« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ... Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion. Discours royal:
♈ LA BELLA FARNESE ♈ Più bella cosa non c'è
► Âge : 24 ans
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Sujet: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 25.04.14 14:07
« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »
Voici deux jours que Sofia était arrivée à Nancy, et déjà elle reprenait du poil de la bête. Sa chambre n'était pas aussi luxueuse que ses précédentes résidences, simplement deux pièces, plus une toute petite chambre pour Graziella, sa suivante. Mais c'était sans doute du grand luxe dans le duché de Lorraine. A dire vrai, la princesse avait de gros a priori sur le lieu où elle avait mis les pieds, toujours à imaginer Nancy comme un grand néant, où la vie se limitait au palais et sans doute quelques hôtels particuliers de la ville, rien de bien phénoménal. Il faut dire que Sofia avait promis à son grand frère de se tenir à carreaux et se savait surveillée du coin de l’œil, il n'était pas question de se lancer à corps perdu dans des stupidités pouvant la conduire sans ménagement à Parme. Enfin pour l'instant, à part les soupers et des promenades, rien n'était vraiment excitant. Enfin presque.
Hier, un pli était arrivé. Un beau papier, un sceau bien connu de la jeune femme. Avec un petit sourire, elle décacheta la lettre et put lit les jolis mots écrits de la part du prince du Danemark. Il l'avait sans doute remarqué à son arrivée, assez peu discrète au milieu de la sortie des États-majors. Il n'avait pas perdu beaucoup de temps pour lui proposer de se voir, lui dire qu'elle lui avait manqué, et tout le baratin d'un homme sensible aux charmes d'une jeune femme qui avait décidé de ne pas lui laisser trop de facilité ! Après tout, elle ne ferait que voir un ami, discuter avec lui et se laisser un peu faire la Cour, il n'y avait aucun mal à cela, surtout si elle ne répondait pas à ses avances, Sofia restait encore une jeune femme honorable ! Et puis si on ne pouvait plus s'amuser … Prenant sa plume, la princesse répondit de son écriture délicate pour fixer un rendez vous.
« Cher prince,
Qu'il est plaisant de savoir que vous ne m'avez pas oublié, alors que nos chemins se sont séparés par la guerre. Votre pli fut un véritable cadeau du ciel en cette morne journée, vous avez redonné le sourire à une pauvre princesse.
Que diriez vous de nous retrouver sur la terrasse du jardin, après le repas ? Nous pourrons profiter du beau temps au milieu des jolies allées. Une promenade agréable avec un homme qui l'est encore plus, de quoi ravir mon plaisir pour les journées à venir.
Avec toute mon amitié, Sofia Farnèse. »
Elle fit porter sa petite lettre par sa suivante, et poursuivit le reste de sa journée comme à son habitude, se laissant vivre, à lire dans sa chambre et faire un bref tour dans la ville. Et comme pour ne pas accélérer les retrouvailles, Sofia se fit porter pâle pour déguster son souper dans sa chambre, loin du repas dans la grande salle où l'on s'agitait. A choisir, la jeune femme aurait préféré faire sa belle au milieu de toute la nouvelle population nancéienne, badiner, parler de futilités et peut être un peu danser si les musiciens étaient présents. Mais il fallait toujours faire son petit effet, la Farnèse en avait l'habitude, il lui avait fallu un certain entraînement à Florence, puis à Versailles pour savoir manipuler les bonnes ficelles. Savourant son dessert dans sa robe de chambre, la princesse imagina son galant la chercher du regard, peut être interroger innocemment certaines personnes pour savoir où elle se trouvait. Jouer sur la frustration était un fil qui marchait toujours, testé et approuvé !
Le lendemain, on put apercevoir Sofia à la messe, parée assez simplement et l'air attentive. On pouvait être vénale et avoir laissé sa vertu sur le bord du chemin il y a quelques années, et être une bonne catholique. Après tout, le pardon servait aussi à laver ses pêchés, nous étions tous de pauvres pêcheurs. Après un sermon sur l'amour de son prochain et une quête, la jeune femme retourna à ses appartements où elle n'avait prévu de sortir qu'au moment du rendez vous. Cela signifiait qu'il fallait se préparer comme il le fallait, et c'était tout un art : il ne fallait pas trop être apprêtée, après tout ce n'était qu'une promenade, mais être tout de même coquette, choisir une bonne coiffure où ses boucles relevées dévoileraient sa délicate nuque. Et le plus important, bien choisir ses bijoux : Édouard lui en avait déjà offert, il fallait en mettre à l'honneur. Le magnifique bracelet de diamant – objet de la discorde avec l'épouse jalouse – serait la pièce maîtresse sur son poignet, mis sans avant sur une main sans bague. Les autres bijoux devaient rester simple, un collier de perles et de petites perles aux oreilles pour se parer sans trop en faire. La robe fut toute trouver : jaune à manches légèrement bouffantes, dentelées au bout et au tour du décolleté, dévoilant élégamment ses épaules, le tout rehaussait le teint blanc de la jeune femme. Après un beau maquillage mettant l'accent sur ses yeux, Graziella s'attelait à la coiffure quand on cogna à la porte. La suivante vint ouvrir la porte et conduisit Alessandro Farnèse vers sa sœur en pleine préparation.
« Je te dérange peut être ma sœur. A dire vrai, tu arrives à la fin de ma préparation, j'allais manger. Que me vaut l'honneur de cette visite ? demanda la princesse qui mettait ses perles aux oreilles. Je venais voir comment tu allais, tu n'es pas venue souper hier soir, ce matin tu semblais bien pensive à la messe et tu es partie presque comme une voleuse. Tout va bien. Sofia acquiesça avec un petit sourire. Tu te fais bien belle aujourd'hui, j'espère que ce n'est pas pour faire n'importe quoi. Si une promenade avec une personne de qualité est n'importe quoi, alors oui. »
Son frère restait méfiant et il avait bien raison. Invité à partager un déjeuner simple et sans prétention, les deux Farnèse purent discuter de tout et de rien, Alessandro raconta sa blessure, la vie au camp, tandis que Sofia lui parla de la vie à Rome, des nouvelles par rapport au conclave qui allait se tenir quand elle était partie, et de l'avenir de leur oncle Léopold, qui devrait attendre un Pape favorable pour sa nomination au cardinalat. Le grand frère insista pour accompagner sa sœur jusqu'aux jardins, plus par curiosité que pour jouer les gentilshommes. Voyant le prince Édouard attendre, il soupira :
« Tu ne perds pas de temps, ma chère sœur, à peine son épouse partie, tu viens prendre le relais. Mais pas du tout ! Le prince est un ami, où vas tu chercher que je veuille aller plus loin ? Tu me connais mal. Son épouse a beau vouloir faire du tourisme, je n'en savais rien. Non, elle est rentrée au Danemark. Il paraîtrait qu'elle a été infidèle à son époux et … non mais me voilà à raconter des rumeurs et t'encourager. Allez basta.
Posant délicatement un baiser sur le front de sa sœur, il la laissa à sa « promenade », de toute façon en plein jour et à la vue de tous, il ne pouvait rien se passer, si ? Sofia fut bien surprise de cette nouvelle. L'épouse absente, un mari cocu et trahi … oh c'était encore mieux qu'elle ne l'espérait. Cachant ce sourire triomphant, la voilà à aller vers son rendez vous de promenade à qui elle fit une grande révérence, après tout il était futur roi !
« Pardonnez mon retard, mon frère avait hâte de me parler et les discussions de famille peuvent souvent s'éterniser. dit elle avec malice alors qu'elle se redressait, un petit sourire aux lèvres. Qu'il est plaisant de voir que vous n'avez pas été touché par la guerre, vous semblez avoir quitté Versailles la veille. J'espère que mes prières pour votre préservation a servi. »
Elle semblait douce et presque intimidée de ces retrouvailles. La jeune femme était en effet ravie de revoir Édouard, il était un homme plaisant, intéressant, plaisant, bel homme, il avait bien assez de qualités outre sa richesse et son titre. Mais il était homme à aimer les femmes, et il était hors de question de le laisser fuir ni de se donner trop vite. Une proie facile et malléable, de quoi se refaire, voir si elle avait toujours ce talent. La promenade put commencée. Le temps n'était pas au beau fixe, après tout la Lorraine n'était pas non plus la capitale du soleil, mais tant qu'il ne pleuvait pas et que le vent restait aussi doux, ce serait un moment plaisant.
« Voici quatre mois que nous nous sommes point vus, racontez moi vos exploits. Je suis certaine qu'un homme comme vous a pu accomplir de grandes choses. » demanda t'elle en battant des cils.
Elle s'intéressait à ce qu'il faisait, c'était un peu flatter son ego. Mais elle voulait aussi savoir, peut être allait-il parler aussi de sa séparation, pensant qu'elle allait le réconforter. Ce qu'elle ferait peut être, elle n'avait pas encore décidé …
Édouard du Danemark
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Brisé... la vérité est si douloureuse ! Côté Lit: Un vrai défilé... surtout en ce moment. Discours royal:
ATTENTION ∫ Danois séducteur en chasse
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 24.05.14 19:58
Quand le séduction est bien plus qu'un jeu... Édouard et Sofia
Beaucoup imaginaient le Prince meurtri, blessé par la découverte de l'adultère de son épouse. Ce fut vrai les premiers jours. Édouard avait été inconsolable. Que Gisela voie une autre personne, il s'en moquait un peu. Leur mariagé avait été arrangé et ils restaient des amis avant d'être des époux. Bien sûr, il aurait préféré qu'elle lui soit fidèle mais il comprenait pourtant qu'elle aille voir ailleurs. Lui ne se gênait pas, il convolait et séduisait le plus souvent avec de splendides femmes. Ce qui restait difficile à avaler, c'était qu'il soit cocu avec un Anglais... qui plus est avec Richmond ! Il était de notoriété publique qu'il n'appréciait pas les brittaniques. Il les trouvait lâches, belliqueux, prétentieux et surtout égocentriques. Alors apprendre que l'un d'entre eux avait touché à sa compagne et qu'en plus il lui avait fait un gosse... Quand il y repensait, Édouard sentait son âme saigner. Ce garçon qu'il avait pris pour la chair de sa chair, n'était qu'un bâtard... et même pas le sien !!! Dans sa colère, le Prince écrivit à son frère, Frédéric III et prit deux décisions d'une rare sévérité. Il envoya sa femme au Danemark, dans un couvent afin qu'elle patiente jusqu'à connaître son sort. Incapable cependant de détester l'enfant, il demanda à ce qu'il suive sa mère. Un acte qui faisait parlé de lui à la Cour du Danemark, mais le Roi avait respecté sa volonté, pour une fois... Édouard ne manqua pas de prendre conscience de son nouveau statut de célibataire, ou du moins, le temps que la répudiation se fasse d'homme libre. De toute façon, la liberté il n'y avait jamais renoncé. Loin de l'échauder, cette histoire accrut sa motivation et son désir de profiter des petits plaisirs de la vie. Il ne se refusait rien. Si une femme lui plaisait, il tentait de la séduire. Certaines étaient plus faciles que d'autres, et en général leur idylle ne durait d'une nuit, le temps de commettre le péché de chair. Il savait parfaitement s'en contenter de toute façon.
Il y avait aussi d'autres prétendantes qui, elles, se montraient résistantes. Pour un séducteur comme lui, résister était un excellent moyen pour le pousser à persévérer. Fréquemment, donc, il revoyait les dames concernées pour se promener, pour manger. Et il leur offrait souvent des cadeaux mirobolants pour quiconque n'était pas Prince. La vie d'Édouard coutait cher, surtout l'aspect sentimental... L'un des femmes sur laquelle il avait jeté son dévolu n'était autre que la Princesse Farnèse, Sofia di Parma. Le belle lui avait été présentée par sa soeur Bianca, au détour d'une fête. Sa soeur avait visé juste. Elle fit le choix d'une femme intelligente, cultivée, douce, souriante et surtout radieuse. Dès les premières minutes, elle tapa dans l'oeil du Prince. En général Édouard restait quand même assez difficile. Il n'accostait pas n'importe qui. Pour attirer son attention, il fallait bien des qualités. Et savoir le frustrer était une des principales, celle qu'il recherchait. Le plaisir était encore meilleur s'il ne vanti pas tout de suite ! Bianca connaissait son frère, elle aussi, elle avait les mêmes goûts. Il savait qu'elle ne dirait rien à personne d'une éventuelle relation avec l'italienne, leurs secrets restaient enfermés au fond d'eux. Et puis, Bianca avait souvent couvert son frère de ses adultères, face à Gisela. Le fait qu'il ait désapprouvé son mariage forcé avec Simon de Brabant avait renforcé leur entente et leur complicité. D'ailleurs, le Prince agissait dans l'ombre pour que leur mariage soit annulé et qu'elle retrouve sa liberté. Sa petite soeur était loin de se douter qu'il oeuvrait avec son époux pour tout ça. Après la rencontre avec Sofia, quelques conversations agréables où il ne manqua pas de la complimenter pour son sourire, son regard ou encore son esprit, Édouard avait multiplié les cadeaux, livrés par un coursier. Quelque fois, il venait les lui apporter lui-même. Il s'agissait principalement d'étoffes, de parfums et de bijoux.
