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 Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.

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Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Empty
MessageSujet: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime14.12.12 21:13





ANTOINE


HARCOURT




(BEN BARNES)




« La haine est un tonique : elle fait vivre, elle inspire la vengeance, mais la pitié tue, elle affaiblit encore notre faiblesse. » Honoré de Balzac.

    ► 27 hivers tout frais
    ► Ex-corsaire, valet, aide de camp, bref homme à tout faire de Paris de Longueville
    ► Origines françaises, plus précisément d'Ymare, en Normandie
    ► Célibataire... endurci? Peut-être.
    ► Catholique, mais non-pratiquant. Ça ne sert à rien, d'ailleurs.
    ► Hétérosexuel

(Sujets du royaume)



♕ PROTOCOLE ♕
VERSAILLES : PARADIS OU ENFER ?

Versailles? Le parfait endroit pour jouer à cache-cache. Comme un prédateur recherchant sa proie, Antoine n'attend que le moment oèu il sera face à face avec sa soeur. Elle qui s'est déjà vautrée trop longtemps dans le luxe et les dorures de Versailles, il est temps qu'elle redescende sur Terre. Non, encore plus bas. Aux Enfers.

À part cette rancoeur qui, au fil des années, s'est muée en vengeance grave et véritable, Antoine ne peut s'empêcher d'admirer Versailles, bien qu'il ne soit pour rien au monde fin connaisseur. Ce palais est un véritable monde ouvert pour ouvrir ses horizons, satisfaire son ambition toujours montante. Car tout de même, il ne va pas rester un simple valet toute sa vie...

COMPLOT : VÉRITÉ OU FANTASME PUR ?

Le complot? C'est possible. Très possible même. Cela ne surprendrait pas Antoine que Gabrielle, Paris, ou même les deux aient quelque chose à voir dans un quelconque complot contre le Roi. Certes, il y a tant de rumeurs parlant d'une ligue qui se formerait contre Sa Majesté, et bien sûr, ce ne sont que des rumeurs. Mais en dignes enfants de Frondeurs, il est plutôt impossible qu'ils demeurent les bras ballants. Et ce serait fort intéressant de savoir si Perrine n'y trempe tout de même pas un tout petit peu...

COLOMBE OU VIPÈRE ?

Ni l'un ni l'autre. Les ragots ont toujours ennuyé Antoine. Pour lui, ce n'est que des racontars bons pour des femmes oisives qui n'ont rien d'autre à faire, ou pour des pestes dans le genre de Perrine. Bien que, dès qu'on parle de sa soeur, Antoine ne peut s'empêcher de tendre l'oreillle... Sait-on jamais ce qu'on peut apprendre de compromettant.

DES LOISIRS, DES ENVIES A CONFIER ?

==> Les échecs. Antoine y a toujours été doué, montrant un bon sens de la stratégie. Du temps oèu il était marin d'Arthur de Roberval, il jouait de longues parties avec son capitaine.

==> Les armes. Dès qu'il a commencé à apprendre, Antoine s'est passionné pour les armes, et y a d'ailleurs montré du talent.

Et... c'est fou ce qu'on peut faire avec un simple pistolet.

Non?

♕ HOP, RÉVÉRENCE ! ♕
► Je suis telle que tout le monde me connaît
► Éternelle...
► Aux week-ends...
► Longue vie au Roi (et au Nutella PTDR )
► Mmm... me souviens plus.
► Niet.



Dernière édition par Antoine Harcourt le 24.12.12 5:49, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime14.12.12 21:14


1. INNOCENCE

AGE... SORT OF.

_________________________________________________

24 décembre 1639. Onze heures ont sonné à l’église du village d’Ymare, au loin, et le son a été porté par le vent jusqu’à la petite ferme des Harcourt. Mais il est peu probable que quiconque des habitants ait entendu le tintement, puisque tout, malgré le sentiment de recueillement qui est de mise dans cette nuit de Noël, est recouvert par les cris d’une femme en plein travail.

Charlotte Harcourt, née Lambert, n’en pouvait tout simplement plus. Elle serait convulsivement les draps de son lit, pendant que la vieille Ninon, qui était sage-femme et guérisseuse tout à la fois, lui disait, d’une voix monocorde, de la voix de celle qui a vu tant de situations semblables de douleur, qui se finissent par la traditionnelle béatitude de la mère, puis du père, de pousser. Pousser. Pousser. Si elle avait eu possession de ses moyens, Charlotte aurait bien donné une bonne gifle à cette vieille. Pousser. C’était bien ce qu’elle faisait depuis le début de son travail, autrement dit, depuis deux heures déjà. Mais ses cris furent bientôt couverts par les hurlements d’un enfant qui venait tout juste de venir au monde. Et la nouvelle maman, sentant la douleur s’estomper peu à peu, épuisée par l’effort, tenta de rester réveillée et trouva même la force de tendre les bras vers la vieille Ninon qui lui tendait son enfant.

- C’est un garçon. Et un beau garçon, bien fort.

Charlotte leva les yeux. Timide, un peu gauche dans ce monde si intime, réservé aux femmes, Pierre Harcourt regardait d’un air qu’on aurait qualifié de bébête le miracle qui s’était produit.

Un garçon. Cela aiderait grandement à la ferme, en tout cas. Déjà, les Harcourt n’étaient pas bien riches, comme la plupart des paysans d’Ymare, d’ailleurs. Mais, chez les paysans normands, il y a toujours eu cet instinct de survie, qui les pousse à avancer malgré tous les obstacles. Malgré la misère. Et peut-être Charlotte Harcourt, par son désir de donner la vie à son fils, en se sauvant aussi, peut-être avait-elle transmis ce désir de survie à son enfant. Et par l’allaitement qui avait suivi, son ardeur au travail, puisque, dès l’après-demain (on ne travaille tout de même pas le jour de Noël…), elle retourna aux champs, le bébé attaché dans le dos. Et ce serait ainsi pour tous les autres enfants.


- - -



Été 1646. La même scène recommence, deux autres garçons, et sept ans plus tard. Entre-temps, notre bébé, baptisé Antoine… n’est plus un bébé. Bien au contraire. Il était devenu un enfant fort et solide, comme l’avait dit la sage-femme à sa naissance. Et rusé. Rusé au point qu’il trouva le moyen d’entrer dans la chambre de sa maman, en plein travail, malgré les hauts cris de la vieille Ninon, horrifiée de voir que le petit se mettrait très rapidement à ne plus croire aux cigognes.

