitez-en!Discours royal:
ADMIN BIZUT Phoebus ৎ Prince des plaisirs
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► Date d'inscription : 12/01/2010
| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 03.01.16 22:03 | |
| Et me voici donc Alors tout comme ma collègue, je trouve ton personnage vraiment intéressant, et si en effet tu as des idées et ne l'enferme pas trop dans les sciences et la mécanique, il peut être très bien à Versailles Je n'ai pas grand grand chose à rajouter à l'histoire, sinon en effet son identité. Je trouve gênant de reprendre la même personne et de la transposer deux siècles auparavant. Je trouve plus intéressant de créer un autre personnage qui en est inspiré (quitte à créer un ancêtre pour conserver son nom, par exemple ), avec lequel tu auras plus libre court à ton imagination Et comme l'a souligné Philippe d'Orléans, ça ne colle pas forcément avec la princesse de Saxe qui est en France, par exemple. De ce côté, pour moi, ça serait donc mieux que tu repartes sur la propre histoire de ton personnage que tu as créé, et non celle du personnage historique qui a vécu bien plus tard. Tu peux bien sûr t'en inspirer, mais sans faire de copier-coller. Ca sera plus intéressant pour toi, car tu pourras adapter aux événements de l'époque (il n'a sûrement pas échappé à la Fronde par exemple ) J'aime beaucoup cette idée d'inventeur, je trouve que ça donne un relief intéressant à ton personnage. Nous avons sur le fofo le projet Sofia, monté entre autre par Christian de Sudermanie, et qui a pour but de lier entre eux des penseurs/philosophes/chercheurs et autres...une sorte de clan d'intellectuels, à mi-chemin entre la franc-maçonnerie de l'époque, les Lumières et autres mouvances un peu modernes. Je pense que ça pourrait intéresser des joueurs du forum Attention également à ne pas l'enfermer dans une trop grande nostalgie/enfermement. Par expérience, ça bloque souvent le jeu quand un personnage est un peu trop enfermé sur lui-même et ne fait aucun effort pour s'ouvrir aux autres Donc pour moi, le personnage est validé! Tu peux continuer ta fiche (j'aime déjà beaucoup ton style d'écriture, mais je n'ai pas tout lu pur garder la surprise du final, eheh!! ) On est 3 admin sur 4 à être ok, donc aucun souci (la 4ème est loin d'internet pour les vacances, mais ici c'est la démcratie...)! |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. 04.01.16 15:54 | |
| Bonjour, et merci de ce message ! (Je poste ici sous mon compte, sinon je risque de ne pas être prévenu par mail en cas d'autres réponses.) Content de voir que le concept vous intéresse, en effet ce personnage est lié aux racines de la franc-maçonnerie puisqu'il est en passe de devenir compagnon du devoir. Il n'est actuellement qu'apprenti, car ce genre de chose prend des années, mais il suit cette voie et bénéficie de ce réseau, c'est ce qui lui a évité de mourir de faim jusqu'à présent. L'idée de cette Sofia est donc exactement ce qui lui conviendrait. Il va d'abord s'adresser au roi, parce que c'est ce que recommande la tradition et, simplement, la loi ; puis il se mettra en quête d'appuis un peu plus inattendus, et tombera bien sur ces gens intéressants - à moins qu'ils ne le contactent eux-mêmes à l'annonce de sa débâcle. Et ce sera aussi intéressant de le voir face à un mécène étranger, lui qui s'est récemment juré de s'en préserver, étant donné le puritanisme auquel il a été confronté avec la Royal Society et notamment le brave Boyle qui a essayé de le ramener sur le droit chemin. Pour le reste, hélas, je crains de ne pas très bien comprendre ce que je dois faire maintenant, concrètement. - Toute l'étendue de ma confusion:
- Citation :
- Je trouve plus intéressant de créer un autre personnage qui en est inspiré (quitte à créer un ancêtre pour conserver son nom, par exemple ), avec lequel tu auras plus libre court à ton imagination.
Et comme l'a souligné Philippe d'Orléans, ça ne colle pas forcément avec la princesse de Saxe qui est en France, par exemple. Ce qui a été indiqué par Monsieur a été suivi. Ne l'ai-je pas suivi comme il faut ? J'en suis navré, mais il faudra alors m'aider à redresser le tir. - Citation :
- De ce côté, pour moi, ça serait donc mieux que tu repartes sur la propre histoire de ton personnage que tu as créé, et non celle du personnage historique qui a vécu bien plus tard. Tu peux bien sûr t'en inspirer, mais sans faire de copier-coller. Ca sera plus intéressant pour toi, car tu pourras adapter aux événements de l'époque (il n'a sûrement pas échappé à la Fronde par exemple)
Voulez-vous dire plus précisément que je ne dois pas le maintenir en prison, ou du moins, pas longtemps ? - Citation :
- Attention également à ne pas l'enfermer dans un trop grand enfermement, ça bloque souvent le jeu quand un personnage est un peu trop enfermé
Ce point ayant été évoqué par Monsieur, j'en avais tiré en écrivant ma fiche l'idée d'un rapprochement vis à vis du peuple, notamment en la personne de son ancien valet, aujourd'hui son associé. Dois-je comprendre que ce n'est pas suffisant ? Dans quelle direction aimeriez-vous que je développe cet aspect ? Je veux bien le rendre plus clément vis à vis de la noblesse, et j'ai précisé que ce sont surtout les attitudes lui rappelant son père qui éveillent son hostilité, mais cela ne se fera pas en un jour. En revanche, je ne m'interdis pas de jouer des sujets hostiles. Comprenez que cela équivaut à des liens conflictuels, et non à une absence de liens.
Mais s'il me faut simplement attendre encore un brin que vous ayez lu la suite, aucun problème. |
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| Sujet: Re: Un marquis féru de sciences et disgracié, pour vous servir. | |
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