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 Garance de Castelnau [EN COURS]

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MessageSujet: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime30.07.13 1:25





GARANCE


DE CASTELNAU




Jessica Biel




«Le premier degré de l'orgueil, c'est la curiosité.»



    ► 28 ans
    ► Baronne de Bussy, Demoiselle de Castelnau
    ► Française, du Languedoc
    ► Mariée
    ► Huguenote
    ► Hétérosexuelle

(Espionne de Sa Majesté)



♕  PROTOCOLE ♕  
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

« Très chère mère,
Je vous écris cette fois de Versailles, le Grand, le Majestueux, finalité de mon périple. Vous aviez raison à propos de la chaleur, qui a mystérieusement disparue depuis quelques jours. Je ressens déjà le manque de mon beau soleil du Languedoc ... Mais je considère que ceci est un mal nécessaire quand je lève les yeux et que j'aperçois par la fenêtre l'immensité de ma nouvelle demeure. Que Versailles est beau ... Si vous l'aviez vu mère, je vous l'assure, vous seriez tombé sous son charme comme c'est le cas pour moi. Je ne peux vous le décrire de peur que mes mots ne soient  pas assez justes. Peut-être aurais-je le courage et la prétention de vous esquisser un dessin le plus représentatif possible, mais je crains que mon talent ne suffise pas à vous communiquer la beauté des lieux. Si je trouve un bon peintre, croyez-moi que je m'empresserai de vous envoyer un tableau du château.
Mais, ma très chère mère, ce n’est pas uniquement pour disserter à propos de la majestuosité du domaine que je vous écris. Pour comprendre Versailles, il faut que je vous conte l’ambiance qu’il y règne. J’en ai le vertige. Encore une fois, je me trouve fort loin de notre château sudiste. Il y a une agitation dans ces lieux que vous ne pourriez imaginer. Toute la haute société  demeure dans le palais, en plus de la famille royale, ce qui induit évidement une quantité de personnel indénombrable. Tout n’est que mouvement, agitation, et bruit. Et si vous saviez comme l’ennui est loin ! Oh, bien sûr ici je n’aurais plus la possibilité de chasser, de chevaucher, ou de tirer à l’arc comme je pouvais le faire dans la discrétion de notre chez nous. Mais il y a tant d’autres choses à faire ! Tant de personnages à découvrir ! J’ai envie de discuter avec tout un chacun, de m’enrichir des histoires que l’on a à me conter, de découvrir les cultures de pays lointains (il y a ici un grand nombre de représentants de la noblesse étrangère à ce que j’ai cru comprendre), de connaître la reine, de rencontrer le roi ! Tout m’enchante, et je suis si contente que Victor m’aie amenée ici. Par ailleurs, mais ce n’est toutefois qu’une première impression, je pense que Versailles est un haut lieu d’intrigues, et je devine qu’il va me falloir me méfier. Je décide à ce jour de n’accorder ma confiance qu’à celui qui le méritera vraiment. Et mère, vous qui me connaissez, vous savez fort bien que si cette impression est juste, je ne resterai pas longtemps hors de ce qui m’a l’air d’être un tourbillon phénoménal de secrets, de rumeurs, et de relations … J’en bout déjà d’impatience, et je veux que vous me promettiez de ne point vous inquiéter pour moi. Vous savez fort bien que j’ai l’art et la manière de ne pas m’embourber dans de fâcheuses affaires, et que je connais les limites à ne pas dépasser.
J’attends votre réponse avec la plus grande impatience.
Je vous embrasse.
Tendrement, votre fille, Garance. »



COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

« La théorie du complot ? Mais de quelle théorie parlez-vous donc ? Ce n’est pas une théorie pour Garance, mais véritablement un fait établi. Même si elle a été engagée auprès du roi sans vraiment être sûre de la véracité de cette « théorie » elle y a toujours cru. Sa mère est huguenote si je me souviens bien, mais cela ne l’empêche pas d’être fidèle à notre Roi, et je l’admire pour cela. C’est une très bonne espionne car elle a un bon masque. Je crois que personne ne s’en méfie réellement. Elle a l’air d’être une très bonne épouse, une très bonne amie, elle est très appréciée en société, et c’est d’ailleurs grâce à cela qu’elle réussit si bien. Elle gagne facilement la confiance des personnages de la Cour, et je ne sais pas comment elle fait pour être si bien informée ! Il faut dire qu’il me semble difficile de refuser quelque chose à une aussi jolie femme … Je suis tout de même bien rassuré de l’avoir dans notre camp. Mais, je dois avouer qu’elle manque parfois de discrétion. Lorsque nous sommes appelés par le Roi, par exemple, nous nous rendons dans ces appartements de préférence à une heure tardive, en empruntant les couloirs les moins passagers et en faisant en sorte de ne croiser personne. Madame de Castelneau ne se donne pas souvent cette peine … Je me demande parfois si c’est de l’inconscience pure, ou du génie déguisé. Il est vrai qu’elle se promène à la vue de tous, faisant de fréquents allers-retours chez le Roi, de la manière la moins discrète qui soit. Mais Garance est au dessus de tout soupçon comme je vous l’ai dit, alors personne ne se doute de rien, et le bruit court plutôt qu’elle serait l’une des maîtresses du Roi. Je n’arrive pas encore à déterminer si cela est avantageux pour notre organisation ou non. Sa Majesté, en tout cas n’a pas l’air de trouver cela tellement risqué, donc je ne me permets donc aucun jugement, soyez-en bien sûr ! Et puis elle a l’air si passionnée par cette occupation que je ne pourrais lui faire aucune remarque. Elle a très à cœur de démanteler cette organisation que nous traquons sans relâche depuis que nous avons appris son existence. Je ne crois pas qu’elle ait de raisons personnelles d’être impliquée dans cette histoire, en réalité, je pense qu’il ne s’agit ni plus ni moins de principes et d’éducation. Pour elle, comme pour moi d’ailleurs, c’est Sa Majesté, le véritable Roi de France, et aucun autre ne peut prétendre au trône. Elle et moi ne faisons rien d’autre que nous battre pour ce que nous croyons être juste. » Benoît de Courtenvaux.

