♦ LES ORIGINES ♦
Juin 1667. La guerre que le roi Louis XIV a mené contre la Lorraine a saigné le royaume. Le petit peuple a payé un lourd tribu pendant plusieurs mois que ce soit en chair humaine autant qu'en impôts. Colbert vient d'ailleurs d'en lever un autre et il revient au ministre de Mezières de faire respecter ce décret ainsi qu'au Parlement. Un parlement en ébullition et extrêmement divisé dans ses loyautés. Mais pourquoi cette nouvelle mesure ? Pour soutenir les Provinces Unies contre l'Angleterre, parait-il. Toujours est-il que dès cette date, Versailles a mis le feu aux poudres de tous côtés.
♦ LE DÉROULEMENT ♦
Paris. Dans le
salon de la duchesse de Bouillon, de grands noms de la noblesse et du clergé devisent sur cette décision du principal ministre. On a plus qu'un mot à la bouche : Parlement. L'un de ses représentants est d'ailleurs présent parmi les invités en la personne de
Benoît de Courtenvaux. Les critiques acerbes, l'ambiance électrique sont tellement pesantes que l'on évite tout juste un duel entre
Simon de Brabant offensé dans ses origines et l'impétueux
comte de Rozan.
Pendant ce temps à
l'auberge du Beau Noir, le petit peuple uni dans la colère est harangué par Le Brigantin et
Grégoire Malaure. La foule décide alors de se rendre au Parlement pour faire entendre sa voix. Mais la garde menée par le chevalier d’Amecourt a été alertée ainsi que les mousquetaires dirigée par le célèbre
Charles d'Artagnan. Faisant barrage, le peuple s'équipe d'armes de fortune. On prend la propriétaire des lieux en otage et tout à coup un coup part. Le Brigantin vient de tomber tué d'une balle d'Amecourt. On crie vengeance. Un affrontement féroce a lieu et la foule parvient à passer.
Une foule de plus en plus grande, si bien que le salon de la duchesse de Bouillon est bientôt pris d'assaut, malgré la fermeture des portes. Seul le marquis de Courtenvaux a pu sortir pour prévenir ses collègues parlementaires. Les autres occupants livrés à eux-mêmes parviennent finalement par sortir en forçant les portes fermées mais tombent nez à nez avec les révoltés. Quelques bousculades ont lieu, on pille, on lance des projectiles, mais tous réussissent à se faufiler par des rues adjacentes et à regagner leurs carrosse.
Le peuple poursuivant sa route, arrive devant le parlement et y fait le siège. La police de la Reynie arrivant elle aussi sur place procède immédiatement à des arrestations, dont celle de Grégoire Malaure, qui aura à subir un interrogatoire musclé.
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La révolte au salonLa révolte au beau noir