Avec la guerre, ils n'avaient entretenu que des correspondances. Aimant écrire et lire, Édouard trouvait que cela avait beaucoup de charme. Dans les nombreuses lettres qu'ils avaient échangé, il avait soigné son écriture, fine, plutôt artistique. Elle était plaisante à lire. Par le biais de termes raffinés et lyriques, il ne manqua pas de mettre en avant les beautés de la jeune princesse. Mais après quatre mois de séparation, il devenait de plus en plus difficile de cacher l'impatience et la langueur. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il la vit arriver à Nancy. La situation avait donné lieu à une suite cocasse. Nu dans ses appartements de fortune, il se prit à rêvasser... tellement longtemps qu'une servante entra, pensant qu'il était déjà parti rejoindre le commandement. Choquée par la vision du Prince dans le plus simple des appareils, elle fut aussi très inquiète de se voir congédier pour ne pas avoir annoncé son arrivée. Edouard masqua l'essentiel avec ses mains, le rouge lui montant aux joues. Il avait beau apprécier Epicure, certaines situations restaient gênantes. Comme la servante s'était tournée, il lui demanda de rester, le temps qu'il écrive une lettre. Elle aurait pour mission de la porter à la Princesse de Farnèse. Oubliant sa tenue d'Adam, Edouard s'assit pour rédiger quelques lignes, où il ne manqua pas d'appuyer sur le fait qu'elle était magnifique. Il se ravisa pour ne pas mentionner qu'il l'avait vue arriver, cela ferait déplacé. Il ferma la lettre avec son sceau et se releva tout fringuant, pour donner la lettre à la demoiselle, qui malgré tout, jetait quelques coups d'oeil discrets. Elle s'éclispa sans demander son reste, laissant l'héritier du Danemark s'habiller d'une tenue beaucoup plus adaptée. En fin de journée, Sofia lui répondit et il envoya une nouvelle missive pour confirmer sa présence à ce rendez-vous inespéré. Le soir-même et le lendemain, il dîna dans une belle tenue, espérant que la Princesse viendrait... en vain.
Le matin qui suivit, il troqua la messe contre une grasse matinée. Après tout, Dieu lui pardonnerait sa paresse passagère comme il lui pardonnait sa luxure... Un guerrier mérite parfois un peu de repos. Certes, le Prince n'était pas un soldat, plutôt un diplomate. Mais il restait sollicité pendant les batailles et bien que ça ne lui plaise pas, il accomplissait son devoir avec mérite. Il passa donc l'après-déjeuner à se faire présentable. Pour la couleur, il fit sobre, avec un bleu pastel qui s'accordait bien avec ses yeux. Il enfila une sompteuse chemise blanche, brodée de fils d'or et dentellée, sur laquelle il passa son pourpoint bleu. Il avait également une sorte de rhingrave dans la même teinte, mais à mi chemin avec le fûte. L'ouvrage, très bien réalisé, s'adaptait bien à sa carrure, sans la déformer. Dans les Royaumes du Nord, il était de coutume pour un homme de ne pas se raser. Mais le Prince entretint sa barbe à la coupant aux ciseaux, il fallait être attirant sans écorcher la peau si fine de la dame. Il ne lésina pas sur le parfum et après une bonne heure passée à se mettre en valeur, il se décida à prendre le chemin des jardins pour y retrouver sa muse. Celle-ci était à l'origine de bien des envolées lyriques. Edouard profita d'une fontaine pour regarder son reflet et vérifier que tout était en place. Il salua deux jeunes femmes au passage, d'un sourire enchanté qui fut dévastateur pour elle mais qui pour une fois était tout à fait innocent. Depuis que la rumeur courait comme quoi il avait été cocu, il remarquait que plus de femmes se montraient attentives à son égard. Il était Prince, il attirait les convoitises en même temps que le désir. C'était devenu une habitude pour lui. Mais même s'il se savait manipulé, il prenait plaisir en la compagnie des femmes. Et ça, ça valait les plus grandes extravagances. Il était loin de se douter que Sofia était vénale par essence et qu'elle profitait de ses sentiments. Quand bien même l'aurait-il su, il n'aurait rien dit. En tout cas pas avant d'avoir entamé une liaison beaucoup plus intime que l'échange de mots ou de lettres.
Il la vit arriver, au bras d'un autre homme. S'il n'avait pas su qu'il s'agissait d'Alessandro, la jalousie l'aurait pris aux tripes. Mais il savait qu'il ne craignait rien face à son frère. Il accueillit la belle par un baise-main galant qui lui permit de se relever de sa révérence en se tenant à son poignet. Il la regarda, les yeux pétillants, un fin sourire sur son visage plein de grâce.
- Ne vous excusez point. J'ai une soeur, que vous connaissez, et que j'ai souvent mise en retard à cause de mes préconisations. Votre frère et moi sommes semblables, nous nous inquiétons pour ceux qui nous sont chers. Il m'est aussi plaisant de constater que vous avez une mine respendissante ! J'ai craint que vous soyez malade. Votre absence au repas hier soir ouvrait mon esprit à toutes les inquiétudes. Mon souhait de prompt rétablissement a porté ses fruits.
Il lui prêta son bras pour qu'elle y passe sa main et l'aider à marcher. Sans le vouloir et de façon assez naturelle, il dégageait un certain charisme et une assurance que l'on reconnaissait dans les membres d'une famille royale. Son maintien était parfait et sa carrure, élancée et musclée venait ajouter un charme certain à ses expressions.
- Quatre longs mois passés loin de votre compagnie ! Oh, ma Dame, si vous saviez ce que cela a été difficile ! Le soleil s'est enfui lorsque cette guerre a commencé. Il y a eu des embellies lorsque je recevais de vos nouvelles ou bien que je repensais à nos précédentes escapades. Mais ce fut bien terne sans vous. Je suis à la fois ravi de vous revoir et inquiet de vous savoir ici, dans cette zone de tous les dangers. La guerre peut reprendre à tout instant et mettre en péril votre vie. Promettez-moi de faire attention... bien que le plus bel exploit pour moi soit de voler à votre secours.
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Sofia Farnèse
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ... Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion. Discours royal:
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 15.10.14 22:30
Ainsi donc, il avait remarqué son absence ? Sofia se mordit la joue discrètement pour ne pas avoir ce sourire triomphant. C'était un excellent point, cela prouvait que le prince l'avait cherché, sans doute pour avancer leur rencontre. Et puis, les soupers et les fêtes sont l'occasion d'alcool et de promenades nocturnes qui rapprochent certains êtres … Non, il n'était pas question qu’Édouard lui tombe aussi vite dans la main, ou qu'elle tombe dans son lit ! Ce n'était pas assez amusant, il fallait faire monter la flamme jusqu'au feu de forêt, là seulement Sofia pouvait consentir à se donner. Si elle avait envie du danois ? Là n'était pas la question, ce n'était pas une question d'envie ou de désir, elle laissait ça aux filles stupides qui gâchent l'occasion de quelques cadeaux pour quelques caresses. Mais avant cela, il y avait le jeu de séduction, ces sous-entendus à peine cachés, ces frôlements à peine feints, ces sourires même pas innocents, on se croirait presque en pleine représentation théâtrale ! Et tout ceci faisait monter le désir, que Sofia pouvait attiser avant de s'y perdre, ou tout simplement éteindre d'un souffle. Le pouvoir sur les hommes, quelle belle invention !
Quand Édouard lui présenta son bras, elle ne pouvait le refuser, bien au contraire ! Si leurs peaux ne se touchaient, les élégants tissus cachaient leurs peaux, mais la chaleur du contact pouvait suffire à éveiller les sens. En y ajoutant un petit sourire, Sofia était prête à écouter le beau prince. Quatre mois qu'ils ne s'étaient pas vus, chacun ayant eu une vie plus que chargée : Edouard au front et Sofia … oh elle ne préférait pas y repenser, Nancy se devait être son havre de paix, loin de l'agitation versaillaise et des tumultes vaticanes. Non, ici la jolie brune était bien, un bel homme la flattait et la couvait du regard comme la plus belle des pierres précieuses, que demander de plus ?
« Je suis à la fois ravi de vous revoir et inquiet de vous savoir ici, dans cette zone de tous les dangers. La guerre peut reprendre à tout instant et mettre en péril votre vie. Promettez-moi de faire attention... bien que le plus bel exploit pour moi soit de voler à votre secours. Oh dans ce cas, je courrais à l'avant des canons ennemis. » répondit l'italienne avec un sourire enjôleur, ravie de son petit trait d'esprit.
A une époque, un homme voulant la sauver du danger aurait pu la mettre en émoi, mais aujourd'hui, cela la flatte, mais ne lui provoque aucune vraie sensation, celles du cœur. Si cela l'attristait ? Pas vraiment, elle y préférait loin celle du corps et de la richesse.
« J'ai entendu dire que vous avez mis tout votre cœur dans les négociations. Les français sont trop bornés pour entendre que vous aviez sans doute raison. Une guerre trois évêchés, il n'y a que les français et les lorrains pour le vouloir vraiment ! Elle leva les yeux au ciel. Elle ne connaissait pas la politique sur le bout des doigts mais se doutait bien qu'un danois ne venait pas par amitié ou par intérêt de ces évêchés ! Avec délicatesse, elle posa sa main sur le bras princier, avec un doux sourire, et reprit : Je suis certaine que vous aurez bientôt l'occasion de montrer tous vos talents de diplomate. »
La main se retira tout en douceur, laissant une impression de douce caresse involontaire. Ils continuèrent leur promenade dans le jardin ducal, dans cette douceur printanière, où le soleil lorrain s'affranchissait des nuages pour s'imposer. On pourrait presque croire à une allégorie de la guerre au-dessus de leurs têtes. Mais point question d'avoir la guerre comme sujet de conversation principale, il y avait tant d'autres à dire ! Et quand vint sur la table le sujet de la venue de Sofia, cette dernière dut prendre sur elle pour ne pas montrer une pointe de gêne mais baissa les yeux vers le sol quelques instants, avant de prendre un sourire un peu plus timide, non feint pour une fois.
« La solitude conduit parfois à faire de drôles de stupidités pour s'occuper. Cela ne m'a plus amusée alors j'ai décidé de quitter Versailles et ma charge pour me tourner vers Rome, où ma famille possède une magnifique demeure. Elle qui n'aimait pas Rome en général avait apprécié un peu de repos en compagnie de ses acolytes et de s'amuser un petit peu. Il est juste dommage que le Pape ait rejoint Saint-Pierre à ce moment là, cela a crée un chaos monstrueux, si on ne peut même plus avoir la tranquillité chez soi ! A dire vrai, elle était partie la veille du décès du Pape, mais c'était une parfaite excuse pour venir jusqu'ici. Et elle décocha son plus beau sourire pour continuer son récit, les yeux tournés vers le prince. Je suis donc venue à votre rencontre. Bien sûr, à celle de mon frère aussi, mais je manquais de compagnie, disons, plus sympathique. » Les battements de cils achevèrent ses paroles.
Il fallait l'avouer, la Farnèse adorait faire tourner en bourrique ses prétendants, à souffler chaud et froid, et parfois les laisser sur le carreau alors qu'ils espéraient tant. Et cela arriva sans qu'elle ne le veuille vraiment, Graziella, sa camériste, arriva essoufflée jusqu'à ses altesses, et se fondit dans une large révérence avant de bredouiller qu'un pli de Rome venait d'arriver. Pensant de suite à son oncle cardinal, qui voulait déjà lui parler à Rome et qu'elle avait fui, elle s'excusa auprès d'Edouard.
« J'espère que vous me pardonnez l'affront que je fais en vous quittant, mais s'il s'agit bien de qui je pense, il vaut mieux l'ouvrir de suite. Je serais là ce soir au souper et aux festivités, j'espère vous y voir. »
Après une jolie révérence, elle quitta presque à regret le beau danois et repartit dans ses petits appartements. Tout le long du chemin, elle se tordait les mains, imaginant déjà les reproches de son oncle et l'arrivée imminente à Nancy ! Non, il ne pouvait pas, le conclave n'était pas terminé … et si le Pape était élu sous peu ? Où irait-elle ? A moins de jouer au jeu du chat et de la souris et redescendre en Italie, à Florence chez ses cousins Médicis … Son joli visage avait pris une mine soucieuse, on voyait les rides du front relevées en petites collines et ses yeux noisettes éteints d'une quelconque flamme. A peine la porte fermée, elle se jeta sur le pli et observa la sceau imprimé dans la cire, décacheta et lut sans un mot … avant de donner un violent coup à l'épaule de Graziella avec le papier.