COLOMBE OU VIPÈRE ?

« Anna de Russie. Tiens donc. Pourtant elle avait l’air si pieuse, si froide, si prude ! Anna de Russie ? Ai-je bien vu ? Ai-je réellement vu Mademoiselle de Russie se laisser aller avec si peu de pudeur avec un jeune homme ? Jeune homme que je n’ai d’ailleurs pas réussi à identifier, malheureusement … Mais je suis sûre qu’il s’agissait d’Anna. La question qui me taraude maintenant c’est que faire de cette information ? Il est en effet bien connu que derrière tout ragot se cache une information importante ! Je me dois donc d’y réfléchir consciencieusement en décortiquant cette histoire, comme je le fais chaque fois que j’entends une rumeur. Cependant, je dois avouer que je lance des rumeurs plus souvent que je n’en entends. Et non, ce n’est pas par loisir, mais bien par devoir. La rumeur naît dans ma bouche et tombe directement dans l’oreille de la bonne personne sans que l’on puisse remonter jusqu’à moi. Il m’arrive même de souffler l’idée d’une rumeur à une tierce personne en faisant en sorte que celle-ci pense que l’idée vient d’elle. Et une fois que la rumeur, suffisamment amplifiée atteint sa cible, il ne me reste plus qu’à observer les réactions qu’elle provoque. Mais revenons à celle, pour une fois vraie, que je pourrais lancer.  Anna est une jeune princesse russe, et il me semble qu’elle soit fiancée depuis quelques temps. Intéressant. Cependant, il est évident qu’il me faudra manipuler cette information avec beaucoup de prudence. Et surtout l’utiliser dans mon intérêt et donc dans celui de la couronne. Autrement dit, la garder pour moi pour l’instant. Mais, comme je ne suis jamais trop prudente, je préfère la consigner sur ce journal que je sais sûr, au cas où il arriverait quelque chose. Qui sait ? Et puis cela me permet de mieux réfléchir. Pour le moment je ne peux relier ce fait à aucun autre donc il est inutilisable. Mon Dieu. Je crois que j’ai besoin de repos. Anna de Russie ennemie de la couronne ! Je pars décidément bien trop loin. Anna de Russie est une jolie jeune fille qui séjourne à Versailles et qui ne subit pas la présence de son fiancé, il est peut-être normal après tout qu’elle se laisse envahir par la passion. Ne l’aurai-je pas fait moi-même ? Versailles, Versailles, Versailles … Tu me feras perdre la raison ! »

