MARIE ► Oui, sir. Bien, sir. (terminé)

Marie de Durfort

(AMANDA SEYFRIED)

19 ans ♔ Mademoiselle de Duras ♔ Françaises, famille Duras ♔ Non-mariée ♔ Protestante ♔  Indéfinies ♔ Noblesse française ♔

(autant de miroirs qui reflètent une image toute faite)

Quelques questions de protocole ...  

♔ ÊTES PLUTÔT PARIS OU VERSAILLES ?

J'aime Versailles. C'est un lieu intéressant, ou se pavane toute l'élite française dans de magnifiques jardins. La culture des arts y est majoritaire, et même si chaque individus y prône le superficiel, je m'y suis vite fait ma place. Il faut avouer que lorsque l'on sait se servir de son cerveau, ce n'est pas ce qu'il y a de plus compliqué. Je trouve ça plutôt amusant d'observer les gens faire tout ce qu'ils peuvent pour devenir des personnes plus importantes. Entre les manipulateurs et les lèches bottes, la cours du roi en pullule, et cela me divertis. Pourtant, je sens bien que Paris me correspond parfaitement. Là, les gens y sont plus cultivés et tout ne tourne pas autour des révérences faites au roi.

♔ CROYEZ VOUS AU COMPLOT ?

Je n'ai aucune preuves de son existence, ni même de sa non-existence. Je ne peux donc être certaine de rien. Pourtant, cela ne m'étonnerait guère qu'un complot de cette sorte prenne forme. Le royaume est remplis de gens médisants et peu digne de confiance. Les menteurs et manipulateurs sont partout, et ce ne serait que la suite logique des choses de découvrir qu'ils complotent contre le roi.

♔ VOUS SENTEZ VOUS PLUS COMME UNE DOUCE COLOMBE OU UNE GROSSE VIPÈRE ?

Une colombe, moi? Jamais. Très bien, je ne suis pas non plus la plus horrible des personnes, mais j'ai mes vices. Observatrice comme je suis, j'entend tout, je vois tout. A croire que je ferais une très bonne espionne. J'entend les rumeurs, je les retiens, et je les garde pour moi en me réservant le droit de m'en servir si le moment est propice. Après tout, il est toujours utile d'avoir quelques ragots sous la main.

♔ QU'AVEZ VOUS A DIRE SUR LA GUERRE ?

La guerre à commencé environ cinq mois après ma naissance. Autant dire que je n'en n'ai guère de souvenir, si ce n'est ce que père aurait pu me raconter. Malheureusement, il ne m'a jamais rien raconter à ce propos. Lui et moi n'avions jamais été très proches, et même si cela avait été le cas, père n'était pas des plus loquaces. Surtout lorsque cela concernait la fronde. Comme la plupart des gens, il l'avait mal vécue et préférait ne pas ressasser le passé.

♔ QUELS SONT VOS LOISIRS ? AVEZ VOUS UN BUT PRÉCIS ?

Depuis toute petite, bien que je ne sois toujours pas bien vieille, je passe la majeur partie de mon temps à lire à propos de tout. Les sciences, les arts, l'histoire. J'aime m'instruire, en partie parce que j'ai conscience que cela peut se révéler utile. Je ne danse pas, je ne cancane pas, et les diamants ne m’intéresse pas. Je préfère m'instruire, et instruire les autres. Les femmes n'ont pas à être de simples poules pondeuse, dénuées de culture, et c'est ce que je voulais prouver en ouvrant un salon dans mon hotel parisien.

Derrière le masque ...

♔ Gué/Elie ♔ 20 ans ♔ Régulière, mais pas toujours active
Bontemps a raison ♔ Google. ♔ Fuuuuu. C'est beau ici.

Mémoires du Grand Siècle

Marie de Durfort. Moi-même, en chair et en os. Née de l'union de Guy de Durfort et Elizabeth de la tour d'Auvergne. Je n'avais pas vraiment à me plaindre de ma situation. Il y avait parfois quelques inconvénients à vivre dans une famille noble, comme les mariages d’intérêts, mais il valait mieux ça plutôt que de vivre à la rue. J'avais en plus de tout ça le privilège d'être la fille d'un des plus grands généraux du roi. Autant dire que ma place à la cour était assurée de part le statut de mon défunt père mais surtout, grâce à sa requête envers le roi. Peu avant sa mort, ce dernier demandait à sa majesté d'être mon parrain. Rien que ça.  Très bien, c'était arrivé uniquement parce qu'ils me pensaient tout deux convertie au catholicisme, bien que la vérité éclatait au grand jour à la mort du marquis. J'étais protestante. L'entente entre le roi et moi n'était donc pas des plus cordiale, ce pour cause de certains désaccords principalement dû à la religion, et mon fort caractère. Peu importe combien le roi essayerait de m'inculquer de nouvelles valeurs tel que le catholicisme, je ne plierais pas. J'avais les miennes et j'y tenais. Non pas que je détestais sa majesté, ou bien que j'avais quelque chose contre, bien au contraire. J'avais toujours penser que c'était quelqu’un de tout à fait respectable et, contrairement aux autres vieux nobles ennuyeux, il avait beaucoup d'esprit. Ce n'est pas pour autant que je changerais mes principes, même si le roi me le demandait, et même s'il semblait me porter plus d'attention que mes propres parents. Ah, parlons en de ceux là. Père et mère. Leur rôle de parent  a débuté le jour où mère m'a mise au monde. Il a aussi prit fin le jour où mère m'a mise au monde. Ils ne désiraient pas d'enfant, ce qu'ils voulaient se résumait à la dot qu'ils gagneraient en me mariant. Autant dire que mon éducation était bien vite remise entre les mains des gouvernantes, apparemment trop peu payée pour faire convenablement leur travail. Laxistes et ennuyeuses à mourir, je préférais parfaire mon éducation moi-même en m'instruisant à l'aide des livres de la bibliothèque familiale. J'avais toujours été curieuse à propos de ce que mes frères avaient pu apprendre sur des sujets tels que les nombres, l'histoire, ou même sur la guerre. Que pouvaient-ils donc apprendre que les femmes n'étaient pas aptes à comprendre? Rien du tout. Je m'étais vite rendu compte que l'intelligence des femmes pouvaient être toute à fait égale à celle des hommes. Alors pourquoi ne pas s'instruire de la même façon? De là naissait mon rêve d'ouvrir une école pour les femmes et ce, malgré les protestations de père.

Ce n'était qu'à sa mort que je commençais enfin à être libre de mes décisions. Regrettable à dire, certes, mais pourtant réaliste. Être présentée à la cours, et vivre dans un hôtel parisien avec mon frère étaient de grandes opportunités pour entreprendre ce que je voulais. C'est ainsi que je faisais importer les ouvrages de la bibliothèque familiale jusque notre hôtel, afin de le transformer en salon destiné aux femmes désireuses d'apprendre. Même si cela faisait jaser pas mal de personnes, d'autres me soutenaient et trouvaient mon salon des plus intéressants. Par exemple Marleen Biker, une grande amie et aussi une habituée du salon. Si les autres s'en offusquaient, cela m'importait peu.