« Me faire quitter une promenade dans la précipitation pour une lettre de badinage de la reine Christine ! Quand sauras tu reconnaître les sceaux ? Ce n'est pas compliqué pourtant ! »
Ce n'était pas vraiment des histoires légères que lui racontaient Christine, elle lui relata la visite de l'oncle cardinal, surpris, puis écumant de rage de savoir sa nièce partie du jour au lendemain alors qu'il avait annoncé sa venue. En relisant, Sofia eut malgré tout un petit sourire, imaginant son oncle obligé de faire des politesses à l'ancienne reine de Suède et calmer sa colère, ou du moins la cacher. Finalement, ce n'était peut être pas plus mal d'avoir quitté Édouard, elle lui laissait le temps de se remettre, d'attiser un peu l'attente, d'alimenter la frustration, et de l'éblouir davantage ce soir. Ce n'était pas un mauvais plan …
Il fallait donc se déshabiller, quitter une belle robe pour une autre. Après le jaune, ce fut au tour du rouge flamboyant, à l'image de son esprit, avec un grand décolleté rond avec col berthe de tulle brodé pour assagir légèrement, de belles manches bouffantes. On pouvait voir de magnifiques broderies d'or sur le corsage en arabesque. Elle changea tout : une coiffure plus haute, un maquillage plus prononcé, des bijoux plus gros … Elle ne garda que le bracelet offert par Edouard, comme de par hasard, bien sûr ! Elle était prête à danser, s'amuser … et peut être un peu plus, qui sait, cela dépendait de sa motivation. Par motivation, il fallait entendre cadeau bien sûr ! On ne donne rien ni l'on a rien en retour, c'est un principe auquel il faut se fier ! Sinon on finit par coucher à droite à gauche et devenir une espèce de dévergondée sans amour propre, bonne à finir au couvent avec un gamin dont le père fait partie d'une liste aussi longue que les conquêtes d'Henri IV !
Il y avait foule dans la grande salle du palais ducal. Au bras de son frère Alessandro qui tenait à son rôle de chaperon, un valet les annonça comme il le faisait pour chaque invité, et les deux italiens apprécièrent la musique, les couleurs et les odeurs mêlées de mets et de parfums. Tout cela ne pouvait annoncer qu'une belle soirée n'est ce pas ? Sofia aimerait quand même se débarrasser de son frère un peu trop envahissant pour pouvoir continuer sa soirée. Elle voyait Edouard parmi la foule, la saluer de la tête. Non, elle ne voulait pas souper avec les espagnols dont Alessandro avait rejoint les rangs pour se battre, ils étaient d'un barbant ! Sans aucun doute que les danois avaient plus d'humour … et de charme …
Édouard du Danemark
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 28.12.14 13:20
Quand le séduction est bien plus qu'un jeu... Édouard et Sofia
N'importe quel homme aurait immédiatement décelé les charmes de l'italienne. Des yeux sombres typiques de ses racines latines, de splendides formes qu'Édouard se surprit à imaginer dans les détails quand elle était nue. Ce n'était pas habituel, à vrai dire, en temps de guerre, il préférait se laisser aller à de telles rêveries, davantage de l'ordre du fantasme. N'importe quel guerrier avait le droit à un peu de réconfort. Il ne faisait de mal à personne après tout. Il y avait, en outre, la présence de ses traits enjôleurs. Il ne connaissait pas les parents de la belle et dans un sens ça n'était pas plus mal mais il se demandait comme on pouvait enfanter d'une telle perfection dans un endroit comme l'Italie. Oh, point de vision raciste ! Dans son éducation, on lui avait toujours raconté que Rome, Venise et Milan demeuraient des lieux de perdition pour les âmes. Certains, comme son frère disaient qu'il s'agissait du berceau du mal à cause de certaines pratiques datant de l'époque romaine. Le Prince héritier avait l'esprit beaucoup plus large. La perdition, il la connaissait. Il se complaisait dans les événements animés, dans les plaisirs de la vie. Pour se donner un peu de dignité, il n'abandonnait jamais sa politesse, sa culture. Il possédait un côté gentleman qui en définitive lui allait parfaitement. Et il n'avait pas besoin d'être italien pour avoir tendance à lorgner les belles femmes et à les mettre dans son lit. En même temps, il les comprenait ces latins... Comment rester sage avec de telles beautés dans les parages ? Instinctivement, tout homme était voué à succomber à leurs charmes, à un moment ou à un autre. Même Monsieur aurait pu être envoûté, s'il délaissait un peu cette passion charnelle pour le bâton, au sens déplacé du terme. Bien que le danois ne soit pas fermé à de nouvelles expériences, il préférait largement la compagnie des dames. Il enviait d'ailleurs les sultans du Moyen-Orient qui possédaient de multiples harems. Lui aussi, il aurait aimé se perdre dans les bras de centaines de femmes avides de son corps. Mais les dogmes religieux, son époque l'en empêchaient. Il prenait cela avec philosophie. Au moins ça lui permettait de se contrôler, de ne pas céder à ses pulsions. Et puis les femmes ont un atout : elles parlent beaucoup. Quoi de plus satisfaisant pour son égo de mâle que de savoir que sa maitresse narrait son extase à son cercle d'amies, et les rendait ainsi jalouses ? Oui, Édouard mettait du cœur a l'ouvrage parce qu'il aimait ça mais surtout parce qu'il voulait que des prouesses soient vantées ! Il était Prince après tout ! Charmant, en plus, de que ce l'on disait...
Pourquoi jeter son dévolu sur Sofia ? Fallait-il vraiment donner une raison parmi la multitude d'arguments qu'il trouvait ? Elle était belle, intelligente et assez imprévisible, ce qui pour le jeune homme demeurait une qualité inestimable ! Il ne pouvait concevoir la routine dans sa passion. Au bout d'un moment elle finissait par tuer son désir et son estime de la personne. Sans doute était-ce pour cette raison qu'il ne s'attachait pas beaucoup à ces dames. La spontanéité de l'italienne la rendait touchante. Elle titillait la curiosité d'Édouard chaque fois qu'elle ouvrait la bouche ou qu'elle faisait un geste. Que se passait-il sous cette tête chevelue ? Qu'éprouvait-elle à être en sa compagnie ? Est-ce que le moment lui était aussi agréable qu'à lui ? Le Danois ne manquait pas d'élégance. Il était très attaché à son prestige et à son rang. Tout naturellement, il avait donc tendance à mettre en avant sa beauté naturelle. Contrairement à certains de ses rivaux il n'avait pas besoin d'user de beaucoup d'artifices. Il avait la beauté et le charme des nordiques, brut, naturel et vigoureux. Couplé à une tenue raffinée et adaptée il devenait un "viking" guerrier bien éduqué. Le monde était tellement superficiel. Paraître prenait plus d'importance qu'être véritablement. Finalement, être mondain, c'était être hypocrite et parvenu. Vénal parfois... ce défaut là, il ne le voyait pas en la ravissante Farnèse, aveuglé qu'il était pas son jeu de dupes. Être beau et séduire. Bref, il se devait d'être attirant pour ces dames, sans trop prendre le temps de réfléchir. Sofia portait plus d'intérêt sur sa bourse, la pécuniaire pas l'autre... quoique... D'autres, comme Gisela, son ex-femme, l'aimaient pour le brave homme qu'il était. Bien que leur mariage ait été purement arrangé et se soit soldé par une ignoble trahison de la suédoise, Édouard appréciait beaucoup son amie. Il avait sauvé l'honneur en la répudiant, mais une relation aussi complice était compliquée à effacer. Pour se consoler de sa solitude et extérioriser un peu sa colère, il était prêt à mettre sa vie entre parenthèses le temps d'un ébat torride avec l'italienne. Et après ? Peu importe ! Seul le présent comptait ! Dépenser des sommes folles pour lui faire une offrande, ça n'était pas grave. Son frère lui accordait un pécule pour satisfaire son train de vie. Le peuple danois par le biais des impôts payait son faste. Édouard avait souvent été gêné par la situation. Mais comme le lui avait glissé un noble espagnol, il faisait cela pour la bonne cause, pour faire rayonner son pays. C'est vrai que d'étaler ses compétences sexuelles auprès de la gente féminine donnait une belle image du Danemark. En plus, il était distingué, cela jouait clairement en sa faveur.
Avec son petit numéro de séduction, Sofia mit les hormones d'Édouard en ébullition. Quelques compliments habilement glissés, une attitude très intrigante... Ah si seulement ils ne se trouvaient pas dans un lieu public, où n'importe qui aurait pu les surprendre ! Le Danois fut tenté de l'amener dans un lieu plus calme, histoire de passer à la vitesse supérieure pour assouvir son désir mais un événement pour le moins inattendu se produisit. Une camériste arriva, essoufflée et annonça à la belle qu'un pli de Rome lui était parvenu. Pour le Prince, ce pli pouvait bien attendre, pas besoin de venir en catastrophe et de les déranger dans un tel moment. Cette sotte se rendait-elle compte qu'elle lui coupait l'herbe sous le pied ? Elle pourrissait un peu leurs retrouvailles. Édouard se surprit même à lui adresser un regard noir. Et là, patatras ! Sofia lui présenta ses excuses et prit congé. Il n'eut pas le temps d'articuler le moindre mot. Elle prit la poudre d'escampette visiblement pressé d'ouvrir ce pli. Le Danois lui fit un simple signe de la main. Il avait l'air d'un grand crétin maintenant, à se trouver planté là, seul, au milieu des jardins, avec l'obligation d'ôter son veston et de le tenir devant son ventre pour cacher les effets secondaires de la présence de la belle ! Il était tiraillé entre la frustration et la colère, ne sachant laquelle assouvir en premier. Il retourna dans ses quartiers, affichant une mine fermée et tendue. De qui s'agissait-il pour qu'elle l'abandonnes tel un manant dans une ruelle odorante ? Un autre homme peut-être ? Il se surprit à être jaloux. Il n'aimait pas l'idée de se savoir en compétition avec quelqu'un. Et si par représailles, il restait là, laissant mariner l'italienne dans son jus, seule ? Il chassa cette idée de sa tête lorsqu'un de ses serviteurs lui dit, non sans humour :
- Je vois que son Altesse a bien fait de faire tailler son futal un peu plus large que ce qui lui était recommandé.
Une remarque à laquelle il ne répondit pas, se contentant de baisser les yeux pour constater le problème. Que lui arrivait-il ? Par quelle sorcellerie, l'italienne parvenait-elle à lui faire perdre le contrôle de la sorte ? Il fronça les sourcils en l'imaginant à la fête, entouré par d'autre hommes que lui et qui pourraient en profiter pour la conquérir. Allons donc ! Lui rester sur la touche ? Certainement pas ! Il n'allait pas se laisser faire ! Et puis, cette fois, il ne la laisserait pas s'en sortir comme ça. Il s'assit sur son lit de fortune, enleva ses chaussures et mit ses pieds dans un seau rempli d'eau chaude, histoire que tout cela retombe. Il réfléchit à sa tenue. Il fallait absolument qu'elle soit parfaite, pour lui en mettre plein la vue ! Quand il sut ce qu'il voulait, il appela ses serviteurs et se leva. Rapidement, ce petit monde se mit en action. Ils commencèrent par lui faire un brin de toilette, pour qu'il se débarrasse un peu de cet odeur de mâle qui avait tendance à s'imprégner dans les vêtements. Bien qu'elle ne soit pas dérangeante, cela eut le mérite de faire retomber le peu de verve qu'il lui restait. On l'habilla ensuite de ses plus beaux atours. Dentelle, soie et velours se mélangeaient avec différents coloris chatoyants pour parfaire la coupe très élégante des vêtements. Quand il fut fin prêt, il s'admira devant le miroir et caressa sa barbe parfaitement rasée. On le parfuma pour qu'il ait une odeur entêtante. Au terme de cette très longue séance d'habillement, le Prince se mit en route vers les festivités, bien décidé à poursuivre là où il s'était arrêté. La grande salle du Palais Ducal était comble. On aurait pas dit que c'était la guerre... tout le monde semblait être ami avec tout le monde alors qu'en vérité, dès le lendemain, ils n'hésiteraient pas à s'entretuer avec violence et barbarie. Après avoir cherché l'italienne du regard il finit par l'apercevoir et lui fit signe. Il s'approcha d'elle et prit sa main pour lui faire un baisemain.
- Que Dieu me damne, mais cela me parait impossible ! Vous êtes encore plus belle ! Comment est-ce possible ? Dites-moi comment vous faites !