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

Surtout, ne pas faire de bruit. Garance glissa de son cheval avec la discrétion d'une ombre et l'habileté de celle qui répétait ce geste pour la millième fois. Elle n'apercevait pas encore sa proie, mais savait d'instincts que celle-ci était là, quelque part, toute proche. Elle n'eut pas besoin d'attacher son cheval ou de lui intimer quelque ordre que ce soit, il connaissait les habitudes de Garance, et savait rester immobile et discret. La jeune fille parcourut quelques mètres, évitant soigneusement les feuilles mortes craquantes et les racines qui grinçaient. Elle se déplaçait uniquement de caillou en caillou, ne posant la pointe de son pied qu'une demi-seconde à chaque pas. Puis, elle s'arrêta, les sens en aguets. Elle laissa le vent ébouriffer sa queue de cheval faite à la va vite, et inspira profondément en essayant de capter au maximum les odeurs de la forêt. Le gibier était proche. Elle fit quelques pas vers la droite, très doucement, et elle le vit. Il était magnifique et majestueux. Enorme. Un cerf si gros qu'elle hésita une fraction de seconde. Avait-elle le droit de l'abattre ? N'était-ce pas aller à l'encontre de la volonté de Dieu qui avait créé une si belle chose ? Justement, l'occasion était trop belle, et le cerf offert sur un plateau d'argent. Elle avait l'occasion d'apporter à ses frères une très belle preuve qu'elle ne ratait jamais sa cible. Et c'était le cas. La jeune fille avait développé un talent peu commun pour la chasse, et particulièrement le tir à l'arc. Elle adorait traquer les animaux dans la forêt, seule avec son magnifique arc de bois. Il n'y avait plus qu'elle, l'animal, et l'excitation que la chasse lui procurait. Elle avait appris à décoder les empreintes laissés par les animaux, et elle les suivait de plus en plus aisément. Elle avait également appris à être silencieuse, à ouvrir ses sens, et à se servir de chaque information. Elle avait appris à être invisible. Et puis elle avait appris à tirer. Elle ne manquait jamais sa cible. Jamais. Et elle aurait pu en impressionner plus d'un si seulement elle avait eu le droit de le faire. Sa mère, qui avait suivi sa progression avec un grand intérêt, lui avait vite fait comprendre que ce n'était pas un cadeau que d'être douée dans un domaine implicitement réservé aux hommes. "Tu as le droit de chasser Garance, comme bon te semble. Mais uniquement ici, chez nous. Lorsque tu te marieras, ou que tu rencontreras du monde, il est préférable que tu taises ce talent. Il sera plus apprécié que tu sembles un peu maladroite à la chasse, afin de flatter l'ego des hommes qui t'entoureront. Et crois en mon expérience, flatter leur égo sans en avoir l'air est la chose la plus intelligente à faire si tu arriver à quelque chose dans la vie ..."
Ainsi, Garance savait fort bien que lorsqu'elle quitterait le domaine, elle dirait adieu à la chasse. Alors, elle s'était mise à chasser tous les jours, passant le clair de son temps dans la forêt, en pantalons empruntés à ses frères, bien plus pratiques que des robes pour évoluer dans la forêt. Mais, en parallèle à ses activités de plein air peu communes pour une demoiselle, elle recevait toute l'éducation nécessaire à la tenue en société que lui imposait son rang. Elle connaissait la littérature, la poésie, la philosophie, avait des notions en sciences, et surtout elle avait appris à rougir, à baisser les yeux quand il le fallait, à rester silencieuse, et à paraître sotte lorsque c'était exigé. Tout pour en faire une parfaite épouse. Garance avait bien compris le rôle qui lui fallait jouer, et elle s'y pliait bien, sachant faire la part des choses, et distinguer ce qu'elle appelait sa "vie réelle" qui consistait à chevaucher des heures dans la forêt et dans les champs, et son "masque" qui consistait à s'asseoir sagement dans un coin avec une jolie robe et un travail de couture. Il lui arrivait parfois de ne pas très bien faire la transition entre les deux, mais elle s'en sortait globalement pas trop mal, et c'était d'ailleurs la raison pour laquelle sa mère lui laissait autant de libertés.
L'hésitation qui l'avait habité une demi-seconde la quitta aussitôt alors qu'elle attrapait une flèche dans son carquois d'un geste quasiment automatique. Elle le plaça sur son arc, tira sur la corde en l'approchant le plus près de son oeil droit afin de contrôler au mieux la trajectoire de la flèche. C'était maintenant le moment qu'elle préférait lorsqu'elle chassait. Les quelques instants précédents le tir. La respiration était la chose la plus importante. En observant attentivement la poitrine de l'animal, elle réglait sa respiration sur son rythme à lui. Cela n'avait rien d'une technique de base très connue, c'était plutôt la touche Garance. Il fallait qu'elle soit en phase avec l'animal, pour être plus efficace, et ne pas le rater. Ce qui évitait aussi généralement de le blesser pour avoir à l'abattre après. La jeune fille ne supportait pas de traquer des animaux blessés, cela enlevait toute sa noblesse à la chasse.
Elle eut peur encore une demi-seconde de manquer sa cible, ou de ne pas tirer assez fort pour le tuer directement. Cet animal était trop splendide, elle ne supporterait pas de le voir souffrir. Il fallait que sa flèche l'atteigne en plein coeur ou à travers la gorge, pour le tuer sur le coup. Mais cela ne dura pas et elle reprit rapidement confiance en elle.
Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer.
Le cerf se régalait de plantes, ne se doutant absolument pas de la présence de la jeune chasseresse. Inspirer. Expirer. Il sembla à Garance que même leurs deux coeurs battaient à l'unisson. Elle s'accroupit, trouva l'angle parfait ... Expirer. Inspirer. Elle ferma un oeil, s'assurant une dernière fois de la trajectoire qu'allait suivre sa flèche, concentrée au maximum de ses capacités. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Elle relâcha la pression de son doigt au moment exact où un hennissement retentit soudain derrière elle. La flèche fila. Le cerf releva la tête brusquement, esquissa un mouvement de recul. La flèche le frôla et alla se perdre dans les buissons plus loin. Il s'élança alors à travers les arbres à une rapidité phénoménale et fut hors de vue de Garance en quelques secondes. Rageant, cette dernière se retourna d'un bond, prête à rouspéter sa monture, quand elle se retrouva face à Alexandre, une main devant sa bouche grande ouverte, et des yeux agrandis par la surprise.

- Je ne crois pas avoir déjà vu pareille bête, commença t-il. Il est bien dommage que tu l'ai manqué.

- Selon toi Alexandre, quelle peut bien en être la raison ? demanda t-elle, sarcastique, et sentant dans sa gorge une boule de rage et de frustration.

