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 Quand la séduction est un instrument de vengeance

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MessageSujet: Quand la séduction est un instrument de vengeance   Quand la séduction est un instrument de vengeance Icon_minitime28.04.13 19:48

Quand la séduction est un instrument de vengeance Tumblr_mglhxjETx81qbmp7lo2_500

« La séduction a toujours été une histoire de manipulation. »

Partir pour la mer du Nord, quelle drôle d'idée ! Pourtant l'absence de choix faisait qu'Alessandro prenait tout son temps avant de quitter la Cour, il avait toujours quelque chose à faire, quelqu'un à voir, il ne se sentait pas bien … Il avait déjà repoussé son départ d'une semaine, ce qui était une bonne moyenne ! Il n'avait pas envie de partir, mais n'avait pas vraiment le choix, étant un capitaine de la marine espagnole, sous la régence de Marie-Anne d'Autriche. Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut Emploi, Sandro était tout à fait d'accord, il était peut être mieux d'être simple lieutenant de navire, à monter là où on a besoin de soi !

En ce matin de mi-mars, l'italien menait sa vie comme à son habitude, à déambuler dans ses habits d'intérieur avec inspiration turque. S'il n'avait pas rendez vous cet après midi et qu'il avait quelques heures à tuer, il aurait continué la traduction d'un roman arabe sur lequel il travaillait depuis quelques temps. Mais vu qu'il s'ennuierait grandement à Ostende – sérieusement, qu'allait-il faire là-bas – le marin aurait tout le temps qu'il veut pour traduire de l'arabe, cela lui permettrait de garder un bon niveau de langue, même s'il le parlait quotidiennement en compagnie de Bachir et de son médecin. En parlant de Bachir, celui-ci accourut jusqu'à son maître, l'air un peu surpris.

« Capitaine, vous ne devinerez jamais ce qu'il y a dans le jardin !
Tant que ce n'est pas la régente d'Espagne … se moqua Sandro.
Tout dépend si elle ressemble à un cochon. Le capitaine le regarda d'un drôle d'air alors que Bachir tendit le doigt vers la fenêtre. Il y a un cochon dans le jardin ! Que va t'on en faire ? »

Sandro se rendit à la fenêtre et, en effet, un cochon se trouvait là, dans le jardin. Ce n'était pas la maison de l'italien, un ami lui avait allègrement prêté avant de partir pour la Chine alors le Sforza se croyait chez lui, décorant à son goût mais il ne savait pas si son ami tuait les cochons qui étaient dans son jardin, ou s'il connaissait un propriétaire de cochon. Que faire de cet animal ? Telle était la question de la matinée. Et ce fut même l'occupation de la matinée ! Comment se débarrassée du cochon ? Après avoir tenté de le pousser, de lui faire peur, de le soulever, le cuisinier qui passait par là, eut une suggestion insolite :

« Et si on le mangeait ? »

Stupéfaction et regards de jugement servirent de paroles pour Alessandro, Bachir et le médecin. Les deux derniers étaient musulmans, Sandro l'avait été mais bien qu'il ait changé de religion, deux fois, il gardait quelques préceptes, comme celui de ne pas manger de porc.

« Quoi ? Qu'est ce que j'ai dit ?
… Laissez tomber. Et vous voulez qu'on tue un cochon en plein jardin ? Encore faut-il le tuer ! » lança Sandro, un peu abasourdi de cette drôle d'idée.

Il était midi quand finalement la solution fut la plus simple : appâter le cochon avec de la nourriture jusqu'au portail. Une fois dehors, la nourriture fut donnée à l'animal et on referma vite la porte pour éviter qu'il ne revienne encore une fois. Les voilà débarrassés du cochon. Cela avait de quoi occuper une matinée et Sforza avait trouvé cette activité intéressante, il sifflotait tout en remontant dans sa chambre pour s'habiller. Contrairement à la plupart des courtisans qui dépensaient des fortunes pour se vêtir à la dernière mode, Sandro dénotait fortement en matière de vêtement. Il n'était pas très mode, ces rhingraves lui donnaient envie de vomir, tout comme les talons masculins. De toute façon, il n'avait pas les moyens de suivre la mode, un marin n'était jamais un millionnaire à moins d'être un pirate ou d'avoir quelqu'un de généreux pour lui envoyer une pension. Son roi étant mort, Sandro vivait avec sa petite fortune, se faisait inviter et ne dépensait pas dans les vêtements. Il était donc facile de le voir avec sa longue veste bleu nuit à boutons d'or, le gilet boutonné assorti, le pantalon de même couleur rentré dans ses bottes. Chic mais sans être trop l'être, point trop de dorure, juste un peu de dentelles au bout des manches, seule coquetterie. Il n'était pas habillé comme un pouilleux non plus, juste ce qu'il fallait pour être considéré comme élégant. Son seul pêché était les bijoux, il avait toujours une longue chaîne autour du cou et quelques bagues aux doigts, venant de partout où il s'était rendu, souvent des cadeaux, comme cette espèce de grosse chevalière avec un rubis, sculptée et gravée qu'il avait ramené d'Egypte, qu'il adorait.

