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 La révolte au Beau Noir!

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Alexandre Bontemps


Alexandre Bontemps

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur:
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Discours royal:



TROLL de Versailles

Âge : 41 ans
Titre : Intendant (Troll) de Versailles
Missives : 241
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MessageSujet: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime31.10.14 18:47


Du rififi au Parlement!

Acte 1



Si, la journée, l’auberge du Beau Noir était une vénérable auberge parisienne, accueillant avec charme les voyageurs lointains, à la nuit tombée, elle était parfois vue, comme un haut lieu de la fête. Lorsqu’on passait devant à une heure tardive de la nuit, l’on pouvait en effet entendre clameurs, cris, pintes de bière qui s’entrechoquaient et chants d’ivrogne monter de la salle basse. Pourtant, si l’on s’y aventurait, on y découvrait une ambiance festive, où tous les coups contre l’autorité étaient permis, où brigands se mêlaient aux marchands, aux nobles aux intentions peu innocentes, aux filles de joie et aux colporteurs de tous genres. Bourgeois et gueux trinquaient ensemble chaque soir, oubliant pour la nuit leurs querelles quotidiennes.
Jean-Eudes, le propriétaire de l’établissement, bonhomme au ventre rebondi, ne tolérait aucune disgression à ses règles qui étaient au nombre de deux:
-Ne pas casser le mobilier sans en racheter
-Ne pas vider ses verres
Si l’on s’engageait à respecter ce code, l’on était assuré de passer un agréable moment, coincé entre une prostitué et un coupeur de bourses.

Et en ce soir de fin d’été, l’ambiance était plus animée qu’elle ne l’avait été du mois d’août. Etait-ce du à la guerre dont les Te Deum avaient sonné la fin?Peut-être pas, car depuis quelques jours, la rumeur courait que le Colbert voulait créer un impôt imbécile, que cet inutile Mézière s’ingénierait à mettre en place! Et cela pour soutenir les Provinces-Unies contre l’Angleterre. Peut-être alors l’ambiance était-elle du à une insouciance que l’on voulait à tout prix rechercher, ou peut-être encore à camoufler les véritables intentions de tout ce peuple de Paris.

Mais alors que s’entonnait le traditionnel chant à la gloire des armées royales, on entendit un murmure venir du fond de la salle et une voix grave couper toute l’assistance.
-Comment pouvez-vous vous amuser, alors que Colbert et le Parlement vont bientôt nous faire crever de faim!
L’on vit alors s’avancer un homme de haute stature, repoussant un bourgeois de son tabouret pour grimper sur le comptoir, et repousser les chopines vides du pied.
-Ecoutez-moi! Ce qui était une rumeur est aujourd’hui vrai, je l’ai entendu aujourd’hui même dans les couloirs du Louvre!
-Ah ah, tu crois que nous allons te croire, Le Brigantin?! Le Louvre? Ce repère d’artistes perdus?
-Tais-toi! Je l’ai entendu de la bouche-même de la soeur de Mézière, alors que je lui volait sa petite bourse de soie, reprit l’homme d’une voix sans réplique! Colbert va faire voter la création de l’impôt dès ce soir! En ce moment-même, il a convoqué au Parlement tous ces hypocrites pour qu’ils votent notre famine prochaine! Voulez-vous laisser faire cela? Voulez-vous que des bourgeois qui se roulent dans les conseils d’un Fouquet vous vident les poches, nous prennent notre pain, pour une guerre que nous ne voulons pas?!
-Il a raison! Mon fils a été obligé de s’engager l’autre jour, et en plus de le perdre, on me demande ce que je n’ai pas!
-Colbert nous ruine! Il est pire que son faquin de maître, il aurait mieux fait de le rejoindre dans la tombe!
-Le Parlement ne nous écoute plus, frères de Paris, repris le harangueur!
-Eh bien nous ferons en sorte qu’il le fasse! Allons au Parlement!

-ALLONS AU PARLEMENT!

Et toute cette foule, animée par un esprit de justice, crevant de faim ou de fatigue, faite d’un amas hétéroclite de paysans, de bourgeois ruinés, de crève-la-faim et de chiens errants, quitta l’auberge du Beau Noir pour faire entendre le Parlement, traînant derrière elle une masse informe et indistincte de parisiens en colère.

-Appelez la garde, murmura le chevalier d’Amecourt, caché dans l’ombre d’un porche, à l’un de ses mousquetaires. Notre petite patrouille ne pourra pas contenir cette foule!



-----------------

Peuple de Paris, bourgeois et passants, rejoignez la foule au Parlement! Que vous soyez nantis, riches ou aux poches percées, ne vous sentez-vous pas injustement pris en étau par les manigances de Colbert et de Mézières? Faites entendre votre voix, c’est le meilleur moyen de faire changer les choses!
Mais prenez garde, car la foule est versatile et pourrait bien se retourner contre vous: gardez votre langue, mais trop de silence pourrait vous être malheureux.
Allons: ayez courage, et sus au Parlement!

PNJ présents actuellement:

-Le Brigantin, harangueur de foule
-Le chevalier d’Amecourt, jeune mousquetaire zélé au service du roi
(vous pouvez évidemment en rajouter d’autres!)



Rappel des règles:

-Postez quand vous le souhaitez
-Vous n’avez rien de prévu entre joueurs? Pas de panique, laissez-vous porter!
-N’hésitez pas à jeter un oeil sur nos PNJ Wink
-Dans votre premier post, vous devrez OBLIGATOIREMENT placer une insulte, mais attention! Vous n’êtes pas un nobliaux de sang bleu, vous n’avez que faire des belles phrases et des mots ampoulés!
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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime02.11.14 16:54

Lorsque Grégoire entra dans l'auberge du Beau Noir, une foule de personnes y étaient déjà entassées, chantant des airs populaires et levant des chopes de bière à tout va. Heureux de trouver à nouveau cette ambiance qu'il aimait tant, le gueux s'installa à une table, faisant fuir un petit bourgeois qui fronça les sourcils et se boucha le nez avant de se lever et de lui demander “T'as un poisson pourri dans le dos ?” Surpris, le gueux répondit “Non, pourquoi ?” d'un air innocent, mais déjà le bourgeois s'éloignait pour une raison inconnue. Grégoire en profita pour lui subtiliser sa chope de bière, échappant ainsi à l'obligation de se séparer de son argent si durement gagné. Les temps étaient de plus en plus difficiles et il devenait compliqué de trouver des adversaires lorsqu'il rejoignait son acolyte pour jouer aux cartes. Bien qu'il ait appris, par le plus grand des hasards, que cet acolyte était une femme, le poète n'en continuait pas moins de jouer avec elle et de partager ses gains. Cet argent lui permettait de se distraire, le soir, comme en ce moment, et de garder l'argent gagné grâce aux ventes d'objets volés pour se nourrir et survivre. Il s'était néanmoins promis de ne plus trop dépenser car il savait que les temps allaient devenir encore plus durs. En effet, grâce à Perrine, il avait appris que des personnes haut placées cherchaient des contacts parmi le peuple pour mener à bien une révolte. Rien que cela : une révolte ! Il avait accepté de mener cette révolte car la personne derrière tout cela ne voulait guère que son nom y soit associé. Ainsi le roi des gueux préparait secrètement une action contre le roi (ou du moins savait qu'une action se préparait contre Louis XIV dans le plus secret, sans forcément pour le moment prendre part à l'organisation).

Appréciant le goût de la bière qui coulait dans sa gorge, le jeune homme n'avait pas encore entamé une discussion avec ceux qui l'entouraient. Mais bientôt le silence se fit dans l'assistance et alors Grégoire put entendre un homme parler.
Comment pouvez-vous vous amuser, alors que Colbert et le Parlement vont bientôt nous faire crever de faim!” Alors que celui-ci avançait dans la taverne, le gueux reconnut Le Brigantin, un harangueur de foule qu'il avait déjà entendu parler quelques fois. Grégoire devait lui reconnaitre un certain talent pour attiser la colère chez ses auditeurs. Le Brigantin grimpa sur le comptoir, dominant ainsi le reste de l'auberge. Cette vision ne fut pas sans rappeler le soir où Grégoire avait vu Sophie pour la première fois à la Couronne de Blé. Quiconque voulait se faire entendre de ses congénères dans une taverne savait qu'il fallait grimper sur le comptoir : si on ne vous voyait pas, personne ne vous écoutait.
Colbert va faire voter la création de l’impôt dès ce soir! En ce moment-même, il a convoqué au Parlement tous ces hypocrites pour qu’ils votent notre famine prochaine! Voulez-vous laisser faire cela? Voulez-vous que des bourgeois qui se roulent dans les conseils d’un Fouquet vous vident les poches, nous prennent notre pain, pour une guerre que nous ne voulons pas?!
-NON, répondit Grégoire en criant, alors que chacun donnait son avis sur ce nouvel impôt.”

Le peuple de Paris n'avait donc pas assez payé pour la guerre ? Il fallait qu'on l'accable d'un impôt supplémentaire ? Le gueux ne pouvait le concevoir. Bien installés dans leurs palais dorés, les ministres et le roi ne savaient donc pas ce que subissaient chaque jour ceux qu'on appelaient les “sujets”. Soudain, une voix lança “Allons au Parlement !”, et cette invitation fut répétées à plusieurs reprises, dont par Grégoire qui mêlait sa voix à celles de ses camarades. Tout à sa colère, il n'avait pas tout de suite imaginé que ce mouvement de protestation pourrait servir au projet de révolte dont il avait été mis dans la confidence, mais lorsqu'il y pensa, il se dit que le Parlement n'était qu'une première étape. Profitant de cette occasion pour attiser la colère des Parisiens, il s'évertua à crier toutes sortes d'invectives censées alimenter la colère envers le pouvoir royal. Emporté par la foule, le gueux se retrouva dans la rue et suivit ses compagnons d'infortune. Il entendit alors, à côté de lui, une femme qui n'était plus sûre de vouloir les suivre et qui se demandait s'ils n'allaient pas être arrêtés et envoyés à la Bastille.
“Espèce de gore pissouse, rentre chez toi si tu as peur ! Ce n'est sûrement pas avec une gargouilleuse comme toi qu'on va se faire entendre !

Agacé, il pensa à Sophie : en voilà une qui n'aurait pas eu peur de le suivre ! Mais peut-être était-elle dans la foule, elle aussi. Si c'était le cas, il aurait bien aimé pouvoir la trouver.

Spoiler:
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Aliénor de Wittelsbach


Aliénor de Wittelsbach

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il est libre de battre mais n'a pas trouvé qui serait digne de lui.
Côté Lit: Il n'y a que moi et parfois ma fille. Pas d'homme, pour cause d'absence de coeur qui bat.
Discours royal:



FEMME D'AUJOURD'HUI
elle flotte, elle hésite ...