Et c’était une petite fille. Fille ou garçon, pour Pierre et Charlotte Harcourt, ça n’avait pas trop d’importance. Il y avait déjà trois hommes qui assureraient le travail de la ferme plus tard, et qui permettraient, par leur travail, de payer une dot pas trop coûteuse, mais assez grande pour intéresser un quelconque parti pour les filles à venir.

On appela la fillette Perrine. Pour Antoine, ce n’était qu’une petite peste, une bouche de plus à nourrir dans une famille déjà si miséreuse. Et une fille. Pour un gamin de son âge, une fille n’est qu’une espèce de petite créature agaçante, criarde, hypocrite surtout avec Père à qui elle fait les beaux yeux pour obtenir ce qu’elle souhaite… Enfin, ça dépend de ce qu’elle souhaite. Mais Perrine, en fait, n’était pas « criarde » pour une fille. Même, elle se montrait d’une maturité incroyable pour son âge. Ce qui, pour Antoine, était anormal. Une fille crie tout le temps. Conclusion : sa petite sœur… n’était pas normale!

Par contre, son opinion misogyne quelque peu précoce changea le tout pour le tout quand, pour la cinquième fois, la même scène des douleurs de Charlotte Harcourt se reproduisait. Sauf que cette fois-ci, c’était grave. Beaucoup plus grave. La sage-femme hochait sinistrement de la tête, pendant que pour la mère Harcourt, la douleur semblait être si intense qu’elle en était incapable de hurler comme d’habitude. Mais enfin, il sembla surgir de cette souffrance une nouvelle vie, encore une fille. Jeanne.

Sauf que cette fois-ci, Charlotte Harcourt ne put reprendre dès le lendemain le travail des champs, son bébé emmailloté dans son dos. Oscillant entre la vie et la mort, se battant pour survivre, comme elle l’avait toujours fait, elle laissait son enfant à l’abandon. Oui, à l’abandon. Car un enfant, dès la naissance, doit être couché sur la poitrine de sa mère et écouter les battements de son cœur pour se sentir aimé. C’est incroyable que, si petit, on a déjà une âme si sensible. Sans doute la petite Jeanne aurait eu ce sentiment d’abandon toute sa courte vie, si un garçon du nom d’Antoine ne s’était pas penché sur cette nouvelle venue et, par le regard bleu et limpide de la fillette dans le sien, et n’aurait pas créé ce lien éternel qui existe entre le petit et le puissant.

- - -


Charlotte survécut. Elle était le genre de femme qui va de l’avant, malgré tous les obstacles. Et ce n’était pas cinq enfants, et bientôt sept enfants, qui allait l’empêcher à continuer de travailler, pour avoir une vie meilleure, malgré la misère qui régnait en maîtresse à Ymare. Sans doute avait-elle transmis ce désir d’aller de l’avant à Antoine, sauf que le jeune garçon le possédait à la puissance 10. Dès son plus jeune âge, Antoine Harcourt était ambitieux.

Ambitieux! Voilà un bien grand mot pour qualifier un petit garçon de neuf ans. Mais à voir son acharnement à gagner dans les jeux que les garçons d’Ymare organisaient entre eux, c’était plutôt un signe prometteur. Mais tout, dans l’enfance, peut changer. Ou presque.

Ce qui rajoutait à son « ambition », si on peut l’employer pour un garçon de neuf ans, c’était qu’il était l’aîné de la famille. L’aîné de la famille, sans jamais être égal è son père, joue quelque fois le rôle de « petit chef », de second de la famille, ce qui requiert débrouillardise, témérité… et pourquoi pas un peu d’audace?

Et ce fut ainsi que, à neuf ans, un petit garçon du nom d’Antoine Harcourt dégagea le carrosse du duc de Longueville. THE duc de Longueville. Il suffisait d’une route peu fréquentée, boueuse, d’un duc en pleine Fronde et quelque peu pressé, qui veut tout sauf rester coincé là. Moralité : ne jamais penser que les nobles sont des gens enfermés dans leur monde, incapables de faire preuve de reconnaissance envers les simples manants.

Car le duc de Longueville, après avoir remarqué la débrouillardise du jeune Harcourt, son obstination à vouloir l’aider, malgré les refus d’abord dédaigneux, amusés puis intrigués du duc, et son petit air buté sur son visage qui ne manquait pas de « choutitude masculine », pour parler à la manière du XXIe siècle.

L’aîné de la famille avait bien accompli son travail. Le duc de Longueville n’était pas un ingrat, et n’avait pas oublié le nom d’Antoine Harcourt. S’étant bien informé sur la famille, ayant appris qu’elle était honnête, pieuse et pleine d’ardeur au travail, il y vit la famille parfaite pour le servir, lui et sa famille, chez lui, à Rouen, faisant du père son écuyer, la mère une des cuisinières, et les deux aînés, Antoine et François, comme garçons d’écurie. Enfin, garçon d’écurie, c’était l’occupation officielle d’Antoine. Car le duc de Longueville, qui avait remarqué sa débrouillardise, en profitait pour lui demander de lui rendre quelques menus services, comme, par exemple, aller porter quelques petits messages à tel aide de camp durant cette grande guerre civile qu’est la Fronde. Un enfant, l’air si intelligent qu’il soit, physiquement, passe toujours inaperçu…

Seule une personne, cependant, ne semblait pas réaliser tout ce qu’elle devait à son grand frère adoré : Perrine. Eh oui, encore Perrine. Décidément, cette fillette, pour Antoine, n’était pas normale. Pour des riens, pour une petite taquinerie de grand frère (« Mais tu es trop petite… »), la fillette s’était mise à comploter des vengeances bien calculées. Ah, en plus de ne pas être pleurnicheuse, d’être ingrate, Mademoiselle se permettait d’être calculatrice et vengeresse! C’est ainsi que commencèrent les charmantes vacheries entre grand frère et petite sœur… Et tout alla en s’empirant.