Versailles, malgré la guerre, était toujours aussi animé. Les présents compensaient les absents en faisant toujours plus d'activités, d'histoires, tout était bon pour ne pas s'ennuyer ! Et comme il faisait beau, on vidait les salons, préférant s'installer dans les jardins, tant que le soleil ne se couvrait pas et qu'il ne faisait point rougir les peaux diaphanes de ces dames. Quant à Sandro, il avait pris suffisamment le soleil pour conserver un teint légèrement hâlé, mettant en beauté ses grands yeux bleus pétillants de malice, davantage quand il racontait ses aventures. Ce qu'on lui demanda, alors qu'un petit groupe s'était réuni dans les jardins de l'orangerie. Il ne se fit pas prier bien longtemps. Le thème d'aujourd'hui ? Cuba. Lors de son passage dans les Caraïbes, il s'était arrêté dans la colonie espagnole pour ravitailler son bateau et parce que Bachir était malade. Toujours des histoires rocambolesques, qu'Alessandro racontait, debout sur le rebord de la fontaine avec une agilité incroyable et un don pour raconter.

« … Et là, il y a cet homme qui est venu à moi et qui m'a dit Il prit un gros accent espagnol : "Buenos dias, yé m’appelle Inigo Montoya. Tou a toué mon père ! Prépare-toua à mouuurrir !!" … Mais je ne savais même pas qui était cet homme, ni son père ! »

Tout le monde rit de bon cœur, dont l'histoire s'achevait sur le fils qui s'était évidemment trompé d'homme à tuer, après avoir poursuivi Alessandro durant plusieurs jours, à le menacer et croiser le fer avec lui. Finalement, il avait trouvé le vrai coupable, l'avait tué et fut pendu. Drôle d'histoire à raconter à Versailles mais cela captivait son auditoire qui l'applaudit alors qu'il salua le monde après être redescendu de sa petite scène de fortune. Il avait remarqué dans l'assistance que son rendez vous de l'après midi, elle l'avait écoutée avec grand intérêt et il avait bien entendu fait exprès d'insister parfois les regards auprès d'elle. C'est donc tout naturel qu'il s'en alla la saluer, prenant doucement sa main pour un baise-main dans les règles.

« Mademoiselle, vous êtes une nouvelle fois resplendissante. Quand je vous ai vu, j'en ai presque perdu le fil de mon récit. » lança t'il avec un petit sourire.

Il n'était ni séducteur ni manipulateur en règle général. Mais pour Mathilda, il s'était découvert de nouveaux talents jusque là inconnus, ou dont il ne s'était jamais rendu compte. Oh, la jeune femme ne lui avait rien fait personnellement, elle était même carrément charmante, si seulement il n'y avait pas son cousin … cet infâme palatin de Karl. Celui-là devait payer pour ce qu'il avait fait au jeune frère de Sandro, privant l'enfant d'un œil et de l'usage d'un bras à cause d'un coup de feu tiré sou l'effet de l'alcool. Il aurait pu le tuer, l'enlever et l'abandonner chez les Taïnos, peuple cannibale des Caraïbes par exemple. Mais avant de le tuer, lui aussi devait souffrir et Alessandro devait le faire payer au travers de sa famille. Sa cousine Mathilda était à la Cour, jolie et si douce, un peu naïve, elle était la cible parfaite. Voilà pourquoi aujourd'hui, il continuait son manège, avec un grand sourire.

« Qu'il est bon de vous voir. Votre compagnie va me manquer durant les prochains mois, l'Espagne m'a demandée de partir pour Ostende me battre. J'ai repoussé mon voyage pour vous dire au revoir. » dit il sur un ton légèrement dramatique.

Il avait repoussé son voyage pour tout un tas de raison, la principale étant qu'il ne voulait pas s'y rendre ! Mais il est vrai qu'il devait entretenir sa ''relation'' avec Mathilda et puis il est toujours impoli de partir sans dire au revoir !
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