Âge : 24 ans
Titre : Archiduchesse d'Autriche, duchesse douairière de Saxe-Zeitz et de l'Autriche inférieure
Missives : 645
Date d'inscription : 13/09/2012


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime02.12.14 16:44

La révolte au Beau Noir! Tumblr_inline_mrpm0huC1U1qz4rgp

« Se révolter ou s'adapter, il n'y a guère d'autre choix dans la vie.  »
Il ne suffisait de pas grand-chose pour qu'une journée ordinaire bascule en un grand n'importe quoi ! Aliénor prenait des risques lorsqu'elle quittait la Cour, prétextant à la reine qu'elle se rendait à Paris pour voir sa fille et s'occuper de diverses charités, ce qu'elle faisait bien sûr, mais pas que … On pouvait avoir un beau titre mais pas d'argent et vivre à la Cour dans les hautes sphères demandaient des dépenses plus qu'astronomiques et les rentes n'étaient pas toujours au rendez vous. Bien sûr qu'Aliénor avait de l'argent de côté, il fallait bien que les mariages lui permettent d'avoir un petit pécule, sa charge auprès de la Reine Marie-Thérèse lui apportait un bon revenu, tout comme la pension envoyée par l'empereur Léopold, et normalement celle de son frère Ferdinand-Marie … mais cette dernière n'était jamais arrivée et Aliénor avait vécu au-dessus de ses moyens, notamment en achetant un bel hôtel particulier dans Paris. Et plutôt que de mendier à son frère l'argent convenu, la jeune femme avait décidé de se débrouiller et mettre à contribution son talent de couturière pour gagner un peu sa vie chez madame Lacassagne.

C'est d'ailleurs ce qu'elle avait fait aujourd'hui, et c'était pour cela que l'autrichienne était simplement vêtue, et cachait ses cheveux sous un foulard, ainsi que ses mains dans des gants un peu grossiers pour ne pas qu'on les voit trop blanches. Elle passa au Beau Noir, pour prendre commande pour Marie-Thérèse, la jeune femme avait dit qu'elle s'en chargerait. Sauf qu'aujourd'hui, ce n'était peut être pas le bon jour pour faire une commande de chocolat. Il y avait du monde, et un homme criait contre Colbert, le Parlement, beaucoup d'autres personnes criaient, l'applaudissaient. Cela sentait mauvais pour la noblesse, Aliénor voulait rentrer le plus tôt possible pour s'enfermer dans son hôtel particulier.

Si seulement cela se passait comme cela. Voici que le peuple se précipitait dehors, et on l'entraîna dehors, pour manifester, alors qu'elle n'avait rien demandé ! Surtout que dehors, les mousquetaires gardaient la rue, pas possible d'aller trop loin, d'où sa réticence.

« Ce n'est peut être pas une bonne idée … et là elle se fit alpaguer par un type en colère de l'avoir entendu.
“Espèce de gore pissouse, rentre chez toi si tu as peur ! Ce n'est sûrement pas avec une gargouilleuse comme toi qu'on va se faire entendre !”  s'écria t'il
Quoi ? D'où vous … elle se reprit, elle n'était pas dans ses beaux habits … d'où tu me parles ainsi, âne bâté ? Tu ne vois pas les mousquetaires ! Si tu veux mourir, vas y je t'y laisse ! »

Petite mais pas impressionnable, Aliénor n'avait pas envie de se laisser marcher sur les pieds parce qu'elle n'avait rien à faire ici …

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Charles D'Artagnan


Charles D'Artagnan

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Comme la pierre.
Côté Lit: Vide.
Discours royal:



Capitaine des Mousquetaires
ɸ Sang de gascon ɸ

Âge : 56 ans
Titre : Ombre du Roi
Missives : 177
Date d'inscription : 03/12/2006


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime07.12.14 12:42

Tapi au fond d'une taverne miteuse, Charles était en train d'étudier en détail des indices relevés au sujet d'un nouveau complot contre le Roi. Il avait un énorme travail à fournir. Malins et organisés ces assassins avaient en plus l'avantage d'agir dans l'ombre ce qui les rendaient difficiles à prévoir. Mais ce vieux briscard de Mousquetaire, devenu chef des espions pour le Roi, n'en démordait jamais. Rien n'était impossible. Au contraire, il savait faire preuve de patience et de ruse pour les forcer à se dévoiler. Il les poussait insidieusement à l'erreur afin de les neutraliser. Une tactique payante qui l'avait toujours maintenu en vie et qui lui avait permis de conserver les faveurs du Roi et la haine des fomenteurs. Quand Romuald, son messager du premier cercle entra dans la taverne, D'Artagnan ne le remarqua même pas. Plongé dans ses pensées, il écrivait dans son journal avec un style fin et distingué, qui contrastait avec son caractère rustre. Les mots n'étaient pas vraiment compréhensibles pour autant. Mélange occitan, de latin, de symboles apparentés à l'alphabet grec et parfois même d'alcool, il cryptait ses notes lui-même afin de les rendre inexploitables par l'ennemi, à supposer que celui-ci parvienne à y accéder à un moment donné. Avec un savoir-faire hors du commun, il parvenait à protéger ses découvertes tout en les mentionnant clairement. Ainsi quand il ouvrait le journal, il savait exactement de quoi il parlait. Il avait un gros avantage que certains lui enviaient : une excellente mémoire. Pourvu qu'elle dure ! De temps en temps, il glissait un piège. Une fausse information. Cela permettait de noyer le poisson, et de faire tourner l'adversaire en bourrique si par mégarde il parvenait à se procurer ce sésame. Malgré son absence réaction, Romuald s'approcha et s'assit en face de lui. D'une voix plutôt proche du murmure, il lui dit :

- Monseigneur, nous allons avoir besoin de votre aide.


- Plus tard. Je suis occupé...

- Le Chevalier d'Amecourt a fait mobiliser la garde.

Charles leva les yeux au ciel et rétorqua :

- Il fut un temps où les Chevaliers portaient ce titre pour des faits de bravoure et non parce qu'ils s'agitaient dans tous les sens en criant plus fort que les autres... Que veut-il donc ce jeune puceau imberbe ?

- Monseigneur, une révolte va avoir lieu contre le Parlement. Ils ont besoin de renforts.

D'Artagnan leva la tête et répondit, acerbe :

- Bougre d'âne ! Vous ne pouviez pas introduire par cela ? Ne vous ai-je pas déjà demandé d'aller à l'essentiel ? Par le gland du chêne pubère ! Le Roi est-il en danger ?

- Non Messire... Mais... cela se pourrait...

- Je ne peux résolument pas laisser Amecourt sans surveillance. Il est tellement sot et zélé qu'il pourrait incendier lui-même le Parlement ! Je reste intimement persuadé qu'il confondrait une chèvre avec sa propre mère ! Il va briller par sa stupidité ! Je m'y rends. Où se trouve-t-il ce grand dadais ?

- A l'auberge du Beau Noir, Messire.

- Venez.

Les deux hommes se levèrent. Charles rangea son carnet dans une poche intérieur de son veston. Il mit son chapeau, toujours aussi exubérant à cause de sa plume bien fournie, enfila sa cape et se mit en route déterminé. Aussi vieillissant soit-il, on sentait qu'il avait encore une grande force en lui. Comme il se plaisait à le dire, il n'était pas qu'une légende, il vivait. Et ça faisait toute la différence. Quand il arriva à l'extérieur de la bâtisse, il s'exclama :

- Foutre bleu ! Le temps nous joue des tours. Il fut le même au temps de la Fronde, quand ces félons ont tenté de faire disparaître Sa Majesté. Je vous le clame, Romuald, le ciel est la catin des révolutionnaires ! Il mériterait la pendaison ou le bûcher ! Allons, en route !

Les deux hommes marchèrent jusqu'à l'auberge où l'on sentait l'agitation. Et au détour d'une ruelle, Charles tomba nez à nez avec Amecourt. Le Chevalier sembla ravi de le voir, il lui adressa un sourire convivial et s'inclina légèrement. Mais d'Artagnan n'était pas d'humeur à se faire lustrer le poil.

- Cessez donc vos inepties de cul-béni ! Qu'en est-il de la situation ?
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Rose Beauregard


Rose Beauregard

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Pas de coeur, cela ne cause des troubles de l'humeur et c'est trop fragile. Car quand on le brise, ça fait si mal, un coeur.
Côté Lit: Je ne compte plus les hommes, seulement les pièces qu'il laisse une fois qu'ils ont fait leur affaire.
Discours royal:



    Ô la belle ÉPINE
    pleine de rose


Âge : 24 ans
Titre : Prostituée ; Princesse de Schwarzenberg (faux titre)
Missives : 351
Date d'inscription : 04/11/2011


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime10.12.14 18:28

Débarrassée de son costume de princesse, Rose pouvait enfin un peu respirer. Officiellement, elle venait à Paris pour les bonnes œuvres de la favorite Amy. Ce fut expédié dans la matinée, faisant semblant de se montrer dévouée, même si la jeune femme ne pouvait rester insensible aux pauvres de l'Hôtel Dieu ou d'orphelinats, elle ne comprenait que trop leur détresse et leur misère, finalement la jeune femme ne s'en sortait pas trop mal comparé aux estropiés ou aux sans parents. Retournant dans sa chambre à l'Île d'Or, elle défit sa robe de fille de bonne famille pour enfiler quelque chose de beaucoup plus simple, sa chemise et une jupe de coton, les cheveux dans un chignon vite-fait. Voilà, elle était vraiment Rose Beauregard dans toute sa splendeur et pouvait se balader dans la capitale en tout anonymat, sans utiliser un carrosse trop voyant ou se trimbaler dans une grande robe un peu trop lourde, même si elle adorait cela au fond d'elle …

Mais Paris n'était pas comme d'habitude, on pouvait sentir une certaine lourdeur dans l'air, quelque chose se préparait. Elle suivit un groupe se dirigeant vers le Beau Noir, chocolaterie un peu huppée habituellement, repère des parlementaires en général, mais prise d'assaut par le peuple, et où le Brigantin hurlait contre le pouvoir, le Parlement, les riches, les impôts trop lourds pour le peuple … Le quotidien de la plupart de français qui en ont marre en somme. Rose n'avait pas envie particulièrement de manifester son mécontentement, elle avait autre chose à faire. Mais son tempérament révolté, sa colère naturelle prit le dessus et la voici à crier avec les autres, mécontente de son statut, même si elle se sentait un peu privilégiée avec sa double vie.

“Colbert va faire voter la création de l’impôt dès ce soir! En ce moment-même, il a convoqué au Parlement tous ces hypocrites pour qu’ils votent notre famine prochaine! Voulez-vous laisser faire cela? Voulez-vous que des bourgeois qui se roulent dans les conseils d’un Fouquet vous vident les poches, nous prennent notre pain, pour une guerre que nous ne voulons pas?!”
NON ! Marre d'être les vaches à lait du royaume !

Elle pensait davantage à ses parents et à sa sœur qu'à elle-même, et aussi à son fils. Elle ne voulait qu'il trime jusqu'à épuisement juste pour servir les riches et permettre au roi de faire ses soirées appartements … où elle participait parfois. C'était une dualité en elle, entre ses deux vies, mais avant tout, c'était une fille de Paris avec un métier prohibé certes, mais nécessaire et rentable, c'était ce qui comptait le plus. Puis le Brigantin sortit, pour que tout le monde puisse se rendre au Parlement. Et voici Rose dans la foule de parisiens devant le chocolaterie, mais il y avait des mousquetaires, dont un homme à l'air imbu, qu'elle connaissait déjà puisqu'il fréquentait parfois l'Île d'Or et c'était un parfait salaud. D'ailleurs, il repoussa un petit groupe de trois personnes, dont Rose, assez violemment.