La seule petite fille au monde, qui regardait sincèrement Antoine avec un air de reconnaissance, c’était Jeanne. Ah, cette fillette, quel amour! Sa grande fragilité qui la dominait dès sa naissance l’avait à jamais marquée. Malgré son jeune âge, elle avait tout de suite compris la grande différence qui existait entre la vie de sa famille prisonnière de la misère, et celle de sa famille possédant un emploi stable chez les Longueville. Et, avec son intelligence précoce, voyant les sourires et la confiance dont le duc de Longueville gratifiait Antoine, elle était toujours dans les jambes de son grand frère, sautant à son cou, sa jolie frimousse candide tout simplement irrésistible. Et Antoine, voyant Perrine écraser presque sa petite sœur si faible à cause de sa personnalité quelque peu imposante, se faisait non seulement un malin plaisir de protéger Jeanne contre elle, mais aussi, malgré ses neuf ans, il se faisait déjà une idée quelque peu innocente de la paternité, plus tard… C’était tout simplement une joie de tourner en bourrique les tours de Perrine contre Jeanne, pour la voir toute déconfite et tentant de ravaler sa colère comme une grande dame…

Oui, grâce à Antoine, les Harcourt, à partir du moment où ils entrèrent au service de la famille de Longueville, ne connurent plus jamais la misère… enfin, jusqu’à un certain temps. Car toute bonne chose… a une fin.


- - -


- C’est une rubéole, une forme très grave de la maladie… Il faut le mettre en quarantaine.

À ces mots de l’apothicaire, Charlotte Harcourt avait immédiatement chassé ses deux aînés, Antoine et François, de la maison. Elle refusait qu’ils soient contaminés par cette maladie. Si le père venait à mourir, eux seraient les piliers de la famille… enfin, surtout Antoine, qui avait la confiance du duc de Longueville. Envoyés dans une autre aile du domaine des Longueville, les garçons, quotidiennement, recevaient des nouvelles de l’apothicaire, qui, chaque jour, hochait de la tête sinistrement. Jules, le premier atteint de la rubéole, fut emporté rapidement. Il transmit sa maladie à Philippe, qui quitta la vie de façon tout aussi insignifiante. Mais quand l’apothicaire annonça bêtement que c’était au tour de Jeanne, le monde autour d’Antoine sembla s’effondrer.

Jeanne, si faible… malade? Peut-être mourante? De jour en jour, l’apothicaire, qui voyait la douleur d’Antoine, bien qu’il la cachât par fierté masculine, arrivait, de plus en plus mal à l’aise, annoncer que l’état de la petite Jeanne Harcourt empirait. Rapidement, la maladie se transmit à Henri et à la petite peste de Perrine. Le garçonnet se rétablit rapidement, ayant une constitution solide, mais ce fut une bataille pour la vie pour Jeanne et pour Perrine. Et Antoine, qui n’avait jamais été vraiment pieux, passait tout son temps à une chapelle de Rouen, dépensant tout son petit avoir pour brûler des cierges, et rester là à prier, si longtemps, qu’un beau matin ensoleillé, une bonne sœur le réveilla doucement sur le banc d’église où il était endormi, lui servit un bon lait chaud, en lui murmurant quelques paroles gentilles, puis, lui annoncer, tout doucement, que Dieu avait rappelé la petite Jeanne à lui. Quant à Perrine, elle se battait encore contre la mort.

Une semaine plus tard, Perrine était guérie, à la grande joie de tous. Ou presque.

Il n’y avait qu’Antoine qui n’était pas, mais alors, pas du tout enchanté. En fait, il n’y a pas de mots pour décrire à présent la haine qu’il nourrissait contre Perrine. Jeanne était morte. Sa petite Jeanne à lui, qu’il adorait, qu’il protégeait contre ses aînés. Et cette petite peste était vivante. Pour l’enfant de onze ans, il avait l’impression que Perrine, pour survivre, avait aspiré l’âme de Jeanne pour être plus forte et combattre la maladie. Comme les goules.

Ah, qu’il la déteste…

- - -


La Fronde était terminée. Le Roi avait à présent affirmé sa puissance sur les nobles, en cet an de grâce 1652. Mais pour tous ceux qui avaient été les alliés du prince de Condé, Conti, Chevreuse, Gondi, la Grande Mademoiselle, et surtout, les Longueville, cela signifiait l’exil dans une terre éloignée. Après plusieurs années de guerre civile, les Longueville connaîtraient à présent une quiétude forcée dans leur château de Pont-de-L’Arche. Il en serait de même pour les Harcourt.

À la faveur de cet exil, Perrine devint de plus en plus proche des deux cadets des Longueville, Gabrielle et Paris. Paris n’était qu’un enfant capricieux, gâté et profondément inintéressant. Gabrielle, si ce n’avait pas été de son amitié qui devint bientôt fusionnelle avec Perrine, aurait peut-être bénéficié des faveurs d’Antoine. Si, devant Perrine, elle se montrait dédaigneuse et peste avec lui, il n’empêchait pas qu’elle aimait jouer au grand frère et à la petite sœur, malgré Perrine qui pouvait parfois les surprendre et taper quelque peu du pied. Même que, un peu plus tard, lorsque Gabrielle avait peut-être huit ans et lui quinze, elle lui avait demandé avec insistance de lui apprendre un jour à tirer au pistolet, quand elle serait plus grande. Bien sûr, Antoine avait dit oui… mais s’il ne savait pas du tout tirer.

Si Antoine bénéficiait toujours des bonnes grâces du duc de Longueville, Perrine, elle, avait totalement embobiné Gabrielle et Paris, voire même un peu Anne-Geneviève de Condé, la duchesse de Longueville. Aussi, Perrine profitait de son emprise sur les deux enfants pour inventer avec eux un nouveau jeu, qui devint fort à la mode : la Fronde des petits. D’un côté, Perrine, Gabrielle et Paris qui inventaient mille et une petites machineries pour tourmenter surtout Antoine, et pourquoi pas François qui prenait toujours la défense de son grand frère qu’il vénérait presque à l’égal de Dieu. De l’autre côté, Antoine, et aussi François qui traînait parfois un peu de la patte, mais tout de même participant, toujours prêts à inventer quelque vengeance machiavélique pour que Perrine et Cie se retrouvent nez dans la poussière. Puis Perrine et Cie se vengeaient de la vengeance, et ainsi de suite. Ce n’était, au fond, qu’un cercle vicieux sans fin.