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Sofia Farnèse
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ... Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion. Discours royal:
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 01.03.15 22:38
S'amuser, manipuler, empocher, c'était sans doute les maîtres mots des vénales de ce bas-monde. On s'amusait à mentir, plaire, se sentir toujours plus désirable – du moins plus que les autres – et d'être remarquée par sa beauté, mais aussi par ses jolies phrases et par quelques connaissances pour montrer qu'on n'est pas une cruche. Une fois la cible verrouillée, on la manipule à son gré, par des promesses, quelques furtifs moments où l'autre peut croire qu'il touche à son but avant de se reculer, jouer un peu les saintes, promettre tout et son contraire pour lui plaire. Cela mène à empocher les cadeaux de ce manipulé croyant atteindre le Saint-Graal plus il donnait. En fait, il gâtait surtout l'ego de la vénale, satisfaite de voir la valse de domestiques avec bijoux, robes, étoles, fleurs, chocolats et toutes les choses possiblement à offrir. Et peut être, mais c'était facultatif, la dame pouvait se laisser à un peu d'intimité.
Il n'est pas sans dire que Sofia était un peu déçue de ne rien recevoir d’Édouard, c'était tout de même un minimum après la promenade qu'ils ont partagé ! Elle ne demandait pas grand-chose, une bague assortie à son bracelet, ou même une rivière de diamants s'il était généreux. Un parfum cher, un chapeau avec les belles plumes aurait été aussi accepté ! Il avait intérêt à se rattraper après cette soirée, sinon, elle n'aurait plus qu'à le laisser à une moins bonne vénale qui accepte de se coucher pour deux petits cadeaux. Il faut bien commencer quelque part … Mais ses projets ? Sofia réfléchit un long moment, tout en se laissant coiffer. Non, elle ne pouvait pas l'abandonner ainsi, mais il fallait apparemment le prendre par la main et lui expliquer ce qu'il fallait faire. A quand un manuel du parfait galant, avec un gros chapitre sur les cadeaux à faire sans que la dame ne demande quoi que ce soit ? L'italienne se dit que ce serait amusant de le rédiger …
Dans sa somptueuse robe rouge au joli décolleté, parfaitement maquillée et coiffée en boucles, Sofia Farnèse fit une belle apparition au bras de son frère aîné. Certains se disaient qu'elle n'était qu'une coquette dépensière alors qu'elle n'avait plus de charge, d'autres ne verraient pas plus loin que cette beauté flamboyante. La deuxième catégorie représentait les gens à côtoyer, les autres n'étaient que des jaloux, coincés, bigots. Mais comme il était hors de question de souper en compagnie d'espagnols aussi peu sympathiques que soporifiques, Sofia trouva là l'occasion idéale pour rejoindre Édouard et lui en mettre plein la vue ! Peut être aurait-elle dû le faire attendre lorsqu'il lui fit signe de le rejoindre. Mais lorsque les espagnols se mirent à parler de la puissance du port de Cadix grâce au commerce de la morue, il était plus que temps de s'en aller. Il s'était mis dans ses plus beaux atours. On disait de lui que c'était un prince très élégant et il n'avait jamais fait de faute de goûts face à l'italienne. Mais ce parfum, croyait-il l'entêter de la sorte ? A coup sûr, le prince pensait ne pas rentrer seul ce soir, ce qui fit sourire en coin la jeune femme.
« Que Dieu me damne, mais cela me parait impossible ! Vous êtes encore plus belle ! Comment est-ce possible ? Dites-moi comment vous faites ! Oh … ce n'est qu'un bon tailleur et une domestique dévouée, je ne serais guère aussi convenable sans eux ! » répondit-elle, faussement modeste.
Tellement bonne actrice qu'elle en aurait sûrement rougi pour la forme. En tout cas, que Graziella ait entendu ce faux compliment, cela lui ferait du bien !
« Je tiens à m'excuser pour tout à l'heure, de mon départ précipité. Il faut dire que j'attends des nouvelles de mon oncle, et chaque courrier venant de la-bas me met dans tous mes états. Quelle comédienne avec ses yeux de biche presque implorant, puis en trois battements de cils, la revoir joviale et souriante. Mais ne vous en faites pas, je ne veux pas que cela gâche notre soirée, il serait dommage de vous abandonner encore une fois. Je ne voudrais pas faire un crime de lèse-majesté. »
Le repas se poursuivit, toujours galant et pleins de conversation, Sofia voyait clair comme de l'eau de roche la façon de faire de Sofia, et comprenait très bien que les femmes le désiraient. Elle aussi, il fallait bien l'admettre, il avait cette passion dans le regard, le choix de ses mots pouvaient presque vous faire croire que vous êtes la créature la plus merveilleuse que cette terre ait portée. C'était plaisant, et Sofia appréciait cette flatterie, surtout accompagnée de la passion dans les yeux si clairs du prince danois. Ce n'était qu'une question de temps – et de cadeaux – avant qu'elle décide de céder. Mais il fallait donner un peu plus que des jolies paroles, car ça sonne bien à l'oreille, mais ça ne vaut rien.
Le repas fini, le palais ducal allait muer en palais de fêtes, comme souvent, et qu'on n'allait pas tarder à danser. Bien, autant continuer dans la séduction. Et alors qu'Edouard lui prenait la main pour la conduire sur la piste, elle lui glissa (très subtilement) :
« Savez vous que je fais des jalouses avec votre bracelet ? Mais j'ai tout de même un grand malheur avec … Elle hésitait toujours à suggérer une bague ou un collier. C'est qu'il est tellement beau que mes bagues sont si fades à côté. Regardez. Et mes colliers aussi. Elle posa sa main au bracelet au niveau de son décolleté. Vous voyez ? Ah qu'il est triste d'aimer les jolies choses et d'en avoir si peu qui conviennent vraiment. » Elle termina par un petit soupir d'infortune.
Au moins elle avait demandé les deux, il allait bien comprendre quelque chose cette fois ! Ils dansèrent à plusieurs reprises, Sofia ne quittant la présence d’Édouard que le temps de quelques pas avec d'autres durant les danses à plusieurs. Et elle revenait chaque fois plus souriante.
« Il est fou, de tous ceux ici présents, vous êtes le meilleur danseur. Avez vous d'autres talents, mon cher monsieur ? » Ah ce sourire malicieux ne laissaient de place au doute sur la nature des talents du prince.
Une petite repartie un peu coquine, ça fait toujours son petit effet, même pendant une danse où l'on ne peut pas toucher son partenaire. Tout un art encore une fois ! Même si cela ne se faisait pas en dansant, Sofia frôla son partenaire à deux reprises, un peu grisée par ce que le jeu de la séduction amène comme petit plaisir. Quand la danse fut finie, la jeune femme serait bien parti pour un nouveau tour de piste, mais elle aperçut Derek de Saxe. Elle n'avait pas vu le germanique et, si la séductrice était là, la manipulatrice avait envie de savoir comment se passait leur petit plan. Cela ne prendrait que deux minutes, venir aux nouvelles en somme.
« Je passe mon tour pour la prochaine danse, je viens de voir un ami dans la foule, je dois venir aux nouvelles de sa fiancée, une bonne amie à moi. Je ne serais pas longue, vous avez le temps d'amuser une de vos admiratrices qui n'attendent qu'un signe de vous. » le regard vers les demoiselles observant la scène, heureuses que la Farnèse leur laisse la place pour approcher le prince.
Ce qui ne fut quelques minutes à la base dura bien plus longtemps. Avec toute la discrétion du monde, il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir la robe rouge et une silhouette à ses côtés monter les escaliers … et ne pas redescendre de la soirée. On peut dire que Sofia Farnèse a posé un lapin à son prince !
Pourtant, le lendemain matin, alors qu'on toqua à sa porte alors qu'elle se préparait pour la messe, un valet lui apporta un présent de la part du prince danois : un magnifique collier serti de diamants. Et une bague. Comme quoi, Edouard du Danemark avait peut être besoin d'être jaloux pour être généreux …
Édouard du Danemark
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Brisé... la vérité est si douloureuse ! Côté Lit: Un vrai défilé... surtout en ce moment. Discours royal:
ATTENTION ∫ Danois séducteur en chasse
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 22.06.15 23:37
Au vu du charmant sourire qu'elle avait sur son visage et qui dévoilait toute sa beauté, Édouard ne pouvait que lui pardonner cet abandon. C'est vrai, il lui aurait donné le bon Dieu sans la moindre confession, enfin, si avec quelques confessions intimes que la morale religieuse aurait pu, quelque peu, réprimer. Elle avait retrouvé son frère et c'était tout à fait naturel qu'elle le préfère à sa personne, les liens du sang étant primordiaux. Édouard l'enviait même un peu. Il estimait qu'elle avait de la chance d'entretenir une relation aussi proche avec lui. Entre Frédéric, froid comme la glace et Ulrich qui le détestait pour d'obscures raisons, le Prince n'était pas gâté. Heureusement qu'il pouvait compter sur sa soeur, Bianca. La pauvre... marié de force à ce Simon de Brabant, pour entretenir paix et commerce avec les Provinces Unies ! Elle qui rêvait de liberté et de raffinement ! Frédéric avait délibérément brisé le peu d'estime qu'elle éprouvait pour lui en l'unissant de force à cet homme. Édouard ne l'appréciait pas beaucoup d'ailleurs et parce qu'il était un homme, il n'hésitait pas à donner à sa chère et tendre soeur, des conseils pour rendre son beau-frère totalement chèvre. Oui, il acceptait de contribuer, en tout bien tout honneur à lui pourrir la vie. Ce n'était que justice puisqu'ils ne pouvaient se venger sur le Roi du Danemark dans cette affaire... Sofia pouvait probablement se réjouir d'avoir échappé à un mariage forcé... pour l'instant en tout cas, Édouard était loin de se douter que ça risquait de ne pas durer !
Leur conversation se poursuivit, le Prince lui parla de la guerre, de ce qu'il s'était déroulé sous ses yeux, des tractations, des combats, des blessés. Il eut une pensée personnelle pour François, qui hélas avait été blessé. Il ajouta quelques mots sur l'avenir, estimant avec lucidité que la Lorraine finirait par perdre. Il évita soigneusement d'évoquer les anglais pour ne pas s'énerver. Il les détestait encore plus maintenant qu'il savait que Morgan, cette espèce de perfide démon était le père de l'enfant qu'il avait élevé... Une crevure ! Oui, parfaitement ! Il serra légèrement les poings, pris par une furieuse envie de le frapper, encore et encore... Il se reprit, il savait être discipliné... enfin du moins en société. Et comme à son habitude, il lui glissa une flopée de compliments. Le danois adoptait toujours la même technique pour séduire, il commençait par susciter l'intérêt grâce à des attitudes, des gestes calculés pour attirer l'attention. Ensuite, il profitait de l'attention qu'il venait de capter pour faire comme s'il ne voyait pas la personne. Et puis, l'air de rien, il lui adressait un petit regard, un sourire, voire un mot gentil. Il donnait l'impression de ne pas être intéressé mais il l'était bien en réalité. Sa petite parade amoureuse à lui, c'était ensuite de parler culture, art, musique, mode. En la matière il avait beaucoup de goûts. Une fois que la jeune femme était happée par ses paroles, il ponctuait cela par un cadeau, attentionné. En général, il ne regardait pas le prix de cette offrande. Il achetait sans compter. Il s'adaptait toutefois à la femme qu'il avait en face. Si c'était une petit noble, un parfum, un bijou ou un châle suffisait.
Au départ, avec Sofia, cela aurait du se passer ainsi, avec peut-être quelques fleurs soigneusement choisies, voire des chocolats. Mais la princesse italienne avait un tempérament bien au dessus des autres femmes. Elle était difficile. Elle se montrait particulièrement intransigeante et plaçait la barre très haut. Édouard, sans déviner ses aspirations parfaitement vénales avait pris cette attitude pour un jeu. Il évitait donc de répondre à ses exigences, bottant souvent en touche. Tout cela dans le but de créer une tension entre eux, et de voir jusqu'où elle pouvait aller. Loin, très loin, mais ça il l'ignorait encore. Par ses gestes et ses attitudes, elle savait capter son désir et son attention. Et c'est avec un grand talent, qu'elle l'envouta, à chacun de ses mots murement choisis. Le Prince perdait la bataille sans s'en rendre compte. Il se mirent à danser, emportés par la musique, tout à leur ouvrage. Édouard ne se priva pas pour plonger son regard dans le décolleté de la belle, l'air de rien. Oh, il avait un talent fou pour mettre son regard là où il le fallait sans que cela ne devienne inconvenant. Alors qu'ils parcouraient la piste de danse avec grâce, elle le complimenta en ce termes :
« Il est fou, de tous ceux ici présents, vous êtes le meilleur danseur. Avez vous d'autres talents, mon cher monsieur ? »
- Les mêmes que les vôtres, chère Princesse, je n'en doute point. S'il vous sied, je peux peut-être vous les donner en menu détail... pas en public, ce serait inconvenant.