Reculez, sales gueux !
Hé ! Sois poli, espèce de pisse-froid, mou du genou … et pas que !


Au moins c'était dit, cela voulait tout dire ! Mais elle dût reculer malgré tout, le mousquetaire n'avait pas l'air content, on dirait qu'il voulait trop en faire. Cela grondait dans le petit groupe à l'extérieur. Cette grande gueule de Brigantin reprit sa gueulante :

Bachibouzouk de force de l'ordre ! Vous vous croyez tout puissant ? Oh, et voici d'Artagnan pour nous faire peur !

Les voix s'élèvèrent un peu partout, dont Rose :

Laissez nous passer !
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Sophie Atlan


Sophie Atlan

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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime11.12.14 23:43

Rien de mieux qu'une bonne chope de bière au chaud dans une taverne lorsqu'on a le cœur lourd. Les conversations ordinaires ont le dons de vous faire oublier les soucis qui vous tracasse l'esprit. Ce n'était pourtant pas dans les habitudes de Sophie de vouloir fuir les réalités de la vie. L'amusement n'était pas un échappatoire, elle le savait bien. Mais ce soir, elle n'avait pas envie de trop réfléchir, les idées noires l'assaillaient même dans son sommeil depuis qu'elle connaissait le secret. Elle avait besoin de s'évader, ne serait-ce qu'une seconde. Sortir et voir du monde était donc la solution salvatrice qui lui était apparue. Attablée au Beau Noir avec un couple amis, elle discutait de tout et de rien... Parler pour oublier... Ecouter pour ne pas penser...

La jeune femme était en effet encore sous le choc des vérités qu'Amy of Leeds lui avaient révélées. Plusieurs mois s'étaient écoulés déjà mais le secret était toujours aussi difficile a accepter. Elle n'était qu'une bâtarde ! Rien de plus que la petite bâtarde d'un bélître qui n'avait pas été capable de se tenir à sa place ! Comme tous les nobles d'ailleurs... Pas un pour racheter l'autre ! Tous à vous mentir et vous offrir de charmants sourires... Elle qui était si fière d'appartenir au peuple de Paris et de défende sa cause à la moindre occasion n'était rien de plus que la fille d'une trainée. Qu'est ce que cette pensée faisait du mal...

Mais ce soir, elle voulait oublier tout ça ! Ce soir, elle n'était personne d'autre que Sophie Atlan. La Sophie qui écluse les tavernes et n'a pas peur de monter sur les comptoirs clamer se qu'elle pense de la société sans se soucier des conséquences. D'ailleurs les esprits commençaient à bien échauffer... Le Bringantin faisait polémique en abordant le sujet sensible des taxes. D'ordinaire, Sophie se serait intéressée à la conversation et aurait ajouté son grain de sel personnel. Cracher sur les mesures absurdes et arbitraire du gouvernement, rien de plus appréciable. Mais jusqu'à présent, l'esprit embrumé dans ses sombres pensées, elle n'avait prêté qu'une oreille bien peu attentive au débat. Elle continuait à suivre la conversation de ses amis qui lui annonçaient une bonne nouvelle... Elle ne se souvenait même plus de laquelle tant elle était dispersée.

AU PARLEMENT ! ...

Cet appel éveilla son attention ! ... Sophie quitta sa torpeur. Une bouffée de joie face à ce cri de ralliement fit fuirent une seconde tous les tracas du cœur de la jeune femme. Un sourire illumina son visage qui était si sombre depuis son arrivée à la taverne.

Que se passait-il ? De l'action ? ... Enfin, quelqu'un s'est décidés à faire bouger un peu les choses. Maintenant, il faut voir où ça mène.

Elle tourna son regard sur le couple d'amis qui l'accompagnait ce soir. Ils étaient loin de partager son excitation... Leurs yeux transpiraient l'inquiétude. Cela se voyait qu'ils auraient préféré se trouver à des kilomètres de là. Quand à elle, pour rien au monde Sophie n'aurait souhaité se trouver ailleurs !

Nul part ! Encore un qui va finir à la Bastille, tu vas voir... lui répondit son ami défaitiste.

On ne devrait pas rester ici... Rentrons chez nous. renchéri sa femme d'une voix complètement apeurée.

Vous n'êtes pas sérieux ? Ce soir, il va peut être se passer quelque chose d'important ! Vous n'en avez pas marre de ne jamais vous mouiller et de tout subir ? C'est pas le jour de jouer aux couards, voyons !

La flemme de l'espoir d'un changement brillait dans ses yeux. Cela ne fit qu'accroitre la réticence de ses interlocuteurs. Sophie pensait à ce que le peuple pouvait gagner, eux voyaient ce qu'il avait à perdre.

Sophie, fait attention à toi. Nous on s'en va... affirma le jeune homme d'un ton ferme.

Très bien, bonne soirée à vous deux. Moi, je vais suivre leur mouvement.

La jeune femme était déçue de la réaction aussi trouillarde de ses amis mais elle la comprenait malgré tout. Ils étaient attachés à leur vie et ne voulaient pas perdre leurs habitudes. Le changement leur faisait peur. Elle en revanche n'avait rien à perdre. Encore moins aujourd'hui, maintenant qu'elle était ébranlée par les révélations d'Amy. Alors qu'elle rejoignait le groupe de révoltés qui allaient au parlement, la jeune femme apperçu une tête connue...

Grégoire ! Appela-t-elle au milieu de la foule naissante

Comment pouvait-il être ailleurs ce soir ? Un murmure de révolte souffle dans Paris, il ne pouvait qu'en faire parti. Enfin quelqu'un qui partageait ses idées, qui la comprenait. Le voir lui fit vraiment plaisir, d'autant plus qu'elle ne s'y attendait pas. D'un signe de la main, elle tentait d'attirer l'attention de son ami, vu la clameur, il n'était pas certain qu'il l'ai entendue...
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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime14.12.14 13:30

Les Parisiens se faisaient de plus en plus nombreux et la foule grossissait de minute en minute. Le Brigantin avait réussi à provoquer leur colère, ne faisant qu'ajouter une goutte d'eau au vase qui n'attendait qu'une chose : déborder. Les cris et vociférations du peuple animaient les rues de la ville. Grégoire se sentait dans son élément. Il avait attendu ce moment depuis son arrivée à Paris, depuis qu'il côtoyait la misère des habitants et qu'il subissait le mépris des gens bien nés. Mais alors que rien ne semblait pouvoir altérer sa bonne humeur, une jeune femme voulait faire marche arrière, ce qui était bien difficile étant donné qu'ils étaient entourés de la foule et avançaient sans faire le moindre effort, simplement emportés par le mouvement qui les amenait vers le Parlement. Rien n'aurait pu éveiller le soupçon de Grégoire quant à la véritable condition de la femme apeurée. Ses cheveux blonds étaient cachés par un foulard et de simples vêtements avaient remplacés ceux plus fastueux qu'elle était plus habituée à porter. S'il avait su qu'il venait d'insulter une archiduchesse d'Autriche, il l'aurait sûrement accablée de nouvelles insultes, profitant d'avoir trouvé sur qui pouvoir étancher sa colère. Mais il resta dans l'erreur et leva les yeux au ciel lorsque la peureuse l'insulta à son tour, justifiant sa peur par le fait que les mousquetaires étaient présents et prêts à arrêter la foule. Tout en marchant à côté d'elle et en lançant parfois une insulte à l'égard de Colbert, le gueux lui répondit : “Et alors, tu veux qu'ils fassent quoi ? Ils sont combien ? Même s'ils étaient dix, vingt, trente, que feraient-ils contre nous tous ? Mais si t'as peur, pars. Personne te retiens, t'as juste à traverser la foule”. Plus facile à dire qu'à faire. Le poète assortit sa réplique d'un rire goguenard.

Soudain, le Brigantin parvint à se faire entendre, malgré la foule qui grondait et dont la fureur semblait faire trembler le sol.
Bachibouzouk de force de l'ordre ! Vous vous croyez tout puissant ? Oh, et voici d'Artagnan pour nous faire peur !

Au même rythme que les voix qui s'élevaient un peu partout dans la foule, Grégoire cria “Laissez-nous passer !” Ce n'était certainement pas le d'Artagnan qui allait faire peur aux Parisiens. Il était vieux et avait passé l'âge de se battre. Amusé, il se tourna vers celle qui l'avait insulté : “Regarde, ils nous envoient un vieux schnock, t'as toujours peur ?” Et reprit de plus belle les injonctions à l'adresse des mousquetaires. Le gueux aperçut alors une jeune femme qui lui faisait signe en l'appelant par son prénom, et cette jeune femme n'était autre que Sophie. Quel bonheur de la voir enfin ! Bien sûr qu'elle était là, sa petite révoltée, Sophie, éprise de liberté et qui n'avait pas peur d'affirmer haut et fort ses idéaux, debout sur le comptoir de la Couronne de blé. En voilà une qui n'avait pas froid aux yeux, et ce n'est certainement pas un vieux mousquetaire qui allait l'effrayer. Grégoire, un grand sourire aux lèvres, l'interpella à son tour pour qu'elle le rejoigne, ce qu'elle fit en affrontant la foule comme si elle nageait à contre-courant. On aurait pu se croire un jour de fête, en entendant les chants, les cris, et en voyant le sourire sur le visage de Grégoire, heureux qu'il était de vivre enfin un tel événement, d'autant plus heureux qu'il avait à ses côtés Sophie, et qu'ils vivaient enfin leur rêve. Depuis leur rencontre à la Couronne de blé, ils s'étaient vus de nombreuses fois et avaient débattu de longues heures. La jeune femme tentait de le moraliser, de lui montrer que voler ce n'était pas bien, sauf s'il partageait avec les autres les objets et l'argent qu'il récupérait. Grégoire ne voulait pas devenir un Robin des Bois moderne, d'autant plus que contrairement au prince des voleurs du Moyen-Age, il n'avait jamais possédé de titre de noblesse. Mais Sophie était aussi têtue que lui et ne s'avouait pas vaincue. Ils étaient ainsi devenus inséparables, et c'est pourquoi Grégoire avait été heureux d'apercevoir les grands yeux brillants de joie et les cheveux décoiffés de la révoltée, comme il se plaisait à l'appeler depuis leur rencontre. Il se tourna vers la jeune femme apeurée et lui présenta Sophie : “Prends exemple sur elle, c'est pas avec toi qu'on changera notre vie, mais avec elle oui. Elle a pas peur en voyant l'uniforme d'un mousquetaire”.

Le gueux avait hâte de voir enfin le Parlement de Paris et de faire peur aux parlementaires. Il fallait que les riches comprennent enfin que le peuple avait son mot à dire.
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Alexandre Bontemps


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime15.12.14 13:57


Du rififi au Parlement!

