"Ainsi, font, font, font, trois p'tits tours et puis s'en vont." (Avec Isa)
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Derek de Saxe
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Sujet: "Ainsi, font, font, font, trois p'tits tours et puis s'en vont." (Avec Isa) 05.11.12 22:39
D'un seul coup il se détacha du corps de sa partenaire et se laissa glisser sur le côté, s'affalant comme une masse de tout son long sur les draps blancs, à présent défaits. L'excitation venait tout juste de retomber et il peinait encore à reprendre son souffle. Le sourire aux lèvres ( sincère et sans malice pour une fois) et la chevelure ébouriffée, il paraissait avoir couru un marathon, mais de ceux qui apportent davantage que la simple satisfaction de l'effort accompli . La satisfaction était ici beaucoup plus physique qu'elle ne l'aurait été dans le cadre d'une course à pieds. Et surtout un moyen beaucoup plus sympathique de perdre des calories!
L'exercice avait duré en longueur mais il avait apporté son lot de plaisir à l'un, comme à l'autre.Enfin, surtout à lui très certainement mais c'était à peu près pareil car si l'on en croit un auteur qui fera mouche le siècle suivant " l'homme jouit du bonheur qu'il ressent et la femme, de celui qu'elle procure". Si on appliquait ce concept à la lettre, le germanique avait tant joui qu'Isabelle devait elle être au moins rendue au septième ciel, mieux,au Nirvana!
Restait à espérer pour la tranquillité publique que les murs ne soient pas trop mal insonorisés car ils avaient été pour le moins bruyants, ce qui évidemment ne gênait absolument pas l'héritier de l'électorat, qui avec ses conceptions parfois un peu mâle primaire aimait faire savoir au monde entier les exploits qu'il accomplissait. Il n'y avait rien dont il eut à rougir, et certainement pas les aiguillettes nouées comme ce monarque, ridicule selon lui,qui avait régné sur ce pays autrefois.
Il aurait pu ne pas commenter ce moment d'intimité, mais il avait l'art de gâcher les moments appréciables. Au moins aurait il pu lancer, puisque c'était la vérité: Isabelle , je suis un homme comblé par vos soins. Mais ce qui sortit de sa bouche fut un tout autre son de cloche:
- Ach! Toutes les bonnes choses ont une fin!Quel dommage cependant..
Comme elle ne réagissait pas, la fixant de ses deux yeux de velours tout en jouant avec une des mèches de la chevelure d'ébène de la belle, il reprit , pensant s'être mépris sur un point de vocabulaire:
- C'est bien une expression que vos compatriotes utilisent quand ce qui doit nécessairement arriver survient, n'est ce pas Isabelle ?
Tout à fait subjectif bien sûr! Pour lui une rupture, car c'était là le sujet qu'il venait de mettre sur le tapis avec toute l'élégance d'un mufle, faisait parti du cours nécessaire de la vie. Il voguait de femme en femme, au milieu des flots parfois impétueux en disputes,sans prévoir une seule seconde d'attacher un jour son embarcation à une bite d'amarrage. Il était encore jeune, il était encore libre de ses faits et gestes, il pouvait donc se le permettre!
Isabelle avait un avantage sur toutes les autres partenaires qu'il avait pu avoir, elle ne l'aimait pas et on ne pouvait même pas dire qu'elle l'appréciait vraiment, du moins c'est l'impression qu'elle lui donnait.. bon, c'était aussi un défaut bien sûr, mais au moins elle n'allait pas lui faire une scène, et ça, c'était déjà inespéré!D'expérience, il était d'avis qu' il n'y avait rien de pire qu'une femme hystérique en proie à la fois aux larmes et aux cris de rages, voire au coups, simplement parce qu'elle s'était vu donner congé. Les personnes du sexe faible dans ces cas là se transformaient très souvent en une espèce de créature apocalyptique aux cris stridents et qui tenait plus du chien avec leurs aboiements que de l'humain.
Il ne parlait pourtant jamais d'amour avec les femmes, il faisait son charmeur bien sûr, mais cela faisait parti du jeu, les femmes aiment souvent qu'il y ait une apparence de romantisme dans l'affaire et il s'employait donc à leur donner l'impression d'être courtisé ,un point c'est tout! Ce ce n'était certainement pas de sa faute si ces femmes confondaient désir et sentiment. Décidément, quels êtres incompréhensibles!
