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 Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)

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Édouard du Danemark


Édouard du Danemark

« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Brisé... la vérité est si douloureuse !
Côté Lit: Un vrai défilé... surtout en ce moment.
Discours royal:



ATTENTION ∫
Danois séducteur en chasse

Âge : 26 ans
Titre : Prince-héritier de la couronne de Danemark et de Norvège
Missives : 176
Date d'inscription : 22/07/2012


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MessageSujet: Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)   Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay) Icon_minitime30.01.14 1:46



Cette amitié vaut bien
tous les risques !

Édouard et François



 



Édouard allait se souvenir longtemps de cette guerre... En plus d'avoir été inutile, elle avait été le théâtre de tragédies diverses. La première le concernant en tant qu'homme d'influence. Frédéric avait refusé, jusqu'à présent de lui donner l'initiative d'une issue pacifique et diplomatique à ce conflit stupide. Son demi-frère le cantonnait à un rôle militaire, de spectateur, pour le punir de son affront. En réalité, il punissait son propre Royaume en l'empêchant de se démarquer des Anglais et des Lorrains avec lesquels il ne partageait finalement pas grand chose. Il ne faisait aucun doute que cette guerre était perdue d'avance pour les Lorrains. Jamais le Roi de France ne les laisserait menacer la sécurité de son pays. Comment pouvaient-ils espérer l'emporter ? Ils étaient moins nombreux et beaucoup moins organisés. Il fallait trouver le moyen de limiter la casse d'empêcher un massacre. A mesure que la défaite se rapprochait telle un spectre, le Prince héritier ne cessait de demander à son aîné de le charger de négocier un traité de paix. Mission qui venait de lui être confiée. Et dans le camp d'en face, Édouard devait s'en référer à un jeune homme qu'il connaissait depuis peu, un Duc français, Philippe d'Artagnan, fils du célèbre Mousquetaire. Ils avaient eu l'occasion de discuter après avoir été mis à l'écart par le commandement. Les deux hommes s'étaient appréciés pour leurs cultures respectives, leur intelligence et surtout leur sens du dialogue et de l'écoute. Tous deux pensaient que la guerre allait faire plus de mal que nécessaire. Qui allait devoir se charger de panser les blessures après ? Et d'apaiser les rancoeurs ? On ne pouvait imaginer que cela s'éternise plus longtemps. D'Artagnan et lui avaient une tâche lourde, celle de négocier et d'en terminer avec cette gabegie. Une tâche plutôt aisée quand il s'agisait d'échanger et de parler, mais davantage compliquée lorsqu'il était temps de faire un rapport aux généraux, tous persuadés de leurs possibilités de victoire en prenant l'ennemi par surprise.

La seconde tragédie de cette guerre avait été les aveux de sa femme. Édouard peinait à se remettre de cette humiliation qui avait fait le tour de son Royaume et du camp Lorrain. Non content d'avoir été cocu par le fait d'un Anglais, qu'il ne pouvait pas voir, l'enfant qu'il croyait sien, était en réalité le fruit de cette liaison charnelle adultère. La répudiation de sa femme n'allait point tarder, Frédéric avait juré de s'en charger personnellement. Tout était à refaire et Édouard était assailli par l'inquiétude. Victime de menaces de morts régulières, il s'était toujours dit que son fils pourrait faire un bon héritier dans le cas où on venait à l'occire. Et il avait même pensé à abdiquer en sa faveur pour s'éviter le trône, plus tard. Sans descendant, son projet tombait à l'eau ! Que faire désormais ? Et surtout où être en sécurité ? Si son ennemi mystérieux venait à le faire tuer, il ne laisserait personne derrière lui. Il commençait à craindre sérieusement pour sa peau ce qui l'amenait à faire des rêves bien étranges... L'un d'entre eux le réveillait en sursaut. Il se faisait redondant et quand il reprenait ses esprits, il se trouvait assis sur sa couche à crier. Puis après s'être calmé, il se rendormait paisiblement jusqu'au matin. Ce jour-là, le soleil n'était pas encore levé, il faisait toujours nuit. L'un de ses serviteurs vint l'appeler comme il le lui avait ordonné. Le Prince, ensommeillé et fatigué par un bien mauvais moment dans les bras de Morphée, se leva en se massant la tête, où il sentait poindre une migraine due au manque de sommeil. Après quelques instants, l'homme qui était aussi fidèle que son bras droit, lui demanda :

- Sire, quel est donc ce cauchemar qui vous hante toutes les nuits ?

- Vous m'entendez donc ?

- Il serait difficile de ne point vous ouïr. Vos cris sont graves et ne passent guère inaperçus.

- Je me souviens rarement de mes rêves... mais celui-ci... c'est toujours le même, à quelques détails près. Je vais vous le conter par le menu... Je me trouve à Paris, dans une rue que je ne puis nommer explicitement. Il y a beaucoup de monde autour de nous. Oui, nous, car je ne suis pas seul. A côté de moi, sourire aux lèvres et prestance royale, marche un homme aux cheveux blancs, qui me parle de l'importance de l'Edit de Nantes. J'ai été envoyé auprès de lui pour éviter une guerre et apaiser des tensions. Les catholiques, ces félons ont une haine contre lui parce qu'il s'est tourné vers nous autres protestants. Je sens que les choses sont tendus et pourtant nous marchons tranquillement dans cette rue terreuse. Il s'agit d'Henri, le Quatrième, Roi de Navarre et donc de France. Il parle, il parle... je lui réponds avec politesse et respect. Je sais que tout cela est important. Et soudain alors que nous arrivons devant un carosse, je vois surgir un homme... étrange... masqué... il ressemble à un démon, tout vêtu de noir. Il bondit sur le carosse sort une lame énorme et j'entends crier. Je me tourne et le Roi a disparu. Le temps de comprendre, je le vois dans le carosse, couvert de sang, mort. J'accours mais l'homme qui l'assassine se retourne et je sens la lame froide me tailler les entrailles... C'est à ce moment que je me réveille...

- Il s'agit d'un cauchemar... Altesse, vous devriez peut-être envisager de prendre une infusion de camomille, comme votre mère vous en donnait lorsque vous étiez enfant. Elle vous apaiserait et calmerait votre nuit.

- Sans doute... J'y penserais, pour l'heure, nous devons faire vite. Tout est calculé pour que mon escapade se déroule à merveille. Est-ce que tout est prêt comme je l'ai demandé ?

- Oui, Sire... tout de même, sachez que je pense qu'il s'agit d'une très mauvaise idée. Vous risquez de vous faire capturer par l'ennemi... ou pire, démasquer par vos alliés... cela passerait pour de la haute trahison.