Il repensa à cette petite conversation qu'il avait entendu entre deux anglais qui parlaient visiblement d'une femme. Can i kill her, avait demandé l'un. Not in public, répondit l'autre. Édouard ne nourrissait aucune envie de meurtre vis à vis de l'italienne, par contre, ses intentions étaient loin d'être pures et chastes, mais ça, il ne le cachait pas. Il ne s'amusait pas à séduire juste pour l'amusement. Il mettait beaucoup de coeur à cet ouvrage pour se faire plaisir et consommer. Mais alors que tout semblait bien se passer, la jeune femme prit la poudre d'escampette... encore. Mais cette fois, il n'était nullement question de son frère, uniquement d'un "ami". Alors qu'elle se dérobait à lui, le danois la suivit des yeux. Un autre homme, Derek. Il ne le connaissait pas particulièrement mais il doutait qu'elle n'entretienne avec lui que des rapport amicaux. Jaloux, le Prince décida donc de lui montrer que son affront provoquerait chez elle des regrets. Ouvertement, il se mit à séduire les nombreuses femmes présentes à proximité. Ce ne fut guère compliqué, puisque dès que Sofia partit, elle fut remplacée par une petite troupe de prétendantes. Il en profita, s'affichant avec outrance pour tenter d'attirer l'attention et le ressentiment de l'italienne, mais rien n'y fit... Finalement, il vit la belle quitter la fête avec Derek et résigné, il rejoignit ses appartements, délaissant les dames en train de se pavoiser devant lui au profit de la solitude. Oui, il était en colère et surtout énormément frustré. Il fit venir un de ses domestiques et exigea de nombreuses choses...
Le lendemain matin, donc, un valet du Prince se présenta à la porte de la Princesse Farnèse, avec deux offrandes, un collier et une bague. Alors qu'il offrait cela à la jeune femme, le valet lui donna également une lettre qu'Edouard lui-même avait écrite et qui avait été fermé par son sceau. Ses mots soigneusement calligraphiés, reflétaient une écriture fine, cultivée, penchée légèrement sur la gauche. Le message s'exprimait en des termes que l'on sentait quelque peu réprobateurs, il ne faisait pas de doute que le Prince avait été blessé dans un orgueil :
Citation :
Votre Altesse,
Je n'avais jamais pu observer une étoile filante de ma vie, mais voilà qui est chose faite. J'ignorais que ma compagnie vous ennuyait et si tel avait été le cas, j'eus préféré que vous m'en fassiez part directement plutôt que de me tourner le dos.
Je vous fais parvenir ces modestes présents afin que vos bijoux soient désormais assortis et que cela compense le profond désintérêt que j'ai pu susciter en vous hier. Je vous réservais un cadeau d'une autre nature, toute particulière, qui j'en suis certain, vous aurait pleinement contentée.
J'aurais probablement du vous en parler auparavant. Toutefois, je doute qu'il vous intéresse encore à cette heure. Je vais donc mettre à profit de cette journée morne, que je vais passer seul dans mes appartements, pour décider de ce que je vais en faire.
J'ai en effet ouï dire que Rebecca Stuart organisait quelques festivités. Peut-être vous y croiserais-je ? Cette charmante anglaise a l'art de sublimer beaucoup de choses et de savoir comment s'y prendre pour rendre l'instant présent merveilleux.
Avec toutes mes amitiés, Edouard.
Sofia Farnèse
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ... Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion. Discours royal:
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 04.08.15 20:00
Sofia n'avait pas envie de passer sa chance avec le prince, celui-ci paraissait plus que réceptif au charme de l'italienne. Sans doute avait-elle plus d'atouts que cette anglaise sans grâce ni intérêt. Si elle avait eu ce bracelet et ces boucles d'oreilles, il n'y avait pas de raison qu'elle n'ait pas plus que cette pimbêche … Et puis, le prince Édouard avec toutes les demoiselles à ses pieds, il ne devait pas avoir l'habitude qu'une femme lui résiste de la sorte. Sur ce créneau là, Sofia était imbattable, et le danois mordait à l'hameçon
« Les mêmes que les vôtres, chère Princesse, je n'en doute point. S'il vous sied, je peux peut-être vous les donner en menu détail... pas en public, ce serait inconvenant. Oh monsieur le prince … » fit-elle, faussement intimidée.
Elle ne l'était pas le moins du monde, bien au contraire, cela l'amusait davantage, et l'émoustillait un petit peu, à dire vrai. Elle adorait susciter autant de sentiments de la part de la gente masculine. L'admiration, l'adoration et le désir, tout cela avait un petit goût de bonheur pour la princesse italienne, surtout quand tout cela était accompagné de cadeaux, bien sûr. On se fait plaisir comme on peut. Mais seulement voilà, parfois il y a des travers dans les plans bien organisés, surtout lorsque l'appel de l'intrigue dépassait celui de l'appel du corps. Elle voulait savoir ce que cette idiote de Mary avait fait, en espérant que cela avait commencé à avancer car cette histoire traînait à cause de la timidité de l'idiote d'Irlande. Comment pouvait-on être aussi naïve ? Alors elle s'excusa pour prendre des nouvelles auprès de l'héritier de la Saxe, cela n'aurait dû prendre que quelques minutes … mais elle ne revint pas. Ce n'était pas prévu, Sofia aurait sans doute préféré retourner travailler Édouard au corps, même si ce dernier devait bouillir de plaisir sous ses beaux atours. Tant pis, elle ne regrettait rien, elle vivait comme cela depuis des années, et à part cette stupide histoire de scandale, Sofia adorait la vie comme elle la menait, sans donner de compte à personne, tant que tout restait discret.
Pourtant, au matin, elle se demanda si Édouard l'avait vu partir et surtout s'il lui en voulait. L'espace de quelques instants, la culpabilité l'envahit. Assise sur son lit, dans sa robe de nuit blanche en dentelles, elle réfléchissait si elle n'avait pas fait une bêtise en partant sur un coup de tête. Pile à ce moment là, quelqu'un toqua à la porte de ses appartements. Graziella, sa camériste, toujours soucieuse de servir sa maîtresse correctement sans avoir de remerciement en retour, et revint quelques minutes plus tard, le sourire jusqu'aux oreilles avec une lettre et deux boîtes. A coup sûr, le valet venu apporter tout cela devait être charmant pour qu'elle ait ce sourire là, ce qui amusait la princesse. Sa camériste lui tendit d'abord les coffrets somptueux, sa maîtresse préférait voir les objets avant de savoir de qui cela venait. Le petit coffret cachait une magnifique bague en or, surmontée d'une émeraude entourée de petits diamants. Splendide, un magnifique bijou qu'elle mit à son majeur doigt, l'objet entourant son doigt fin et délicat. Une perfection. Le second coffret contenait le grand frère de la bague, un magnifique collier en or entrelacés avec des fleurs en diamants reliées les unes aux autres avec des diamants, et le milieu des fleurs se trouvaient une émeraude à chaque fois. Devant la beauté de la chose, la princesse poussa un petit cri de joie ! Il était temps de savoir qui était l'heureux élu au bon goût. L'espace d'un instant, elle pensa à Derek mais le sceau avec les lions et cœurs la fit bondir de son lit, Édouard lui écrivait. Il semblait bien déçu d'avoir été délaissé, parlant d'un cadeau d'une autre nature … sans doute voulait-il montrer son sceptre, en tant que futur roi. Par contre la fin la fâcha : comment ça, il allait se rendre à la soirée de cette anglaise ? Ah non, et puis il la complimentait dans la lettre ! S'il voulait attiser la jalousie, c'était réussi, elle tombait dedans les deux pieds dans le plat ! Ca ne se passerait pas comme cela !
« Graziella, apporte de quoi écrire. Et vite. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. La jeune femme prit l'écritoire contre elle et se mit à rédiger une petite missive, où il fallait que ce soit juste, un peu plaintif, légèrement séducteur sans en faire trop.
Très cher prince,
Si vous saviez comme je me sens mal de vous avoir délaissée ainsi. Loin de moi l'idée de partir comme une voleuse et vous faire penser que je m'ennuyais à vos côtés. Au contraire, votre conversation et votre présence me captivent au plus haut point. Mais je dois vous l'avouer, une affaire de cour restée en suspens depuis mon départ de Versailles devait avoir une réponse. Et le seigneur avec qui vous m'avez vue partir avait la réponse que j'attendais impatiemment. Cela ne devait prendre que quelques minutes, le temps de lire quelques lettres et avoir enfin me sentir satisfaite. Seulement, quelques imprévus me sont arrivés et ont empêché mon retour vers vous.
J'ai hésité à vous retourner vos magnifiques présents. Cela est bien trop par rapport à mon comportement de la veille. Mais je ne veux pas paraître plus impolie que je ne l'aie déjà été. Je vous en remercie donc et devine le bon goût princier qui vous caractérise.
Je veux me racheter auprès de vous et égayer votre morne journée. Que dites vous d'une collation avant la soirée de Lady Richmond ? En toute simplicité, bien sûr, dans mes appartements. Lors de mes promenades à Nancy, j'ai repéré de quoi nous délecter de quelques douceurs. Si cela vous sied, votre horaire sera le mien.
Votre dévouée amie, Sofia.
Et Graziella quitta les appartements en trombe. Si la Farnèse pensait sa lettre ? Pas vraiment, elle n'avait jamais eu l'occasion de renvoyer c'est bien, c'était bien trop cruel ! Elle espérait une réponse rapide, pour savoir quoi faire de sa journée. Cela ne se fit pas attendre, sa camériste revenait sans lettre mais avec une réponse du prince oralement :
« Le prince vous fait savoir qu'il sera là sur les coups de huit heures du soir. Parfait. Maintenant aide moi à m'habiller, j'ai rendez vous avec la duchesse de Lorraine »
La dernière épouse du duc de Lorraine, Marie Louise d'Aspremont, était une jeune adolescente de seize ans, amusante et pieuse à la fois, avait demandé à certaines dames de l'accompagner faire l'aumône dans quelques hôpitaux et orphelinats avant de finir sur un pique-nique. On ne pouvait lui dire non, même si Sofia s'en serait bien passée. Pieuse elle aussi, la princesse n'aimait pas voir la misère autour d'elle. Mais elle ne pensait qu'à ce soir, à ce qu'elle allait porter, et ce si tout allait bien se passer. Elle avait laisser le soin à Graziella d'organiser tout cela, pour la nourriture, les fleurs et la décoration, Sofia n'aurait plus qu'à enfiler sa robe, mettre ses beaux bijoux et attendre dans un fauteuil que le prince se pointe.
D'ailleurs, à peine rentrée, elle quitta sa robe simple pour se plonger dans un bain, s'y prélasser un petit peu avant de reprendre la course : séchée, habillée dans une opulente robe vert foncé et beige, pour assortir avec son magnifique collier et sa bague. Les cheveux relevés, le maquillage chic, Sofia était tout prête, à quelques minutes de l'heure H. Et à peine s'était-elle assise et trempée ses lèvres dans un verre d'eau qu'on cogna encore à la porte. Parfait, pensa t'elle. Sa camériste ouvrit sur Édouard et son valet. La princesse Farnèse se leva délicatement de sa chaise et salua gracieusement le prince.
« Mon prince, je suis ravie de vous revoir. Elle se releva et proposa un fauteuil face à elle. Je vous en prie, prenez place. »
Tout était prêt : des bouquets de fleurs sur les consoles, des petites douceurs dans des plateaux sur les tables, une bouteille de champagne dans un seau de glace, le tout élégamment installé ici et là. Elle était satisfaite de son petit effet.
« Je m'excuse une nouvelle fois de ma conduite de la veille. J'espère me rattraper avec notre petit tête à tête ... »
Édouard du Danemark
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 14.09.15 0:33
Susciter la jalousie ? Non, ça n'était pas le style d'Edouard, en tout cas, par celui qu'il employait d'ordinaire ! Il n'était pas au courant du manège entre Sofia et Rebecca. Il n'avait pris le nom de l'anglaise que pour citer une autre femme, avec l'espoir que cela réveille en la princesse de Farnèse un désir brûlant de revenir vers lui. A force de cotoyer les femmes, il commençait à les connaitre. Pour les plus récalcitrantes, parler d'une autre suffisait à les faire tomber dans son lit. L'italienne lui donnait quand même du fil à retordre depuis le début. Il l'avait comblée plus qu'aucune autre de ses amantes jusqu'à maintenant. Et malgré cela, elle continuait à rester insensible, à paraitre indifférente. Pis, elle faisait monter la température à tel point que cela commençait physiquement à le frustrer. Il n'avait pas été bien éduqué et distingué, il aurait probablement provoqué les choses par un excès de force. Lorsque Graziella arriva avec la missive de la jeune femme, il la lut sur le champ et lui donna oralement sa réponse. Il irait bien la voir à vingt heures tapantes ! Et cette fois, ils n'allaient pas parler tricot ! Elle voulait le voir dans ses appartements. L'héritier du Danemark ne fit pas grand chose de sa journée, il tâcha d'écrire ses missives diplomatiques à l'intention du Roi Frédéric III. Cela lui prit plus de temps qu'à l'accoutumée. A chaque fois qu'il faisait glisser sa plume sur le papier, il imaginait les courbes très latines de Sofia. Il prit le temps de se préparer pour être irréprochable et inoubliable, enfilant son plus beau pourpoint qui épousait gracieusement les formes de son corps. Il se parfuma dans les endroits stratégiques, au creux du cou, derrière les oreilles. Quand il fut fin prêt, il se dirigea avec son valet vers les appartement de la Farnèse. Il avait pris la décision de venir les mains vides, ayant déjà envoyé ses présents et considérant que le présent de la soirée, n'était autre que lui, en toute modestie, bien entendu. Il laissa son valet toquer à la porte. Graziella ouvrit et le regard des deux domestiques se croisa. Edouard fut amusé. Ce n'était pas un hasard si son accompagnateur avait arboré lui aussi une belle tenue. Apparemment, ce soir, ils allaient eux aussi bien s'amuser.