- Eh bien, c'est ton cheval qui a ...

- Et pourquoi a t-il henni à ton avis ?

Alexandre la regarda sans rien dire, conscient de la frustration de sa soeur, mais ne se sentant pas vraiment concerné. Cette dernière soupira et poursuivit :

- Pourquoi es-tu ici ? Viendrais-tu demander à ta jeune soeur de cinq années ta cadette, de t'apprendre à chasser ? Te décides-tu enfin à vouloir améliorer ta technique profondément médiocre.

- Je t'interdis de me parler sur ce ton, répondit-il, glacial. Et si je suis ici, c'est juste pour te prévenir que Mr de Mendoza est ici. Mais si ça ne t'intéresse pas, tu peux aussi très bien rester ici et vivre au milieu des bois pour toujours ...

Garance pâlit d'un seul coup. Elle jeta un oeil à sa tenue et faillit pousser un cri d'horreur. Ses cheveux étaient ébouriffés et sales attachées en un chignon informe. Elle était habillée d'une vieille culotte appartenant autrefois à Louis, et chaussait des bottes fines d'équitation. Personne ne pouvait la voir comme ça, et encore moins son fiancé qu'elle allait voir aujourd'hui pour la première fois. Il ne les avait pas alertés  de  sa venue ce jour, ou alors Garance avait oublié. Alexandre la dévisagea d'un oeil critique avant de tourner les talons pour enfourcher sa propre monture.

- Alexandre ! Il faut que tu m'aides ! cria t-elle au bord du désespoir.
- Ah, donc maintenant tu as besoin d'aide, n'est-ce pas ? dit-il avec un fin sourire moqueur et plein d'amertume.

- Je suis désolée, d'accord ? Je t'en prie Alexandre, tu ne peux pas me faire cela !! Voudrais-tu que Mr de Mendoza me trouve si affreuse qu'il refuse de m'épouser et que je doive rester encore avec toi ici quelques années de plus ? Je suis sûre que tu détesterais ça !

- Ne dis pas de sottises. Tu sais à quel point cela me fait de la peine de savoir que mon adorable petit frère va quitter le nid familial.

Il ne pouvait s'empêcher de la taquiner en tout temps mais c'était aussi leur façon de s'apprécier dans la fratrie. Garance sourit, tant bien que mal, à la fois touchée et agacée.

- Je t'en supplie. dit-elle en le dévisageant avec de grands yeux pleins d'espoir.

Il laissa passer quelques instants, faisant mine de réfléchir intensément.

- Bon ... commença t-il en soupira.

- Oh merci merci merci ! Il faudrait que tu attires l'attention de Mr de Mendoza, en le faisant visiter les jardins par exemple, pour que j'ai le temps de me faufiler à l'intérieur du château pour aller me préparer.

- D'accord. Nous lui avons dit que tu étais partie te promener en compagnie d'une servante dans la forêt. Il serait donc judicieux que tu te vêtisses en y tenant compte, et que tu reviennes en passant par le jardin en compagnie de Flora par exemple. Cela te semble possible ?

- Difficile, mais pas impossible. Dépêchons nous !

Pendant qu'ils mettaient au point leur plan, Garance avait sauté sur son cheval, et dès qu'ils eurent terminé, ils se lancèrent au galop sur le sentier, en direction de leur domaine.

Spoiler:

♕  HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Prénom : Camille
► Âge : 18 ans
► Présence sur le forum : 3/7
► Code du règlement : Longue vie au Roi
► Comment avez vous connu le forum ? En cherchant sur le site de forumactif
► Suggestions ? Pas vraiment non.





Dernière édition par Garance de Castelnau le 13.08.13 22:17, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime30.07.13 1:28


WHEN I WAS

YOUNG

_________________________________________________


- Mais enfin Garance, vous ne savez même pas encore monter, pourquoi diable vous offrirai-je un poney ?

- Je n’ai pas un seul ami ici père, je suis si seule, si vous saviez …

- Et vos frères ?

- Ils ne sont pas mes amis, ils ne veulent pas jouer avec moi.

- Ecoutez, nous avons une écurie pleine, pourquoi ne pas choisir un cheval que nous possédons déjà ?

- Ces chevaux-là ne sont pas intéressants père …

L’homme soupira. Débattre avec sa fille de 6 ans sur l’acquisition d’une nouvelle bête lui aurait semblé irréaliste il y avait quelques années de cela. Mais depuis que Garance avait développé les prémices de son propre caractère, plus rien ne l’étonnait. Ce n’était pas une petite fille capricieuse, au contraire, elle se contentait souvent de ce que l’on lui proposait, sans rechigner. Mais, il arrivait que la demoiselle se mette en tête d’obtenir quelque chose, comme un poney, et il était quasiment impossible de l’empêcher d’arriver à ses fins. Mr de Castelnau ne savait pas encore si c’était une bonne ou une mauvaise chose, mais il était au moins certain que sa fille s’en sortirait toujours d’une manière ou d’une autre. Il réfléchit à la requête de Garance. Après tout, un poney lui faciliterai l’apprentissage de l’équitation, et puis cela occuperait les quatre enfants pendant au moins quelques semaines. Quelques semaines pendant lesquelles il aurait enfin un peu de tranquillité. Il resta silencieux encore quelques instants et soupira à nouveau. A cet instant précis, Garance savait qu’elle avait gagné. Elle n’en laissa cependant rien paraître, désireuse d’entendre son père accéder à sa demande, et savourant ce moment de félicité.