- Ce sont les risques, mais vous savez que je ne peux rester les bras croisés... Malgré tout ce qu'il s'est passé, il reste un ami. Je veux savoir comment il va. Mais j'entends vos craintes, je resterai prudent pour revenir sain et sauf.

- Dieu nous protège !

Édouard enfila rapidement une tunique sombre, discrète. Il s'apprêtait à commettre une grande imprudence. La troisième tragide de sa vie en était responsable. Il avait appris de source sûre que son ami, François de Froulay avait été blessé au combat dans des circonstances troublantes. Les blessures semblaient sérieuses et cela l'inquiétait fortement. Pourtant, les deux hommes ne se parlaient plus depuis un long moment. Depuis que le Prince du Danemark lui avait avoué avoir couché avec la comédienne Claire Ornelle, à l'époque sa compagne du moment. Il avait découvert la liaison qu'ils entretenaient qu'après avoir commis l'irréparable... Plein de regrets et de culpabilité, il en fit l'aveu à son ami mais ce dernier le prit très mal, comme il fallait s'y attendre. Il coupa les ponts, de façon défintive, du moins le pensait-il. Même si Édouard n'allait pas s'excuser à nouveau, il se rongeait les sangs. Pour lui leur amitié n'était pas un vestige du passé. Il y croyait et estimait qu'il fallait du temps pour assainir les choses. Le revoir serait l'occasion de discuter et peut-être de renouer des liens. Il l'espérait... parce qu'en ces temps difficiles, il avait besoin d'un ami sur qui se reposer, avec qui discuter... Le projet était utopiste, mais ne pas tenter de le réaliser aurait été un crime trop grand. Lorsqu'il fut prêt, accompagné de deux hommes et en tout discrétion, il quitta sa tente et traversa le camp pour gagner la forêt. Le camp français n'était guère très loin. Il monta sur son cheval, les autres firent de même et le groupe s'élança dans la nuit. Arrivés à une petite prairie, ils descendirent et soulevèrent un rocher d'où ils sortirent des habits de soldats français. Ils les enfilèrent. Ainsi vêtus il leur serait facile de rentrer dans le campement. Les trois individus se remirent en route vers les français. Ils n'eurent aucune mal à se fondre dans la masse. Les deux serviteurs discutaient doucement pour commenter les façons de faire de l'ennemi.

- Ils ont une odeur répugnante...

- Sans doute ne savent-ils pas se laver, les culs-terreux sont souvent comme cela...

- Et leurs tentes sont montées comme la fille consanguine d'un Lord anglais !

- Pléonasme, très cher... mais il est vrai que tout cela me parait très brouillon, fade... sec et l'on sait qu'il est difficile de monter l'engeance à sec surtout si la prise à terre est dure.

Édouard s'éclaircit la gorge. On aurait pu croire que ce fut pour ramener un peu d'ordre, mais il avait une haine indomptable pour les anglais. Il lança sur un vif trait d'esprit qui fit pouffer de rire les deux autres :

- Mais dis donc on n’est quand même pas venu pour beurrer des sandwichs !

- Fort juste, votre Altesse ! Je crains que le beurre s'y trouve bien impuissant par ailleurs... Il me semble que c'est cette tente.

Il désigna l'endroit d'un signe de tête. Edouard s'avança lorsque soudain il sentit un regard sur lui. Il se tourna vivement. Ses yeux se placèrent sur une silhouette qu'il crut humain et qu'il trouva similaire à celle de son rêve. D'un air paranoïaque, il se mit à scruter autour de lui.

- Que se passe-t-il ?

- J'ai cru voir quelque chose...

Il n'allait quand même pas avouer à ses hommes qu'il se pensait poursuivi par Ravaillac. Ils allaient lui rire au nez ! Ce bonhomme était mort depuis longtemps ! Cela ne l'empêchait pas de sentir sa présence, comme s'il n'attendait qu'une chose, le poignarder réellement. Ils entrèrent dans la tente et ses pensées furent aussitôt occupées par l'homme allongé devant lui. Il semblait réveillé et le regarda. Le reconnaissait-il ? Probablement... malgré sa barbe, Édouard n'avait pas changé depuis leur dernière rencontre.

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François de Froulay


François de Froulay

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MessageSujet: Re: Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)   Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay) Icon_minitime11.03.14 10:57




Tant bien que mal, François avait réussi à se relever, et avait marché, comme tous les survivants, vers les lignes françaises, tout en essayant de faire une vague estimation des pertes, humaines et matérielles, chose assez difficile quand on était dans son état. Il entendait les mourants agonisant, voyait ceux qui se relevaient butter contre des cadavres, mais cela ne le touchait pas tant que ça. Il se demandait vraiment s'il y avait encore des vivants ou juste des cadavres et leurs âmes se relevant, marchant vers l'enfer. Pensée plutôt défaitiste pour le croyant qu'il était. Il aurait aimé pouvoir enfiler des bottes de sept lieux et s'enfuir au loin de ce cauchemar qui semblait hélas bien réel. Mais il était coincé là. Et peu à peu, la douleur venant de son côté lui paraissait intolérable. Pourtant il continuait à avancer. Il venait d'entrer dans le camp français, satisfait de s'y retrouver, et réussi à se trainer jusqu'à la partie où les hommes de Monsieur s'étaient installés, mais n'eut pas vraiment le temps de se réjouir. On l'appela, mais il n'eut pas le temps de répondre. La douleur se fit plus vite, il y porta la main, par réflexe, mais ce fut pire. La sensation d'un liquide chaud et abondant sur son bras lui fit baisser les yeux, pour découvrir sa chemise imbibée de sang du coup qu'il avait reçu dans le dos, et qui avait transpercé son côté. Réaliser l'importance de sa blessure lui coupa le souffle, sa vue se troubla, et se fut le trou noir.

Quelques temps plus tard.