Ce qui, surtout, rendait Antoine jaloux de Perrine, c’était l’éducation supérieure à la sienne qu’elle recevait. L’amitié de Perrine avec Gabrielle avait fait en sorte que la petite duchesse veuille, en quelque sorte, prendre en main l’éducation de son amie. Aussi lui apprenait-elle à lire, à écrire… toutes ces choses qu’Antoine, dans son ambition de plus en plus grandissante, désirait savoir, et qu’il ne lui serait jamais permis de connaître. Et dire que c’était cette petite peste, qui ne méritait rien du tout, qui recevait tout… Alors ça, c’était tout bonnement insupportable! Mais, à bien y repenser, peut-être qu’en flattant le duc de Longueville dans le sens du poil, il pourrait avoir plus, et ne pas rester à mariner et à jouer les garçons d’écurie pour le restant de ses jours…

Seulement, dans son ascension qui avait commencé depuis l’âge de neuf ans, il eut une poussée vers le bas de la part de Perrine. Toujours Perrine. Et quand je dis « poussée vers le bas », c’est au sens propre et au sens figuré.

Un jour que le duc de Longueville recevait un ami quelconque, on lui demanda de s’occuper du cheval de l’invité. Seulement, Perrine, qui avait entendu le duc de Longueville dire à cet ami que, s’il était intéressé dans le futur à avoir Antoine à son service, afin de lui donner une position plus honorable en hommage à sa débrouillardise et à sa témérité, imagina un plan machiavélique qui ferait sûrement perdre l’auréole d’Antoine aux yeux de l’invité. Ayant embarqué dans cette affaire Gabrielle et Paris, le « diabolique trio » réussit à donner au cheval de l’ami quelque nourriture toxique au cheval qui, bien sûr, ne le ferait pas mourir, mais lui donnerait sans doute quelques fortes coliques qui empêcheraient l’invité de repartir. Et bien sûr, la faute retomberait sur Antoine, qui avait eu la charge du cheval.

Bien entendu, en voyant son cheval si malade, l’invité fut furieux. Le duc de Longueville, se doutant de quelque mauvaise blague, eut le regret de voir que ce ne serait pas avec son ami qu’Antoine aurait un avenir meilleur.

Antoine, évidemment, n’était pas dupe. Il savait très bien qu’il avait donné à manger de la meilleure avoine, et que cette nouvelle offensive était signée Perrine. Lorsque l’invité clama haut et fort devant Antoine qu’il était au regret de lui dire qu’il lui refusait une position importante pour son incompétence, ce fut tout simplement la goutte qui fit déborder le vase.

Antoine Harcourt en avait assez. Plus qu’assez. D’une façon ou d’une autre, il devait se débarrasser de Perrine, qui serait toujours et à jamais rien d’autre qu’un parasite dans sa vie. Cette fois, il lui rendrait la monnaie de sa pièce. Œil pour œil, dent pour dent. Tout sembla d’abord simple… si simple… Des petits bibelots, un livre appartenant au duc, qu’il cache tranquillement dans les affaires de Perrine… enfin, qu’il aurait pu cacher, car Perrine, qui l’avait espionné depuis le début dans son « vol », et qui avait attendu simplement qu’il trouve le bon moment pour le surprendre avec Gabrielle, qu’elle avait entraîné avec elle, pour que toutes les deux, cachées dans la chambre de Perrine, se mettent à pousser des cris perçants en voyant Antoine entrer avec les bibelots et le livre, afin d’alerter toute la maison. Pris sur le coup, surpris, Antoine laissa tomber les bibelots qui se fracassèrent violemment, ainsi que le livre. Tout le monde arrivé, attiré ou ennuyé par les cris, Perrine avait tout dit. Le vol qu’Antoine avait fait, et, pour bien appuyer ses dires, elle avait réussi à faire témoigner Gabrielle contre lui, alors qu’elle n’avait rien vu du tout.

Tout le reste se passa comme dans un brouillard. Antoine se rappelle seulement de la grande déception du duc de Longueville, masquée par la colère d’avoir prêté sa confiance à un garçon en qui il mettait de grandes espérances, et qui, au fond, n’était qu’un voleur. Il se rappelle aussi des pleurs d’amertume de sa mère, de la crise de colère de son père, qui le chassa de la maison paternelle. La seule chose qui lui vient clairement à l’esprit de cette période, c’est sa haine. Sa haine sauvage contre celle qui était à l’origine de tous ses malheurs. Perrine, encore et toujours Perrine! Il se rappelle seulement du regard insistant qu’il lui a fait, le dernier regard qu’il a daigné lui jeter en quittant sa famille à tout jamais.

Et, dans cet instant ultime, pour la première fois depuis neuf ans, Perrine baissa les yeux.

Première vraie victoire.







Dernière édition par Antoine Harcourt le 24.12.12 16:15, édité 5 fois
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Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Empty
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2. EXILE

AGE

_________________________________________________

Il était allé d’échec en échec. Enfin presque. Il n’y avait rien d’assez bon pour lui. Par ci, par là, il était devenu un bohème dans son propre pays, sa Normandie natale, qu’il maudissait à présent puisque sa terre était foulée par la pire des sorcières qui soit. Faisant plusieurs métiers divers, sans s’y attarder, il n’y était jamais vraiment heureux. Certes, il était apprécié de ses employeurs pour sa débrouillardise, mais l’ambition dévorante était toujours présente. Ça, Perrine n’avait pas réussi à la détruire. Cette garce, qui croyait avoir pouvoir sur tout, ne pourrait jamais changer la substance même de l’âme d’une personne.

Il monta donc vers Paris, puisqu’on lui avait toujours vanté cette grande ville prospère, et où tout était permis… Tout était permis? Voilà un mot qui sonnait très doux aux oreilles du jeune Harcourt. Après un an de misères, de haine non-assouvie, de déception à ses ambitions personnelles, le jeune homme monta vers Paris. En même temps, il pourrait voir du pays, prendre de l’expérience, et, qui sait? Peut-être tomber, enfin, sur la roue de la fortune…

Mais que faire, ensuite, arrivé à Paris? C’était bien beau, se promener sur les chemins, mais il fallait tout de même un emploi stable, et pas humiliant comme conduire des bœufs au marché, comme un de ces petits emplois qu’il avait exercé. C’est qu’il pensait, assis tranquillement, buvant une bière dans une taverne. Non loin de lui, un vieux loup de mer racontait ses exploits à quelques hommes rassemblés autour de lui.