- Bon. Je  vous emmènerai demain en ville pour nous renseigner, mais je ne vous pro …

- MERCI INFINIMENT PERE !

- Garance, je vous ai dit que je ne vous promett …

- Oui père, je le sais, mais je vous remercie de m’accorder une journée rien que vous et moi pour aller en ville !

Intuition ou génie, la petite fille savait déjà s’y prendre avec ses parents. Elle avait tout de suite cerné comment les amadouer, et comment elle pourrait obtenir ce qu’elle voulait. Elle n’abusait jamais, mais elle frôlait toujours les limites. Après tout, n’importe qui aurait fait de même dans sa situation. Cadette et seule fille de la fratrie, Garance avait donc trois frères : Alexandre, Louis et Guillaume. Tous les quatre avaient des âges très rapprochés mais si les trois garçons étaient très complices, la petite sœur, était complètement exclue. Alors elle cherchait à tout prix à obtenir l’attention de ses parents, sûrement pour ne pas se sentir étrangère à la famille. Et cela marchait. Elle était traitée comme une véritable princesse, et elle avait conscience d’être privilégiée par rapport à ses frères, mais c’était bien fait pour eux, et elle n’irait certainement pas s’en plaindre. Elle n’avait cependant pas encore conscience que cela les éloignait encore plus.





Dernière édition par Garance de Castelnau le 14.08.13 0:14, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime31.07.13 1:06


LA MORT

SELON GARANCE

_________________________________________________


La cloche résonna une fois, deux fois, trois fois, dans la petite chapelle jouxtant le domaine de Vabres. Puis un silence de mort s'installa, uniquement brisé de temps à autres par les sanglots de la maîtresse de maison, couchée à même le sol devant le corps de son mari sans vie. Elle était habillée tout de noir, un voile dissimulant son visage torturé et déformé par le chagrin. Il lui importait peu en cet instant de se tenir devant l'assemblée présente, et elle se laissait aller toute entière à sa peine.
La petite chapelle était si remplie qu'il y avait du monde dehors faute de place à l'intérieur. Une petite foule était accumulée au fond, debout derrière les gradins.
Au premier rang, les quatre enfants se tenaient droits et immobiles. Garance tenait la main de Louis, ses traits étaient fixes et ses yeux grands ouverts dans une expression de stupéfaction. Elle était encore sous le choc, et n'avait pas dit un mot depuis que l'on lui avait annoncé la mort de son père quelques heures auparavant. Un accident idiot. Alors qu’il avait décidé de vérifier l’état du toit par lui-même, puisque tous ses gens étaient occupés, il avait été déséquilibré, et il était tombé …
C’était la première fois que Garance assistait à un enterrement. Cela ne lui plaisait pas. Elle trouvait cela étrange. La mort de son père l’attristait énormément, mais elle n’aimait pas ce chagrin, et il lui semblait peu judicieux de l’attiser en se rassemblant tous dans un lieu aussi sinistre entre personnes en deuil. Ce dont elle avait besoin en cet instant précis, ce n’était pas de voir le corps inanimé de son père, ou les larmes de sa mère. Elle avait besoin de respirer, de courir, de se cacher, d’aller jouer dans les champs.
Alors, c’est ce qu’elle fit. Sans réussir à changer l’expression de stupéfaction qui figeait son visage, elle se leva d’un bond, provocant un bruit qui brisa le silence solennel qui s’était installé, et elle courut à en perdre haleine, remontant l’allée de la chapelle. Chacun de ses pas semblait faire trembler l’édifice, et tous les yeux se tournèrent, suivant son échappée avec une lueur de désapprobation. Mme de Castelnau ferma les yeux, et se mit à pleurer de plus belle, tandis que ses fils ne pouvaient s’empêcher de regarder partir leur sœur avec un air plein d’admiration et d’étonnement à la fois.
Une fois les lourdes portes de la chapelle franchies, la jeune Garance prit la direction des étendues de champs qui entouraient le château, sans réfléchir, et surtout sans s’arrêter. Elle courut ainsi aussi loin qu’elle put, laissant l’air frais s’engouffrer dans ses poumons tandis que les hautes herbes lui fouettaient ses jambes nues. Pour la première fois de sa courte vie, Garance se surprit à penser que cette robe la gênait et qu’elle serait bien mieux en culotte, comme ses frères. Elle se surprit aussi à aimer la vitesse, bien qu’elle n’allait pas très vite, et pensa que galoper à travers champs devait être la meilleure sensation au monde. Oh comme elle irait vite sur un cheval ! Dès qu’elle rentrerait, elle apprendrait, au lieu de rester au pas comme elle l’avait toujours voulu. Elle souhaitait également enfourcher le cheval comme ses frères, une jambe de chaque côté, elle était sûre que c’était plus confortable et que cela lui permettrait d’aller plus vite. Il y avait tant de choses qu’elle voulait apprendre ! Peut-être n’aurait-elle pas assez de toute une vie. Elle aurait voulu que son père lui apprenne. Mais son père en avait décidé autrement. Il avait décidé d’aller se reposer, et de dormir un long moment sous la terre, dans un joli cercueil, qui semblait d’ailleurs fort confortable. Comment la petite fille aurait pu lui en vouloir ? Si elle-même été tombée du toit, elle aurait aussi voulu se reposer dans ce cercueil au lieu d’apprendre à quelqu’un à monter à cheval, après tout, c’était normal ! Elle repensa à tous ces gens rassemblés dans la chapelle. Qu’ils étaient bêtes ! Ne pouvaient-ils pas laisser son père se reposer tranquillement ? Etaient-ils obligés de l’importuner avec leur silence si oppressant ? Ne comprenaient-ils pas que son père aurait préféré qu’ils vaquent à leurs occupations ? Au moins, elle, avait trouvé quelque chose de mieux à faire que de rester à s’ennuyer à la chapelle. Elle courait, et elle se prit à éclater de rire en écartant les bras, comme si elle comptait s’envoler.  Et puis, d’un coup, elle sortit des champs, et se retrouva face à un étang. Sans réfléchir, elle sauta dedans, les deux pieds joints.