Le Prince entra dans la pièce après y avoir été convié. Il fit un baisemain poli à la jeune femme. On sentait dans son attitude qu'il laissait deviner un peu de vexation suite à l'incident de la veille. Il s'installa sur le fauteuil, en silence, la poussant à parler la première. Ce qu'il entendit lui fit plaisir, elle s'excusait pour s'être dérobée à lui. Le danois regarda attentivement autour de lui, un peu comme s'il cherchait à lui faire comprendre qu'elle avait du travail pour se faire rattraper. Après quelques instants d'un silence quelque peu pesant, il prit la parole, adoptant un ton distant :
- J'accepte vos excuses. J'ose simplement espérer que vous ne les faites pas par politesse mais bien parce que vous les pensez. J'ai cru comprendre que vous aviez eu des affaires urgentes à régler, hier. J'aurais aimé en être informé, tout simplement. J'ai eu l'impression de vous avoir ennuyé, alors que nous passions, si je ne m'abuse, un moment des plus agréables. J'avais espéré que notre proximité rendrait les confessions plus intimes et plus aisées. Mais puis-je vraiment vous en vouloir de m'avoir fait faux-bond sans me renseigner ? Certes, je n'avais pas encore eu cet affront, pas même de la part de mon demi-frère, Ulrich qui ne m'apprécie guère. Toutefois je comprends que cela arrive, même à la plus parfaite des Princesses italiennes.
Il prit un macaron, sans se gêner, après tout il était en position de force. Alors qu'il le mangeait tranquillement en plusieurs fois, il remarqua que Sofia portait la robe et les bijoux qu'il lui avait offert. Voilà qui avait de quoi apaiser un peu sa bouderie. Elle était ravissante. Edouard n'était pas là pour venir compter les dentelles. Il se tourna vers son valet, qui se tenait à côté de Graziella, légèrement en retrait pour regarder son derrière. Il rougit lorsque le Prince eut un léger froncement de sourcils.
- Vous deux, je crois que vous avez beaucoup de choses à aborder ensemble. Rien de tel qu'une promenade pour apprécier un tel partage.
Graziella ne savait pas vraiment quoi faire, mais étant donné qu'elle avait reçu un ordre du Prince héritier du Danemark, elle suivit son valet et quitta les appartements de sa maîtresse. Edouard se tourna alors vers Sofia et il attrapa un raisin qu'il envoya dans les airs avant de le gober.
- Vous disiez donc chère amie que vous espériez vous rattraper avec ce petit tête à tête. Vous éveillez ma curiosité, très chère. A quoi pouvez-vous donc bien penser ?
Il lui fit un sourire des plus charmeurs. Non, clairement, il n'était pas là pour badiner ou tourner autour du pot. Sofia avait trop cherché à le frustrer. Elle avait réussi, maintenant, le danois démontrait son impatience.
Sofia Farnèse
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 15.10.15 22:00
Il faut rarement toucher l'ego d'un homme, c'est souvent ce qu'il a de plus précieux … avec ses bijoux de famille. Sofia connaissait les hommes à force, leurs attitudes, leurs codes et il était difficile de se montrer original dans ce domaine : un homme à l'ego bafoué jouait toujours les divas devant qui on doit s'excuser. Voilà pourquoi Sofia ne s'en offusquait pas, même si cette petite incartade à la fête n'était pas prévue, l'italienne savait retomber sur ses jolis petits pieds, elle avait plus d'une corde à son arc. Arrivé des mieux habillés, sans cadeau, et à la mine froide, le prince Édouard se drapait dans sa dignité à en faire pâlir plus d'une. A dire vrai, Sofia aurait aimé en rire, mais se moquer d'un prince, surtout quand on en fait sa proie, cela ne se faisait pas. Il s'installa comme chez lui, écouta les excuses de l'italienne, qui devait bien les réitérer de vive voix histoire de se montrer la plus convaincante possible. Mais à quoi bon, il regardait ailleurs, continuait de ne pas parler. S'il voulait jouer à ce petit jeu, il y perdrait sans aucun doute, jamais la princesse ne se laissait marcher sur les pieds, et le scandale versaillais lui avait donné du plomb dans la tête pour se montrer plus stratégique encore.
« Mais puis-je vraiment vous en vouloir de m'avoir fait faux-bond sans me renseigner ? Certes, je n'avais pas encore eu cet affront, pas même de la part de mon demi-frère, Ulrich qui ne m'apprécie guère. Toutefois je comprends que cela arrive, même à la plus parfaite des Princesses italiennes. Oh un compliment, Sofia ne s'y attendait pas et lui fit un magnifique sourire. Finalement, il n'aura pas tenu ses rancœurs bien longtemps. Il est vrai que j'aurais dû vous prévenir. Mais je vous l'assure, je ne m'ennuyais pas en votre compagnie, loin de là. »
Ca c'était vrai, si Derek n'avait pas apparu dans son champ de vision, que l'attrait de l'intrigue n'avait pas titillé la jeune femme, elle serait restée aux côtés du prince le reste de la soirée … et plus affinités. Mais au vu des cadeaux qu'elle avait reçu ce matin, elle ne regrettait encore moins ! Une chose était certaine, Édouard avait quelque chose derrière la tête, il n'y avait qu'à voir la façon dont il congédia les deux domestiques. Graziella lança un regard paniqué à sa maîtresse qui lui fit un signe de tête approbateur. Pour une fois qu'elle laissait vivre un peu sa camériste, que celle-ci en profite un maximum, dés le lendemain, Sofia redeviendra un tyran à demander l'impossible à la jeune femme. Les deux domestiques quittèrent la pièce, les laissant seuls, ce qui n'était techniquement pas toléré par la bienséance. Une femme, surtout non mariée, ne pouvait avoir un tête-à-tête avec un homme, surtout quand celui-ci avait la réputation du danois. Elle n'avait ni peur ni envie de jouer l'effarouchée, elle se doutait bien de l'idée qu'avait Édouard en tête, mais elle le laissa venir, ne voulant rien précipiter.
Il ne fallut pas plus d'une minute après le début de leur entrevue sans chaperon pour qu'il lui fasse des avances à peine sous-entendues et un ravissant sourire qui mettait plus d'une demoiselle en émoi, ne laissant pas indifférente la princesse, qui se disait qu'elle avait assez tiré sur la corde du platonique.
« Vous disiez donc chère amie que vous espériez vous rattraper avec ce petit tête à tête. Vous éveillez ma curiosité, très chère. A quoi pouvez-vous donc bien penser ? Je ne pense pas, là est le secret, cher prince. Elle lui fit un large sourire, presque carnassier. Les hostilités pouvaient commencer. Penser est bon pour ceux qui n'ont rien à faire, trop concentré sur la tête et pas assez sur le reste. Il est bien de penser dans les salons, dans les conseils ou face à Colbert, mais après ? »
Elle se leva, et déambula dans la pièce, marchant de façon chaloupée, de façon à ce que ses jupons dansent à chaque pas. Elle ne le regardait pas, mais promenait son regard sur l'endroit où elle vivait tous les jours, toujours le sourire aux lèvres.
« Certains pensent même en amour, c'est dire ! Connaissez vous la carte du Tendre, prince ? Elle lui jeta un coup d'oeil machinal à sa réponse. Cette carte permet de codifier les relations, de savoir par où passer pour terminer dans une des villes de la Reconnaissance, de l'Estime ou de l'Inclination. Pour ce dernier, il faut passer par différents villages, celui des jolis vers, des billets galants, des billets doux, de la générosité et du respect … n'est-ce pas bien pensé ? Ou trop pensé ? »
Édouard devait se demander où elle voulait en venir alors qu'elle lui tournait presque le dos à se promener de la sorte. A dire vrai, Sofia aussi possédait son petit ego et c'était selon quand elle voulait, on n'avait pas à lui donner d'ordre. Elle se sentait en position de force : après tout, si le prince claquait la porte, il lui restait toujours les cadeaux. Par contre lui aurait perdu son argent et son temps, que de bénéfice. Elle le sentait impatient, encore quelques instants.
« Je ne peux pas vous dire ce que je ne pense pas n'est ce pas ? Il n'est pas dans mon genre de vous mentir, pour gâcher un si bon moment, j'en ai déjà gâché un hier, il est certain qu'on ne m'y reprendra plus. Et vous, à quoi pensez vous ? »
Elle s'amusait, elle aimait reprendre l'ascendant de la situation, se faire un peu désirer, et surtout ne pas plier. Et elle l'écoutait vaguement ce qu'il pouvait bien y répondre. A dire vrai, cela avait peu d'importance, puisqu'elle le coupa en plein dans sa phrase, en se tournant vers lui, son corsage négligemment délacé sur le devant, laissant apparaître quelques endroits où la peau n'est jamais présentée à la lumière. Effet réussi à n'en pas douter, ce qui fit taire le danois et sourire l'italienne.
« Vous disiez ? »
Pas sûr qu'il dise grand chose à présent …
Édouard du Danemark
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 13.11.15 22:31
Penser... voilà un terme bien vague et assez peu adapté pour Édouard. A ce stade là de l'histoire, il ne pensait plus. A vrai dire, cela faisait désormais un moment qu'en présence la princesse Farnèse, il n'était plus en capacité de réfléchir. Sa raison avait été mise au placard par l'attirance, par le désir. Disons donc que pour l'heure, Édouard ne pensait pas lui non, du moins pas avec son cerveau. Tout de même, Sofia était bien la seule personne à pouvoir dire le mot Colbert sans endormir profondément son interlocuteur. Probablement parce que celui-ci restait focalisé sur ses lèvres délicieuses. Il l'écouta, du moins il essaya. Car aujourd'hui, il ne pouvait plus faire abstraction de son charme et de sa beauté. Non, il avait envie de cette italienne qui tentait à chaque fois de se dérober à lui. Aussi, lorsqu'elle aligna les mots à la suite des autres, il n'entendit que d'une oreille, et ne chercha pas non plus à épiloguer. Il resta tout de même assez circonspect lorsqu'elle commença à philosopher sur la pensée. Il n'existait pas de manière polie de lui dire qu'il s'en moquait et que disserter ne l'intéressait guère. Aussi, fit-il comme on le lui avait appris, il feignit l'intérêt, avec brio. Nul n'aurait pu noter dans son regard, ni même dans son petit penchement de tête songeur, qu'il se livrait à une hypocrisie suprême. Ah ça, si un jour il devenait Roi, il allait en faire des sourires faux et des hochements de tête pompeux. Rien que pour cela, il espérait que jamais il n'accèderait au trône. Toute sa vie, il ne se voyait pas jouer un rôle, il voulait vivre, apprécier tous les plaisirs, en abuser, à outrance, ne jamais exercer d'autres responsabilités que de veiller à son bonheur personnel. Il était égoïste, certes, mais déjà il devait suivre une étiquette très stricte... alors qu'il ne demandait rien à personne !
A sa mine songeuse, l'italienne poursuivit, tout en l'interrogeant. Ainsi donc, elle ne pensait à rien. Etait-elle en train de jouer avec ses nerfs ? Oui, très certainement... Et lui, homme faible qu'il était, il se trouvait dans ses filets, à sa merci. Sexe fort dites-vous ? Tout dépend le point de vue. La société d'alors clamait qu'Édouard était en droit d'exiger. La réalité montrait qu'il pouvait encore s'incliner plus bas pour oser espérer la toucher, selon son bon désir. Non, la princesse n'était pas la femme en émoi qu'il n'aurait à cueillir, elle s'amusait. Mais elle lui renvoya la question. A quoi pensait-il lui ? Ah l'étiquette... s'il avait pu se permettre de la franchise, il lui aurait alors dit, sans détour, qu'il avait envie d'elle et qu'ils devait consommer ce désir immédiatement, peu importait l'étiquette. Sauf que nul ne pouvait parler à une femme de cette façon et ce n'était pas son genre. Le danois aimait la subtilité, la séduction. Il allait lui répondre à son tour par une réflexion quelque peu philosophique : - Et bien, je pensais à...