Acte 1.2



Cela s'annonce tendu, les gens du peuple sont juste devant le Beau Noir, prêts à se rendre au Parlement, mais voici que les mousquetaires barrent la route. Le chevalier d’Amecourt a fait appeler les renforts, et même Charles d'Artagnan se trouvent parmi eux.

Restez calmes, rentrez chez vous et il ne vous arrivera rien ! lança le mousquetaire imbu de lui-même.

La réponse du peuple ne se fit pas attendre, Amecourt se fit huer comme un malpropre, et cela s'agitait de plus en plus. Cela ne devait pas se passer comme ça selon lui, le peuple était un amas de personnes indisciplinés et idiots.

Voyez, monsieur d'Artagnan, comme ils sont stupides. Pourquoi chercher les représailles alors qu'ils pourraient s'en aller gentiment ? Je ne les comprendrais jamais ...

Certaines personnes voulurent forcer le mur de mousquetaires et se firent repousser violemment, ce qui attisa les tensions. Le Brigantin lança des insultes comme toujours, il voulait prouver qu'il n'avait peur de rien !

Mal-embouché ! Tonnerre de Brest ! Laissez nous passer !!

Face à l’impassibilité des mousquetaires, cela se mit à mal tourner et Le Brigantin hurla :

Camarades ! Aux armes !!!

Mieux qu'une armée suisse, les gueux se mirent à courir dans le Beau Noir et les maisons alentours pour chercher des armes de fortune : pistolets, fusils, fourches, pelles, couteaux ... et autres choses improbables se retrouvèrent entre les mains des gens présents dans la rue. Pire encore, Le Brigantin se tenait devant la porte avec la propriétaire du Beau Noir, une femme au physique imposant mais toute tremblante de devenir la prisonnière d'un gueux. Si certains mousquetaires se mirent en joug, cela ne fit pas perdre les moyens de l'harangueur.

Si on ne passe pas, elle ne vivra pas !

C'est alors que certaines personnes voulurent passer, mais rien n'y fit, les mousquetaires ne pliaient pas et certains en vinrent même aux mains ! Situation tendue à l'extrême ...


-----------------

La situation semble impossible : personne ne peut passer, les mousquetaires sont tendus et il ne manquerait pas grand-chose pour qu'un coup de feu ne soit lâché. Baston géante dans la rue, attention aux coups !

PNJ présents actuellement:
-Le Brigantin, harangueur de foule
-Le chevalier d’Amecourt, jeune mousquetaire zélé au service du roi
(vous pouvez évidemment en rajouter d’autres!)



Rappel des règles:

Dans vos posts, vous placez au moins deux des mots suivants : mécréant, patate douce, chouette, perplexe, sacripant, légèreté, Dame-jeanne, belette, jactance

- Il est interdit de faire tirer les mousquetaires
-Postez quand vous le souhaitez
-Vous n’avez rien de prévu entre joueurs? Pas de panique, laissez-vous porter!
-N’hésitez pas à jeter un oeil sur nos PNJ Wink
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Charles D'Artagnan


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime27.12.14 23:35

Charles prenait soin d'examiner la foule. Comme avant chaque bataille, chaque combat, il prenait soin de jauger les failles de l'adversaire. Il avait déjà repéré deux points de tenailles, où les soldats pourraient facilement encercler les manifestants et les mettre au fer si le besoin se présentait. Il fronça ses sourcils épais lorsqu'il aperçut Rose du côté des révoltés. La jeune femme avait intérêt à lui apporter des arguments en béton sinon il allait lui rappeler vertement ce qu'il en coutait de fomenter et de soutenir une révolte. Même si elle n'était pas dirigée directement contre le Roi, elle n'en demeurait pas moins potentiellement dangereuse pour lui, surtout si le Parlement était pris. Où s'arrêterait la colère de ces gens ? Tandis que la foule s'agitait, le Mousquetaire nota que les troupes étaient en place et qu'elles faisaient correctement leur travail. Faire une barrière humaine contre cette vague menaçante, voila qui pourrait peut-être les calmer et les lasser, à force. Dissuader restait la meilleure arme, bien plus efficace que la violence, d'Artagnan en était persuadé. Tout trouvait grâce à ses yeux, à l'exception d'une personne... L'attitude du Chevalier d'Amecourt ne lui plut guère. Trop prétentieux, trop méprisant, trop sûr de lui alors qu'il ne contrôlait rien. Pour l'instant, il jugulait et cela n'allait pas durer. Charles souffla d'exaspération. Pour lui ce gringalet n'avait rien à faire ici. C'était à peine s'il était conscient du danger d'un éventuel dérapage. Outre les blessés potentiels, il y avait aussi un risque que cela ne provoque des morts. Il n'était pas bon de jouer avec la colère du peuple. Beaucoup de nobles l'avaient oublié. Un jour prochain, cette erreur allait leur tomber sur le coin de la figure, sous la forme d'une guillotine bien aiguisée. Et c'était bien connu, une lame n'avait aucun patrie !

- Bougre de patate douce ! Leur avez-vous au moins demandé pour quelle raison, ils étaient en colère ? Avez-vous fait la démarche de les entendre avant de vouloir les étriper dans le caniveau tels des chiens ? Cessez donc de vous gorger d'orgueil, mécréant ! Vous ressemblez à une énorme Dame-Jeanne sur le point de s'éparpiller en mille morceaux car trop remplie d'assurance ! C'est une foule en colère ! Vos provocations ne vont pas aider à résoudre ce conflit...


A peine eut-il le temps de finir sa phrase que la situation dégénéra. Le Brigantin prit la parole et Charles en oublia le juron et la gueulante destinée au Chevalier pour l'écouter attentivement. Une otage... il ne manquait plus que ça. Cette fois, le Mousquetaire vit rouge et il poussa vivement Amecourt pour monter sur une sorte de barricade disposée dans l'urgence. Sa voix résonna si fort que le silence se fit :

- FOUTREDIEU !!! Qu'ois-je donc là, Brigantin le cloporte ? Toi qui te clame chef de meute, tu menace la vie d'une innocente ? D'une femme ! Pourquoi pas celle d'un enfant ! Aurais-tu perdu ton honneur ? Je les entends, ces loups, ces renards et ces belettes ! Je les entends chanter ! Chanter l'hymne de la honte, de la bassesse et de la lâcheté, au souvenir de ton nom ! Eh toi ! Brigantine ! As-tu laissé ton honneur et ta bourse dans ton pichet de vinasse rance ? As-tu perdu ton courage ! Prends une arme, si tu l'oses ! Prends une arme et réglons cela en duel par tous les diables ! Je vais te montrer comment on se bat quand on est un homme, un vrai ! Je vais te montrer ce qu'il en coûte de menacer la vie d'une femme ! Écartez-vous, vous autres !

Charles sauta de la barricade avec souplesse, pour son âge. Il sortit sa rapière et la pointa en direction du Brigantin. La foule semblait s'être tue, soudain envoutée par la tournure que prenait les événements. D'Artagnan dégageait quelque chose d'impressionnant qui forçait le respect. On comprenait mieux pourquoi ses rivaux préféraient rester loin de lui. Il était déterminé à en découdre.
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Rose Beauregard


Rose Beauregard

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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime28.12.14 20:08

Rose n'était pas du genre à se laisser faire, avec son caractère bien trempé, ce n'était pas un mousquetaire imbu de sa personne qui allait réussir à la faire taire ! Malgré sa casaque et sa moustache bien travaillée, il n'était qu'un sacripant, un être primaire et sans cervelle ! Une chose changea légèrement la donne : l'arrivée du père d'Artagnan. Il l'avait vu, ses yeux perçants l'avaient repérés, et ce regard réprobateur en disait long sur ce qu'il pensait. Après tout, Rose était une mouche de La Reynie, et aussi une informatrice pour le mousquetaire, espion à ses heures. Cela faisait sans doute tâche qu'elle soit là, difficile de conjuguer ses idéaux et son boulot. Mais Rose était bien trop rebelle pour rester en dehors d'une révolte.

Camarades ! Aux armes !!!

Chef de fortune, Le Brigantin donnait ses ordres pour tenir tête aux assaillants. Et tout le monde le suivit, même la prostituée qui entra au Beau Noir à la recherche d'une arme. Repérant le pistolet derrière le comptoir, elle se jeta dessus … en même temps qu'un certain Michel, habitué du Châtelet pour cambriolages, souvent ratés vu le nombre de nuits en cellule ! Les deux tiraient un côté de l'arme, et Rose, bien décidée à garder le pistolet pour elle, donna un coup bien placés dans les joyaux de Michel, qui lâcha pour se les tenir, et sortit de l'établissement, non sans oublier la poudre pour le charger, même si elle espérait ne pas avoir à s'en servir. En tout cas, elle était parée pour se défendre !

Mais alors pourquoi cet idiot de Brigantin sortit avec la maîtresse de l'établissement comme otage ? Rose se passa la main sur le visage, peu enthousiaste face à la tournure des événements. Si elle n'était pas solidaire, elle n'avait pas le choix d'adhérer en apparence. Ce n'était pas une bonne idée, si d'Artagnan s'en mêlait ! Voilà qu'il lançait des insultes et des menaces. Elle retint un sourire, elle le reconnaissait bien là avec ce franc-parler et ce duel lancé à la face du Brigantin qui ne savait pas vraiment quoi répondre. D'ailleurs, tout le monde se tut, c'était tellement étonnant autant de silence en plein Paris. Parmi cette foule si enhardie il y a quelques secondes, on n'entendait à présent que le bruit des bottes du mousquetaire qui s'avançait vers le haranguer.

Sans réfléchir, Rose s'avança pour se placer entre  le preneur d'otage et d'Artagnan, pistolet en main. L'air grave, elle en imposait aussi malgré sa silhouette longiligne, serrée à la taille, dans de simples vêtements de coton sans prétention, mais la prostituée avait suffisamment d'aplomb pour mener une troupe, malgré les « oh ! » de surprise dans l'assistance.

Si tu veux t'en prendre à quelqu'un, ce n'est pas à lui qu'il faut lancer un duel ! Ne le vois tu pas ? Il est juste une grande gueule, il n'a pas les tripes ni quoi que ce soit pour se battre ! Ton duel, c'est contre nous tous ici ! N'est ce pas ?

Elle se tourna vers les gens hurlant, qui acquiescèrent en choeur. Elle reprit de plus belle, plus fort encore.

On veut juste passer ! Alors cesse ta jactance vieille chouette et vire tes hommes de notre route ! On est dans notre droit de vouloir une justice, et de ne plus vouloir trimer pour des ventripotents qui nous ruinent ! JUSTICE !