La vie de corsaire… tiens... Mais enfin, c’était pile ce qui lui convenait! Il voulait voyager. Paf. Il voulait monter. Encore et encore. S’il mettait du cœur à l’ouvrage, peut-être que bientôt, il se retrouverait capitaine! Seulement, il y avait un tout petit problème… Il ne savait pas tirer, en général, il ne savait pas se battre convenablement. Donc, arrivé à Paris, il rechercha pendant un certain temps un maître d’armes qui lui apprendrait gratuitement. Enfin, il savait très bien que ce serait probablement impossible de trouver la perle rare. Mais, en tombant sur un ancien mousquetaire, et lui rendant quelques menus services, l’homme accepta, et, plutôt que de lui payer ses services en argent, de lui montrer les bases du métier d’armes.

Un an plus tard, après être devenu un homme d’armes digne de ce nom, Antoine Harcourt reprenait les routes de la France. Destination : l’Océan Atlantique.

- - -

- Échec et mat, mon capitaine!

- Pas possible! Décidément, tu apprends vite!

Cela faisait bientôt deux ans qu’Antoine était devenu corsaire. Arrivé à Brest, après son passage à Paris, il avait rencontré Arthur de Roberval, qui, justement, faisait du recrutement afin de trouver des nouveaux matelots. Antoine admirait Roberval, réellement et sincèrement, presque comme l’admiration naïve d’un enfant devant ce qui lui semble être un héros. Admiration d’un enfant, puisque, dans son enfance, Antoine n’avait jamais eu vraiment de modèle sur qui se baser.

Arthur de Roberval, de son côté, voyait son propre reflet en Antoine. Le reflet de lui-même, quelques années plus tôt, avec la même passion pour cette grande étendue bleue, presque infinie, qu’est l’océan. De plus, il était fort content de son travail, efficace, loyal, tenace. Et peu à peu, il en venait à le considérer un peu comme son fils, surtout depuis le jour où Antoine, dans un de ces moments où ils se retrouvaient seuls à contempler l’horizon, lui avait confié son désir de devenir capitaine, lui aussi, un jour. Et Roberval s’était promis en lui-même de faire tout ce qu’il pouvait pour l’aider. Si Antoine ne manquait ni de courage ni de témérité, il y avait bien un obstacle : ses origines roturières. Donc, pour au moins commencer à mettre la main à la pâte, au bout de deux ans, Arthur avait nommé Antoine son second. De sorte qu’avec cette fonction, Antoine pouvait passer plus de temps avec lui, et le lien père-fils se tissait de jour en jour. Arthur lui apprenait les petites subtilités de l’océan comme les stratégies de la bataille navale, et, pour justement développer son sens stratégique, il avait initié Antoine à un de ses jeux préférés : les échecs. Et, à sa grande surprise, son second était devenu très vite meilleur que lui!

La partie d’échecs qui avait vu la victoire d’Antoine ne tarda pas, très bientôt, à être remplacée par les cris des hommes qui hurlaient : « Pavillon noir à l’horizon! »

Les pirates. Pilleurs de bateaux, certes, comme les corsaires. Mais d’autant plus bandits qu’ils gardaient leur butin pour eux-mêmes, ne respectant ni Dieu ni la loi, contrairement aux chevaliers de la mer de France, d’Angleterre, d’Espagne, tous ces pays maritimes brillant par leur puissance navale.

Antoine ne craignait ni la mort, ni le sang, ni les cris de douleurs d’hommes à l’agonie. C’était bien la seule chose qui effrayait un peu Arthur chez lui. Oui, pour sûr, peu à peu, on s’habitue à la guerre, même si dit comme cela, ça semble horrible, mais dès le début, Antoine avait montré un sang-froid inhumain. D’où venait ce calme presque sanguinaire? Roberval n’en savait rien. En fait, il ne savait absolument rien sur le passé d’Antoine. Celui-ci ne s’était jamais ouvert à lui, à ce propos.

Pour tout dire, à sa première bataille navale, Antoine avait eu peur. Mais une peur qui n’a rien à voir avec la lâcheté. Qui ne serait pas horrifié devant ces morts réelles, devant les crânes de ceux qui tombaient se brisant contre les coques, le sang coulant en abondance, séchant, recouvrant le plancher? Puis, peu à peu, une idée lui était venue. Chaque personne qu’il tuait devenait pour lui Perrine. Car sa rancœur, renfermée en lui depuis trop longtemps, s’était muée en véritable haine. Perrine était la cause de tout. La cause de son exil forcé. Certes, la vie de corsaire lui plaisait, mais il ressentait toujours un petit titillement face à la vie qui avait quitté, et qui avait grossi, grossi, grossi, sans jamais pouvoir sortir.

Durant l’abordage, il fut soudain pris avec un colosse avec une jambe de bois, mais son handicap ne semblait pas le gêner, mais alors pas du tout. Se jetant sur Antoine comme une bête fauve, il le blessa au bras droit, lui faisant lâcher son sabre, et leva sa masse sur lui, prêt à la tuer. Et, dans le visage hideux du pirate, Antoine, le cerveau embué par la douleur de sa blessure, eut l’impression d’y voir les traits malicieux de Perrine, jusqu’à ce qu’une contraction des traits du colosse le réveillât de sa torpeur. Le géant s’effondra devant lui, une traînée de sang dégoulinant sur le sol. Et derrière lui, debout, se tenait Roberval. C’était lui qui, de justesse, avait sauvé la vie d’Antoine.

- Capitaine… vous m’avez sauvé la vie… Je vous revaudrai ça, je vous le promets!

- Continue à être le meilleur des seconds, moussaillon, et ce sera bien suffisant! Avait répondu Arthur avec son rire tonitruant.

« Non. Je vous revaudrai ça. Je le jure. »

- - -

This is the end.

Le Téméraire coulait, coulait dans l’eau. Le Téméraire, fierté d’Arthur de Roberval, mais aussi d’Antoine Harcourt, coulait à l’eau, en cette année 1662. Coulée par l’Angleterre, éternelle ennemie de la France à travers les siècles. Et le sort réservé à l’équipage était impitoyable : tous étaient condamnés à être pendus.

Oui, d’une certaine façon, il avait déserté. Il avait refusé de suivre ses compagnons dans la mort. Antoine espérait seulement que Roberval comprendrait. Qu’il pense qu’il préférait mourir noyé dans la mer plutôt que d’être pendu honteusement par des mains étrangères et ennemies. Avant que le moindre Anglais ait pu crier : « Halt! », il avait attrapé une planche qui lui servirait de bouée et avait sauté à l’eau. Dieu merci, il n’y avait pas de tempête qui se préparait. S’il n’était pas mort physiquement, il était du moins mort dans l’âme. Arthur, son père, son ami, était sûrement mort à l’heure qu’il était.