François rouvrit les yeux, mais pendant de longues minutes ne vit que des formes floues et une vague lumière étouffée par une tenture claire. Peu à peu, ses yeux se rajustèrent, et il finit par retrouver la vue. Il lui fallut quelques secondes de plus pour se rappeler d'où il était. Le front. Encore et toujours. Il avait froid, et réalisa que son torse était nu, mais partiellement bandé. Il tenta de se redresser et fut arrêter dans son élan par la douleur violente de sa blessure, qui le força à étouffer tant bien que mal un cri de douleur et de surprise. Il fut forcé de retomber sur le matelas de fortune du camp, incapable de bouger plus que ça. Il ferma les yeux et au fur et à mesure que la douleur disparaissait, ses souvenirs revenaient. La bataille, la blessure qu'il avait cru au premier abord superficielle, et qui finalement l'avait fait s'évanouir en rentrant au camp, à quelques mètres de sa tente. Un peu ridicule tout de même, mais Froulay devait s'estimer heureux d'être encore en vie, surtout vu la marque rougeâtre qui décorait maintenant sa blessure. Il se sentait un peu fiévreux, sans savoir que ce n'était rien à côté des jours précédents, qui avaient été bien pires. Rien ne semblait avoir changé sous sa tente, et le soleil brillait dehors. Il aurait bien fait une tentative pour se lever, mais vu son succès lors de sa tentative de se relever, mieux valait ne pas tenter le diable.

L'entrée de sa tente se souleva alors, et le chirurgien de Monsieur entra, suivi d'Anne-Jean, l'un des rares mignons emmenés à la guerre. François s'était d'ailleurs demandé pourquoi Dieu du Ciel, Monseigneur s'encombrait d'eux, ils n'avaient rien à faire là. Il n'y avait qu'à voir la tête d'Anne-Jean pour comprendre que tout le dégoutait et qu'il ne comprenait rien à la situation.

-Monsieur de Froulay, vous avez une chance folle ! Commença le chirurgien. Il y a deux jours, on ne vous donnait que quelques heures à vivre.

François hocha la tête, incrédule. Ca avait été si terrible ?

-L'arme, une pique sans doute, vous a transpercé le côté. Nous avons dus cautériser la plaie, et prier pour votre vie. Dieu a fait son œuvre vous êtes toujours parmi nous. Ce jeune homme vous a veillé pendant trois jours.

Le regard de François dévia vers le mignon, livide, près à s'évanouir. Il n'y avait pas de doute, il ne l'avait certainement pas fait de bon cœur, même si, et cela fit trembler François, quand il le raconterait, les autres mignons risquaient d'être jaloux vu la manière dont ils se comportaient avec lui.

-Anne-Jean, épousez-moi.

Le mignon lui lança un regard incrédule, et un rien dégouté. Vu l'état cadavérique du capitaine, et malgré tous les sous entendus faits par les mignon quand il était en forme, cela n'avait rien d'étonnant, et François eus un petit sourire amusé qui se mua en une grimace de douleur quand le chirurgien, impassible à leurs bêtises, vérifiait l'évolution de la cicatrisation.

-D'ici trois ou quatre jours vous serez sur pieds...

-Trois ou quatre jours ? Mais...

-Monseigneur veut que son capitaine soit en pleine forme et pour cela vous avez besoin de repos ! Trancha le chirurgien.

-Bien, bougonna le jeune homme. Remerciez Monseigneur pour sa sollicitude.

-Vous, vous lui apporterez du bouillon de poulet, lâcha-t-il au mignon. Rien de solide, cela fixerait les humeurs qui risqueraient d'infecter la plaie. Je repasserai plus tard.

Le chirurgien n'attendit pas plus longtemps et tourna les talons, sans doute appelé auprès d'autres blessés du camp. Anne-Jean apporta de l'eau à François mais le jeune homme voyait bien qu'il le touchait du bout des doigts quand il l'aida à boire. Son statut d'Apollon de Saint-Cloud venait d'en prendre un sacré coup, et ce n'était pas pour lui déplaire.

-Vous... Vous n'étiez pas sérieux tout à l'heure, n'est ce pas ? Demanda le mignon. Si le fait de toucher François du bout des doigts le rebutait, qu'est ce que serait le reste...

François lui jeta un regard lasse et blasé.

-Vous savez, chez nous, il vaut mieux passer pour un fou, que pour un imbécile  et vous risquez pas la camisole vous ! Maintenant laissez-moi, j'ai besoin de dormir.

Il avait surtout besoin d'être seul. Pas la moindre envie de parler et encore moins avec un des mignons de Monsieur. Il ne se fit pas prier et, reposant l'eau, il fila aussi vite que possible. François ferma les yeux, tentant de se rendormir, quand le pan de la tente qui servait de porte se rouvrit.

-J'ai dis que j'avais besoin de dormir, grommela le jeune homme.

Mais ce n'était pas Anne-Jean qui se tenait là. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser qui se tenait en face de lui. Edouard du Danemark. Un des officiers de commandement ennemi, et une fois un de ses meilleurs amis, si non le meilleur. Mais il avait commis l'irréparable, en couchant avec Claire, la seule femme que François avait jamais aimée. Même si leur liaison était passée, il lui conservait une grande affection et ne pouvait lui en vouloir, comment dire non au prince héritier du Danemark quand on n'est qu'une obscure petite comédienne ? Edouard ne savait pas pour eux à l'époque, bien sûr. Evidemment... Mais cela avait grandement blessé François. Il avait coupé les ponts avec Edouard. Alors il était bien la dernière personne qu'il s'attendait à voir là, cela rajouté à leur opposition dans cette guerre.

-Edouard... Mais qu'est ce que... ?

Il se redressa, rapidement rappelé à l'ordre par sa blessure qui le fit se recroqueviller légèrement et grimacer, mais il réussi à se tenir assis sur son lit.

-Vous ne devriez pas être là ! Si on vous trouve, vous êtes morts.

Le ton de François se voulait dur et intransigeant, bien que la curiosité et l'incrédulité soient les plus fortes.
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Édouard du Danemark


Édouard du Danemark

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MessageSujet: Re: Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)   Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay) Icon_minitime26.04.14 23:21



Cette amitié vaut bien
tous les risques !