Pas sûr qu'il lui pardonne ces paroles ...
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Aliénor de Wittelsbach


Aliénor de Wittelsbach

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Côté Coeur: Il est libre de battre mais n'a pas trouvé qui serait digne de lui.
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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime28.12.14 22:25

Franchir la foule et partir ? Aliénor n'avait pas attendu que l'autre gueux parle pour y avoir pensé ! Mais par où ? Devant, il y avait les mousquetaires, et derrière, bien trop de monde à passer pour s'en aller, il n'y avait aucune solution, juste rester là, et attendre une ouverture. C'était bien sa veine, la jeune femme aurait préféré rentrer chez elle profiter de son frère et sa fille, un peu de tranquillité, loin de Versailles. Paris était carrément pire ! Et ce n'était pas près de s'arranger, voici maintenant qu'ils envoyaient le lieutenant-capitaine des Mousquetaires, cela ne signifiait rien de bon. En tout cas, si le Brigantin connaissait son nom, il n'avait pas l'avoir d'avoir peur, quiconque ici avait l'air de vraiment savoir qui était d'Artagnan. A dire vrai, Aliénor pensait qu'il s'agissait d'un personnage de roman au vu de son histoire, avant de découvrir que non, il existait réellement !

« Regarde, ils nous envoient un vieux schnock, t'as toujours peur ? Il se moquait d'elle !
Sais tu au moins qui sait, idiot ? Vieux mais habile et un beau tableau de chasse derrière lui … »

Elle soupira et restait perplexe face à cette situation où elle ne pouvait rien faire. A peine bouger pour partir, aucune envie de parler avec l'autre à côté d'elle, peur qu'il arrive quelque chose. C'était un assez gros capharnaüm dans sa tête ! Pendant ce temps, un groupe de personnes voulurent passer outre le barrage de mousquetaires mais se firent refouler … dommage c'était sa seule chance de s'en sortir. Et voilà qui se remettait à parler, montrant une jeune femme parmi la foule :

« Prends exemple sur elle, c'est pas avec toi qu'on changera notre vie, mais avec elle oui. Elle a pas peur en voyant l'uniforme d'un mousquetaire.
Je n'ai pas peur d'un uniforme, j'en ai déjà vu d'autres, le fantôme de la Guerre de Trente Ans à Munich passa dans son esprit. Et ce n'est pas toi qui va changer quelque chose avec ce ton moralisateur. »

Aliénor n'était pas du genre condescendante mais il lui arrivait de monter sur ses grands chevaux quand elle se sentait attaquée. C'est vrai, il ne la connaissait pas et la pensait peu dégourdie. En fait, elle n'avait pas peur des mousquetaires, mais que cela dégénère. Et à peine eut elle finit sa phrase que le Brigantin hurla « Camarades ! Aux armes !!! » Oh non, pensa t'elle, alors que les gens s'empressèrent de courir à la recherche d'armes de fortune. Il fallait profiter de ce chaos pour fuir. Rapide comme une belette, Aliénor chercha à fendre la foule, jusqu'à se retrouver face à un homme âgé qui lui tendit … une pelle ? Sérieusement, avait-elle une tête à taper avec une pelle ? Et de nouveau bloquée, Aliénor ragea intérieurement ! Elle n'avait fait que quelques mètres, pas très loin de l'entrée du Beau Noir. Où d'ailleurs se tenait un otage, la tenancière de cette chocolaterie, une grosse dame apeurée et tremblante, cela se voyait de ses bourrelets à ses doigts remplis de bagues. Non mais ces gens étaient fous !! Aliénor voulait bien comprendre qu'ils n'avaient pas d'argent, mais de là à menacer de tuer une innocente.

Cela commençait à tourner au vinaigre, d'Artagnan menaçait le Brigantin, qui fut secourut par une jolie brune qui n'avait pas sa langue dans sa poche. Tiens, elle devrait aller avec le gugusse de tout à l'heure, ça serait explosif comme couple !

« JUSTICE ! » hurla t'elle.

Tout le monde se mit à hurler autour d'elle, la jeune femme avait juste envie de se faire minuscule et partir. Oui là, on pouvait dire qu'elle avait peur …

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Charles D'Artagnan


Charles D'Artagnan

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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime22.01.15 19:28

Justice ? D'Artagnan bouillait de l'intérieur. Ce n'était pas vraiment parce que Rose, son informatrice s'était interposée, venant d'elle il n'en attendait pas moins. La jeune femme avait un fort caractère, elle ne s'en était jamais caché. Forcément à un moment donné, il fallait bien qu'il y ait des étincelles. Ce qui le mettait dans une colère noire, c'était plutôt de savoir que la jeune femme cautionnait cette lâche prise d'otage. Il resta imperturbable, mais son regard foudroya la jeune femme sur place. Oh oui, il y aurait des représailles. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il lui aurait passé les fers pour faire un séjour long à la Bastille. Et il lui aurait collé une bonne gifle dans la figure pour la calmer. Histoire de... Il voulait bien être brave et galant mais il y avait des limites et la jeune femme en avait franchi une.

- Fais silence, Dame-jeanne ! Et retourne donc à tes rouleaux à pâtisserie, pétrir ta bonne pâte !

Il y eut quelques rires auxquels Charles répondit par un froncement de sourcils sévère. Non, il n'avait fait aucun jeu de mots volontaire et il ne comprit pas pourquoi ces mécréants affichaient un sourire et un regard lubrique sur Rose. D'Artagnan aussi agacé soit-il, ne faisait pas dans la dentelle mais il n'allait clairement pas humilier la jeune demoiselle en public. Il s'occuperait de son cas plus tard.

- Justice ? Qui êtes-vous pour demander justice, vous qui menacez la vie d'une femme sans défense ? Vous crachez sur le visage de la justice ! Armés de pelles, de mousquetons, de votre hargne ! Ce n'est pas de la Justice, mais de la vengeance. Et après ? Vous voulez incendier Paris ? Vous voulez nommer un chef ? Qui donc ? Brigantin ? Cette grande-gueule sans couille ? Ce lâche asticot qui se réfugie derrière deux femmes en tremblant comme une feuille morte ? Ah ! Que le diable l'emporte ! Personne ne passera et faire vos menaces n'y changera rien !

Il pointa Rose du doigt et continua :

- Puisque tu sembles être la plus courageuse de tous, explique leur. Explique leur que faire couler le sang ne fera pas revenir leurs enfants. Explique leur que jamais, cela n'assouvira leur peine ! Tu sais aussi bien que moi que j'ai raison.

Il y eut à nouveau un silence pesant. Les Mousquetaires semblaient faire bloc derrière Charles. Ils n'avaient franchement envie de recourir à la force. D'Artagnan, avec son autorité naturelle et son charisme déclama :

- Voici ce que je vous propose. Je vais écouter vos doléances et les transmettre au Roi. Je ne peux vous garantir qu'elles seront entendues, cela ne relève pas de mon autorité mais j'engage mon honneur et ma parole. Je vous fais le serment de les appuyer autant qu'il me sera possible, en arguant que pas une seule goutte de sang n'a coulé. Sa Majesté sera plus disposée ainsi que si vous faites preuves de violence. En contrepartie, vous rentrez dans vos chaumières, dans le calme, vous libérez votre otage. Quant à toi le Brigantin, tu es en état d'arrestation. Réfléchissez vite et bien. Je ne vous tendrais pas la main une seconde fois.
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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime24.01.15 14:08

« Seigneur d’Anglerays ! Seigneur d’Anglerays ! »
« Par la barbe de l’Henriot, qu’est-ce que c’est que ce vacarme, Augustin ? »
« C’est une catastrophe, monsieur. On va tous mourir ! »
« Allons, je suis sûr que tu exagères. Parle ! »
« Cette missive vient d’arriver d’un de vos informateurs dans Paris. Une révolte a commencé à l’auberge du Beau Noir, la foule se dirige vers le Parlement pour tout détruire ! »

Etendu sur le canapé de son salon, Ferdinand n’avait même pas daigné ouvrir les yeux, interrompu au début de sa sieste par les cris de mijaurée de son valet dont il avait appris à se méfier dès qu’il commençait à crier à la catastrophe. Enfin, jusqu’à ce qu’il ne mentionne une révolte en plein Paris. Le baron, déjà prêt à se rendormir, ouvrit tout grand les yeux et se redressa sur le fauteuil, perplexe, se demandant ce que c’était encore que cette histoire. Il se leva d’un bond, arracha la missive des mains du pauvre valet tout tremblant, et la déchiffra en moins de temps qu’il ne fallait pour dire ‘catastrophe’. Et effectivement, elle ne semblait pas bien loin, la catastrophe.

« Ce Brigantin a-t-il donc l’intention de mettre Paris à feu et à sang avec ses âneries ? La garde a-t-elle été appelée ? » demanda Ferdinand en jetant le papier au feu et en ouvrant déjà la malle qui contenait ses nombreux costumes.
« Le chevalier d’Amecourt a appelé à lui les mousquetaires. Il paraît que messire d’Artagnan lui-même s’est rendu sur place. »
« D’Artagnan, tu dis ? Bon ? Au moins il pourra les retenir un moment, à moins qu’il ne les embroche tous d’un tour de main. » marmonna Ferdinand en se débarrassant de son habit de cour pour enfiler les froques d’un pauvre gars des rues. Pas le temps pour se grimer la figure ou mettre une perruque, de toute façon le peuple ignorait à quoi ressemblait le fou, et se contentait de rire aux boutades que les serviteurs entendaient et rapportaient le soir à la taverne. De ce côté-là, il pouvait être tranquille. Et après tout, c’était une situation d’urgence, et il fallait que d’Artagnan puisse le reconnaître dans le foule, s’il parvenait à l’atteindre.
« Dois-je prévenir le roi, sire ? »
« Non, attends mon retour. Inutile de l’enquiquiner maintenant, je te ferai parvenir un message si la situation évolue. »

Et sans plus attendre, Ferdinand sortit en trombe de son appartement et du palais, et sauta sur son cheval pour gagner la capitale. Si d’Artagnan venait tout juste d’être prévenu, il ne devrait pas arriver bien longtemps après lui. On pouvait encore éviter le désastre, mais la tâche allait s’avérer compliquée. Ah, sacré Colbert et ses fichus impôts, lui ne se souciait pas de recoller les morceaux avec le peuple mécontent ! Toujours les mêmes qui ont le beau rôle !

Une fois arrivé dans Paris, le fou bondit de son cheval avec légèreté et le laissa dans une ruelle non loin de l’auberge. Il n’y était pas encore, mais il entendait déjà les grondements de la foule et les exclamations de révolte. Par réflexe, il s’assura qu’il avait bien son épée cachée sous le tissu de son manteau rapiécé. Qu’au moins il ait la possibilité de se défendre si les choses tournaient au vinaigre. Rapidement, il trouva la foule et s’y fraya un chemin, essayant d’approcher au plus près du centre de l’action. Il entendait déjà les rugissements de d’Artagnan qui dans le même temps haranguait la foule et menaçait le Brigantin – drôle de tactique selon le bouffon mais après tout, Charles était l’homme d’épée, pas lui.
Ferdinand n’était plus qu’à quelques mètres à peine de d’Artagnan et de… Rose ? Qui se sentait des élans révolutionnaires, tout à coup ? Le fou leva les yeux au ciel et décida de passer outre, les vues politiques de la jeune femme ne le regardaient pas, et tout ce qui lui importait pour le moment c’était d’éviter un bain de sang. Et puis, d’Artagnan prit la parole, pour proposer un pacte. A peine eut-il ouvert la bouche que Ferdinand grimaça. Son honneur et sa parole n’allaient pas peser bien lourd dans la balance, surtout sans garantie d’être entendu par le roi. Baissant les yeux pour scruter la réaction de la foule, il tomba nez à nez avec une jeune femme blonde comme les blés, qui serrait dans ses mains une pelle et avait l’air proprement terrifiée.