- Pardonne-moi. Mais moi, je mourrai la tête haute, et pas la tête en bas, étouffé.

Il avait dérivé pendant une journée entière, et, par miracle, aucun requin de l’océan ne l’avait attaqué. Il avait dérivé pendant une journée entière, et un navire marchand l’avait récupéré. Un navire qui se dirigeait vers la Nouvelle-France.

La Nouvelle-France! Cette contrée sauvage, inexplorée, où de braves habitants luttaient contre l’hiver impitoyable de ce pays, en rien comparable à l’hiver plutôt doux de la France, où les Iroquois y mangeaient leurs prisonniers dans des rites de torture inhumains, où l’on racontait les exploits héroïques et saints de Dollard des Ormeaux qui avait sauvé Ville-Marie (Note: Sera appelée plus tard Montréal) d'une invasion iroquoise mais en y laissant sa vie, du bon père de Brébeuf, d’Isaac Jogues, ces Jésuites morts dans d'atroces tortures en évangélisant les Sauvages, le pays du roi castor, où l’on pouvait faire fortune par la trappe des fourrures…

La Nouvelle-France! Un pays jeune, insoumis, ambitieux. Comme Antoine.

Un pays qui, faute d’habitants, manquait de main-d’œuvre. De main-d’œuvre assez courageuse pour aller au fin fond des bois, au risque de se faire massacrer par les Iroquois. Le gouverneur, par exemple. Le gouverneur qui dirigeait la colonie bénévolement, et qui donc, avait besoin d’argent, et se servait du commerce des fourrures pour s’enrichir, et parfois beaucoup s’enrichir.

C’est ainsi qu’Antoine devint subalterne du gouverneur de la Nouvelle-France, M. d’Avaugour, puis par la suite, l'autre gouverneur, M. de Mézy. Les deux hommes appréciaient ses expériences variées, sa capacité d’adaptation aux températures extrêmes qui faisaient rechigner tant d’autres, son esprit vif et débrouillard lorsqu’il partait pour les Pays d’en haut. Et, SURTOUT, son peu de scrupules lorsqu’il donnait pour les peaux de castor non seulement des armes, utiles pour les Amérindiens alliés des Français contre les Iroquois, mais aussi de l’eau-de-vie.
Ce commerce d’eau-de-vie, bien des fois condamné par le clergé de la Nouvelle-France, Mgr de Laval, l’évêque de Québec en tête, n’était pas là que pour que l’Église joue les casse-pieds. Par ce commerce d’eau-de-vie, les Amérindiens, très peu habitués à l’alcool, commettaient les pires bêtises. En fait, c’était plus que des bêtises : ils devenaient carrément violents. Mais quand l’argent et surtout, l’ambition d’un jeune homme entrent en jeu, plus rien ne fait reculer.

Au bout de deux ans, Antoine ne regrettait presque plus sa vie de corsaire. Il aimait réellement la Nouvelle-France, cette contrée sauvage, pleine de possibilités. Certes, il y avait ce rabat-joie de Jean Talon qui appliquait sur les hommes célibataires une sévère politique de peuplement : ceux qui restaient célibataires se voyaient ôter leur permis de traite. Et puis, tant pis! Il épouserait la première Fille du Roy venue, ces filles orphelines dotées par le Roi et envoyées en Nouvelle-France pour peupler la colonie. Tant pis si c’était un mariage sans amour. Il n’avait jamais eu besoin d’amour sincère, jusqu’à présent. (Et je ne parle pas des amours charnelles. Non, mais vous pensez qu’il est encore puceau à 25 ans?) Sa vie privée était centrée sur ce commerce, devenue une obsession. Aucune petite amie en vue. Bien sûr, il y avait de façon très très cachée, quelques petits services de prostitution pour se défouler un peu de temps en temps, mais il fallait prendre garde, car, dans la colonie, on était beaucoup plus sévère sur les moeurs que dans la métropole.

Au fil des années, il avait pris de l’expérience dans le commerce des fourrures. À tel point que M. de Mézy parlait sérieusement de l’associer aux ventes, et qu’il ne soit plus un simple subalterne. Sauf qu’un petit obstacle se dressait.

Il y avait ce petit bout d’homme dont, aujourd’hui, Antoine ne se rappelle même plus le nom. De toute façon, ça n’a aucune importance. Ce petit bout d’homme, petit mais rusé, lui aussi fort apprécié de M. de Mézy, savait qu’il n’y avait qu’une seule place pour être associé directement aux ventes. Et c’était entre lui et Antoine.

Comme ça, cet imbécile voulait lui prendre sa place. D’accord, d’accord.

Cette fois-ci, il ne se laisserait pas prendre.

Comment se débarrasser de lui?

Le tuer. C’était la seule solution.

C’est horrible, oui. Très horrible même. Mais Antoine en avait ras-le-bol des échecs. Il avait déjà de toute façon tué un tas de vies dans son époque navale. Un de plus, un de moins, ça n’avait pas d’importance.

C’est là un exemple classique de la conscience disparue, qui ne sait plus faire la différence entre la guerre et le meurtre par intérêt.

Pour Antoine, il avait la même pensée qu’un certain ex-hobbit complètement déformé par la convoitise. Sméagol, alias Gollum.

« Smeagol did it once. Smeagol can do it again. »

Un soir noir comme l’encre, il l’avait suivi, sans que l’imbécile s’en rende compte, un pistolet à la main. Quand il s’était assez éloigné de la ville, assez pour que personne ne se pose de questions, il l’avait abattu. Sans remords.

Mais, derrière lui, une silhouette partit en courant, criant de toutes ses forces, de façon tellement incohérente qu’Antoine ne savait pas s’il s’agissait d’un homme ou d’une femme.

Ne restait plus qu’à prendre la poudre d’escampette. Adieu, bonne étoile qui semblait enfin quitter sa mauvaise lueur, pour une fois dans une existence dominée par la malchance.