Édouard et François



 



Aussi fou que cela puisse paraître vu les circonstances dans lesquelles ils avaient coupé les ponts, Édouard ne put s'empêcher de sourire franchement quand François l'identifia à voix haute. Les personnes qui l'accompagnaient lorgnaient au dehors pour vérifier que personne n'ait rien entendu alors que le Prince danois, insouciant, comme à son habitude, s'approcha du Capitaine français avec lequel il s'était si bien entendu par le passé. La souffrance de cet ancien ami restait visible. Il était fatigué, il avait un mal fou à bouger sans grimacer. La rumeur était fondée, il avait bien frôlé la mort. Cette sinistre pensée l'ébranla. Malgré le rejet de Froulay, malgré la rupture de leur complicité, il ne pouvait s'empêcher d'éprouver beaucoup d'affection à son égard. Rarement, il rencontra par le passé un homme aussi loyal, aussi impliqué et droit. Leur amitié était née ainsi, par la force de leur affinité, par le magnétisme de leurs personnalités. Elle était morte à cause d'une fille, de Claire, qu'Édouard avait amené dans son lit, sans savoir qu'à cet instant, elle était l'amoureuse de son complice. Et ne tenant pas à lui cacher la vérité, Édouard s'était montré franc. En vain puisque leur proximité explosa en plein vol. Le sourire du Prince s'effaça légèrement lorsque le français usa d'un ton dur, ferme. Il semblait ne pas vouloir mettre de côté cette histoire de tromperie fortuite. Et il n'était pas très heureux de le voir. Douche froide... bien que l'enthousiasme et la joie du Prince de le voir vivant ne puissent être altérées par son antipathie. Il hocha doucement la tête et répondit :

- Il est en effet fort probable que si l'on me trouve ici, je sois au mieux fait prisonnier, au pire tué pour l'exemple. J'en suis bien conscient. Et si vous souhaitez écouter votre devoir et me dénoncer alors faites-le, François. Vous en avez parfaitement le droit. Et mon esprit est maintenant en paix car je vous ai vu vivant, c'était tout ce qui comptait pour moi.

Les autres n'avaient pas l'air d'accord pour se laisser emprisonner. Mais Édouard doutait qu'ils se battent et qu'ils soient tués. Une tête couronnée dans l'effectif des capturés, cela faisait toujours du bien au camp. Chaque victoire, même infime gardait une saveur succulente à la guerre. Le danois était venu sans arme, il n'avait pas l'intention de se battre. Il rongeait son frein à l'idée de savoir François entre la vie et la mort. C'était plus fort que lui... Il s'approcha pour n'être plus qu'à quelques centimètres de lui. Il le regardait dans les yeux, il n'avait pas peur de soutenir son jugement aussi piètre soit-il à son égard. Il ne se permit aucun contact, pas de petite accolade, pas de poigne de main. Il était trop tôt. Il reprit, avec sincérité et neutralité, désireux de ne pas ouvrir un conflit quelconque :

- J'ai appris que vous aviez été blessé. Je n'ai pas su à quel point. Malgré tout ce qu'il s'est passé, ma faiblesse l'a emporté. Je ne pus résister à la hantise de vous savoir mort, où à l'article de l'être. Il a donc fallu que je vinsse ici, que je visse votre état pour me rassurer et me calmer. Je me dois encore une fois d'être honnête avec vous. L'idée qu'un malheur vous arrive m'est toujours aussi insupportable. Nos chemins ont hélas pris deux directions différentes, sachez que je le regrette profondément. Mais que ça n'a jamais altéré l'estime que j'ai de vous et mon affection. Je me doute bien que ma présence ne vous est pas désirable et qu'elle est sans doute une épreuve. Je n'ai pas l'intention de m'éterniser. Je veux que vous engagiez vos forces dans votre rétablissement plutôt que dans le fait de me supporter.

Il restait poli, neutre, en s'efforçant de ne pas le heurter. François restait une personne à la fois sympathique et agréable à ses yeux. Cette vision qu'il avait de l'homme ne changerait pas, quoiqu'il lui dise aujourd'hui. Édouard le comprenait cependant. Il avait découvert que son meilleur ami couchait avec sa fiancée... forcément, ça ruine la confiance. Finalement, le jeune homme se gardait de donner une quelconque leçon en la matière. Il subissait des foudres méritées, même si au fond, c'était dommage. Il s'approcha un peu plus de lui, pour vérifier que tout allait bien.

- Vous avez une mine affreuse... fatiguée... mais je vois dans vos yeux l'éclat de la vitalité. Peu m'importe cette guerre, je n'ai pas demandé à en faire partie. On me l'a imposé, en ignorant mes recommandations. Si l'on me capture, eh bien je n'aurais aucun regret. Votre vie m'importe davantage d'une querelle stupide, sachez-le, François.

Il avait toujours eu un petit accent danois sur la fin du mot car dans son pays, on le prononçait différemment. Il espérait qu'il serait vite rétabli et qu'il fuierait le front... Cet endroit était horrible. Tant de morts pour si peu d'intérêts... ah si seulement il avait été Roi du Danemark... Il fronça les sourcils sans s'en rendre compte. Quoi ? Lui qui fuyait le trône, voilà qu'il s'imaginait dessus pour décider d'une non participation à la guerre ??? Il devenait fou ! Ou alors la fatigue le gagnait ! Il secoua doucement la tête perdu dans ses pensées.

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MessageSujet: Re: Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)   Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay) Icon_minitime06.06.14 23:09

Dire qu’Edouard était la dernière personne à qui François s’attendait était la moindre des choses. Déjà parce que le jeune prince danois faisait parti des chefs commandant l’armée adverse, d’une part, mais surtout parce que les deux hommes s’étaient quittés en mauvais termes. Sur le pré. Après un duel. Alors le jeune capitaine était bien en droit de se demander s’il n’hallucinait pas sous l’effet de sa blessure ou d’une drogue quelconque donnée par le chirurgien de Monsieur. Ou alors Edouard était devenu fou, ce qui là aussi était une possibilité. François se rappelait encore leur dernière rencontre. Le jeune capitaine, pourtant d’habitude si maître de lui, s’était rendu chez son « ami » après que Claire Ornelle, sa maîtresse – non, plus que sa maîtresse, son premier amour, une femme pour qui il avait pensé tout quitter, son rang, sa charge, son honneur, véritablement tout – lui ait avoué, après moult insistance de la part du mousquetaire, l’horrible stratagème qu’Edouard et sa sœur avaient mis en œuvre pour attirer la jeune femme dans le lit du prince du Danemark. Celui-ci ne savait rien de la liaison de François et de Claire, mais cela n’excusait pas une conduite bien loin de celle d’un gentilhomme. François avait marché, fou de rage, jusque chez le prince, et l’avait provoqué en duel, malgré l’interdiction de ceux-ci, et malgré son statut de mousquetaire et de capitaine des gardes du duc d’Orléans. Il risquait gros et le savait, mais la rage avait oblitéré toute capacité de réflexion.