Isabelle de Saint-Amand
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Sujet: Re: "Ainsi, font, font, font, trois p'tits tours et puis s'en vont." (Avec Isa) 16.11.12 3:28
Isabelle se laissa retomber sur les draps et ferma les yeux un instant, laissant un dernier frisson de contentement parcourir son corps d’albâtre. La respiration courte, elle prit le temps de reprendre son souffle, lentement, en jouant un peu le jeu. Derek l’entretenait assez cher pour en avoir pour son argent. Pourtant ces derniers temps, il n’y avait plus vraiment rien d’intéressant entre eux, s’il y avait déjà eut quelque chose. Tout devenait habitude, mécanique, et la jeune femme connaissait assez l’héritier de l’électorat de Saxe pour savoir que cela ne lui conviendrait pas encore très longtemps. Il aimait trop le changement, il n’y avait qu’à voir la manière dont il regardait les nouvelles beautés de la cour. Isabelle, en « maîtresse en titre » si l’on pouvait dire, aurait put, aurait même dut s’en insurger, mais il n’en était rien. Elle avait depuis bien longtemps apprit à savoir où étaient les limites d’une relation, et celle avec Derek touchait à sa fin. Il valait mille fois mieux s’arrêter sur une bonne note, presque une complicité, plutôt que de faire une scène qui de toute manière ne servirait à rien. Elle était bien trop intelligente pour cela, de toute façon, et lui aussi. Les adieux déchirants n’étaient leur fort ni à l’un ni à l’autre. C’était presque dommage. Presque, parce qu’ils étaient si semblables que leur alliance aurait put continuer ainsi un bon moment, mais la brune n’était pas du genre à avoir des regrets, ça aurait été mal la connaître.
Les regrets, comme les sentiments amoureux, elle avait fait une croix dessus depuis longtemps. Finalement, elle rouvrit les yeux, en commençant à sentir le froid ambiant. Que Trianon pouvait être mal chauffé ! L’ardeur de leurs ébats aurait pourtant dut mettre une touche de chaleur dans la pièce, mais rien n’y faisait. Ce n’était pas faute d’y avoir prit le plus de plaisir possible. Réprimant un frisson, elle saisit le drap qu’elle ramena sur sa poitrine. Elle se rappela un commentaire que Derek lui avait fait quelques temps plus tôt, alors qu’elle se préparait pour le nouvel an royal. Son corps ne semblait plus tellement le rebuter vu l’effort qu’il avait mit à le satisfaire et le regard langoureux qu’il lui avait jeté en arrivant. Il la regardait presque avec regrets maintenant. Pitié, pas d’adieux larmoyants, il ne manquerait plus que ça. Isabelle n’avait certes pas signé pour ce genre de départs, elle préférait de loin qu’il se lève et s’en aille s’en rien dire. Elle ne faisait pas partie de ces femmes qui avaient le don de transformer chaque séparation en larmes et cris. Elle soutint son regard, sans baisser les yeux, un léger sourire aux lèvres, sans pourtant dire un mot. Après tout, c’était son rôle à lui de faire le premier pas vers la séparation potentielle, pas à elle. Il ne fallait pas non plus penser que parce qu’il lui arrivait de jouer les cavaliers, elle prenait toutes les initiatives d’habitude réservées aux hommes. Elle préférait leur laisser les plus désagréables.