Dernière édition par Garance de Castelnau le 11.08.13 0:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime11.08.13 1:13


PROMENONS NOUS

DANS LES BOIS ...

_________________________________________________




Spoiler:

Les bruits des sabots foulant la terre battue du sentier de la forêt résonnaient, au même rythme que les battements du cœur de Garance de Castelnau. Badaboum, badaboum, badaboum. « Vite, plus vite … » pensa la jeune fille en jetant un rapide coup d’œil derrière son épaule. Elle ne vit rien d’autre que des arbres et des feuilles, mais ne se rassura pas pour autant. Ils étaient là, tout près, elle en était sûre. Elle entendit des cris, et poursuivit sa course de plus belle, encourageant sa monture à se dépasser. « Allez mon beau, allez ! » priait-elle. Son cheval galopa encore quelques bons kilomètres avant de ralentir, épuisé. Sa maîtresse décida enfin de l’arrêter, près d’un ruisseau, lui permettant ainsi de se désaltérer. Elle glissa par terre et en fit autant, plongeant sa tête dans l’eau fraiche et l’avalant goulûment. Puis elle se laissa tomber en arrière pour s’allonger sur le sol à côté de son cheval qui avait trouvé quelques pousses d’herbe verte. Elle était encore essoufflée après une si longue chevauchée, et mit quelques minutes à retrouver une respiration normale.

- GARANCE !!!!!

La jeune fille ferma les yeux et un sourire se dessina malgré elle sur ses lèvres.

- Louis, je crois que c’est son cheval !!

- Si tu ne me retiens pas Guillaume, je crois bien que je vais l’égorger. GARANCE ! Mais que fais-tu ?

Les deux cavaliers étaient arrivés à la hauteur de la jeune fille qui n’avait toujours pas daigné bouger. Louis, qui était descendu de cheval le premier, se planta debout devant elle, attendant une réponse qui ne venait manifestement pas. Guillaume, quant à lui, sauta de sa monture pour venir s’allonger à côté de sa sœur, les mains derrière la tête.

- GARANCE ! hurla Louis.

- LOUIS ! hurla Garance, sans ouvrir les yeux, et toujours en souriant.

Son frère surprit ne sut que dire, et il y eut un moment de flottement. Puis, n’arrivant pas à garder son sérieux une seconde de plus, et jouissant tellement de taquiner son frère, la jeune fille éclata de rire, relevant ses jambes sur son torse, comme une enfant que l’on chatouille.

- Tu es insupportable, commenta Guillaume.

Louis, soupira, et abandonna, s’allongeant lui aussi à côté de Garance qui retrouvait son sérieux non sans un peu de mal.

- Pourquoi es-tu partie aussi loin ? demanda Louis d’une voix plus douce.

- Je voulais voir jusqu’à où vous alliez me suivre, répondit-elle, plus calme.

- Quelle enfant tu fais … dit Guillaume.

- Tu sais pourtant que ces bois sont très mal fréquentés, et que c’est d’ailleurs pour cette
raison que nous avions décidé de longer la lisière, et uniquement de longer la lisière …

- Oui je le savais, sinon, pourquoi aurais-je voulu vous tester ?

- Tu es idiote Garance.

- Peut-être, en attendant je vous ai semé.

Un silence s’ensuivit, uniquement brisé par les clapotis de l’eau, et par les renâclements des trois chevaux.

- Je crois que l’on devrait rentrer, dit Louis. Alexandre va croire qu’il nous est arrivé quelque chose.

- Tu as peur Louis ? lança Guillaume.

- J’ai entendu, qu’en plus d’être mal famée, cette forêt est … hantée, chuchota Garance.