« Ventrebleu ma petite dame, vous semblez bien dangereuse avec votre pelle. Malheureusement, je ne suis pas sûre qu’elle soit de taille face aux mousquets de ces messieurs. » remarqua-t-il en donnant une pichenette contre la partie métallique de l’instrument. Puis, en tournant légèrement le regard, il aperçut un gosse, pas plus de dix ans. Une idée germa dans son esprit. Mais si Rose le reconnaissait et apprenait à la foule qu’un autre nobliau, tout Fou qu’il fut, avait rejoint la salle…
« Ce Brigantin et d'Artagnan sont des ânes. » marmonna-t-il autant à l'adresse de la jeune fille blonde qu'à lui-même. « Et ce ne sont pas promesses d'une hypothétique entente du roi qui va résoudre l'affaire. Si j'étais vous mademoiselle, je commencerais à reculer... »

Le visage de Ferdinand s'était assombri. La tempête allait venir, il le sentait. Le compte à rebours était lancé. Peut-être aurait-il dû prévenir le roi, après tout.
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Jean de Baignes


Jean de Baignes

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Côté Lit: cf ci-dessus
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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime31.01.15 2:56

Ce que fichait un homme d’Eglise en pleine révolte, et qui plus est, cee que fichait l’aumônier de la reine en pleine révolte contre le Parlement, nul n’en savait vraiment grand chose, sinon Jean lui-même.
Il avait dévié de sa route, pensant longer le Parlement pour remonter à son hôtel parisien, mais le cocher l’avait averti des rumeurs qui grondaient dans les bas-fonds parisiens. La curiosité avait été plus forte que la raison...La curiosité qui avait pour nom Grégoire Malaure, notamment, premier nom qui lui venait en tête lorsqu’il s’agissait de grabuge en plein Paris.

-Je vous dépose là, s’inquiéta son cocher?
-Evidemment. Filez, je me débrouille pour rentrer! Il lança un geste impatient à l’homme et s’emmitouflant dans son manteau, parcouru les quelques mètres qui le séparaient de l’auberge du Beau Noir, chocolaterie éminement reconnue. Déjà la foule se pressait aux portes, se densifiait, grouillait et on commençait à voir des casaques de mousquetaires grossir les rangs, la mine belliqueuse. Inutile de se faire repérer, Jean préféra faire tête basse et joua des coudes pour entrer dans l’auberge. Cette agitation était-elle du fait de Malaure? Il avait pourtant insisté auprès de cette Harcourt pour l’enjoindre à rester calme! Il n’écoutait donc rien?!
-Eh mécréant de basse-cours, fais un peu gaffe où tu mets tes panards!
Une vieille lui planta son pif sous le menton, tirant une grimace de dégoût à Jean qui la repoussa sans ménagement pour rejoindre le coeur de l’action.
“Justice” “Au Parlement!” “Aux armes!” résonnaient dans la foule grouillante et au loin, on entendit clairement la voix grave d’un officier des mousquetaires. En jouant des coudes, il parvint enfin près du centre et reconnu sans peine d’Artagnan, flanqué du chevalier d’Amécourt, un soldat trop zélé pour réfléchir de lui-même.
-Diable, marmonna Jean pour lui-même en aperçevant la scène ! Le Brigantin a été trop loin! Il connaissait l’homme pour rendre souvent visite dans ces quartiers de Paris, il soupira face à l’insolubilité de la situation. Ainsi, Malaure n’y était donc pour rien ce soir? Mais ou, par tous les saints, se trouvait-il en ce moment?
Il continua à naviguer entre les gueux qui s’armaient de plus en plus, refusa de se voir flanqué d’une poêle à frire et repoussa une massue improvisée. En cherchant le poète-voleur des yeux, il s’arrêta sur un visage poupin, aux traits trop nobles pour se trouver là, et reconnaissable malgré ses vêtements.
Que diable Aliénor de Wittelsbach fichait-elle ici! Après avoir découvert Choisy en femme - il frissonna à ce seul souvenir - voilà que la dame de compagnie de la reine courrait dans une révolte! Décidément, on trouvait tout le monde et n’importe qui dans ces foules. Et sa surprise ne cessa de croître lorsqu’il tomba sur Ferdinand d’Anglerays lui-même.
-Ne me dites pas que toute la cour est réunie ici ce soir, lâcha-t-il au royal Fou lorsqu’il fut près de lui. Baron, que faites-vous là? Je suis venu tenter de raisonner ces fous...les armes ne serviront à rien ce soir!

Sans connaître les motivations de l’aumônier, il pouvait évidemmennt être pris pour un illuminé, mais avoir des entrées dans l’antre des révoltés, il voyait d’avance quelle épinge il pourrait tirer d’être en son coeur, tout en restant le loyal aumônier de la reine.
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Alexandre Bontemps


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime11.02.15 13:07


Du rififi au Parlement!

Acte 1.3



La tension était à son comble : population armée et mousquetaires prêts à en découdre. Pourtant, Charles d'Artagnan avait tenté une négociation, à sa façon et avec son franc-parler, mais cela avait réussi un instant à calmer la foule pour l'écouter. Certains se posaient même des questions, prêts à baisser les armes. Cela aurait pu bien se terminer, dans un chahut général mais pacifiste. Même Le Brigantin avait repris un peu ses esprits et lâché la pauvre propriétaire, cette dernière n'avait pas demandé son reste. Seulement, par l'émotion et la maladresse, celle-ci fit une chute en avant et tomba sur le sol. Juste une chute, rien de grave.

Puis soudain une détonation.

Le chevalier d'Amecourt avait vu la scène de la chute de loin et, persuadé que le Brigantin avait tué la propriétaire du Beau Noir, lui avait tiré dessus à son tour. Voilà un mort, un vrai, qui s'écroula entre Rose Beauregard et Charles d'Artagnan. Une victime, celle trop. Il ne devait pas y avoir de violence, et encore moins de morts, et pourtant c'est celui qui a motivé les gens qui se retrouvent face contre terre, baignant dans son sang.

Le trêve fut de trop courte durée, tout le monde reprit ses armes pour venger leur harangueur de foule ! Il n'y avait plus de discussions possibles, juste la violence et l'envie de révolte.

VENGEANCE ! pouvait on entendre.

Et voici le début d'une bataille inégale entre gueux enragés et mousquetaires trop bien armés. Des combats au corps à corps s'engagèrent, fourches contre rapières, et la foule était plus que jamais déterminée à se rendre au Parlement. En surnombre, le peuple n'allait pas tarder à passer ce barrage qui ne faisait que reculer, sous la coupe du chevalier, devenu la cible à abattre !

Les mousquetaires reculaient petit à petit, quelques personnes arrivent à passer le barrage de casaques pour s'avancer. La révolte est vraiment en marche ...

-----------------

Côté service de l'ordre, on n'essaie de limiter les dégâts et de ne pas faire de nouvelles victimes, mais on cherche aussi à protéger sa vie. Côté révoltés, on s'affole, on se bat et surtout on avance. Pas de quartier ! A vous de vous battre, d'essayer de choper Amecourt ou de passer le barrage. Attention à votre vie !

PNJ présents actuellement:
-Le chevalier d’Amecourt, jeune mousquetaire zélé au service du roi
- les mousquetaires cherchant à se défendre.
(vous pouvez évidemment en rajouter d’autres!)



Rappel des règles:

Dans vos posts, votre personnage doit voir (au choix) : une belette avec un oiseau dans la bouche ; un chat se lavant au bord d'une fenêtre nonchalamment ; un mousquetaire planqué dans un coin recroquevillé et se tapant le dos sur un mur ; une femme les seins à l'air avec un drapeau à la main  Green  

- Il est conseillé de ne pas tuer de mousquetaires
- Évitez de dire que c'est un bain de sang
- Postez quand vous le souhaitez
- Vous n’avez rien de prévu entre joueurs? Pas de panique, laissez-vous porter!
- N’hésitez pas à jeter un oeil sur nos PNJ Wink
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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime17.02.15 22:13

Tout cela était insensé, mais une révolte pouvait-elle être guidée par la raison ? Le gueux n'avait pas le temps de se poser des questions philosophiques. Armé d'une fourche qu'il avait trouvée près du Beau noir, il fendait l'air avec cette arme improvisée et avançait, coûte que coûte, n'ayant pas peur du mousquet des mousquetaires. Sophie était à ses côtés et c'était comme s'ils n'avaient pas besoin de parler. Un sourire complice, un regard dans lequel on pouvait lire tout le courage qu'ils voulaient se donner l'un à l'autre, nul besoin de mot. Puis il vit Rose, la prostituée qui sembla être portée par la foule. Elle s'adressa à d'Artagnan sans peur mais d'une voix forte et sûre d'elle. C'était comme si le peuple lui avait donné toute son énergie. Admiratif, le gueux vit la prostitué d'un autre oeil. Mais le vieux d'Artagnan le coupa dans ses réflexions : “Voici ce que je vous propose. Je vais écouter vos doléances et les transmettre au Roi. Je ne peux vous garantir qu'elles seront entendues, cela ne relève pas de mon autorité mais j'engage mon honneur et ma parole. Je vous fais le serment de les appuyer autant qu'il me sera possible, en arguant que pas une seule goutte de sang n'a coulé. Sa Majesté sera plus disposée ainsi que si vous faites preuves de violence. En contrepartie, vous rentrez dans vos chaumières, dans le calme, vous libérez votre otage. Quant à toi le Brigantin, tu es en état d'arrestation. Réfléchissez vite et bien. Je ne vous tendrais pas la main une seconde fois.”