Il fut coupé en plein propos, comme touché par une balle invisible. Ses yeux, trahissant son désir naturel, se fixèrent immédiatement sur le corset délacé. Quelle poitrine sublime ! Il la devinait à peine, mais ce qu'il voyait lui déclencha un coup de chaleur. Par convenance, il tâcha de se placer à contrejour, pour éviter de témoigner son trop grand intérêt. Alors que Sofia l'interrogea avec un sourire en coin, le Prince tenta de retrouver le fil des choses. Mais ce fut peine perdue. Il ne pouvait se défaire de cette vision. Une petite voix dans sa tête le réveilla un peu. Il se trouvaient l'un face à l'autre, comme deux danseurs qui s'apprivoisent, une sorte de parade nuptiale, dans laquelle ils devaient se donner suffisamment de garanties et d'arguments pour céder à la tentation. Édouard, bien qu'absorbé par le flot d'émotions qui déferlait en lui, se dit alors que la montée de ce désir ne devait pas être l'unique monopole de l'italienne. Il tâcha donc de reprendre :
- Je disais donc que je pensais à votre absence d'hier soir. Et à quel point votre compagnie m'a manqué. Vous aussi, vous avez chaud ? Il est vrai que tant de réflexion met mon esprit en ébullition...
D'un geste calculé mais qui parut naturel, il déboutonna son col pour laisser apparaitre le haut de son torse, qu'on devinait, en dépit de son rang, finement musclé. Puisqu'elle voulait jouer à mettre le feu, il n'y avait pas de raison que lui non plus n'en profite pas. Il était bel homme, jeune, fougueux, cultivé, le genre très recherché. Il s'approcha de Sofia jusqu'à ce qu'ils ne soient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Cette proximité bousculait les codes. Le danois posa ses mains sur le lacet, effleurant à peine la peau à cet endroit et il reprit :
- A moins peut-être que la chaleur ne soit en aucun cas la cause de votre gêne... Peut-être s'agit-il du serrage, trop prononcé... Dans ce cas, il suffirait de tirer ici pour vous soulager quelque peu...
Il était tout près d'elle. Il tira sur le lacet pour desserrer davantage, sans la quitter des yeux. Elle pouvait sans doute lire dans son regard, qu'il était peu enclin à respecter l'étiquette et les codes là...
Sofia Farnèse
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 24.11.15 18:16
Effet réussi. Il n’y avait qu’à voir le regard princier fixer en direction de la parcelle de peau dévoilée. A dire vrai, on ne voyait pas grand-chose, juste un peu plus de peau que d’habitude, la naissance des seins, et un peu de la chemise qui se trouvait en dessous. Sans doute qu’au XXe siècle, par exemple en 1940 à Londres, on ne s’offusquerait plus à montrer un peu plus de peau qu’aujourd’hui, mais la bienséance demandait de cacher … pour mieux montrer en privé, cela va de soi. Et à en voir la tête du prince, cela valait le coup ! Ce dernier tentait de reprendre ses esprits, mais avait bien du mal à rester calme, sans aucun doute la froideur de son arrivée avait fondu comme neige au soleil, laissant place à un désir ardant comme les flammes de l’enfer.
Il se leva et les deux jeunes gens se faisaient face, un peu trop près pour la convenance sociale, mais qu’importe ce qu’il se passait en privé, non ? Et puis, il était sans doute temps que cela arrive, la Farnèse avait joué avec le feu assez de temps, à souffler chaud et froid, il était plus que temps de raviver la chaleur, et puisqu’Edouard allait dans son sens …
« Je disais donc que je pensais à votre absence d'hier soir. Et à quel point votre compagnie m'a manqué. Vous aussi, vous avez chaud ? Il est vrai que tant de réflexion met mon esprit en ébullition… Seulement l’esprit ? » demanda t’elle, un peu mutine.
Apparemment non, à voir la façon dont il défit les boutons de son col, avec une expérience presque désarmante. On dit toujours que les petits détails révèlent de grandes choses sur les hommes, Sofia pouvait le confirmer. Voilà un homme qui sait ce qu’il veut et ferait tout pour l’obtenir sans pour autant paraître trop insistant, un gentleman doublé d’un séducteur redoutable, un homme comme les aimait la princesse. Les voici à présents si près qu’elle pouvait sentir la respiration du danois, un peu haletante, sans doute sous l’effet du désir et d’une certaine pression. Là encore, Edouard prouvait sa capacité d’hommes à femmes, à ne pas douter, ni trembler lorsqu’il prit en main les lacets du corsage de la jeune femme, tout en touchant à peine la peau de la jeune femme, ce qui provoqua un léger frisson dans son échine.
« A moins peut-être que la chaleur ne soit en aucun cas la cause de votre gêne... Peut-être s'agit-il du serrage, trop prononcé... Dans ce cas, il suffirait de tirer ici pour vous soulager quelque peu... Voilà un homme bien attentionné de la gente féminine, vous cumulez les qualités … »
Pendant ces mots, le corsage s’étirait au fur et à mesure, le long de son buste puis de son ventre. En effet, elle pouvait davantage respirer. Mais les vêtements féminins devenaient presque infinis, puisque dessous se trouvait une chemise blanche, une protection essentielle pour ne pas avoir les chairs rougies par un laçage trop serré. La chemise de soie proposait malgré tout un décolleté plongeant et large, et un intimité toute relative. On aurait presque envie de toucher dans ces cas là. Et si le désir montait à force que les vêtements diminuaient, Sofia ne perdait jamais le nord.
« Vous voici tout rouge. Maudite chaleur, le seul remède connu contre cela reste à retirer le surplus de vêtement. Et votre veste semble bien lourde par une pareille température … »
Et joignant le geste à la parole, Sofia se permit de déboutonner le reste de la magnifique veste affreusement chère, qui finit finalement sur le sol, laissant Édouard avec lui aussi sa chemise, et dont on devinait bien plus la musculature, la jeune femme se permit de l’observer, et même de poser les mains sur ce torse viril, toujours le sourire au coin des lèvres.
« En peu de temps parfois, on fait bien du chemin. Si j’avais su que la chaleur vous ferait un tel effet ... »
Et ils n’en avaient pas terminé. Si Sofia se débarrassa aussi de son manteau, il lui restait la jupe à défaire, les nombreux jupons, puis la chemise. Enfin, Edouard pourrait envie avoir ce qu’il attend depuis tout ce temps … et Sofia aussi, il fallait bien l’avouer. Elle se rapprocha un peu plus, même si sa jupe ne laissait pas vraiment de place à un enlacement de grande proximité. Au XVIIe siècle, les préliminaires résidaient dans un déshabillage réussi, pas trop lent pour ne pas lasser mais point trop court, pour ne pas paraître pressé. La princesse aimait cet instant qu’elle faisait durer, voulant laisser au prince un souvenir impérissable. Contre lui, seins contre torse, la jeune femme se leva sur la pointe des pieds, les talons ne suffisants pas à la mettre à hauteur du prince, si proche qu’elle pourrait l’embrasser. Si elle en avait envie ? Oh oui. Si elle le ferait ? Bien sûr que non, ce jeu lui plaisait tellement.
« Sans doute savez vous lutter contre la chaleur de ces dames, et sans doute des connaissances en mode. Tout en parlant, sa main descendait le long des côtes princières, avant d’effleurer le pantalon de bonne manufacture. Mais connaissez vous les différents noms des jupons que les femmes portent ? »
Quoi de plus ludique qu’une démonstration, après tout ? Après avoir défait l'air de rien un bouton de la chemise du danois, Sofia se tourna et se laissa délacer la jupe. Dessous, pour gonfler sa robe et ne pas paraître comme une pauvresse, plusieurs jupons s'amassaient pour créer ce volume, et cacher l'intimité des femmes. La jupe à terre, la voici avec ses dessous blancs qu'il faudrait à leur tour mettre au sol.
« La première se nomme la modeste … Puis dans un froissement de tissus, elle tomba au sol, laissant place à une autre, arrivant aux genoux. Celle-ci s'appelle la friponne. Et elle s'en alla rejoindre la modeste. La dernière n'était qu'une petite jupette à mi-cuisses, un dernier rempart dont Sofia donna le nom en chuchotant. Et ma préférée … la secrète. »
Plus de secrète non plus, Sofia se retrouvait juste en chemise, sans artifice, révélant sa beauté à l'état pur. Bien loin de la bienséance et des conventions, ni l'un ni l'autre ne pouvaient reculer à présent, et puis ils n'en avaient pas du tout envie. Au contraire, Sofia se tourna à nouveau, et se blottit contre le prince, avec un regard plein de désir. Mais par habitude, elle n'allait pas embrasser la première, elle aimait sentir son amant perdre le contrôle contre sa bouche, et à son tour elle pourrait se laisser aller …
Édouard du Danemark
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 31.01.16 11:29
Maintenant que les événements étaient lancés, Edouard n'avait pas l'intention de lâcher prise. Oh ça non... depuis le temps qu'il attendait ce moment, ce n'était pas pour le gâcher. Son corps lui dictait de la dévêtir au plus vite, empressé qu'il était d'évacuer les semaines de frustrations. Mais par chance pour Sofia, le Prince ne réfléchissait pas qu'avec son système nerveux périphérique. Il appréciait les femmes, encore plus celles qui tentaient de résister à ses avances. C'est pourquoi, il avait envie de faire durer le plaisir, de profiter de chaque seconde. Il délaça donc le corsage avec dextérité et minutie, jusqu'à ce que Sofia ne laissa apparaitre cette chemise intérieure, au décolleté plongeant. Il fit glisser ses yeux bleus sur cette poitrine italienne qui s'offrait en spectacle, désormais. A en juger par l'étincelle qui anima son regard, cela lui plut. Il se laissa retirer sa veste, sans protester. Oui il avait chaud et c'était visible sur son visage, ailleurs aussi, son corps commençait à le trahir. Il appréciait que Sofia le complimente. Son égo de mâle avait toujours besoin d'être rassuré, de sentir que sa partenaire appréciait le spectacle. Après tout, il vivait de plaisirs et ceux-ci devaient forcément être partagés, surtout lorsque l'on parlait d'échanges charnels. C'est qu'au fond, Edouard avait une réputation à défendre et bien qu'il n'en fasse jamais publiquement la démonstration, cette réputation, il y tenait ! Il se laissa donc flatter, considérant cela comme normal et positif pour son orgueil. Alors que l'italienne posa une main sur son torse, qu'elle promena comme pour deviner son corps, le Prince ne cessa de la regarder, ses yeux tombant fréquemment dans l'abysse de son décolleté. Il esquissa un sourire à sa remarque...
« En peu de temps parfois, on fait bien du chemin. Si j’avais su que la chaleur vous ferait un tel effet ... » - Dans mon pays, la chaleur est un privilège rare. On dit d'ailleurs que pour la connaître, il faut être en présence des plus belles femmes du sud. Je me sens tout de même privilégié, puisque de toutes celles-ci, vous êtes bien la première à réchauffer mon corps et mon esprit aussi intensément et aussi rapidement. La légende est donc vraie, vous rayonnez tel un soleil... Qui serais-je pour y rester insensible ?
Leur échange prit une tournure plus torride encore que ce qui était prévisible. Sofia s'approcha de lui, à quelques centimètres de ses lèvres. Édouard cligna des paupières avec un air subjugué. Il sentit les mains de sa princesse glisser sur ses flancs pour se diriger vers son pantalon. N'importe qui y aurait jeté un coup d'oeil, se serait offusqué. Il n'était pas de bon ton de s'afficher avec un renflement entre les jambes. Le danois aurait voulu le cacher qu'il n'aurait pas pu ! En effet, comme beaucoup de pantalons à cette époque, le sien collait à la peau et venait donc mouler "l'arme du péché". Un arme qu'Édouard se sentait prêt à dégainer dès que les choses passeraient au niveau supérieur. Pour l'instant, il le savait, se jouait l'étape périlleuse du déshabillage. En expert, il ne se faisait aucune inquiétude. Cela remontait à de nombreuses années maintenant, qu'il pratiquait la séduction et "l'effeuillage", comme on le disait dans ses terres nordiques. Par conséquent, quand Sofia lui parla de ses jupons, il se contenta de l'observer sans vraiment l'écouter. Il connaissait leur dénomination et son préféré restait bien évidemment le dernier. Il sentait le sang bouillir dans ses veines quand la princesse italienne fit tomber les jupettes une par une, lui offrant un magnifique spectacle, un peu comme un arbre qui perd ses feuilles à l'automne. Sauf que dans le cas présent, la tristesse était remplacée par le désir et la passion. Le jeune homme la laissa se blottir contre lui. Elle se frotta, subtilement, comme pour l'aguicher. Et bien évidemment, il répondit à son petit appel, en posant ses mains sur ses hanches divinement sculptées. Il l'embrassa tendrement, mettant leurs lèvres en contact quelques instants. Sofia n'était pas la seule à pouvoir faire durer un peu le plaisir. Les mains du danois remontèrent sous la chemise de la belle italienne, douces, chaudes, viriles. Elles remontèrent jusqu'à sa poitrine, qu'il caressa avec expertise.
