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 Pile ou face, quitte ou double, bref, le tout pour le tout [RP Unique]

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AuteurMessage
Silvestre de Lévis


Silvestre de Lévis

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Volé par une jolie pirate
Côté Lit: Ca dépend de vous
Discours royal:



    Miaou ☀
    Mais oui! Mais oui!
    J'ai bien vu un Gros Minet!!


Âge : 27 ans
Titre : Vicomte de Vauvert, Seigneur de La Voulte et Beauchastel, Commandant du Soleil Royal (marine royale)
Missives : 232
Date d'inscription : 28/02/2012


Pile ou face, quitte ou double, bref, le tout pour le tout [RP Unique] Empty
MessageSujet: Pile ou face, quitte ou double, bref, le tout pour le tout [RP Unique]   Pile ou face, quitte ou double, bref, le tout pour le tout [RP Unique] Icon_minitime29.09.15 22:27




Silvestre faisait les cents pas devant le bureau de Colbert. Incapable de rester en place, il aurait voulu pousser les portes et récupérer son ordre de mission pour filer aussi sec, bien que le départ ne pourrait avoir lieu avant plusieurs mois, mais il n’en fallait pas moins au jeune lieutenant de Lévis pour établir des plans sur la comète. On lui avait fait signe de s’asseoir, mais il en était incapable. Son chapeau à la main, il avançait de gauche à droite, faisant claquer le talon de ses bottes de cavaliers sur le sol. La tenue n’était peut être pas très protocolaire, mais nous étions à la campagne, que diable ! Il avait certes apporté des tenues de cour et son uniforme de parade, mais le tout était soigneusement emballé dans la soupente qui lui servait de chambre pour le temps que la cour était présente ici. Certes, il devait faire bonne impression au ministre, mais il ne fallait pas non plus lui demander de se mettre sur son trente et un. Chassez le naturel, il revient au galop. Cette phrase s’appliquait particulièrement bien au vicomte. Le bruit du talon de ses bottes semblaient déconcentrer le secrétaire qui, de temps à autre, lui jetait un regard noir en soupirant bruyamment, avant de tenter de se remettre à son travail. Silvestre, de son côté, s’impatientait tout autant, si ce n’était plus. Il ne voulait qu’une chose : en finir. Il décida enfin de se rassoir, faisant claquer son talon sur le sol d’impatience, au grand damne du secrétaire, quand soudain, la porte s’ouvrit. Silvestre bondit sur ses pieds alors que le précédent requérant quittait la pièce. La porte se referma. Silvestre en poussa un gémissement de désespoir, d’impatience et d’agacement mêlés. Morbleu ! Allait-il enfin se décider ?

La porte s’ouvrit à nouveau, et un autre secrétaire fit signe à Silvestre de le suivre. Enfin ! Le jeune homme ne se fit pas prier. Bondissant sur ses jambes, il se précipita, au plus grand soulagement de l’autre qui semblait être à bout de patience. Silvestre fut amené dans le bureau que le ministre Colbert avait investi quelques jours plus tôt et pour la durée du séjour de la cour à Chambord. Et quel investissement… Partout, des papiers, des dossiers, des plumes, prenant la poussière, jusqu’aux bureaux recouverts sur plusieurs pouces. Le jeune homme ne s’étonnait plus des voitures chargées plus que de raison suivant le cortège royal. Il ne s’agissait pas uniquement des effets de ces dames des suites de la Reine, de Madame et de la favorite. Silvestre resta un instant en place, cherchant le ministre des yeux. Etait-il sorti quelques instants ? Impossible de le dire, d’autres portes, dérobées, assuraient le trajet des serviteurs et du personnel, il était possible que Colbert y ait disparut également. Silvestre dansa d’un pied sur l’autre, hésitant. L’homme qui l’avait introduit était retourné à ses occupations et ne faisait plus du tout attention à lui. Avisant un planisphère en bois, magnifique, Silvestre s’en approcha pour le contempler, le faisant tourner du bout des doigts, effleurant cette Amérique qui lui manquait tellement.

-Ah, vicomte ! Vous voici !


Silvestre sursauta, et se retourna. Impossible de savoir d’où venait cette voix.

-Un instant je vous prie, je termine ces quelques papiers.

Silvestre fit un pas de côté, et tordis le cou pour confirmer son impression : le ministre se trouvait à son bureau, dissimulé derrière une pille de dossiers tellement haute qu’il était caché derrière. Eh bien… Il semblait pourtant de joyeuse humeur, quoi que Silvestre ne comprenne pas pourquoi toute la paperasse versaillaise avait été déménagée avec son souverain. Certes, faire des allers-retours permanents eut été un inconvénient majeur, mais tout de même.

-Prenez place, lui intima Colbert en lui désignant un siège miraculeusement épargné par l’invasion de papiers générale. Son jumeau n’avait pas eut cette chance.

Silvestre prit place sur le siège vide, triturant nerveusement les rebords de son chapeau posé sur ses jambes, alors qu’il entendait, puisqu’il ne pouvait voir, le ministre griffonner sur ses feuillets. Enfin, Colbert sembla mettre fin à ses signatures, car Silvestre entendit la chaise racler le parquet, et un bruit de pas, avant de voir la silhouette vêtue de noir lui faire face, s’adossant avec mille précautions au bureau pour ne pas faire tomber les piles de papiers.