- Ach! Toutes les bonnes choses ont une fin! Quel dommage cependant…
Elle ne répondit rien, se contentant de tourner la tête vers le plafond. Cependant quoi, mon cher ? Auriez-vous perdu votre langue ? Vous êtes pourtant du genre à ne pas l’avoir dans votre poche la plupart du temps, comme une certaine autre chose… C’est sans doute ce qu’elle aurait dit si elle avait voulut lui rendre la tâche plus aisée, mais ce n’était pas son intention. Il avait décidé qu’il était temps de mettre fin à leur relation, qu’il ne pense pas un seul instant qu’elle l’y aiderait, même si elle n’était pas contre. Mancini se faisait de plus en plus pressant, et il serait un amant tout aussi profitable financièrement parlant, mais aussi, paraissait-il, un excellent amant. Derek était déjà très bon, la jeune femme se demandait si Mancini serait à la hauteur du jeune homme, et de sa réputation. Mais changement de pays, changement de manière, ça serait à elle seule d’en juger une fois le bel italien ferré dans ses filets… A moins que ça soit elle qui se fasse piéger. Les deux possibilités étaient vraiment tentantes. Mais la jolie brune se demanda tout de même quelle serait la prochaine conquête de Derek. Tout le monde disait qu’il courrait après Di Parma. Pour la côtoyer tous les jours à la maison de la reine, Isabelle la savait bien loin d’être idiote… Mais ce n’était pas ses affaires après tout, et si Derek voulait se casser les dents, elle ne le retenait pas, bien au contraire, cela lui donnerait une leçon.
- C'est bien une expression que vos compatriotes utilisent quand ce qui doit nécessairement arriver survient, n'est ce pas Isabelle ? reprit l’allemand.
Elle tourna les yeux vers lui, se retenant de rire.
-Il parait… Bien que je n’en sois pas férue.
Isabelle s’amusait grandement à l’instant présent, bien qu’elle n’en montre rien. Et puis d’un mouvement fluide, elle se redressa, et saisit son déshabillé qui trainait sur le fauteuil à côté du lit, avant de s’en couvrir, pieds nus sur le tapis qui préservait du froid carrelage, avant d’aller se servir un verre de porto avant de se retourner vers Derek, sure d’elle, comme toujours.
-Eh bien, monsieur, vous semblez soucieux d’un coup, y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez me dire ?
Le sourire s’était mut de naturel en ironique, un rien provoquant. Elle ne demandait que ça, le provoquer, une dernière fois au moins, puisque c’était vraisemblablement la dernière fois qu’ils passaient du temps ensemble, du moins dans cette atmosphère pour le moins intime. Elle passa une main dans ses cheveux longs et les ramena tous du même côté, sur son épaule gauche, dans un geste de séduction qui fonctionnait presque toujours, dans l’idée de rendre la tâche encore moins aisée à l’héritier, bien qu’elle douta qu’il ait jamais trouvé difficile de signifier à une de ses maîtresses que leur relation touchait à sa fin.
-Eh bien, je ne vous connaissais pas aussi silencieux, Derek. D’habitude, on a plutôt du mal à vous faire taire…
Elle avala d’une traite le verre de porto, avant de le reposer sur le guéridon, et de croiser les bras sur sa poitrine, attendant la réponse, qui, elle le savait, ne tarderait plus.
Derek de Saxe
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Sujet: Re: "Ainsi, font, font, font, trois p'tits tours et puis s'en vont." (Avec Isa) 08.02.13 1:47
Ce jour là dans cette pièce du Trianon, il n’y avait quasiment plus trace de ces deux amants si mesquins l’un envers l’autre, si prompts à se brimer l’un et l’autre qui s’étaient forcés tant bien que mal à se supporter durant les mois passés. A leur place il n’y avait plus que deux partenaires lassés de former un item. Le duo allait bientôt s’éclater, sans drame, sans heurts, et probablement sans regrets. Chacun était prêt à reprendre un rôle de solo.
La seule allure routinière de cette scène laissait présager de l’imminence du terme de leur relation. Tout était devenu trop plat, trop facile. Il y avait comme un manque de spontanéité totale, un caractère mécanique dans leurs interactions. On sentait que le jeu allait bientôt s’ achever pour laisser place à une sorte d’entente cordiale parfaitement ennuyeuse et consommée. Aujourd’hui avait justement lieu la dernière manche de cette partie de jambes en l’air. Le dernier acte se jouait sous nos yeux avant qu’un rideau ne tombe et ne les sépare. Le saxon s’était finalement lancé – après avoir profité une dernière fois des services de la belle française.
Il n’était pas nerveux, non, pas du tout. On pouvait même affirmer qu’il n’appréhendait pas le moins du monde ce moment. Et pour cause ! Il avait déjà tout planifié avant de rejoindre Isabelle. D’ailleurs,le seul fait qu’il fasse cette annonce sans même avoir pris la peine de se redresser, royalement étendu sur le lit dans son plus simple appareil était la preuve même de sa nonchalance. C’était l’heure des Adieux, il n’y avait pas de quoi en faire un fromage.