Elle avait aussi oblitéré ses capacités, puisque, blessé, François avait dut déclarer forfait, à son grand damne. Malgré la sollicitude de Claire, quelque chose s’était irrémédiablement brisé entre eux. Elle l’avait trahit, non pas en cédant à Edouard, de cela, elle n’était pas responsable, mais elle lui avait dissimulé la vérité, doutant de lui, de l’amour qu’il lui portait alors, et de la confiance qu’elle pouvait avoir en lui. Cela, François ne l’avait pas supporté. Il avait préféré cesser sa liaison avec la jeune femme, bien que celle-ci conserve à jamais son affection et son aide en cas de besoin, grandement aidé en cela par la guerre qui était arrivée à point nommé, malgré son atrocité. François avait à peine eut le temps de penser à toute cette affaire, ce qui n’avait pas été pour lui déplaire. Pourtant avoir le prince du Danemark en face de lui à ce moment là lui faisait revenir de désagréables souvenirs en mémoire. Aveuglé par la rage, François s’était montré imprudent dans leur duel, lui qui faisait toujours preuve d’une mesure et d’un contrôle à toute épreuve. Il n’avait dut qu’à la finesse d’Edouard en tant qu’escrimeur – et son remord, peut être – d’être encore en vie. Le jeune mousquetaire avait prit des risques stupides pendant le combat qui auraient pu lui couter la vie. N’était-ce pas ironique de se retrouver autour de son lit d’agonie, dans un lieu aussi incongru ? Cela aurait fait rire François si la douleur n’avait pas été telle au moindre soubresaut.

Edouard, de son côté, prenait toute la gravité de la situation avec un flegme impressionnant.

-Il est en effet fort probable que si l'on me trouve ici, je sois au mieux fait prisonnier, au pire tué pour l'exemple. J'en suis bien conscient. Et si vous souhaitez écouter votre devoir et me dénoncer alors faites-le, François. Vous en avez parfaitement le droit. Et mon esprit est maintenant en paix car je vous ai vu vivant, c'était tout ce qui comptait pour moi.

S’eut effectivement été son devoir. Il aurait dut appeler, crier, non seulement parce qu’ils étaient ennemis dans cette guerre, mais aussi pour ce qui s’était passé quelques semaines plus tôt, se venger en quelques sortes. Mais François n’était ni vilénie ni bassesse. Edouard était là, dans sa tente, soutenant son regard et le jaugeant, avec seulement une petite escorte discrète.

-J’aurais peur de me faire mal en poussant la voix, répondit-il d’une voix lasse, désignant sa blessure.

L’annonce eut pour effet de détendre sensiblement l’atmosphère dans la pièce, ce que les deux hommes purent sentir sans problème. Après un instant de silence entendu, Edouard reprit :

-J'ai appris que vous aviez été blessé. Je n'ai pas su à quel point. Malgré tout ce qu'il s'est passé, ma faiblesse l'a emporté. Je ne pus résister à la hantise de vous savoir mort, où à l'article de l'être. Il a donc fallu que je vinsse ici, que je visse votre état pour me rassurer et me calmer. Je me dois encore une fois d'être honnête avec vous. L'idée qu'un malheur vous arrive m'est toujours aussi insupportable. Nos chemins ont hélas pris deux directions différentes, sachez que je le regrette profondément. Mais que ça n'a jamais altéré l'estime que j'ai de vous et mon affection. Je me doute bien que ma présence ne vous est pas désirable et qu'elle est sans doute une épreuve. Je n'ai pas l'intention de m'éterniser. Je veux que vous engagiez vos forces dans votre rétablissement plutôt que dans le fait de me supporter.

François écouta sans rien dire, surprit d’une telle sollicitude de la part de celui qu’il avait essayé de tuer peu de temps avant le déclenchement du conflit, qui venait de prendre tous ces risques juste pour s’assurer de l’état de santé de celui qui n’était en fin de compte qu’un sous officier alors que son interlocuteur était lui un prince de sang. Cela laissa François sans voix. Edouard s’approcha du lit de camps dans lequel le capitaine avait été assigné à résidence pour les quelques jours à venir, et attesta de l’état de celui qui avait été et semblait toujours être son ami malgré tout.

- Vous avez une mine affreuse... fatiguée... mais je vois dans vos yeux l'éclat de la vitalité. Peu m'importe cette guerre, je n'ai pas demandé à en faire partie. On me l'a imposé, en ignorant mes recommandations. Si l'on me capture, eh bien je n'aurais aucun regret. Votre vie m'importe davantage d'une querelle stupide, sachez-le, François.

A peine François vi-t-il Edouard secouer la tête alors qu’il tentait d’assimiler ses paroles. Bien sûr, pas plus qu’un autre, qu’il soit manant ou commandant, Edouard n’avait décidé de cette guerre, mais que sa vie à lui, simple petit noble français, soit plus importante aux yeux d’un prince nordique que l’issue d’un conflit qui pouvait être fatal à son pays lui paraissait incroyable.

-Je n’ai jamais compris ce qui vous avait poussé, vous, prince héritier, à devenir l’ami d’un homme comme moi, au point de le laisser vous appeler par votre prénom. Et j’ai toujours été honoré de cette amitié. Malgré la situation, et malgré … Claire, je le suis encore.

François se tu un instant, tentant de capter le regard de son interlocuteur, songeant s’il ne libérait pas sa conscience maintenant, il n’en aurait peut être jamais l’occasion. Le Ciel lui avait prodigué une chance insolente en le laissant en vie malgré la gravité de sa blessure, il ne valait certes pas en abuser en songeant qu’il pourrait rester en vie  à la fin du conflit.

-Je… j’aimais Claire.  Profondément. Comme un premier amour, tout en sachant que c’était impossible. L’impossible fait rêver, on veut pouvoir le toucher, l’accomplir. Et savoir qu’elle pouvait, sans vraiment en avoir le choix d’ailleurs, être à d’autre, m’a fait bien plus de mal que n’importe quelle blessure ne pourra jamais m’en faire. C’est d’avoir perdu cette illusion de l’adolescence dont je souffre, et de devoir cette désillusion à un ami. Cela ne veut pas dire pour autant que, maintenant que la colère est passée et que je ne ressens plus que de la tristesse, je souhaite la perte de cet ami.


Il était sincère. Ce n’était pas une manière honorable pour la France et ses alliés de faire prisonnier un notable du camp adverse parce que celui-ci avait été pris d’un élan de sollicitude. Pourtant, François le savait, c’était stupide de la part d’Edouard d’avoir prit un tel risque et ça aurait été un camouflet terrible pour la couronne qu’il servait si le bruit d’un aller-retour de l’héritier Danois venait à se répandre.

-Votre amitié m’est précieuse aussi, et peut être pourrons-nous, si Dieu le veut, reprendre cette conversation plus tard, à Paris ou à Versailles, mais pour l’heure, il vous faut partir. On m’a affublé d’une nourrice certes bien peu compétente, mais hélas bien trop envahissante. S’il venait à revenir, s’en serait fini de vous et de vos hommes, vous n’avez aucune chance.