- - -

Antoine connaissait la forêt comme sa poche. Il avait réussi à se cacher des petites troupes qu’on avait envoyées à sa recherche. Se nourrissant de la chair des bêtes sauvages qu’il tuait avec son pistolet, qu’il avait gardé, et de baies trouvées çà et là, il ignore encore comment il parvint jusqu’à un port de la Nouvelle-Angleterre, comment il réussit à se faire engager sur un navire marchand anglais si facilement, lui qui était on ne peut plus français, qui débarqua en Angleterre. Son bon travail satisfit ses supérieurs, qui ne récriminèrent pas trop sur sa nationalité. Mais, dès son arrivée, sans même dire au revoir, Antoine s’enfuit, désertant, emportant une somme d’argent volée au capitaine pour financer le petit voyage qui l’emmènerait jusqu’à un cabaret au bord de la Manche, où il pourrait réussir à payer un individu plutôt louche qui l’aiderait à faire la traversée jusqu’en France.

La France. Depuis sa fuite de la colonie de la Nouvelle-France, Antoine, plus que jamais, avait cette obsession en tête. Perrine. Encore et toujours Perrine.

Depuis sa naissance, elle avait été une constante malédiction pour lui, sa mauvaise étoile. Dès sa naissance, elle avait été une bouche inutile à nourrir. Sournoise, observatrice dès le début. Peu à peu, elle était devenue une vraie peste, alliée à une autre peste et à un gamin gâté répondant aux noms de Gabrielle et Paris de Longueville. Tensions, jalousies, moqueries… Peut-être, dans une atmosphère autre que celle des Longueville, où l’esprit de la Fronde était omniprésent, Perrine et Antoine auraient pu venir à une entente. Pourtant, le destin n’en avait pas voulu ainsi. La tension était devenue telle que Perrine, voulant être seule reine, l’avait banni à jamais du duc de Longueville, qui aurait été l’une des rares personnes prêtes à lui bâtir un avenir stable, dépassant son ambition de façon à le satisfaire. En dix ans d’exil et de malchance perpétuelle, Antoine n’avait rien oublié, avec son vice rancunier. Sa sœur représentait à elle seule les dix maux d’Égypte.

Et elle allait payer.





Dernière édition par Antoine Harcourt le 24.12.12 16:20, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime14.12.12 21:15


3. VERSATILE

AGE

_________________________________________________


Novembre. Mois des défunts. Mais Antoine n’avait en rien perdu espoir. À Paris, parmi ses anciens employeurs, il avait gardé des amis. Après, tout, il avait été bien obligé de tremper dans ce genre de magouilles où l’on doit se serrer les coudes les uns et les autres, pour ne pas en dire plus.

Un jour qu’il était dans un cabaret quelconque, il entendit parler, par hasard, du duc Paris de Longueville qui organisait des fêtes qui laissaient exposer un tel faste que toute la ville du même nom que le duc en frémissait d’admiration ou d’envie. Antoine n’avait pas pu s’empêcher de sourire. Paris de Longueville. Sa seule préoccupation avait toujours été de s’amuser, même au dépend des autres. Décidemment, il n’avait pas changé d’un brin.

Peu à peu, il s’était renseigné. Paris était à Versailles, avec sa sœur Gabrielle. En fouillant encore plus, il avait découvert que la camériste de Mlle de Longueville se nommait Perrine Harcourt.

Perrine. Qui, à présent, au-dessus de tout ce qu’elle avait fait, se vautrait dans le luxe de Versailles, dans l’ombre, certes. Mais elle s’y vautrait quand même. Gabrielle devait lui faire la vie douce, ça, c’était sûr! Elle allait payer. Elle allait même regretter d’être née. Elle le ressentirait jusqu’à la moelle des os, et au plus profond de son âme.

Il avait tout fait. Des courbettes, des pourboires, des pots-de-vin, et avait enfin réussi, un bon jour, à pouvoir rendre visite à Paris.

Celui-ci ne semblait se rappeler de rien. Ni de son renvoi, rien. De toute façon, pour reprendre ses mots, tout cela, « c’était du passé ». Il avait écouté l’histoire d’Antoine, enfin, ce que le jeune Harcourt avait bien voulu lui raconter. Lorsqu’il avait appris qu’il était sans travail, pour le moment, Paris s’était subitement levé et lui avait expliqué sa situation. Il avait besoin d’un valet, d’un aide de camp, d’un homme à tout faire, en fait. Il demanda donc à Antoine s’il accepterait ce poste.

Antoine avait d’abord hésité à répondre. Être un simple valet ne lui disait rien. Il voulait plus. Bien plus. Mais c’était mieux que rien du tout. Après tout, Paris de Longueville disposait d’une position fort enviable à la Cour, et cela pourrait toujours être un échelon utile.

Il avait donc dit oui, après un court moment d’hésitation, à la grande satisfaction de Paris. Et comme par hasard, au même moment, Gabrielle était entrée. Elle avait mis un court moment à reconnaître Antoine, sans doute à cause de sa vague ressemblance avec Perrine. Car, que le frère et la sœur le veuillent ou non, il était indéniable qu’ils se ressemblaient! Elle aussi semblait avoir tout oublié. Elle lui avait posé, bien sûr, des questions sur sa dizaine d’années d’exil, et Antoine y avait répondu aussi laconiquement qu’il l’avait raconté à son frère. Et, au fil de la conversation, ils s’étaient rappelés cette promesse enfantine : Antoine, un jour, apprendrait à Gabrielle à tirer au pistolet.

Pourquoi pas, après tout?

Il pourrait ainsi se rapprocher d’elle, l’utiliser contre Perrine, tenter de la faire culpabiliser, comme elle l’avait accusé sans rien voir du vol qui avait bouleversé sa vie à jamais. Il savait que Gabrielle ne trahirait Perrine pour rien au monde. Mais Antoine n’abandonnerait pas.

Et puis… C’est une jolie jeune femme, Mlle de Longueville… Non?

- Qu’il est charmant! On dirait qu’il ne se souvient de rien. Sans doute s’est-il ennuyé, si loin…

En sortant, Antoine avait surpris ce petit mot de Gabrielle à Paris. Ainsi, ils ne soupçonnaient rien. Du moins pour le moment.

C’est que Perrine allait être furieuse, en apprenant qu’il était de retour. Mais la protection du prince allait certainement l’aider. Il ferait tout pour être apprécié de lui. Ça, c’était sûr. Il ne fallait simplement pas que ce soit un obstacle.