Les deux frères se tournèrent vers elle d’un seul mouvement, la fixèrent pendant quelques secondes avant d’exploser de rire.

- Crois-tu vraiment nous faire peur avec … ça ? hoqueta Louis.

Garance, persuadée, encore une fois qu’elle était beaucoup plus maligne que ses frères, s’était faite avoir, et avait été un peu trop loin dans son propre jeu. Vexée, elle se leva d’un bond, sauta sur son cheval, et repartit en direction de là où ils venaient, au pas. Louis et Guillaume la suivirent, l’aspergeant de moqueries en tout genre, dans un fou rire apparemment incontrôlable. La jeune fille haïssait par-dessus tout lorsque ses frères se liguaient contre elle. Mais, c’est certainement cela qui lui permit de se forger son caractère ainsi que son expérience. Eh oui, à force de se faire avoir …




Dernière édition par Garance de Castelnau le 14.08.13 0:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime13.08.13 22:13


LA

RENCONTRE

_________________________________________________




Spoiler:

- Je ne crois pas avoir déjà vu pareille bête, commença t-il. Il est bien dommage que tu l'ai manqué.

- Selon toi Alexandre, quelle peut bien en être la raison ? demanda t-elle, sarcastique, et sentant dans sa gorge une boule de rage et de frustration.

- Eh bien, c'est ton cheval qui a ...

- Et pourquoi a t-il henni à ton avis ?

Alexandre la regarda sans rien dire, conscient de la frustration de sa soeur, mais ne se sentant pas vraiment concerné. Cette dernière soupira et poursuivit :

- Pourquoi es-tu ici ? Viendrais-tu demander à ta jeune soeur de cinq années ta cadette, de t'apprendre à chasser ? Te décides-tu enfin à vouloir améliorer ta technique profondément médiocre.

- Je t'interdis de me parler sur ce ton, répondit-il, glacial. Et si je suis ici, c'est juste pour te prévenir que Mr de Mendoza est ici. Mais si ça ne t'intéresse pas, tu peux aussi très bien rester ici et vivre au milieu des bois pour toujours ...

Garance pâlit d'un seul coup. Elle jeta un oeil à sa tenue et faillit pousser un cri d'horreur. Ses cheveux étaient ébouriffés et sales attachées en un chignon informe. Elle était habillée d'une vieille culotte appartenant autrefois à Louis, et chaussait des bottes fines d'équitation. Personne ne pouvait la voir comme ça, et encore moins son fiancé qu'elle allait voir aujourd'hui pour la première fois. Il ne les avait pas alertés  de  sa venue ce jour, ou alors Garance avait oublié. Alexandre la dévisagea d'un oeil critique avant de tourner les talons pour enfourcher sa propre monture.

- Alexandre ! Il faut que tu m'aides ! cria t-elle au bord du désespoir.
- Ah, donc maintenant tu as besoin d'aide, n'est-ce pas ? dit-il avec un fin sourire moqueur et plein d'amertume.

- Je suis désolée, d'accord ? Je t'en prie Alexandre, tu ne peux pas me faire cela !! Voudrais-tu que Mr de Mendoza me trouve si affreuse qu'il refuse de m'épouser et que je doive rester encore avec toi ici quelques années de plus ? Je suis sûre que tu détesterais ça !

- Ne dis pas de sottises. Tu sais à quel point cela me fait de la peine de savoir que mon adorable petit frère va quitter le nid familial.

Il ne pouvait s'empêcher de la taquiner en tout temps mais c'était aussi leur façon de s'apprécier dans la fratrie. Garance sourit, tant bien que mal, à la fois touchée et agacée.

- Je t'en supplie. dit-elle en le dévisageant avec de grands yeux pleins d'espoir.

Il laissa passer quelques instants, faisant mine de réfléchir intensément.

- Bon ... commença t-il en soupira.

- Oh merci merci merci ! Il faudrait que tu attires l'attention de Mr de Mendoza, en le faisant visiter les jardins par exemple, pour que j'ai le temps de me faufiler à l'intérieur du château pour aller me préparer.

- D'accord. Nous lui avons dit que tu étais partie te promener en compagnie d'une servante dans la forêt. Il serait donc judicieux que tu te vêtisses en y tenant compte, et que tu reviennes en passant par le jardin en compagnie de Flora par exemple. Cela te semble possible ?

- Difficile, mais pas impossible. Dépêchons nous !

Pendant qu'ils mettaient au point leur plan, Garance avait sauté sur son cheval, et dès qu'ils eurent terminé, ils se lancèrent au galop sur le sentier, en direction de leur domaine.