Grégoire eut un rictus. C'était là le discours d'un homme de cour, d'un homme qui n'avait rien à faire là, face à eux. Que savait-il de la misère des gens ? Que savait-il de leurs pertes, de leur chagrin de ne pas voir revenir un proche parti combattre pour des conflits qu'ils ne comprenaient même pas ? Il y eut un silence soudain, comme si chacun d'entre eux pesait les mots prononcés par le mousquetaire. Grégoire ne croyait pas d'Artagnan. Il voulut crier et lever la fourche en signe de désaccord mais, comme si elle avait prévu ce qu'il allait faire, Sophie lui posa la main sur le bras et lui fit signe de regarder vers l'endroit où se tenait Le Brigantin. Celui-ci hésitait à lâcher les armes. Le gueux en était déçu. C'était le soir où tout pouvait arriver, le soir où le peuple pouvait enfin se faire entendre. Fallait-il qu'un simple discours d'un mousquetaire puisse tout faire cesser ? L'attention de la populace tout entière était tournée vers le harangueur de foules. La suite de la soirée dépendait entièrement de cet homme. La foule qui, un instant encore, hurlait à plein poumons, était maintenant attentive aux faits et gestes de Le Brigantin. Celui-ci libéra alors la propriétaire du Beau Noir qui ne demanda pas son reste et voulut fuir mais, soudain, elle tomba. Grégoire n'avait pas bien vu et ne savait pas si Le Brigantin l'avait poussée ou si elle était tombée malencontreusement. Toujours est-il que le gueux n'avait pas eu le temps de se demander ce qui allait suivre qu'un coup de feu retentit. Le corps du Brigantin s'effondra, victime d'un mousquetaire sans cervelle qui venait par là de signer son arrêt de mort. D'Artagnan avait presque réussi son pari. Mais c'était sans compter le chevalier d'Amecourt. Il y eut un instant de silence, un instant de flottement où chacun semblait se demander ce qu'il fallait faire. Puis les cris reprirent de plus belle. En choeur avec ses compagnons, Grégoire cria “Vengeance !!!” tout en leva sa fourche en signe de protestation. Amecourt était la nouvelle cible des gueux en colère. Ceux-ci avançaient, prêts à user de leurs armes improvisées pour blesser, voire pire, les mousquetaires qui tentaient tant bien que mal de les en empêcher. Sophie était elle aussi armée, ce qui rassura Grégoire. Il savait qu'elle se débrouillait très bien mais il ne pouvait pas s'empêcher de garder un oeil sur elle. Ils avançaient, non sans effort, non sans se battre. Les mousquetaires reculaient peu à peu face à la pression du peuple mais rien n'était gagné. Leurs objectifs dorénavant étaient de tuer Amecourt et d'avancer vers le Parlement. Grégoire jeta un regard vers l'endroit où se tenait Le Brigantin. Rose avait disparu, elle s'était sûrement plongée dans la foule pour prendre part au combat. A la place, une femme se tenait là, tenant un drapeau d'une couleur rouge sang, et exhibant fièrement ses seins dénudés. Le poète ferma les yeux puis les ouvrit à nouveau pour être certain que c'était bien ce qu'il voyait. Mais oui c'était bien cela, une muse des temps modernes, prenant sa part dans l'Histoire qui s'écrivait sous ses yeux. Le poète imprima cette image qui s'apparentait à une apparition divine dans son esprit, se disant que cela ferait l'objet d'un poème renversant. Puis après ces quelques minutes de suspens, il prit à nouveau part au combat et hurlait, en choeur avec ses compagnons d'infortune, “Vengance !” ou “Tuez Amecourt” ou d'autres slogans tout aussi sanglants. Le barrage n'était pas loin. Grégoire donna un coup de fourche à un mousquetaire qui avait osé se lancer dans la foule, le forçant à se jeter sur le côté. Oh il n'était pas mort, il avait juste très mal, ce pauvre mousquetaire. Le gueux avançait, pas par pas, coup de fourche par coup de fourche, voyant le barrage approcher peu à peu. Son objectif n'était plus très loin. Amecourt devait certainement se cacher derrière le barrage, bien à l’abri mais plus pour longtemps. Grégoire savait que s'il ne le tuait pas, quelqu'un d'autre le ferait, de toute façon. Le gueux n'était pas là pour la gloire, il ne voulait pas être considéré comme un héros. Il voulait juste montrer que la populace avait aussi son mot à dire.

Il était à quelques pas du barrage. Après cela, il pourra rejoindre ses compagnons qui l'avaient déjà passé et qui s'élançaient vers le Parlement. Plus que quelques pas...
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Édouard du Danemark


Édouard du Danemark

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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime20.02.15 18:02

Édouard se réveilla un peu brutalement. Il entendait du bruit, là dehors. Il lui fallait quelques instants pour retrouver ses esprits. Ses yeux à moitié fermés, il parcourut la pièce parfaitement éclairée. Les murs et le plafond avaient un aspect modeste. Il était loin des châteaux, de la beauté de son salon princier, de son lit royal. Ce matelas de paille aux draps brodés ne correspondait pas à son statut de prince. Mais il était là incognito. Il observa la jolie jeune femme qui dormait à ses côtés. Sans aucun scrupule, il tira légèrement le drap pour dévoiler sa nudité, lorgnant ses formes généreuses. Cette petite bourgeoise qui reprisait les vêtements des nobles lui avait tapé dans l'oeil. Il l'avait vu pour la première fois lorsqu'elle était allée repriser la robe d'une des comtesses de Versailles. Elle lui avait demandé son chemin et en grand seigneur il s'était montré très courtois et attentionné. Peut-être un peu trop pour que cela soit honnête. Après quelques mots échangés, il finit par lui demander si elle accepterait de recoudre ses pourpoints, que par mégarde il avait abimé. Elle répondit par l'affirmative bien qu'elle ne puisse cacher le fait qu'il l'intimidait.

Il faut dire que le Prince du Danemark, qui auprès d'elle s'était présenté comme un noble nordique venu ici pour affaires, et qui pensait, tout à fait naïvement qu'elle ne le démasquerait pas par la beauté de ses atours princiers, avait beaucoup de charme. Il savait l'exploiter au maximum et il en abusait très souvent auprès de la gente féminine. Pour ça, il ressemblait à son regretté père, volage, épicurien... Il aimait les plaisirs de la vie avec une faiblesse certaine pour le charnel. Il se laissa bercer par l'illusion que le bruit à l'extérieur n'était rien de grave mais quand les éclats de voix augmentèrent et qu'il entendit beugler des insultes il se redressa, surpris. Il sortit du lit, dévoilant son corps totalement nu et bien constitué, pour s'approcher de la fenêtre et regarder en contrebas, avec précaution pour, de préférence, ne pas réveiller la belle amante, qui n'avait pas grand-chose d'une princesse à cause de ses ronflements étouffés. Il fronça les sourcils en observant la foule. Cela ne lui disait rien qui vaille.

Sa curiosité piquée au vif, il ouvrit la fenêtre. Il se sentit observé. Ses yeux se posèrent sur la fenêtre d'en face qui était ouverte. Allongé sur le rebord, un chat le scrutait. Édouard préférait de très loin les chiens. Il avait entendu dire que les félins représentaient le diable. Il frissonna à cette idée. L'animal jeta un coup d'oeil en contrebas et s'étira avec une grâce qui évoqua l'ébat du Prince avec une de ses nombreuses amantes. Ragaillardi par cette pensée, il s'éloigna de la fenêtre, constatant que les éclats de voix semblaient terminés. La démarche habile, le regard lubrique, il s'avança vers la jeune femme endormie pour caresser doucement la peau de ses jambes. Elle gémit faiblement lorsque soudain un coup de feu retentit. Le danois sursauta, ce qui eut un bien meilleur effet qu'un seau d'eau glacée.

Il se rua vers la fenêtre. La clameur montait déjà... On pouvait entendre les mots "vengeance" et un début d'affrontement. Deux personnes passèrent d'un pas pressé dans la rue. Édouard comprit alors que le secteur n'était pas sûr. Machinalement son regard bleu se posa sur la fenêtre d'en face. Avec un air absolument détaché, nonchalant, le chat avait entamé sa toilette. Il ignorait le tumulte naissant et semblait même mépriser l'agitation humaine qui régnait. Le bruit de la bagarre attira bientôt la propriétaire du félin. Elle hoqueta de surprise en voyant le Prince en tenue d'Adam. Celui-ci masqua sa pudeur avec ses mains avant de s'écarter de la fenêtre. Le danois s'habilla en quatrième vitesse alors que son amante dormait toujours paisiblement. Chemise ouverte, fute mal ajusté, il descendit les escaliers quatre à quatre, le reste de ses affaires à la main... Il ouvrit la porte brutalement et sortit en trombe. Il ne vit pas ce couple... Et il ne put éviter le choc. Il percuta l'homme qui déséquilibré tomba sur le sol et lâcha par la même occasion son otage, un splendide jeune femme. Si Édouard n'avait été davantage préoccupé par sa vie, il n'aurait pas manqué de la charmer... L'homme sembla reprendre ses esprits :

- Qu'est-ce que... ? Que fais-tu chez ma fiancée ?? Je vais te crever !!! Viens ici, fils de chienne !

Quel langage peu châtié... Bon Édouard devait bien admettre qu'il était dans une situation très inconfortable ! L'homme se leva lorsqu'un vase lui tomba sur la tête et l'assomma. Le Prince leva les yeux pour apercevoir le chat, qui les toisait d'un air arrogant et provocateur. Un cri de sa maîtresse le chassa. Il fallait profiter de cette ouverture. Regardant la jeune femme, dont il ignorait l'identité, il dit :

- Il n'est guère prudent de rester ici, venez, je connais un raccourci...
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Aliénor de Wittelsbach


Aliénor de Wittelsbach

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Côté Coeur: Il est libre de battre mais n'a pas trouvé qui serait digne de lui.
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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime01.03.15 19:09

Mais qu'est ce qu'elle faisait là, avec sa pelle à la main, à côté d'une folle furieuse ressemblant à une princesse allemande, face au chef des mousquetaire au langage de charretier, et avec désormais le fou du roi qui venait lui parler ? C'était totalement surréaliste et avec son corps frêle, il est vrai qu'Aliénor n'était pas crédible du tout dans ce rôle qu'elle n'avait pas demandé à tenir, elle aurait bien aimé s'enfuir. Rien ne sentait bon, en cet instant.

« Et ce ne sont pas promesses d'une hypothétique entente du roi qui va résoudre l'affaire. Si j'étais vous mademoiselle, je commencerais à reculer...
Vous croyez ? » demanda la jeune femme, apeurée.

Mais déjà le père Jean arrivait, il fallait à nouveau tourner la tête, et suivant le conseil, recula d'un pas. Puis le coup de feu. De surprise, elle avait lâché un petit cri, mais quand le cadavre du Brigantin tomba, la tête à ses pieds, un hurlement strident sortit de sa bouche, couvert par les cris de la foule, heureusement. Ce n'était pas le moment d'attirer l'attention quand même. Elle n'avait jamais vu de cadavres, de la sorte, les seuls à la rigueur étaient tout de même apprêtés et « beaux » pour leurs funérailles. Tremblante et choquée, la jeune femme reprit conscience lorsqu'on la poussa, ce qui la fit marcher dans le sang.

Ni une ni deux, elle quitta sa place aux côtés du corps, d'autres femmes venaient pleurer le désormais martyr de la révolte, et elle ne voulait pas s'y joindre. Fuir, c'est ce qu'il fallait faire ! Avec cette foule compacte, il fallait déjà atteindre les rues sur le côté, pour espérer avoir une issue. Petit à petit, Aliénor, le cœur battant à tout rompre de panique, réussit à atteindre la ruelle, et releva ses jupes pour s'y élancer. Peu habituée à un tel exercice, elle s'arrêta un instant, pour reprendre son souffle, et put admirer le calme plat d'un chat se lavant nonchalamment sur un balcon. Certains avaient la vie tranquille. Et d'autres, comme Aliénor, ce n'était pas leur jour. Elle avait abandonné sa pelle quelques mètres plus loin, une grave erreur puisqu'un homme, un rustre même, lui attrapa le poignet et l'attira vers lui.