Et Perrine n’avait qu’à bien se tenir. Ah! Elle ferait bien la fanfaronne au début, mais elle se rendrait vite compte que son grand frère ne plaisantait pas, cette fois-ci.

Il ne resterait plus que la première rencontre depuis dix ans. Ou la première collision, plutôt.

À suivre, dans le petit labyrinthe doré de Versailles...



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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 5:54

J'ai fini... durant la nuit. Ouf. Avant Noël, je n'aurai pas ça qui va me trotter dans la tête.

Reste plus à deviner qui je suis... Héhé.

Et n'hésitez pas à me signaler les petits problèmes techniques dans ma fiche!
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Philippe d'Orléans


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« s i . v e r s a i l l e s »
Côté Coeur: Il a été brisé, piétiné et maintenant celui qui était à mes côtés est devenu mon ennemi. Quelle cruelle destinée !
Côté Lit: Le lit de mon palais est si confortable et accueillant !
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Âge : 27 ans
Titre : Prince de France, Monsieur le frère du Roi, Duc d'Orléans, de Chartres, d'Anjou, seigneur de Montargis
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 14:50

Bonjour !

Je sais qui tu es Razz
Ne connaissant pas Antoine sur le bout des ongles j'ai le scénario à côté de moi et tu l'as bien respecté Razz

Seulement, avant de te valider 2-3 trucs à changer :
- un détail tu parles de rougeole et Perrine de rubéole Wink
- au lieu d'écrire Jeanne, tu parles de Françoisne, c'est à modifier ^^
- en Nouvelle-France, tu parles parfois de gens dont on sait pas vraiment qui est M. de Mézy par exemple Clin d'Oeil Juste donner sa fonction et un ou deux mots sur lui histoire de savoir qui c'est ^^
- J'aurais aimé en savoir un peu + sur sa vie privée. A t'il eu beaucoup de conquêtes ? s'est il marié finalement en Nouvelle France ?

Ce sont vraiment des détails Very Happy
Après la joueuse de Perrine donnera aussi son avis et je pourrais faire ta validation dans les normes Clin d'Oeil
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 16:16

Rubéole... rougeole... même chose... Mais j'ai changé.

Françoisne? Désolé, c'est une assez longue histoire de problème technique avec ordi. Je change...

J'ai ajouté des précisions sur sa vie privée... J'espère que c'est suffisant, mais je ne veux pas rajouter trop de détails étant donné que je voudrais quand même une certaine liberté...

Et wala!

P.S. Ah oui? Je suis qui? (Dis -moi que t'as triché en regardant les adressses IP!
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 18:16

Bon je m'incruste puisqu'on parle de moi What a Face

Perrine boude et menace depuis que j'ai lu ta fiche mais la joueuse est ravie de voir que ce personnage a été pris ! ** J'ai lu, tout me semble pas mal, voire même très bien maintenant que tu as fait les petites modifications demandées ! Je valide donc 8D (oh quel honneur de dire une chose pareille !)


Au plaisir de te détester frérot What a Face Twisted Evil

Et je crois savoir qui tu es... scratch What a Face
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 19:12

Antoine est fort heureux d'avoir l'approbation de sa très chère (tousse tousse) soeur!

Tu sais qui je suis? Mmm...
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 19:46

TU ES VALIDÉ !
BIENVENUE A VERSAILLES

Rebienvenue à toi, schizo nouvelle Razz

Alors non, je ne suis pas Lisa je ne regarde pas les IP PTDR Mais tu avais parlé dans le flood d'un DC masculin, tu as eu tes 150 messages et tu postes à des heures indues pour nous, pauvre européens PTDR C'était facile de deviner Razz Puis ton style d'écriture aussi Clin d'Oeil

Bref, tes modifications sont nickels ^^ De toute façon je ne te demandais pas 15 pages sur la vie privée d'Antoine, juste quelques lignes qu'on en sache un peu. Tu as mis tout ce qu'il y avait dans le scénario, son histoire, ses liens et tu as l'approbation de ton adorable soeur What a Face Fais gaffe, Mister adore Perrine donc on ne touche pas Razz

Tu connais les lieux, mais voici des liens pour te repérer sur le forum Clin d'Oeil Amuse toi bien avec ton gueux What a Face

Et Joyeux Noël free
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PENSE PAS BÊTE ; Qui est qui ? Petit topo des personnages sur le forum.Fiches de liensDemandes de rangs et de logementsLe flood ♣ N'oublie pas de mettre tes liens de présentation, fiche de liens et point info dans ton profil Clin d'Oeil



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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 19:49

Je crois également savoir qui tu es ....

Rebienvenue cheers
Amuse-toi bien avec ce nouveau personnage Clin d'Oeil
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime24.12.12 20:03

Bon, il va falloir que je me prenne mieux la prochaine fois... (Soupir...)
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Amy of Leeds


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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime25.12.12 0:26

Rebienvenuuuuuuuuuuuuue parmi nous !!! Very Happy

Je n'ai pas eu le temps de lire ta fiche, j'avoue (je passais par le net pour envoyer mes ecards de Noël Razz ) mais quand je reviendrai en plus active, j'y remédierai promis ! Smile

Je te souhaite de bien t'amuser avec ton p'tit gar et si tu pouvais faire trop du mal à Perrine, Amy te bénirait. What a Face Razz
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime25.12.12 16:59

Wesh wesh, mon homme à tout faire Rock on

R'bienvenue parmi nous miss ** Contente de voir ce perso pris, je sens qu'on va rire sous peu (jaune ou non, on va rire What a Face )

A très vite Pervers
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime25.12.12 18:34

coucou
re-bienvenue parmis nous.

Comme j'ai une idée de lien entre Alaina et Antoine depuis que Marie a poster sa fiche, je fonce sur ta fiche de lien !!
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime25.12.12 23:55

Rebienvenuuuue!!!!!
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MessageSujet: Re: Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer.   Antoine Harcourt -- La vengeance est un plat qui se mange froid, mais qu'on peut parfaitement savourer. Icon_minitime26.12.12 2:40

Lisa: les ennemis de mon ennemie sont mes amis. Wink

Cie: Oh yeah, on va brasser la baraque, vous allez voir...
free free free free free free free free free free free

En passant, il faut qu'on discute vu que la guerre s'en vient...

Val: J'y file, j'y file!

Cess: Merci... Clin d'Oeil
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