Garance sortit son éventail d'une manière peut-être un peu trop brusque. Elle n'était pas d'une nature anxieuse, mais aujourd'hui c'était différent. Elle avait réussi à monter dans sa chambre en douce tandis qu'Alexandre faisait un tour aux écuries avec son fiancé. Jamais elle ne s'était préparée aussi vite. Elle avait hurlé dans toute la maison cherchant Flora partout pour lui demander de l'aide, et avait même réquisitionné les cuisinières qui avaient dû abandonner précipitamment leur occupations.   Branle bas le combat, en moins de 20 minutes, la jeune Garance était habillée d'une jolie robe couleur violette qui faisait ressortir son teint et ses cheveux blonds et saillait à merveille sa fraicheur naturelle. Son visage arborait une touche de maquillage discret qui cachait du mieux possible son léger bronzage dû évidement à ses chevauchées au grand air. Fort heureusement, Garance était une blonde, et sa peau, malgré ses origines méditerranéennes ne fonçait pas trop, et elle restait plutôt pâle. Elle était donc sortie en quatrième vitesse dans les jardins en compagnie de Flora qui la suivait avec une ombrelle, et s'était arrêtée près des rosiers, feignant une tranquille ballade, et attendant de tomber, par le plus grand des hasards, sur son futur époux. Il était alors apparu au loin, en compagnie d'Alexandre, qui avait du déployer des trésors d'imagination afin de promener le pauvre jeune homme un peu partout dans la propriété sans risquer de tomber sur Garance.
Ainsi donc, elle sortit son éventail pour se cacher derrière en rougissant, tandis que Mr de Mendoza avançait vers elle. C'était un sentiment étrange que de découvrir l'homme avec qui elle allait passer le restant de ses jours, le père de ses futurs enfants. Il était plutôt séduisant en fin de compte. La vingtaine, il avait des cheveux bruns sombres mi-longs et des yeux noisette qui tiraient sur le doré. Il n'était pas très grand, ni particulièrement imposant, mais il se trouvait dans la moyenne. Et, le plus important, il avait un visage doux, malgré un petit quelque chose dans son regard qui faisait qu'on le sentait brusque, et qui prouvait qu'il avait le sang chaud.  Lui-même, pendant les quelques secondes qui précédèrent leur face à face et pendant lesquelles ils avançaient à la rencontre l'un de l'autre, l'avait observé minutieusement, le coeur battant. Elle était jolie, c'était indiscutable. Avec ses longs cheveux blonds attachés en une coiffure qui lui sembla très sophistiquée, et ses grands yeux bruns, elle était plutôt différente des filles qu'il avait l'habitude de voir en Espagne. Elle avait un corps qui semblait très fin, et il le devinait, ferme et ... musclé ? se demanda t-il avant d'écarter cette idée plutôt farfelue. Malgré cela, elle avait, et c'était selon lui le plus important, une poitrine bien faite et point trop plate comme il ne l'avait craint. Bien sûr, il ne pourrait aller jusqu'à dire qu'elle était très généreuse, mais elle était bien suffisante. En définitive, elle lui plaisait. Mais, et dès cette première seconde où il la vit, il sut qu'il y avait quelque chose chez cette femme qui ne lui plairait pas, sans encore savoir quoi. Il se rendrait compte bien plus tard qu'elle était loin d'être naturelle en sa présence, ce qui l'agacerait beaucoup. Sans parler du fait que sa peau n'était pas aussi pâle qu'on aurait pu le croire au premier abord et qui faisait son charme.

- Mademoiselle de Vabres, dit-il en s'inclinant, alors qu'ils étaient enfin arrivés à hauteur l'un de l'autre. Je suis Luis de Mendoza, et je suis également plus qu'enchanté d'enfin faire votre connaissance.

Garance rassembla son courage et essaya de prendre l'air et le ton le plus mal assuré qu'elle connaissait pour répondre :

- Le plaisir est pour moi Mr de Mendoza. Mr mon frère vous a t-il emmener faire un tour du domaine ? Ce n'est qu'une modeste demeure, mais je dois vous avouer que j'ai un faible pour ce jardin que je trouve de plus en plus beau avec les années.

- Mais absolument, Mademoiselle, ce jardin est l'un des plus beau qu'il m'a été donné, et votre frère m'a en effet accordé le plaisir de le visiter en sa si bonne compagnie.

Et les banalités se poursuivirent ainsi, chacun tentant d'en découvrir un peu plus sur l'autre, et chacun découvrant aussi avec bonheur que l'autre lui plaisait de plus en plus.
Finalement, une entente très cordiale allait les lier dans le futur, et leur mariage aura été une belle réussite même si l'on n'aura pu raisonnablement parler d'amour entre les deux jeunes gens, qui n'étaient en fait que de simples amis découvrant le mariage ensemble.


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Âge : A l'aube de sa vingt septième année
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MessageSujet: Re: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime17.09.13 0:38

Bonsoir Garance !  Smile 

Nous n'avons plus de nouvelles de ta part depuis quelque temps.  As tu besoin d'un délai supplémentaire pour terminer ta fiche ? Smile

N'hésite pas à nous le demander.  Clin d'Oeil 

A très vite, nous l'espérons. Smile 
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MessageSujet: Re: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime08.10.13 1:22

Bonsoir Garance, Clin d'Oeil 

Où en es tu de l'avancement de ta fiche ? Si nous n'avons pas de tes nouvelles sous une dizaine de jours, nous serons malheureusement obligés de supprimer ton compte.

Merci de ta compréhension. ^^
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MessageSujet: Re: Garance de Castelnau [EN COURS]   Garance de Castelnau [EN COURS] Icon_minitime

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