L’idée que cet imbécile d’Anne-Jean se fasse récompenser pour avoir dénoncer Edouard était insupportable à François. Même absent, les mignons avaient un talent inné pour lui gâcher la vie.
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Édouard du Danemark


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MessageSujet: Re: Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)   Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay) Icon_minitime08.09.14 21:53



Cette amitié vaut bien
tous les risques !

Édouard et François



 



- Je ne suis Prince héritier que parce que mon père a charmé ma mère et qu'il a consenti à me reconnaître, à mon grand dam... J'aurais préféré être un fils bâtard, sans devoir et sans responsabilité. Hélas, je n'ai pas été maître de mon destin tout comme vous n'avez pas été maître de votre naissance. J'échangerais mille fois ma condition contre la vôtre. Dussai-je sacrifier mes privilèges pour cela, ce serait sans regret aucun ! Mais, François, vous et moi ne sommes que des hommes, avec un coeur, avec une âme. Vous auriez pu être manant, simple soldat au service de votre roi sans titre de noblesse, cela ne ferait aucune différence. Je sais que vous êtes un homme courageux et sincère, cela me suffit.

Edouard posa ses yeux dans les siens. Il était sincère. Parfois, il rêvait de se réveiller, sans son titre de Prince, juste libre. Il ne voulait pas du trône, il angoissait à l'idée d'y accéder. Pour se sentir à sa place, il multipliait les voyages, les escapades et les femmes. Séduire, plaire, il aimait cela. Combien de femmes avaient succombé à son charme scandinave, à son sourire angélique et à son regard éclairé ? Les bons mots, les bonnes manières, une façon de s'habiller qui attirait forcément l'attention. D'ordinaire, les gens de son rang s'intéressaient à des nobles, à des personnes ayant un rang élevé dans la société. Convoler avec une gueuse ? Ce n'était pas recommadable, ni très apprécié. Et pourtant, le Prince du Danemark bousculait les codes. Ses moeurs, légères, ne le bridaient guère. Il séduisait duchesses et comédiennes, paysannes et autres princesses. Le fait qu'il soit Prince l'arrangeait quand même au final. Il savait que ça attirait l'attention des Dames, l'intérêt de celles-ci pour sa bourse, sa fortune, bien sûr, what else ? Claire avait succombé... ce n'était pas sa faute, ni celle de François... s'il n'avait pas accentué son petit manège, la jeune femme ne serait pas tombée dans ses bras. Mais Edouard ne savait pas qu'elle occupait le coeur de son ami, sinon, il n'aurait jamais été plus loin. Quand il le découvrit, pire qu'un malaise, ce fut une catastrophe. Il le savait, Froulay se sentait trahi, humilié... il avait perdu le duel et depuis les deux hommes ne s'étaient plus parlés.

Aujourd'hui, Edouard avait franchi le cap, fait un pas vers lui, sans forcément attendre quelque chose en retour. Il fut véritablement peiné d'apprendre que le Sous-Lieutenant avait été rendu malheureux par cette femme. Il écouta les mots touchants qui sortirent de sa bouche, rassuré de savoir que tout espoir d'amitié n'était pas perdu. François s'exprima avec la voix de la prudence et les personnes qui accompagnaient Edouard hochèrent vigoureusement la tête en signe d'approbation. Le Prince posa doucement sa main sur l'épaule de Froulay et le regarda une nouvelle fois avec bienveillance et sincérité :

- Il ne s'est pas passé un jour sans que je ne regrette amèrement le mal que je vous ai fait... je vous ai blessé, j'en suis sincèrement désolé. Je n'avais aucune connaissance de la portée de mes actes, je ne savais pas que Claire et vous étiez lié. Je regrette que vous n'ayez réussi à trouver votre bonheur, mais je vous demande de ne pas perdre espoir. Je suis intimement persuadé qu'ici, en ce bas monde, vous trouverez votre trésor, une perle rare sortie du plus beau des océans. Elle saura vous rendre heureux et vous aimer pour toutes vos qualités. Elle aura les mots pour vous faire sourire, les gestes pour vous faire trembler. Gardez la foi en cela, la vie amène aussi des choses magnifiques. Que la votre soit la plus longue possible.

Il tapa doucement sur son épaule et il allait partir lorsqu'il ajouta, un peu surpris.

- Une nourrice dites-vous ? Par mon père, mais vous devez avoir plus de fièvre que je ne le croyais ! Votre nourrice est une homme, mon ami !

Les autres pouffèrent de rire. Edouard le regarda et se tourna vers François :

- Quoi ? Qu'ai-je dit de drôle ? Vous m'inquiétez, François... une nourrice est quand même reconnaissable entre mille... il n'y a pas les mêmes formes qu'un homme à cet endroit !

Il tapa doucement sur sa poitrine ce qui visiblement rendait les autres hilares. Le Prince leva les yeux au ciel :

- Je ne vois toujours pas ce qu'il y a de burlesque ! Cessez donc de vous moquer où je vous fais manger la ration des soldats ! C'est un comble ça alors !

Les rires cessèrent. Edouard donnait sa nourriture à ses proches et se contentait de manger peu. Une attitude honorable qui lui collait à la peau.

- Qu'allez-vous faire ? Dans votre état, il vous faut du repos. Ne pouvez-vous pas vous faire rapatrier à Paris pour vous rétablir ? Je ne peux être tranquille en vous sachant dans les parages. Les ordres sont donnés principalement par ces abrutis d'anglais. Ils sont capables de vous attaquer à n'importe quel moment juste parce que leur stratégie les fait piétiner ! Quand je pense que je suis obligé de pactiser avec cette engeance de demeurés ! Qu'ai-je donc fait au bon dieu pour mériter cela ? Moi ! Serrer la main à un... rah ! Je ne veux même plus y songer ! Cela va finir par me donner des pustules !