- Savez-vous comment l'on appelle votre chemise dans mon pays ? L'incorrigible...
Il esquissa un sourire qui en disait long sur ses intentions. D'un mouvement, il ôta la chemise de Sofia, la mettant totalement nue. Cela n'entrait pas dans le cadre conventionnel habituel, mais en épicurien qu'il était, Édouard appréciait la nudité, la vision des corps dans leur plus simple appareil. Il se pencha légèrement en avant pour venir embrasser le coup de la princesse. Sa barbe vint chatouiller sa peau fine et parfumée. Il mordilla une parcelle d'épiderme, particulièrement sensible, pour annoncer la couleur. Pas besoin d'un dessin, la jeune femme sentait bien, au vu de leur proximité qu'il était hanté par le désir et prêt à passer à des choses plus sérieuses. Il déboutonna les autres boutons de sa chemise pour laisser entrevoir son torse. Édouard possédait un beau corps, musclé mais de façon assez fine. Il n'avait pas le gabarit d'un grand soldat aguerri, pourtant on pouvait y voir sa force brute. Sa peau était laiteuse, on voyait la différence avec son visage qui, depuis qu'il se trouvait à Paris, avait pris des couleurs. Il avait quelques poils blonds, qui ne voyaient guère, sur le torse, notamment. Il cessa ses baisers pour la regarder droit dans les yeux. Sa main, aventureuse, glissa sur son flanc et vint de poser sur une de ses fesses nues. Il appuya légèrement dessus pour que leur deux corps se collent totalement puis il l'embrassa passionnément. Cette fois, pas de retenue, pas de précaution. Il laissait sortir son envie, appuyée. Il savait que Sofia brûlait de désir autant que lui. Il le voyait et surtout il le sentait à son attitude. A force, il comprenait tous les signes qui émanaient des femmes. Il s'interrompit, pour glisser, le regard brillant et surtout brûlant :
- Vous frissonnez... peut-être devrais-je vous couvrir de mes bras pour vous réchauffer davantage...
Subtilement, il bougea de sorte de se retrouver derrière elle. Il vint se plaquer dans son dos et l'entoura de ses bras, promenant librement ses doigts sur sa poitrine, son ventre, le haut de ses cuisses, d'une façon aléatoire pour la rendre folle. Son souffle chaud venait caresser son cou avec une certaine régularité. Par rapport à elle, il était grand assez massif, de quoi la protéger. Alors que ses mains se montraient baladeuses, il sentait que la pression allait vite arriver à la limite du supportable dans son pantalon. Mais il ne voulait pas faire l'homme pressé, il laissait toujours le soin aux dames de le "libérer". Ainsi, il prenait plaisir à découvrir leurs visages lorsqu'elles voyaient son intimité. C'est que, le jeune homme, loin de s'en vanter, avait été bien loti et forcément, voir une réaction envieuse, ça flattait son égo de mâle. Oui, il en faut parfois peu pour être heureux...
Sofia Farnèse
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Je l'ai fermé par sa faute. Seul lui pourrait le rouvrir un jour ... Côté Lit: Je ne suis pas de celles qui se couchent pour un sourire. A peine pour un diamant, mais souvent pour la passion. Discours royal:
♈ LA BELLA FARNESE ♈ Più bella cosa non c'è
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 20.07.16 13:10
Parfois, il fallait bien se montrer sympathique et fermer les yeux pour passer un moment intime avec un homme. Et d'autres fois, cela se révélait bien plus agréable, comme cette fois-ci. Il faut dire que le prince danois était un bon morceau de choix : bel homme, la carrure athlétique et l'art de s'y prendre avec une femme, il fallait vraiment faire la fine bouche pour ne pas apprécier l'instant. Et ce n'était pas Sofia qui allait le laisser partir, ou finalement dire non au dernier moment.
De plus, elle menait la danse avec agilité et un peu de malice, qui ne semblait pas déplaire à son altesse, alors autant continuer de jouer un petit peu. A cette époque, déshabiller une femme relevait de vraies préliminaires tant il y avait de couches, mais on n'était rarement déçu à la fin. Et à ce jeu là, Sofia savait s'y prendre, elle avait su se déshabiller avec grâce, restant maîtresse de la situation face à un Édouard qui ne savait plus où poser les yeux. Ni les mains d'ailleurs. Et pour s'amuser un petit peu plus, elle l'avait laissé en partie habillé. D'abord il profitait du spectacle, puis ce serait à son tour. Bon programme n'est-ce pas ?
Elle avait fini en chemise, pour ainsi dire presque nue, face au prince et savait qu'à présent, les choses sérieuses pouvaient commencer, tout le petit jeu d'avant n'était qu'un amuse-bouche, une petite parade nuptiale juste pour aguicher, et où la Farnèse restait tout de même maîtresse d'elle-même. Mais la passion se révélait de plus en plus difficile à contenir, surtout en sentant le prince contre son dos et ses mains qui la caressait. A présent, la princesse laissait la vénale au placard pour faire place à la femme dans toute sa splendeur et sa sensualité. Mais pour cela, il fallait que le prince se mette à son niveau, du moins au niveau vestimentaire. Elle se retourna pour lui faire face et l'embrasser avec passion, et à son tour, ses fines mains explorèrent la carrure du prince héritier, du bout de ses doigts, de ses ongles parfois, et descendre avec douceur, mais aussi envie, jusqu'au pantalon qui était resté en place. Elle jouait toujours un peu, on ne pouvait pas renier sa vraie nature, puis s'attela enfin à mettre le prince dans sa tenue de baptême, c'est à dire sans dire.
Elle, toujours en chemise, possédait le dernier rempart avant l'étreinte de leurs corps, mais le prince se fit un plaisir de lui enlever et de la pousser sur le lit pour démarrer les hostilités. A sentir les mains puissantes et expertes, la bouche sur son corps, Sofia regrettait presque de ne pas avoir cédé plus tôt, juste pour le plaisir de la chair et de l'étreinte. Mais peut être n'y aurait-il pas eu toute cette ardeur, cette envie que le prince mettait en pratique à donner du plaisir à la belle. Et inversement, la Farnèse rendait la pareille à l'homme dans son lit, toujours avec ce sourire mutin et cet éclat de passion dans les yeux.
Combien de temps a duré ce moment si électrisant ? Assez en tout cas pour laisser Sofia pousser un soupir de satisfaction quand sa tête retrouva l'oreiller après une telle tempête de passion. Dans ce lit défait, les deux corps nus restaient enlacés, et ils retrouvaient leurs souffles. C'était comme un moment de flottement entre deux mondes, où après avoir quitté le monde charnel, il leur fallait se réadapter à un simple quotidien, quel délicieux moment, silencieux et dans une demi-pénombre puisque les bougies avaient fondu avec le temps, certains s'étaient même éteinte.
La jeune femme reprenait ses esprits, et redevenait celle qu'elle était dans son quotidien, et couva des yeux son amant du soir, tout cet air mutin sur les lèvres … mais le regard plus intéressé qu'il y a quelques minutes. Elle prenait conscience de la situation, du prince qui embrassait son épaule nu, et du regard qu'il lui lançait. Accroc déjà à l'italienne ? Sans aucun doute ! D'un geste faussement tendre, elle passa la main dans les cheveux blonds du prince et continuait de l'observer presque lui manger dans la main et la complimenter.
« Dire que vous ne deviez passer que quelques instants, peut être n'a t'on pas la même notion d'instant dans un pays où le soleil se lève trop peu en hiver ? J'espère que lady Stuart ne sera pas déçue de votre absence … »
Elle jubilait intérieurement sur ce point, elle avait coiffé sa rivale au poteau. Cette dernière avait du mettre ses plus beaux atouts en valeur, prête à jouer les amoureuses dés qu’Édouard paraîtrait, mais celui-ci ne semblait pas avoir envie de partir.
« Je suis ravie que notre petite … contre-soirée ait rencontré un si vif succès. »
Sofia gagnait sur toute la ligne, et si elle appréciait que ses amants partent assez rapidement en général, elle ne poussait pas du tout le prince vers la sortie, bien au contraire …
Fin pour Sofia
Édouard du Danemark
« s i . v e r s a i l l e s » Côté Coeur: Brisé... la vérité est si douloureuse ! Côté Lit: Un vrai défilé... surtout en ce moment. Discours royal:
ATTENTION ∫ Danois séducteur en chasse
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu 17.09.16 23:51
A trop faire patienter le danois, Sofia n'avait fait que le pousser à bout. Après leur séance d'effeuillage sensuel, Edouard reprit les choses en main, au sens propre comme au figuré. D'ordinaire, la séduction lui plaisait davantage que le passage à l'acte, même s'il ne s'en privait jamais. Après tout, pourquoi ne pas profiter des plaisirs jusqu'au bout ? Surtout quand il y avait une aussi agréable créature face à lui ? L'italienne n'était pas la première femme avec laquelle il allait au delà de simples compliments et d'échanges langoureux. Elle ne serait pas la dernière. Mais comme à chaque fois, il se sentait investi dans sa mission. Il voulait lui procurer un plaisir inoubliable, marquer son esprit, comme une sorte de signature. Peut-être qu'un jour, leurs chemins se recroiseraient et qu'ils finiraient par remettre le couvert. Pour le prince, ce serait bien volontiers. Restait à savoir si l'italienne serait toujours dans la même situation à ce moment là. Bref, à cet instant précis, il s'en moquait éperdument. Emporté par la passion, Edouard colla son corps nu au sien. Peau contre peau, ils n'avaient plus rien à cacher. Leurs épidermes se frottaient doucement, dans un rythme presque onirique. La chaleur se diffusait de l'un vers l'autre. Des soupirs s'échappaient de la bouche de Sofia, telle une brise venant du sud, apportant quelques frissons agréable au Prince. Comme stimulé par cette allégresse, il enfoui sa main dans ses cheveux, laissant glisser sa barbe sur son cou exposé. Il laissait échapper quelques grognements virils de temps à autre, ce qui semblait séduire davantage l'italienne. Le temps se dissocia de la réalité. Edouard, dont la respiration devenait plus courte et plus agité, se moquait pas mal de la durée. Seuls leurs plaisirs comptaient. Leur étreinte finit par se terminer, alors tous les muscles du Prince se contractèrent. Quelques étourdissements, quelques minutes pour récupérer son souffle et il se laissa choir sur le côté, tout près de l'italienne. Il leur fallut du temps pour reposer un pied sur terre. Alors que Sofia était proche de lui, Edouard en profita pour embrasser sa peau.
- Vous devez faire chavirer beaucoup d'hommes avec un tel charme...
Sofia l'observa et lui fit part de l'endurance dont il avait fait preuve. Edouard, flatté, lui répondit par un petit sourire en coin et son regard se mit légèrement à briller. Et puis, la princesse évoqua alors Rebecca. Ce n'était guère un secret qu'elle et le danois se rapprochaient. A vrai dire, ils avaient même consommé ce rapprochement. Mais contrairement à l'italienne où il y avait une attirance charnelle, avec l'anglaise, c'était différent. Bien sûr, ils s'attiraient mutuellement, ils s'écrivaient même. Mais la tromperie de Morgan, le mari de Rebecca les poussaient tous deux à la vengeance. Et rien de tel pour cela, qu'un adultère en bonne et dûe forme. Si le Danois pouvait infliger à son ennemi la même humiliation qu'il lui avait subir, alors il acceptait, bien volontiers. Pour l'heure, cependant, il n'avait pas forcément envie d'en parler. Et Sofia exprima alors son ravissement.
- Et moi donc, bien que cela fut ardu et je me sois demandé si je n'avais pas mal interprété vos actes. Mais laissons Lady Stuart à ses affaires... Dans mon pays, il existe une tradition lors des nuits d'hiver. Éprouver le désir jusqu'au lever du jour, jusqu'à l'épuisement... J'aime beaucoup cette tradition... mais les nuits ici sont bien plus courtes... ce qui veut dire que nous aurions moins de temps pour en profiter.
Un sourire mystérieux apparut sur son visage. Tandis que ses mains recommencèrent leur exploration. La nuit n'était pas terminée. Loin de là... Edouard, jeune et fougueux, ne tarda pas à manifester à nouveau son envie à la jeune femme. Dieu seul sait, combien de temps il en alla ainsi, mais au petit matin, le soleil était déjà haut lorsqu'ils se réveillèrent, leurs deux corps nus enlacés et les draps terriblement froissés par cette nuit magique.
FIN
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Sujet: Re: Quand la séduction est bien plus qu'un jeu