-Vicomte, si je vous ai convoqué ici aujourd’hui, vous n’en doutez pas, c’est à cause de la marine.

Silvestre se contenta de hocher la tête, attendant la suite avec impatience.

-En effet, au vu de votre dossier militaire et de la chaleureuse recommandation dont Monsieur le Gouverneur vous a pourvu, vous êtes un élément dont la marine de Sa Majesté ne saurait se passer.

-Je vous remercie
, répondit humblement le jeune homme.

-Vos missions ont toutes ou presque été effectuées avec succès, et vous semblez être capable de vous tirer des situations les plus périlleuses. Plus récemment, ce sabotage empêché à Dunkerque par vos soins a certainement sauvé notre flotte d’un désastre.

Silvestre écoutait Colbert faire état de ses services, et commençait à se sentir nerveux, comme s’il sentait que quelque chose n’allait pas.

-Vous n’ignorez pas le… départ de Monsieur de Vivonne.


On y venait. Silvestre déglutit avec difficulté. C’était tout, sauf ce à quoi il s’attendait. Qu’avait Vivonne à faire dans cette histoire ? On parlait de tout, sauf de son Amérique.

-Certes, la chose a fait grand bruit, tenta prudemment le lieutenant.

-Le navire sur lequel vous voguiez sous ses ordres pendant la guerre a bien souffert, j’imagine que vous êtes au courant. Il était hélas irrécupérable. La quille avait été endommagée. Un nouveau vaisseau sortira des manufactures royales dans quelques semaines, et son commandement était bien entendu supposé revenir à Monsieur de Vivonne. Mais vu les événements actuels…

Il fit une pause, pause qui ne laissait rien envisager de bon à Silvestre qui attendait avec angoisse. Colbert se retourna et saisit unelle sur ses piles, avant de la parcourir des yeux un instant.

-Oui… c’est cela…  il releva de nouveaux les yeux vers Silvestre : d’après les rapports que j’ai pu lire, votre conduite fut héroïque, digne d’un officier de sa majesté, alors que vos officiers supérieurs étaient blessés ou tués lors de la dernière guerre… Vous avez prit le commandement des troupes, et vous êtes révélé un excellent commandant en situation de crise. C’est donc bien malgré les appels incessants du gouverneur que je m’en vais vous garder ici. Vous serez le nouveau commandant en chef du Soleil Royal une fois celui-ci prêt.

Silvestre accusa le coup. N’importe qui à sa place se serait senti honoré et ravi. Mais pas lui. Il ne voulait qu’une chose, déguerpir.

-C'est que, monsieur le ministre, c’est une chance, une opportunité que n’importe qui d’autre à ma place serait ravi de prendre, mais je ne pense pas être à la hauteur de la tâche. Voyez-vous, vous avez dut le lire dans les comptes rendus du gouverneur, je ne suis pas un meneur d’hommes. Cette situation était une exception pendant laquelle je n’ai fais que mon devoir. Mes années passées à côtoyer les tribus indiennes, alliées et ennemies de Sa Majesté, me rendent sans aucun doute bien plus utile auprès du gouverneur, en Nouvelle France, à assurer nos positions contre les anglais toujours prêts à empiéter sur notre territoire. Je ferai un bien piètre commandant de vaisseau, et crains à la vérité de décevoir Sa Majesté et la confiance que vous m’imputez.

Silvestre se tut.  Il n’était pas le meilleur orateur qui soit dans ce genre de situation. Un conteur, un poète, mais guère plus. Cela ne sembla pas pourtant déconcerter Colbert.

-Eh bien, vicomte, je m’apprêtais à signer un brevet de capitaine à votre nom, c’est hélas un tout autre brevet que je m’en vais signer : une lettre de cachet vous emprisonnant pour dettes.

Silvestre ouvrit de grands yeux, étouffant un cri d’indignation dans sa surprise.

-Vous n’êtes pas sans connaître les… problèmes financiers de votre frère le duc, depuis le décès de votre père. Et on ne peut décemment pas faire embastiller un duc de Ventadour comme cela. Un cadet, comme un vicomte de Vauvert, d’un autre côté…

Tout avait été prévu. Parbleu ! Le sort se jouait de lui, il n’avait pas le choix. Dissimulant sa colère du mieux qu’il pouvait, Silvestre soupira.

-Eh bien, vu sous un autre angle, ce commandement est une bien belle opportunité, où je pourrais une fois de plus prouver mon attachement aux affaires de Sa Majesté et à sa marine. Le Soleil Royal promet d’être un magnifique vaisseau.

-A la bonne heure ! S’exclama le ministre, nous voilà d’accord. Je suis ravi de voir que vous avez retrouvé la raison.

Faisant à nouveau le tour du bureau, où il disparut encore, Colbert sembla signer quelque chose à la va-vite, avant de revenir vers lui.

-Voici votre brevet, capitaine de Lévis. Votre équipage sera composé sous peu, je vous ferai parvenir les détails. Bon jour, et à vous revoir, mon cher.

L’entretien était terminé, le vicomte congédié, il était inutile de revenir là dessus. Silvestre saisit le brevet, salua d’un grand coup de chapeau et quitta la pièce, fulminant. Il froissa le brevet dans sa main. On n’aurait jamais donc l’idée de le laisser en paix ?


[FIN DU RP]
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