Une seule chose clochait dans cette rupture précise. Ce n’était pas une de ces greluches qu’il avait l’habitude d’attirer dans son lit qui se tenait en face de lui, mais Isabelle de Saint Amand. Une personne complexe, certes un peu mordante et acariâtre sur les bords, peu portée sur les amabilités inutiles et qui vendaient ses charmes comme une vulgaire fille de joie- mais qui méritait à ses yeux de se faire congédier avec classe. Or, il fallait bien reconnaitre que les demoiselles qui s’aventuraient d’ordinaire à lui donner satisfaction avaient coutume de se faire pousser dehors sans beaucoup d’égards, avec Isabelle, il se voyait donc obligé de réviser son approche pour faire sonner cette rupture d’une façon moins condescendante qu’à l’habitude.
Mais Isabelle ne semblait pas avoir saisi le sens de sa phrase. Elle souriait même !Certes il la savait peu attachée à lui mais de là à ce qu’elle se réjouisse à ce point , cela paraissait un peu trop étrange - et fort vexant aussi!-. A croire qu’à vouloir être trop subtil, on en vient à parler un langage un peu trop sybillin ! Sans un mot, un sourire mystérieux scotché aux lèvres, elle sortit du lit, laissant au saxon l’occasion de contempler une dernière fois, ce corps qu’il avait si souvent touché, si souvent étreint, si souvent exploré. Il en connaissait peut être les moindres parcelles et les moindres détails - jusqu’à ce petit grain de beauté qu’elle avait sur le cou, derrière l’oreille-mais en cet instant, il n’était pas question pour autant de se refuser le plaisir de parcourir encore une fois de ses yeux cette nuque parfaite, ces hanches menues et surtout ces petites fesses rebondies à souhait.
Malheureusement elle enfila bien vite son déshabillé pour aller remplir un verre de porto. Il s’attendait à ce qu’il soit pour lui, mais elle le conserva en main et se contenta de se retourner vers lui, l’air toujours aussi sûre d’elle qu’à l’habitude et presque guillerette.Etonnant.. elle n’avait pourtant pas encore bu le contenu de son verre…
-Eh bien, monsieur, vous semblez soucieux d’un coup, y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez me dire ?
C’était donc ça ? Elle avait parfaitement compris dès le départ !. Il aurait dû s’en douter ! Après tout Isabelle était une fine mouche, peu de chose échappait à son attention et sûrement pas une chose aussi grosse que celle là ! Une chose était en tout cas sûre!Son petit manège était destiné à lui rendre la tâche pénible. Peut être y avait il là un sens de la solidarité féminine la poussant à venger toutes ses consoeurs traitées comme de vulgaire chaussettes par le germanique ?!Oh non, penser cela aurait été faire bien trop d’honneur à la française et lui prêter des qualités qu'elle n'avait sans doute pas ! Ce petit sourire qui annonçait un défi n’était clairement pas le sourire d’une personne altruiste. Elle faisait tout ceci pour son propre plaisir personnel. Oui !Il aurait mis sa main au feu que cette petite mutine voulait seulement l’embarrasser une dernière fois en souvenir du bon vieux temps .
Et en plus de tout cela, la voilà qui jouait avec ses cheveux. Il connaissait bien ce geste qu’elle venait de faire. Elle le lui avait fait à plusieurs reprises. Pour être précis, à chaque fois qu’elle tentait d’obtenir quelque chose de lui. Etrangement comme cela avait marché à chaque fois!
-Eh bien, je ne vous connaissais pas aussi silencieux, Derek. D’habitude, on a plutôt du mal à vous faire taire…
D'ordinaire il aurait ri à une telle phrase, et affirmé avec une petite grimace vicieuse qu'effectivement il avait coutume d'être plutôt bruyant et vocal- sous entendu au lit-. Mais ce petit geste qu'elle venait de faire le mettait dans tous ses états!Diablesse. Vile tentatrice. Son épée allait finir par reprendre une activité non désirée et cela allait compromettre tout ce processus de rupture déjà entamé . Elle connaissait ses points faibles cette démone ! Qu’importe il avait décidé de rompre avec elle aujourd’hui, et il le ferait ! Mais avant, autant jouer cette dernière manche, car après tout, lui non plus n’était pas contre quelques échanges verbaux savoureux.