Et même si elle se débattait et gifla son agresseur, celui là la tira sur quelques mètres. Ce n'était pas vrai, cette journée était irréelle, on ne pouvait pas être aussi malchanceuse en si peu d'instants ! Elle tirait en arrière, freinant la progression, et un miracle arriva : un homme, sorti de la maison en trombe, bouscula l'agresseur qui tomba au sol et voulut ensuite se battre, avant qu'un vase tombé du ciel vint mettre fin à cette baston, avant même qu'Aliénor ait pu faire trois pas.  Son sauveur opportun s'approcha d'elle :

« Il n'est guère prudent de rester ici, venez, je connais un raccourci... »

Il était complètement débraillé, la chemise ouverte, une barbe, les cheveux en pétards, l'air de se lever un peu en catastrophe, mais propre. Si elle savait qui elle venait de rencontrer. Aliénor, avec son bonnet de coton pour cacher sa chevelure, et son écharpe, remonté un peu sur le visage par souci d'anonymat et de lutte contre la poussière, n'avait pas envie que celui qui avait l'air d'un gentilhomme ne puisse la reconnaître. Mais perdu dans les dédales de ruelles, elle le le suivit et sans demander son reste.

Lorsque, enfin, elle reconnut au loin le Louvre, Aliénor se sentait déjà bien moins perdue, il était enfin temps de rentrer chez elle. Les yeux baissés, elle se tourna vers l'homme.

« Merci pour l'aide … Attention à vous. »

C'est ainsi qu'Aliénor reprit sa course, en direction de sa demeure où elle entra côté service discrètement et monta par l'escalier de sa domestique pour entrer dans ses appartements, enlever ses vêtements, retirer son bonnet pour laisser respirer sa cascade de cheveux blonds et tomber sur son lit en longue chemise. Elle finit par se recroqueviller sur son lit, essayer de se reposer après l'horreur de son cadavre sous son nez. Et sans savoir que, la rencontre avec ce garçon débraillé ne serait pas la seule …

fin pour Aliénor

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Rose Beauregard


Rose Beauregard

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Côté Coeur: Pas de coeur, cela ne cause des troubles de l'humeur et c'est trop fragile. Car quand on le brise, ça fait si mal, un coeur.
Côté Lit: Je ne compte plus les hommes, seulement les pièces qu'il laisse une fois qu'ils ont fait leur affaire.
Discours royal:



    Ô la belle ÉPINE
    pleine de rose


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime06.03.15 19:10

Est ce que c'était une bonne idée finalement, cette révolte ? Rose, pourtant qui n'avait pas peur de grand chose en règle générale, avait douté l'espace d'un instant en voyant Charles d'Artagnan, qu'elle connaissait bien, arriver et sortir son discours. Elle aurait voulu qu'il n'ait pas les mots justes, ni qu'il ait raison, mais cette phrase était si vraie.

Puisque tu sembles être la plus courageuse de tous, explique leur. Explique leur que faire couler le sang ne fera pas revenir leurs enfants. Explique leur que jamais, cela n'assouvira leur peine ! Tu sais aussi bien que moi que j'ai raison.
Non !
avait elle hurlé.

C'était sorti du corps, par pur esprit de contradiction, car il était trop tard pour faire machine arrière, le peuple en avait assez, et voulait sa justice, peu importe la perte des siens. Pour naviguer entre les deux mondes, Rose voyait aisément la différence entre la Cour qui cherchait la dernière tenue à la mode, le dernier ragot, alors que dans Paris on traquait un peu de pain noir ou un petit travail pour quelques pièces. Où était la justice ? Pourquoi les oisifs pouvaient se la couler douce et toujours les mêmes à être pressés comme des citrons par les impôts, et vivre dans la misère !

Puis ce coup de feu la fit sursauter. Qui était l'imbécile tireur ? Elle leva les yeux sur Amecourt, l'arme à feu laissant s'échapper une petite fumée. Puis le bruit sourd du Brigantin tombé au sol, juste à ses pieds, mort. Après ce tir, il y eut un silence de plomb, puis des hurlements, où Rose, en colère qu'on tue un des siens hurla à son tour

Vengeance !

Et là voilà à se jeter dans la bataille à son tour, mais avec son seul pistolet, elle ne ferait pas le poids. Sautant par-dessus le cadavre et bousculant d'Artagnan au passage, elle faucha la fourche d'un petit vieux tremblant et se mit en tête d'avancer, de faire tomber ces mousquetaires et d'avancer vers le Parlement. Certains poursuivaient Amecourt, devenu la cible privilégiée de la foule. Et parmi ce monde, cette femme, seins nus, au drapeau rouge arboré fièrement. Une vision surréaliste, on se croirait dans un tableau de peinture où Rose n'y connaissait pas grand chose, mais à force d'en voir à Versailles.

A force d'avancer, et après avoir donné un coup de fourche, coté manche, à un mousquetaire, Rose se retrouva à côté Grégoire, lui aussi cherchant à en découdre. Ils n'étaient pas des chefs, et ne s'aimaient pas beaucoup, mais ils étaient du même côté et se battait pour la même cause.

C'est trop éparpillé, faudrait canaliser pour passer en force sur le côté. Tu t'en occupes de ce côté ? A ce rythme, on n'y est encore ce soir !

C'était bien, pas besoin de parlementer longtemps, Rose hurla de la rejoindre sur le flanc droit, où deux jeunes mousquetaires tremblants ne feraient pas le poids à la foule de gueux face à eux. Si les deux furent mis KO en un rien de temps et qu'une grande partie put passer, Rose, qui décidément aimait bien sa nouvelle arme, aperçut Amecourt et lui donna un bon coup de fourche, toujours côté manche, en plein visage. Ce dernier se mit à saigner du nez tandis que la prostituée avançait ...
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Charles D'Artagnan


Charles D'Artagnan

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Côté Coeur: Comme la pierre.
Côté Lit: Vide.
Discours royal:



Capitaine des Mousquetaires
ɸ Sang de gascon ɸ

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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime08.04.15 23:26

La négociation semblait avoir légèrement adouci la foule. Et malgré le "non" retentissant de Rose, les paroles de Charles furent entendues. Il règlerait le cas de Beauregard plus tard. La jeune femme était un atout pour lui, un pion intéressant à utiliser. Si la misère lui posait problème, il fallait peut être qu'il revoit ses paiements légèrement à la hausse et peut-être qu'il lui propose de nouveaux avantages. Il ne pensait pas une seule seconde qu'elle était sincèrement engagé dans cette cause. N'était-elle pas une prostituée après tout ? Si elle vendait son corps, elle pouvait bien vendre son âme à ce qu'elle considérait publiquement comme l'ennemi. Ses informations précieuses permettaient au réseau d'espion du Roi d'avoir quelques coups d'avance sur les comploteurs locaux. Le Brigantin lui ne faisait pas partie des félons comme les appelait Charles. Il avait d'ailleurs relâché son otage et la femme en profita pour s'éclipser, avec raison. Le chef de cette mini rébellion faisait un pas vers une pacification du conflit. Le Capitaine des Mousquetaires allait probablement le cuisiner un peu et pourquoi pas lui proposer un arrangement. Pas de blessés, pas de mort, tout était sous contrôle, une situation comme il les aimait. D'Artagnan, un brin enthousiaste, ouvrit la bouche pour prononcer quelque mots lorsque du silence ambiant s'échappa un coup de feu. La déflagration résonna et peu après la balle siffla près de son oreille. Instinctivement il rentra la tête dans les épaules, perdant dix centimètres. Des gouttes de sang giclèrent sur son visage alors qu'il s'était avancé vers le chef de cette révolte. Il s'écoula quelques secondes pendant lesquelles Charles regarda Le Brigantin tomber à terre... Il tourna la tête pour voir le Chevalier d'Amecourt mousqueton fumant, au poing. L'insulte fusa mais elle fut étouffée par le cri "Vengeance !" de la foule.

Charles fut bousculé par Rose mais ne tarda pas à sortir son épée pour parer un coup de fourche. Juste à temps... Les pics avaient failli l'éborgner. Il insulta copieusement le rustre de face de rat. Il repoussa de toute sa force le gueux qui avait eu l'audace de tenter de le défigurer. L'homme tomba à la renverse. Charles esquiva un coup de balai qu'une manante voulut lui asséner sur le crâne. Le manche se fracassa sur l'épaule d'un type armé d'un couteau qui s'approchait pour le poignarder. Assommé le gonze tomba à terre. Avec une dextérité un peu usée par le temps, mais toujours dynamique, D'Artagnan sauta sur un étal. Il s'empara d'une pastèque et la jeta en pleine face d'un paysan dodu et hargneux armé d'une lance... Le fruit lui explosa au visage dans un craquement sinistre et l'assomma. Alors que la masse de gueux s'avançait vers la position du Chevalier pour tenter de le tuer, Charles observa les positions de toute sa hauteur. Il repéra Rose, en train de déclamer sa stratégie. Le rapport de force ne leur était pas favorable. Et les lieux non plus. Quand il allait être en tête à tête avec cette vipère, ils allaient en avoir des choses à se dire ! Furieux, sauta de l'étal pour s'engager dans une petite rue. Il connaissait le secteur comme sa poche, ce passage lui permettait de rejoindre la position des Mousquetaires. Alors qu'il marchait à la hâte dans l'étroit passage, une femme surgit de nulle part, seins nus, tenant au bout d'un bâton un drapeau royal, qu'elle s'était procuré Dieu savait où. Sautillant sur place et faisant tressauter ses mamelons pendants, elle vociféra un "Mort aux cons" qui irrita Charles. Il lui envoya un seau d'eau présent sur le rebord d'une fenêtre en plein visage et il lui dit quelques mots aimables :

- Quel vaste plan ! Va donc cacher labourage et paturage, ces deux mamelles de la France que tu salis par ton insolence !

Catastrophée, la femme prit ses jambes à son cou, laissant le drapeau derrière elle. Charles le ramassa. Il rejoignit le groupe de mousquetaires qui peinait à retenir les gueux en furie. Il repéra le Chevalier d'Amecourt et en quatre enjambée, il arriva à son niveau. Le coup de poing partit tout seul. Heurté en pleine tête, le jeune imbécile chancela. Rouge de colère, écumant de rage, d'Artagnan vociféra :

- Espèce de petit avorton ! Ils allaient se rendre et retourner à leurs occupations ! Qu'est-ce qui t'a pris de tirer ? Tu leur as donné un martyr ! Tant que le sang n'aura pas coulé, ils ne seront pas disposés à négocier ! Bougre d'âne ! Par tous les bordels de Rome ! Comment ta mère a-t-elle pu tolérer d'élever un abruti pareil !!! Fuis, va-t-en ! Ils veulent ta peau, maintenant. Nous allons essayer de les retenir au mieux. Fous-le camp, pédoncule !
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Alexandre Bontemps


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MessageSujet: Re: La révolte au Beau Noir!   La révolte au Beau Noir! Icon_minitime30.07.15 16:39

Alexandre Bontemps a écrit:

Du rififi au Parlement!

Fin de l'acte



Les gueux ont vaincu les mousquetaires, et après force et violence, ils se dirigent vers le Parlement avec leurs armes de fortune. Ils quittent le Beau Noir et sa rue, et vont passez devant l'hôtel de Mézières. Vous continuez dans ce topic.
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