Emile - Vivre une vie de rêve qui n'est pas mienne.

Emile de Chavigny

(Ben Whishaw)

29 ans ♔ Comte de Chavigny et du Busançais/ avocat ♔ français ♔
célibataire ♔ Religion ♔ hétérosexuel
♔ Noblesse française ♔

(CITATION)

Quelques questions de protocole ...  

♔ ÊTES PLUTÔT PARIS OU VERSAILLES ?

Paris, sans nul doute! Cette ville si riche en histoire en en gens de bons coeurs! Rien n'est mieux que de parler à un vieux parisien de contes et légendes antiques ou de théâtre, tout en buvant du vin sur le bord de la Seine. De plus, comment ne pas aimer une ville qui vous adore pour ce que vous êtes et faites pour elle? Le peuple m'aime pour ma justesse d'esprit, mon franc parlé et mon analyse. De plus, comme j'utilise mes compétences d'avocats diplômé pour les plus démunis, ils seraient insensé de me détester!

♔ CROYEZ VOUS AU COMPLOT ?

En cinq lignes minimum, dites si votre personnage croit ou non à la théorie du complot. Si oui, expliquez s'il a été impliqué de près ou de loin et si c'est un espion (peu importe le camp), parlez de sa mission et de son engouement pour celle-ci.

♔ VOUS SENTEZ VOUS PLUS COMME UNE DOUCE COLOMBE OU UNE GROSSE VIPÈRE ?

En trois lignes minimum, parlez des ragots que votre personnage a pu entendre, s'il y participe, les rapporte et en crée, ou bien s'ils les répugnent mais en connaît quand même sur l'entourage.

♔ QU'AVEZ VOUS A DIRE SUR LA GUERRE ?

En cinq lignes minimum, racontez où était votre personnage durant la guerre franco-lorraine. S'il était sur le front,  l'arrière, resté à Versailles ... et qu'y a t'il fait. Tout le monde fut concerné par la guerre (parent au front, morts, annonces dans Paris et ailleurs ...) et a tout de même eut un impact.

♔ QUELS SONT VOS LOISIRS ? AVEZ VOUS UN BUT PRÉCIS ?

Sans minimum de lignes, vous rédigerez les loisirs de votre personnage, pourquoi pas ce qu'il aimerait faire. De préférence en liste mais la forme est libre.

Derrière le masque ...

♔ Prénom/Pseudo ♔ Âge ♔ Présence sur le forum
Code du règlement ♔ Comment avez vous connu le forum ? ♔ Quelque chose à dire ?

Mémoires du Grand Siècle

Disons qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Bien sur, j'ai l'air noble, ainsi vêtu et avec mon éducation des plus riches. Seulement, derrière ce masque de grande personne se trouve encore le petit garçon de 5 ans que j'étais à l'époque où Léon Bouthillier me prit sous ses ailes. Ce dernier, ayant perdu son fils unique, seul héritier, décida de faire de moi son fils de substitution, sans en parler à sa femme. Bien sur, comment aurais-je pu refuser? On me demandait simplement de garder cela secret, en échange d'une vie meilleure et rempli de friandises et de draps propres. Choses que je n'avais jamais connu jusqu'à présent! Je dus apprendre à répondre au prénom d'Emile et non Martin, nom que je portais à ma naissance.

Dès le moment où j'appris à lire, ma curiosité se pencha vers le monde des sciences et du théâtre. Je lisais tout ce que mon père adoptif me donnait en matière de lecture et buvais ses paroles lorsque, le soir venu, il prenait place avec moi auprès du feu et me racontait des anecdotes de son jeune temps. J'étais d'autant plus passionné lorsqu'il me parlait des gens de la cours, du peuple parisien et des guerres politiques, économiques et religieuses qui se passaient ici, en Europe. J'avais soif de savoir. Si bien que plus tard, je fis mes études en droit, tout en étant très ...très près de la scène théâtrale dont j'étais dès plus fervent. Pour moi, voir ces costumes, ces grandes histoires racontés devant mes yeux étaient un délice. Du vrai bonbon pour les yeux. Il m'arrivait même parfois de descendre dans les coulisses, juste après une pièce et féliciter moi-même les acteurs. Je ne pouvais nier que j'étais même parfois jaloux du talents qu'ils avaient pour incarner un rôle. Pour ma part ...plus le temps filait, plus j'avais du mal à rester dans le personnage qu'on me confia à mes 5 ans ...

J'étais en pleins combat fictif à l'épée quand j'appris la mort de mon père adoptif. Jamais j'aurais cru qu'il allait partir si tôt! Le coeur brisé, c'est à cette époque que je commençai sérieusement à faire des crises d'angoisses. Bien sur, jamais devant le peuple! J'avais trop de fierté pour cela! mais aussi ...les gens auraient commencés à se poser des questions, comme ce trouble de François de Froulay! Misère à lui qui ne sait garder son propre nez en place!