-C’est étrange que vous souhaitiez m’inciter à parler !J’aurais pourtant juré vous avoir entendu, après la soirée du Nouvel An, émettre le souhait ,derrière votre porte- que vous veniez de me claquer au nez, ce qui soit dit en passant est un peu impoli- de m’arracher la langue pour que, et je vous cite là fidèlement, « aucune fétide parole ne puisse jamais plus sortir de mon grand clapet que je ferais mieux d’ouvrir un peu moins souvent». Je ne fais donc qu’essayer d’exaucer votre vœu pour cette nouvelle année ! Minus la langue arrachée, bien sûr ! Mais puisque cela ne semble pas vous plaire…
Ceci étant dit, il jaillit hors du lit, et, nu comme un ver, malgré le froid ambiant,, rejoignit Isabelle pour se servir, lui aussi, un verre de porto qu’il porta aussitôt à ses lèvres. Après en avoir avalé une gorgée, il regarda sa partenaire qui le fixait d’un air étrange ou perplexe.Aussitôt il se moqua d’elle :
-Vous savez,avec cette tête là vous offrez un parallèle troublant avec un animal stupide.
Puis sans se départir de son large sourire hypocrite, il ajouta :
-Et maintenant je parie que vous allez me reprocher d’avoir parlé Vous les femmes êtes d’une inconstance exaspérante ! Vous ne savez jamais ce que vous voulez.
Et hop, une petite remarque mysogine. il était certain que cela l’énerverait au plus haut point, en général cela faisait toujours son effet. Le pire étant qu' il pensait ce qu’il disait au sujet du sexe opposé.
-Si je vous fatigue, sachez que j’ai l’immense bonheur de vous annoncer qu’il se peut que très prochainement vous n’ayez jamais plus à entendre le son de ma voix. J’ose espérer que cette perspective vous enchante tout autant que moi?
Elle fit mine une fois de plus d’être totalement dans le brouillard.
-Oh Isabelle, cessez donc de faire l’innocente. C’est un air qui ne vous va pas du tout. Vous êtes aussi ridicule que Di Venezia lorsqu’il tente d’affecter un air modeste.
Isabelle de Saint-Amand
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Sujet: Re: "Ainsi, font, font, font, trois p'tits tours et puis s'en vont." (Avec Isa) 26.02.13 4:00
Isabelle, à vrai dire, s'amusait grandement. Du moins pour le moment. Car le problème d'une rupture, était qu'il fallait trouver un nouvel amant. Car bien sûr, dans la situation de la jeune femme, hélas, sans un protecteur puissant, ou du moins avec de l'influence et quelques relations, sans parler d'un capital plutôt bien bâtit, ce qui était la base. Et la jeune femme avait aussi augmenté sa liste de critères, puisqu'il fallait, en plus que l'homme soit relativement jeune et ait la réputation d'excellent amant, un caractère un peu mois insupportable que celui de l'héritier de l'électorat de Saxe. Car après le jeune homme, il était hors de question qu'elle se laisse aller à un autre personnage aussi grossier, quel que soit sa prestance. A vrai dire, c'était désormais plus les relations que l'actuelle fortune que la jeune femme cherchait, car elle-même de bonne, mais de petite noblesse – et le « petite » était hélas ce qui prédominait – elle aurait tôt fait d'être la proie des harpies de la cour, aussi forte et habille soit-elle à se défendre contre ces spectres qui ne semblaient que se repaître du malheur des autres. C'était donc une nécessité pour Isabelle, qui aurait pourtant fini par s'en passer, mais elle refusait catégoriquement d'être disgraciée. Elle n'avait pas remit les pieds en province depuis son départ seize ans plus tôt, pour la simple et bonne raison qu'il lui serait impossible désormais d'arpenter les terres de son enfance, pavés de souvenirs d'une vie qui lui paraissait n'avoir jamais existé ailleurs que dans ses rêves.