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MessageSujet: Re: Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)   Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay) Icon_minitime04.10.14 19:55

Se réconcilier avec Edouard sous sa tente alors qu’il était blessé, à deux pas d’un champ de bataille, était la dernière chose à laquelle François aurait pensé. Il aurait pu être à deux doigts de croire que la douleur ou la fièvre le faisaient délirer. Pourtant c’était bien Edouard qui était là devant lui à lui faire des excuses pour une histoire qui paraissait bien secondaire à cet instant précis. Et dire que quelques semaines plus tôt, François avait été effondré d’apprendre l’histoire – si l’on pouvait appeler cela ainsi – qui avait existé entre son ami et celle qui était sa dulcinée, comme une muse, d’une certaine manière inaccessible, parce qu’elle était une actrice, et qu’elle n’était pas du même rang social que lui. Il y avait la même barrière entre cette jeune femme et lui, qu’entre et lui et la grande Mademoiselle. Son premier amour… François l’avait aimé comme un adolescent, entièrement, farouchement. Et Edouard avait prit toute la violence de ces émotions dans la figure. Alors que François avait faillit le tuer – se blessant au passage d’ailleurs – Edouard, qui ne risquait pas moins que sa vie, se tenait là en face de lui. Et il fallait qu’il parte, s’il ne voulait pas se faire capturer. A cet instant, le sens de l’honneur de François allait plus vers son ami que vers cette armée qu’il était censé servir. C’était pour dire l’intérêt qu’il prenait au bien être d’Edouard ! Et celui-ci semblait prendre la situation à la dérision. Pourtant, ils n’étaient hélas plus dans les salons de Versailles.

Mais il préférait de loin la compagnie d’un ennemi tel qu’Edouard que celle d’Anne-Jean qui lui donnait envie de se taper la tête contre le poteau central de la tente à s’en faire éclater le crâne – histoire de s’arranger un peu plus – et, pire peut être, celle du chirurgien qui passait son temps à ordonner saignée et la prise de toutes sortes de mixtures sans parler de la pose de cataplasmes sur ses plaies qui ne lui paraissaient guère bonnes pour un chrétien. François se demandait même si tout cela était vraiment utile, se sentant bien plus fatigué après la prise et l’application de ces remèdes. Il n’osait imaginer la tête que feraient ses parents en apprenant qu’il avait été « blessé au champ d’honneur ». Son père serait fier de son fils à n’en pas douter, et sa mère en fairait une maladie. Pauvre mère… Avoir un fils soldat – mousquetaire affecté à la garde personnelle de Monsieur -  ne la dérangeait pas, du moins en temps de paix. François ne pouvait pas vraiment lui donner tort en sa position qui le rendait pourtant indisponible pour plusieurs batailles à venir. Le chirurgien avait même prescrit un rapatriement sur la France et Paris pour qu’il se repose, mais le jeune homme s’y était refusé. On n’abandonne pas son commandant quand on est encore en vie. Certes, la blessure le ferait souffrir et l’humidité ambiante ainsi que le froid de l’hiver n’aiderait pas à la cicatrisation, mais les Froulay n’avaient jamais reculé lors d’un conflit, il n’allait pas être le premier, blessé ou non.

C’était pourtant ce qu’Edouard semblait lui aussi lui préconiser. I fallait bien admirer le comique de la situation. Un des chefs de l’armée ennemie s’était introduit dans son camp pour voir comment il se portait et lui conseillait de prendre soin de lui. C’était le monde à l’envers, ou presque. Si l’on avait entendu la teneur de leur discussion, on se serait demandé si les deux jeunes gens n’étaient pas tombés sur la tête. Il n’en était pourtant rien. Edouard avait eut peur que François ne meurt avant qu’il ait pu lui faire ses excuses. Cette guerre leur rappelait à tous deux qu’ils n’étaient que des hommes, rien de plus, et qu’ils pouvaient bien en mourir, de cette fichue guerre, que ça n’arrivait pas qu’aux autres. Mais il était temps pour Edouard de quitter les lieux. Il risquait gros, et le savait. François ne voulait pas que celui qui venait d’une certaine manière de redevenir son ami se fasse arrêter à cause de lui. Il n’aurait plus manqué que ça. Pourtant le prince du Danemark semblait bien décidé à rester là avec les quelques gardes qui l’avaient accompagnés jusqu’au campement ennemi. Et tous semblaient rire de la situation. Ils pensaient sans doute réussir à sauver leur prince quoi qu’il arrive… François ne savait si c’était héroïque ou terriblement prétentieux. Mais ils n’avaient pas vraiment le temps d’enclencher un débat sur la chose.

- Il ne s'est pas passé un jour sans que je ne regrette amèrement le mal que je vous ai fait... je vous ai blessé, j'en suis sincèrement désolé. Je n'avais aucune connaissance de la portée de mes actes, je ne savais pas que Claire et vous étiez lié. Je regrette que vous n'ayez réussi à trouver votre bonheur, mais je vous demande de ne pas perdre espoir. Je suis intimement persuadé qu'ici, en ce bas monde, vous trouverez votre trésor, une perle rare sortie du plus beau des océans. Elle saura vous rendre heureux et vous aimer pour toutes vos qualités. Elle aura les mots pour vous faire sourire, les gestes pour vous faire trembler. Gardez la foi en cela, la vie amène aussi des choses magnifiques. Que la votre soit la plus longue possible.

François ne répondit pas. Que dire à cela ? Qu’il doutait de sortir de cette guerre en vie, et que les prédictions plus qu’hasardeuses d’Edouard lui semblaient peu réalisables ? C’aurait été mettre en péril leur fraiche et encore peu stable réconciliation, et paraître perdre espoir. Il se contenta de soupirer. L’avenir le dirait, et Dieu y pourvoirait. Il préféra tenter de faire prendre conscience à Edouard du danger de sa situation. Ce qu’il prit avec légèreté.

- Une nourrice dites-vous ? Par mon père, mais vous devez avoir plus de fièvre que je ne le croyais ! Votre nourrice est un homme, mon ami !

François leva les yeux au ciel. Un homme… Certes… Du moins pas à Saint-Cloud avec les autres mignons. Il ne pouvait guerre le considérer. Et le fait de rester là à la merci d’Anne-Jean lui donnait des sueurs froides. Elles feraient peut être baisser sa fièvre, cela dit… Les compagnons du Prince qui montaient la garde devant sa tente se mirent à rire. Eux semblaient avoir comprit la nature du mignon.

- Quoi ? Qu'ai-je dit de drôle ? Vous m'inquiétez, François... une nourrice est quand même reconnaissable entre mille... il n'y a pas les mêmes formes qu'un homme à cet endroit !

François se mit à rire à son tour, à l’image de la garde du prince danois qui ne comprenait pas le comique de ses paroles.

- Je ne vois toujours pas ce qu'il y a de burlesque ! Cessez donc de vous moquer où je vous fais manger la ration des soldats ! C'est un comble ça alors !

Cela fit son effet. François, s’essuyant le coin des yeux, réussit à articuler :

-Il s’agit d’un des mignons du Duc d’Orléans. Certain d’entre eux ont eut la chance d’être sélectionnés par Monsieur pour l’accompagner. Et mon infirmier – ou plutôt infirmière – en fait partie.