L'héritage de ce dernier commença me peser énormément sur les épaules, moi ...faux fils de ce homme! De plus, je m'en voulais sévèrement de ne pas avoir le courage de dire au peuple qui j'étais réellement ...mais je savais que si je le faisais, ce serait la prison immédiate et peut-être même la mort! Du coup, pour cacher mon angoisse et continuer le jeu, j'achetai une charge d'avocat et devint le sauveur des plus démunis. Certains diraient que ce geste était celui d'un être amplis de remords ...certes, je ne dirais pas non. Seulement, ayant déjà vécue la pauvreté aussi, j'étais conscient de la souffrance du peuple et je voulais réellement leur venir en aide. J'étais torturé à l'idée de les voir crouler sous les impôts et voir mourir leurs progénitures pour faute d'argent et famine.

Un soir, alors que j'étais en pleine crise d'angoisse monumentale, je me rendis à l'église afin de me confesser. Je n'en pouvais plu. Les remords me prenaient désormais jusqu'au coeur et m'empêchaient de respirer convenablement. Parler avec cet homme me fit le plus grand des biens, même si j'allais continuer à mentir au peuple et vivre ma vie comme je le faisais avant ma confession. J'en sorti tête droite et fier de mon initiative mais cela ne dura pas très longtemps. Déjà, le lendemain matin je recommençais à me morfondre en silence et me torturer l'esprit en pensant à la fille unique de mon père adoptif... Cette fille à qui, sans réellement le vouloir, j'ai volé l'héritage.

Vint ensuite l'amour... Le grand amour? Pas vraiment. Je l'aimais bien. Nous étions même supposé nous marier! mais quelque chose m'empêchait d'être complètement et éperdument amoureuse de Camille. La succession. Comment aurais-je pu vivre avec l'idée que mes enfants seraient, tout comme moi, des imposteurs de la cour? Je ne voulais pas et cela me mettait un frein quand venait le temps des relations sexuelles avec elle. Bien sur, nous le faisions ...mais peut-être pas autant que nous aurions aimé le faire! et hélas, un an après notre rencontre, Camille rendit l'âme suite à une pneumonie. Suite à cela, un deuxième remords se mit à me gruger les entrailles. Je me sentais soulagé. Oui. Soulagé de sa mort qui, par le fait même, allait bloquer toute succession. Comment dire ...J'étais réellement torturé!

C'est à ce moment que ma vie prit un énorme tournant. J'avais besoin d'action. De bouger un peu! C'est alors qu'un soir, alors que mon sang bouillait d'aventure je me rendis dans une auberge populaire, là où je savais, allais trouver ce que je cherchais. Comme prévu, peu de temps après, alors que je buvais une chopine de bière, je vis affiché sur le mur un tract. Celui-ci parlait d'un futur prometteur où les sujets du royaume ne dépendrait plu d'un pouvoir souverain. Intéressé comme jamais, je laissa ma chopine sur le comptoir pour user de mes contacts afin de connaître le nom et l'origine de l'auteur du tract. C'est ainsi que, quelques minutes/heures ...je ne me souviens pas très bien, bref, Louis de Rohan se déplaça pour me rencontrer en personne. Il se mit donc à me parler de ce projet et plus il parlait ...plus je buvais ses paroles comme si c'était un elixir de jeunesse. Sans trop tarder, je me soumis à lui en lui promettant d'être là, si jamais il avait besoin d'aide. Le projet m'avait tellement emballé que j'en oubliai même que cela pouvait me causer du tord, à long terme. En retournant chez moi ce soir là, je ne pu m'empêcher de me maudire. L'imbécile qui s'est enflammé et qui réalisa plus tard que c'est lui-même qui sert le roi au parlement? Oui ...Pas de quoi être fier de soi!

De plus, à cette même époque, Louis Molé s'amusait à me faire monter sur mes grands chevaux dans la Chambre. Bien sur, nous avions tout deux une éducation différente! et peut-être que si nous étions née dans deux familles différentes, le tout aurait changé entre nous. Seulement, puisque les Molé et les Chavigny se vouent une haine démesuré depuis le début des temps ...nous sommes née avec la haine au coeur l'un pour l'autre.

Par contre, même si la Chambre nous amène parfois son lot de malheur, elle peut nous amener aussi son lot de bonheur. Pour ma part, c'est mitigé. Jeanne-Marie Colbert ...fille de Colbert lui-même. Déjà, ce nom ferait dresser le poils à tout le monde, si ils étaient dans ma peau. Seulement, cette jeune femme arrivait à m'intriguer comme personne. Jeanne-Marie, admiratrice de mes discours et en accord avec mes propos serait capable de tout pour que je lui apporte mon aide, contre la famille Louvois. Elle irait même jusqu'à enquêter sur mon cas ...alors autant dire que mon choix n'était pas limité! mais quelque chose d'autre en elle m'intriguait ...et jusqu'à présent, je n'ai jamais su dire quoi ...