Mais pour une fois que Derek ne savait pas quoi dire, la jolie brune n'allait pas lui faciliter la tâche en lui tirant les vers du nez. Quand à une scène déchirante de maîtresse délaissée, il n'en était pas question. Non seulement c'était hors des principes de la jeune femme, mais l'attachement qu'elle avait pu ressentir pour certaines personnes jadis avait été si horriblement bafoué qu'elle ne laissait plus son cœur entre les mains de qui que ce soit. Alors des pleurs, des hurlements, un vase jeté à travers une pièce, qui sait, ne lui avait même pas traversé l'esprit l'espace d'une seule seconde. Après tout, elle avait Lucifer en personne en face d'elle... Ca aurait été lui faire trop d'honneurs que de le pleurer. Quand à penser qu'il ait pu à un moment ou à un autre être véritablement éprit d'elle... Isabelle aurait put en rire franchement, pour une fois. Elle préférait le regarder s'emmêler dans ses explications, en direct de son lit, alors qu'elle prenait un rafraichissement après ces ébats d'adieux. Pourquoi se donner le moindre mal à l'aider à prendre congé ? A vrai dire, si d'ordinaire, on préférait être celui qui laisse que celui qui est délaissé, Isabelle n'aurait échangé sa place pour rien au monde. Pour une fois que le grand héritier avait du mal à obtenir quelque chose autrement qu'en claquant des doigts... Le voir se débattre avait quelque chose de jouissif – et bien plus agréable que le plaisir qu'il venait de lui donner.
Elle se rassit au bord du lit, négligemment, lui faisant face. Elle n'avait pas peur de lui. Pourquoi d'ailleurs aurait-elle eut une raison d'en être effrayée ? Il était bien loin d'être à l'image des anciens germains. Mais il était déterminé, et la partie prendrait vite fin, elle s'en doutait. Dommage... Elle adorait jouer, et lui aussi. Sur ce point, ils allaient se manquer, la chose était certaine.
-C’est étrange que vous souhaitiez m’inciter à parler ! J’aurais pourtant juré vous avoir entendu, après la soirée du Nouvel An, émettre le souhait ,derrière votre porte - que vous veniez de me claquer au nez, ce qui soit dit en passant est un peu impoli - de m’arracher la langue pour que, et je vous cite là fidèlement, « aucune fétide parole ne puisse jamais plus sortir de mon grand clapet que je ferais mieux d’ouvrir un peu moins souvent». Je ne fais donc qu’essayer d’exaucer votre vœu pour cette nouvelle année ! Minus la langue arrachée, bien sûr ! Mais puisque cela ne semble pas vous plaire…
Il se leva d'un bond, et contourna le lit pour se servir à son tour. Isabelle leva un sourcil, eh bien il avait l'air d'avoir apprit une ou deux petites choses, ce n'était pas de trop au moins. Mais ce n'était pas totalement ce qu'elle avait dit...
-Vous savez,avec cette tête là vous offrez un parallèle troublant avec un animal stupide.
-Hélas, cher, l'animal stupide que je suis n'a pas réussi à être dompté par un maître tel que vous, lequel des deux est le moins intelligent, alors ?
Le sourire non plus n'allait pas manquer à la jeune femme. Hypocrite et agaçant au possible. Grand Dieu ! Il était horripilant
-Et maintenant je parie que vous allez me reprocher d’avoir parlé Vous les femmes êtes d’une inconstance exaspérante ! Vous ne savez jamais ce que vous voulez.
-C'est ce qui fait notre charme, vous les hommes ne pouvez pas en dire autant. Vous ne nous donnez aucun but à accomplir si ce n'est celui de tenir votre maison et d'élever vos fils, voilà en quoi nous vous sommes bien supérieures. Nous, au moins, nous vous donnons des buts, et des obstacles à franchir, ce qui est ma foi bien plus amusant. Mais détrompez-vous monsieur, je ne regrette jamais rien. Vous devriez le savoir...
Elle ponctua sa phrase d'un clin d'oeil amusé. Mais pensait néanmoins ce qu'elle venait de dire.
-Si je vous fatigue, sachez que j’ai l’immense bonheur de vous annoncer qu’il se peut que très prochainement vous n’ayez jamais plus à entendre le son de ma voix. J’ose espérer que cette perspective vous enchante tout autant que moi?