La dernière phrase avait été dite sur un ton un peu plus sombre, mais Edouard semblait enfin comprendre. Celui-ci reparti sur un sujet plus sérieux :

- Qu'allez-vous faire ? Dans votre état, il vous faut du repos. Ne pouvez-vous pas vous faire rapatrier à Paris pour vous rétablir ? Je ne peux être tranquille en vous sachant dans les parages. Les ordres sont donnés principalement par ces abrutis d'anglais. Ils sont capables de vous attaquer à n'importe quel moment juste parce que leur stratégie les fait piétiner ! Quand je pense que je suis obligé de pactiser avec cette engeance de demeurés ! Qu'ai-je donc fait au bon dieu pour mériter cela ? Moi ! Serrer la main à un... rah ! Je ne veux même plus y songer ! Cela va finir par me donner des pustules !

Edouard ne changeait pas. Cela rassura François qui sourit, amusé. Peut être… Peut être que la guerre allait finir et qu’ils allaient tous revenir à une vie un peu plus normale. C’était être utopiste, bien qu’après des heures et des heures à ruminer François avait besoin d’y croire, de croire que quelque chose d’aussi improbable était possible.

-Ils sont toujours vos grands amis à ce que je vois. Si vous voulez vous en débarrasser, vous pouvez toujours me donner le plan de bataille, ou votre prochaine cible, nous vous en débarrasseront, ironisa le jeune homme, tout en sachant qu’il n’y avait rien de plus improbable que cela venant d’Edouard. Il ne les aimait pas, mais pas à trahir ses propres soldats. Quand à repartir sur Paris, le chirurgien le voudrait, mais les routes sont impraticables. Et je n’abandonnerai pas mon poste. D’autres sont bien plus blessés que moi et mériteraient de repartir. Dans quelques jours, je serai sur pied.

La grimace qu’il fit en se redressant légèrement démenti ce diagnostique optimiste. Mais il ne partirait pas. Voilà tout. De l’autre côté de la tente, un bruit de pas se fit entendre, accompagné de grommèlements.

-… sang… dégoûtant… Et lui donner à manger, est ce que je ressemble à un….

-C’est le mignon. Partez, vite ! Il criera tellement fort que les anglais n’auront pas besoin d’attendre nos émissaires pour savoir que vous avez été capturé. Allez ! Nous nous verrons à Versailles, quand nous aurons gagné la guerre.

Il dit cette dernière phrase avec un clin d’œil à Edouard. Il lui fallait partir, maintenant.  

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay)   Cette amitié vaut bien tous les risques (PV François de Froulay) Icon_minitime06.05.15 21:58



Cette amitié vaut bien
tous les risques !

Édouard et François



 



Édouard avait bravé le danger pour s'assurer que François se portait mieux. Cette guerre, il la détestait. Il la trouvait meurtrière, profondément inutile. Et il ne supportait pas l'idée que son ami ait été blessé. C'est sûr, il n'aurait pas eu la même préoccupation à propos d'autres soldats. Ils n'avaient pas la même valeur et c'était sans doute parce qu'il était Prince, qu'il pensait ainsi. Le Danois n'espérait pas se réconcilier. A dire vrai, il fut surpris que le Mousquetaire daigne lui adresser la parole et qu'il ne le dénonce pas. Cette nouvelle vague de chaleur qui revenait entre eux s'avérait bénéfique et salutaire. Elle leur permettait de renouer leurs liens, ternis par une femme. Hélas, Édouard ne pouvait se refaire... il aimait la séduction, c'était un coureur de jupons, qui cette fois-là était tombé sur la femme qui avait amouraché de Froulay. Dommage collatéral, qui semble-t-il allait s'oublier et disparaître. Ce n'était pas plus mal. Le Prince disposait de peu d'amis français. Ici, le fait d'être luthérien, d'avoir un goût certain pour les femmes des autres passait mal. Et puis il avait cette froideur apparente, typique des nordiques. François restait donc le seul avec qui il appréciait passer du temps, avec lequel il pouvait, s'il en ressentait le besoin se confier, parler de choses sérieuses comme d'absurdités. Il n'était pas donné à tout le monde d'avoir un ami fidèle tel que lui.  Et leur lien était aussi exotique de précieux. Excuses faites, le Prince ne s'attendait pas à voir tout le monde s'esclaffer. Quand il comprit de quoi il en retournait, il se sentit légèrement vexé et ne lâcha qu'un sourire contri. N'empêche qu'il avait raison, mignonette ou pas, c'était bien un homme et non une femme, point final ! Comment il avait enchainé sur les anglais et que François ne manqua pas de répondre, changeant ainsi de sujet, il argua :

- Ah si seulement nous n'étions pas alliés ! Je vous aurais servi ces plans sur un plateau ! Ces chiens... pourquoi diable vont-ils toujours s'inscruter comme des tâches de graisses dans les affaires ?

On sentait sa grogne... Il secoua négativement la tête et ajouta :

- Ne faites pas l'enfant, s'il vous faut du repos, alors prenez-en ! Les autres n'occupent pas la même place, et quand bien même ce serait le cas, ce n'est guère un argument valable ! Rentrez sur Paris dès que vous le pourrez, soignez vous !

Au dehors un bruit se fit entendre. Édouard tendit l'oreille mais François lui apporta les explications nécessaires. Il voulait bien le croire lorsqu'il disait que le mignon allait crier tellement fort que les anglais l'entendraient. Il se rappelait d'une scène mythique entre Monsieur et un autre mignon, dont il avait ouï dire de par les nombreux ragots qui circulaient. Quand François lui somma de partir et lui assura qu'ils se reverraient, le Prince le salua d'un signe de tête et eut ces paroles, sages :

- Que Dieu vous entende !

Il s'éclipsa, en catimini avec ceux qui l'accompagnaient. Sur le chemin de retour, ils durent faire attention aux patrouilles. Quand le danois arriva dans son camp, il rejoignit ses quartiers et s'ouvrit une bouteille d'absinthe. Il fallait fêter tout ça ! Et profiter du moment présent. Bientôt, la guerre se finirait et il pourrait, il l'espérait, revoir son ami sur ses deux jambes pour vider un tonneau de bière ensemble et chanter des chansons paillardes à la taverne locale ! Accessoirement, Édouard se dit qu'il avait tout intérêt à établir une liste de femmes où la chasse était gardée... histoire d'éviter une nouvelle brouille ! Il finit par s'endormir en pensant à ce bon vieux temps, qui revenait en force.

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