-Tellement plus encore, susurra-t-elle, provocatrice, avant de finir son verre qu'elle avait fait tourner entre ses mains pendant quelques secondes.
-Oh Isabelle, cessez donc de faire l’innocente. C’est un air qui ne vous va pas du tout. Vous êtes aussi ridicule que Di Venezia lorsqu’il tente d’affecter un air modeste.
Elle eut un rictus, avant de reposer son regard bleu sur lui.
-C'est que vous devez le connaître, cet air, vous avez le même que Monsignor l'Ambassadeur quand vous essayez d'être poli.
Elle se releva, et lissa son déshabillé avant de se diriger vers la porte de la chambre, posant son verre sur un guéridon.
-Je ne vous aide pas à vous rhabiller, vous devez prendre l'habitude de le faire seul.
Mais au moment de passer la porte, elle se retourna :
-Au fait, je n'avais pas dis « d’ouvrir un peu moins souvent » mais de lui « trouver de meilleurs occupations ».
Et avec un clin d'oeil, elle passa au petit salon, après avoir refermé la porte de la chambre pour laisser le jeune homme se rhabiller. Elle venait bien évidement de faire une référence directe aux choses de l'amour. Allez savoir lequel des deux sentirait son orgueil le plus meurtri dans cette histoire. Mais Isabelle, elle, se portait bien. Légère comme une plume, elle sauta sur la causeuse, sur laquelle elle se retrouva à moitié allongée, les jambes repliées, et tendis la main vers le courrier du jour qu'elle commença à lire. Elle en était à la deuxième lettre quand Derek sortit de la chambre. Elle ne leva même pas les yeux de la missive, passablement intéressante.
-Je ne vous raccompagne pas, vous connaissez le chemin... lâcha-t-elle d'une voix distraite.
Derek de Saxe
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Sujet: Re: "Ainsi, font, font, font, trois p'tits tours et puis s'en vont." (Avec Isa) 22.03.13 13:28
-Hélas, cher, l'animal stupide que je suis n'a pas réussi à être dompté par un maître tel que vous, lequel des deux est le moins intelligent, alors ?
Si le caractère détestable du Saxon n'allait pas manquer à la Française, ce dernier n'allait de son côté pas regretter l'insolence de son amante. Certes il aimait les femmes avec de la répartie mais Isabelle avait trop d'esprit pour son propre bien. Si la remarque le piqua au vif, il ne rétorqua pas. Il n'était plus d'humeur combattive et elle aurait de toute façon réponse à tout, comme toujours. Il se permit tout de même d'ajouter sa petite pointe mysogine, une dernière fois.
Et comme toujours dans ces cas là, elle mit un point d'honneur à défendre son sexe allant jusqu'à l'encenser, le mettre sur un piédestal. Une attitude subversive qu'il appréciait peu. Mais après tout, le jour où les femmes seraient les égales de l'homme n'était pas venu. Et qui sait si il viendrait un jour? Autant la laisser parler à tort et à travers, cela ne faisait pas grand mal. Si seulement il avait su que des femmes comme Isabelle, des Hubertine Auclert, des Emmeline Pankhurst arriveraient quelques siècles plus tard à faire changer les choses en militant pour le droit de vote des femmes, le pauvre aurait fait une apoplexie. A bien y réfléchir la seule idée que soit mise en place une démocratie dans laquelle les gueux aurait le droit de vote l'aurait sans doute tué net bien avant!
La provocation continua au fil de leur conversation lorsqu'elle se déclara ravie que leur relation prenne fin, et "plus encore" que lui même. Soit! Après tout il n'allait pas s'en plaindre. Mieux vaut une femme joyeuse qu'une femme furieuse comme avait coutume de dire son père. Mais le point culminant de tout ceci, la goutte d'eau à même de faire déborder le vase ce fut cette comparaison avec Contarini.
- vous avez le même que Monsignor l'Ambassadeur quand vous essayez d'être poli.
Tout le monde savait qu'il abhorrait cet homme.. elle touchait là LA corde sensible du germanique. Celle qui avait le don de le mettre en rogne. Détestait il quelqu'un plus que le carnavalesque ambassadeur? Aux dernières nouvelles, non!
- J'espérais que nous nous serions quittés en de bons termes mais voilà que vous me mettez dans le même panier que ce rat de la lagune.... Enfin! ajouta t il en haussant les épaules l'air faussement détaché alors qu'en réalité il prenait sur lui pour ne pas exploser Je suppose qu'étant donné que c'est là l'avis de la putain officielle de la cour, qui a sans doute dû écarter ses jambes pour la moitié de Versailles, je ne devrais pas y prêter grande attention. La bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer.
L'avantage avec le Saxon, c'est qu'il ne faisait pas parti de la catégorie psychopathe à craindre ou dangereux individu. Il s'emportait, il tempêtait, il pouvait se montrer vicieux, balancer des objets à travers une pièce pour assouvrir une colère, atteindre des sommets de mesquinerie, être une vraie teigne et vous pourrir la vie mais en dehors de cela, on pouvait s'attaquer à lui et le pousser à bout sans craindre trop de représailles. Et ça manifestement, Isabelle l'avait bien compris puisqu'elle appuyait sur un des boutons sensibles sans s'affoler de sa réaction.
Faisant peu de cas de ce qu'il venait de dire, une phrase qui lui donnait d'ailleurs raison puisqu'appeler quelqu'un une putain n'était pas franchement le summum des bonnes manières , elle se dirigea vers la porte de sa chambre.
-Je ne vous aide pas à vous rhabiller, vous devez prendre l'habitude de le faire seul.
Pendant un bref instant il vit rouge et fut pris d'une soudaine envie de l'étrangler, mais après tout il n'aurait pas voulu lui donner la satisfaction de voir qu'elle avait égratiné son orgueil d'héritier sûr de sa valeur. Il avait pourtante la furieuse envie de lui répondre ou plutôt de vociférer et comme il était à peu près certain qu'il ne réussirait pas à maintenir sa bouche fermée plus longtemps,il marmonna le premier texte en allemand qu'il connaissait de mémoire et qui lui venait à l'esprit
"Connais-tu le pays où fleurit l'oranger, Le pays des fruits d'or et des roses vermeilles, Où la brise est plus douce et l'oiseau plus léger, Où dans toute saison butinent les abeilles, Où rayonne et sourit, comme un bienfait de Dieu, Un éternel printemps sous un ciel toujours bleu? (...)" * Goethe. Bonjour l'anachronisme. *
Oui.. pas exactement un poème qui reflétait son humeur mais qu'à cela ne tienne.Aux dernières nouvelles Isabelle ne parlait pas allemand, elle ne pourrait donc pas se moquer de son élan lyrique momentané et en réciter une partie lui avait au moins permis de se contenir et d'éviter de déverser un flot de bile sur l'odieuse française qui en aurait été beaucoup trop ravie à son goût.
-Au fait, je n'avais pas dis « d’ouvrir un peu moins souvent » mais de lui « trouver de meilleurs occupations ».
Et sur ce, elle l'abandonna sans plus d'égards, sans un au revoir. Il était congédié comme un vulgaire homme objet. Elle s'était bien joué de lui. Il l'avait traité l'instant d'avant de putain et voilà que c'était lui qui se sentait à présent comme une femme facile à qui l'on disait "du balai" , sommé de s'éclipser sans faire de bruit sitôt l'affaire finie. Malgré lui la remarque qu'elle lui avait lancée, peut être une des dernières piques dont il serait l'objet de sa part, le fit sourire. Ayant lui même un esprit que toute personne pudibonde aurait qualifié de "mal placé" il aimait assez ces petits sous entendus.. même si le sous entendu se faisait ici, il en avait bien conscience, à ses dépends puisqu'il s'agissait d' une remise en cause de ses aptitudes à satisfaire les dames.
Quoique puisse dire Isabelle à son sujet, il trouverait facilement une femme désireuse de partager un bref moment avec lui et après tout, c'était tout ce qui comptait, non?! Sans gâcher un seul instant de plus sur les derniers propos de la belle, il se rhabilla avec toute la lenteur dont il était capable, veillant à ce que tout soit impeccable, puis sortit des appartements non sans avoir bruyamment claqué la porte car il était hors de question qu'il s'en aille comme un voleur pris la main dans le sac.
FIN
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"Ainsi, font, font, font, trois p'tits tours et puis s'en vont." (Avec Isa)
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